Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
-Baby, it’s ok?
-Oui, t’inquiète?
-Sure? Je suppose que ça veut dire oui mais non?
-C’est un peu ça…
-On est go pour le plateau, ça ira, tu parviendras à faire abstraction?
-Oui, ça va me faire du bien, d’être occupé.
-Certain? On peut faire en sorte de commencer par des scenarios ou tu n’apparais pas?
-Il en est hors de question, pas de traitement de faveur parce que je suis le boy-friend du réalisateur. L’équipe me prendrait en grippe et je n’ai pas besoin de ça en ce moment.
-Ok chef.
-Merci Alan.
-Pas de quoi boy-friend. Embrasse moi! … On prend congé?
-Encore?
-Comment ça encore? Tu n’en as pas envie peut-être?
-Mais ou est donc passé ce tyran de réalisateur?
-Il a des priorités dans sa vie en ce moment, qui semble t’échapper.
-Et si on arrivait en retard?
-Je ne veux pas d’un encas, je téléphone pour prévenir qu’on n’arrivera pas, j’ai trop faim de toi!
-Préviens ta mère aussi, qu‘elle ne me voit plus en tenue d‘Adam…
-Oh celle-là!
Deuxième journée de congé, du sexe à outrance, des câlins. Nu, transpirant tous les deux après l’effort et la jouissance, j’ai la tête sur son torse velu. Je lève les yeux sur son visage et entame la conversation.
-Pourquoi tu souris?
-Tu ne veux pas vraiment le savoir.
-Si!
-Je me disais que j’ai le cul bien ouvert.
Instinctivement, une de mes mains qui se trouvait sur sa cuisse, se dirige vers son haine, je descends dans sa raie et lui introduit un doigt.
-C’est vrai!
-Et ben mister, faut pas se gêner!
-Tout est à moi, je lui dit en le tâtant. C’est pas assez un doigt, tu en veux deux certainement. Je met en œuvre mes paroles. Il se trémousse un chouya. Je bande, et ni une ni deux, je le prends sans ménagements, je suis au fond de ses entrailles en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Un peu de salive pour bien faire coulisser mon engin et je le besogne avec véhémence. Il ne se branle pas, et ça m’excite encore plus. Tout en continuant à l’enculer, je caresse son torse, joue avec ses poils, pince ses tétons, je lâche ses jambes qu’il maintient en étau autour de ma taille, car je me penche sur lui afin que nos lèvres s’unissent. Des perles de sueurs coulent le long de mon corps, je sens que certaines descendent le long de ma raie, d’autres de mon nez, tombent sur son torse, ma transpiration plaque ses poils sur son propre corps, révélant encore d’avantage ses muscles. Je jouis en lui, et m’effondre à ses côtés. Une odeur de mâles mêlées à la sueur emplis le loft. Une douche devrait s’imposer, mais la flegme et l’envie de rester uni serrer l’un contre l’autre est plus forte.
C ‘est sa mère qui va nous tirer de notre terrier. Encore elle! Vous le savez déjà, elle a les clés du loft d’Alan. A peine le temps de tirer un drap sur nous, qu’elle déboule dans la chambre, ouvre les fenêtres.
-Je me suis douté que tu avais oublié le repas de ce soir, aussi j’ai pris les devant, le traiteur devrait nous livrer sous peu. Pendant que vous prenez une douche, je vais ranger le séjour. Elle sort de la chambre, de mon côté, je suis mort de rire. Une mère qui rentre sans crier gare dans la chambre de son fils, qui se doute qu’il est avec son amant à poils dans le lit et qui fait comme si de rien n’était.
-Faudrait couper le cordon m’sieur… Elle est pas possible.
-Je sais!
-C’est quoi ce repas traiteur?
-Maaann c’est quoi ce repas?
-Equipe technique, effet spéciaux et tes favoris, les financiers.
-« Merde »!
-Waw mais tu parles français maintenant…
-Juste les gros mots.
-Bon à la douche, je dois rentrer chez moi je suppose.
-Non, chez moi, c’est chez toi, on devrait pas y passer la nuit, on aura encore pleins de minutes rien qu’à nous après.
-Permet moi d’en douter.
-Tu es le premier rôle, tu dois donc aussi être là, tu es un de mes meilleurs arguments.
-Il y aura les autres acteurs.
-Maan, on a aussi convié les acteurs?
-Ouiiii et magnez-vous les fesses les filles!
Comme je l’avais prédis, la soirée s’éternise, quand les acteurs commencent à partir les uns après les autres, je ne peux que les suivre, si je veux être frais et dispo le lendemain, je dois faire comme eux. J’annonce donc à Alan que je rentre chez moi, il accepte mes arguments en bougonnant un peu, mais n’est-il pas un tyran sur les plateaux, enfin disons très méticuleux! Aussi soyons pro, vu la tournure que prends la soirée, les sponsors vont s’en mettre plein la pense jusque pas d’heure. Il m’accompagne jusqu’au parking, il est choux me tient la main, et avant que je ne monte dans sa voiture, il m’enlace et m’embrasse langoureusement. C’est avec regret que je mets en marche son bolide. Mais je ne suis pas mécontent de retrouver ma petite maison, une place juste en face, c’est parfait et rare vu l’heure avancée de la nuit, ce qu’il y a de moins cool, c’est la lumière dans le salon.
-Tu n’es pas encore rentré chez toi?
-Moi aussi je suis ravi de te voir. Haussement de sourcils de ma part en guise de réponse. Tu as mangé?
-Oui, oui…
-Tu as l’air en forme!
-Pourtant je vais me coucher, je suis crevé.
-Tu ne restes pas un peu, tu adorerais cette série.
-Non merci.
-Comme tu veux, au fait avant que tu ne disparaisses à nouveau, j’ai répondu favorablement pour toi auprès de Kate concernant son invitation pour le traditionnel garden-party des Strauss, elle avait appelé plusieurs fois déjà.
-Ok, merci. Peut-être à demain. Je dois me lever tôt.
Mon réveil sonna à l’heure voulue, je me préparais dans les temps, sous la douche, je pouvais sentir les émanations en provenance de la cuisine, café et cuisson de crêpes… Je me suis dis que Francis était bien matinal, je ne m’attendais pas à ce qu’il m’attende pour déjeuner par contre. Il était au petit soin avec moi, ne parlait que pour des banalités, style, tu veux du jus d‘orange, une autre crêpe, un peu de sucre, ça aurai du me mettre la puce à l’oreille, il était trop serein que pour n’avoir rien en tête. Mais mon estomac a eu raison de ma garde. Au moment de partir, il propose de me conduire au studio, mais comme je dois rendre la voiture, je le remercie poliment pour refus. Ca l’étonne que je refuse, il est vrai qu’un an en arrière, je l’aurai suivis sur un simple mot de sa part. Je m’attends presque à ce qu’il me donne un casse croûte quand je le quitte, tant il joue son rôle d’homme au foyer à la perfection.
Au studio, Alan est serein, on commence bien la journée, les prises s’enchainent, l’équipe est au beau fixe. Vers les 11h, on me fait appeler au garde barrière pour signer un recommandé, une sorte de mandat postal payant que seul le destinataire peut retirer. On ne sait jamais si c’est important pour ma boîte, du coup Alan fait contre mauvaise fortune bon cœur, et me laisse m’éclipser. Je signe vite fait, prend le colis, l’ouvre en chemin, il s’agit d’un cadeau de Francis, l’Iphone dernière génération… Je le planque vite fait dans mes affaires et retourne au studio. L’heure suivante, il s’agissait de billets pour une comédie musicale, trente minutes plus tard, c’était une chemise de ma marque favorite italienne, ensuite un jeans, et ainsi de suite… Obligé d’aller signer en personne les mandats, vu la morosité ambiante que mes déplacements provoquaient, puisqu’il me fallait à chaque fois passer par le maquillage, les techniciens devaient eux reprendre la lumière et les assistants juguler les accès de fureurs d’Alan. Je finis par faire dire que je n’étais plus présent au studio pour ne plus quitter le plateau. D’autant qu’une excuse bidon passe une fois mais huit! Alan était furieux, je ne pouvais pas l’en blâmer, d’autant qu’une âme charitable avait été lui confier qu’il s’agissait de présents et pas de plis urgent. Ca sentait le Francis a plein régime bien qu’il n’ai signé aucune carte, et laissé aucun message. Son but attiré mon attention et agacer Alan, si à son habitude il avait pris ses renseignements, il devait être avertit du tempérament de ce dernier et de la facilité avec laquelle il parviendrait à l’énerver.
Alan est assez entier, s’emballe vite, mais ça retombe aussi vite que ça n’est venu. Il écoute et se recadree assez facilement.
Fin de la journée, j’attends dans ma petite loge un signe d’Alan, je ne sais pas comment l’appréhender. M’en veut-il? Est-il fâché? Il ne me laisse pas le temps d’y penser plus que ça, il me rejoint vite.
-Alors bébé, on a un admirateur secret?
-Je ne sais pas si il est si secret que ça malheureusement, en tout cas il n’a rien signé.
-Je te préviens que si ce petit manège recommence demain, j’ai fais dire à l’entrée que tu étais souffrant jusqu’à la fin du tournage.
-Tu as bien fait. Tu n’es pas fâché?
-Je l’ai été, je ne le suis plus, il y a deux possibilités, soit ton ex me déclare une petite guerre et alors il ne sait pas à qui il s’attaque. Soit il s’agit d’un fan un peu loufoque dont il faut te préserver. Dans les deux cas, je serais faire face.
-Vous voilà bien chevaleresque monsieur.
-Pour vous servir Sir! On va chez moi? On se fait un resto avec l’équipe avant?
-Comme tu veux, mais on ne mange qu’un plat, sans ça Olga va devoir reprendre mes costumes.
-Oui juste un plat, un petit truc vite fait.
-Alan!
-Oui bébé?
-Je suis certain que c’est Francis les cadeaux.
-Vrai? Qu’est-ce qui te fait dire ça?
-Mon parfum préféré, des vêtements de ma marque favorite,…
-Ce sont des informations que n’importe quel groupie parvient à trouver sur la toile. Bon, je vois à ton air que tu es sur de toi, je suis content que tu m’en touches un mot. Que faut-il faire?
-Rien, il finira bien par comprendre, allons vite manger, je suis fatigué, je voudrais déjà être au lit.
-Et moi donc…
-Pour dormir boss!
-Câlins quand même .
-Si tu es sage.
-Moi mais toujours voyons.
-Ne fais pas ses yeux de sérial lover alors!
Les jours passent, je ne passe chez moi que pour prendre quelques affaires, c’est chez Alan que je passe mon temps libre. Il est vraiment « smart », je sais que c’est un mot assez démodé, mais je trouve que ça lui va bien, il n’a pas l’allure sportive de Francis, il est en fait tout en finesse et simplicité, il n’a pas vraiment de style vestimentaire, tout lui va, pour nous européen, ça à de quoi surprendre. Alan a adopté mon régime alimentaire, à savoir la nourriture en sachet comme dirait nos mères, je crois qu’elle commence à me tolérer. Mais je la comprends, j’ai réussi à tirer d’Olga quelques infos, ou plutôt des bruits de couloirs sur Alan, il a une réputation de Casanova, change souvent de partenaire. L’avenir nous dira, j’ai décidé de ne pas m’en faire, tant qu’il ne se moque pas de moi, et si ça doit juste durer le temps d’un tournage…
Jeudi soir, Olga arrive dans ma loge, et me tend une housse plastique vestimentaire.
-Voici le costume que je t’ai confectionné pour demain, tu m’en diras des nouvelles. Je suis assez excitée d’avoir été invitée, merci.
-Mais de quoi tu parles.
-Kate m’a invité au gala de demain.
-Mince j’avais oublié! Je n’en ai pas parlé à Alan. Et ce n’est pas moi qui t’ai fait inviter, je ne savais pas que tu voulais participer à ce genre de sauterie d‘ailleurs, si tu me l’avais demandé, tu aurais eu ton invite.
-Je n’ai rien fais pour Alan.
-Il a l’anniversaire de mariage de ses grands-parents.
-ha!
-Je m’étais donné un mal de chien pour toi, regarde au moins.
Dans la housse, une veste en velours noir, un col en satin bleu marine, une chemise en jeans, « Strauss Party » oblige et un pantalon dans les couleurs du col de la veste.
-C’est superbe Olga, j’adore.
-Je me doute que tu veuilles une fois de plus trainer avec ton Alan, mais tu ne crois pas que tu délaisses Kate et les enfants.
-Je ne peux pas, ne pas me rendre à ce gala, Francis a répondu pour moi en plus.
-Ca veut dire qu’il sera là!
-Je n’y avais pas pensé.
-Oh temps pis, tu seras mon cavalier, je me suis faites une robe exceptionnel pour l’évènement et toi comme ambassadeur de ma marque, ça me mettra du beure dans les épinards, j’ai besoin de vendre et de m’amuser surtout, on se fait chier sur les plateaux de ton Alan.
-Cesse de dire « ton Alan »!
-Ben c’est le tient petit père.
-Tu te sent délaissée chérie?
-Tu passes me prendre demain soir chez moi?
-Et Alan?
-Ben prend le avec toi!
-Je vais toujours lui demandé, mais je ne le vois pas chez…
-Francis par contre oui.
-C’est différent, ce n’est pas à toi que je vais le dire, Francis sait ce qu’il peut faire, ce qu’il peut dire, je ne dois pas le surveiller, il a eu une éducation parfaite!
-Ta mère ne sera pas là pour voir ça, mais après tout qu’est-ce qu’on s’en fiche!
-Olga pas toi s’il te plait.
-Mon petit, que veux-tu que je te dise! Alan c’est Alan, je crois que tu es bien avec lui. Non? Je sais que ce n’est pas un de tes deux seigneurs. Mais si tu voulais, tu en ferais un duc!
-Ca ne sert à rien de vouloir changer les gens… En fait on ne change jamais une personne.
-Je ne pense pas qu’Alan te ferait honte chez ta belle sœur.
-Je dois lui proposer le gala de toute façon.
-Voilà qui est sage…
Chez Alan, quelques heures plus tard, il voit ma tenue confectionnée par Olga et je lui fais part du Gala.
-Oh choux, je sors à peine de soirées et restos avec les sponsors et tu veux que je fasse figuration chez les richards?
-Je ne t’obliges pas, mais je ne peux pas ne pas y assister. Je délaisse trop Kate et les enfants, je devais m’occuper du ranch et je n’y vais plus jamais, je ne fais que signer des bons de commande pour de menus travaux d‘entretien, ce n’est pas bien, tu comprends?
-Pas de soucis, mais je n’ai pas envie d’aller faire tapisserie.
-Olga a envie d’être de la party. Nous irons ensemble. On dormira sur place pour plus de facilité.
-Tant que tu me reviens en forme, pas de soucis.
Je me rends donc avec Olga au ranch, bien qu’elle soit déjà venue plus d’une fois, c’est toujours pour elle, un grand moment, moi derrière chaque meuble, je m’attends à voir surgir L, cette maison que j‘adore me rends toujours nostalgique. Je me souviens de moments qui me semblent à des années lumières, c’est toujours la gorge noué que je déambule dans cette maison, le gala a lieu dans la grande salle à manger, elle est plus impersonnel que le reste de la maison, mais ça n’empêche que je rentre par la cuisine ou Terry régnait autrefois, dans cette pièce dans laquelle nous déjeunions, ou elle nous concoctait tous nos plats. Je ne peux m’empêcher instinctivement d’ensuite bifurquer vers le salon-salle à manger de tous les jours, cet espace dans lequel la maisonnée vit la plupart du temps. Kate et les enfants, je dis toujours les enfants bien qu’ils soient adultes se trouvent dans cette pièce avec leurs conjoints. Ils me sautent tous au cou, surtout lorsque nous sommes au ranch chaque retrouvaille est pour moi une épreuve, je ne peux m’empêcher de penser à Ted, la larme me vient, à eux aussi, ça ne dure pas longtemps mais c’est comme un petit rite, c’est sans doute de ma faute, je ne viens pas assez, en même temps à chaque fois, c’est comme si il était présent avec nous. De nous retrouver, nous sommes heureux, comme lui l’aurai été! Les embrassades passées ainsi que quelques larmes, Kate me parle de tout et de rien, on se donne les nouvelles, et elle me dit que Francis est déjà là et occupe ma chambre. Olga fait diversion et demande ou elle peut se changer, remercie Kate de l’avoir invitée. Kate la rassure en lui disant qu’elle était incontournable par son talent, plus que par l’amitié qui nous uni elle et moi. Elle sait combien Olga a sans cesse besoin d’être rassurée. De mon côté, je m’en veux d’avoir tant délaissé Kate et ses enfants, et pourquoi me direz-vous? Par peur des ombres du passé? Je ne sais pas! Egoïsme d’amoureux transi? Qui sait! Il m’a fallu tant de temps pour amener Francis chez les Strauss. Ils semblent l‘apprécier ou juste le tolérer, après tout on était proche d’un mariage, je ne me voyais pas arriver avec Alan, mais j’aurai pu les avertir, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et pourtant je me sens tellement bête que je n’ose rien dire. Olga comprend mon malaise, elle m’envois un sms en me disant que si je veux, dans sa chambre, je serais le bienvenu et que ça ne serait pas la première fois que l’on dormirait ensemble. Je lui réponds vite fait merci et lui dit qu’on verra tout à l’heure. En même temps mes vêtements sont dans ma chambre, ils nous restent à peine une heure avant le début des arrivées. Aussi tout le monde va se préparer.
Je rentre dans ma chambre au ranch, Francis s’est pris un bain bien chaud, il y a de la condensation sur tous les carreaux et miroirs, il s’essuie nu comme un verre l’air de rien au milieu de la chambre. Il frictionne ses cheveux à l’aide d’un essuies, jambe écartée, la queue à demi molle, son torse parsemé de quelques gouttes d’eau, il est là au milieu de la pièce, tel une ode à l’envie, à la débauche, bon sang qu’il est sexy! Pas un gramme de graisse, les muscles développés juste ce qu’il faut, la pilosité entretenue à la perfection du torse à l’haine aux cuisses…
-Salut bébé, je ne t’attendais plus.
-Je ne pensais pas que tu aurais l’audace de venir ici.
-Il fallait prévenir Kate alors, elle pense bien agir. Et je crois qu’elle fait bien!
-Parle pour toi. Met un slip s’il te plait. Ca en est indécent!
Indécent d’envie surtout. Je me douche en vitesse, me prépare, on descend en même temps, nos connaissances nous parlent comme le couple que nous sommes sensés être à leurs yeux, Francis est meilleur comédien que moi, il parle en mon nom, de tout et de rien et semble connaitre toutes mes aspirations futurs! Vient le moment de l’entrée officielle, celle ou les photographes sont conviés, je cherche Olga partout en vain c’est avec Francis que je fais mon entrée, impossible pour un ancien modèle de la marque de la faire discrètement. Il n’y a plus qu’à espérer qu’aucune photo ne filtre, car il me colle le bougre, ne me lâche pas d’une semelle, va me chercher à boire, à grignoter, me parle tant que possible au risque de froisser un invité qui voudrait juste m’adresser la parole. Olga ne m’est d’aucune aide, c’est à peine si je l’ai aperçu de la soirée. J’ai l’impression d’avoir fait un tête à tête avec Francis et dépité, finalement, je décide d’aller dans ma chambre. Je n’y suis pas de deux minutes, qu’il me rejoint. Comme moi il se déshabille, je ne peux m’empêcher de le regarder faire.
-Je ne te fais plus d’effets?
-Non! (menteur)
-Ton slip me prouve tout le contraire…
-Tsss!
-Pourquoi tu me fuis sans cesse depuis que je suis venu te rejoindre.
-Je ne te fuis pas, je suis fort occupé, en même temps pourquoi devrais-je te consacrer du temps, ça ne marche jamais entre nous.
-Je ne suis pas de ton avis
-C’est toi qui est partit comme un voleur.
-Sans doute car tu m’exaspérais comme en ce moment.
-Navré de…
-Ne disons plus rien que nous pourrions regretter plus tard, je suis fatigué, au sens propre comme au figuré.
-Tu veux que je dorme dans le canapé?
-Pour t’entendre te retourner toutes les deux minutes, non merci.
On s’est glissé sous les draps, chacun à une extrémité différente du lit, je crois que nous cherchions tous les deux, la bonne position, celle sans équivoque, celle qui permette de ne pas toucher l’autre. Je ne sais pas combien de temps ce petit jeu à duré, quand je l’ai deviné couché sur le dos, je me suis volontairement coller à lui, il m’a serrer de son bras, une ancienne habitude vite retrouvée, je n’ai rien dis, lui non plus, je me suis assoupi. A mon réveil, plus de Francis, je sais bien que je n’ai pas rêvé cette nuit chaste dans ses bras, je m’en veux pour Alan, bien qu’il ne se soit rien passé, le charisme de Francis prend toujours le dessus, ou mes faiblesses… J’aurai du lui dire de prendre le canapé, ou avertir Kate, elle lui aurait donné une autre chambre, en même temps, si je décrochais plus mon téléphone, était plus présent auprès d’eux, le cas de figure ne se serait même pas présenté. Si Alan ne m’interroge pas, je ne lui dirais rien, en même temps que dire! Pour l’heure, une douche, et rejoindre au plus vite les invités dans la salle à manger pour le petit déjeuner. Voilà ce qui arrive quand on ne vit plus chez soi, on oublie la moitié de ses affaires, pas de sous vêtements, ni de chaussettes dans mes bagages, je sais que Francis ne néglige jamais ce genre de détails aussi je vais voir dans ses affaires, si je trouve mon bonheur, son sac est ouvert sur ce fichus canapé qui ne m’a rendu aucun service. Ses bagages sont à son image, méthodique et minutieux, rien ne dépasse, pas un pli, on croirait voir le sac d’une jeune recrue à l’armée. Les grandes marques en prime en place des treillis. Je trouve vite mon bonheur, mais allez savoir pourquoi, je continue la fouille, et je tombe sur des écrins de bijoux. Je vous le donne en milles, ce sont nos bagues, je ne sais pas comment il a fait, mais elles sont estampillées Trussardi. Elles sont magnifiques, aucun doute sur les destinataires, elles sont frappées de nos armoiries. J’ai eu, je vous l’avoue, la coquetterie de la passer à mon doigt, elle était vraiment du plus bel effet. J’ai tout remis en place, mais se faisant, je me posais des questions, étaient-ils vraiment venu aux Usa dans l’intention de rectifier le tir. Le connaissant bien, j’ai ouvert son pc, c’est en quelques sortes un journal intime que son agenda, et puis les mails c‘est toujours parlant, si il projette encore un mariage, Gina et lui ont du s’en envoyer des tas. Je n’ai rien trouvé de concluants, mais j’ai vite été interloqué par un expéditeur récurent. En fait sur le coup, je n’ai pas vu qu’il était récurent, c’est en ouvrant un non lu que j’ai vite compris qu’il ne s’ennuyait pas à Bruxelles et si ça ne me suffisait pas, en remontant dans les invoice, on peut véritablement parlé de relation suivie entre Francis et ce « Joachimboy ». Leurs mails sont laconiques mais explicites. De mon côté ben aucune jalousie, aucune déception de ma part, sauf peut-être la bague.
Pour le petit déjeuner, nous sommes bien entendu assis côte à côte, j’ai envie de lui retourner son assiette sur le crâne, de lui dire de déguerpir et d’aller retrouver son jomachinchouette mais je m’abstiens. J’arrive même à lui faire la conversation, ça en est marrant ou navrant.
-Bien dormi bébé?
-Une nuit de déjà vu. Je t’ai emprunté un boxer, je n’en avais pas pris.
-Qu’est-ce que tu peux être tête en l’air. Heureusement que je suis là.
Là pour réponse, il a un sourire qu’il ne parvient pas à définir, je me paye sa tête et lui il joue les amoureux transis. Je réfléchis comment lui faire mal et les mots sortent, me faisant sans doute plus mal qu’à lui.
-Qu’allons-nous faire de la maison de DC, tu la gardes, ou on la met en vente?
-Elle est à toi tu en fais ce que tu veux! Me dit-il en grinçant des dents. Après un silence lourd de quelques secondes qui paraissent des minutes, il reprend: « je suis de trop peut-être ».
-La question ne se pose même pas, n’est-il pas?
-Et c’est du sérieux? Tu crois franchement que tu pourrais vivre avec un mangeur d’hamburgers! Il n’est pas de ton monde, et ne le sera jamais quoi que tu fasses, surtout s’il est comme je le pense dans le showbiz.
-Tout de suite…
-Quoi tout de suite? C’est toi qui vient avec la maison, pourquoi te la prendrais-je, ai-je jamais été du genre à reprendre mes présents, été mesquin?
-Francis, tu es capable de tout quand tu n’obtiens pas ce que tu veux.
-Charmant portrait.
-Pour le coup, il n’y a que la vérité qui blesse, tu ne vas pas essayé de me faire dire que tu es un petit saint tout de même! En affaire comme en amour, tu es un mufle.
-On ne va pas, se faire remarquer ici, on en parle cette après midi dans la chambre.
-Oh, je n’ai rien à dire, la messe est dite, en parant de messe, comment va madame ta mère?
-Elle se remet tout doucement de sa chute, merci.
-Je ne savais pas qu’elle avait eu des ennuis de santé. Je suis désolé pour elle.
-Ne t’en fais pas, elle s’en remettra et la maison est à toi, fais en ce que tu veux, j’y enlèverai avant de rentrer en Europe mes affaires.
-Bien!
-Bien!
-Je te laisse, j’ai envie d’aller faire quelques longueurs dans la piscine.
Rien de tel qu’un peu de sport pour faire le vide, car je ne sais plus ce que je veux, quand je tente de quitter Francis, ça me fait mal, ça me bouffe littéralement de l’intérieur. Je fais le méchant, et j’estime être en droit de le faire. J’ai envie d’être bien avec Alan, de vivre une belle histoire. Même si je la sens de courte durée. C’est peut-être là que le bas blesse. Je n’arrive pas à faire confiance à Alan, pas plus à Francis, hors quand je tente de quitter ce dernier pour l’autre, je n’y arrive pas. C’est dur de quitter quelqu’un en fin de compte… Même si l’amour a fait place à autre chose, de différent encore que de l’amitié, mais que je ne parviens pas à nommer.
Olga vient pour me parler, mais je lui porte les mines et continue mes longueurs, sur le moment je lui en veux de m’avoir laissé en plan depuis notre arrivée. Hors j’aurai du être content pour elle, et son succès personnel. Pour le coup, bravo l’égoïste heureusement que nous ne restons jamais longtemps en froid tous les deux. Comme elle s’éloigne de la piscine, suite à mon mutisme et mes quelques réponses évasives à ses propos, je sors de l’eau, me dirige vers la chambre dans l’intention d’y prendre une douche. Ce que je vais faire, même si la présence de Francis dans la pièce derrière son pc me dérange.
-Tient, tu es là!
-Comme tu peux le voir! Sympa ce maillot.
-C’est un cadeau. Je ne sais pas pourquoi, j’espère que ce mensonge va le déranger. Je l’enlève dos à lui, sachant qu’il me regarde, juste avant de me diriger vers la salle de bain, pour y prendre une douche. Quand je ressors de la salle de bain, je termine de m’éponger, en accentuant chaque geste, jouant la carte de la provoque. Et ne me demander pas pourquoi, je n’en sais rien!
-Tu veux que je te viole ma parole.
-Non pas du tout, je pensais que tu ne me regardais pas, sans ça, j’aurai passé un peignoir, je pensais que tu étais trop occupé à répondre à « Joachim », que tu avais autre chose en tête.
-Qui t’a dit?
-Quel importance…
-Personne ne sait, tu as fouillé dans mon pc?
-Ca change quoi à la donne? Et je m’allonge toujours nu au travers du lit, plus provoquant que jamais car je me cambre, les jambes légèrement écartée. J’entends qu’il s’est levé, et approche du lit.
-Que cherchais-tu en fouillant dans mon sac?
-C’est sans importance à présent.
-Ce type, c’est l’erreur d’un soir ou tu me manquais trop, qui s’accroche à je ne sais quoi, car je pensais avoir été clair. Tu ne vas pas me faire le gars jaloux alors que c’est toi qui est partit venir t’amuser par ici.
-Han, tu voudrais que je fasse comme si de rien n’était… Comme si on était quitte d’avoir été voir chacun de son côté. Je sens ses mains proche de mon corps, mais il ne me touche pas, comme il ne dit plus rien depuis un moment, je me décide à regarder par-dessus mon épaule, nos yeux se croisent, je ne sais pas ce que nous y voyons. Je replonge la tête dans les oreillers, lui me caresse le bas du dos, à son contact, j’ai la chair de poule, je suis comme électrisé par ses caresses, je devrais y couper court, mais je le laisse faire. Ses lèvres remplacent ses mains, les frissons de mon corps me trahissent, à quoi bon lui dire non… Il me retourne, nous sommes les yeux dans les yeux, j’attrape de mes jambes sa taille en étaux, il est habillé tout contre moi, je l’embrasse, il répond à mon baisé avec fougue. Quand nos lèvres se séparent, dans mon cou il prolonge ses baisés, moi je défais sa ceinture ouvre son pantalon et sors de son boxer sa queue bandée qui vient frotter contre la mienne.
-Je me demande si tu bandes et procède de la même manière avec tous les autres… Il s’écarte de moi, s’allonge à mes côtés. Mais revient vite à la charge, me prenant les lèvres de force, étant agressif dans son baisé. Il pèse sur moi de son tout son poids, ses mains avec fermeté, me positionne comme il en a envie.
-Et lui bébé, comment il fait, il procède avec passion, mièvrerie, douceur, brutalité? A chacun des mots qu’il prononçait, ses mains serraient ma taille, attirant mon corps plus près du sien, relâchant prise entre chaque syllabes.
-Francis, arrête, tu me fais mal.
-Plus pour longtemps, tu as autant envie de moi que j’ai envie de toi, ne dis pas le contraire.
Sans attendre de réponse, il a saisi mes chevilles, relevé mon fessier en chandelle, afin de me préparer à la pénétration de sa langue experte faisant tomber mes dernières barrières. Il a été assez rapide en préliminaires et quand il m’a pénétré non sans ménagement, j’ai eu du mal, un peu de doute, de culpabilité peut-être ou un appendice raide d’envie à vous faire mal. Je le sentais allé et venir en moi, un peu comme une première, bien vite la gêne se dissipe, et là j’en ai redemandé d‘avantage, je lui ai demandé d’y aller plus fort, de me prendre bien à fond, supplication inutile, car il était déchaîné, ma jouissance a eu raison de la sienne, après cette joute côte à côte dans le lit aucun des deux n’osaient prendre la parole. Je me suis donc levé pour un brin de toilette. Comme j’atteignais la porte, il s’est décidé et ses paroles ont été comme un électrochoc.
-Je te préviens que si tu files, refais ta vie, j’en ferais autant, si tu ne veux pas te marier, moi je suis prêt pour ça.
-Oui donc avec moi ou ton Joachim, peut importe. Je ne lui ai pas laissé le temps de la réplique, je me suis dirigé sous la douche non sans avoir claqué la porte avec véhémence. Il m’a rejoint sous la douche alors que je pleurais, je crois que je pleurais surtout de rage contre moi, de lui avoir céder, d’être encore vulnérable face à lui… Je ne sais pas si il a vu mes yeux embués, quand il m’a fait pivoter afin de lui faire face sous la douche, ce fut pour me passer au doigt, cette bague vue dans son sac en cachette. Nous nous sommes essuyés, remis au lit, dans ses moments ou vous ne savez plus quoi, je ne sais pas vous, mais moi je m’endors comme une masse. C’est meilleur pour la santé que de s’enivré vous me direz, et ça à le même effet, au réveil on a rien oublié mais sur le moment ça fait du bien.
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