Le blog de flav1982.erog.fr
Rappel : Max avocat et Flav nouvelle égérie d’Hollywood forment un joli duo amoureux, bien que Flav ne lui dise jamais « Je t’aime », dans l’épisode précédent, ils font un voyage en cabriolet au travers des USA, allant de motel en motel, ils y rencontrent par hasard une vieille réalisatrice. En Virginie non loin de la maison de L, Flav flash sur une vieille bâtisse.
Par le biais de Kate, le maire nous vendit la maison Robinson a très bon prix, trop content qu’elle ne soit pas rasée mais bien rénovée, leur mairie n’ayant pas les moyens de la remettre en état, et les acheteurs ne s’étant jamais manifestés avant nous, Max et moi étions donc les heureux propriétaire d’une ruine à l’entendre. La fête surprise de Dave se passa sans anicroche, j’étais vraiment très heureux de retrouver la petite bande au complet. Une soirée de plus des plus mémorable. Pour enterrer la hache de guerre entre Dave et Max, je proposa un resto à trois, quand vint ce repas, Dave qui ne masqua son animosité envers Max, qui resta courtois tout le long du repas, mais m’annonça dans la voiture que plus jamais il ne mangerai en sa compagnie. Je me dis qu’avec le temps ils se calmeraient tous les deux, et n’y prêta pas attention. Nous n’avons pas eu le temps de commencer quoi que ce soit comme travaux dans la maison, il nous fallait partir de Dulles International pour l’Europe et faire la promo de mon dernier film. Max fut sous le choc de voir la maison ou j’avais grandit, peu habitué aux vieilles demeures de famille, il me dit mieux comprendre mon intérêt pour le vieux. Je ne sais toujours pas s’il parlait de lui ou de la maison, d’ailleurs c’est sans aucune importance à présent. Il faisait partie de mon staff, en tant qu’avocat, c’était notre couverture, Gina redevint mon impresario number one en Europe trop heureuse de voyager avec une bande de ricains s’émerveillant pour tout et pour rien. Chaque acteurs avaient ses agents, dans chaque grande ville nous occupions un étage voir deux des plus grands palaces et c’était la fête en permanence. Pour la première fois de ma vie, je dus faire appel à deux gardes du corps, je n’avais aucune idée de l’émoi que je pouvais suscité outre atlantique. Au states, excepté les grands évènements qui voyaient quelques fans se rassemblé pour une photo ou un autographe, je n’avais jamais été autant sollicité et la cause de débordement. Ici le moindre déplacement était un bain de foule indomptable que le moindre pas de côté mettait en branle. A Paris, la veille de l’avant première, les groupies tombaient en syncope les unes après les autres a une simple séance de dédicaces qui au lieu de duré deux heures en dura quatre, nous dûmes partir en trombe par une sortie de secours, les cordons de sécurités ayant lâchés. A l’avant première, je dus cesser de signer des autographes sur le tapis rouge, des fans se battant pour arriver aux barrières de sécurités. Je vis mon visage en tatouage sur un sein, j’ai signé au dessus de quelques nombrils, vraiment je commençais seulement à réaliser ma notoriété. Sur la première chaîne nationale française, étant le seul parfait bilingue, j’évinçais toutes les autres têtes d’affiches, les questions de la journaliste m’interpellèrent, bien que comme question, on me demandait juste se que ça faisait que d’incarner la réussite et le rêve américain, d’être dans tous les magazines… Je disais alors sincèrement que par là, se n’était pas le cas, que je ne saturais pas la presse people, que ça me faisait bien évidemment plaisir de plaire aux françaises, que je n’étais pas conscient de l’engouement que je pouvais véhiculé apparemment. Alors sans que l’on me pose de question, j’embrayai sur le film sortait les phrases toutes faites styles, ce film est excellent, les acteurs ont aimés travaillé pour le metteur en scène, ça se ressentait au visionnage, etcetera. Lors de ce même 20h, on me passa un reportage sur une adolescente qui avait tapissée sa chambre de posters à mon effigie et collectionnaient tout sur moi. Je m’excusa auprès des parents de susciter un tel intérêt, et que j’espérais qu’en cours elle soit aussi assidue que pour sa passion du moment. Cette gamine allait même régulièrement en Belgique espérant me voir et trouvant plus d’exclu dans mon pays d’origine. D’où la question de ma nationalité, qui devait être Européenne afin de satisfaire tout le monde et la phrase bateau mais j’adore votre pays, c’est le plus beau du monde et ici en l’occurrence un clin d’œil à toutes mes admiratrices françaises. La journaliste me trouva humble et par ce mot, j’entrais dans la court des grands, les propositions de films français, belge, allemand et italien se mirent enfin à affluer. Je fis aussi quelques autres émissions dont une assez tard le soir, ou j’avais été avec ma partenaire dans le film accueillit en Star annoncée dés la première minute alors que nous ne passions qu’à la toute fin. J’eus droit au lot habituelle des questions bateaux, on s’intéressa un minimum au film pour me poser un tas de question sur ma vie privée. On me demanda si ma famille approuvait ma carrière car dans la haute selon l’animateur c’est plutôt mal vu comme métier saltimbanque. Il me demanda se que ça faisait que d’être un fantasme ambulant pour des millions de femmes et d’hommes. Il me considérait aussi comme un des plus beau acteur de la jeune génération, me demanda si j’acceptais un dîner avec lui. Je jouais le jeu, et répondit se que n’importe qui aurait répondu que j’étais honoré, merci pour l’invitation, … Il me demanda se que je pensais, de mes fans, je dis qu’en général le contact passait bien, que je connaissais personnellement quelques présidents de fan club présent dans l’assemblée ce soir pour les avoir rencontré, il pensait que c’était un mythe j’alla donc vers Scot, et ses amis que pour la première fois depuis mon périple je voyais de visu alors qu’il était à tous mes déplacements. Je leur fis la bise à ses quelques présidents de fan club, ce fut la bousculade dans le petit studio, car tout le monde voulut sa bise, toute la tribune me tomba dessus. Ce passage ne fut même pas coupé au montage, il faut dire que l’animateur et ses chroniqueurs se mirent dans la file en plus d’une trentaine de personnes voulant tour à tour que je les embrasse. A Bruxelles, rebelote, la foule, les fans en délires, de retour au pays, je pris plus de temps sur le tapis rouge, à signer des autographes et à prendre la pause. J’étais content d’entendre mon nom prononcer correctement, de voir dans la foule des gens que je croisais autrefois en soirée venir me saluer ainsi que d’anciens amis. En Allemagne les propositions indécentes furent beaucoup plus nombreuses, en Italie ma partenaire avait plus la côte et sa équilibra les tensions dans le bon sens, car elle se sentait trop souvent mise à l’écart. Dans la péninsule, le succès du film était beaucoup moindre, alors que vers l’Est il faisait carton plein, déjà sortit, sur notre passage se n’était qu’honneur et foule en délire. Après ce marathon éreintant, je posais mes valises deux semaines chez ma grand-mère accompagné de Gina, Scot et Max. Quelques jours de repos, de randonnées équestres, et alors que nous décidions de sortir sur Paris, Francis nous invite chez lui pour deux jours, proposant une virée dans le club tendance du moment de Bruxelles. Nous acceptons pour Scot, bleu de Francis, et nous nous rendons chez lui. Mieux qu’un hôtel, une maison privée que j’ai tant affectionné plus jeune et transi de Francis. Je suis super heureux de retrouver cette maison, rien n’ayant changé, juste quelques papiers peints qui avaient été rafraîchi, la demeure toujours aussi belle que dans mon souvenir. J’occupe avec Max une chambre que je ne connais pas, plaisante, romantique, mais malgré tout j’ai envie de me rendre dans celle de Francis, celle qui était la nôtre, avec la salle de bain incorporée témoin de nos ébats, celle avec le dressing room que nous partagions et dont je suis certain les vêtements que j’ai laissé trône toujours dans la penderie attendant que je les réveille de leur torpeur. Max est sous le charme de cette maison, attentif aux explications que Francis donne sur ses collections, tous ses objets anciens sont neufs pour lui, certains me sont, moi, pourtant tellement familier. Je me surprends à m’énerver des questions de Max et Scot que je trouve complètement idiote, mais je ne peux que les plaindre au font c’est à peine s’ils connaissent les noms de leurs grands parents, alors n’est-il pas normal qu’ils s’extasient devant des objets de familles vieux de deux cents ans voir plus. Francis a acheté à Delft le portrait d’un de nos ancêtres commun, peint par Vermeer à l’époque où les Pays-Bas prenait leur importance soudé par le protestantisme, le ciment de cette jeune nation, prospère grâce à son commerce et ses artistes. Francis et moi avons donc un ancêtre commun, je suis piqué au vif, intéressé, mais après tout, mes archives familiales ne remonte t’elle pas jusqu’au 13ème siècle ? Je tente alors de contrecarrer Francis et d’infirmer ses dires, me targuant de connaître la quasi-totalité de mes ancêtres. Il arrive à remonter encore plus loin dans le temps que moi avec des certificats et des toiles que je ne connais pas, cela ne peut évidement que me passionné et il le sait. Il titille en moi l’historien endormi. De pouvoir étudier du Vermeer, de le toucher sans qu’un gardien ne soit derrière mon épaule et ne m’empêche de m’approcher trop près, je frôle le summum. Je n’entends plus Scot et Max et leurs questions de profanes, je les laisses se concentrer sur des médailles de la seconde guerre mondiale plus en rapport avec leur propre histoire. Ils sont en train de lire des conserves, moi je suis plonger dans les yeux de cet ancêtres dont je ne sais encore rien, j’analyse son cadre de vie bourgeois, un simple commerçant, qui affiche un clavecin, un chien de race, quelques tapisseries… Je sens une haleine familière au dessus de l’épaule, pas besoin de me retourner, je sais que Francis me frôle presque:
-Comment as-tu réussi à remonter jusque lui, même l’évêché ne remonte pas à lui !
-Forcément c’était un protestant et donc un paria…
-Il a ton nez !
-Ma mère m’a fait la même remarque.
-Si maman de Fontfaye le dit !
-Tu me manques tu sais…
-Je ne crois pas, je crois que tu me veux, car je me refuse à toi.
-Non, tu me manques vraiment.
-Menteur, menteur, tu me veux comme tous ses tableaux que tu collectionnes, tu ne m’aimes pas, pas assez.
-Et lui t’aime sans doute.
-Je ne sais pas, moi en tout cas, il me rend dingue.
-Si tel est le cas, j’attendrai que vous soyez lasser l’un de l’autre, je t’attends toujours…
-Tu as Scot ici à qui tu fais du guigne et qui n’attends que ça…
-Il m’amuse, il est le président de fan club le plus accro à toi que je connaisse, à deux, on ne parle que de toi, de ta vie, de tes meilleures scènes, rien d’autre ne nous lie que toi…
-Tu exagères, je n’ai aucune scène qui mérite de disserter à l’heure d’aujourd’hui, je surf sur une vague du succès que je sais très éphémère, on ne m’a encore jamais proposé un rôle transcendantale.
-Tes films te survivrons, crois moi.
-J’ai l’habitude de tes balivernes, mais ne joue pas avec Scot, c’est un chouette type, fais ça pour moi, épargne le…
-Il est l’heure de festoyer !
-Si monsieur le comte convie à sa table, on ne peut le faire attendre. C’est bras dessus dessous que nous nous sommes dirigés vers la table en rigolant de nos foutaises moyenâgeuses, suivies des deux frères ébahis par la maison. A la fin du repas, j’ai mis des vieux vinils de Francis beaucoup de Petula Clark, Jane Manson, Sandy Shaw, des tubes de l’eurovision, que seul Francis et moi connaissions, surtout pour les titres ayant concouru pour le Benelux. Légèrement pompette, je me moqua de Max qui fredonnait avec son accent anglais le célèbre « Après toi » de Vicky Leandros ou encore le « Tu te reconnaîtra » d’Anne Marie David... Un accent anglais qui d’habitude me plaisait qui ici me dérangeait, aller savoir pourquoi. Gina, Scot et Max, nous quittèrent pour aller se coucher, je bus un dernier verre avec Francis, seul à seul, il revenait à la charge, je crois que je ne suis pas monter avec les autres uniquement dans le but d’entendre ses louanges. Dans le but de cette brève entrevue, susceptible de nous conduire vers n’importe quel travers, j’attendais qu’il se manifeste.
-Ces ricains, ils ne savent rien de rien.
-Il y a beaucoup de petits européens qui en savent encore moins qu’eux.
-Sans doute… Je le trouve sympas ton Max !
-Juste parce qu’il fredonne l’Eurovision ?
-Entre autre. Je disais ça comme ça, je ne supporte pas qu’un autre que moi te touche.
-Si tu savais combien tout un tant j’ai espéré, que dis-je rêver entendre ses paroles sortant de ta bouche.
-Et maintenant que tu les entends, ça te fait quoi ?
-Ces belles paroles arrivent trop tard, j’ai appris à te connaître, je sais très bien que le moindre aveu de faiblesse, c’est une victoire pour toi et un abandon certain.
-La preuve que tu me connais mal.
-On ne va pas réécrire l’histoire…
-Si tu es…
-Oui ?
-Si tu es encore là, c’est juste que tu as besoin qu’un mec un vrai, te domine, te matte, te mette chaos et t’envois au septième ciel ! Ces paroles viriles sortant de sa bouche sont une ode à la sensualité, à la jouissance ou à l’abondon total. En homme d’action, menant le geste à la parole, il s’est approché de moi. Moi, assis sur une chaise, lui à genoux derrière, me murmure ses paroles sur un ton volontairement suave.
-Avoue que tu as envies, qu’un mec, un vrai, te chamboule dans tes habitudes, te fasse tilter… Bien autrement que ton freluquet d’avocat puisse le faire.
-Je t’arrête tout de suite, il est un point sur lequel il t’est impossible de rivaliser avec lui, c’est son manche à tilt.
-Il est mieux monter que moi, la belle affaire, sait-il seulement s’en servir comme il se doit. Ses lèvres frôlant mes lobes d’oreilles, m’électrisant de plus en plus, je me laisse faire, sa langue s’immisce et je succombe, il me soulève de terre, j’enlace son cou, dans ses bras par l’escalier de service il me conduit dans sa chambre, je reconnais parfaitement les lieux, rien n’a changer. Il me déshabille, se déshabille tout en me léchant le corps de haut en bas, il s’attarde sur mon gland mes couilles, son muscle buccal me met hors de moi, comme en transe, j’ai le sexe mouillé de sa salive, il s’attaque à mon œillet, ses caresses sont tellement bonnes que je savoure. Rien de tel finalement qu’un européen pour vous envoyé au septième ciel. Bien vite, il plante son pieu en moi, je murmure mon plaisir, je me délecte de son nom : Francis, Frannncis,… Je joui sans même me toucher, il sort de moi, éjacule aussi vite, ses premiers jets retombes sur son ventre, les derniers sur le mien. Je tente de retrouver mes esprits, je pense à Max, mais m’en moque, je ne me souviens pas d’avoir pris autant mon pied et d’être comme vidé ensuite, j’étais bien tout simplement dans l’adultère. Francis va vers sa douche, je peux le voir dans sa salle de bain, nu, muscles saillant, peau matte, poils toujours aussi bien entretenu à la tondeuse, rien ne dépasse, rien ne masque sa silhouette, que du contraire sa toison coupée court rehausse sa virilité et sa beauté extérieure. Alors qu’il prend son temps sous la douche, je quitte sa chambre sur la pointe des pieds, je rejoins Max, il somnole grisé par les différents vins et les différentes bières qu’il a tenu à goûter. Il a trop bu, il ne se rend compte de rien. Au matin je prend ma douche, détache le pommeau pour me purifier de Francis au maximum, je ne dirais jamais rien à Max, j’en suis là dans mes conclusions quand il me surprend le pommeau entre les fesses.
-Alors, on se fait du bien tout seul.
-Où je prépare la voie à suivre ? Ni une ni deux, il enlève ses vêtement la bite bien bandée, il me rejoint dans la douche, me plaque contre la paroi, me perfore petit à petit, assez vite avant d’être entièrement en moi, surpris d’être aussi vite au but, sans aucune résistance de ma part, il se déchaîne dans mes boyaux, je me branle d’une main, et accélère de l’autre ses mouvement de bassin. Une de mes mains est plaquée sur une de ses fesses et le tire toujours plus fort vers moi. Il me sort de la douche, me plaque sur la descente de bain et continue consciencieusement sa ruade en moi. Il ne sortira qu’une fois ses couilles bien vidées en moi, non sans m’avoir traité de bon petit vide couille. Il prend sa douche, moi, je vais m’allongé sur le lit, remplit, je me masturbe, je ne pense pas à Max, je repense à Francis. Je jouis seul, j’essuie ma sève avec mon t-shirt, je passe par les waters, et je vais me plonger sous les draps m’endormant nu. Max me rejoint tout propret, en pyjama, il se colle à moi, m’enlace. Je ne dis mot, je consens, je m’endors sans aucun remord. Le petit déjeuner est pesant, je suis ailleurs, Scot en a marre d’attendre un signe de Francis, celui-ci l’ignore, il n’y que Max qui me dit mon emploi du temps, et est assez excité par les visites des musés que nous allons faire. Je suis comme sur un nuage, je fais le guide dans le musé national Belge, mes cours d’histoire de l’art me reviennent, je suis intarissable sur les primitifs flamands. Vers 15h, le bal des journalistes et des interviews reprend, je réponds sans répondre, les mots sortent d’eux même. A une question banale, on me demande quels sont mes projets, si j’ai déjà signé pour un autre film, si je veux bien en parler.
-Non, car je n’ai pas de projets à venir en ce moment.
-Les propositions doivent pleuvoir, après les récompenses et la critique unanime qui vous entoure ?
-J’aurai du vous dire en fait que j’ai décidé de mettre entre parenthèses mon métier d’acteur, j’y suis arrivé un peu par hasard, et je m’en vais comme je suis venu, discrètement sans trombes et trompettes, je préfère tirer ma révérence sur une bonne note.
-C’est un scoop qui ne va pas être sans conséquence pour tous vos fans. On parlait d’une suite.
-Il y a bien des acteurs qui seront ravi de reprendre ce rôle. Personne n’est irremplaçable.
-C’est un adieu au 7ème art ?
-En quelques sortes…
Sans prévenir mon entourage, j’annonçais que j’arrêtais le cinéma, dans le public de cette interview, Scot, Francis, Max et Gina étaient médusé, personne ne dit plus un mot. Seul Gina me dit que j’avais été formidable, une vraie diva selon elle. Et elle me dit que comme j’avais du temps à présent, on irait faire la fête à Monaco ensemble. Max ne me dit rien de son côté, il respectait silencieusement mon choix. Scot pleura, fit un communiqué sur son bloc, la première étape de cet engrenage infernale que mon annonce provoqua dans la presse. Mes adieux au cinoche firent les choux gras de la presse people, on pouvait lire tout et n’importe quoi, j’étais malade, en guerre avec les producteurs, dépressif,… Scot repartit pour les Usa, furieux contre moi et contre Francis, qui l’avait utilisé et jeté comme un mal propre selon lui. J’amenais Max et Gina chez ma grand-mère, de véritables vacances, regarder la télé tard le soir, se lever à n’importe quel heure, parfois faire une petite randonnée à cheval, après les repas familiaux dans la grande salle à manger, parfois du moins les jours de week-ends, se fondrent dans la masse et sortir dans tous les clubs du moment, Paris, Bruxelles ou Londres, vive le TGV. Les cheveux teint en blond, quand on pensait me reconnaître, je rigolais et disais que ça arrivait souvent, d’où les cheveux. Les paparazzis se lassèrent de faire le pied de grue devant la grille du château. Le concierge faisant barrage avec pour mot d’ordre le fait que ma famille ne communiquait plus avec la presse et que moi de mon côté j’étais retourné aux Etats Unis. Le parc étant bien clos, je sortais toujours par une entrée connue uniquement des gens du village qui donnait dans les bois, le long d’une petite route de campagne. Max du retourné pour son travail, je promis de le rejoindre assez vite, Gina du retournée auprès de son nouveau mari, Francis vint me voir une ou deux fois, on se promena dans le parc, on parla de tout et de rien, il ne me demanda pas de retourner auprès de lui, n’eut aucun geste tendre envers moi. Je me disais que peut-être l’acteur l’intéressait à accrocher à son tableau de chasse, et qu’à présent je ne l’intéressais plus, ou bien se vengeait-il de moi qui la dernière fois l’avait jeté comme un simple plan cul. Toujours est-il que l’idée de me réinstaller chez lui à Watermael m’avait effleurer et que je n’attendais qu’un mot de lui pour reprendre la vie commune. Après ses deux entrevues d’où rien ne sortit de positif ou d’agréable, quand il se représenta à nouveau je fis dire que je n’étais pas là. Je fis beaucoup de cheval, jusqu’au jour ou je reçu de Kate l’acte d’achat à signé de la maison en Virginie. L’idée de rénover cette maison de fond en comble, de lui redonner un second souffle, me plut, j’avais complètement oublié cette lubie que j’avais eu avant de partir. Je fis donc mes valises et retourna en Virginie. En première, j’eus tout le loisir de lire les dernières absurdités qui circulaient sur mon compte, certaines étaient vraies, la Paramount m’avait bien envoyé son avocat mais pour les films qu’ils me restaient à faire selon le contrat, avant de le rompre, je pouvais prendre deux voir trois années sabbatiques, nous étions donc toujours en bon terme. Que je me cachais de la presse, c’était vrai aussi, toujours devoir me justifier sur mon choix de ne plus tourner m’énervait pas mal. Que je venais de rompre avec ma partenaire à l’affiche comme dans la vie, cela était bien entendu faux, nous n’étions jamais sortit ensemble. Que j’avais une maladie rare et incurable c’était aussi bien entendu faux… Je rentrais donc à la maison, Kate étant en déplacement, j’étais seul avec moi-même avec pour seule compagnie Thérèsa, l’intendante de la maison faisant partie des trois fois vingt ans, bien que de bonne compagnie et toujours de bon conseil, se n’était pas vraiment l’éclate. J’étais en train de siroter mon thé attablé à la cuisine, quand elle me surprit dans mes pensées.
-Vous comptez garder tous les meubles de la maison de dame Robinson ?
-Quelques uns.
-Vous avez déjà fait un petit inventaire ?
-Non il faudrait que j’y aille.
-Je vous le demande, car ma nièce crée un village, comment elle appelle ça encore ? Je ne reviens plus sur le terme exact. Enfin soit, elle et des amis recrée un petit village du début du siècle, c’est pédagogique pour les enfants mieux visualiser.
-Tu crois qu’il y a la bas quelques bricoles susceptibles de les intéresser.
-Ils font les greniers de toutes les vieilles maisons qui veulent bien d’eux. Ils n’ont pas énormément de moyens.
-Je mettrai tout ce que je ne veux pas de côté pour elle dans un camion.
-C’est bien gentil, elle va être contente. Surtout les vieux vêtements, elle aimerait habiller quelques mannequins.
-Il me faudrait de l’aide Teri. Il me faut des gens pour empaqueter, trier et rénover.
-Madame Kate doit avoir un carnet d’adresse adéquat.
-Allons, depuis le temps qu’elle n’habitait plus ici. Je suis certain qu’elle ne connaît plus personne au village.
-Pour empaqueter, je peux encore faire l’affaire, je prendrais quelques jeunes filles de confiance des environs, elles seront ravies de vous rendre service.
-Je n’en doute pas, tant qu’elle ne me pose pas trop de questions…
-Pour les réparations, il y a le fils des Drew, Darren, son père est mort d’un cancer et il a repris seul son affaire. En le prenant, vous rendriez service à une famille dans le besoin, il est très compétent, il est ébéniste, les vieilles moulures, il vous les fera à l’identique.
-Il y a des moulures à refaire ?
-Plus d’une. Vous pouvez me croire c’est moi qui entretenait la chapelle, je sais de quoi je parle.
-Très bien, tu peux me l’envoyer.
-Et après demain, nous irons avec tes jeunes voisines vider se qu’il y a lieu d’être.
J’eu donc le temps de faire mes choix en toute tranquillité, la première chose que je fis faire à ses demoiselles, c’était de vider tous les tapis présent dans la maison, ses vieux tapis rouges de style persan placer sous la moindre table, aux pieds des lits, quelques moquettes et le tapis vert pomme qui recouvrait les escaliers tout ses nids d’acariens bien rouler trouvèrent le chemin du porche en attendant de partir pour le camion de déménagement qui devait me débarrasser de tous ses encombrants. Comme Thérèsa le pensait, sous la moquette nous trouvâmes un parquet ancien qu’il serait facile de remettre en l’état. J’emportais dans la chapelle qui temporairement nous servirait de zones de stockages tous les bibelots de valeurs que je comptais garder, des lampes à pétrole en verre, quelques bronzes, des petits meubles style console et guéridon. La grande horloge du hall une fois remontée fonctionnant toujours j’interdis qu’on la déplace, en Belgique on avait eu la mauvaise surprise en déplaçant une horloge lors d’un simple nettoyage de printemps, qu’elle ne fonctionna plus jamais. Thérèsa vida les armoires de tous leurs linges, elle me montrât quelques belles pièces de literie désuètes faites main, je lui en fis cadeau. Le reste étant trop usés, troué par les mythes, alimenta le feu de joie que les jeunes filles allumèrent dans l’ancien potager.
Teri passa la journée à vider les meubles des chambres, les malles du grenier, mettant dans une caisse le moindre objet qui n’était pas en tissu. Nombreuses furent les caisses qu’elle classa intelligemment. Dans l’une les objets religieux, dans l’autre les jeux d’enfants, dans l’autre les petits objets du quotidien, dans l’autre les photos et les papiers, dans une autre les livres, etcetera. Un classement qu’on fit appliquer à toutes les pièces de la maison. Le tri en fut plus facile, si nous avions retourné bien des poussières, la tâche n’était pas finie. A la plantation, on fit un bon petit repas au soir, n’ayant pas faim, Thérèsa trop occupée en quête de trésor, et les filles intimidées nous sautâmes le dîner. Le repas les fit parler, elles étaient assez marrantes, je me pris au jeu, secret de plateau, potins de star, nous étions samedi, je donna rendez-vous à tout ce petit monde lundi. Dimanche, jour du seigneur, je prenais le soleil sur la terrasse, lunette de soleil sur le nez, en train de rêvasser mais surtout de bronzer, je fus déranger par un petit jeune de vingt ans à peine, costaud, avec tout ce charme juvénile des dents blanches fraîchement libérée du joug de l’appareil dentaire si fréquent aux USA.
-Excusez-moi, Thérèsa m’a dit de passer, mais personne ne répond à la porte alors je suis passé par derrière.
-Elle est en ville, elle fait quelques courses, ne vous occupez pas de moi, faites se qu’elle vous a dit de faire, la cabane à outils est toujours ouverte.
-C’est qu’elle m’a dit de venir vous trouvez.
-Ha bon ? Là je me redresse de sur ma chaise longue, tire mes lunettes de soleil, met l’extrémité d’une tige en bouche, détail ce jeune mec des pieds à la tête, dans son jeans délavé moulant on devine de ferme cuisse sculptée par le sport. Sa chemise à carreaux de bûcheron détonne avec son regard candide, autour du cou un collier de perle en bois aux couleurs de la Jamaïque est la seule parure qui prouve qu’il n’est encore qu’un gamin. Pourquoi Teri t’envois t’elle à moi ?
-Elle a dit comme ça, que vous auriez du boulot pour moi, j’ai une petite société de rénovation et Thérèsa m’a dit Darren, je connais quelqu’un qui va sans doute avoir besoin de toi.
-Je ne m’attendais pas à quelqu’un de si jeune, d’où ma surprise, je pensais que vous étiez là pour la piscine. Je vais mettre une chemise et un short et nous allons voir si le chantier ne vous fait pas peur, un maillot, se n’est pas vraiment indiquer. Je file vite m’habiller, et nous partons dans son pick-up pour ma dernière acquisition. Je lui fais faire le tour du propriétaire, lui dis se que j’envisage comme travaux, il a de tant à autre un regard qui en dit long, ce charmant jeune homme est d’un genre que j’affectionne et apparemment n’est pas inaccessible du tout. Je suis en train de me dire que je dois en rester là, nous sommes dans une petite communauté ou tout le monde connaît tout le monde et devant par choix je l’admets préservé mon intimité de toutes fuites potentielles je ne tente rien. Il me dit que le mur que je veux abattre à l’étage est sans doute un mur porteur, aussi me conseil t’il à partir d’un schéma qu’il griffonne de percer une arcade, de faire une salle de bain là plutôt qu’ou je l’envisageais. Je suis en train de me dire qu’il sent bon le Polo de Ralph Loren quand j’entends au rez-de-chaussée la voix de Max qui m’appelle. Je ne pensais plus du tout à lui…
-A l’étage, je dresse des plans avec Darren. Il nous rejoint quatre à quatre, je fais les présentations, le présente comme mon associé dans ce projet. Il échange quelques mots, Darren me reprend son explication, Max derrière lui me montre du pouce qu’il le trouve super. Sans doute super « bandant » ! Je souris et me concentre sur son croquis.
-Si vous voulez, je prends les mesures de toutes les pièces, vous dessine un plan, et vous propose quelques projets dés demain.
-Demain, je serais toute la journée ici, les mesures attendront bien, et vos plans aussi.
-Max se réveille et demande à Darren quels sont ses tarifs ? Moi de mon côté, il est déjà engagé. Il justifie son tarif, dit que si nous sommes pressés, il peut engager une équipe que c’est plus cher dans ce cas. Je rebondis sur mes pattes, je n’ai pas envie que le projet aille vite et soit bâclé. J’ai envi de m’investir dans ce projet, et n’ai pas envie outre mesure que les lieux soient trop envahis.
-Nous avons le temps, nous ne sommes pas pressé Darren, vous ne prendrez que quelques gars au moment des gros travaux quand cela sera nécessaire. M’adressant cette fois à Max, je reprends. Il est ébéniste et nous refera se que nous comptons préserver à l’identique, j’ai l’habitude de ce genre de chantier avec le château en Belgique fait moi confiance.
-C’est une ville de la Loire ?
-La Belgique ?
-Oh, excusez ma question, j’ai vu une photo de votre maison en Europe dans un magazine, j’en ai déduis que c’était une propriété de cette région, Thérèsa m’avait dit de ne pas poser de questions, je suis désolé.
-Pas de soucis Darren, Thérèsa veut me préserver à tout prix. La Belgique c’est un pays d’Europe face à l’Angleterre juste au dessus de la France, et en Europe, il y a des châteaux de ce genre un peu partout.
-Ca c’est de la baraque, autre chose que celle d’ici.
-C’est une autre histoire. Donc, je vous revois demain ?
-Sur et merci de me faire confiance. Au revoir messieurs.
-A nous deux jeune homme, faut surtout pas me dire que tu es de retour !
-J’allais t’appelé si tu ne venais pas… Je n’ai pas encore remis en marche mon portable.
-J’ai pu le constater. Tu fais donc toujours grève ?
-Ouép. Il s’approche de moi, me roule un patin d’enfer dans cette chambre aux meubles sculptés d’un très mauvais goût. Il m’a manqué en fin de compte.
-Faudrait peut-être les garder ces meubles ?
-Tu veux rire là ?
-Ouép ! De toute façon fais se que tu veux, je suis sur une très grosse affaire en ce moment.
-Plus grosse que celle là dis-je en me caressant l’entre jambe ?
-Laissez moi regarder pour pouvoir comparer. Il défait le bouton de mon short, celui-ci me tombe sur les chevilles, et il s’empare de ma verge bien dur pour une bonne fellation qui ne s’est terminée qu’au moment ou a culminé mon propre plaisir, soit lors de ma jouissance. Je range mon matos, on s’en va dans sa berline vers la plantation, il me dit en chemin qu’il me réserve une surprise pour ce soir : un dîné chez Olga avec les amis ! Je n’ose pas demander si Dave sera là. Je me dis que finalement, si j’ai trompé Max, il n’en saura jamais rien et de mon côté, moi qui pensais ne plus pouvoir coucher avec lui, ce petit épisode me rassure, la machine n’est pas vraiment en panne que du contraire. Chez Olga, je suis heureux de les retrouver, tous mes amis bien que je me rends compte que j’ai raté pas mal de trucs. Je ne sais plus quels sont les clubs branchés du moment, il y a des petits nouveaux que je ne connais pas, je ne suis pas certain de savoir qui sort avec qui. Par chance la Terrasse est toujours là, heureusement que mes repaires essentielles n’ont pas bougé. Dave est là aussi, il s’évite Max et lui, son look est assez étrange, barbe non faite mais sa pilosité étant médiocre, on dirait du duvet d’adolescents un peu trop long, ses cheveux sont en broussaille, pas peigné, son pantalon est couvert de peinture, sa chemise kaki me fait penser à celle d’un faux vétéran du Viêt-Nam mendiant dans la rue.
-Tu fais dans l’artiste névrosé Dave ?
-Et toi dans l’Adjani ?
-Content de te revoir.
-Ton avocat nous surveille attention de ne pas trop me parler, ou tu devras lui rendre des comptes.
-Olga me disait que tu n’étais plus apparu en public depuis des mois, que tu prépares une nouvelle expo ?
-Ouais, j’ai fais quelques sculptures, si ça t’intéresse vraiment, mon adresse est toujours la même, si jamais tu la retrouves encore.
-Je ne devrais pas avoir beaucoup de mal à la retrouver en effet, mais je ne suis pas certain d’avoir envi de me faire agresser en allant voir tes sculptures.
-Fait pas ta star avec moi.
-M’enfin, dis moi se que je t’ai fais.
-J’aime pas les gens qui gâche leur talent. Et il s’en va rejoindre un petit groupe dans un autre coin de la pièce. Olga n’a pas perdu une miette de notre entrevue, si elle n’a pas tout entendu, elle vient tout de même me dire qu’il est à cran pour sa prochaine expo, qu’il a lu une mauvaise critique sur lui et qu’il y attache beaucoup d’importance. Excepté cet incident, la soirée se passe bien, on date une après midi en ville à flâner et à boire à la Terrasse, et la virée du vendredi suivant à l’habitude… Max repart à Hollywood pour quelques jours, je poursuis avec Thérèsa et sa troupe l’épurement de ma future maison, Darren me soumet ses plans après quelques petites modifications, on ne signe pas de contrat, car je le paierai en black, il a besoin de liquidité pas de payé des impôts dixit Teri. Tout ce que je ne veux pas garder comme mobilier s’étale devant la maison, l’association de sa nièce emporte le tout, mes aidant se servant au préalable. C’est dans une bonne ambiance que débute le chantier. Je met la main à la pâte, assiste Darren, qui m’apprend quelques rudiments de menuiseries. Pour les gros travaux, nous sommes assistés de gens de son entourage, ce projet me comble d’aise. Max fait quelques passages éclaires sur le chantier, en fait il se prélasse autour de la piscine de la plantation la plupart du temps quand il vient, et râle dés que nous somme seuls. S’il ne s’en rend pas compte, moi de mon côté, je me détache de plus en plus de lui, je ne peux pas lui reprocher de gagner sa vie, en plus il gère les capitaux de mon dernier film et donc mes intérêts, mais le courant ne passe plus. Sur le chantier, je ne pense plus à rien, Darren est comme un petit frère, le travail physique des travaux m’accapare, je ne lis plus du tout la presse, j’évite même DC, ne sors plus qu’uniquement chez mes bons amis, ne vais plus dans les clubs. Je me retrouve souvent seul dans la bibliothèque à écouter des vieux disques, quand je n’y suis pas rejoint par Kate, je m’y endors même souvent à même le sofa. Le chantier fut terminé au bout d’un an, Max était ravi d’avoir enfin une maison à nous deux, bien que confortable et décorée par mes soins, la maison une fois entièrement rénovée, ne parvenait pas à me faire rester entre ses quatre mûrs. Max étant souvent absent, je ne l’y attendais que quand je savais qu’il viendrait, le reste du temps, c’est dans la maison de L que je flânais. Gina m’ayant envoyé un carton de scripts, je les lisais comme on lit des bouquins. Je m’étais endormi une fois de plus à la plantation, Kate sans doute ou Teri m’avait recouvert d’une couverture, Max arriva à l’improviste pour me faire une surprise, ne me trouvant pas, il se décida à venir demander à Kate si elle savait ou me trouver. Elle lui dit que comme souvent, j’étais dans la bibliothèque. Ils vinrent tous les deux dans la bibliothèque, je le sais car mon réveil fut assez brutal. J’avais oublié que c’était notre date anniversaire de rencontre. Je dormais à point fermer, il vint me mettre la main sur l’épaule dans le but de me réveiller, somnolant, je murmura :
-J’arrive L, encore deux minutes et je te rejoins… Kate pris la parole assez fort, afin de tenter de sauver la situation.
-Flav, Max est là, debout ! Mais rien n’y fit, j’ouvris les yeux surpris, et fut déçu de le voir, il y a des expressions spontanées qui ne trompent pas, il s’en aperçu. Il sortit de la pièce en furie culbutant presque Kate au passage. Je me mis à sa poursuite, et le retrouva sous le porche de notre maison ou nous eûmes une conversation assez orageuse.
-Tu aurais pu me dire que tu ne vivais pas ici…
-J’y suis quand tu y es, c’est l’essentielle.
-Quand je ne suis pas là, tu dors chez L, toujours et encore lui, tu ne m’aimes donc vraiment pas.
-Je te prierai de surveiller tes propos et de cesser de crier surtout !
-Je dis se que je veux, quand je dis que tu ne m’aimes pas, je sais se que je dis, il y a L et il y a l’autre là Dave ou les ouvriers du chantier que tu reluques. D’ailleurs je me demande si lui n’est pas plus ici chez lui que moi.
-Qu’est se que tu racontes ?
-Je sais très bien se que je dis, tu me prends pour un con, depuis quand tu fais en sorte d’avoir toujours quelques choses à rénover ou à construire, si se n’est depuis que le beau Darren est apparu.
-Je crois que c’est toi qui le trouves super. Et je refis ce geste qu’il fit, la première fois où il le vu.
-C’est quoi ton problème ?
-Mon problème, c’est que je me bousille à venir ici le plus possible alors que mon boulot est à des milles d’ici et que toi ça ne te fais rien, ça te dérange même. Ne pas être jaloux d’un fantôme, je suis suffisamment sensé pour ne pas l’être. Mais tu ne me regardes plus et quand tu me parles c’est pour me parler de ton Darren par ci, Darren par là, il nous est arrivé un truc dingue tu sais Max, blablabla…
-Tu délires complètement !
-Tout ça car je n’étais pas ici quand Monsieur est rentré, que veux-tu que je fasse ici tout seul… Je m’enmerde dans cette maison.
-Dit le que tu ne m’aimes plus, et on sera quitte. Réponds ! Tu ne dis rien et bien c’est moi qui vais le dire puisque tu ne veux pas, entre nous deux c’est finit. Je ne vais pas m’accrocher à un gogo qui joue avec mes pieds.
-Je ne joue pas. Il s’alluma une cigarette, je ne savais pas qu’il s’était mis à fumer, du coup par ce détail, j’admis qu’il avait raison. Pour couronner le tout, Darren vint m’apporter les plans pour la piscine couverte que j’envisageais de faire construire. Il gara son pick-up, vint sous le porche, salua Max d’un signe de tête, et me pris en aparté visuel :
-Teri m’a dit que tu étais ici, j’ai bossé sur ton idée toute la soirée, je n’ai pas su attendre mes croquis finit. Il sortit d’un porte-document, l’illustration de ma dernière lubie. Un bâtiment de bois, imitant l’architecture des granges des fermes du vieux Sud, afin d’avoir au fond du jardin une piscine d’hiver en plus de celle que nous utilisons en été.
-C’est magnifique Darren, c’est bien mieux que ce que j’avais imaginé à la base. Il passa son bras au dessus de mon épaule pour me montrer sur ses plans, son idée de porte de verre en lieu et place de baies vitrées. Max poussa une sorte de gloussement de dépit, marcha tellement vite vers l’intérieur de la maison que ses pas martelèrent le plancher et nous firent nous tourner vers lui. Il nous regarda et dit pour Darren :
-Tu vas avoir le champ libre, je dégage. Et il est rentré en claquant la porte.
-Que voulait-il dire ?
-Oh rien, il se désolidarise du projet, il trouve que je dépense de trop, mais je fais se que je veux de mon argent.
-Je ne suis pas plus cher que quelqu’un d’autre.
-Je n’en doute pas, laisse moi soumettre ses plans à Kate, je dois lui demander son aval avant de pouvoir te confier ce travail.
-Bien, tu as mon téléphone.
-On fait comme ça, je t’appel.
Darren partit, Max rassembla tous ses vêtements, valises et sacs poubelles remplirent sa voiture, je ne dis rien pour le retenir, juste qu’il avait tort avec Darren… Lui me dit que j’allais pouvoir retravailler, qu’il ne me rendrait jamais mon argent, qu’il en avait d’ailleurs beaucoup perdu en bourse.
-Tu sais Max, je ne t’ai jamais donné qu’un seul de mes cachets à gérer, un gros cachet certes, mais Kate gère bien plus que tu ne peux l’imaginer, je ne voulais pas que tu te sentes en infériorité, et j’ai bien fais de ne pas tout te confier, et puisque tu le prends comme ça, on se retrouvera au tribunal et c’est toi qui va payé, et n’ai crainte, je mettrais mes menaces à exécution ! Enfin tu te retrouveras au tribunal avec mes avocats, car moi me déplacer pour un escroc de ton genre, ça me ferait mal… Maintenant dégage d’ici et n’y remet jamais plus les pieds.
Inutile de vous faire un dessin, peut-être suis-je fautif de n’avoir pas essayé de le retenir, mais je n’en avais après tout pas envie. Et les dernières paroles que nous nous sommes échangés ce soir là, on eut raison de tout ce qui pouvait me lier à Max. Si nous avions eu de bons moments, à partir de cette querelle, je fis tout pour l’oublier.