(Rappel, Flav et Francis sont dans une chambre chez Kate, après une partie de jambe en l'air que précédait une dispute, Francis le demande en mariage)
En ce qui me concerne, je n’ai rien répondu à sa demande, c’est lui qui est revenu à la charge, en me demandant plusieurs fois « Alors? Alors? » ce à quoi je lui ai répondu, attendons de voir la fin du tournage.
-Je ne veux pas attendre…
-Oui et bien moi, je ne sais pas ce que je veux.
-Bon sang! Que veux-tu à la fin?
-Cesse de crier!
-C’est toi qui hausse la voix.
-Il ne criait jamais Ted.
-Oui et il est mort!
-Je ne le sais que trop bien…
Je n’ai pas entendu ce qu’il disait, j’ai pris un peignoir et je suis sortit de la chambre, je me suis dirigé tout droit vers la chambre d’Olga, mais au dernier moment, j’ai bifurqué vers celle de L. Kate s’y trouvait assise sur le lit.
-Tient Flav!
-Kate, que fais-tu ici?
-Oh, tu sais quand ça ne va pas de trop, ou que je dois prendre une décision importante, je mets les pantoufles de mon frère, et j’essais de me souvenir de ce qu’il aurai pu me dire, d’imaginer ce qu’il ferait à ma place.
-Qu’est-ce qui ne va pas? Je sais que je vous ai délaissez ses moments-ci. Mais tu sais que je serais toujours là pour vous, et si je peux faire quelques choses pour toi?
-Tu n’as pas envie de refaire une campagne pub qui reboosterait nos ventes?
-La boîte ne va pas bien?
-Comme pour tout le monde, les ventes ont baissées, mais on est encore loin de la faillite, ne t‘inquiète pas… C’est surtout un petit con, un des actionnaires qui me chahute à chaque assemblée, le pire c‘est que c‘est un cousin.
-Il est encore frustré du vent que tu lui as mis.
-Il faut croire, et pourtant il y a plus de quinze ans de ça! Il essais de se mettre en poche les autres gros actionnaires,…
-Francis a une tactique infaillible pour calmer ce genre d’énergumènes, on te délègue tout et tu ne demandes jamais rien. Je te rappelle au passage que nous sommes actionnaire majoritaire tous les quatre, tes enfants, toi et moi, nous devrions peut-être nous pointer tous les quatre au prochain conseil accompagnés de nos amis avocats, pour leur rafraichir la mémoire.
-C’est gentil de ta part, mais… Ca devrait les calmer en fait!
-Dit moi maintenant ce qui ne va pas? Ce qui te tracasse vraiment? Machinalement, je me dirige vers la commode de L, j’y prend un de ses trainings, que j’enfile en vitesse sous le regard amusé de Kate. Vu que la pause confidence va commencer, je dois me vêtir d’avantage.
-N’est-ce pas! Mais pourquoi courais-tu en peignoir dans la maison en pleine après midi?
-Tu parles toi d’abord, ensuite ce sera moi.
-Flavie, j’en ai mare des mecs!
-Ha les mecs! Tu veux que je te rencarde avec Olga?
-Tu es bête, je n’en suis pas encore à ce point, et Olga, je pense qu’elle batifole avec un jeune styliste.
-Tu crois? Elle ne m’a rien dit. Soit, on parlait de toi…
-Et bien, je suis, je crois une fois de plus célibataire, et pourtant j’ai donné beaucoup dans cette relation… Kate s’est confiée à moi, on a papoté un bon moment, jusqu’à ce qu’elle remarque la bague de Francis.
-Petit cachotier!
-Oh non, crois moi, je la porte seulement depuis quelques heures, et je crois que je n’en veux pas.
-Pour le moment, ou jamais? Jamais dire jamais, c’est bien connu…
-Kate, je sors avec deux mecs en même temps, je sais c’est nul, blâmable, mais il y a pire encore, je crois que je n’aime aucun des deux. Je crois que… je n’arriverai plus jamais à aimer, comme j’aimais ton frère.
-Tu sais, quand je t’ai vu enfiler ce training, le prendre dans la commode comme si tu venais de l’y avoir ranger la veille. Je me suis dis, il ne va pas bien non plus.
-J’aimais bien mettre ses vêtements, ça m’arrivais souvent, surtout quand on restait à la maison. C’est à cause de lui, quand on trainait au jardin le soir, il me donnait son gilet dés qu’il apercevait que je frissonnais, il était si prévenant, toujours à se soucier des autres. Ce qui était agréable dans ce geste, en plus d’être réchauffé, s’était de s’enivrer de son odeur, de son parfum. Je donnerai cher pour retrouver des petits moments comme ceux-là. Excuse moi de t’ennuyer avec mes souvenirs.
-Tu sais, je crois que c’est la première fois que tu me parles de votre intimité à tous les deux. Tu commences à aller mieux Flavie, tu arrives à en parler, et moi je meurs d’envie depuis si longtemps d’en savoir d’avantage sur vous deux, sur votre relation. Teri m’avait bien confié ce qu’elle avait bien voulu me confier, mais ce n’est pas pareil.
-Que voudrais-tu savoir?
-Mais tout ce que tu voudras bien me dire. Même si l’essentiel, je le sais de Ted lui-même, j’étais en Californie à l‘époque avec ma petite famille, on se téléphonait souvent. Je me souviens qu’il préparait le lancement du 502, il voulait redynamisé la marque, mais il n’avait pas d’idées, et son équipe était plutôt nul, tu es apparu, et plus qu’une idée ce fut le coup de foudre pour ton minois. Il ne parlait que de toi, tout le temps…
-Tu crois que dés le premier jour? Le pauvre, il a galéré avec moi. Le coup de foudre n’était pas réciproque, il m’ a fallu du temps pour comprendre. En fait pas vraiment, l’espace d’un instant tout à changé, même si…
-Parle moi de votre rencontre par exemple.
-Au départ, c’était surtout mon patron, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, j’étais un peu paumé, lui m’offrait une perspective d’avenir. Je le trouvais cependant séduisant, mais inaccessible, je ne sais pas pourquoi. J’ai fais la campagne publicitaire que tu sais pour lui, et pendant celle-ci, j’ai complètement disjoncté, je crois que sans lui, ça aurai pu m’être fatale, mais il était là, m’a sortit du ruisseau, m’a aimé surtout. Je ne sais pas si c’est vrai, mais il m’avait dit dans cette période trouble qu’un jour quelqu’un l’avait aussi aidé quand il était plus jeune, qu’il trouvait ça normal à son tour de tendre la main.
-Au collège, il a pris un moment la drogue à la mode du moment, un éducateur l’a placé dans un centre spécialisé afin qu’il redevienne clean. Crise de gosse de riche!
-C‘était peut-être ça aussi de mon côté, j’étais paumé, facilement influençable et à mon insu, …
-C’est tout lui ça, secourir les gens, enfin c’était…
-Et donc il a tendu la main vers moi, a été aux petits soins pour moi, et face à son dévouement, tout cet amour qu’il me jetait à la pelle, j’ai craqué pour lui. Du jour au lendemain, il est devenu le plus beau, le plus gentil, le plus drôle, et je ne savais plus me passer de lui.
-Il ne savait pas faire longtemps sans toi non plus.
-Ce n’est pas pour rien qu’il m’a installé ici et dieu sait combien, j’ai été heureux avec lui dans cette maison. Il ne savait pas quoi faire pour me faire plaisir. A force je n’osais plus dire si quelque chose me plaisait, je savais que je l’aurai, si pas le jour même le lendemain. Nous étions chez Macy’s pour lui s’acheter une nouvelle énième machine café.
-C’est vrai qu’il était accro au café.
-Dés son levé, la cuisine embaumait, Teri ne faisait jamais du café à l’avance pour qu’il soit comme il l’aimait. Nous étions donc chez Macy’s, et en passant dans l’espace maison, j’aperçois un bouda, je crois que je lui dis quelque chose comme, quel beau bouda, le lendemain il était sur cette commode.
-Ou est-il, tu l’a repris en déménagent?
-Non, je n’aime pas trop ce genre de déco, d’ailleurs quand il m’a dit: « ça te plait, c’est bien celui là que tu voulais? », je lui ai souris et comme je ne voulais pas le froissé, je lui ai répondu que oui. Mais au bout d’une semaine de voir cet affreux bonhomme me narguer à chaque réveil, j’ai passé la langue à la statue et je me suis mis à rire, mais à rire… Il sortait de la salle de bain m’a demandé ce qui m’arrivait, je lui ai dis que je ne voulais plus du bouda dans la chambre…
-Mais enfin pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt.
-Tu avais l’air si content de me faire cette surprise. Tu crois qu’ils voudrons bien le reprendre chez Macy’s?
-A ce point là?
-Ce n’est pas parce que je trouve quelque chose de beau sur le coup, que je le veux d’office… Mais là, me réveiller avec cet affreux bonhomme chaque maintenant qui me nargue, ça commence à faire trop mon L.
-Je suis ton L.
-Tu es mon L. Il m’a alors embrassé comme lui seul savait le faire, avec douceur et envie, ce qui nous a conduit à nous replonger sous les draps. T
out était différent avec lui, il était tellement doux, on était en parfaite alchimie. C’est sans doute le fait d’être dans sa maison, de parler de lui avec Kate, mais une foule de souvenirs me reviennent.
-Gamin, dimanche, je vais te conduire au zoo.
-Tu as envie d’aller au zoo?
-Ce sera chouette, on prendra une granite, on ira voir tes paires les bonobos.
-Parle pour toi… Stupide pd-g.
-Yep! J’y allais souvent avec ma mère, j’aime bien aller me promener dans ce parc, ce sera sympa.
-Si tu y tiens, il n’empêche qu’avec cette chaleur, les animaux les plus rigolos sont cachés au public.
-Mais non…
Le jour J, il me réveilla super tôt pour un dimanche matin du moins, je crois me souvenir que je lui ai même lancé un coussin à la tête. L était toujours très matinal, il voulait en quelques sortes montrer l’exemple et toujours être dans les premiers à arriver à sa boîte. Souvent, je descendais prendre le petit déjeuner avec lui, mais dés qu’il partait, j’allais me remettre une heure ou deux au lit. Le dimanche était le seul jour, ou il trainait au lit, c’était notre journée, celle qu’il me consacrait le plus souvent possible entièrement. C’était aussi le jour des câlins, mais être réveillé au petit matin, juste pour allé voir les bonobos, je dois avouer, que je n’étais pas trop motivé. Mais comme il insistait, allant jusqu’à tirer sur les draps, et simuler une fessée, qui ne me donna d’autres envies que celle de prendre une douche, pour lui agréer je finis par me préparer et le suivre dans son envie d’escapade. Non sans lui avoir dit en boudant que de partir si tôt le zoo serait fermé.
Etant mécène du zoo de DC, il avait ses entrées, en plus de snober la foule, nous étions reçu dans chaque enclos, et ce dans l’envers du décor. Un tigre porte son nom d’ailleurs en remerciement des dons. Je me souviens que j’étais pire qu’un gosse, de pouvoir nourrir les tigres, j’avais trouvé cela super exaltent, les mammifères marins qui se cachent toujours de la foule ou de la chaleur d’après les responsables, évoluent en fait dans des bassins aussi vaste dedans que dehors. Il n’y a que chez les chimpanzés que j’avais été déçu, j’ai le souvenir de petite cages exigües , et d’animaux ne semblant vraiment pas en forme. La faute à la foule qui les harcèles, ne sont-ils pas censé nous faire rire? La faute aux mauvais traitements subis avant d’atterrir suite à un arrêté de justice dans le zoo. L me promis qu’on aiderait ces petites bêtes si proche de moi… En plus d’être gentleman, j’adorais son sens de l’humour et sa répartie. Sans rien lui demander, face à mon indignation, juste pour me faire plaisir, il donna une somme pour de nouveaux enclos… Après le zoo, nous avons été en la cathédrale, qui se trouve à quelques minutes de là, le soleil illuminait les vitraux, je la trouva magnifique. Je lui ai demandé une pièce pour mettre un cierge, il a rit mais me la donnée.
-Pour qui ce cierge?
-Mais pour nous, quand la vie est belle comme en ce moment, il faut savoir dire merci.
-T’est vraiment too much!
-Et alors?
-Je crois que c’est pour ça que je t’aime.
-Tais-toi si quelqu’un nous entendait.
-Et alors, et alors? On va boire un verre dans le coin, j’ai envie d’un thé glacé.
-Tu vas faire cette affront à Teri?
-Elle n’en saura rien, si tu ne luis dis pas.
-Parfois j’aime bien aussi consommer de l’industriel.
-Super, j’ai envie d’un fast-food, un « Five guys »?
-Ou vas-tu encore me conduire?
-Au Paradis des calories, et de l’américain moyen… Et pour une fois, c’est moi qui dirai au maître d’hôtel ce que nous allons prendre.
-D’accord mais c’est moi qui paye!
-Huuum d’accord.
Arrivé au guichet, je commande nos burgers, nos sodas, je me souviens que nous étions hilare quand il mit sa carte bancaire dans l’appareil, ce qui ne plut pas à la serveuse, pensant qu’on se moquait d’elle peut-être?
-Veux-tu que je poivre ta viande, lui dis-je en singeant le maître d’hôtel de son resto favoris?
-Tant que notre couche reste épicée, ne t’occupe de rien d’autre.
-On a pas idée de faire rougir son mec devant un fat burger!
-Je crois qu’on t’a reconnu!
-Oh non…
-Big Dolly vient à nous.
-Bonjour, excusez-moi, c’est bien vous qui avez fait la pub…
-Oui c’est bien moi.
-Vous voulez bien faire une photo avec moi?
-Mais avec plaisir!
-Ce sont mes copines qui vont être verte de jalousie.
Par chance le snack, n’était pas trop rempli, si l’employée à la caisse n’avait pas fait de zèle, j’aurai pu m’en tirer avec une photo. Mais cette jeune fille à appeler son responsable, lui a expliqué la scène, ils ont du se demander qui j’étais. Je ne sais plus, si ils ont été demandé à la Dolly du jour des précisions. Toujours est-il qu’après la photo avec l’équipe du fast-food, quelques unes avec des employées, L a prétexter un emploi du temps chargé pour pouvoir quitter les lieux. C’était assez gag ce genre d’évènement, il arrivait toujours à sortir un bobard pour qu’on se retrouve vite en tête à tête.
-Chou, tu as déjà vu l’océan américain de près?
-Non, tu as des envies de plages?
-J’ai un ami qui a un charmant chalet en Caroline, il nous y invite, je crois qu’il veut surtout voir à quoi tu ressembles.
-Et?
-Maintenant que j’ai un apollon dans ma vie, je veux bien aller lui montrer pour qu’il ferme son caquet.
-S’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Permet moi de douter de votre amitié cependant.
-Disons vieille connaissance. S’il te plait?
-Oui pas de soucis!
-T’est un amour, dés que possible, je trouverai une vraie belle escapade pour me racheter…
Je fis donc la connaissance de la Caroline, d’une splendide plage, d’un magnifique chalet, et de la pire langue de vipère qui soit « Sam ». Tirant sur la cinquantaine, légèrement maniérés, faisant toujours attention à son physique, on devine que plus jeune, il devait être beau gosse. Il me tapa d’emblée sur les nerfs. Comme accueil, j’eu droit à un « Mais tu les prends au berceau maintenant? ». « Voulez-vous une ou deux chambres ? » « La mienne se trouve au second, la porte est toujours grade ouverte pour un gars comme toi… » J’aurai pu en rire, mais ça me dérangeais sincèrement, ses avances déguisées, et ses remarques déplacées. La pire fut: « Enlève nous ce maillot, ton petit oiseau semble à l’étroit ». Dans ses cas là, on voudrait n’avoir aucune éducation et répondre quelque chose, mais quoi? L répondit, il est comme moi, pudique!
-Arrête, toi pudique. Si vous l’aviez connu à votre âge, je sais vous n’étiez pas encore né, moi j’étais là, on la retrouvé complètement nu à plus d’une soirée.
-Je crois que tu confonds avec toi.
-Mais si souviens-toi, tu avais tellement bu à cette soirée chez Lucie Bryan, que tu as plongé dans la piscine, quand tu en es sortit, tu t’es déshabillé, on t’a affublé d’un plaid que tu laissais choir toutes les deux minutes!
-Heureusement que tu es là pour t’en souvenir.
-Ouiii, je sais… Que voudrais-tu savoir, sur Ted mon petit.
-Vous avez des photos des soirées dont vous parlez?
-Si peu! Mais je serais ravi de vous les montrer.
-Tu es fou Flav, on en a pour toute la nuit.
-Pour une fois, fait moi confiance. Voilà ce que je lui réponds tout bas, pendant que notre hôte s’en va chercher sa boîte à souvenirs. Comme L s’en prenait plein la tronche sans broncher, je savais que la séance souvenir serait pire encore que ce à quoi nous avions eu droit.
-Là c’est moi, une reine n’est-ce-pas? Là encore moi, et voilà le pauvre Ted. Il s’est…
-Waw!
-Je ne sais pas comment je dois le prendre Flav.
-Je ne t’imaginais pas comme ça en fait, tu étais dans l’équipe de ton lycée vu la veste?
-Han, han…
-Tu étais à tomber, waw c‘est dingue.
-Merci pour le « étais ».
-Mais non tu es encore plus hot maintenant, mais si je t’avais connu à cet âge là!
-Impossible les filles, désolé de vous ramenez les pieds sur terre, mais tu n‘étais pas né bébé.
-Papy, tu es gentil, mais les jeunes vont s’envoyer en l’air maintenant si tu veux bien. Puis m’adressant à L: « Tu as encore ta veste chou, ça me donne des idées pour plus tard… » Au début j’exagérais chacun de mes grognements par jeu, mais bien vite, les animaux qui sommeillaient en nous, on laissé libre court à toute leurs verves. Le lendemain, notre hôte se comporta en hôte et pas en vieille harpie. L était content d’avoir enfin pu lui rabattre son caquet. Leur relation était étrange, ils avaient écumés ensemble les bars dans leurs jeunes temps, une fois dans la vie active, ils ne se voyaient plus qu’épisodiquement pour se balancer des aigreurs.
Je me souviens de ce weekend, d’une de ses minutes de votre vie qui font que vous savez, que c’est lui le bon et personne d’autre. On trainait sur la plage, le soleil commençait à descendre, je le pensais endormi, aussi avant de le réveillé et de rentrer, je me décide à aller mouiller mes pieds et peut-être plus en fonction de la température de l’eau. Je crois que j’avais de l’eau jusqu’au genou, quand je prends le temps de regarder le coucher de soleil. Je ne l’ai pas entendu arriver, mais quand il a passé ses bras au dessus de mes épaules pour m’attirer contre son torse, je sus que c’était lui sans même me retourné. On a du regardé quelques secondes le rivage encore, il a poser ses lèvres dans un petit baisé chaste sur mon crâne, il m’a dit « on rentre? ». Je lui ai emboité le pas, un de ses bras me tenant par la taille.
-Halala Kate, à me souvenir de ses bons moments, je peux t’affirmer que mariage il n’y aura pas.
-L’autre mec aurait plus de chance?
-Non plus, je pense que j’ai accepté cette relation en me disant qu’elle finirait avec la fin du film. J’ai pris mes renseignements, c’est un bourreau des cœurs.
-Tout le monde peut changer.
-Tu ne crois pas ce que tu viens de dire.
-Non, mais je pensais que c’est-ce que tu voulais entendre.
-Tu penses quoi de Francis? Dis moi, tout ce qui te passe par la tête.
-Il est bel homme, intelligent, de notre milieu et pas sans le sous, c’est important quoi qu’on en dise. Je pense qu’il tient à toi.
-Ce que tu ne sais pas, c’est qu’il est volage.
-Oh ne fait pas ton prude, monsieur je cours deux lièvres à la fois.
-Il m’a dit, qu’il était prêt pour le mariage, si pas avec moi avec un autre…
-Ouahhh pas super sympas ça! Mais c’est une réplique d’hétéro ça.
-En y regardant de près, même de nana. Petit moment de fou rire, puis l‘heure de faire ses valises, et le moment de la confrontation avec Francis.
Ses bagages sont déjà prêt, il est assis au bureau, il pianote sur son pc, il cesse quand il me voit.
-Alors bébé, tu as réfléchi.
-Tient je te rends ta bague, elle arrive trop tard, trop tôt, je ne sais pas.
-Que fais-tu de ce qui viens de se passer entre nous dans ce lit?
-Oh ça… Je crois que tu arriveras toujours à me faire jouir mon beau, que j’en ai envie ou pas. Je pense cependant que ce n’est pas de l’amour tout simplement.
-Parfois comme en ce moment, j’ai envie de t’étrangler, je crois justement que c’est de l’amour que d’éprouver autant de plaisir dans les bras l’un de l’autre. Des gens tueraient pour ça.
-Et bien pas moi! Oui j’éprouve quelque chose pour toi mais ce n’est plus…
-Tais-toi! Tu crois aimé ce metteur en scène, mais il n’en est rien.
-Tu sais quoi, tu as raison.
-Mais alors?
-Et oui, je te dis non, mais il n’y a personne d’autre.
-Dans ce cas, je vais encore attendre, car je ne sais pas me passer de toi longtemps, si toi tu penses en ce moment le contraire, je sais qu’il n’en est rien. Fais tes bagages on rentre à la maison.
-Il faudra déposer Olga. Mais je vais mettre en lumière ce que tu viens de dire, tu ne sais pas te passer de moi longtemps, mais tu y arrives un moment, ça ne devrait pas être dur pour être définitif!
-On déposera Olga.
Suit notre conversation dans l’auto.
-Alors Olga, Kate sait recevoir n’est-ce pas.
-Oui, oui…
-J’ai demandé Flav en mariage.
-Et j’ai refusé.
-J’ai couchée avec un homme.
-Comme quoi tout arrive!
Ces quelques mots résument tout. Pour Olga, j’aurai l’occasion d’y revenir plus loin. Au quotidien, Francis a pris l’autre chambre, c’est à peine si il m’adresse la parole. On se croise beaucoup car je reviens après le studio à la maison. Alan ne me retient même plus, je soupçonne un autre d’avoir pris ma place. Je crois que ça me soulage même! Quand je rentre, Francis regarde la télé, je lui demande s’il a mangé, à chaque fois c’est oui, alors je commande quelque chose pour moi, il ne me dit même plus combien les crasses que j’achète sont mauvaises, il ne me fait plus à manger non plus. Ca me fait tout drôle, ce revirement d’attitude, à qui la faute me direz-vous!
-Tu as mangé.
-Han, han…
-Bon dans ce cas, je vais manger les restes du chinois de l’autre jour.
-Si tu fais une intoxication alimentaire, ne compte pas sur moi pour appeler l’ambulance.
-Ha quand même, je trouvais bizarre que tu ne critiques pas le frigo.
-Un chien ne voudrait pas de ce qui se trouve dedans. Mais ce n’est plus mon problème. Bonne soirée Flav. Et il monte dans sa chambre. ¨Pas le temps de me poser des questions Alan frappe à la porte.
-On peut se parler?
-Entre!
-L’autre n’est pas là?
-Il boude dans sa chambre. Une porte claque à l’étage. Il écoutait.
-Je voulais m’excuser.
-T’excuser? Mais pour quoi pour avoir mis ton pied de travers le premier weekend ou je te laisse seul?
-Han, tu sais…
-J’avais un doute, maintenant je suis fixé. Ne te fatigue plus, on finit ce film au plus vite et ensuite tu sors de ma vie.
-Tu feras la promo?
-Sors d’ici maintenant, s’il te plaît.
-Allo, Olga, j’ai besoin de boire des cocktails de toute urgence.
-Ok chou, vu l’heure vient chez moi, le bar est rempli et on sera plus au calme pour toi parler.
-Je savais que je pouvais compter sur toi.
Un peu plus tard, chez elle:
-Je ne sais plus ou j’en suis, Francis tourne la page à sa façon et je ne le supporte pas. Alan m’a fait cocu, et je m’en fou ça me soulage même.
-Tu as toujours été à part toi! Que fais Francis cette fois.
-Mais plus rien. Il ne m’adresse plus la parole, il fait chambre à part, mange seul à l’extérieur, et il me laisse manger chinois tous les soirs, lui dis-je en pleurant.
-Premièrement tu arrêtes le chinois, tu boudinerais à force, mais tu t’attendais à quoi loulou, tu as refusé le mariage en même temps.
-Mais je ne pensais pas qu’il ne me ferait plus la cuisine.
-Tu t’entends?
-Oui je suis pathétique. Je pensais qu’on resterait en bon terme.
-Ben, il vit sa vie, ce que tu lui as demandé de faire rappelle toi!
-Je l’aime mais pas assez tu vois! J’ai déjà aimé, avec Francis ce n’est plus de l’amour, j‘en suis certain maintenant.
-Les guiliguilis, on ne sait pas combien de temps ils peuvent durer, et ce même dans les plus belles histoires d’amours!
-Pétasse de Cendrillon, on n’a jamais eu la suite.
-Mais, je n’ai pas vu ta femme dans le coin.
-On a rompu.
-C’est sérieux avec ton mec?
-Oui, on a remis ça plusieurs fois déjà… Je vais te le présenter à l’occasion, on se fera une virée.
-Coquine!
-Ben c’est sans doute à force d’écouter tes histoires! Je suis devenue accro aux mecs. Santé mon vieux!
-Santé. Ne me laisse pas finir la bouteille.
-T’inquiète demain on boss.
Alan a essayé quelques approches, mais je n’ai fais que semblant de l’écouter, le faisant culpabiliser même, je ne sais pas pourquoi, j’aurai pu lui dire, moi aussi je t’ai trompé, on en reste là. Mais j’ai joué, l’amant trahi, ayant trop peur d’un, 1-1 on efface on recommence, je n’en avais franchement plus envie. Par contre, ce soir je cuisinerai pour Francis, en espérant qu’il vienne vite à ma rescousse, il ne doit plus rester que deux jours à DC, je ne veux pas qu’on devienne les pires exs de la planète. Depuis le temps que je l’aide à cuisiner de loin, il y a une recette qu’il a réussi à m’apprendre c’est celle de la moussaka. Je sais rien de compliquer, mais quand on ne cuisine jamais, et n‘aime pas ça comme moi, ça tient de l‘exploit.
-Salut, j’ai fais des courses pour faire de la moussaka.
-Tu vas cuisiné? Tu as enfin décidé de manger sainement?
-Je vais essayé de cuisiné, peut-être viendras-tu m’aider?
-On verra. Mais il n’a pas tenu longtemps.
-Plus fine les tranches d’aubergines. Ne met pas tant d’huile. Ne cesse pas de mélanger la béchamel ou elle va être granuleuse… Tire toi de derrière le four, je vais le faire. Ne souris pas, j’ai bien compris la manœuvre.
-Tu n’allais pas partir en me faisant la tête.
-Ca m’aurai été plus facile, si…
-Je ne veux pas que tu me détestes.
-Mais je t’aime idiot. Comment pourrait-il en être autrement?
-Moi aussi, mais plus assez, tu sais bien.
-Aller vient-là!
-Dans ses bras, tout bas je murmure: « Je me demande pourquoi ça ne marche jamais entre nous. »
-Ca a marché plus d’une fois!
-On a eu notre chance.
-Et plus d’une fois!
-Il est tant d’essayer autre chose.
-Je crois que tu as raison.
Pour l’heure, il s’agit de notre dernier baisé, un beau et sage petit bécot, et depuis qu’il est rentré en Belgique on s’appelle souvent. On parle de tout et de rien, pour les fêtes, on les passera ensemble. Moi, je suis donc une fois de plus célibataire, le tournage finit, je n’en ai pas assumé la promo, comme il s’avère que les critiques ne sont pas unanimes, il parait que mon boycott joue en ma faveur. Je reçois des propositions, mais elle ne m’attire pas. De plus, j’ai beaucoup de boulots avec ma boîte en ce moment, avec Kate nous avons commencé un partenariat, nous nous servons de nos boutiques existantes, pour dispatcher d’avantage nos produits. La démarche ne nous coûte rien grand-chose, auprès du public, on diversifie l’offre, et ça à l’air de bien fonctionner et ce dans les deux sens. Olga file le parfait amour, elle parle, enfin ils parlent d’un bébé dont je serais le parrain. Elle semble plus heureuse que jamais, elle ne renie, ni ne regrette rien, elle aime me dit-elle chaque jour, qu’y a-t-il de plus beau. Moi je dois admettre que côté cœur, c’est zéro pointé. Je m’occupe donc de ma petite maman, de la famille, de mes amis. Ma mère et Kate s’adorent, surtout depuis que nos entreprises collaborent, elles se cherchent des soupirants l’une l’autre, s’hébergeant durant leurs séjours respectifs de part en part de l‘océan. Quand nous sommes donc pour affaire à Bruxelles, Kate vit au château, c’est pratique en plus d’être agréable, et au contact de Kate je trouve que ma mère rajeuni. (A suivre, si ça vous dit?)
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