Le temps des affaires

Mardi 21 décembre 2 21 /12 /Déc 02:27

 

Salut toi, ça fait longtemps et pour plusieurs raisons ! Je t’impose de passer quelques chapitres, premièrement car je n’ai pas envie de les écrire à nouveau ! Mon portable m’ayant laissé tombé, et le réparateur me promettant de me le rendre la mémoire intacte, je pourrai une fois que mon précieux me sera rendu vous les diffuser. De plus, je n’ai en ce moment pas de temps à perdre, je me suis lancé dans une nouvelle aventure qui prend tout mon temps et donc, je vais te résumer en quelques lignes ce que je diffuserai ultérieurement.

 

Afin de pouvoir suivre, ce qu’il faut savoir, c’est que je suis de retour en Belgique et pour un bon moment. Ceux qui comme moi tout un temps seraient encore sous le charme de ce germain de Herb, laisser tomber ça vaut mieux. Je ne devrais pas être si vindicatif, car après tout nous avons décidés de nous quitter sans aucune formalité ni embarras, en fait, je suis parti. Il ne voulait rien savoir et n’ayant pas envie de me battre pour lui, je pense que c’était préférable. Ma mère Alyne, a nommé un directeur générale , elle prend à distance les grandes décisions pour l’entreprise, quand il le faudra impérativement, nous nous rendrons toujours en Allemagne. Je crois que plus tard, de mon côté je vendrais, mais nous n’y sommes pas, loin s’en faut, longue vie à maman.

 

Je me suis donc réfugié chez ma mère, pour une fois, je ne me suis pas réfugié aux USA. Dans cette maison ou j’ai grandit, celle que régentait autrefois ma grand-mère, celle qui toujours veilla sur moi. Ma mère qui du vivant de mon père, n’était contente qu’en rénovant, tapissant, changeant de mobilier comme de chemisier, depuis qu’elle a repris la succession de sa mère, et donc le bastion familial, a changée du tout ou tout. Comme ses ancêtres avant elle, elle bichonne les lieux, restaure, classe, veille sur le vieux navire. En reprenant possession de ma chambre d’ados, j’ai même été surpris de retrouvé dans la table de chevet mon roman favoris, « Les mémoires d’Adrien » de Yourcenar, livre que j’ai pris un soir dans la bibliothèque et que je n’ai encore jamais rangé. Sur le secrétaire, ce roman d’Hemingway que je ne suis jamais parvenu à finir « Le vieil homme et la mer », dans les penderies des vêtements oubliés dans lesquels plus jamais je ne rentrerais.

 

Souvent le soir, nous nous retrouvons en tête à tête pour le dîner Alyne et moi, la maison est trop calme, elle ne m’interroge pas, mais sa décision de nommer quelqu’un directeur général de la boîte en dit long. Nous parlons des fêtes et repas que donnaient ma grand-mère, mais nous n’envisageons pas de les ressuscités. Nous vivons un peu en Hermite.

 

-Dînes-tu ici demain Flav ?

-Oui, je n’ai rien de prévu.

-Tu devrais sortir et fréquenter des gens de ton âge !

-Il fut un temps ou vous m’empêchiez de sortir.

-C’était à une époque ou tu fréquentais de drôles de gens !

-Si vous le dites.

-Oh mais je me souviens même de leurs noms ! Thomas, Aurélie : les deux plus beaux spécimens !

-Que c’est vieux cela, je ne sais même pas ce qu’ils sont devenus ces deux là.

-En prison sans doute !

-Que comptez-vous faire demain maman ?

-Le tour du propriétaire.

-A cheval ?

-Et comment veux-tu d’autres ? D’ailleurs j’ai dis qu’on te prépare un cheval pour toi aussi, je ne sais pas ce que tu fais là haut tout seul et ça ne me plait pas.

-C’est une excellente idée. Nous verrons, si je n’ai rien oublié de ce que me disait grand-père lors de cette randonnée.

 

Et curieusement je n’avais rien oublié, chaque bosquets, chaque lieux dit me revenaient en mémoire au détour d’un chemin, ici la maison de la vieille Charlotte, là le vieux moulin, ou encore la terre des 5 perdreaux que martelèrent nos chevaux. C’était comme si je n’avais jamais quitté cette région de mon enfance. Pour reprendre les mots de ma mère, cette terre coule en nos veines, et plus on s’en éloigne plus on en est exsangue. Et je crois qu’elle a raison. En plus de respirer l’air frais, de me vivifier, c’est au cours de cette randonnée que débute pour moi, une nouvelle aventure, il ne s’agit pas d’un mec cette fois, mais de vieilles briques cuites.

 

-Et voilà, c’est à cette borne que s’arrête mon domaine.

-Le haras n’est plus à nous ?

-Ton oncle Dominique est criblé de dettes, il a disparu du Royaume, laissant huissiers et créanciers faire main basse sur tout son héritage. Il est à vendre, mais je doute qu’il trouve un jour acquéreur.

-Pourquoi c’est un très bel endroit pourtant !

-Il y a 15 ans peut-être, mais avant de disparaître, Dom a quand même essayé de s’en tirer, il a vendu tout ce qu’il a pu, cheminées du relais de chasse, les mangeoires en pierre, ainsi que toutes les grilles des boxes, il ne reste plus qu’un squelette. Les carreaux simples virages se brisent les uns après les autres, la grange s’est effondrée… J’ai pensé un moment me porter acquéreuse mais ce serait un gouffre pour moi, j’ai deux maisons à entretenir c’est plus qu’assez. Et mes chevaux ne se plaignent pas d’être logés dans l’étable de la conciergerie.

-Allons voir l’endroit, j’ai envie de faire le même tour que nous faisions avec votre père.

-Pourquoi pas, je ne suis guère lasse. Et ma jument a besoin d’exercice.

Elle avait raison, il ne restait plus qu’un squelette du vieil Haras, il lui manquait même quelques os, comme des seuils de portes, le puis central de la cour, et pourtant je voyais ce bâtiment comme quand j’étais gosse. Plein de vie, de charme, c’était comme si j’entendais le hennissement de cette brave jument Aurore sur laquelle j’avais fais mes premières armes de cavalier. Dans la cuisine, je crus sentir la soupe qui nous revigoraient sur le temps de midi lors des battues de chasse, celle que la femme du garde chasse qui occupait la maison avec sa famille nous concoctait. En remontant en selle après la visite des lieux, je n’avais qu’une certitude, je devais acheter ce bâtiment quitte à me défaire de quelques autres. Mais il me fallait aussi une idée, car qu’en faire ensuite. Je confiais mes intentions à ma mère, elle ne dit rien, mais me demanda de l’accompagnée le lendemain pour une course. Au réveil, j’avais la solution, transformé l’endroit en différentes salles destinées à la location, pour les plus belles au mariage et pour les autres au séminaire d’entreprise. Alyne ayant plus d’un tour dans son sac, m’emmena en fait voir quelques unes de ses bonnes adresses, pour la plupart dans le Brabant Wallon. A savoir des magasins de décorations installés dans d’anciennes granges ou dans d’anciens bâtiments ayant pour similitudes d’être désuets. Finaude, l’air de rien, l’idée s’insinua, armé de son agenda, je me suis lancé dans un projet, qu’il m’a fallu envisager et imaginer, j’ai donc trainé ma bosse un peu partout pour voir ce qui se faisait ailleurs. J’ai étudié les différentes faisabilités, me suis entourés d’une foule de gens, je suis parti à la chasse aux devis et aux idées, mais aussi à la recherche de capitaux. Maintenant que les travaux suivent leurs cours, que j’ai un peu plus de temps, je peux vous expliquer mon projet. Dans l’ancien corps de logis, un bar ventant les produits du terroir accueillera les visiteurs de passages ou les gens de la région, dans les anciennes écuries, un magasin de déco, dans les granges un restaurant et une salle de banquet, dans les greniers différentes salles de séminaires et pour finir dans les prairies un golf.

J’ai mis tout ce que j’avais dans ce projet, emprunté et le fait de me lancer dans une aventure peut-être un peu folle, cela me fait le plus grand bien. J’ai rencontré pas mal d’obstacles, notamment avec les différentes administrations, mon premier réflexe fut de me diriger vers Francis. Je lui fis part de mes soucis, il m’invita dans un restaurant bruxellois, mon dossier sous le bras, j’espérais quelques aides de sa part. Au lieu de ça, il critiqua tout de la première à la dernière ligne, tenta de me décourager, ce qui a eu pour effet que je me suis accroché et tourné vers de parfaits inconnus et inconnues. Le projet est dans sa première phase, et sans aucune aide de Francis. Sa réaction n’a fait que confirmer l’écart qui s’immisce chaque jour d’avantage entre nous. Si le projet m’accapare, il n’en demeure pas moins que je suis seul depuis mon retour d’Allemagne, aussi quand le téléphone sonne que Francis m’invite pour un resto, et bien je mets ma plus belle chemise et m’y rend. D’abord il a été surpris d’apprendre que contrairement à tous ce qu’il m’avait dits, je me sois lancé à corps perdu dans ce projet, aussi il me suggère d’appeler quelques amis à lui susceptible de pouvoir m’aider. Entre parenthèse, merci les contacts, des vieux ringards complètement hasbeen ! Il me fit son grand tour de charme, alors que je n’attendais que ça, ça ne me fis rien. Une certitude m’est apparue, je ne rentrerais pas avec lui, tout simplement car je ne l’aime plus. Il m’a même fait de la peine quand je l’ai quitté au restaurant, mais je ne voulais pas rater le dernier train me ramenant en province et lui laisser d’avantage espérer. Mais nous connaissons l’apôtre, il n’est pas du genre à se lamenter et patienter aussi laissons le à sa vie. On s’appelle parfois, et nous pouvons compter l’un sur l’autre en cas de pépin mais ça s’arrête là à présent.

 

J’ai donc deux choses dans ma vie, mon projet de rénovation et mon blog… Mais ou veut-il en venir me direz-vous ? Et bien c’est assez simple, je me livre ici sur le blog, quelques uns d’entre vous qui me suivez depuis le début, vous laissez dans les commentaires vos impressions, voir vos états d’âmes. Certains sont récurrents, ils se reconnaitront, et je les remercie au passage de leur fidélité mise à rude épreuve ses moments-ci. Bref de file en aiguille avec certains d’entre vous, nous nous sommes échangés des mails. Avec TendreLove@....com (nom d’emprunt), nous nous sommes échangés pas mal de mails, il était à la base surtout curieux de savoir ce qui était fictif de ce qui ne l’était pas. D’épisode en épisode, je ne sais pas comment c’est arrivé, nous avons de plus en plus parlé de nos vies, et comme je le trouvais par mail fort sympas, on s’est mis à chatter et quand il m’a demandé tout de go si j’accepterais un restaurant en sa compagnie, je n’avais aucune raison de refuser aussi j’ai accepté. J’avoue qu’à partir de là, je me suis demandé à quoi il pouvait bien ressembler ce charmant internaute. Mais j’ai vite déchanté, et n’y voyez rien de physique, car je ne saurais jamais à quoi il ressemble, alors que nous devions le lendemain convenir d’une date, j’avais dis que vers 21h je serais connecté, aléas de la vie, quelques imprévus on fait que je n’ai pas su avant 23h. J’écrivais un mail pour m’excuser de mon retard, pas le temps de le finir que je me suis fait insulté de tous les noms sur mon AOM. Dire que j’avais accepté de dîner en sa compagnie, me voilà vacciné du net pour un moment, je crois cependant avoir évité un beau fiasco, vaut mieux avant remarquer. Flav vs Prince Charmant 0-1 balle au centre.

Dans mes travaux, je me fais seconder par une cousine, la nièce de ma mère pour être précis. Elle n’a jamais quitter la région, connait tout le monde et est de formation architecte ce qui n’est pas négligeable dans les circonstances actuelles. On s’entend bien tous les deux, bien que je sois son aîné de 4 ans. Elle est plutôt belle fille, aussi il n’est pas rare que de ses amis passent la voir. Ils sont nombreux à se plier en quatre pour elle, il n’est pas rare que ses chevaliers servants nous rendent de menus services sur le chantier et comme je ne suis pas bob le bricoleur ça tombe bien. Steeve est un des habitués, pour vous dire on se fait la bise, hors il y a trois mois, je ne le connaissais pas. 1m78 et une belle base, charpentier de son métier, je sais ça fait déjà lu, la différence c’est que pas du tout mon style, le crâne rasé, et un phrasé trop guttural ! Souvent Steeve arrive à la rescousse quand il faut faire un travail un peu pénible et sa camionnette truffée d’outils tous plus utiles les uns que les autres nous aident bien. Surtout la burineuse ! Et pas de jeux de mots douteux s’il vous plait, je les ai déjà tous fait, lol! Il s’agit pour les profanes d’un outil permettant de démonter murs ou sols sans trop d’effort. Il passe donc régulièrement nous laisse en prêt ses outils quand il n’en a pas besoin. Lors d’un de nos pique-niques dominicaux, il nous parla d’une vieille burineuse qu’il pouvait nous donner une fois révisée, je ne sais plus quelle pièce devait être ressoudée au juste. Lorsqu’il arriva avec son présent, vers moi, ma cousine deux mètres derrières moi, en me disant joyeux Noël, c’est pour toi, mon réflexe fut de m’écarter, pour le laisser passez. Il ne me dépassa pas et ma cousine du me dire de prendre son cadeau pour que je réagisse. Ding ! La pièce tombe enfin dans la petit tête de Flav, le Steeve il vient pas pour la cousine mais pour lui. Incompatible, gentil garçon, mais incompatible vraiment, amateur de foot, tatoué sur tout le dos, fan de bandes dessinées mangas et séries télévisées obsolètes, des détails certes, mais des passions aux antipodes des miennes. N’oublions pas la poignée de main qui vous brise les doigts pour dix minutes… Enfin bref : Flav vs Prince Charmant 0-2.

Le vs 0-3, je vais être bref, un banquier grosse erreur, très grosse erreur, vous espérez un prêt, vous tombez nez à nez dans une sandwicherie à deux pas de la banque avec le type qui s’occupe de votre dossier. Il vous flatte sur votre projet, vous le laissez dire, puisque vous dépendez de lui. Deux heures dans un snack pour s’entendre dire, que vous lui plaisiez, et qu’il n’arrivait pas à vous le dire, mais plus haut, on ne vous suit pas, trop de risque bien que l’étude de marché soit très poussée et puis on est pas encore sortit de la crise… blabla… 20 postillons pour finir par éconduire le banquier qui vous ne prête rien mais vous voudrait dans son lit.

Un petit vs 0-4, et je vous laisse, un ouvrier mignon comme tout, des clins d’œil, des regards explicitent, votre égo et vos pulsions qui ne dirait pas non… C’est sans compter sa femme qui lui apporte à midi son casse-croûte.

Un vs 1-4, vive internet et les sites gratuits pour déverser son trop plein...

 

Pas de sexe cette semaine, ce n’est pas tous les jours « Byzance », @+

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Vendredi 29 octobre 5 29 /10 /Oct 01:18

 

Le temps des affaires (Onzième partie)

 

Rappel : Flav et Herb continuent leur petit bonhomme de chemin ensemble, tout naturellement, ils font escale aux USA où tous les deux font du business, Francis l’élément perturbateur number one de Flav tente de s’immiscer dans leur relation.

 

Durant tout le vol, entre les plateaux repas et les films, nous n’avons fait qu’une chose, débattre de l’endroit où nous allions poser nos valises. Lui avait ses habitudes, n’avait jamais quitté son foyer et encore moins sa mère… Moi je cherchais toutes les bonnes excuses possibles pour qu’il s’installe chez moi, je ne me voyais tout simplement pas vivre dans une maison, à la déco modeste, et appelons un chat à chat complètement ringarde. Je ne voulais pas non plus de la décoratrice, une belle mère fort gentille, mais qui serait trop envahissante. Il ne voulait pas faire de la peine à sa mère, moi je ne voulais pas être le méchant, me connaissant bien au fil du temps, afin d’éviter tout conflit inutile, nos valises n’atterrirent pas dans les mêmes foyers. Chacun chez soi, à nous de juguler nos emplois du temps. Je pensais que ce serait fort simple, que nous allions reprendre nos postes respectifs comme nous les avions laissés avant de partir. J’avais une petite promo à faire en Europe pour mes deux dernières comédies qui venaient d’y sortir, ce que je ne savais pas, c’est que le succès mitigé américain, était en Europe en tête du box-office. Moi qui pensais reprendre une vie pépère en Allemagne, dès que nous eûmes un pied dans l’aéroport, je sus qu’il faudrait patienter le temps que l’engouement pour le film retombe. J’avais quelques fans qui campaient à nouveau devant chez moi, chose qui n’était plus arrivée depuis fort longtemps, j’eus un mail de Scot (Flashback sur ma vie : Max) me racontant que les demandes de fans européens étaient telles que son serveur ne suivait plus. Pendant deux bons mois, je fus happé par un tumulte d’obligations, d’invitations, que je combinais avec mon rôle de PDG, délaissant un peu le bel Herb. Pour résumer la situation, nous nous retrouvions le soir, chez l’un ou chez l’autre. Chez moi, il apportait des plats traiteurs, ou je commandais italien ou chinois, des mets que nous ne savourions que très peu, trop motivés à nous retrouver sous les draps pour nos joutes de plaisirs et de passions. Chez lui, il fallait se farcir entrée, plat et dessert cuisinés par belle-maman, des repas qui duraient une éternité, qui me conduisaient immédiatement dans les bras de Morphée. Même Herb était toujours plus motivé pour les soirs où nous nous retrouvions chez moi, il lui arrivait de me sonner vers 10h pour me demander ce que j’aurai envie de manger le soir. C’est cependant lors d’un de ces repas chez madame Klaus que j’ai eu la puce à l’oreille. Alors qu’aux USA leurs montres et bijoux dérivés faisaient un carton plein depuis près d’un an. En Allemagne, la boutique n’était toujours pas ouverte. Nous avions du rentrer pour aider sa mère à faire face à des problèmes qui la dépassaient. J’avais complètement oublié ce détail et ne m’en était pas du tout soucié, mais devant la mine déconfite d’Herb, je les interrogeais.

-Que ce passe t’il exactement ?

-Maman pendant notre absence à sauté sur un bail qui n’était pas renouveler, dans le centre commercial sur lequel j’avais des vues. Elle venait de le signer, Olga avait envoyé le décorateur pour commencer les travaux, à peine les premiers coups de marteaux donnés, le syndic du bâtiment nous tombe dessus, pas de travaux pendant les heures d’ouvertures du centre, ça tu vois passe encore, je peux le comprendre, ensuite il détecte un champignon à traiter uniquement dans notre plafond, d’où les travaux sont repoussés. Ici, ils viennent de nous placarder des panneaux publicitaires sur la vitrine comme nous ne sommes pas ouverts, nous empêchant de rentrer dans les locaux.

-Mais c’est illégal, un propriétaire ne peut empêcher son locataire d’entrer…

-Oui, ce problème est déjà réglé, mais toutes les semaines, nous avons quelque-chose de différent à régler, à croire qu’ils ne veulent pas que j’ouvre. Je suis vraiment boycotté, le pire c’est que je ne peux même pas casser mon contrat, si je le fais j’y perds ma chemise.

-Et d’un autre côté, tu n’es pas ouvert !

-Tu veux que je mette un des avocats de la boite sur ton dossier ?

-Non, on se débrouille.

-Je voulais dire, que dès demain je mettrais un avocat sur votre affaire, il y en a bien de trop dans mes locaux qui n’en tapent pas une.

-S'il parvient à nous débloquer la situation.

-Tu sais que nous avons même eu une pétition sur le dos, le local dégageant selon eux de mauvaises odeurs !

-Ben ça, pour un local que vous n’avez pas encore utilisé c’est louche. Tu es certain que tes voisins ne lorgnent pas sur ton local ?

-Je ne sais pas, et je ne sais vraiment plus quoi penser !

-Demain, j’ai une petite journée, allons sur place, il est des acteurs qui parviennent à débloquer des choses que le commun des mortels n’arrive pas.

Une fois sur place, je reconnu le centre commercial, j’en étais actionnaire, Herb aurait pu choisir n’importe quel autre bâtiment, le hasard l’a voulu autrement, il est tombé sur celui de Francis. Par le passé, ma première petite vengeance fut de le destituer de son siège grâce aux concours de Gina et L, depuis il avait retrouvé ses fonctions, je recevais les bénéfices de mes actions comme l’on reçoit ses intérêts et ne me préoccupait pas du tout de cet immeuble de rapports. S’il voulait la guerre, il l’aurait, je pourrais beaucoup plus facilement le destituer cette fois, j’en avais les moyens contrairement à avant. S’il voulait la guerre, il allait l’avoir, mais avant ça, je voulais la jouer fine, parer à ses coups bas et envisager des plans b. Une fois seul, au bout de quelques jours ayant récolté tous mes renseignements, j’ai appelé le méchant gérant. Il est des numéros que l’on efface de son répertoire mais que notre esprit ne parvient pas à oublier, pour l’avoir trop composé, ou vu apparaître.

-Francis ! Je ne te dérange pas ?

-Tu sais bien que pour toi bébé, j’aurai toujours tout mon temps.

-Je me demande si tout tes ex sont tes bébés ? En même temps ce n’est pas pour ça que je t’appelle.

-Et que me vaut cet appel soudain !

-Car je suis furieux, tu me fais perdre de l’argent.

-Ha bon ?

-Ne fais pas l’innocent ! Herbert Klaus loue une de tes surfaces de ventes et tu le boycottes. Seulement je ne suis pas monsieur Klaus et je n’ai pas son calme, j’ai averti mon armée d’avocats pour harcèlement et entrave au commerce. Aussi si tu ne veux pas d’ennuis, j’aimerais que tu cesses de me mettre des bâtons dans les roues.

-Je ne vois pas de quelle surface tu me parles, viens au bureau que je vois ce que je peux faire, crois-moi je n’y suis pour rien, j’ai plus de 150 espaces, je ne les connais pas tous !

-Si tu cois que je cautionne encore tes dires !

-Tu as encore la dent dure contre moi.

-A défaut d’autre chose…

-Bon quand es-tu libre pour un entretien ?

-Demain si tu veux, j’aimerais que la situation se débloque vite !

-Viens pour 11h, tu me feras peut-être le plaisir de dîner en ma compagnie.

-A demain 11h.

-Salut bébé !

Cette voie suave et virile qui me plaisait tant naguère et qui ici m’exaspère, ne me rend pas indifférent malgré tout ! J’ai eu comme un doute qui m’envahissait, en allant à ce rendez-vous, ne me jetais-je pas dans la gueule du loup. Le jour j, Herb parti au petit matin pour son atelier, moi je traînais au lit, répétant ma future visite comme je répète mes scènes sur un tournage tout en  me tâtant si je devais m’y rendre ou pas. Décision prise, je saute dans la douche, je perds quelques minutes à contempler mon reflet dans le miroir, grâce à mes derniers films, ma silhouette est parfaite, mes fesses sont bien fermes, si je ne suis plus le gamin imberbe qui lui a plu. L’homme que je suis devrait lui faire autant d’effet, un coup de tondeuse sur la ligne de duvet sombre qui relie mon nombril à mon pubis et j’enfile une de mes tenues toute simple qui font toujours leur effet. Une chemise blanche cintrée, boutonnée au strict minimum, c'est-à-dire les boutons centraux situés entre les pectoraux et le nombril, le jeans large mais pas trop, des chaussures italiennes noires classe et la paire de lunettes de soleil d’aviateur. De peur d’en faire trop, je laisse la veste noire en cuir dans la voiture, dans mon soliloque, je m’imaginais pourtant la jeter sur mon épaule à la Top Gun. Je me perds un peu dans le dédale des bureaux, on me donne mon chemin, sa secrétaire prévenue m’attendait autant que lui, une fan sans doute. Elle me dit la voie tremblotante, monsieur Fontfaye vous attend, je rentre donc dans son bureau. Tout y est très design et épuré, je trouve que ça ne lui ressemble pas, un aquarium de verre, meublé à la New-yorkaise fashion ! Il est assis derrière sa table de verre, comme il ne se lève pas, ne me dit pas de m’assoir, je vais cacher mon trouble en regardant une vue à vous couper le souffle sur la métropole. Je ne me retourne pas pour lui parler, j’adosse mon front sur la fenêtre, machinalement je lui parle, mais mon esprit est ailleurs, dans un passé commun.

-Comment vas-tu ?

-Bien merci, je ne te pose pas la question, tu es superbe !

-Francis, Francis, on ne te changera donc jamais !

-Pourquoi voudrais-tu que je change à mon âge ?

-Ca n’est plus mon problème en même temps. Tu dois avoir la plus belle vue sur la ville ! Je ne trouve pas que ce bureau te ressemble, si la déco n’est pas de toi, au moins tu as choisi cet endroit pour la vue.

-Je ne suis pas souvent ici, j’ai chargé une décoratrice de faire le boulot à ma place, elle a respecté mes consignes peut-être un peu trop.

-Laisse-moi deviner, aérien, transparent, et froid ?

-C’était plutôt classe et épuré mes consignes.

-Si tu le dis ! Je me suis retourné vers lui, toujours adossé à la fenêtre, je lui ai fais face. Et ma petite affaire, tu as eu le temps de jeter un œil ?

-Pas vraiment.

-J’espère que tu ne m’as pas fait venir juste pour me faire perdre mon temps ! Tu sais que j’ai toujours des parts dans cette affaire.

-Et comment aurais-je pu l’oublier. Je me rappelle vaguement ta tentative de putsch !

-Nous n’allons pas rejouer à ce petit jeu, nous sommes grands maintenant…

-Et amis !

-Oui amis et depuis que j’ai les moyens je n’aime plus de jouer avec l’argent, j’aime mieux investir.

-En langage codé, ça veut dire que tu serais prêt à me refaire ton tour de cochon.

-C’est toi le cochon !

-Tu me manques tu sais.

-Je sais que tu es passé à autre chose mon Francis.

-Toi aussi bébé.

-C’est mieux comme ça. Ha ! Et tu vois tu ne nies plus.

-Je n’ai rien dis !

-Bon tu vas foutre la paix à Herr Klaus ?

-A une condition, que tu dînes avec moi !

-C’était acquis pour moi que tu me payais le resto !

-Tu ne changeras donc jamais non plus.

-Tu voudrais que je change ?

-Non que tu reviennes !

-Tu m’emmènes où ?

-J’ai trouvé un petit italien, tu m’en diras des nouvelles…

C’était étrange de me retrouver à sa table, d’être en sa compagnie, la complicité qu’il y avait entre nous n’était pas feinte, je rigolais de ces blagues de bons cœurs, c’était du grand Francis, celui des débuts, celui que j’idolâtrais tant. Ici je passais un bon moment en sa compagnie, j’étais cependant sur mes gardes, quand nos genoux se sont frôlés sous la table, j’ai directement orienté différemment mes jambes afin que nous ne soyons plus en contact. Un contact, j’en ai honte qui me grisa bien malgré moi. Il était près de cinq heures de l’après midi quand j’ai regardé ma montre ! Le moment était venu de nous quitter, dans ma précipitation pour arriver à l’heure chez Herb, je l’ai embrassé sur la joue, pas comme on embrasse un parent que l’on quitte, mes lèvres ont été un peu trop insistantes, manquant de vélocité pour ne plus être en contact avec sa joue. Quand je me suis retourné avant de quitter le restaurant, je l’ai surpris en train de se caresser la joue, j’en étais heureux. Je n’y pensais plus, mais lors de notre repas « traditionnel » chez belle maman, j’étais vraiment fort enjoué, ce que me fit remarquer Herb. Je leur dis alors que j’avais une bonne nouvelle, que les travaux pouvaient reprendre dès demain dans le centre commercial. Ils en étaient vraiment fort soulagés. Je surpris même sa mère la larme à l’œil, elle sortit de table, alla pleurer dans la cuisine. Herb m’expliqua qu’à cause des retards du chantier, ils étaient sur le point d’hypothéquer leur maison et de vendre l’atelier. J’allais donc la rechercher en cuisine.

-Mais enfin, pourquoi ne m’avoir pas demandé mon aide plus tôt. Vous me peinez à m’avoir mis de côté dans votre détresse.

-Il ne faut pas blâmer ma mère, c’est moi qui ne voulais pas.

-Mais enfin c’est ridicule, à quoi cela sert-il d’avoir les moyens si on ne peut pas aider les gens que l’on aime… Je m’en veux de ne pas avoir vu par moi-même la situation dans laquelle vous étiez.

-Voilà que c’est lui qui s’en veut maintenant ! Allez vous coucher, je vais débarrasser seule, et parle lui des chinois. Merci Flavien pour mon fils qui a retrouvé le sourire grâce à vous et merci pour mes louches qui ne partiront pas au plus offrant.

-Allons donc, je n’ai quasi rien fait, bonne nuit, à demain…

 

                                                                       ****

 

-Tu sais que tu es particulièrement séduisant ce soir !

-C’est cette chemise, un must par excellence.

-Je ne dis pas, mais je parle de toi, tu es rayonnant.

-C’est toi mon soleil. Et je ne suis pas du tout fatigué, j’ai même de grandes envies câlines.

Je me suis déshabillé en toute hâte, allongé sur le lit, lui s’est dévêtu à son rythme, ça me paru même long, il s’est ensuite allongé de tout son poids sur moi, j’ai replié les jambes et ondulé du bassin, excité comme je l’étais, lui tout autant puisque son gland pleurait de joie, il est entré assez facilement en moi. Même rapidement, il n’y a rien de plus fort que l’envie. Il m’a fait l’amour avec passion, je me suis totalement abandonné à lui. Je fermais les yeux sous ses coups de buttoirs mais je devais vite les rouvrir car se dessinait alors bien malgré moi un autre mec que le mien dans mon inconscient, celui avec lequel j’avais dîné. Les yeux ouverts, je plongeais mes yeux dans les siens et comme pour me faire pardonner mon infidélité, j’attirais plus en moi ses reins avec force. Il a joui en moi comme je jouissais grâce aux caresses de sa verge sur ma prostate. Il s’est effondré à mes côtés et ses paroles m’ont atteint en plein cœur. Comme quoi le premier qui parle après l’amour dit toujours une bêtise.

-Waw, c’était vraiment géant cette fois ! Pas comme d’habitude.

Je vous laisse imaginer mon trouble. Est-ce que le fait de penser à Francis par moment rendait plus fort notre rapport ? Est-ce que le fait de l’avoir côtoyé quelques heures me rendait vraiment différent ? Il reprit la parole pour me parler d’un nouveau contact au Japon, un riche industriel qui voulait lui passer une grosse commande afin de récompenser ses meilleurs employés. Un client qui réclamait sa présence sur place, car peut-être envisageait-il un partenariat également.

-Tu comprends ça mettrait du beurre dans les épinards.

-Tout à fait, fait ce qui est le mieux pour toi, tes affaires.

-C’est que tu m’avais demandé d’assister à ton émission sur la 1 et ça tombe en plein dans mon voyage.

-Ce n’est qu’une émission de variétés, rien d’important, il y en aura d’autres, un client japonais pas forcément.

-Tu ne m’en voudras pas ?

-Mais non enfin… Je ferais peut-être venir Olga un chouya plus tôt si je m’ennuis.

-Elle doit venir pour superviser la boutique en théorie.

-Un chouya, un peu plus tôt…

-Ok ! T’es un amour tu sais ça ?

-Non c’est toi !

-Non toi…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Intergénérationnel Gay
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Vendredi 22 octobre 5 22 /10 /Oct 18:00

 

Rappel : Flav est de retour aux USA, dans ses bagages son grand Herb, sur leur route du paradis deux ex viennent semer le trouble dans l’esprit du beau germain. 

  

-C’est que…

-Ya, mein Herr ?

-Nous attendrons un moment spécial pour ton exploration de mes tripes.

-La patience n’est pas ma plus grande qualité !

-Tu vas devoir mordre sur ta chique, c’est que j’ai beaucoup de choses à faire moi ici.

-Moi pas tellement.

-Et ce film avec le dandy so « british » ?

-Il n’y a même pas de scénario.

-D’après Olga, tu n’as que quelques coups de fil à passer si tu en as vraiment envie.

-J’ai pris goût au travail en Allemagne.

-Je vois bien qu’au moindre objectif qui se tourne dans ta direction, tes yeux s’illuminent.

-Si je m’engage pour un film, il nous faudra prolonger notre voyage.

-Si j’accepte le partenariat qu’Olga me propose, il faudra bien.

-Tu vas accepter ?

-J’ai toujours voulu ouvrir une boutique qui ne vendrait que nos montres. Ma collection n’est pas assez grande, la combiner avec les accessoires « OLG » est un tremplin qui me permettrait de réaliser à long terme mon rêve.

-Pourquoi tu ne m’as pas demandé un partenariat à moi ?

-On ne mélange pas vie sentimentale et affaires.

-Pourquoi pas ?

-Car je ne veux pas devoir mon salut à mon petit « chef » !

-Dis plutôt que mes chaussures ne sont pas suffisamment luxueuses pour tes montres.

-Il y a de ça aussi.

-Je sais, mais je m’en moque tant que tu me supportes.

-Viens que je t’embrasse.

-Non tu piques trop.

-Parce que tu n’aimes pas ça peut-être…

-Me frotter à ta barbe ? J’adore ça !

Cette nuit-là, je l’ai passée dans le creux de ses bras, mon front frottant dans sa barbe drue, j’ai ressassé notre conversation en boucle, les paroles d’Olga combinées à celles d’Herb m’ont persuadé. Le lendemain matin, j’appelais la Warner, début d’après-midi, je recevais trois scénarios. J’en refusais un, acceptais les deux autres, je devais tourner une comédie avec le beau Everet et des acteurs et actrices très en vogue. Les succès de ses deux comédies furent mitigés, elles eurent juste le mérite de rappeler à un public qui oublie vite, que je vivais toujours. Pendant ce temps Herb créait une toute nouvelle gamme dans les ateliers d’Olga, leur partenariat me permettait de retrouver ma vie américaine et son tumulte. Dans ma loge, je renouais aussi avec les présents de Francis qui de la sorte me rappelaient qu’il était lui aussi toujours en vie. La même méthode que par le passé, des tas de cadeaux choisis avec soin par un assistant et pas de mots. Mais on n’attrape pas deux fois les mouches avec le même vinaigre, je laissais donc les présents s’accumuler dans ma caravane, sans trop savoir ce que j’allais en faire. Curieusement, j’étais totalement indifférent à ses manœuvres, je ne le connaissais que trop bien et comme je ne le trouvais jamais plus sur mon chemin ça ne m’en était que plus facile. Herb dans un jour de relâche pour lui comme pour moi, voulut voir le plateau de tournage. Dans ma caravane, il ne manqua pas de voir les paquets qui s’entassaient, je lui mentis, et lui dit que c’était des cadeaux de sponsors.

-Tu pourrais au moins tous les ouvrir et les redistribuer si tu n’en veux pas, quel gaspillage.

-Oui, tu as raison comme souvent, mais tu sais, quand je suis ici, je n’ai qu’une hâte partir te retrouver.

Sur son visage se vit de l’autosatisfaction, et une manœuvre réussie, jusqu’à l’arrivée de mon assistante. Qui à son habitude rentra sans frapper :

-Encore un paquet ! J’ai signé pour toi.

-C’est gentil merci.

-Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais accompagné.

-Ce n’est rien. Il y a une carte.

-Non, je le tape avec les autres donc ?

-Oui…

Je ne sais pas si c’est au ton de ma réponse, ou à mes traits sur le visage qui las de ses bonnes intentions se crispèrent et mirent Herb en alerte.

-Les sponsors mettent donc une carte. De qui sont ces paquets que tu entasses ici ?

-Je ne sais pas, un admirateur anonyme.

-Ne te paies pas ma tête.

-Je ne peux pas en être certain, mais je soupçonne bien quelqu’un.

-Tu as déjà porté plainte ?

-Pour recevoir des cadeaux ?

-Ca s’apparente à du harcèlement !

-Non.

-Qui ?

-Ca ressemble au mode opératoire de Fontfaye.

-Encore lui !

-Oui encore lui, c’est pour ça que je ne t’en ai pas parlé, et comme je ne sais pas quoi faire, j’entasse tout ici.

-Et bien j’ai bien fais de venir, on va mettre de l’ordre. Demande à ta lèche-botte une grande caisse de carton.

-Que comptes-tu faire ?

-Tout renvoyer au supposé expéditeur, et nous lui facturerons même les frais de livraison !

Il mit tous les cadeaux dans le carton, me demanda son adresse, je feignis de l’avoir entièrement oubliée, j’hésitais juste sur le code postal, deux trois clics sur le net, et muni d’un indélébile, il écrivit l’adresse de Francis avec l’annotation « Retour à l'expéditeur ».

-C’est marrant, je me sens plus léger.

-Tu m’étonnes avec toute la place gagnée, c’est l’endroit idéal maintenant pour les galipettes. Finalement fait ramener le carton ici…

-Tu sais que je t’adore.

-Je sais et tu m’aimeras encore plus quand tu verras la boutique.

-Vous êtes prêts ?

-Suffisamment pour que tu viennes voir en avant première.

-Rien que ça, filons d’ici…

 

                                                                       ****

Leur deux génies combinés, donnaient vraiment un très beau résultat. Déjà Olga pensait reconvertir un autre de ses points de vente semblable à celui de DC, mais Herb s’y opposa, voulant d’abord ouvrir un point de vente en Allemagne ou il avait déjà chargé sa mère de chercher un emplacement à Frankfort près de chez eux. Il partageait avec moi sa réussite, je n’y étais pour rien et cela m’enorgueillissait d’avantage qu’il la partage avec moi. Je jouais le jeu le jour de l’inauguration et fis mon arrivée en limousine pour le bonheur des paparazzis présents à invitation, c’est cela aussi le business. La soirée de lancement fut réussie, les derniers invités partis nous sommes rentrés et au lieu de nous plonger dans des draps salvateurs, réparateurs de sommeil, dans le hall, la caisse expédiée quinze jours plutôt par nos soins à Francis partie pour la Belgique, nous revenait. Je ne peux pas affirmer, qu’il l’ait fait exprès mais connaissant l’apôtre, il se renseignait sans doute à nouveau sur mes faits et gestes et l’arrivée de cette boîte le jour du lancement de la boutique d’Herb ne devait pas être anodine et encore moins une coïncidence. Je n’avais jamais vu Herbert dans un tel état, il rentra dans une rage que je trouvais disproportionnée. Il lança son pied dans le carton, et on entendit quelque-chose se briser à l’intérieur.

-Il n’a pas compris ? Quand va-t-il nous foutre la paix ! Je vais m’arranger pour lui faire comprendre crois-moi et il va passer un sale quart d’heure.

-Calme-toi, ce qu’il voulait c’est que ça t’énerve, et il a réussi le bougre !

-Il y a une lettre sur le colis !

- Quelle importance !

-Regarde que l’on soit fixés.

 

Tu n’aimes plus mes petits cadeaux ?

Moi je t’aime et j’aime toujours autant te gâter mon bébé…

Je t’attends,

Francis

 

-Quel con !

-Fais-moi voir.

-Non laisse tomber s’il te plait.

Il m’arracha des mains le billet, le lut, devint rouge écarlate, prit la caisse et la jeta à l’extérieur sur le bord de la piscine ou se répandit son contenu, le carton ne résistant pas aux différents chocs.

-Mon bébé, mais il n’est pas bien dans sa tête ?

-C’est clair, qu’il s’achète une poupée à qui il pourra offrir des imbécillités.

-Il n’en trouvera plus jamais une aussi jolie que toi.

-Tu te radoucis ?

- Excuse-moi !

-On va aller ramasser le bazar que tu as mis sur la terrasse.

-Tu m’excuses ?

-On en parle plus, tu te calmes, je me calme…

-C’était ton petit nom je suppose ?

-S’il te plait, on en parle plus !

-Si tu le vois, préviens-le de se tenir à distance de moi.

-Oui chef !

-Non c’est toi le chef.

-Dans ce cas parle-moi plus gentiment.

                                                                                  ****

 

 

Je n’ai pas renvoyé la caisse, je l’ai mise aux immondices, avec un mot dessus disant de se servir afin que son contenu face au moins le bonheur de quelques gens. J’avais décidé de refaire beaucoup de sport pour la prochaine comédie que je devais tourner, il y a avait dedans beaucoup de scènes torse nu, et j’étais beaucoup moins dessinés que par le passé, merci les viennoiseries et ma paresse de bureaucrate. Herb se joignait toujours à moi pour les joggings, pendant que lui prenait sa douche, je continuais par quelques séries d’abdos. Il sortit nu de la douche et cherchait vainement après son pantalon de pyjama. A quatre pattes sur le lit à retourner les coussins, hypnotisé par ce fessier jusqu’alors interdit, sortant de la douche après s’être fait musclé une petite heure durant. J’ai stoppé mes abdos, me suis dirigé vers le lit sur lequel je me suis assis. A hauteur de ses deux belles fesses, j’ai déposé un baiser sur chacune d’elles, puis je les ai palpées délicatement, je les ai caressées. Mes attouchements le faisant onduler du bassin et ronronner de satisfaction, devant pareil spectacle, mon short était bien tendu et je me suis enhardi à titiller sa rondelle du bout de la langue. Il découvrit une toute nouvelle caresse, prenant son pied, il s’est retourné, d’une main à plaqué un peu plus mon visage dans sa raie. Je me suis dégagé de sa main-mise, l’ai fait s’allonger sur le lit en l’y obligeant de tout mon poids, je lui murmurais à l’oreille de se laisser faire pour une fois, que je prenais les devants. Libérant ma queue de mon short, je l’ai plaquée entre ses fesses là où ma langue avait commencé l’exploration d’un terrain vierge.

- Suce-moi !

Pas de réponse, un beau grand germain nu qui se dresse et vient me pomper le chibre, docile et sensuel à la fois, il me jette tout en étant appliqué des regards qui en disent long sur sa libido. Nous nous chevauchons naturellement, il savait où je voulais en venir, et tandis qu’il me pompait toujours avidement passant de mes couilles à mon gland, je lui dévorais le fion, le préparant à ma future intrusion. Je tente d’y mettre un doigt, mais son instinct de mâle fait qu’il se redresse, se crispe et abandonne ma queue. Il s’allonge sur le dos, écarte les jambes et m’attire à lui, nos queues se chevauchent, moi qui suis raide comme un piquet, dans nos ondulations, je sens que lui aussi prend de la vigueur.

-Vas-y doucement, j’en crève d’envie, mais j’ai un peu peur.

-Tu as déjà vu la taille de ma queue comparé à la tienne.

-C’est vrai que tu es le plus à plaindre, mais tu es bien gaulé quand-même, c’est moi qui suis hors format.

-Pour être hors normes, tu l’es, mais m’as-tu jamais entendu me plaindre.

-Humm, peut-être tes petits gémissements, ce sont des plaintes ou des invites ?

-Tu ne mérites pas que je prenne des gants !

-As-tu eu mal la première fois ?

-Moi jamais, et si ça a été le cas, je ne m’en souviens même plus !

J’ai pris le temps de le déflorer, c’est il faut l’admettre une sensation unique partagée, dans une société ou l’on galvaude les choses, je pense qu’on ne sait tout simplement plus faire la part des choses et savourer ce qui nous est offert. Moi avant de m’introduire en lui, je l’ai à nouveau dilaté avec la langue, quand j’ai présenté mon gland à son cul, j’y ai été par tâtonnement, effleurement. Quand j’ai eu le sentiment d’introduire la bonne clé dans la bonne serrure, j’ai poussé les premiers centimètres de mon gland en lui. Il a fait une petite grimace, du coup je n’ai plus bougé, quand sa respiration est redevenue normale, je me suis retiré pour réintroduire ces mêmes centimètres et ainsi de suite pendant quelques minutes. Dans ces préliminaires de va et vient quand j’ai senti que ses parois tentaient de me retenir, j’ai petit à petit avancé en lui, savourant chaque millimètre gagné comme une victoire. Une fois arrivé au but, ses mains ont tiré sur mes fesses afin que l’on soit sûrs et certains que nous étions arrivés à bon port, alors seulement j’ai commencé à le besogner avec amour, avec faim jusqu’au moment où à bout de souffle, j’ai fait évacuer en lui le trop plein de mes passagers. Dégoulinant de sueur, je me suis abandonné dans ses bras, il m’enlaçait de tout son amour, de cette confiance qu’il m’offrait. Je suis resté un moment comme ça sur lui. Puis je me suis dit qu’il devait commencer à avoir mal aux jambes, je me suis mis debout j’ai un peu titubé pour m’asseoir sur le bord du lit. Comme il ne bougeait pas, je me suis remis à ses côtés, j’ai tiré sur les draps et corps contre corps nous sommes tombés endormis. Au petit matin, nous avons décidé de prendre notre journée, alors qu’il avait de mon ADN en lui, il me rendit l’appareil, n’ayant pas joui la veille c’est un vrai torrent de foutre que j’ai recueilli, que pour la petite histoire, je n’ai pas pu maintenir à quai contrairement à lui. En fin de journée, nous avons remis le couvert dans la douche, épuisés, vidés, j’étais et je crois que lui aussi au paradis sur terre. Sur les plateaux, j’aurai pu changer de partenaires vingt fois, et à chaque fois leur dire amoureusement des « Je t’aime » tellement j’étais gonflé à bloc d’amour. Nous prenions nos petites habitudes de couple aux States, la deuxième comédie sur la pellicule, sa mère se battant auprès d’un propriétaire aux agissements suspects, nous sommes rentrés en Allemagne.

 

Voici pour votre weekend, lachez vos comm, @+, Flav

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 20 octobre 3 20 /10 /Oct 18:38

 

Rappel : Flav et Herbert coulent le parfait amour… Olga l’amie styliste et américaine de Flav, vient leur rendre une visite en Allemagne.

 

Nous nous sommes donc rendus dans l’entrepôt d’Herbert, Olga comme quiconque a gardé une âme d’enfant ou a une part de fantasque en elle, fut émerveillée par la magie des lieux, en bonne américaine elle applaudit aux tours des différents automates, et en redemanda même parfois. Elle tomba sous le charme de ces ours en peluches propres à la région, décida d’en intégrer quelques-uns sur le podium lors de son prochain défilé. Les montres, quelques automates qu’Herbert lui créerait, mes chaussures familiales, son podium promettait d’être  fort germanique. Elle était tombée sous le charme de la bibi qu’elle redessina notamment à sa sauce, et m’ouvrit de la sorte le marché américain. La condition qu’elle m’imposa fut un retour rapide aux States, ma présence au prochain gala et à son défilé que je n’ai de toute façon jamais manqué. Pour la fin de son séjour qu’elle prolongea de quelques jours, elle fut rejointe par sa compagne, nous avons voyagé dans les alentours à quatre, et ces petites vacances improvisées me firent un bien fou. Herb au volant de sa berline, nous véhicula, durant les trajets, quand nos touristes me laissaient quelques minutes de répit, je contemplais amoureusement son profil. Sentant mon regard posé sur lui, il se tournait alors quelques secondes vers moi, me demandait en français « Quoi ? ». Je devais à chaque fois rire car son apprentissage du français n’était pas fort concluant, et étant un des seuls mots qu’il retenait à chaque fois, ça ne manquait pas. Attentif à la route, il regardait droit devant lui mais me tirait la langue en coin, je ne l’en trouvais que plus craquant. Un des sujets de prédilection d’Olga était ma carrière cinématographique que selon elle je négligeais trop au risque de devenir un has-been. Ma cotte chutait chaque mois d’avantage, j’en étais conscient mais cela m’était égal, j’avais en Allemagne trouvé un nouvel équilibre, je me sentais utile à la tête de mes petites usines, et j’avais trouvé l’amour. Quand je lui annonçai que je n’avais même plus de contact avec mon dernier imprésario, elle en cria d’effroi !

-Mais enfin, tu as perdu la tête !

-Il y a plus important que ça dans la vie.

-Et Gina, elle est au courant, elle pourrait faire quelque-chose.

-Je ne l’ai plus vue depuis longtemps, tu devrais t’en douter.

-Juste à cause de l’autre. Mais tu pourrais au moins faire quelques apparitions en guest star ! Et tourner dans quelques petites comédies, c’est quoi tout au plus deux mois de tournage, ça rapporte toujours en plus et au moins les gens te voient sur des affiches de cinoches.

-Je n’ai plus envie de faire du ciné.

-Mon dieu ! On ne te propose plus rien ?

- Rien de transcendant c’est certain !

- Dis-moi ce qu’il te faudrait pour retourner.

-Une comédie avec Rupert Everett peut-être.

-Il est vieux celui-là maintenant.

-Touche pas à mon fantasme d’ado !

-Et quoi tu serais prêt à jouer l’homo ?

-Avec lui, j’espère même qu’il y aurait une scène de lit !

-Je te préviens, et je le dis devant ta copine, que ce jour là, je suis sur le plateau !

-Tu n’as rien à craindre va ! J’aime bien quand tu es jaloux…

 

Tout allait bien dans le meilleur des mondes, nos deux américaines ont regagné le nouveau continent tandis que nous deux, nous réservions nos billets pour les retrouver dans un mois. Herbert apportant en personne ses montres, et ses oursons automatisés. Moi retrouvant un pays qui manquait en fait plus souvent que je ne l’admettais. A peine sorti de l’avion je retrouvais les paparazzis américains, leurs téléobjectifs, et les flashs qui crépitent dans tous les coins. Mon absence prolongée défrayait les chroniques, je devais être en cure à l’étranger et immanquablement on me demandait si je m’en étais sorti. Herb s’amusa à ma plus grande surprise de ce tapage médiatique, et des jeux des « journalistes ».  Là il a du mal par contre, c’est quand nous sommes rentrés dans la propriété des Strauss, d’après lui, je n’étais pas en phase avec la réalité quand je lui parlais des lieux. Kate et mes neveux sympathisèrent directement avec lui, à leur habitude, ce qui le mit à l’aise. Le premier accrochage de notre séjour, ce fut quand je lui ai montré mon chez moi dans la propriété Strauss, mon pavillon construit par Darren (voir Flashback sur ma vie : Darren). Alors que nous lui faisions visiter les lieux, mon ex surgit de la toiture qu’il était venu réparer. Kate était embêtée car elle pensait qu’il était parti depuis longtemps et moi qui ne m’attendais pas à le trouver là, autant qu’elle. Je crois que mon trouble s’est vu sur mon visage. Il m’a demandé si j’allais bien, j’ai répondu que oui et lui ai rétorqué la question. J’ai fait les présentations, j’ai présenté Herb comme mon directeur marketing. Ils se sont tout les deux serré la main, sourire forcé, comme deux coqs prêts à bondir qui avaient parfaitement compris la situation. Ma maladresse nous valu notre premier froid, dès que nous avons été seuls, sa vindicte m’est tombée dessus.

-Monsieur le directeur marketing peut-il partager votre couche ! Mon directeur marketing !

-Excuse-moi, je ne savais pas quoi lui dire.

-Mon directeur marketing ! J’hallucine…

-Excuse-moi, tu ne vas pas en faire une maladie, tu l’es après tout…

-A l’avenir rappelle toi que j’ai un nom ! Ce n’est peut-être pas Biamonds, mais ça le vaut tout autant.

-Herb, je ne l’avais encore jamais revu, je ne savais vraiment pas quoi lui dire, je n’ai pas été chic avec lui.

-Soit ! Dormons, la journée de demain sera longue.

Nous nous sommes allongés chacun de notre côté du lit, j’ai attendu un temps qui m’a paru une éternité qu’il m’entoure de son bras, comme il n’esquissait aucun geste, je me suis blotti contre lui, son bras m’enserrant, je suis instantanément tombé dans les bras de Morphée. Dans les jours qui ont suivi, nous avons fait du tourisme, je lui ai montré les musées de mes déprimes, raconté mes peintres favoris, renoué avec des vieilles connaissances, puis nous avons sauté à pieds joints dans la semaine de la mode de NY. La collection d’Olga faisait carton plein, Herb envisagea d’engager quelques personnes supplémentaires pour pouvoir répondre aux commandes qui n’en finissaient pas d’augmenter. Il n’arrêtait pas de me dire qu’il était vraiment le plus heureux des hommes depuis qu’il m’avait rencontré. Alors que j’avais eu sa mère en ligne, elle me redit qu’elle ne se trompait jamais, n’avait-elle pas dit que je serais leur meilleure pub ?… Je ne l’ai pas contredite, elle avait un peu raison.

 

Lors d’un vernissage, je suis tombé nez à nez avec Gina, qui informée par Olga, me dit qu’elle avait déjà parlé avec l’agent de Rupert Everett, que celui-ci était d’accord pour faire un film avec moi, ne restait plus qu’à trouver le film. J’étais flatté, mais cachai ma joie face aux rides d’expressions de mon Herb qui se crispèrent instinctivement. Et ses traits n’allaient pas être épargnés, après le défilé DG, on me demanda une petite interview que j’accordai. Je n’avais pas vu que dans les gradins, mon ex le plus redoutable s’y trouvait, sans cela je n’aurai pas lâché Herb d’une semelle. Je vis par-dessus la caméra, Francis s’entretenir avec Herb, je n’étais que stress, mais il m’était impossible d’intervenir, qu’allait-il lui dire… Dans la voiture, j’interrogeai donc Herb.

-Que te voulait Fontfaye ?

-Le beau gars en costard gris ?

-Oui.

-Il m’a donné sa carte, si jamais je veux rentrer dans son holding.

-Il t’a juste parlé business ?

-Il n’a pas parlé de toi, juste dit que j’avais de la chance en jetant des yeux sur toi qui en disent suffisamment long.

-Pour le holding si tu ne veux pas être dévoré tout cru, jette sa carte.

-Tu sais bien que je ne vendrai jamais le vestige de mon bastion familial.

-Méfie-toi de lui en tout cas.

 

Nous sommes tombés à plusieurs reprises sur Francis, lors de cocktails ou défilés, j’ai pris soin à chaque fois de l’ignorer. De son côté, il me fit un tour de cochon dès qu’il le put, alors que j’étais accaparé par quelques personnes, Herb un peu à l’écart était seul, il alla le trouver. Je vais ici essayer de transposer en dialogue leur petite conversation, au travers des bribes de ce que m’en a dit Herb.

-Monsieur Klaus, vous avez reçu mes offres depuis la dernière fois ?

-Oui.

-Parfait, et ?

-Je ne les ai pas encore lues, je ne les lirai pas, je ne veux pas vendre de toute façon…

-C’est dommage nous aurions pu faire des affaires juteuses.

-Quand vous dites "nous", vous voulez dire "vous" ! On m’a renseigné sur vous d’ailleurs.

-Je n’en doute pas que le petit Flav a du sortir ses griffes, il m’évite ces temps-ci !

-Il a raison.

-Je ne crois pas.

-Ce n’était pas une question.

-Il est toujours aussi bandant le bougre !

-Charmant !

-Si vous couchez avec lui comme je le pense, vous n’allez pas me faire croire que vous êtes prude. Je sais qu’au lit, son vocabulaire n’est pas des plus châtiés. D’ailleurs je ne sais pas si ce qui me manque le plus dans nos parties de baise, ses moments de passivité ou quand il me défonçait comme un malade.

-J’ai été ravi de vous rencontrer, et j’espère ne plus jamais vous croiser, sans ça, je vous fiche mon poing !

                                                                       ****

Herbert ne m’a pas parlé de cette conversation le jour même, en chemin alors qu’il conduisait il n’a pas prononcé une seule parole sur la route du retour. Moi je parlais de tout et de rien, trop heureux de retrouver le tumulte de ma vie américaine. Je ne me suis rendu compte de son mutisme qu’après réflexion, je n’avais qu’une envie prendre une douche et aller me coucher pour être en forme le lendemain, j’étais invité dans un talk-show et la journée était fort chargée. Darren avait fait construire une grande cabine vitrée contre un mûr de pierres pour douche, une douche transparente qui donna des idées à Herb. J’étais en train de savourer les jets de la douche, concentré dans le néant, il me sortit de mes rêveries en m’embrassant dans le cou. Il venait de me rejoindre, me caressait tendrement dans le dos, je m’abandonnais à ses caresses, me laissait aller dans ses bras, je fermais aussi les yeux. Je ne sais pas si c’est ce tic anodin qui lui a rappelé cette rancœur qu’il retenait depuis son entretien avec Francis. Toujours est-il que de tendre, il est passé à amant en rut ! Il m’a plaqué sur le mur de pierre, le sexe bien bandé, il s’est introduit en moi sans ménagement. Il a tiré à lui mes fesses fermement, m’a pilonné sans retenue, il ne s’est pas soucié un seul instant de moi contrairement à son habitude. Curieusement, j’ai pris mon pied, je ne bandais pas, les sensations étaient tout autre, mais fort agréables. Cette sensation d’être possédé, et votre corps qui frémit au plus profond de son être. Il a bien entendu joui en moi,  et après son assaut, pour clôturer la joute, il m’a retourné et embrassé langoureusement. Nous nous sommes mis au lit, je me suis blotti au creux de son épaule, et il a déballé son sac.

-Es-tu heureux avec moi !

-Bien entendu quelle question idiote…

-Toi pas ?

-Le rêve américain n’est pas tel que je me l’imaginais. Qu’est-ce que tu me trouves ?

-Mais encore ?

-Sérieusement qu’est-ce qui te plait chez moi. Je viens en quelques jours de faire la connaissance de quatre de tes ex. Il y en a deux, je ne dirais rien, mais bon le Darren, l’armoire à glace que l’on croit tout droit sorti d’un porno muscle-bear, et le Fontfaye là, super arrogant, une pub de papier glacé pour le parfum Farenheit.

-T’es drôle…

-Je suis on ne peut plus sérieux. Regarde-moi ! Je suis tout l’opposé d’eux.

-Tu ne te vois pas. Tu es plus grand qu’eux, naturellement fort et svelte, ton visage dégage quelque chose de viril et je te trouve cent fois plus sexy que n’importe quelle gravure de mode. Tu es toi, et ce toi me rend dingue.

-Je ne voulais pas un éloge ! Autre chose, ton ex là !

-Francis ?

-Celui-là même, il m’a mis au parfum de vos parties fines, es-tu satisfait sexuellement ? Depuis qu’on est ensemble…

-Je ne vois pas où tu veux en venir ?

-Il ne te manque rien ? Apparemment tu es versatile, et moi qui suis actif, tu ne m’en as même jamais parlé.

-Mais tu n’es pas bien dans ta tête ! Figure-toi qu’entre tes mains et tes coups de reins, je suis pleinement satisfait, l’idée ne t’est jamais venue ? Et autre chose, n’écoute jamais rien de ce que Francis peut te dire !

-Je ne te plais pas en fait ?

-Cette conversation commence à m’énerver.

-Je ne t’excite pas, tu n’as jamais eu envie de me prendre.

-Un saint se damnerait pour ce corps que tu as !

-Ca ne s’est pas présenté, et tu n’as jamais eu l’air d’en avoir envie.

-Si je te dis que j’en ai envie là.

-Je serais très honoré d’explorer un si joli petit cul.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Communauté gay
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Dimanche 17 octobre 7 17 /10 /Oct 21:52

 

 Le temps des affaires (Huitième partie)

Rappel : Nous avons laissé un Flav épris d’un Herbert, le premier un acteur mettant de côté sa carrière et son train de vie pour reprendre les entreprises de son père. Le second, lui est un homme discret qui œuvre dans sa communauté et travaille dans les entreprises en question. Ils batifolaient donc librement de la maison de l’un à l’autre, avec en prime le consentement de leurs mères respectives. Alyne Biamonds est rentrée chez elle, laissant seul Flav insuffler sur le destin de son héritage. Flav ne s’étant pas rendu au gala de la fondation qu’il copréside avec Olga en mémoire d’un ami commun (Voir Flashback sur ma vie : Dave), celle-ci débarque en Allemagne.

 

 

-Je ne pensais pas que tu étais sérieuse sur AIM quand tu me disais que tu allais débarquer en Allemagne.

-Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi !

-Aussi excuse-moi si je n’ai pas pu t’accueillir à l’aéroport, j’avais une réunion à laquelle je ne pouvais pas me défiler.

-C’est rien, ton étalon a l’air sympa.

-Arrête s’il t’entendait.

-Il ne sait pas que tu me dis tout ?

-Si mais pas que je te parle même de ce genre détail.

-Tu sais, ce n’est pas à moi que ça troue le cul.

-Olga ! Qu’est se que tu m’as manquée.

-Que fais-tu dans ce pays de barbares ! Cette langue berk Figure-toi, que tu es en perte de vitesse, tu n’es plus dans le top dix des acteurs les mieux payés et si tu continues à te cacher, tu vas être catalogué « has been » !

-Ca m’est égal.

-Tu n’imagines même pas tout le parti que tes petites usines ici pourraient en tirer. Et tes engagements à DC, je ne suis pas la frimousse que les journalistes attendent lors de nos galas, tu ne peux pas me lâcher, tu n’as quand même pas oubliée.

-Ne t’inquiète pas, j’étais comme sur un nuage grâce à qui tu sais, je ne t’abandonne pas, si tu savais le nombre de fois ou j’ai eu envie d’être en ta compagnie à la « Terrasse ».

-Tu dis ça aussi sur le net, et pourtant tu ne viens plus ! Il est grand temps de redescendre de ton germain ! Bon, tu me fais visiter ?

-Avec plaisir ! Je te propose de faire un petit tour ici même, ensuite nous irons à Frankfort, là-bas tu verras notre plus grande chaîne de fabrication, il y a aussi de chouettes boutiques qui te plairont certainement. Et au soir, nous mangerons chez Herbert et sa mère.

-Chez ta belle-boche ?

-Olga !

-Ben quoi, ça t’a fait rire avoue, mai qu’allons-nous faire chez belle-maman ?

-Quand elle a su qu’une amie à moi venait, que nous allions faire du tourisme, elle s’est naturellement imposée, tu constates que je n’ai pas dis proposée pour nous organiser un petit repas sachant ma mère absente.

-Elle connaît même madame la Comtesse ?

-Oui…

-Quel progrès !

-Bon et bien si nous n’avons pas le choix, j’osais espérer des retrouvailles plus intimiste.

-Tu verras, elle est vraiment sympa.

-Tant qu’à faire, je voudrais voir le Disney World de ton étalon.

-Arrête tu vas finir par l’appeler comme ça de visu !

-Bah, il n’y peut rien en même temps, je ne vois pas pourquoi ça l’embêterait, c’est plutôt flatteur pour lui, non ?

-Ou encombrant, j’hésite…

-Za z’est ein gross' konkombre !

-Folle ! Il me sonne justement.

                                                           ****

-Flav, comment va la touriste ?

-Bien, on s’amuse beaucoup.

-Et comment va mon boss préféré ?

-Il va bien lui aussi et toi ?

-Relax, j’assemble quelques prototypes à la maison, ma mère demande pour quelle heure on vous attend ?

-On sera là à 17h30, comme ça, elle sera contente.

-T’es un amour.

-Je sais. Au fait, Olga veut absolument voir ton musée.

-Demain si elle veut.

-Un peu qu’elle veut ! Bon je vais lui montrer le coin des artistes, la cathédrale, à tout à l’heure, je t’embrasse.

-Moi aussi et pas de bêtises !

                                                           ****

 

 

Nous sommes arrivés en avance chez Herbert, il était encore occupé à assembler quelques mécanismes, après les présentations d’usages, il continua son travail sous l’œil admiratif d’Olga, tandis que j’aidais sa mère à dresser  le couvert. Le repas fut convivial, Olga ne se lassait pas des books de montres, et avec deux experts dans la pièce, j’étais au bord de l’overdose de montres, prêt à envoyer la mienne dans la cheminée. De fil en aiguille, Olga demanda s’ils leur étaient possibles d’en monter quelques-unes qu’elle avait déjà dessinées par le passé sans jamais aller jusqu’au bout de son projet. Elle en commanda même quelques-unes des leurs  pour ses boutiques, madame Klaus ne laissant jamais passer une opportunité de se faire connaître, j’ai bien cru qu’elle allait nous amener à table un bon de commande. Herb voyant que je m’ennuyais fit diversion, en demandant à Olga comment on s’était rencontrés.

-C’est une très longue histoire. Et nous n’aurons pas assez de la soirée et de la nuit. Disons que nous avons eu un ami en commun. Flav a même habité chez moi.

-Tu ne me l’avais pas dit ça.

-Il y a beaucoup de choses que je ne t’ai pas encore dites.

En fait Herbert, je pense être une des rares personnes à avoir connu Flav à une époque où si on se retournait sur lui dans la rue, c’était juste de la drague, pas de la curiosité due à sa notoriété.

-J’avais déjà fait quelques photos.

-C’était avant le cinéma tout de même, ça à quand même changé ta vie.

-Nos vies, si j’ai fais du cinéma c’est grâce à Dave et Olga, ils débutaient et je les suivais sur les plateaux ou ils travaillaient.

-Je pensais cette histoire imaginée de toute pièce.

-C’est pourtant la vérité madame Klaus, nous ne roulions pas sur l’or et d’un coup, nous avons tous les trois été propulsés en avant. Dave avait beaucoup de talent…

-Mais vous en avez aussi énormément, je n’ai pas les moyens d’acheter de vos créations mais vous êtes de tous les grands magazines.

-Je n’ai que des idées farfelues que je transpose sur des patrons, ce n’est pas du talent… Pas comme lui là, et il le gâche pourtant.

-C’est vrai Flav, ça ne te manque pas le cinéma ?

-Parfois je dois l’admettre… DC me manque aussi, j’irai te montrer cette ville Herb, et les endroits ou j’ai vécu.

-On commencera par mon loft, je commanderai chez le traiteur pour vous rendre votre invitation, car je serais bien incapable de cuisiner un festin comme celui-ci.

-Merci c’est gentil, car les deux tourtereaux- là, ils sont avares en compliments sur ma cuisine.

La soirée se poursuivit dans la bonne humeur jusqu’au bout, après le dessert et une partie de cartes, nous avons laissé madame Klaus pour installer Olga dans une chambre chez moi. Quand elle s’aperçu que nos chambres étaient voisines ce fut plus fort qu’elle.

-Vas-y doucement l’étalon, je tiens à dormir cette nuit.

-Olga ! Ben quoi…

-Qu’a-t-elle dit ?

-Rien…

-Si « étalon », c’est quoi ?

-Un cheval.

-Elle trouve que je ressemble à un cheval ?

-Moi j’en sais rien, c’est Flav qui le dit. Bon je vous laisse les amoureux.

                                                           ****

-Pourquoi ta copine dit-elle que je ressemble à un cheval ?

-Herb, je lui ai juste dit que tu étais monté comme un cheval, tu comprends maintenant ?

-Tu dis ça à ta copine ?

-Oui entre autre…

-Tu lui as dis que tu allais t’occuper de ton cheval là ?

Il s’avança vers moi nu, la verge tendue, j’étais assis sur le lit à moitié dévêtu, et c’est tout naturellement que mes lèvres se saisirent de cet objet de désir juste à la bonne hauteur. Son gland avait un bon goût de mâle qui vient de passer une journée soutenu par un slip et servant juste ce qu’il faut. Je m’en délectais et pourtant je n’arrivais pas à aller jusqu’au bout de son membre, à peine à la moitié et à la moindre tentative, l’impression d’étouffer… Je me suis levé, l’ai poussé sur le lit, je voulais le sentir en moi, aussi à califourchon, je me suis empalé progressivement sur lui. J’avais envie de lui, et pourtant je voulais mener la cadence, aussi dès qu’il essayait de se redresser je le plaquais sur le lit, l’embrassant goulûment alors qu’il était en entier en moi, accélérant les oscillations de mon bassin au moindre de ses gestes. Autant je prenais plaisir à faire l’amour avec lui, autant je dus capituler, ne sentant plus mes membres, fatigant tout simplement… Allongés côte à côte, nous nous sommes branlés mutuellement, lui a joui le premier, voyant que je n’y arrivais pas, il a réintroduit son sexe à peine débander en moi et simultanément, à mon tour j’ai joui. Nous nous sommes endormis, enfin je me suis vite endormi, la tête lovée contre son torse. A mon réveil, j’étais le seul au lit, Olga sans doute déjà levée, je me dépêchai pour la rejoindre. En cuisine, elle était là à rigoler avec Herb comme avec un ami de toujours. Quand je vis qu’ils préparaient tous les deux le petit déjeuner, je ne sais pas si c’est par ce qu'Olga était avec nous, mais je revis Dave, un des seuls gars qui ne m’ait jamais préparé personnellement un repas. Quand les souvenirs vous surprennent comme ça sans crier gare, en ce qui me concerne croyez-moi je suis mal. Mais devant ce festin matinal,  et leur bonne humeur, mon émoi se dissipa assez vite.

- Figure-toi qu’Olga n’a jamais mangé de ta pâtisserie favorite !

-Normal on ne vend pas ce genre de douceur au USA. Et c’est vrai que tes compatriotes sont forts en dessert Herb.

-Tu n’as jamais été du matin mon petit Flavounet, il y a des choses qui ne changent pas.

-Il y a longtemps que vous êtes debout ?

-Comme on devait se promener dés le matin, oui…

- Excuse-moi Olga, on déjeune et on file.

-Ton mec va nous montrer son musée et son atelier.

-Tu vas adorer !

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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