Flashback sur ma vie: Darren

Mercredi 30 juin 3 30 /06 /Juin 03:29

Francis le retour, galipettes et donc adultère donnent le jour à des troubles intérieurs. Une étoile s’éteint : celle de Dave.

 

Je me rendis à son invitation (celle de Francis), vêtu de mon pyjama de luxe en soie, désireux de m’entretenir un peu avec lui, pour parler tout simplement. La porte de la suite d’à côté était ouverte, un petit buffet trônait sur la console à côté d’une petite table dressée pour deux. Tel un dandy, il était là, jambe croisée sur une chaise accoudé dans la direction de l’embrase de la porte.

-Quelle tenue, moi qui me suis mis sur mon 31 !

-La prochaine fois, tu me préviendras plutôt !

-Je note…

-On se fait la bise quand même.

-Je ne demande pas mieux ! Il vint à ma rencontre, et me détailla, je regrettais de ne pas m’être changé, le fin tissu ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination, je ne voulais pas qu’il pense que je le chauffe, je n’avais pas fait attention à ce détail et c’était trop tard pour faire marche arrière. Nous avons dîner et devisé comme de bons amis de longues dates.

-Ils sont bon tes derniers films. Madame la comtesse doit être contente ?

-Mère ou file ?

-Les deux je suppose.

-Sans doute oui !

-Je ne vois pas plus ma mère qu’avant, même si elle me donne plus de nouvelles depuis que je suis susceptible de lui faire une bonne publicité.

-Tu devrais être plus cool avec elle.

-Tu devrais savoir que je ne suis pas de ce bois là.

-Je sais, je sais… Dis moi, si je n’avais pas tout gâché. Aurais-tu fait du ciné ?

-Sans doute pas, elle est bête ta question !

-C’est un concours de circonstances dont tu es le protagoniste qui m’ont amené là…

-J’ai pourtant tenté de me racheté…

-De façon cavalière par trop de fois. Nous n’avons pas les mêmes conceptions de l’amour.

-Tu aimes en ce moment.

-Oui !

-Tu rougis, c’est mignon, il en a de la chance.

-Si je pouvais revenir en arrière, je changerais bien des choses.

-C’était surtout physique nous deux… Ici ça s’apparente à de l’amour, sans contraintes, sans…

-Pourquoi tu acceptes de t’éloigner de lui, si tu l’aimes tant que ça ?

-Je m’imprègne de plus en plus dans les personnages que je joue, il me dépasse, si bien que même quand la caméra cesse de tourner, je suis encore habité par mon personnage. Je ne suis plus vraiment moi tant que le film n’est pas finit, il me faut même quelques jours pour redevenir moi.

-Intéressant…

-Si peu ! Ma vie est nulle…

-J’aurai voulu être un homme d’affaire respectable tout comme toi ou comme L.

-Tu as réussi, as-tu déjà lu le nombre de bio qu’il y a de toi sur le net ?

-Tu surf ?

-Une secrétaire le fait pour moi !

-Le contraire m’eut étonné….

-Je suis sérieux, tu fais partie des grands acteurs, pas de ceux qui doivent faire en sorte que l’on parle d’eux. Et tu es invité à toutes les grandes tables.

-Ce n’est pas ce à quoi j’aspirais…

-Je préférais être un artiste vivant dans un trois pièces mais amoureux…

-Au lieu de cela, tu es riche, tu passes le temps en faisant l’acteur et t’en met encore plus dans les poches en t’occupant, arrête de te plaindre, pas à moi !

-Tu as raison, je me plains de trop, mon pyjama commence à me coller à la peau, je vais allé me changer et dormir car j’ai une longue journée demain…

-Tu peux enlever ta soie ici, je ne suis pas celui qui va s’en plaindre…

-Pas ce soir Francis, et je ne sais pas pourquoi je me suis plains, je n’ai jamais voulu être acteur, même si être adulé en Belgique, en France et ailleurs en Europe, j’adore ça… Me voir sur les kiosques où je regardais moi mes idoles, c’est grisant… Et pourtant…

-Et pourtant, que tu es bien nostalgique, c’est de me revoir qui te mine ?

-Non, excuse moi, un petit coup de blues. Si tu veux encor me faire un cadeau ses jours-ci, j’aimerai cette montre au bracelet de cuir noir, avec le cadran aux aiguilles orange de la vitrine de la bijouterie de l’hôtel.

-Tu ne la donneras à personne si je te l’achète cette fois ?

-Promis, j’en ai envie de celle-là.

-Pourquoi tu ne te l’es pas achetée…

-Finalement j’aime me faire offrir des babioles… Bonne nuit Francis, à bientôt, merci pour le repas.

Le lendemain, j’avais une longue journée de promo, entretient sur entretient journalistique, au soir, je faisais partie des invités vedettes d’Hardisson, ceux qui passaient en fin de soirée, qui n’arrivaient autour de la table que pour le dernier quart d’heure d’émission, mais dont on scandait le nom et l’arrivée imminente sur le plateau dés les premières minutes. C’était un second passage pour moi, la prod de l’émission s’en souvenait. Je revis quelques minutes de cette première interview alors que j’étais l’image de Levis, ensuite, j’eus droit à une rétrospective des films qui avaient le mieux marché en France et marqué les esprits selon eux. Je ne m’étais jusqu’alors pas rendu compte du nombre de film dans lequel j’avais tourné. Et j’étais plutôt guilleret d’avoir vu ce reportage.

-Ca fait quoi d’être l’icône de toute une génération et d’avoir marquer l’esprit du grand public avec des rôles comme celui de Jonathan, de Peter, et récemment de Sherlock Holmes.

-Je ne pense pas être vraiment une icône, je n’avais pas conscience d’avoir déjà jouer dans autant de film avant votre reportage, j’espère que les gens n’en n’ont pas marre de trop me voir.

-Vous en avez marre les filles ???

Le public féminin exulta avec des « non » et autres cris… Thierry reprit.

-Peut-être les époux, en ont-ils un peu marre, mais bon, on ne peut pas faire l’unanimité. Je trouve cependant que vous êtes un très beau gosse, et ils sont assez rares en ce moment outre atlantique.

-C’est gentil merci, vous n’êtes pas mal dans votre genre non plus. C’est sans doute que je suis Européen que vous me dites cela.

De nouveaux des acclamations du public.

-Vous êtes Belgo allemand.

-Exact.

-La famille de votre mère est une vieille famille de la noblesse belge, votre grand-mère est à la tête d’une grosse société de prêt-à-porter.

-Vous êtes très bien renseigné.

-C’est que votre dossier presse est assez vide alors nous avons mener l’enquête. Pourquoi ne parlez-vous jamais de votre famille.

-Pour qu’ils aient la paix et puissent vivre normalement.

-Pourquoi avoir garder votre nom dans ce cas ?

-Car c’est le mien.

C’est là que Régine, invitée sur le plateau intervient pour la première fois en ma présence, en disant :

-Là elle est con ta question !

-C’est quoi son nom au petit ?

-Biamond !

-Jamais entendu parler…

-Sans doute que lui non plus ne sait pas qui est Régine.

-Vous voulez rire ! Quand vient l’samdi la grande Zoa, autour du coup s’met un boa… Laissez voler les ptits papiers, papiers jaunis ou d’arménie, Ferme les yeux, ouvrent la bouche….

-Ce n’est pourtant pas de votre génération Régine.

-Mais je t’enmerde Thierry, dit-elle !

-C’est que chez les Biamond on aime le music hall.

-Je l’adore ce petit !

-C’est votre grand-mère qui aime le music-hall. Une femme d’affaire, qui aime faire la fête et diriger son empire, vous parlez souvent d’elle dans vos interviews.

-Vous savez, je pense que tout le monde aime faire la fête après le taf. Ce que je sais de la vie de ma grand-mère, c’est qu’elle est arrivée dans une vieille famille à la banqueroute, qu’elle a construit sa société, et remis en l’état la maison familiale.

-Justement, on va montrer une photo de la maison familiale. Je ne sais pas vous, mais pour moi, c’est plus un château qu’une maison.

-Toute la famille y vit, parfois on y est à l’étroit vous savez. Je plaisante, mais c’est bien là que j’ai grandit, si vous vouliez dire en montrant cette vue du domaine que par la naissance je suis un privilégié, je vous l’accorde.

-Et c’est pareil dans la famille de votre père, qui lui est dans la diplomatie…

-Vous avez aussi une photo ?

-Non,(rire) mais il est aussi issu d’une grande famille, je me demande quand on grandit dans un univers doré comme le votre, comment on en arrive à faire du cinéma ?

-Mais pourquoi pas ? En fait c’est arrivé par hasard, j’étais étudiant, on m’a proposé de faire quelques photos et tout est partit de là.

-Les photos pour lesquelles vous étiez déjà passez parmi nous.

-Exact.

-Mais c’est au USA que vous avez fait carrière.

-C’est un choix délibéré ?

-Pas du tout, on n’a jamais voulu de moi en France jusqu’à présent. Depuis que j’ai reçu un Golden Globe, on s’intéresse un peu à moi. Mais curieusement, les propositions n’affluent pas.

-C’est un appel ?

-Disons qu’il y a des gens avec qui j’aimerai vraiment tourné, des gens que j’admire depuis toujours.

-Comme qui ?

-Dans les actrices françaises depuis que je suis gosse, je rêve de tourner avec Sophie Marceau, Adjani, Cristiani Réali…

-Toutes des brunes ? Pourtant on vous a vu avec une certaine Sarah, encore récemment.

-Et elle n’est pas brune, mais c’est vrai que mon type, c’est surtout les brunes, les méditerranéennes…

-Vous êtes encore avec Mademoiselle Sarah Michelle Gellar ?

-Nous sommes bons amis.

-Sans plus ?

-Nous sommes d’excellents amis.

-Inutile que j’insiste ?

-J’allais vous dire, qu’un Jean Reno, Depardieu, Guillaume Canet, j’aimerai aussi travaillé avec eux.

-Je n’insiste plus. Juste encore une fois, comment est-elle ? Clin d’œil à l’appui !

-Sarah est une fille vraiment drôle et sympa, c’est une excellente actrice et nous nous entendons fort bien.

-Vous n’êtes pas un grand fêtard !

-C’est une question ?

-Oui.

-J’aime faire la fête, mais j’ai besoin d’être avec des gens de confiance, qui veilleront les uns sur les autres et ramènerons tout le monde à bon port.

C’est à ce moment que Régine, proposa de sortir tous ensemble à la fin de l’émission en disant qu’elle veillerait sur moi.  Il y eut des rires suivis de quelques autres questions, également l’interview d’un chanteur du moment suivit d’un blind-test à la fin duquel, nous sommes en effet sortit toute la nuit sur Panam. J’ai découvert une grande dame durant la soirée, subit les assaut de pas mal de blondes platines et de gars du gratin du Paris By Night. Les bouteilles ont affluées vers nous, je ne sais plus comment je suis rentré à l’hôtel. A mon réveil, j’avais au poignet la montre que j’avais demandée par caprice à Francis mais surtout une gueule de bois carabinée. Annulation de tous mes rendez-vous du matin, photos trashs dans les magazines peoples. Quelques couvertures, comme si j’étais le premier à prendre une cuite. J’étais toujours dans le lit, quand on frappa et rentra dans ma chambre en criant service d’étage. C’était une voie familière, celle de Francis.

-Et bien mon gars, ce matin je me serais cru dans un mauvais remake.

-Ne me dit pas que j’ai pissé sur ta porte de chambre ?

-Non tu m’as demandé à l’accueil, après avoir fait des dons de biles aux grooms de gardes.

-Shit !

-Et il m’a bien fallu une demi heure pour que tu acceptes de te mettre au lit.

-Shit !

-Tu te répètes… N’empêche fait gaffe quand tu bois,  tu as une libido débordante, si je n’étais pas gentleman, j’aurai pu abuser de la situation, oh baise moi Francis, prends moi !

-J’ai dis ça ?

-Oui et aussi, défonce moi, labour moi…

-Ok merci, ça va, j’ai compris. Désolé.

-Tout le plaisir a été pour moi ! On déjeune ?

-Croissant chaud ?

-Oui accompagné de confiture de fraises, et de cacao.

-Humm, tu sais comment me faire plaisir toi ! Je mordis à pleine dents dans les croissants tartinés par Francis et jeta un coup d’œil aux magazines transmis par mon agent.

-Tu ne devrais pas lire ses conneries. Au moins, ça me permet de me souvenir de la veille, l’assistante de Gina me donne en théorie tout ce qui parle de moi…

-En bien et en mal ?

-Oui, le vrai comme le faux.

-A propos, félicitation pour ta dernière blonde.

-Merci.

-On dîne ce soir ?

-Oui si tu veux.

-Parfait, je le veux…

Je suis arrivé à ma chambre vers 21h, à la réception pas de messages, je suis donc monté prendre une douche et me changer. Tout propret, j’optais pour un pantalon de toile beige, et pour un polo blanc aux motifs rose. Je mis le plasma en route, j’avais trouvé la télécommande, et je fus surpris de voir l’image apparaître dans le miroir de la cheminée. Je zappa, je tombais sur un de mes premiers téléfilms, ça m’amusa tout le temps de mon attente. Vers 22h, il frappa à ma porte, j’étais vraiment trop content de le voir, je ne pense pas que c’était calculé de sa part, ce retard. Je me suis élancé vers lui et lui ai sauté au coup, je me suis ressaisi à temps et ai poser mes lèvres sur sa joue.

-Quel accueil !

-Tu es en retard.

-Tu as faim ?

-Je meurs de faim à part le petit déjeuner, je n’ai rien pris.

-Parfait, il rouvrit la porte et fit rentré deux chariots. Sous chaque cloche, que des plats qui nous ramenaient en arrière alors que j’étais étudiant et surtout que nous étions amant. La cloche la plus sympa fut celle de la pizza bolognaise.

-J’avais oublié combien j’aimais ça, je ne me souvenais plus d’en avoir mangé depuis des lustres.

-Tu te souviens quand tu t’étais fais livré de la pizza chez moi !

-Tu m’avais dis de m’occuper du repas.

-Je pensais que tu passerais juste par la cuisine dire ce qui te faisait envie.

-J’en étais conscient, mais ça m’avait bien amusé, et puis j’adore la pizza.

-Je vois, mais fait attention aux calories, à ta ligne !

-Je n’ai jamais fais attention à ma ligne.

-Tu n’as jamais mangé énormément non plus.

-C’est pas faux.

-Et toi comment tu fais pour rester baraquer et sans une once de graisse ?

-Xénical avant un repas d’affaire, et toujours autant d’heure en salle.

-Je peux tâter ?

Il défit se boutons de manchettes, retroussa sa chemise de soie noir, bomba ses muscles de bras, des muscles saillant, des avants bras doux et soyeux. Au contact de ses poils de bras, je ne pus m’empêcher de taper ma vue sur son cou en direction de son torse, mes yeux regardèrent avec un peu trop d’envie ce que laissait apparaître les premiers boutons de sa chemise ouverts. Je ne sais pas ce qu’il me prit, je me mis à genoux et plongea ma tête dans les poils de son torse, dans un geste violent j’ouvris sa chemise jusqu’à l’antépénultième bouton, certains sautèrent sur la moquette. Je m’enivrais de son odeur, de sa sueur accumulée sous le costard après une journée de boulot, de son parfum Fahrenheit, de lui. Je lécha un de ses tétons, me délectais de sa chair, de ce traitement, il se leva, je me redressai aussi et il m’emporta vers le lit. Nos vêtements ont volés ici et là autour du lit, presque tous déchiré dans notre emportement. Excepté mon polo que je pris la peine d’ôter moi-même. Adieu pantalon et boxer, c’est en charpie que je les ai revus la dernière fois gisant au sol. Il fut doux et divinement viril, il ne me fit que du bien, d’un 69 endiablé et dégoulinant de bave, ou j’étais à califourchon au dessus de lui, il me retourna comme un crêpe s’emparant de mon fessier qu’il souleva d’une main pour le porter à sa bouche experte. Sa langue s’est immiscée en moi tant qu’elle a su, il a habilement répandu de sa salive abondamment sur ma rosette juste avant de remplacer son muscle buccal par sa bite fièrement dressée. Il s’est positionné entre mes jambes, je le prenais parfois en étau entre celles-ci, parfois il me prenait par les chevilles pour bien m’écarté les jambes et faire son jeu de va et vient, je ne sas pas combien de temps nous avons fait l’amour, mais une grande première pour moi, je ne me suis pas touché une seul fois la queue, je ne bandais pas, j’avais même l’impression que mon atout masculin avait fondu et pourtant, j’ai pris un pied d’enfer.

Vers 4h du matin, je me suis endormi sur son torse velu et musclé de vrai mâle. Lui je le savais avait peur de faire un mouvement et de me réveillé aussi dormi t’il très mal, jusqu’à se que je me mette sur le côté, m’enrobant de son bras, une étreinte fictive, qu’il rendit réel en me serrant dans ses bras et m’embrassant dans le cou.

A peine 6h du matin, une sonnerie retentit dans la suite d’hôtel, vaseux, je ne réagissais pas, c’est Francis qui me secoua en me sommant de décrocher, ajoutant que ça devait être urgent…

-Allo ?

-Tu vas bien ?

-Qui c’est ?

-Il est tard, je te réveille ? Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, ni non plus où tu es !

-Darren ! Il est à peine 6h. Il doit être minuit pour toi, pourquoi tu m’appels ?

-Car tu me manques et que je n’arrive pas à dormir.

Conscient de faire partie des salauds qui trompe leur mec, le remord me gagna, je m’extirpa du lit, bien qu’il ne me voit pas, d’un accès de pudeur, je cacha ma nudité avec un des draps de lit, et j’allais dans la salle de bain poursuivre la conversation. Quand j’eus raccroché, je retournai me mettre sous les draps, un nœud à la gorge, je voulais juste dormir et ne penser à rien. C’était sans compter sur Francis.

-Qui c’était ?

-Personne.

-Moué, c’est pour ça que tu es parti te cacher dans la salle de bain.

-Je suis vraiment nul, et salaud avec ça.

Il se marra, puis me dit de dormir, qu’on en reparlerait dans quelques heures. Au bout de ¾ d’heure, il reprit sentant sans doute que je ne dormais pas.

-Bébé…

-Oui ?

-Je t’aime.

-Ne dit pas ça, je le sais… Dis-je les larmes aux yeux !

-Je te voudrais tout le temps avec moi, mais ce n’est plus possible. Ne dis rien, laisse moi continuer. Je me doute que tu as quelqu’un aux States, en plus de ton métier et de tes différents engagements, je t’ai dis un jour que je t’attendrai. Je peux aussi me contenter de te voir dans tes déplacements à l’étranger, te voir occasionnellement sur NY ou DC ! Je ne sais pas qui était à l’autre bout du fil, ce que tu ressens pour lui, mais je t’en prie, fait de moi ton amant, ton extra, appel moi comme tu veux, mais ne m’évince pas, en me donnant ne fut ce que quelques heures de temps en temps, je pourrais continuer à vivre en attendant ses quelques minutes. Mais après cette nuit de retrouvailles, je ne serais plus mettre une croix sur toi, j’en crèverai d’amour !

-Oh, Francis ! Je ne veux pas mener une double vie, j’exècre ces gens qui couchent et trompent à tout va, je ne vais pas faire ce qu…

-Chaque histoire est différente, qui te connaît  mieux que moi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et puis nous c’est  pas que du cul, nous ne sommes pas les autres, c’est une vieille, très vieille histoire, qui ne finira jamais nous deux…

J’étais en larme, j’avais beau me dire que je le détestais, je ne savais vraiment pas lui résister, il avait raison en sommes, mais avoir un amant ça n’entrait vraiment pas dans mon idéal de vie. S’il avait insisté et m’avait demandé ce que je ressentais pour Darren sur le coup, j’aurai sans doute répondu rien du tout…

-Dors bébé, tu verras, je vais t’aider à gérer tout ça.

Je dus reprendre mes engagements, une promo et un petit film en campagne française, en Normandie plus précisément, c’était dans un charmant petit hôtel qu’était établit le quartier général du plateau, un jeune metteur en scène, des jeunes acteurs qui ont tous eu à cœur de porter ce petit film, il ne fit pourtant pas beaucoup d’entrée, mais deviendrait un carton plein une fois diffusé à la télévision. Francis tint paroles, un soir de solitude, on frappa à la porte de cette petite chambre de province, j’allais ouvrir et tomba nez à nez avec un bouquet de roses rouges cachant un visage. Rien qu’à la silhouette et à l’idée du bouquet, je savais que c’était lui. Comme un gosse, je pris les fleurs sautait à son cou, les jambes autour de sa taille, alors que je le serrais il fit un ou deux tours sur lui-même ferma la porte, me coucha sur le lit, en pyjama, il n’y eut que mon bas à enlever, lui défit juste sa ceinture. Une joute bestiale, s’empara de nos corps, j’étais soumis et j’en redemandais intérieurement d’avantage. Il se mit en sous vêtement, et tout en se mettant à l’aise, il me dit que dans les fleurs, il y a avait un cadeau pour moi ! Je bondis donc sur les roses, et je trouvais dans un écrin au milieu du bouquet un bracelet d’argent aux courbes grecques.

-Je reviens de Crête, il te plaît ? On devra y faire un saut à deux, un de ses jours. Je ne sais pas si c’est vraiment de l’argent, on verra bien s’il noirci. Le vendeur sur son échoppe en tout cas le prétendait.

-Il est parfait, je tâcherai de souvent le porter afin qu’il ne noircisse pas !

Une nuit, un dimanche, un au revoir, puis je sabra le champagne, la joyeuse petite équipe du film se fit ses adieux, la nostalgie nous envahissait tous, moi je devais le soir même regagner les USA, je savais que Darren serait là à m’attendre à l’aéroport. Je ne savais pas comment lui dire, j’y pensa tout le long du vol, en débarquant, dés que je le vu avec ses ballons de bienvenues, je sus que je ne lui dirais rien. Je n’en aurai de toutes façons pas eu le temps. Olga et David avaient préparé une petite fête dont ils ont le secret pour mon retour, je fus happé par ma vie américaine. Tout rentrait dans l’ordre. En fin de soirée, je me confiai à Olga. Elle me rappela que nous détestions Francis, me mis en garde en prétendant dire de ne pas le faire et elle m’apprit que Dave avait fait une expo anonyme dans une galerie de Dupont. Il souffrait que certains critiques voyaient plus en lui le metteur en scène  que l’artiste. Une critique prétendait même qu’il se servait de sa notoriété pour vendre, sans doute était-elle mal renseignée, artiste depuis toujours, il le vivait mal. Je convins avec Olga de nous y rendre et de voir. Et là quel ne fut pas ma surprise… Il fallait le connaître pour comprendre cette expo photo, quelques photos floutées en sépia de la fenêtre de chez lui à laquelle j’avais posé. Une autre de négatifs, avec pour légende, « Mes plus belles photos, les interdites », des cadres baroques vides. Olga ressentit mon trouble et me dit que la première fois qu’elle était venue dans la galerie, elle avait tout de suite compris. Je lui dis que je pensais qu’il avait tourné la page. Elle me dit que l’expo était intitulée « Nostalgica ». Je ne sais pas pourquoi il ne me demandait pas  tout simplement l’autorisation de diffuser ces vieux clichés, depuis le droit de veto de L, de l’eau avait coulée sous les ponts. En attendant, il me fallait rejoindre Darren à la plantation, la veille à la petite soirée, il avait un peu trop bu et était tombé comme une masse. Je devais me muscler pour le prochain film de Dave aussi un coach venait tous les matins très tôt pour une petite séance de footing, et je reportais le face à face. Au soir alors que je prenais une douche salvatrice, il me rejoint, la cabine étant faite en pierre et assez vaste, aucune porte pour m’avertir de sa venue. Je sentis instantanément ses lèvres dans mon cou, et son sexe au repos contre ma raie. Je fermis les yeux, je ne pensais alors à personne, cet homme aurai été un parfait étranger, je n’aurai pas réagis autrement, je me laissais faire, sans bouger. Son sexe gonflait entre nos deux corps, ses mains me savonnaient le torse, s’attardèrent sur mon haine, mon sexe,… Il m’obligea à me retourner, m’embrassa avidement, nos yeux se croisèrent et j’avais honte de moi, je l’avais bel et bien trompé. Je fermis les yeux, je pensais alors à Dave à cause de son expo, je me revis à la fenêtre de chez lui, de là mon esprit vagabondait sur le cliché que L avait acheté encore jamais exposé, mes yeux s’embrumèrent. De là, je revivais mentalement mes récents ébats avec Francis, mon baisé se fit plus fougueux, il mis fin à mes rêveries en me prenant le menton, il me dit combien je lui avais manqué, je réalisais alors que nous étions enlacés sur un tapis de salle de bain, que ses doigts s’immisçaient en moi, préparant le chemin de son intrusion.

-C’est bizarre, tu n’as pas l’air du tout serrer.

-L’excitation sans doute…

-On serait sans doute mieux sur le lit.

-Qui m’a allongé ici ?

-Qu’a cela ne tienne… Et il m’a emporter vers le lit, à peine sécher, il m’a fait l’amour, je me suis laissé faire, comme un automate, et curieusement ce fut bon. Bien que mes sentiments étaient confus, je ne me l’explique toujours pas, j’ai pris mon pied, n’ait rien fait pour l’arrêté, je n’ai même pas pensé à me confesser. Le mois qui a suivit, je l’ai passé à faire des pompes et des abdos mais surtout à courir. Tôt le matin et à 13h avec mon coach, à 19h avec Darren, en courrant, j’avais l’impression de me purifier, je ne me sentais bien qu’uniquement en me dépensant physiquement. J’étais sans nouvelle de Francis. Je ne saurais comment décrire ma relation d’avec Darren, lui bossait le jour sur ses chantiers, grâce à la construction de mon pavillon, son agenda était plus que complet, je ne le voyais que lors de notre cross, au dîner, et dans le lit, ou sans sentiment fort, je prenais mon pied, l’esprit vide. Physiquement au point, je tournais alors mon dernier grand succès au box office. Le chef d’œuvre de David, un film au budget faramineux, aux recettes équivalentes, tirant son scénario de l’Iliade. Le tournage dura au moins treize mois, il ne fut pas des plus facile, moi je devais juste retenir mon texte et faire des pompes pour être au mieux de ma forme, aussi je n’ai pas remarqué l’état d’épuisement dans lequel se trouvait Dave. Il me faut dire aussi que Darren ne supportait plus mes silences et mon éloignement, nous avons tourné six mois au moins dans le Péloponnèse et ils ont eu raison de notre relation. Il en a eu marre de mes silences trop longs, des séparations, et il m’a écrit une lettre, dans laquelle il me disait tout simplement qu’il avait embarqué toutes ses affaires et mis son double des clés dans la boîte aux lettres, que pour son bien comme pour le mien, il en restait là. Sur le coup j’ai appelé chez nous, enfin chez moi, dans cette maison que je lui ai faite construire sur le domaine de L. La lettre avait mis dix jours pour me parvenir et il était en effet partit, personne ne décrocha. Ca devait arriver, je ne m’en suis pas formalisé sur le coup, j’étais trop absorbé par la cadence du tournage et ses contraintes. En regardant les photos que j’ai prise ou que j’ai tout simplement en ma possession de ce tournage, je me rend compte combien Dave était blanc, et avait les traits tirés. Sur le coup, je m’en voudrais toute ma vie, je n’ai rien remarqué, et comme tout le monde présent alors, si je le trouvais fatigué, je mettais cela sur le dos du stress du métier. Le film bouclé, les premières se sont succédées aux quatre coins de la planète et avec elles, la promo, le succès, les bonnes critiques, toutes les épices de la réussite. Nous étions en Chine quand il eu sa seconde attaque, la première ayant eu lieu juste avant le début du tournage, un rapatriement d’urgence au bout de deux longues semaines, une semaine de coma artificielle à DC, trois jours d’agonies, en attente d’un cœur qui n’est pas arrivé à temps. Il s’est éteint alors qu’Olga et moi nous étions à son chevet, impuissant dans le dernier combat de notre ami. Je vous épargne les détails des obsèques, en grand chef d’orchestre, il avait tout organisé, jusqu’à son mot d’adieu. Olga et moi, il nous choisit comme ses légataires, son patrimoine nous sert à financer une bourse portant son nom destinée aux jeunes réalisateurs et une autre pour les jeunes artistes. La maison de Dupond, j’ai décidé de la transformer en galerie d’art, il n’aurait pas voulu d’un musé figé à son effigie. Nous n’avons cependant pas eu le courage de vider son atelier photo et de peinture, il n’est pas accessible au public, mais le sera peut-être un jour. Seul les deux premiers niveaux sont consacrés à la galerie, pour l’inauguration, c’est bien entendu par une rétrospective de son œuvre artistique que nous avons commencé. Olga et moi ayant beaucoup d’œuvre maîtresse en notre possession, la tâche fut assez simple. Le grand public a pu pour une fois découvrir des œuvres jamais exposées, je pense à celle que nous avons accrochées face à cette même fenêtre qui lui servit de décor, qui fut un de mes cadres de vie tout un temps. Comme souvent une fois mort, un génie est glorifié, les valeurs vénales de ses oeuvres deviennent exorbitantes. Ce cliché que je n’avais jamais voulu partager déchaîna et déchaîne encore toutes les passions dans le monde de l’art. Pas tellement pour le cliché, on se demande ce qui m’a uni à cet artiste, s’il était amoureux de son modèle, si c’était réciproque, et pourquoi l’œuvre n’a-t-elle été exposée que lors de cette exposition et plus jamais ensuite… Je ne réponds jamais plus aux interviews, ça entretient sans doute le mythe, Olga et moi-même, avons fait en sorte que toutes les œuvres en notre possession plus celle qu’il nous a léguée ne soit jamais vendue et soient regroupé en un seul fond à notre mort. Les œuvres étant peu nombreuses sur le marché, elles s’arrachent à prix d’or, nous faisons en sorte que celle qui ne sont pas dans des musés mais chez des privés rejoignent le fond tant que possible. Nous acceptons de confier temporairement certaines pièces pour des expos dans les grands musés d’art contemporain du monde, digne de son nom, mais celle qui nous sont propre, égoïstement disent certain, nous nous les gardons. Nous n’avons pas envie que notre histoire de notre vivant soit mise en pâture aux touristes. Nous ne voulons pas entendre les interprétations des uns et des autres, nous préservons nos souvenirs.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Darren - Communauté : Communauté gay
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Jeudi 24 juin 4 24 /06 /Juin 21:56

Darren (Première partie) :

 

Max partit sans demander son reste. Moi j’allais vite avertir Kate, qui d’abord sous le choc, appela vite nos avocats en urgence alors qu’il était quasiment minuit. Elle n’en revenait pas de ce qu’il m’avait promis comme coup bas, par contre pour Darren, elle lui donnait un peu raison, elle trouvait que nous étions étrange et louche tous les deux. Elle eut une expression disant quelques choses comme deux chiens qui se flairent avant de passer à l’acte. Max péta un câble, disant à la presse que je réclamais bien plus que je n’avais jamais travaillé, que mon train de vie était au dessus de mes moyens, que je m’achète une calculatrice avant de porter plaintes… Sous le conseil de mes avocats, je renoua avec la presse, j’accorda une interview télé, dans l’émission la plus regardée des States, Max voulait jeter le doute dans les jurés, il me fallait rétablir la vérité. Lors de cette émission, j’eus droit à une mini rétrospective de tous mes films, on me posa des questions sur chacun d’entre eux, si j’avais aimé travailler pour un tel, avec une autre, etcetera. On me demanda pourquoi j’avais fais mes adieux au cinéma, je dis alors que je n’avais pas fait mes adieux au cinéma, mais que je me prenais de longue vacances pour faire se que j’avais toujours eu envie de faire, à savoir rénové de fonds en comble une maison, voyager et m’occuper des miens. Ensuite j’eu à répondre des rumeurs que mon ancien avocat avait répandu sur moi, pour le train de vie excessif, je dis que Max aurait du se renseigner un peu car lors des tournages, tous les frais de déplacement sont pris en charge par la prod, que tout le monde savait cela… Premiers rires de la journaliste, je sus qu’elle était alors de mon côté. Ensuite, je dis que je rénovais une vieille maison bourgeoise, que j’avais engagé juste quelques gens du village, qui ne me demanderait jamais autant que les entreprises travaillant pour les fonds publics avec l’argent du contribuable. Je dus dire aussi que j’étais en parfaite santé, et quand on me demanda qu’elle serait mon prochain film, je dis que j’appréciais deux scripts en ce moment mais ne pouvait pas encore en parler, on me demanda si je travaillerai dans le prochain film de Dave. Je ne démentis pas et sur ce doute, transformer par la journaliste en probable scoop, je démontais les théories de Max. Je n’assista pas au procès, Max perdu, il dut payé et moi je dus lui racheté sa part sur la maison, un peu comme dans un divorce, j’avais signé ce papier d’achat avec lui et comme je ne voulais rien lui devoir, mes avocats déduisirent ce montant de sa dette bien qu’il n’ait rien payé du tout, puisque se servant de mon argent uniquement pour la transaction.

Dave a la suite de mon interview, cassa le contrat de l’acteur qui devait jouer le premier rôle de son prochain film pour me l’offrir. Le script : une histoire d’amour ou les protagonistes se croisent et se recroisent sans cesse par hasard sur toile de seconde guerre mondiale, pour au bout du compte se pleurer chacun de leur côté. Le tournage en studio et hors studio dura sept mois. A la fin de celui-ci, j’entrepris avec Darren mon projet de piscine couverte, n’aimant plus l’ancienne maison de madame Robinson, je décidais cependant de ne pas m’en débarrasser, elle ferait peut être le bonheur d’un de mes neveux Strauss. Au bout du jardin, je fis donc construire cette grange de bois, à la base, elle ne devait que couvrir une piscine, je fis faire deux étage en plus du rez-de-chaussée pour y aménager un appartement, une sorte de pavillon d’amis, qui pourrait le moment venu être habité à plein temps. Je surveillais le chantier, était toujours aussi proche de Darren, mais n’étais pas aussi présent que je l’aurai voulu, j’avais donné mon accord pour une comédie avec les studios pour dire d’honorer mon contrat avec eux. « Un soupçon de folie », avait tous les ingrédients pour faire le petit succès qu’il eut, les spectateurs payant surtout leurs places pour les têtes d’affiches, l’histoire était légère, la mise en scène bâclée et la bande son médiocre n’ont rien fait pour améliorer le sort de ce film. Je fis les promos pour les deux films en même temps, juste se qu’il fallait, je ne les ai pas bien défendu. Heureusement que « Silence d’armes » eut le succès escompté, que la notoriété de Dave n’étant plus à faire, ce fut un succès sans ça, on aurait pu lire que je ne remplissais plus les salles. A la plantation, je m’étais mis en tête d’habiter ma grange-piscine, aussi je me replongeai pleinement dès que possible dans le chantier. Nous étions en plein été, Darren travaillant toujours torse nu, sa peau était d’un rouge écrevisse hors norme, moi je me protégeais des uv avec des crèmes, une casquette et des vêtements de toile légère. La complicité du premier chantier était redevenue intacte, le soir je l’accompagnais parfois même dans un bar du centre boire quelques bières. La charpente était enfin terminée, dans l’espace, on pouvait imaginé le projet à présent. Lors d’une pause, le soleil étant beaucoup trop agressif, je proposa de faire quelques longueurs à la piscine, puis de se réfugier jusqu’au soir, dans la maison que tous au domaine, nous allions appelé la vieille maison après les travaux de ce nouveau pavillon, pour reprendre vers 5h, une heure ou deux. Après quelques brasses et s’être séché au soleil, nous avons pris un thé glacé dans le salon, là, il m’a posé plusieurs questions comme deux amis s’en posent autour d’un verre.

-Pourquoi faire construire cette maison en en ayant deux en l’état.

-Je n’aime pas celle de la vieille Robinson. Celle-ci, je l’aime beaucoup mais elle ne m’appartient pas, tu dois le savoir toi qui est né ici…

-On dit qu’elle est à toi.

-Et que dit-on d’autre ?

-Des trucs. Je repense parfois à ce que ton associé avait dit le jour ou je t’ai apporté les plans.

-Ha oui ?

-Oui !

-Que dit-on d’autres sur moi ?

-Que tu étais l’amant de L.

-Ca se dit donc…

-Oui. Tu l’étais ?

-Qu’est se que ça peut faire, ça te choquerai si c’était le cas ?

-Ton associé, avec qui tu as été au tribunal, il l’était aussi ?

-En voilà des questions, qu’est se que ça peut te faire ?

-L c’était un chouette gars, l’avocat ça me ferait chier quand même. En maillot, il bondit de son fauteuil pour se servir un autre verre de thé, ses grands bras semblaient lui être encombrants, il ne savait pas au juste comment les mettre sans doute à cause de cette quasi nudité. Son torse, et ses épaules bien musclées, lui donne une carrure quasi double de la mienne, tous les muscles de son corps son saillant, il est complètement glabre, ses tétons bruns tranche avec son bronzage rougeâtre, en retournant s’asseoir, j’admirera sa chute de reins. Le maillot que je lui avais prêté était un peu trop juste, au dessus de l’élastique on devinait un fessier blanc que les rayons de soleil n’ont jamais effleurés, grâce à cette bande de chair blanche qui dépasse tel une ceinture.

-Je ne me souviens pas de ce que Max a dit ce soir là.

-Que j’aurai le champ libre, qu’il partait. Je m’allonge alors sur le canapé afin de m’étendre, je n’ai pas autant de résistance que lui. Je suis aussi en maillot, je m’étire les bras tenus au dessus de la tête, je sens quelques douleurs dans les membres. Il se lève à nouveau de son fauteuil, retourne une chaise de jardin et s’y installe à la Cow-boy.

-C’est un con Max, faut pas lui accorder plus d’importance qu’il n’en a. Que dit-on d’autre sur moi dans le pays.

-J’ai tout dit.

-On dit juste que j’étais l’amant de L ?

-Le reste, les commères le lisent dans la presse.

-Que dit-on sur toi ?

-Sur moi, que veux-tu que l’on dise ! C’est toi la star.

-Moi je sais se que l’on dit. Je prends le temps de ménager mes effets, je me tais une petite minute, ce qui est une éternité pour lui. On dit que tu es un chic type, que tu n’étais pas obligé de seconder ta mère comme tu l’as fais.

-Qui d’autre l’aurai aidée, ils sont cons les gens.

-Je suis comme eux, admiratif, beaucoup aurait pris la route à ta place.

-Arrêtez monsieur, vous allez me faire rougir.

-Tiens, on ne dit plus « tu » ?

-Tu ne m’as pas répondu.

-Tu ne m’as pas posé de question.

-Etais-tu l’amant de L.

-Bien plus que ça Darren. De mon transat, j’ai vue sur la terrasse de la plantation, que de jours heureux passés ici avec L, trop peu, il y avait bien longtemps que je n’avais plus verser de larmes. Quelques unes tombent de dessous mes lunettes. Darren se lève de sa chaise, pose sa main sur mon épaule :

-Excuse moi si j’ai été maladroit.

-Oh ce n’est rien, il me manquera toujours. Je lui dois la vie après tout.

-Pour me faire pardonner, je vais t’emmener dans le pire des bars de la région.

-Vu comme ça, ce n’est pas très tentant comme invitation, je renifle mais rigole en même temps.

-C’est le bar d’un vétéran de la guerre de Corée, il n’y a que des habitués à l’accent du sud super drôle et les bières ne sont pas chères. C’est très dépaysant comme film.

-Un film ?

-Chaque virée dans ce bar me donne l’impression d’être dans un mauvais film.

-J’adore les mauvais films.

-Et bien allons-y !

Je ne vais pas m’attarder sur ce bar, une expérience cependant hilarante. Je cours avec toi lecteur jusqu’au lendemain soir. Après une journée de pose de bois et plantage de clous, quelques cloches aux mains pour moi. Teri nous a préparé un petit festin, nous sommes seuls sur la terrasse, Kate est en déplacement. Bien qu’il ne travaille plus, il est resté torse nu pour manger, je ne peux m’empêcher de temps à autre, à jeter un œil sur ses mamelons bruns qui tranchent avec son bronzage rosé, et appellent aux carsses, ses pectoraux sont fort développés, pas de tablettes de chocolats apparentes, un v qui se perd dans son short, au moindres mouvements ses muscles se tendent, pour couper sa tranche de rôti, pour se saisir de son verre et le porter à ses lèvres…

Teri vient de nous apporter un morceau de tarte aux pommes et ma liqueur préférée Le Grand Marnier. Je la raccompagne en cuisine, l’aidant à desservir. Dans la cuisine, elle me dit, que Darren est vraiment quelqu’un de fait pour moi, qu’elle ne s’y était pas trompée, que mon avocat elle n’avait jamais su le sacquer. Je suis surpris, elle me fait un clin d’œil, elle m’épate cette grand-mère de substitution, je ne lui réponds rien sur le coup. Je me surprends à dire à voix haute mes pensées.

-C’est qu’il est vachement jeune ! Elle me répond :

-J’en connais d’autre qui avait bien plus d’année d’écart et que ça ne les gênaient pas. Maintenant filez le retrouver avant qu’il ne se pose trop de question et doucement avec votre bouteille. 

Il ne connaît pas la liqueur, mais apprécie. Après deux shooter, il reprend la parole.

-Au fait, ai-je le champ libre ?

-Pour les travaux, je te fais entièrement confiance.

-Non je te demande si tu as envie de moi, maintenant que j’ai le champ libre dit-il tout en se caressant le torse dans une allure que je trouvais très suave, même aguichante. Je ne réponds rien, décontenancé par sa désinvolture. Il se penche au dessus de la table et scelle ses lèvres aux miennes. Je lui rend son baisé, la lumière des cuisines s’éteint et j’imagine un court moment Teri satisfaite dans sa cuisine.

-Et bien quel aplomb !

-C’est bien connu, qui ne dit mot consent. Il se caresse à nouveau le torse, mon dieu que j’aimerai être cette main, ou ce torse, comme j’aimerai… Il se penche à nouveau au dessus de la table, s’empare de mes lèvres, nos baisés ont un goût d’écorce d’orange… Il se saisit de ma main à même la table, tire doucement sur mon bras, je quitte mon siège contourne la table pour aller vers lui toujours assis. Je m’assieds à califourchon sur lui, passe mes bras autour de son cou, son corps est bouillant, envoûtant. Lui m’enlace à la taille, pendant nos baisés, ses mains vagabondent dans mon dos sous mon t-shirt, parfois elles se risquent vers mon fessier, et bien que ce soit furtif, ça m’électrise. J’ai le sexe bandé, lui aussi, par moment, je ressens quelques spasmes vibrants. Il se lève, me pose sur le rebord de la table.

-Tu n’es pas très lourd, mais je n’ai pas envie d’attraper des fourmillements aux jambes pendant ce qui va suivre.

-Alors que je lui demande ce qui va suivre, il m’allonge sur la table, je suis les jambes dans le vide, fesses et dos à même le bois. Il soulève mon t-shirt et cette langue experte en baisé titille mon nombril avant de s’attaquer à mes mamelons. Il défait mon short, je me soulève pour le laisser passer, il se débarrasse du sien, il me branle délicatement d’une main tandis que l’autre étale un peu de sa salive sur ma raie, un doigt y rentre comme dans du beurre, ne sentant aucune résistance, il le remplace par une bite que je n’ai encore qu’aperçu, elle me pénètre aussi facilement que son index, comme quoi le mental c’est primordial. L’envie et l’amour naissant deux lubrifiants miracles. Bien qu’en parfaite osmose, je dois le stopper alors que c’est divin, je lui demande s’il a mis une capote ?

-Mais bien sur, tu sais avec les gens du showbiz, il vaut mieux être méfiant.

-Sympas !

-Comment résister à un menuisier du Sud en même temps !

-T’est modeste c’est fou !

-Tu sais, je suis toujours en toi là, et on va faire un pacte, plus aucun mot ne peut sortir de cette jolie petite bouche, juste des cris de jouissances…

-Encore faut-il qu’il y ait jouissance.

-Tu n’aurais pas du mon petit. Après cette petite joute verbale dont le ton était léger et emprunt de complicité, il me fit découvrir l’étendue de ses talents d’amants, et parvint sans mal à me faire pousser quelques petits cris rauques de satisfactions, quand je dis quelques le mot est faible. Après avoir joui presque simultanément, il fallu à mon corps quelques minutes avant de pouvoir se remettre en marche. Labourer par mon pecno du sud, les jambes en suspension, écarté par une poigne de vrai mâle, le dos s’heurtant à la table dans ses vas et viens, j’étais comme qui dirait un peu endolori. Je me baissai afin d’assouplir mes muscles, nu, il me regardait avec des yeux de lynx.

-Reprend encore une fois cette pose, et je ne donne pas chère de ta lune.

-J’arrive à peine à me déplacer, alors tu attendras.

-Dans ce cas, puisque le fait de remettre le couvert te tente, je veux bien te porter. Il joint le geste à la parole, et je suis dans ses bras tel un poids plume. Où va-t-on ?

-Où tu veux !

-J’ai une couverture dans mon pick-up. Et sur ses belles paroles, je m’endormis le visage contre son torse, enlacé d’un de ses bras fort à l’arrière de son véhicule. A mon réveil, il était déjà sur une des poutres de la toiture, moi sans vêtements, j’allais le rejoindre envelopper de la couverture. Il m’accueillit hilare, vint me rejoindre et m’embrassa à pleine bouche. Pas de veines paroles, des gestes qui en dise long et que l’on savoure sans penser à rien.

-Pratique cette tenue, il suffit de la dérouler, pour avoir un ring passionnel à disposition. En homme de terrain, ses paroles sont toujours associées à l’action, il me couche sur la couverture, défait son short, et nous reprenons nos ébats de la veille, cette fois au milieu des copeaux, des outils, du chantier. Il joue avec ma queue alors qu’il me fait l’amour, bien bandée, elle se plaque sur mon bas ventre, et lors d’un clap, il déplore le fait qu’il doit travailler et ne peut pas venir s’asseoir dessus. Je m’empresse alors de lui donner sa journée de congé, mon ton est taquin, mais il quitte mes entrailles pour venir s’empaler sur  mon membre fièrement dressé.

-Le chantier risque de prendre du retard, mais comment veux-tu que je remonte là-haut après avoir pris !

-On va faire un jeu ! Tu ne peux plus dire aucun mot !

-Sauf des cris de jouissances !

-Correct. Une fois bien en lui, il se met sur la couverture et je prends possession de lui à mon tour. Après cet ébat, qui me laisse sans le souffle, me donne l’impression de découvrir de nouveaux horizons, nous filons vers la plantation, nous nous glissons sous les draps, on se fait pleins de papouilles, on s’embrasse, se caresse, la journée défile à grande vitesse. Arrive le soir, Teri nous oblige à goûter à son poulet curry, sans son intervention, je crois que nous ne serions même pas descendu.

Les jours passent, nous nous voyons sur le chantier le jour, la nuit nous ne nous quittons plus, tout construire manuellement sans ouvrier ça prend du temps, ça me réjouit, je me demande se qu’il adviendrait de notre union tacite sans ce chantier. J’ai le temps de voir venir, je ne m’occupe pas de la tourmente médiatique dans laquelle sans le savoir je me suis fourré, on me croit mort ou complètement camé, en cure… Sans Gina et Olga qui m’ont obligée à quitter mon isolement, je crois que je ne me serais jamais rendu à ce Golden Globe, première nomination de ce que l’on nomme consécration. Au bras de Gina, je m’y rends, je gagne, merci Dave, je l’appelle sur la scène car je le lui dédie, c’est grâce à son film que j’obtiens ce trophée. Je dis avant de saluer une dernière fois, que comme on peut le constater, je suis en parfaite santé, que ma petite pause carrière est finie, que j’attends les bons scénarios… Et ils affluent, même d’outre atlantique enfin, la France entre autre m’appelle, une petite statuette peut changée bien des choses… Je fais le tri dans les scénarios avec David, on en retient deux, un qu’il compte produire et diriger, un autre qu’il me conseille de faire.

-Pour moi c’est un petit bijoux ce scénar, si tu sais qui n’avait pas mis son droit de veto dessus, je remuerai ciel et terre pour en avoir les droits.

-C’est moyen comme histoire, rien de transcendantal.

-Tous les ingrédients du succès y sont.

-Tu as souvent raison sur ces points…

-Et puis amoureux comme tu l’es, tu ne pourras qu’être magistral.

-Qu’est se que tu racontes ?

-Ne me dit pas le contraire pas à moi. Mais tu as décidément bon goût, je me le mettrais aussi avec plaisir sous la dent et ailleurs… Nous regardons tous deux par la fenêtre, il est là mon beau menuisier en train de me construire ma dernière lubie.

-Je ne sais pas si c’est de l’amour Dave.

-Il y a dans tes yeux cet éclat qui en dit assez.

-Je ne lui ai rien promis.

-Inutile de faire des beaux serments, de rêvé aux histoires de nos films, profite de la vie, il sera toujours tant d’avisé plus tard, à partir du moment ou on se promet, ou on achète ensemble des meubles, pour moi c’est le début de la fin.

-Que tu es devenu cynique.

-Même pas, bon tourne ce film, accepte le rôle, je finis mon nanar et ensuite on retravaille ensemble. Ce tournage devrait durer huit mois grand max. Tu ne vas pas gâcher ton talent, décevoir tes fans pour construire des cabanes, quand je pense à la taille de cette maison.

-Ma nièce va se mariée, j’ai envie qu’elle soit chez elle, sans un oncle dans les pattes.

-Kate m’a dit que ta nièce voulait cette maison que tu as rénovée avec ton avocat, elle la trouve à son goût.

-D’abord ce n’est plus mon avocat, tu ne lis plus les journaux, ensuite ma nièce a un frère et je fais se que je veux… Je n’achète pas une maison hors de prix à la Tom Cruise ou consorts, dans laquelle je n’habite même pas que je sache.

-Tu sais moi, ce que j’en dis…

-Bon, allons prendre un verre sur la terrasse, je vais te présenter mon menuisier.

-Fait gaffe que je te le pique pas.

 

-Darren, voici mon ami Dave…

-Je sais qui vous êtes, enchanté.

-Moi de même, comme ça c’est vous qui rendez captif Flav ?

-C’est lui qui vous a dit ça ?

-Non je devine…

-Monsieur Biamond est libre de faire ce que bon lui plait… Moi je ne suis que le menuisier.

-Vous n’avez jamais pensé à faire du cinéma ?

-Non merci, je n’ai pas besoin de toute cette agitation.

-Pourtant il va bien falloir.

-Je peux savoir ce qui te prend Dave ?

-Vous allez devoir sortir de votre cocon douillet, on jase assez sur toi…

C’est le moment que choisit Darren pour venir passer son bras derrière mon cou, fixer sa main sur mon épaule, une étreinte virile qui voulait dire, il est bien à moi… J’en avais perdu la voie, c’est lui qui parla.

-Comme vous avez des dons de voyance, je les confirme, nous sommes bien ensemble, je suis menuisier, nous sommes liés, seulement moi, je suis menuisier, lui est acteur à midinette quoi que son champs d’investigation s’étende avec l’age. Lors des remises de prix officielles, vous serez toujours là pour l’accompagné, moi je serais ici à l’attendre.

-Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

-Tout est relatif, pour le moment on s’aime et ça nous suffit.

-Je crois Flav, que tu as donc son aval pour reprendre le boulot.

-Il n’avait pas besoin de mon aval.

-J’entends les gars, si on le prenait ce verre, je vous sens tendu.

Darren me conduisit à la terrasse sans jamais me lâcher, bien que je sois conscient que face à Dave, il marquait son territoire, que par ce geste, il fit de moi sa chose, ou soyons fou, optons pour un « sa moitié », ce qui me comblait d’aise. Finalement Dave et Darren ont sympathisé, les choses misent à plat entre eux comme entre nous…

-Bon les amoureux, demain je vous invite à un drink chez moi, que les amis, un truc tout simple, à demain sans faute.

Dave partit, Darren me demanda si il ne m’avait pas déçu en parlant comme il l’avait fait sans m’en parler avant, je fis celui qui la prochaine fois aimerait qu’il m’en parle avant de parler en mon nom, je scellai mon sermon par un doux baisé, en guise de symbiose. Le lendemain, quand je le vis arrivé avec sa chemise à carreaux et son jeans bleu ciel délavé, ma première réaction fut de rire. Pas que j’en sois fier au contraire, mais je ne pouvais pas le laissé allé à cette soirée dans cette tenue beaucoup trop décontractée !

-Viens avec moi, on va te trouver autre chose dans mes affaires, tu ne peux pas allé là-bas fagoté de la sorte.

-Je pensais que c’était un drink entre amis ?

-Tu ne peux pas savoir ce que ça veut dire, je ne t’en veux pas, mais il y aura tout ce que l’on fait de plus select à DC de présent que du beau monde. Un pantalon de toile et une chemise, feront l’affaire.

Il était là au milieu de mon dressing, à me regarder lui chercher un vêtement.

-Pas trop voyant ta chemise !

-T’inquiète, je te connais…

-Celle-ci devrait faire l’affaire. Et comme il ne bougeait pas du milieu du dressing, je me dirige vers lui, je déboutonne sa chemise en toile grossière dont j’extirpe les pans de son jeans. Je ne peux m’empêcher de passer mes mains sur ses pecs fermes et saillants, j’embrasse son cou, il pose ses lèvres sur mon front, tout s’enchaîne alors assez vite, je masse ses pecs qui me rendent dingue, pendant qu’il enroule sa langue autour de la mienne, je défais son jeans, sort sa queue de son sous vêtements et le branle à pleine mains. Il pose ses mains sur mes épaules m’intimant l’envie qu’il a de voir ma langue s’enrouler autour d’autre chose que de sa langue. L’envie grande, il ne rencontre aucune résistance, je m’agenouille à auteur de sa belle queue rose bien tendue et je l’engloutis d’une traite, la dévore comme si ma vie en dépendait. Après dix bonnes minutes de ce traitement, il jouit sur mon visage, sur ma chemise, tant il abonde. Je n’avale que quelques gouttes de son précieux nectar de mâle, alors qua bandant toujours je lave son pieu des vestiges de sa délivrance. Il me faut lui trouver une chemise et moi en changer. Je pense avoir trouvé ce qu’il lui faut, mais nous sommes hilare quand il tente de fermer les boutons de ma chemise, il arrive à en fermer un entre son nombril et ses pecs qui semble déborder de partout, on dirait d’ailleurs qu’il ne va pas supporter longtemps ce traitement, il est beaucoup plus massif que moi.

-Super ton idée…

-Je ne me rendais pas compte à quel point tu es massif.

-Ca pour ce soir, je ne saurais rien y faire….

-Ne dit pas de conneries, tu es superbe, tu vas faire fureur, je vais devoir t’avoir à l’oeil.

-J’ai une idée suis moi.

Des lustres que je n’avais plu franchit la porte de la chambre de L, de son dressing, je mets vite la main, sur des vêtements qu’il n’a jamais pu porter, qui iront très bien à Darren.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

-Il ne les a jamais porter, personne ne serait dire qu’ils sont à lui, et puis c’est du gâchis tu ne trouves pas, tous ses fringues qui dorment ici. Il va falloir que je mette de l’ordre ici dedans.

-On peut annuler.

-Mais non, on va bien s ‘amuser, j’ai hâte de te présenter mes amis, ils vont t’adorer.

-Et s’ils ne m’aiment pas ?

-Ils ne seront alors plus mes amis.

-J’ai une ceinture dans mon dressing qui ira bien avec le pantalon.

-Je ne suis pas certain que ton dressing ne nous mette pas en retard.

-Tu as déjà été contenté il me semble…

-Regarde un peu ça !

-Pas question jeune homme, on file. Inutile de te frotter à moi…

Que c’est bon pourtant ses mains fermes qui vous caressent, vous font dresser les poils, vous rendent tout chose. Et se laisser aller, succomber, oublié que l’on est attendu, fusionner, grimper au rideau, s’abandonné tout simplement à la danse de la chair.

Mon brave charpentier fit l’unanimité, Olga la première, qui craignait qu’il ne soit contaminé par notre réseau social. Il est vrai qu’en bon gars du sud, les mœurs légères de la ville, les cocktails et les critiques n’ont aucune prise sur lui, il semble blasé, alors qu’en fait, il s’y ennuie dans mon environnement favori. Il me pousse à retourner sur les plateaux, je me rends compte que souvent on prend ma vie en main, qu’on m’aiguille, je crois que je l’aime, que je vais tenir quelques engagements juste pour lui tout en me demandant si l’éloignement n’aura pas raison de nous… Car Los Angeles ou la France sont loin de DC et je ne vais pas gâcher mon immersion dans un rôle en effectuant de nombreux allers-retours. Dave me dit qu’il a commencé les prises de vues du tournage, que dans dix jours, toute l’équipe devra être au complet au studio. Que la production a mis à chacun des acteurs une villa du village de la Paramount  qu’enfin, il est reconnu. Il reste modeste Dave, je lui dois beaucoup de pouvoir tourner dans ses films, je sais en fait que je serais sur place la semaine prochaine, ce serait idiot de passé à côté d’une autre nomination. Je laisse donc Darren à ses chantiers, je pars sur le plateau de Dave, il est bien plus exigeant que d’habitude, la critique l’attends, il a investit de ses propres deniers, c’est une super production qu’il compte signé. Sans la bonne entente tacite entre les acteurs qui adorent tous la bio de cette rock star, je crois que le tournage de « Rapsody » aurait été un véritable enfer. Je vivais donc dans ce village, replié sur lui-même ou les voisins sont tous des acteurs qui vivent juste entre eux afin d’échapper aux paparazzis en tout genre. Certains montrent l’étendue de leur bêtise, par des caprices et des comportements de schizophrènes mais il arrive aussi que vous sympathisiez avec votre voisine de pallier, j’occupais une sorte de villa semblable aux autres de l’extérieur mais divisée en deux à partir du hall d’entrée. Les acteurs sans conjoints, sans famille ayant ainsi l’impression d’être sur le même pied d’égalité que leurs rivaux. Ma voisine de palier, une certaine Sarah, connue pour avoir chassée des vampires, tournait le premier volet de ses péripéties en tant que journaliste traquant un psychopathe. Grâce à elle, mes soirées et les jours de relâchent passèrent super vite, elle me fit découvrir tous les endroits in du moment, nous avons vite partagés également nos soirées autour d’une pizza, ou d’un tofu en regardant la télé, nos deux appartements se confondant assez vite. Trois coups sur la cloison signifiant, je m’ennuie, tu viens ? Nous partagions nos blues et notre solitude d’acteur, rigolant des soucis de l’un et de l’autre. Nous avions aussi improvisé un jeu, faire notre propre journal à sensation. Photographiant des coulisses des plateaux, du caviar pour la presse que nous nous gardions bien entendu  et commentions à notre guise. Une autre actrice de série était notre proie favorite, dans la série qui l’a fit découvrir elle se prénommait Monica et avait quelques « friends » qui a eux seul était le script. Elles étaient deux rivales, même parcours professionnel, réunie sur un même plateau autour d’un ex en commun, source de tous leurs désaccords. Sarah l’avait photographiée en train d’engueuler un assistant sur son café trop froid, le cliché donnait l’impression qu’elle levait la main sur le pauvre gars. Elle avait mis en légende, Monica se fâche avec son plan cul d’assistant, rien de bien intéressant ou d’intelligent, mais ça nous faisait beaucoup rire. Ce jour là, j’étais en extérieur, je n’avais pas fais attention au paparazzi, qui avait pris pour cible mon gsm sur lequel le cliché avait apparu. L’info fut colportée, bien que démentie aussi vite que possible, mon agent parlait de montage amateur, heureusement l’écran était un peu flooté. L’évènement aurait pu en resté là, mais le fait que je reçoive des photos du plateau de ma voisine donna des idées à la presse people qui nous voyait souvent ensemble, une nouvelle romance venait de naître à notre insu. Reconnu dans un univers qui refusait de lui ouvrir les portes, étant cataloguée actrice de série télévisée contrairement à moi, nous avons joué le jeu, par jeu et par profit, elle espérait s’attirer les producteurs, moi j’avais une nouvelle couverture hétéro. Je redevins l’idole des midinettes qui se massaient en nombre à chacune de mes sorties programmées, grâce aux covers de notre faux couple. J’en oubliais même mon Darren qui me pardonnait tout, se doutant que j’étais fort occupé. Il vint une semaine à la villa Paramount, repartit content de son séjour, mais surtout heureux de retrouver sa campagne et le calme. Dave aussi se calma depuis qu’un mécène avait renflouer ses caisses, un certain Francis, grâce à lui, le tournage ne s’arrêta pas, je l’appris bien plus tard, mais toute personne ayant investit dans ce film en à récolter des bénéfices, un grand succès du boxe office, les gens étant intéressés de voir pour quoi autant d’argent avait été nécessaire à la réalisation d’un film. Ma liaison avec Sarah se termina quand je partis pour Paris, aux yeux de la presse bien entendu car de temps à autre nous nous téléphonons ou nous croisons encore. Darren ne vint pas sur Paris, entre les deux tournages, nous nous étions retrouvés tout un mois, si j’étais dingue de lui, loin des yeux, loin du cœur c’est bien connu. J’étais enfin reconnu par mes pairs en Europe, je m’en délectais, voulant être sympas sur les plateaux, la star qui ne se prend pas la tête et j’aimais faire les choux gras de la presse people, me voir dans les magazines que je lisais ados, ça m’excitait. Paris étant à une heure de Bruxelles en TGV, je logeais chez ma grand-mère, faisant tous les jours l’allé retour. Le film fut bon au final, ne fit pas énormément d’entrée mais suffisamment pour ne pas être en perte, le tournage ne dura que 6 mois, et fut un tremplin pour moi sur le vieux continent. Ce fut aussi l’occasion pour Francis d’être à nouveau sur ma route, dés que je passais une nuit en hôtel, la réception avait toujours un paquet urgent pour moi. Une chevalière, un bracelet, des bouquins rares et précieux, ainsi que tous les gadget high-tech du moment, des cadeaux accompagnés de sa carte sans aucun mot. Ces présents m’agaçant, la plupart, je les ai donnés au personnel des différents hôtels. Je ne l’avais toujours pas revu, il ne m’avait jamais téléphoné depuis notre dernière altercation, je ne comprenais ce regain d’intérêts soudain. Aussi après un coup de téléphone de Darren alors que j’allais me coucher, vêtu de ses pantalons de satin que je ne porte que dans les beaux palaces. Je vis un billet glisser sur la moquette de la chambre à partir du dessous de ma porte. Bien que fatigué, ma curiosité fut la plus forte, j’ouvris l’enveloppe.

« Un dîner en ma compagnie, ça te tente ? En toute intimité, dans la chambre d’à côté ! Je t’attends, Francis ! »

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Darren - Communauté : Communauté gay
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