Le blog de flav1982.erog.fr

 

Je m’apprêtais à vous écrire un « Brumes du passé « 3 » »…

 

Je n’allais pas parlé de L mais de Francis… Et pour cause, il y a quelques jours après deux mois de silence, il me propose un resto. J’avais envie de bouger ce soir là, revoir un vieil ami pourquoi pas ? Découvrir cette nouvelle adresse culinaire dont il me vantait tant de qualité, alors que je me demandais si j’allais commander chinois ou une pizza fut surtout ce qui me décida.

 

Le chauffeur d’Alyne me déposa dans le centre de Bruxelles aux pieds du Méridien, j’avais une demi heure d’avance, aussi je me dirigeais vers la cathédrale St Michel et Gudule pour un pèlerinage d’un autre genre, une pause touristique. Je proposais à un groupe d’amis de prendre pour eux un cliché sur lequel il serait tous réunis, devant tant de bonté, je pus faire une dizaine de fois le même cliché avant de leur indiquer la route à suivre vers le Manneken-Pis national.

 

Il me restait cinq minutes pour arriver avant Francis et sa ponctualité légendaire. Nous sommes arrivés je pense simultanément au rendez-vous, j’ai pu à vingt mètre de lui remarquer que pour enfiler ce jeans il avait surement du batailler ferme, car enserrant un chouya de trop ses cuisses. Un casque noir sous le bras, une veste en cuir noir, une chemise blanche boutonnée au strict minimum, une écharpe noir et blanc d’ado, le Francis craindrait-il de vieillir, ou sort-il après le resto pour draguer ? Rien d’impossible…

 

Une embrassade un peu trop appuyée pour un bonjour amical mais on ne relèvera pas. Il m’invite à le suivre dans le centre, côte à côte nous nous fondons dans la foule, il me demande maladroitement comment je vais, affirme que je vais aimer l’endroit, de bon goût au sens propre comme au figuré.

 

C’est en effet un bel établissement, la cuisine y est aussi sympas, même si pour une première je n’ai rien pris d’innovant que des mets que j’affectionne et courant. Francis de son côté se vexe que je ne le suive pas dans ses choix, surtout quand je lui dis que pour moi le homard se n’est qu’une crevette plus grosse que les autres et que je n’en raffole pas.

 

Je rigole de le voir contrarié, il est déçu et je crois lire dans ses yeux qu’il regrette que j’ai changé. Bien que je me sois comme lui souvenu de cette époque ou il choisissait pour nous deux. Je ne me plains pas, j’aimais ça, j’étais « In Love », il connaissait mes goûts, il savait me faire plaisir. Ici, je ne veux sans doute pas qu’un sentiment de ce genre émerge.

 

-Tu sais que la semaine dernière ça aurait été notre anniversaire.

-Je n’y avais pas pensé jusqu’à ce que tu le dises.

-Si je t’avais dis que c’était aujourd’hui ?

-J’aurai réfléchis avant de te dire, à quoi bon…

-Salle gosse.

-Ton ami architecte à la ville, tu as toujours des contacts ?

-Sans transition ! Paul, oui je le vois régulièrement. Pourquoi ?

-J’ai dans mon permis d’urbanisme quelques clauses suspensives que je ne comprends pas.

-Je peux passer jeter un coup d’œil.

-Tu es architecte maintenant ?

-J’ai toujours plus d’expérience que toi.

-Si tu veux passer voir le chantier, tu es toujours le bienvenu.

-Je te conseille l’apéritif maison, un mix de tout ce que tu aimes.

-Bon je vais sur ce point te faire confiance.

-Trop aimable.

-Si je n’aime pas, je te le laisse.

-Tu vas aimer.

-Tu viens souvent ?

-Je suis déjà venu une ou deux fois.

-Il y a un truc qui cloche chez toi ce soir, je ne sais pas quoi, mais je trouverais bien.

-La barbe…

-C’est vrai que tu t’es rasé de près.

 

Le repas s’est poursuivis, me dire que je me suis régalé, se serait mentir, j’ai bien mangé, c’était fin et copieux. De son côté, Francis s’extasiait sur tout, trouvait tout sublimes…  La fin du repas approchant, il me proposa une virée dans le Brussels By Night, Chez Maman, il était à peine 11h, j’acceptais. En réglant l’addition, il demanda si c’était bien Stéphane aux fourneaux. Le serveur lui affirmant que oui, il demanda si le chef était encore occupé afin de le félicité. Nos vestes récupérées, nous avons été introduit dans la cuisine, en voyant le Stéphane en question, j’ai compris les motivations gustatives de Francis. Un bel italo basané, les lèvres pulpeuses, des sourcils mettant en évidence un regard bleu sombre et doux à la fois, une barbe dite de trois jours, de taille et corpulence moyenne une belle bête dans la trentaine. Francis ressemble a une collégienne, son rentre dedans est plutôt flagrant et maladroit, il faut que je m’avance pour les compliments d’usages pour qu’il se rappelle de ma présence. Le poignée de main un peu trop chaleureuse du cuistot me dit que Francis ne s’est pas fait un film dans sa petite tête, ce romain qui pue le sexe, aurait peut-être une prédilection latente pour la gente masculine. Le regard franc, les yeux dans les yeux, voilà ce qui différencie je pense les homos des autres mâles. Nous partons pour chez Maman, à l’étage nous sirotons sur les banquettes quelques coupes, Francis connait tout le monde, tout le monde le salue, au départ je joue le jeu des salutations, des échanges de prénoms, quand une des filles me demande si nous sommes ensemble, c’est comme un électrochoc, je dis que non et m’efface dans un coin. Je sirote quelques coupes, la bouteille est après tout payée. Un des filles de Maman casse son verre en s’asseyant par mégarde dessus, je suis un des seuls de l’assemblée à avoir vu cet accident, je suis écroulé de rire, les filles qui s’apprêtent à faire leurs entrées sur le bar qui sert de podium dans la salle du rez-de-chaussée rigolent avec moi. Des commentaires styles, elle a un cul drôlement solide celle-là, elle a de l’expérience au compteur, pas demander ce qu’elle doit faire à son chéri… Ca n’est pas du goût de Francis, je m’amuse et sans lui, aussi il m’entraine par le bras en bas, prétextant vouloir voir le show. En descendant nous croisons le cuistot Stéphane, j’admets que le champagne aidant celui-ci me fixant tout en montant vers moi,  je me suis retourné pour m’assurez que c’était bien moi qu’il regardait, une fois à la même hauteur, je lui ai saisi le menton et dit sottement : «  la prochaine fois que l’on se croise, tu me payes un verre chef ». Le show à peine finit, Francis se dit fatigué, moi je le suis aussi un peu, il ne veut sans doute pas que nous retombions nez à nez avec le fameux Stéphane, on sort de la boîte sa moto est devant, je me dirige vers les taxis, mais il me propose de me ramener sur son bolide. Comme je n’ai pas envie de marché, je monte en premier sur sa bécane pour toute réponse. Il ne me dit rien, je l’aggripe à la taille, je m’abandonne même contre son dos, le nez dans son écharpe, je m’imprègne de son Fareinheit. Grisé autant par le champagne que par la course en moto, je me replonge dans d’anciens souvenirs nous unissant l’un et l’autre. Des souvenirs sulfureux que vous allez devoir me réclamer à corps et à cris !

 

Bonne année messieurs…

 

Flav

 

Mer 5 jan 2011 3 commentaires
Ah, ah! Stéphane t'intéresse pour faire bisquer qui nous savons où peut-être espères-tu qu'il ait quelques chromozomes de prince charmant ? En tout cas je trouve l'épisode assez cocasse : Francis cherchait manifestement à te rendre jaloux et tu as renversé la tendance... Mais jusqu'où iras-tu ? J'imagine que tes lecteurs attendent une "love" culinaire, mais ca ne serait pas eux qui assumeraient les "après"...
Olivier - le 05/01/2011 à 09h34

Lol, faire d'une pierre deux coups, qui sait! L'avenir nous le dira...

flav1982.over-blog.com
flav
ne remets pas ça avec Francis, il n'en vaut pas le coup
mais j 'ai hâte de savoir la suite de ton histoire, de ta vie

bonne année à toi flav
Michel-gay69 - le 05/01/2011 à 18h36

Bonne année aussi à toi! Pour Francis pas de soucis ce n'est pas au programme...

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Enfait Flav et Francis sont fait l'un pour l'autre, ils sont tous les deux un peu égoïste et ont leur manière bien a eux d'aimer.
Bryce - le 09/06/2012 à 08h49

Deux salles gosses! Encore faut-il qu'ils arrivent à se mettre au diapason.

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