Jeudi 24 juin 4 24 /06 /Juin 21:56

Darren (Première partie) :

 

Max partit sans demander son reste. Moi j’allais vite avertir Kate, qui d’abord sous le choc, appela vite nos avocats en urgence alors qu’il était quasiment minuit. Elle n’en revenait pas de ce qu’il m’avait promis comme coup bas, par contre pour Darren, elle lui donnait un peu raison, elle trouvait que nous étions étrange et louche tous les deux. Elle eut une expression disant quelques choses comme deux chiens qui se flairent avant de passer à l’acte. Max péta un câble, disant à la presse que je réclamais bien plus que je n’avais jamais travaillé, que mon train de vie était au dessus de mes moyens, que je m’achète une calculatrice avant de porter plaintes… Sous le conseil de mes avocats, je renoua avec la presse, j’accorda une interview télé, dans l’émission la plus regardée des States, Max voulait jeter le doute dans les jurés, il me fallait rétablir la vérité. Lors de cette émission, j’eus droit à une mini rétrospective de tous mes films, on me posa des questions sur chacun d’entre eux, si j’avais aimé travailler pour un tel, avec une autre, etcetera. On me demanda pourquoi j’avais fais mes adieux au cinéma, je dis alors que je n’avais pas fait mes adieux au cinéma, mais que je me prenais de longue vacances pour faire se que j’avais toujours eu envie de faire, à savoir rénové de fonds en comble une maison, voyager et m’occuper des miens. Ensuite j’eu à répondre des rumeurs que mon ancien avocat avait répandu sur moi, pour le train de vie excessif, je dis que Max aurait du se renseigner un peu car lors des tournages, tous les frais de déplacement sont pris en charge par la prod, que tout le monde savait cela… Premiers rires de la journaliste, je sus qu’elle était alors de mon côté. Ensuite, je dis que je rénovais une vieille maison bourgeoise, que j’avais engagé juste quelques gens du village, qui ne me demanderait jamais autant que les entreprises travaillant pour les fonds publics avec l’argent du contribuable. Je dus dire aussi que j’étais en parfaite santé, et quand on me demanda qu’elle serait mon prochain film, je dis que j’appréciais deux scripts en ce moment mais ne pouvait pas encore en parler, on me demanda si je travaillerai dans le prochain film de Dave. Je ne démentis pas et sur ce doute, transformer par la journaliste en probable scoop, je démontais les théories de Max. Je n’assista pas au procès, Max perdu, il dut payé et moi je dus lui racheté sa part sur la maison, un peu comme dans un divorce, j’avais signé ce papier d’achat avec lui et comme je ne voulais rien lui devoir, mes avocats déduisirent ce montant de sa dette bien qu’il n’ait rien payé du tout, puisque se servant de mon argent uniquement pour la transaction.

Dave a la suite de mon interview, cassa le contrat de l’acteur qui devait jouer le premier rôle de son prochain film pour me l’offrir. Le script : une histoire d’amour ou les protagonistes se croisent et se recroisent sans cesse par hasard sur toile de seconde guerre mondiale, pour au bout du compte se pleurer chacun de leur côté. Le tournage en studio et hors studio dura sept mois. A la fin de celui-ci, j’entrepris avec Darren mon projet de piscine couverte, n’aimant plus l’ancienne maison de madame Robinson, je décidais cependant de ne pas m’en débarrasser, elle ferait peut être le bonheur d’un de mes neveux Strauss. Au bout du jardin, je fis donc construire cette grange de bois, à la base, elle ne devait que couvrir une piscine, je fis faire deux étage en plus du rez-de-chaussée pour y aménager un appartement, une sorte de pavillon d’amis, qui pourrait le moment venu être habité à plein temps. Je surveillais le chantier, était toujours aussi proche de Darren, mais n’étais pas aussi présent que je l’aurai voulu, j’avais donné mon accord pour une comédie avec les studios pour dire d’honorer mon contrat avec eux. « Un soupçon de folie », avait tous les ingrédients pour faire le petit succès qu’il eut, les spectateurs payant surtout leurs places pour les têtes d’affiches, l’histoire était légère, la mise en scène bâclée et la bande son médiocre n’ont rien fait pour améliorer le sort de ce film. Je fis les promos pour les deux films en même temps, juste se qu’il fallait, je ne les ai pas bien défendu. Heureusement que « Silence d’armes » eut le succès escompté, que la notoriété de Dave n’étant plus à faire, ce fut un succès sans ça, on aurait pu lire que je ne remplissais plus les salles. A la plantation, je m’étais mis en tête d’habiter ma grange-piscine, aussi je me replongeai pleinement dès que possible dans le chantier. Nous étions en plein été, Darren travaillant toujours torse nu, sa peau était d’un rouge écrevisse hors norme, moi je me protégeais des uv avec des crèmes, une casquette et des vêtements de toile légère. La complicité du premier chantier était redevenue intacte, le soir je l’accompagnais parfois même dans un bar du centre boire quelques bières. La charpente était enfin terminée, dans l’espace, on pouvait imaginé le projet à présent. Lors d’une pause, le soleil étant beaucoup trop agressif, je proposa de faire quelques longueurs à la piscine, puis de se réfugier jusqu’au soir, dans la maison que tous au domaine, nous allions appelé la vieille maison après les travaux de ce nouveau pavillon, pour reprendre vers 5h, une heure ou deux. Après quelques brasses et s’être séché au soleil, nous avons pris un thé glacé dans le salon, là, il m’a posé plusieurs questions comme deux amis s’en posent autour d’un verre.

-Pourquoi faire construire cette maison en en ayant deux en l’état.

-Je n’aime pas celle de la vieille Robinson. Celle-ci, je l’aime beaucoup mais elle ne m’appartient pas, tu dois le savoir toi qui est né ici…

-On dit qu’elle est à toi.

-Et que dit-on d’autre ?

-Des trucs. Je repense parfois à ce que ton associé avait dit le jour ou je t’ai apporté les plans.

-Ha oui ?

-Oui !

-Que dit-on d’autres sur moi ?

-Que tu étais l’amant de L.

-Ca se dit donc…

-Oui. Tu l’étais ?

-Qu’est se que ça peut faire, ça te choquerai si c’était le cas ?

-Ton associé, avec qui tu as été au tribunal, il l’était aussi ?

-En voilà des questions, qu’est se que ça peut te faire ?

-L c’était un chouette gars, l’avocat ça me ferait chier quand même. En maillot, il bondit de son fauteuil pour se servir un autre verre de thé, ses grands bras semblaient lui être encombrants, il ne savait pas au juste comment les mettre sans doute à cause de cette quasi nudité. Son torse, et ses épaules bien musclées, lui donne une carrure quasi double de la mienne, tous les muscles de son corps son saillant, il est complètement glabre, ses tétons bruns tranche avec son bronzage rougeâtre, en retournant s’asseoir, j’admirera sa chute de reins. Le maillot que je lui avais prêté était un peu trop juste, au dessus de l’élastique on devinait un fessier blanc que les rayons de soleil n’ont jamais effleurés, grâce à cette bande de chair blanche qui dépasse tel une ceinture.

-Je ne me souviens pas de ce que Max a dit ce soir là.

-Que j’aurai le champ libre, qu’il partait. Je m’allonge alors sur le canapé afin de m’étendre, je n’ai pas autant de résistance que lui. Je suis aussi en maillot, je m’étire les bras tenus au dessus de la tête, je sens quelques douleurs dans les membres. Il se lève à nouveau de son fauteuil, retourne une chaise de jardin et s’y installe à la Cow-boy.

-C’est un con Max, faut pas lui accorder plus d’importance qu’il n’en a. Que dit-on d’autre sur moi dans le pays.

-J’ai tout dit.

-On dit juste que j’étais l’amant de L ?

-Le reste, les commères le lisent dans la presse.

-Que dit-on sur toi ?

-Sur moi, que veux-tu que l’on dise ! C’est toi la star.

-Moi je sais se que l’on dit. Je prends le temps de ménager mes effets, je me tais une petite minute, ce qui est une éternité pour lui. On dit que tu es un chic type, que tu n’étais pas obligé de seconder ta mère comme tu l’as fais.

-Qui d’autre l’aurai aidée, ils sont cons les gens.

-Je suis comme eux, admiratif, beaucoup aurait pris la route à ta place.

-Arrêtez monsieur, vous allez me faire rougir.

-Tiens, on ne dit plus « tu » ?

-Tu ne m’as pas répondu.

-Tu ne m’as pas posé de question.

-Etais-tu l’amant de L.

-Bien plus que ça Darren. De mon transat, j’ai vue sur la terrasse de la plantation, que de jours heureux passés ici avec L, trop peu, il y avait bien longtemps que je n’avais plus verser de larmes. Quelques unes tombent de dessous mes lunettes. Darren se lève de sa chaise, pose sa main sur mon épaule :

-Excuse moi si j’ai été maladroit.

-Oh ce n’est rien, il me manquera toujours. Je lui dois la vie après tout.

-Pour me faire pardonner, je vais t’emmener dans le pire des bars de la région.

-Vu comme ça, ce n’est pas très tentant comme invitation, je renifle mais rigole en même temps.

-C’est le bar d’un vétéran de la guerre de Corée, il n’y a que des habitués à l’accent du sud super drôle et les bières ne sont pas chères. C’est très dépaysant comme film.

-Un film ?

-Chaque virée dans ce bar me donne l’impression d’être dans un mauvais film.

-J’adore les mauvais films.

-Et bien allons-y !

Je ne vais pas m’attarder sur ce bar, une expérience cependant hilarante. Je cours avec toi lecteur jusqu’au lendemain soir. Après une journée de pose de bois et plantage de clous, quelques cloches aux mains pour moi. Teri nous a préparé un petit festin, nous sommes seuls sur la terrasse, Kate est en déplacement. Bien qu’il ne travaille plus, il est resté torse nu pour manger, je ne peux m’empêcher de temps à autre, à jeter un œil sur ses mamelons bruns qui tranchent avec son bronzage rosé, et appellent aux carsses, ses pectoraux sont fort développés, pas de tablettes de chocolats apparentes, un v qui se perd dans son short, au moindres mouvements ses muscles se tendent, pour couper sa tranche de rôti, pour se saisir de son verre et le porter à ses lèvres…

Teri vient de nous apporter un morceau de tarte aux pommes et ma liqueur préférée Le Grand Marnier. Je la raccompagne en cuisine, l’aidant à desservir. Dans la cuisine, elle me dit, que Darren est vraiment quelqu’un de fait pour moi, qu’elle ne s’y était pas trompée, que mon avocat elle n’avait jamais su le sacquer. Je suis surpris, elle me fait un clin d’œil, elle m’épate cette grand-mère de substitution, je ne lui réponds rien sur le coup. Je me surprends à dire à voix haute mes pensées.

-C’est qu’il est vachement jeune ! Elle me répond :

-J’en connais d’autre qui avait bien plus d’année d’écart et que ça ne les gênaient pas. Maintenant filez le retrouver avant qu’il ne se pose trop de question et doucement avec votre bouteille. 

Il ne connaît pas la liqueur, mais apprécie. Après deux shooter, il reprend la parole.

-Au fait, ai-je le champ libre ?

-Pour les travaux, je te fais entièrement confiance.

-Non je te demande si tu as envie de moi, maintenant que j’ai le champ libre dit-il tout en se caressant le torse dans une allure que je trouvais très suave, même aguichante. Je ne réponds rien, décontenancé par sa désinvolture. Il se penche au dessus de la table et scelle ses lèvres aux miennes. Je lui rend son baisé, la lumière des cuisines s’éteint et j’imagine un court moment Teri satisfaite dans sa cuisine.

-Et bien quel aplomb !

-C’est bien connu, qui ne dit mot consent. Il se caresse à nouveau le torse, mon dieu que j’aimerai être cette main, ou ce torse, comme j’aimerai… Il se penche à nouveau au dessus de la table, s’empare de mes lèvres, nos baisés ont un goût d’écorce d’orange… Il se saisit de ma main à même la table, tire doucement sur mon bras, je quitte mon siège contourne la table pour aller vers lui toujours assis. Je m’assieds à califourchon sur lui, passe mes bras autour de son cou, son corps est bouillant, envoûtant. Lui m’enlace à la taille, pendant nos baisés, ses mains vagabondent dans mon dos sous mon t-shirt, parfois elles se risquent vers mon fessier, et bien que ce soit furtif, ça m’électrise. J’ai le sexe bandé, lui aussi, par moment, je ressens quelques spasmes vibrants. Il se lève, me pose sur le rebord de la table.

-Tu n’es pas très lourd, mais je n’ai pas envie d’attraper des fourmillements aux jambes pendant ce qui va suivre.

-Alors que je lui demande ce qui va suivre, il m’allonge sur la table, je suis les jambes dans le vide, fesses et dos à même le bois. Il soulève mon t-shirt et cette langue experte en baisé titille mon nombril avant de s’attaquer à mes mamelons. Il défait mon short, je me soulève pour le laisser passer, il se débarrasse du sien, il me branle délicatement d’une main tandis que l’autre étale un peu de sa salive sur ma raie, un doigt y rentre comme dans du beurre, ne sentant aucune résistance, il le remplace par une bite que je n’ai encore qu’aperçu, elle me pénètre aussi facilement que son index, comme quoi le mental c’est primordial. L’envie et l’amour naissant deux lubrifiants miracles. Bien qu’en parfaite osmose, je dois le stopper alors que c’est divin, je lui demande s’il a mis une capote ?

-Mais bien sur, tu sais avec les gens du showbiz, il vaut mieux être méfiant.

-Sympas !

-Comment résister à un menuisier du Sud en même temps !

-T’est modeste c’est fou !

-Tu sais, je suis toujours en toi là, et on va faire un pacte, plus aucun mot ne peut sortir de cette jolie petite bouche, juste des cris de jouissances…

-Encore faut-il qu’il y ait jouissance.

-Tu n’aurais pas du mon petit. Après cette petite joute verbale dont le ton était léger et emprunt de complicité, il me fit découvrir l’étendue de ses talents d’amants, et parvint sans mal à me faire pousser quelques petits cris rauques de satisfactions, quand je dis quelques le mot est faible. Après avoir joui presque simultanément, il fallu à mon corps quelques minutes avant de pouvoir se remettre en marche. Labourer par mon pecno du sud, les jambes en suspension, écarté par une poigne de vrai mâle, le dos s’heurtant à la table dans ses vas et viens, j’étais comme qui dirait un peu endolori. Je me baissai afin d’assouplir mes muscles, nu, il me regardait avec des yeux de lynx.

-Reprend encore une fois cette pose, et je ne donne pas chère de ta lune.

-J’arrive à peine à me déplacer, alors tu attendras.

-Dans ce cas, puisque le fait de remettre le couvert te tente, je veux bien te porter. Il joint le geste à la parole, et je suis dans ses bras tel un poids plume. Où va-t-on ?

-Où tu veux !

-J’ai une couverture dans mon pick-up. Et sur ses belles paroles, je m’endormis le visage contre son torse, enlacé d’un de ses bras fort à l’arrière de son véhicule. A mon réveil, il était déjà sur une des poutres de la toiture, moi sans vêtements, j’allais le rejoindre envelopper de la couverture. Il m’accueillit hilare, vint me rejoindre et m’embrassa à pleine bouche. Pas de veines paroles, des gestes qui en dise long et que l’on savoure sans penser à rien.

-Pratique cette tenue, il suffit de la dérouler, pour avoir un ring passionnel à disposition. En homme de terrain, ses paroles sont toujours associées à l’action, il me couche sur la couverture, défait son short, et nous reprenons nos ébats de la veille, cette fois au milieu des copeaux, des outils, du chantier. Il joue avec ma queue alors qu’il me fait l’amour, bien bandée, elle se plaque sur mon bas ventre, et lors d’un clap, il déplore le fait qu’il doit travailler et ne peut pas venir s’asseoir dessus. Je m’empresse alors de lui donner sa journée de congé, mon ton est taquin, mais il quitte mes entrailles pour venir s’empaler sur  mon membre fièrement dressé.

-Le chantier risque de prendre du retard, mais comment veux-tu que je remonte là-haut après avoir pris !

-On va faire un jeu ! Tu ne peux plus dire aucun mot !

-Sauf des cris de jouissances !

-Correct. Une fois bien en lui, il se met sur la couverture et je prends possession de lui à mon tour. Après cet ébat, qui me laisse sans le souffle, me donne l’impression de découvrir de nouveaux horizons, nous filons vers la plantation, nous nous glissons sous les draps, on se fait pleins de papouilles, on s’embrasse, se caresse, la journée défile à grande vitesse. Arrive le soir, Teri nous oblige à goûter à son poulet curry, sans son intervention, je crois que nous ne serions même pas descendu.

Les jours passent, nous nous voyons sur le chantier le jour, la nuit nous ne nous quittons plus, tout construire manuellement sans ouvrier ça prend du temps, ça me réjouit, je me demande se qu’il adviendrait de notre union tacite sans ce chantier. J’ai le temps de voir venir, je ne m’occupe pas de la tourmente médiatique dans laquelle sans le savoir je me suis fourré, on me croit mort ou complètement camé, en cure… Sans Gina et Olga qui m’ont obligée à quitter mon isolement, je crois que je ne me serais jamais rendu à ce Golden Globe, première nomination de ce que l’on nomme consécration. Au bras de Gina, je m’y rends, je gagne, merci Dave, je l’appelle sur la scène car je le lui dédie, c’est grâce à son film que j’obtiens ce trophée. Je dis avant de saluer une dernière fois, que comme on peut le constater, je suis en parfaite santé, que ma petite pause carrière est finie, que j’attends les bons scénarios… Et ils affluent, même d’outre atlantique enfin, la France entre autre m’appelle, une petite statuette peut changée bien des choses… Je fais le tri dans les scénarios avec David, on en retient deux, un qu’il compte produire et diriger, un autre qu’il me conseille de faire.

-Pour moi c’est un petit bijoux ce scénar, si tu sais qui n’avait pas mis son droit de veto dessus, je remuerai ciel et terre pour en avoir les droits.

-C’est moyen comme histoire, rien de transcendantal.

-Tous les ingrédients du succès y sont.

-Tu as souvent raison sur ces points…

-Et puis amoureux comme tu l’es, tu ne pourras qu’être magistral.

-Qu’est se que tu racontes ?

-Ne me dit pas le contraire pas à moi. Mais tu as décidément bon goût, je me le mettrais aussi avec plaisir sous la dent et ailleurs… Nous regardons tous deux par la fenêtre, il est là mon beau menuisier en train de me construire ma dernière lubie.

-Je ne sais pas si c’est de l’amour Dave.

-Il y a dans tes yeux cet éclat qui en dit assez.

-Je ne lui ai rien promis.

-Inutile de faire des beaux serments, de rêvé aux histoires de nos films, profite de la vie, il sera toujours tant d’avisé plus tard, à partir du moment ou on se promet, ou on achète ensemble des meubles, pour moi c’est le début de la fin.

-Que tu es devenu cynique.

-Même pas, bon tourne ce film, accepte le rôle, je finis mon nanar et ensuite on retravaille ensemble. Ce tournage devrait durer huit mois grand max. Tu ne vas pas gâcher ton talent, décevoir tes fans pour construire des cabanes, quand je pense à la taille de cette maison.

-Ma nièce va se mariée, j’ai envie qu’elle soit chez elle, sans un oncle dans les pattes.

-Kate m’a dit que ta nièce voulait cette maison que tu as rénovée avec ton avocat, elle la trouve à son goût.

-D’abord ce n’est plus mon avocat, tu ne lis plus les journaux, ensuite ma nièce a un frère et je fais se que je veux… Je n’achète pas une maison hors de prix à la Tom Cruise ou consorts, dans laquelle je n’habite même pas que je sache.

-Tu sais moi, ce que j’en dis…

-Bon, allons prendre un verre sur la terrasse, je vais te présenter mon menuisier.

-Fait gaffe que je te le pique pas.

 

-Darren, voici mon ami Dave…

-Je sais qui vous êtes, enchanté.

-Moi de même, comme ça c’est vous qui rendez captif Flav ?

-C’est lui qui vous a dit ça ?

-Non je devine…

-Monsieur Biamond est libre de faire ce que bon lui plait… Moi je ne suis que le menuisier.

-Vous n’avez jamais pensé à faire du cinéma ?

-Non merci, je n’ai pas besoin de toute cette agitation.

-Pourtant il va bien falloir.

-Je peux savoir ce qui te prend Dave ?

-Vous allez devoir sortir de votre cocon douillet, on jase assez sur toi…

C’est le moment que choisit Darren pour venir passer son bras derrière mon cou, fixer sa main sur mon épaule, une étreinte virile qui voulait dire, il est bien à moi… J’en avais perdu la voie, c’est lui qui parla.

-Comme vous avez des dons de voyance, je les confirme, nous sommes bien ensemble, je suis menuisier, nous sommes liés, seulement moi, je suis menuisier, lui est acteur à midinette quoi que son champs d’investigation s’étende avec l’age. Lors des remises de prix officielles, vous serez toujours là pour l’accompagné, moi je serais ici à l’attendre.

-Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

-Tout est relatif, pour le moment on s’aime et ça nous suffit.

-Je crois Flav, que tu as donc son aval pour reprendre le boulot.

-Il n’avait pas besoin de mon aval.

-J’entends les gars, si on le prenait ce verre, je vous sens tendu.

Darren me conduisit à la terrasse sans jamais me lâcher, bien que je sois conscient que face à Dave, il marquait son territoire, que par ce geste, il fit de moi sa chose, ou soyons fou, optons pour un « sa moitié », ce qui me comblait d’aise. Finalement Dave et Darren ont sympathisé, les choses misent à plat entre eux comme entre nous…

-Bon les amoureux, demain je vous invite à un drink chez moi, que les amis, un truc tout simple, à demain sans faute.

Dave partit, Darren me demanda si il ne m’avait pas déçu en parlant comme il l’avait fait sans m’en parler avant, je fis celui qui la prochaine fois aimerait qu’il m’en parle avant de parler en mon nom, je scellai mon sermon par un doux baisé, en guise de symbiose. Le lendemain, quand je le vis arrivé avec sa chemise à carreaux et son jeans bleu ciel délavé, ma première réaction fut de rire. Pas que j’en sois fier au contraire, mais je ne pouvais pas le laissé allé à cette soirée dans cette tenue beaucoup trop décontractée !

-Viens avec moi, on va te trouver autre chose dans mes affaires, tu ne peux pas allé là-bas fagoté de la sorte.

-Je pensais que c’était un drink entre amis ?

-Tu ne peux pas savoir ce que ça veut dire, je ne t’en veux pas, mais il y aura tout ce que l’on fait de plus select à DC de présent que du beau monde. Un pantalon de toile et une chemise, feront l’affaire.

Il était là au milieu de mon dressing, à me regarder lui chercher un vêtement.

-Pas trop voyant ta chemise !

-T’inquiète, je te connais…

-Celle-ci devrait faire l’affaire. Et comme il ne bougeait pas du milieu du dressing, je me dirige vers lui, je déboutonne sa chemise en toile grossière dont j’extirpe les pans de son jeans. Je ne peux m’empêcher de passer mes mains sur ses pecs fermes et saillants, j’embrasse son cou, il pose ses lèvres sur mon front, tout s’enchaîne alors assez vite, je masse ses pecs qui me rendent dingue, pendant qu’il enroule sa langue autour de la mienne, je défais son jeans, sort sa queue de son sous vêtements et le branle à pleine mains. Il pose ses mains sur mes épaules m’intimant l’envie qu’il a de voir ma langue s’enrouler autour d’autre chose que de sa langue. L’envie grande, il ne rencontre aucune résistance, je m’agenouille à auteur de sa belle queue rose bien tendue et je l’engloutis d’une traite, la dévore comme si ma vie en dépendait. Après dix bonnes minutes de ce traitement, il jouit sur mon visage, sur ma chemise, tant il abonde. Je n’avale que quelques gouttes de son précieux nectar de mâle, alors qua bandant toujours je lave son pieu des vestiges de sa délivrance. Il me faut lui trouver une chemise et moi en changer. Je pense avoir trouvé ce qu’il lui faut, mais nous sommes hilare quand il tente de fermer les boutons de ma chemise, il arrive à en fermer un entre son nombril et ses pecs qui semble déborder de partout, on dirait d’ailleurs qu’il ne va pas supporter longtemps ce traitement, il est beaucoup plus massif que moi.

-Super ton idée…

-Je ne me rendais pas compte à quel point tu es massif.

-Ca pour ce soir, je ne saurais rien y faire….

-Ne dit pas de conneries, tu es superbe, tu vas faire fureur, je vais devoir t’avoir à l’oeil.

-J’ai une idée suis moi.

Des lustres que je n’avais plu franchit la porte de la chambre de L, de son dressing, je mets vite la main, sur des vêtements qu’il n’a jamais pu porter, qui iront très bien à Darren.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

-Il ne les a jamais porter, personne ne serait dire qu’ils sont à lui, et puis c’est du gâchis tu ne trouves pas, tous ses fringues qui dorment ici. Il va falloir que je mette de l’ordre ici dedans.

-On peut annuler.

-Mais non, on va bien s ‘amuser, j’ai hâte de te présenter mes amis, ils vont t’adorer.

-Et s’ils ne m’aiment pas ?

-Ils ne seront alors plus mes amis.

-J’ai une ceinture dans mon dressing qui ira bien avec le pantalon.

-Je ne suis pas certain que ton dressing ne nous mette pas en retard.

-Tu as déjà été contenté il me semble…

-Regarde un peu ça !

-Pas question jeune homme, on file. Inutile de te frotter à moi…

Que c’est bon pourtant ses mains fermes qui vous caressent, vous font dresser les poils, vous rendent tout chose. Et se laisser aller, succomber, oublié que l’on est attendu, fusionner, grimper au rideau, s’abandonné tout simplement à la danse de la chair.

Mon brave charpentier fit l’unanimité, Olga la première, qui craignait qu’il ne soit contaminé par notre réseau social. Il est vrai qu’en bon gars du sud, les mœurs légères de la ville, les cocktails et les critiques n’ont aucune prise sur lui, il semble blasé, alors qu’en fait, il s’y ennuie dans mon environnement favori. Il me pousse à retourner sur les plateaux, je me rends compte que souvent on prend ma vie en main, qu’on m’aiguille, je crois que je l’aime, que je vais tenir quelques engagements juste pour lui tout en me demandant si l’éloignement n’aura pas raison de nous… Car Los Angeles ou la France sont loin de DC et je ne vais pas gâcher mon immersion dans un rôle en effectuant de nombreux allers-retours. Dave me dit qu’il a commencé les prises de vues du tournage, que dans dix jours, toute l’équipe devra être au complet au studio. Que la production a mis à chacun des acteurs une villa du village de la Paramount  qu’enfin, il est reconnu. Il reste modeste Dave, je lui dois beaucoup de pouvoir tourner dans ses films, je sais en fait que je serais sur place la semaine prochaine, ce serait idiot de passé à côté d’une autre nomination. Je laisse donc Darren à ses chantiers, je pars sur le plateau de Dave, il est bien plus exigeant que d’habitude, la critique l’attends, il a investit de ses propres deniers, c’est une super production qu’il compte signé. Sans la bonne entente tacite entre les acteurs qui adorent tous la bio de cette rock star, je crois que le tournage de « Rapsody » aurait été un véritable enfer. Je vivais donc dans ce village, replié sur lui-même ou les voisins sont tous des acteurs qui vivent juste entre eux afin d’échapper aux paparazzis en tout genre. Certains montrent l’étendue de leur bêtise, par des caprices et des comportements de schizophrènes mais il arrive aussi que vous sympathisiez avec votre voisine de pallier, j’occupais une sorte de villa semblable aux autres de l’extérieur mais divisée en deux à partir du hall d’entrée. Les acteurs sans conjoints, sans famille ayant ainsi l’impression d’être sur le même pied d’égalité que leurs rivaux. Ma voisine de palier, une certaine Sarah, connue pour avoir chassée des vampires, tournait le premier volet de ses péripéties en tant que journaliste traquant un psychopathe. Grâce à elle, mes soirées et les jours de relâchent passèrent super vite, elle me fit découvrir tous les endroits in du moment, nous avons vite partagés également nos soirées autour d’une pizza, ou d’un tofu en regardant la télé, nos deux appartements se confondant assez vite. Trois coups sur la cloison signifiant, je m’ennuie, tu viens ? Nous partagions nos blues et notre solitude d’acteur, rigolant des soucis de l’un et de l’autre. Nous avions aussi improvisé un jeu, faire notre propre journal à sensation. Photographiant des coulisses des plateaux, du caviar pour la presse que nous nous gardions bien entendu  et commentions à notre guise. Une autre actrice de série était notre proie favorite, dans la série qui l’a fit découvrir elle se prénommait Monica et avait quelques « friends » qui a eux seul était le script. Elles étaient deux rivales, même parcours professionnel, réunie sur un même plateau autour d’un ex en commun, source de tous leurs désaccords. Sarah l’avait photographiée en train d’engueuler un assistant sur son café trop froid, le cliché donnait l’impression qu’elle levait la main sur le pauvre gars. Elle avait mis en légende, Monica se fâche avec son plan cul d’assistant, rien de bien intéressant ou d’intelligent, mais ça nous faisait beaucoup rire. Ce jour là, j’étais en extérieur, je n’avais pas fais attention au paparazzi, qui avait pris pour cible mon gsm sur lequel le cliché avait apparu. L’info fut colportée, bien que démentie aussi vite que possible, mon agent parlait de montage amateur, heureusement l’écran était un peu flooté. L’évènement aurait pu en resté là, mais le fait que je reçoive des photos du plateau de ma voisine donna des idées à la presse people qui nous voyait souvent ensemble, une nouvelle romance venait de naître à notre insu. Reconnu dans un univers qui refusait de lui ouvrir les portes, étant cataloguée actrice de série télévisée contrairement à moi, nous avons joué le jeu, par jeu et par profit, elle espérait s’attirer les producteurs, moi j’avais une nouvelle couverture hétéro. Je redevins l’idole des midinettes qui se massaient en nombre à chacune de mes sorties programmées, grâce aux covers de notre faux couple. J’en oubliais même mon Darren qui me pardonnait tout, se doutant que j’étais fort occupé. Il vint une semaine à la villa Paramount, repartit content de son séjour, mais surtout heureux de retrouver sa campagne et le calme. Dave aussi se calma depuis qu’un mécène avait renflouer ses caisses, un certain Francis, grâce à lui, le tournage ne s’arrêta pas, je l’appris bien plus tard, mais toute personne ayant investit dans ce film en à récolter des bénéfices, un grand succès du boxe office, les gens étant intéressés de voir pour quoi autant d’argent avait été nécessaire à la réalisation d’un film. Ma liaison avec Sarah se termina quand je partis pour Paris, aux yeux de la presse bien entendu car de temps à autre nous nous téléphonons ou nous croisons encore. Darren ne vint pas sur Paris, entre les deux tournages, nous nous étions retrouvés tout un mois, si j’étais dingue de lui, loin des yeux, loin du cœur c’est bien connu. J’étais enfin reconnu par mes pairs en Europe, je m’en délectais, voulant être sympas sur les plateaux, la star qui ne se prend pas la tête et j’aimais faire les choux gras de la presse people, me voir dans les magazines que je lisais ados, ça m’excitait. Paris étant à une heure de Bruxelles en TGV, je logeais chez ma grand-mère, faisant tous les jours l’allé retour. Le film fut bon au final, ne fit pas énormément d’entrée mais suffisamment pour ne pas être en perte, le tournage ne dura que 6 mois, et fut un tremplin pour moi sur le vieux continent. Ce fut aussi l’occasion pour Francis d’être à nouveau sur ma route, dés que je passais une nuit en hôtel, la réception avait toujours un paquet urgent pour moi. Une chevalière, un bracelet, des bouquins rares et précieux, ainsi que tous les gadget high-tech du moment, des cadeaux accompagnés de sa carte sans aucun mot. Ces présents m’agaçant, la plupart, je les ai donnés au personnel des différents hôtels. Je ne l’avais toujours pas revu, il ne m’avait jamais téléphoné depuis notre dernière altercation, je ne comprenais ce regain d’intérêts soudain. Aussi après un coup de téléphone de Darren alors que j’allais me coucher, vêtu de ses pantalons de satin que je ne porte que dans les beaux palaces. Je vis un billet glisser sur la moquette de la chambre à partir du dessous de ma porte. Bien que fatigué, ma curiosité fut la plus forte, j’ouvris l’enveloppe.

« Un dîner en ma compagnie, ça te tente ? En toute intimité, dans la chambre d’à côté ! Je t’attends, Francis ! »

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Darren - Communauté : Communauté gay
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