Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
-Bon je vais courir.
-Mais je t’accompagne comme promis.
-Tu ne seras jamais me suivre, tu es bien trop vieux.
-Non met ça va aller! Je te mets chaos quand je veux.
-Laisse moi rire…
Pour une fois, j’avais raison, je me suis amusé plus d’une fois à revenir en arrière dans les sentiers de ce parc pour mieux le narguer, lui qui n‘arrivait pas à me suivre. Un peu rouiller le Francis, toujours fier allure, mais en tâtant son corps, j’avais pu constater qu’il était moins ferme par endroit.
-Bon, on va rentré, je n’ai pas envie que tu me claques entre les doigts. Tu sues comme un bœuf.
-On pas idée de courir comme un dératé.
-Aller, une bonne douche te remettra les idées en place.
Je pris ma douche en premier, lui reprenais son souffle affalé dans un fauteuil, une foi que j’ai eu fini, constatant que nous étions en retard, je lui ai dit d’activer. Il a pris sa douche vite fait, tandis que j‘étais encore en train de me raser la barbe, il se plaça devant le lavabo jouxtant celui que j‘utilisais pour en faire autant. Les salles de bain de ce genre d’établissement se ressemblent toutes, des miroirs partout, si bien qu’en me rasant, je pouvais voir le reflet de nos fesses renvoyer par le miroir opposé. Et là, stupeur et amère constat, que je n’ai pas su lui taire.
-Mince, ton cul est plus petit que le mien.
-J’adore ton cul! Et ne le prend pas mal mais tu es plus massif que moi.
-Tu as juste vingt centimètres de plus que moi.
-Tout est peut-être plus long chez moi, mais chez toi tout est plus massif.
-C’est vrai que la mienne est plus grosse que la tienne.
-Voilà, il est content maintenant!
-Ca me rend malade que tu ais un plus ptit cul que moi.
-Fait régime!
-Tu crois?
-T’est vraiment con, tu as un cul on ne peut plus ferme et rebondi. Arrête de courir, il réduira.
-Tu m’aimais mieux plus jeune?
-Je t’ai toujours aimé, et j’aime d’avantage celui que tu es maintenant, avec une petite place tout de même pour le jeune étudiant d’alors.
-Sérieux, si tu devais choisir?
-Arrête ces petits jeux, toi-même tu sais que ton ptit cul de maintenant attire d’avantage les regards que celui du jeunot timide d’autrefois. Et si tu continues à me mettre au supplice avec tes fesses sous les yeux, on va vraiment être en retard.
-Pas touche, j’ai envie de pouvoir gambader dans toute mon intégrité.
-Blablabla intégrité… Ecoute moi ce français!
Avec Gina, nous nous sommes rendu chez Trussardi! Mamamia comme elle dirait. Que des beaux gosses, et des fringues de titans, élégants et contemporain. Même Francis c’est laissé tenté par quelques vestes et jeans, moi si ce n’était la taille italienne, qui vous rappel que vous êtes trop massif! J’en redemanderai. Fringué comme des princes, Gina nous propose de se rendre dans un salon de thé homo tendance, ou le tango est au goût du jour. Moi j’avais surtout l’impression d’être dans un docu fiction d’Arte traitant de l’homosexualité sur toutes ses coutures. Elle nous pressait d’aller danser ensemble, et là le blocage. Je ne sais pas si c’est à cause des manières de certains couples sur la piste, ou un problème qui m’est propre, mais je n’arrive pas à concevoir deux hommes dansant ensemble sur un air latino. Et le coup de massue, je pense c’est cette danse entre le Roméo de Gina et Francis singeant ce que je refuse d’être, une folle. Je ne pense pas avoir de problèmes avec mon orientation sexuelle, qui je trouve doit restée intime. Pas secrète pour autant! Avec mes proches, je n’ai pas de problèmes, bien que je sois contre les effusions en société… Peut-être est-ce du à une éducation catholique trop rigoureuse, ou au paraître sociétal inculqué, à ce besoin de plaire et de ne pas choquer. Je m’égards! Nous sommes là dans ce « thé dansant », je refuse toutes invitations, c’est à peine si je touche à mon cocktail de fruits, je ne saurais même pas vous dire son goût ou s’il était bon! Je surprends quelques bribes de conversations entre Gina et Francis, mais je ne parviens vraiment pas à comprendre leurs sous entendus. Excepté un: « c ‘est pas gagné de Gina », ou je pense qu’ils complotent quelque chose, mais bien vite, nous reprenons notre course au travers de Milan et je n‘y pense plus. Magasins de vêtements, de décoration, arrêt chez un pâtissier, et Francis qui m’achète le moindre truc que je regarde. Si bien que je finis par lui dire stop et m‘énerve un peu, je n’ai pas besoin du quart de ses cadeaux, à vouloir trop bien faire les choses, il en fait de trop. Fatigué par ce marathon de dépenses, comme il était convenu que nous sortions à nouveau, j’ai réussi à obtenir une pause, soit une sieste chacun de son côté de deux petites heures. Nous avons regardé TV5, nous n’avons fait que reposer nos pieds en fait, pour replonger bien vite dans le tourbillon Milanais made in Gina.
Cependant tous trop fatigué, nous nous sommes contentés de discuter assis à la table d’un club dont j’ai oublié le nom mais c’est sans importance. Dans la conversation Gina réussi à nous invité le lendemain soir chez elle, dans ce qu’elle appelle sa maison de campagne pour un repas et une soirée quizz musicale. L’idée me plut mais pas autant qu’à Francis, très emballé. On parla des vêtements vu dans les différentes boutiques, et si auparavant j’étais fana de mode, il faut bien constater que je n’arrivais pas à prendre part à la conversation avec autant d’énergie que Gina et Francis. Oui j’aimais bien le costume marron, le noir aussi… Plus le jeans droit bleu foncé et la veste au col en laine, une mauvaise réponse aux vues de leurs désapprobations. Je finis par ne plus écouter que d’une oreille leurs babillages, jusqu’à ce qu’un verre arrive pour moi à table, un Cosmo en plus. Directement Francis me passe un bras par-dessus l’épaule et m’attire à lui. Pour le plan drague en vue c’était tout simplement foutu, au moins c’était claire.
-Un soupirant italien Flav?
-Je ne sais pas d’où ça vient Gina.
-Et c’est quoi ce verre?
-Un cosmo, j’adore ce cocktail, j’en buvais souvent à DC.
-Un amoureux éconduit peut-être?
-Oh mais c’est Tonio au bar, un ami de longue date de DC, pas possible. Lâche moi Francis, je ne vais pas m’envoler! Je vais l’inviter à notre table .
-Il est peut-être avec des amis.
-Oh Francis, plus on est de fou plus on rit.
Tonio, un chouette gars dont je n’ai, je crois jamais vraiment parlé sur le blog. Un ami qui faisait partie de la bande Dave, Olga et tous les autres, un comparse de sorties. Il serait assez mignon sans tous ses tatouages multicolores, mais on les lui pardonne, tant il a de l‘humour et est affable. D’emblée mon anglais me revient, je demande des nouvelles de tout le monde là-bas avant d’enfin lui demandé ce qu’il fait ici à Milan. Et le temps passe, Francis boude, je fais du coup les présentations, il faut dire qu’on avait pas mal de choses à ce raconter, lors de mon dernier séjour, je ne l’avais pas vu, et on a beau être dans l’ère de la communication, vous savez comment ça se passe avec les amis qui sont loin. Il est déjà tard dans la nuit quand on prend congé les uns des autres. Francis me boude mais je n’en ai cure, ça m’amuse en fait, car je ne comprends pas. Il faut dire que cette rencontre me transporte aux States, ou une part de moi-même reste constamment.
Je crois que nous avons tous des petits nous à gauche à droite, il suffit de fermer les yeux pour se souvenir de gens qu’on a aimé, ou d’une période de notre vie. Avec Tonio, il s’agit d’une période faite de virée entre amis, de petits boulots permettant à peine de couvrir les dépenses, de rêves, d’incertitudes…
Je pourrais continuer à résumer chaque période de ma vie, je vais juste faire une parenthèse pour revenir au jour d’aujourd’hui. Tonio, c’est aussi l’ami qui m’avait passé quelques bonnes adresses pour des employeurs potentiels, ceux grâce à qui j’ai pu rouler ma bosse à travers les USA. De cette période de ma vie, des nouvelles très brèves sont depuis peu diffusées sur le blog de Mesper.
J’en reviens à mon Francis, mon premier véritable amour, celui qui croise souvent ma route, celui qui peut être à la fois celui que j’ai toujours voulu à mes côtés comme tout son contraire. Le compagnon de mes rêves ou de mes incertitudes. Une fois dans notre chambre chez Gina, notre hôtesse, commence une dispute, on ne peut plus ridicule.
-Oh zut, j’ai oublié la nouvelle veste que je voulais portée demain à l’hôtel.
-C’est toujours pareil avec toi, tu veux toujours ce que tu n’as pas.
-Pourquoi tu dis ça?
-J’essais de te faire plaisir et toi tu m’ignores à la moindre occasion.
-Qu’Est-ce que tu racontes? Il y a plus de deux ans que je ne l’avais pas vu, excuse moi si j’avais des choses à lui dire et vis versa. Et puis sortir tous les soirs excuse moi, mais j’ai passé l’âge, ça me barbe.
-Tu me reprochais qu’on ne sortait pas assez avant.
-Ben j’étais plus jeune, je ne me souviens pas de m’être plaint récemment à ce sujet que je sache.
-Oh si tu le disais souvent!
-Ben normal, je te voyais jamais, toujours au bureau soit disant!
-Tu vois, tu admets.
- Dis Francis j’avais 20 ans alors. Et je n’ai jamais été un grand sorteur, j’ai eu ma période comme tout le monde mais bon!
-Et oui j’étais au bureau!
-Ou dans le lit de tes amants.
-Je ne vois pas ce que tu lui trouves à ton Tonio.
-Ses muscles, ses tatouages, ça m’excite huuuummmm. Si à chaque fois que je parle à un mec tu te fais des films, on est mal barre mon ptit père!
-Ne soit pas insolent.
-Ne soit pas con. D’ailleurs, je ne passe pas la nuit avec un imbécile, va te faire f…
-Excuse moi, et reste s’il te plait.
-A quoi bon?
-Je pensais que ça te plaisait de sortir.
-J’aime bien, mais à petites doses. On a vu quoi de Milan à part ses boutiques, ses pâtissiers, ses boîtes?
-Propose aussi si tu veux faire quelques choses.
-Je ne sais pas ce que vous avez toi et Gina en ce moment, mais vous êtes bizarre.
-C’est moi qui lui ai demandé de faire en sorte que tu ne t’ennuies pas avec nous.
-On va dire que ça partait d’une bonne intention.
-Si on pouvait faire un peu de tourisme, ça me plairait.
-Je suis certain que cette requête sera autant appréciée par Gina que par moi-même.
-Je suis fatigué maintenant si tu veux bien.
-Ok, dormons bébé, excuse moi encore, je ne voulais pas hausser la voix.
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