Flashback sur ma vie: Hakim

Lundi 7 juin 1 07 /06 /Juin 15:50

Hakim pornstar

 

Départ pour les USA

 

L’homme est ainsi bien fait, je pris le tram, restai debout tout le long du trajet, je présentai comme convenu la conférence, mais dix minutes après son commencement, je prétexte un mal de ventre pour rentrer. Inutile de prendre les transports en commun, à presque 22h ils sont bondés, les rues ne sont plus autant fréquentées par contre, en cas d’accident, il y aura toujours moyen de m’arranger et de longer les mûrs. Je parviens enfin au kot, crevé, je m’affale sur mon lit, écoutant quelques vieux tubes sur Radio Nostalgie. Mon gsm sonne, c’est Hakim.

— Salut bébé, la forme?

— Je crois que je n’arriverai plus jamais à marcher normalement.

— Mais si dans une heure ton petit trou seras comme neuf, je passe te prendre avec ma moto vers 22h, on ira manger des tapas et puis on sortira à la Résidence Palace.

— Pleins de mes connaissances seront là.

— Et alors tu as peur de t’afficher avec la couverture de Têtu de juin?

— Non du tout, plutôt peur que la couverture de têtu ne m’embrasses en direct live. J’ai aussi un contrat, tu sais, rien grand-chose à côté de toi, mais bon…

— T’inquiète je sais me tenir. On peut aller après dans un petit bar du centre-ville, y en a blinder, ou je passe même incognito.

— Ok, on verra. Je veux que tu m’apprennes à faire de la moto un de ses jours, en fait.

Troisième douche de la journée, il y a des jours comme ça! Et en effet, la sensation de vide se résorbe et je ne ressens plus de gêne. Direction le Résidence Palace. Gina m’attend à l’entrée, me présente, Pierre, Paul et Jacques et m’annonce une bonne nouvelle, elle va s’éclipser d’ici une heure. Et comme je suis fatigué ça tombe bien, je ne rentrerai pas tard.

— Promet moi bello de ne pas faire de bêtises.

— Promit maman.

— J’ai un message pour toi de tu sais qui!

— Non pas la peine, je m’en moque.

— Déjà et bien! Vient on va boire une coupe de champ. Comment est-il?

— Beau, viril, sexy, mais imprésentable en société…

— Tu m’inquiètes?

— C’est bien la première fois que je t’entends chuchoté.

— Mamamia, mais c’est que tu me fais peur. Pas de photos compromettantes. Tu te tiens à carreaux, ou je t’envoie à Calcutta soigner les lépreux à la moindre bêtise pour redorer ton image.

— Franchement, ça marche ce genre de conneries Gina? Car je ne crois pas qu’il y ait encore des lépreux…

— Maaa, je le sais, mais la moindre rumeur peut tout foutre en l’air. Alors le mauvais polaroid évite! Et oui avec les blondasses ça marche ce genre de discours. Elles ne savent même pas ou est Calcutta… Bon qui c’est?

— Ne t’inquiète pas, je ne crois pas que nous allons beaucoup nous fréquenter.

— Mais on dit toujours ça et après regarde ce diamant à mon doigt et voilà basta, tu es mariée.

— Que je te le dise à l’oreille, mais interdiction de me crier dessus.

— C’est si grave que ça?

— C’est une star du X.

— Mais si c’est une star bello! Une star de quoi?

— Oui, tu sais.

— Oui merci bien… Tu es un cochon!

— Si tu savais.

— Je vais te faire un emploi du temps, ne me parle pas de tes études, j’ai ton planning, je sais que tu y tiens, je vais combiner les deux. Il te faut faire quelques galas, madame de Fontfaye compte sur toi pour une affiche afin de sensibiliser les jeunes. Et ne discute pas, il faut que l’on te voit partout sur un maximum de clicher ou lui n’est pas. Mais à ce petit jeu, on ne tient qu’un an, à peine, je te préviens.

— Tu es un amour Gina.

— Je ne plaisante pas, un seul pied de travers et tout est foutu…

— Il est là-bas au bar!

— Lequel?

— Le blond en J-P Gautier?

— Non, le crâne rasé, en t-shirt blanc moulant avec les tatouages sur le bras.

— Et ben tu t’emmerde pas mon chéri. Et lui est … ?

— Oh que oui !

— Mamamia! Si les minotaures en sont, on se retrouvera toutes gouines, c’est moi qui te le dit!

— Je vais lui demander un autographe pour un ami à moi, et lui dire que tu l’attends au Disco Bar, c’est fréquenté uniquement par des anonymes. Tant que vous ne montez pas sur le bar pour la bagatelle, ça devrait aller....

Trente minutes plus tard au Disco Bar:

— Je pensais que tu ne viendrais pas.

— Ça faisait style policier, j’ai donc attendu quelques minutes pour pas gâcher la couverture!

— Impec! Mister Bond.

— Alors raconte. Comme je te disais j’ai un contrat, je suis l’image de la nouvelle collection L, et j’ai déjà un contrat de trois ans. Ils peuvent le casser quand ils veulent. Et je suis sensé être le parfait petit copain de la gentille midinette.

— Et je suis le Yéti de la bite.

— T’es drôle en plus…

— Tu ne veux plus qu’on se voit.

— J’ai pas dit ça, faut juste éviter, le Résidence et les autres endroits de ce genre. Et pour me peloter, de l’intimité c’est préférable.

— Si tu ne veux plus me fréquenter à cause de ce que je fais pour gagner ma vie, je comprendrais, je suis pas complètement stupide.

— Hakim, je ne voulais pas te blesser, mais j’ai aussi besoin de gagner ma vie, pour financer mes études…

(Le menteur, papa envoie chaque mois un chèque, mais les extras depuis que j’avais renoué grâce à Francis à un certain train de vie, je ne savais plus m’en passer.)

— Jamais un mec, ne m’avait autant excité, j’en pince même pour toi!

— Waw…

— Ne dit rien, ça vaut mieux, allons à l’hôtel bébé, j’ai envie de toi.

Une fois en rue, nous marchons côte à côte, il avait garé sa moto, au bout de la rue, il me tend son casque, et on ne dit plus un mot jusque son hôtel. Ses mots résonnent encore dans ma tête, mon métier te dérange sans doute, je n’y avais jamais prêté attention, si il m’était venu à l’esprit de faire mon coming out du temps ou j’étais avec Francis tant j’en étais dingue, autant ici, je me voyais mal, présenter à mes proches, un franco-algérien, tatoué et star du X. C’est que tous les ancêtres se retourneraient dans la chapelle qui leur sert de caveau, bien vite rejoint par tous mes proches victimes d’un infarctus. Et si sur le plan sexuel, on s’accordait bien, bien qu’il m’ait fait une petite déclaration, je n’en étais pas In Love. Et devoir partager son mec, avec d’autres mecs aussi bien gauler même si c’est pour le boulot, ce n’est vraiment pas, l’idée que je me fais du couple… Dans quelle galère t’es-tu mis mon ptit Flav…

— Tu as envie de quoi là?

— Tu as encore, ta tenue de la cover?

— Ouaip, je reviens…

Quelques minutes plus tard, exit les interrogations, ma libido reprend le dessus.

— T’es vraiment trop sexe, dans cette tenue… J’aimerais être aussi bien foutu que toi un jour, mais je suis trop fainéant et pas fan des salles de sports, dis-je tout en me dessapant. Fais-moi le show, que tu avais fait à la démence en exclu.

— Tout ce que tu veux bébé…

Et il se trémousse, se caresse, marche à quatre pattes dans la chambre, se plaque contre un mur tout en malaxant son slibard. Me fait des clins d’œil et des jeux de langues explicites. Je suis nu dans un fauteuil de la suite, en train de me branler, comme des tas de mecs le font derrière leurs écrans en matant ses films sauf que moi je l’ai en live.

— Si je savais siffler, je te sifflerais, maintenant je préfèrerais l’Hakim 100% passif dont j’ai l’exclusivité.

— Mon cul n’attend que ta queue, bébé…

— Je vais te la mettre bien profond comme t’aimes. Mais avant, un cul pareil faut le préparer, je vais te le bouffer, et il est génial ce string, je devrais même pas te l’enlever, et tu m’excites tellement là-dedans.

— Oui vient, occupe-toi de moi.

Il y a des situations, dans lesquelles on s’adapte assez facilement, à mon plus grand étonnement, je pouvais être aussi salace que lui, en étant des plus policé le jour. Ce que je ne me fis pas prier, je profitais à fond de nos parties de jambes en l’air, je le plaquai sur le lit, il tomba à plat ventre et j’eut une vue imprenable sur ce dos en V, et tous ses muscles fessiers, je le tirai au bord du lit, ses jambes dépassant du lit, sa croupe à hauteur du matelas, et à genoux sur la moquette, je commençai par lui mordiller les fesses pour vite arriver à sa rondelle que de ma langue de plus en plus experte je dilatai. Au bout de quelques minutes de ce traitement, il se mit à quatre pattes sur le lit, me suppliant de le prendre. J’allai mettre une capote quand il me dit:

— Je suis clean, je fais régulièrement des tests, tu sais, et je n’ai jamais de rapport non protégé pour le boulot. J’ai tellement envie de sentir ton foutre chaud m’envahir.

— Je n’ai jamais fait de test, et avant toi, j’étais en couple, et nous ne nous sommes pas toujours protégés.

— OK, ce sera pas pour ce soir alors, mais dès demain tu vas faire le test, j’ai tellement envie de toi. Et tu as dit, avant toi!

Muni de mon préservatif, je lui dis de se taire, je le pénétrai sans ménagement, et il ne s’en plaint même pas, il allait encore dire quelques choses, mais je ne lui laissai pas l’occasion, je le forçai à se mettre à plat ventre, continuant mon va-et-vient en son fondement tout en maintenant sa tête dans les oreillers afin d’étouffer le moindre de ses cris, la moindre de ses paroles surtout. Je finis par jouir dans la capote, et stupéfait par mes actes, je restai en lui. Libérant sa tête de mon emprise, il tourna son beau visage au menton carré des plus virils, pour dire quelques mots de contentement.

— Jamais je n’ai été baisé comme ça, pfiouu… T’es un dingue.

Conscient qu’il pouvait me foutre au tapis comme il le voulait quand il le voulait, toujours délicat avec moi, bien que fort et plein de muscles, j’en arrivai à la conclusion que ma star du X, j’y tenais bel et bien, même si je faisais tout pour ne pas le croire.

— Sorry, ça t’a plu quand même?

— J’en ai maculé tout mon costume de scène.

Je l’embrassai dans le coup, comme toute marque d’affection, je ne pouvais lui dire je t’aime, ce n’était pas de l’amour, bien que je veule me persuader du contraire, un certain Francis me manquait par moment encore énormément.

— Je file Hakim, demain matin j’ai un shooting.

— Tu ne passes pas la nuit avec moi?

— Allez d’accord, mais on dort et rien d’autre!

— Promis.

— Va te laver l’entre jambes c’est tout poisseux.

— À vos ordres maître…

Quand il revint, j’étais déjà sous les draps, il se colla à moi et m’enlaça, protégé d’entre ses bras, au creux d’une masse de plus de nonante kilos, alors qu’il venait de littéralement se faire défoncer, je m’endormis le cerveau torturé, mais vidé.


Le lendemain matin au shooting:

— Bello, bello, te voilà enfin, bon je te briffe, tu te souviens que j’avais dit que j’avais un message pour toi?

— Oui?

— Bon l’idée c’est que à tout age, on doit se sentir concerner par l’humanitaire. Madame de Fontfaye, a donc choisit dans ses proches et connaissances des hommes de tout âge, de 15 à 55 ans… et son fils chéri est de la partie.

— Voilà, le message c’était que si tu ne voulais pas être sur le même cliché il envoyait à sa place un de ses employés.

— Ça m’est égal Gina, on est pro ou pas?

— SIiiii, tu es génial, tu iras loin! Alors, il y a une photo avec des casques de chantier en train de construire une hutte pour les malheureux. Une autre en train de construire un puit, style mister t-shirt mouillé, une autre en habit civil, à la Wall Street, homme d’affaires etceteri, etcetera. C’est compris?

— Oui.

— Et surtout soit naturel et souriant, aujourd’hui on fait dans l’humanitaire, déjà que se n’est pas drôle, si en plus vous faites vos stars, hihihi. Allez va te changer. Messieurs veuillez vous mettre, par ordre d’âge, en fait l’ordre correspond aux numéros de vos tringles.

C’est après ses quelques mots de l’assistante que je le revis pour la première fois depuis notre séparation. Mon cœur se mit à battre la chamade, tellement fort que sur le moment j’eus peur qu’il puisse l’entendre.

— Flav, tu vas bien.

— Super, tu dois te tromper, tu dois sans doute être après monsieur.

— Sympas!

— On sourit, numéro 3, on regarde devant soi. Numéro 1, le casque sur le côté,… Numéro 3, regardez devant vous… Parfait Flav, on voit que tu as ça dans le sang.

— Prend exemple numéro 3. ~ Seconde tenue, on se dépêche, on va rendre service à madame Fontfaye et la faire un peu plus hot que prévu. On n’en récoltera que plus de dons. Flav tu prend un sceau et tu asperges deux de tes amis. Numéro un, tu mettras tes mains, dans la peinture brune, ça simulera la terre et tu les imprimeras sur numéro trois, tandis que numéro 4, met sa main sur l’épaule de 3. Go!

Inutile de préciser que le premier seau d’eau fut pour la frimousse de numéro 3, alors que le second fut pour le t-shirt blanc de numéro 1. Les cheveux dégoulinant, les traces de peintures et le dernier modèle qui lui fait l’accolade en se marrant, un zéro pour Flav. La dernière prise est sans importance, mon Francis ayant retrouvé de sa superbe en costard cravate, bien décidé à empêcher la diffusion de la photo précédente toute à son désavantage.

Dans les coulisses, je parle un peu avec le minet de 15 ans qui faisait office de numéro 1, il me demande des conseils, je lui sors les trucs bateaux style, reste toi-même, etcetera,… Il me remercie, s’en va, je suis le dernier à devoir me changer, une occasion que Francis ne laisse pas passer. Direct il fonce sur moi et m’attrape par les poignets.

— Tu t’es bien amusé!

— Une fois de plus, tu me fais mal.

Je frotte mes poignets endoloris, et je réponds du tac au tac.

— Oui je me suis bien amusé, oui tu es une brute et un nul, et oui je n’ai plus rien à te dire.

— Viens souper à la maison.

— Non!

— S’il te plait.

— Non!

— Tu ne vas quasi plus chez toi non plus.

— Tu me surveilles.

— Je pourrais te faire suivre.

— Et je pourrai te poursuivre en justice.

— Madame de Fontfaye, vous êtes en retard!

— Juste mon petit, une affaire de la plus haute importance, pour une autre association dont je suis co-présidente.

— Maman, j’allais justement proposer à Flavien de partager notre souper.

— Excellente idée.

— Je dois refuser l’invitation, demain matin je dois me lever tôt et…

— Taratata, souper, vous devez souper non, allons dont, nous ne traînerons pas inutilement à table, à ce soir Flavien, d’ailleurs j’ai des nouvelles de votre grand-mère.

— Tu ne t’en tireras pas comme ça! Si je viens, c’est pour ta mère. Je ne suis pas un jouet, que l’on prend et jette à sa guise.

Bien que fier de ma répartie, je n’en menais pas large, il me manquait, je l’aimais toujours tout en le détestant autant.

Tout au long du repas, je ne fis que discuter avec sa mère, par sms, je demandais à Hakim de venir me chercher à 22h. Afin de ne pas tomber dans son piège et de passer la nuit en sa compagnie. Avec une seule idée, en tête le faire crever de jalousie, le faire souffrir un peu, lui rendant un peu la monnaie de sa pièce. Quand sa mère se décida à nous laisser, il était 22h, je sortis sur le perron, suivis de près par lui.

— Excuse-moi.

— T’excusez de quoi? Et on ne t’a pas appris à t’excuser d’où tu viens.

— Je suis navré, j’ai déconné.

— Il faut en faite dire: Veuillez accepter mes excuses? Je ne les accepte pas de toute façon. C’est juste pour la forme, pour qu’à l’avenir si jamais tu croises du beau monde, tu saches quoi dire…

— Que tu es perfide!

— Je le suis peut-être à ton encontre, mais moi au moins je ne suis pas un mufle qui croit que tout lui est dû.

— Viens rentrons parler au calme. C’est trop bête d’en…

— C’est que j’attends quelqu’un…

— Qui ça?!

— Un type, et n’essaie pas d’à nouveau me faire mal, car je crois que lui te fracassera sans aucun mal.

— Je t’ai juste serré une ou deux fois les poignets.

— C’est déjà bien assez, et je peux toujours te rappeler l’épisode du parc au cas ou.

Et là tel Zorro sur son destrier, Hakim sur sa moto…

— Tu fais dans les armoires à glace maintenant?

— Rigole, tu n’imagines pas le pied que je prends avec lui.

— Prends soin de toi!

— Adieu Francis.

J’aurais dû crier victoire, des sanglots dans la voix dans sa dernière réplique, un regard triste de sous-entendu, et un non-retour de ma part. Et pourtant, je ne me sentais pas plus léger, pas victorieux pour un sou, juste nostalgique. Je mis à l’habitude le casque d’Hakim, je lui enlaçais la taille à son grand contentement.

— Tu veux faire quoi?

— Tu m’apprends à conduire ton bolide?

— Tu connais un endroit calme dans ce quartier de bourges?

— C’est mon quartier depuis quatre ans. Là-bas, au rond-point prend sur la gauche c’est un bois peu fréquenté.

— Il fait vert, dans ton quartier.

— Watermael-Boitsfort, c’est Bruxelles sans ses inconvénients de ville.

Après quelques heures d’apprentissage, alors que j’avais l’impression d’avoir fait de la moto toute ma vie, il était près d’une heure du matin.

— Je t’emmène dans ma piaule pour la fin de la nuit.

— Super.

— Mais pas de bruit, ne réveille pas toute la maison, conclus-je par un clin d’œil.

Une fois rendu à bon port, on se déshabilla, et rien qu’à la vue de son corps dénudé, j’avais envie de lui. Il eu la bonne idée de me faire une fellation d’enfer, à même le parquet, mon vieux ressors grinçant au moindre mouvement, n’eut pas à subir nos ébats. Alors que j’aurais eu besoin d’être blotti dans des bras protecteurs comme je l’aime, c’est moi qui ai mis mon bras par-dessus son corps lui donnant une once d’amour dont il quête le moindre indice. Nos vies sont restées étroitement liées pendant six mois, on se retrouvait régulièrement chez l’un et l’autre, le plus souvent, chez lui pour des raisons pratiques évidentes. On va dire qu’en moyenne, on passait trois ou quatre nuits ensemble par semaine. Jusqu’au jour ou l’Amérique voulus de lui, du moins un grand label du X, il me demanda incrédule:

— Que dois-je faire de cette proposition?

— Toi aussi tu vas me manquer, saisit ta chance, comme dit Tom, c’est ta consécration!

— Je penserai souvent à toi, tu sais!

— Peut-être, peut-être pas…

— J’en suis certain, tu es une des meilleures choses qui me soit arrivé, tu ne m’as jamais critiqué, pris pour une sous merde, remis en cause mon métier, car s’en est un, déjà ça, ce fut formidable!

— Tu es un mec bien. Quand dois-tu partir?

— Demain, j’ai un vol à 17h.

— Mince, je ne serai même pas là pour t’accompagner, je tourne le spot publicitaire de la seconde campagne.

— C’est mieux, j’ai pas envie que tu me voies chialer.

C’était notre dernière nuit, et nous n’avons rien fait, nous sommes restés habillés sur son lit de chambre d’hôtel, juste enlacé.

Au petit matin, je partis au studio, et je fus emporté par l’excitation d’un tournage publicitaire qui finit vers 22h, je ne pensais même plus à Hakim à 17h. Il était déjà loin. Pendant le repas, j’entendis des gars dire qu’ils finiraient la nuit à la démence, et les deux minutes qui suivirent ne furent que pour toi Hakim. Je me mirais après transformation dans le miroir, les séances de banc solaire avaient fait leur effet, j’étais basané, les poils de bras et jambes dorés, j’avais le crâne rasé, nouvelle mode, exit la coiffe en pagaille de l’étudiant négligé, qui se bat tous les matins pour lui donné un aspect négligé. Crevé, je rentre au kot, demain 5h séance photo, pour les affiches qui iront de pair avec la campagne publicitaire. J’étais le centre de cette campagne, toujours torse nu, une imitation de plaque militaire autour du coup, en jeans bien évidement, mais cette année là, une première pour la marque, une taille basse, d’où sortait un slip américain au motif écossais rouge. Un modèle mixte qui fit fureur tout comme la pub. Si pour les premières photos, ma vie n’avait pas changée avec cette édition là, il en fut tout autrement, pas un magazine ne fit sans les publier, je fus reçu sur les plateaux télévisés en compagnie de mon acolyte féminine, le meilleur souvenir le plateau de Laurent Ruquier et de Thierry Hardison, ou après le montage, il ne restait plus que la minute trente payée par la marque. Plus possible d’aller dans un endroit sans être repéré, excepté à l’unif ou là, on me foutait la paix et encore les regards ne trompaient pas, j’étais le mec de la pub… Je présentais mon mémoire, acceptait d’être sur l’affiche du bal de la section, mon diplôme en main, je partis pour les USA sur le conseil de Gina, dans un mois, les affiches auront disparu et avec elle la curiosité des gens, et à ton retour, tu reprendras une vie normale. Je faillis rejoindre Hakim, mais j’avais opté pour la Virginie et lui la Californie et puis j’étais sans nouvelle. Curieusement alors que j’étais accosté par une foule de gens, à cette période de ma vie, je ne me suis jamais autant senti seul. Je visitai New York pendant une semaine environ, et lassé, je partis pour Washington. J’ai d’emblée aimé cette ville, je passais mon temps dans tous les musées du Smithsonian. Principalement dans le national galerie of Washington. Après avoir étudié des années durant les primitifs flamands, voir de visu leurs œuvres, je ne m’en lassais pas. Au bout de quinze jours, je connaissais les vigiles des salles de Rubens et de Vermeer. Il m’arrivait même de faire le guide en expliquant à des touristes certaines œuvres que sans mon intervention, il n’aurait même pas vue. Beaucoup de gens dans le musé parlait le français, les vigiles natifs de Louisiane et quelques guides, je me fis vite des amis.

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Hakim - Communauté : Roman gay Rose
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Vendredi 4 juin 5 04 /06 /Juin 01:37

Hakim: première partie

 La suite des aventures de Flav & Francis… sans Francis

Le repas fut atrocement long, madame de Fontfaye sa mère voulu des nouvelles de toute ma famille, ainsi que de celle des Destrée (famille de mon amie). Elle raconta divers réceptions et cocktails auxquelles elle avait pris part dans ma famille du temps où l’on savait encore sauver les apparences. Car depuis la maison de famille n’est plus l’ombre d’elle-même, en été des touristes de tous poils arpentent nos tapis et scrutent de leurs yeux nos meubles, notre intérieur, des pièces dans lesquels nous ne nous rendons même plus, les cordes du parcours de la visite nous donnant l’impression de faire partie des antiquités. Chaque année une propriété est vendue pour réparer quelque chose, toitures, gouttières, stucs des plafonds, rénovation de portraits et j’en passe. Bref grandeur et décadence, fin d’une famille qui n’a pas su à temps se reconvertir. Et du coup un bagage que je porte sans trop me vanter. Tout au long du repas, j’imaginais la croupe de mon mec offerte sur son lit et je n’avais plus qu’une seule envie, n’être qu’à deux pour ne former qu’un…

Le repas enfin terminé, chacun regagne sa chambre. J’attends une dizaine de minutes à peine avant de le rejoindre dans la sienne. Contrairement à mes envies, il est là, à regarder par la fenêtre, toujours vêtu d’un Armani sombre à vous damner un saint. Je fais quelques pas, il ne se retourne pas, il est surtout soucieux à voir les deux traits d’union que forment ses sourcils.

— Tu aurais pu me dire qui tu étais vraiment!

— Quelle importance?

— Tu aurais des seins à la place des pecs, tu serais l’épouse idéale aux yeux de ma mère.

— Peut-être mais je ne te ferais pas autant bander.

— Bête type, il n’empêche que tu t’es bien foutu de moi.

— Je… Quoi?! Je n’ai jamais fait le rapprochement entre toi et ta mère, je ne vous ai jamais vu ensemble et toi, avant de me réveiller chez toi, je ne t’avais jamais vu…

C’est à cet instant qu’il fit volte-face, se mit face à moi après deux ou trois grandes enjambées, m’attrapa par les poignets violemment les serrant fortement, m’obligeant à me mettre à genoux devant lui tout en m’invectivant.

— Je ne tolérerai pas que l’on se moque de moi… Les gens chez qui tu vis ici à Bruxelles, qui sont-ils? Tes autres grands-parents peut-être? Tu…

— Mais lâche-moi à la fin, je peux tout t’expliquer… Tu me fais mal.

— Parle, mais ne te joue pas de moi!

Je ne sais pas à partir de quel moment j’avais décidé de rompre, quand j’ai cru qu’il me romprait les poignets sans doute, quand il me cria dessus, jamais personne ne m’avait agressé verbalement de la sorte, et bien que désargenté, j’avais encore beaucoup trop de valeur dont j’étais et je suis toujours aussi fier. J’étais sous le choc, je ne me souviens plus de tout ce qui a pu se dire.

— Je te le répète, je n’ai jamais fait de rapprochement entre toi et ta mère. Il y a plus d’un âne qui s’appelle Martin, c’est bien connu. Tu voulais que je te parle de quoi, d’une famille en déroute, d’une grand-mère qui s’acharne à maintenir une bicoque debout, je suis moi, point barre, je fais des études que j’aime, pour plus de facilité, je loue un kot (chambre d’étudiant belge) chez une cousine éloignée à ma grand-mère. Je vis ma vie en faisant des allers-retours entre Bruxelles et chez ma grand-mère, comme n’importe quel étudiant retournerait dans sa famille pour les vacances.

— C’est tout de même une des plus grandes bicoques, comme tu dis, de Flandres…

— Tu peux parler toi, et puis nous nous vivons à quinze dedans afin de la garder! Pas comme toi qui claques son fric dans n’importe quoi…

— Nous y voilà, l’argent!

— Stop, ne dis rien, j’ai compris où tu veux en venir, si tu crois que…

— Parfaitement! C’est le fric qui t’attire, tu joues bien la comédie Barbara Cartland…

— Tu me déçois profondément Francis, demain soir, j’ai promis à ta mère que nous irions à quatre au théâtre de la Monnaie puis à son gala de bienfaisance. Je tiens toujours parole mais après cela, tu ne me verras plus jamais, crois moi, d’ailleurs je ne passerai pas la nuit ici !

— Ne claque pas la porte en sortant surtout.

— Tu lis trop de roman de gare, Francis!

Réplique sans aucune vérité, que je voulais juste cinglante. Bref, voilà comment mon petit cœur finit par ne plus battre, il n’y avait plus de Flav et de Francis. J’étais enfin amoureux et mon beau prince prit peur pour son portefeuille. Je tenus mon engagement, nous allâmes tous les quatre voir un ballet de Béjart et ensuite au gala, je parvins même à parler avec lui, comme si de rien n’était afin de ne pas perdre la face. Les leçons de conduites et de conversations apprises en leurs temps me servirent enfin. Je connus grâce à lui l’amour et je lui dois aussi cette autre rencontre, d’un tout autre genre, qui me fit changer de vie radicalement et qui me permit sans doute de ne pas me morfondre sur la désillusion de notre rupture: «Gina».

— Heyyyy, bello, comme estai?

— Bien merci et vous Gina.

— Je n’aime pas cette note, je ne suis pas ta mère, et je ne veux pas que les gens puissent le croire, alors entre-nous que du "tu" ou je te tue! Hahaha!

— Pas de problème.

— Quoi de neuf, Bello, je lis sur ton visage du changement, tu as quelque chose de triste dans le regard que tu n’avais pas. Non, il n’a pas osé?

— Heu, je ne vois pas…

— Chut chut chut, ne dis rien, cette lueur triste dans le regard te rend encore plus irrésistible, si tu cherches du boulot, viens me voir demain à la boutique.

— Je ne cherche pas de boulot, je suis en train d’écrire ma thèse.

— Pourquoi faire, tu es fait pour ce monde de strass… Ha les photographes sont là, vient qu’on me croit un nouvel amant des plus sexy.

Ce fut surtout elle qui m’escorta jusqu’au paparazzi en tout genre, ils scandaient son nom et elle prenait la pose.

— Mais sourit Flavien, bon sang!

J’étais ailleurs, je souris pour lui faire plaisir, mais sans trop de conviction, sans m’en rendre compte, je ne souriais que de la gauche, d’un sourire cynique et hautain, c’est ce qu’en dit en tout cas, une grande griffe de jeans que je n’ai jamais su aimer.

Le lendemain, j’avais rassemblé toutes mes affaires de chez Francis et j’étais de retour au kot. Pas envie d’aller en cours, j’arpentais les rues de Bruxelles, faisant du lèche-vitrine, pour dire de faire quelque chose. Mes pieds me conduisirent au Sablon où sur un coup de tête, je me rendis à la boutique de Gina, espérant qu’elle me fasse rire par son exubérance.

— Bonjour jeune homme, je peux vous aider?

— Je viens voir Gina, elle m’a dit de passer.

— Madame n’est pas là, je suis désolé.

— Temps pis, je repasserai.

Une autre vendeuse arriva en courant alors que je sortais de la boutique, elle tenait un magazine en main, qu’elle montra à mon interlocuteur. Moi sur un coup de tête, je me dirigeais vers le mont des arts, ou je comptais flâner dans un des musés. À mi-chemin, la vendeuse au magazine me rattrapa, me demandant de revenir à la boutique, Gina était là.

— Je suis désolé monsieur, vous savez, il y a tellement de jeunes qui demandent après Gina.

— Pas de problèmes, je peux la voir maintenant?

— Bien entendu, suivez-moi.

— Pas la peine, je connais le chemin.

J’allai au hasard dans un salon privé, et par chance elle s’y trouvait.

— Mamamia! Cachottier, je n’ai plus été autant matraquée dans la presse depuis des années.

— Un Biamonts, quand je pense que je voulais te faire travailler comme vendeur ici. Et toi tu ne dis rien, je suis toujours étudiant blabla… Tu caches bien ton jeu.

— Je ne comprends pas?

— Viens voir et assieds-toi là. Tu es dans tous les magazines et beaucoup se demandent qui tu es, ils hésitent entre mon nouvel amant ou un de mes nouveaux poulains. Ils hésitent toujours mais bon, ça fait plus vendre l’amant. Un magazine par contre sait qui tu es! Et dès demain, tu referas la une grâce à eux. Et là, elle me tend le nouveau Point de vue, le magazine favori de ma grand-mère et de tout le gratin des vieilles familles. On y voit une photo où à mon bras se tient madame de Fontfaye, la photo est coupée et on ne voit pas son fils qui lui donne l’autre bras. Même si sur le coup, ça me contente, ça me fait malgré tout un peu mal aussi, mais je n’ai pas le temps de rêvasser que Gina continue.

— Tu n’as pas posé qu’en ma compagnie, mais c’est tant mieux! Voici trois propositions de campagne. Moi je te conseille les jeans, leurs photos font un malheur et tu colles au personnage. Ils veulent que tu refasses la même moue que sur les clichés en ma compagnie et pas celui avec la douairière.

— Moi, faire des photos, mais je n’ai pas la taille voyons!

— Je sais, je sais, mais pour eux, leur cible se sont les ados, et tu es quand même plus grand que les ados.

— J’aime pas cette marque…

— Ne fait pas le difficile, on commence par exciter les jeunes filles pleines de boutons, ensuite les homosexuels et ensuite on vise plus haut. Ça va être marrant, laisse-toi faire et tu seras plein aux as.

Et voilà comment par hasard, on se retrouve nu avec pour seul vêtement un jeans en compagnie de trois autres gars vêtus de la même façon. Photo de dos, descendez le jeans qu’on devine la naissance de votre fessier. Ouvrez un bouton, plus de lumière, voilà, bien, on sourit, mais pas de trop, fermez les yeux, un clin d’œil, parfait les gars. Allez on remonte bien haut le pantalon et on ouvre deux boutons cette fois… On tire la moue, on est fâché… On sourit… Etcetera.

Le résultat, vous êtes torse nu en jeans, vous faites le king sur tous les arrêts de bus, et bien que pas bronzé, vous semblez revenir d’Ibiza. Du coup, personne ne vous reconnaît dans la rue. Vive les retouches photos… La séance photo finie, Gina devait coacher quelques filles et mecs pour d’autres campagnes, comme on devait manger un bout ensemble ensuite, elle me dit de l’attendre et de visiter le studio.

La surprise c’est le mec qui fait un mètre nonante (NDLR: 1m90), bodybuildé, tatoué sur la cuisse, et dans le dos avec des tribales Polynésiens. Un véritable dieu du stade à la sauce un peu beur. Il a pour tout vêtement un string made in USA blanc. Je suis littéralement hypnotisé, je pensais que ce genre de gus n’existait qu’au USA dans des films pour adulte. La réaction dans mon nouveau jeans ne se fit pas attendre, je bandais comme un âne. Au lieu de tenter de dissimuler cette bosse plus que visible, je matais sans vergogne cet animal sexuel vivant, il transpirait le sexe. La séance photo terminée, je restais toujours planté là, et il vint à moi. Les photographes et assistants démontaient l’installation et il me taillait une bavette.

— Ça t’a plu?

— Pas mal…

— Hakim et toi?

— Flavien.

— Enchanté, je vais m’habiller, ça te dit un café après?

— Non, j’en bois jamais.

— Dommage.

— Je peux prendre un coca en même temps.

— Viens dans ma loge, y en a et même d’autres trucs qui pourraient te plaire.

— Ok, tu posais pourquoi?

— Le magazine Têtu, la cover.

— Cool.

— Et toi?

— Pour des futals…

J’étais dans sa loge et sans m’en rendre compte, je le mate en train d’enlever son petit string blanc.

— Waw le Q…

— Il te fait envie?

Et il s’appuie sur une chaise pour mieux se cambrer et bien me montrer sa raie toute lisse, je peux voir ses grosses couilles qui pendent entre ses jambes.

— Je veux…

— Défonce le, alors. Te gêne pas…

Je n’avais toujours pour seul vêtement qu’un jeans, avec le premier bouton d’ouvert, il ne me fallut pas longtemps pour tous les ouvrir et me jeter la figure la première entre ses deux beaux lobes, bien musclés, ronds à souhait. Je lui bouffais la rondelle comme jamais je ne l’avais fait auparavant et ça devait lui plaire vu le dodelinement de sa croupe et les râles de plaisirs qu’il faisait.

— J’ai des capotes dans mon sac, défonce-moi comme personne, j’en ai trop envie.

Son langage cru m’excita encore plus et je farfouillais dans son sac de sport, finis par trouver les condoms, tandis que lui était en train de se doigter. Comment un mec aussi viril et bien foutu peut être aussi soumis, je n’en reviens toujours pas. Il dut plier les genoux pour que mon mètre septante-deux (NDLR: 1m72) s’accorde avec son mètre nonante. Et c’est d’un coup de reins que je le pénétrai sans ménagement, pendant que lui n’arrêtait pas de gémir de plaisir et de dire des injures qui excitèrent d’avantages mes oreilles chastes.

— Ouais bébé, vas-y, défonce ma chatte, mets-la moi bien profond ta bite, c’est trop bon, baise-moi comme une pute…

Et j’en passe des meilleures… Je ne mis pas longtemps avant de remplir la capote, pour se faire je m’étais accroché à ses hanches et je ne bougeais pas.

— Désolé, t’es trop bandant.

— Toi aussi bébé et bien monté en plus pour un blanc…

— Arrête ton char, les Magrébins ne sont pas tous bien foutus. Mais je suis vraiment désolé d’avoir joui aussi vite, tu n’as même pas joui, on remet ça si tu veux?

— Y a longtemps que j’ai joui men. Et comme tu me limais comme un pro, j’ai pris mon pied par le cul. Mais ce soir je suis dispo, je te paye le resto.

— Désolé, pas que je ne mange pas mais j’ai déjà promis à Gina, mon agent, de l’accompagner.

— Je fais une promo ce soir dans une boîte, ça te dit? Je passe te prendre après ton repas.

— Ouais pourquoi pas…

 

Un échange de numéro plus tard, je rejoins Gina, et je vous épargne les détails du repas en sa compagnie, bien que fort sympas, en résumé ça donne un second contrat pour les jeans avec un nouveau look, style crâne rasé, et la promesse de rentrée d’argent. Si pour vivre sans soucis, je dois perdre quelques mèches, je me dis pourquoi pas… Et je signe.

J’attends donc le bel Hakim devant un des restos de la capitale, j’arpente la rue en quête d’une bagnole au hasard et me détourne même de la limousine qui passe à ce moment dans la rue. Grosse erreur, Hakim en sort, veste Scott kaki, marcel blanc en dessous et un jeans plus que moulant, style l’incroyable Hulk au moment où ses vêtements explosent.

— Tu montes, je suis déjà en retard. Je dois faire trois shows de 12 minutes, tu pourras regarder des coulisses, même si tu as déjà tout vu. Après on s’amusera.

— Où va-t-on?

— La Démence.

— Connaîs pas…

— C’est le must des soirées gay de Bruxelles, on y vient de partout.

Pour ceux qui connaissent, il s’agit du Fiuzz, une boîte de la capitale qui une fois par mois se transforme en big fuif gay. C’est une boîte sur plusieurs niveaux où tous les plus beaux spécimens bodybuildés s’y retrouvent dans une marrée de torses et d’effluves diverses.

Du coin VIP, je ne voyais que des mecs en slibard se trémoussant sur de la house, techno en zo voor et des affiches de film X géantes. Il devait tout de suite entrer en scène et pour patienter, je m’assis en sirotant un whisky cola. Sur les banquettes, des flyers traînaient ici et là. En les consultant, je compris qu’Hakim était en fait une star du X. Il revint après ses douze minutes tout transpirant de s’être trémoussé avec pour seul vêtement un boxer rose fluo et noir.

— Si je dis à tes fans ce qu’on a fait aujourd’hui, tu crois qu’ils t’aimeront toujours autant M Cent pour cent actif…

— Salope va…

C’est dans un bon fou rire qu’il me roula un patin magistral avant de changer de boxer et de se couvrir d’un peignoir.

— Tu m’excites trop.

— Signe tes autographes Actif Man!

Il a voulu que l’on aille dans la foule danser un peu. Sans les quelques verres, je ne crois pas que je serais jamais descendu dans pareil marrée de muscle et de sueur et encore moins que je me serais laissé enlever le t-shirt. À quelques-uns de ses fans qui me demandèrent qui j’étais, je répondis un nouvel acteur, achetez les dvd. Ce sont les dernières bribes de la soirée dont je me souvienne, je me suis réveillé dans une chambre d’hôtel, Hakim comatant à côté du lit, moi au travers du lit, l’impresario d’Hakim dans un fauteuil.

— Il y a de l’aspirine sur la table de nuit.

— Merci, machin.

— Tom, c’est Tom.

— Qu’est-ce qu’il fout par terre?

— Tu as dis que si je dormais pas à tes pieds… si je dormais pas à tes pieds, que tu me baiserais plus…

Tom et moi-même rigolions sous cape.

— Si tu fais tout se que je te dis bourré, t’es pas sorti de l’auberge.

— Tu m’as même pas bourré menteur…

— Bon je vous laisse les filles, séance d’autographe à 20h Hakim et il est 16h. Qu’il prenne une douche avant s’il te plaît…

— Je ferai mon possible. Aïe ma tête… Allez paillasse debout à la douche…

— Je le dis plus, j’y vais.

— T’est fou, aide-moi à le mettre sous la douche, il fait au moins 100kg, comment veux-tu que je le mette à la douche.

— 94kg de muscle, t’es pas fan?

— Il me connaissait même pas avant-hier.

— Je pourrais le devenir fan… Allez lève toi, tu as des engagements à respecter et moi j’ai cours.

— T’est pas mineur quand même?

— J’ai l’air d’un ado? T’es con toi, je suis universitaire.

Avec l’aide de Tom son agent, nous l’avons mis dans la baignoire et fait couler de l’eau froide sur son visage avec le pommeau de douche pour le faire émerger. Il a peu à peu retrouvé ses esprits et Tom nous a laissé.

— Je dois me doucher Hakim, je pue et prête-moi des fringues aussi, je dois absolument être à l’unif à 18h, je présente une conférence.

— Ben douche toi, au-dessus de moi, j’écarte les jambes, tu sais te mettre entre pour te doucher.

La baignoire carrée permettait facilement de prendre un bain à quatre, il se mit contre la paroi au-dessus de laquelle était le pommeau de douche et je pris ma douche debout, entre ses jambes. Alors que je me shampouinais les cheveux, il goba ma queue à demi bandée et me fit vite bander dur, les cheveux rincés j’ai même arrêté la douche pour au mieux profiter de ses caresses buccales. Il me caressait les fesses tout en me suçant, me la gobant en entier par moment, il me branla aussi tout en me léchant les couilles, pour mieux me pomper ensuite. J’étais arrivé dans un état de non-retour, je criais dans un râle de plaisir que je venais, ce qui eut pour effet de le voir me pomper avec encore plus d’ardeurs. Je finis par déverser cinq ou six jets de ma semence qu’il avala sans renâcler. Je le regardais là, assis, son visage souriant à hauteur de mon sexe et je reculais comme coupable de profiter de la situation.

Il devait y avoir moins de dix centimètres d’eau dans cette immense baignoire. L’eau arrivait juste à hauteur de ses cuisses, pour la première fois, je vis son membre fièrement dressés. Les fameux 22cm sur lesquelles des centaines d’homos bavent en mâtant ses films. Je l’avais comme asexué. Mais de voir ce colosse bandant comme un âne dans la baignoire, totalement impassible, suspendu à mes lèvres, ça m’attendrit. Je me suis donc assis devant sa bite, lui ai roulé un patin à la french kiss. Pour la première fois, j’ai eu le goût de mon propre sperme en bouche mais ce n’est pas ça qui a fait que j’en ai aimé la saveur. Je l’ai caressé sur le torse, donné de ses petits bisous, qui comme tout bon préliminaire donne des frissons et décuplent les envies. J’ai frotté mes fesses contre son membre, l’eau entre nos deux corps faisait des clapotements et des bruits d’aspirations enivrants, de véritables appels à la jouissance. Alors qu’il m’embrassait le cou, je me surpris à lui dire:

— Prends-moi, mais doucement.

— T’inquiètes, je suis un expert!

En un seul élan, il me transporta dégoulinant sur ce lit que je lui avais interdit, il s’allongea de tout son poids sur moi, m’obligeant à écarter les jambes que je fermai en clé autour de ses reins. Nous nous sommes roulés dans les draps, je me suis retrouvé au-dessus de lui, et les fesses humides, j’ai commencé à m’enfoncer sur son dard après lui avoir mis un condom au label de monsieur Actif. Un véritable pieu, veiné, gorgé de sang, prêt à labourer les antres les plus récalcitrants. Je pense avoir mis une dizaine de minutes avant d’avoir pu m’enfoncer entièrement sur son gourdin de 22cm. Et je suis encore resté quelques minutes sans bouger, afin d’habituer ma paroi à subir pareil assaut.

— Ça va bébé?

— Je crois.

— Si tu veux, on arrête?

— Pas une fois arrivé au meilleur carrefour.

— C’est plutôt dans ton garage que je vais rentrer ma bite.

— Allez fait rouler tes mécaniques!

J’ai subi et joui de ses ruades une grosse heure environ. Après ma deuxième éjaculation, je lui ai dit que je ne pourrais plus marcher et faire mon speech à la conférence si il ne venait pas vite. Certains auraient débandé, l’avantage de la porn star, c’est que c’est à la demande. Je n’avais jamais autant ressenti un mec jouir dans une capote, un bel échantillon digne des plus beaux purs sangs.

Une douche, je lui pique quelques fringues pour me rendre à ma conférence et allez savoir pourquoi, je lui demande, si on se revoit au soir...

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Hakim - Communauté : Communauté gay
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