Al/retour au ciné

Jeudi 28 mars 4 28 /03 /Mars 01:00

(Rappel, Flav et Francis sont dans une chambre chez Kate, après une partie de jambe en l'air que précédait une dispute, Francis le demande en mariage)

En ce qui me concerne, je n’ai rien répondu à sa demande, c’est lui qui est revenu à la charge, en me demandant plusieurs fois « Alors? Alors? » ce à quoi je lui ai répondu, attendons de voir la fin du tournage.

-Je ne veux pas attendre…

-Oui et bien moi, je ne sais pas ce que je veux.

-Bon sang! Que veux-tu à la fin?

-Cesse de crier!

-C’est toi qui hausse la voix.

-Il ne criait jamais Ted.

-Oui et il est mort!

-Je ne le sais que trop bien…

Je n’ai pas entendu ce qu’il disait, j’ai pris un peignoir et je suis sortit de la chambre, je me suis dirigé tout droit vers la chambre d’Olga, mais au dernier moment, j’ai bifurqué vers celle de L. Kate s’y trouvait assise sur le lit.

-Tient Flav!

-Kate, que fais-tu ici?

-Oh, tu sais quand ça ne va pas de trop, ou que je dois prendre une décision importante, je mets les pantoufles de mon frère, et j’essais de me souvenir de ce qu’il aurai pu me dire, d’imaginer ce qu’il ferait à ma place.

-Qu’est-ce qui ne va pas? Je sais que je vous ai délaissez ses moments-ci. Mais tu sais que je serais toujours là pour vous, et si je peux faire quelques choses pour toi?

-Tu n’as pas envie de refaire une campagne pub qui reboosterait nos ventes?

-La boîte ne va pas bien?

-Comme pour tout le monde, les ventes ont baissées, mais on est encore loin de la faillite, ne t‘inquiète pas… C’est surtout un petit con, un des actionnaires qui me chahute à chaque assemblée, le pire c‘est que c‘est un cousin.

-Il est encore frustré du vent que tu lui as mis.

-Il faut croire, et pourtant il y a plus de quinze ans de ça! Il essais de se mettre en poche les autres gros actionnaires,…

-Francis a une tactique infaillible pour calmer ce genre d’énergumènes, on te délègue tout et tu ne demandes jamais rien. Je te rappelle au passage que nous sommes actionnaire majoritaire tous les quatre, tes enfants, toi et moi, nous devrions peut-être nous pointer tous les quatre au prochain conseil accompagnés de nos amis avocats, pour leur rafraichir la mémoire.

-C’est gentil de ta part, mais… Ca devrait les calmer en fait!

-Dit moi maintenant ce qui ne va pas? Ce qui te tracasse vraiment? Machinalement, je me dirige vers la commode de L, j’y prend un de ses trainings, que j’enfile en vitesse sous le regard amusé de Kate. Vu que la pause confidence va commencer, je dois me vêtir d’avantage.

-N’est-ce pas! Mais pourquoi courais-tu en peignoir dans la maison en pleine après midi?

-Tu parles toi d’abord, ensuite ce sera moi.

-Flavie, j’en ai mare des mecs!

-Ha les mecs! Tu veux que je te rencarde avec Olga?

-Tu es bête, je n’en suis pas encore à ce point, et Olga, je pense qu’elle batifole avec un jeune styliste.

-Tu crois? Elle ne m’a rien dit. Soit, on parlait de toi…

-Et bien, je suis, je crois une fois de plus célibataire, et pourtant j’ai donné beaucoup dans cette relation… Kate s’est confiée à moi, on a papoté un bon moment, jusqu’à ce qu’elle remarque la bague de Francis.

-Petit cachotier!

-Oh non, crois moi, je la porte seulement depuis quelques heures, et je crois que je n’en veux pas.

-Pour le moment, ou jamais? Jamais dire jamais, c’est bien connu…

-Kate, je sors avec deux mecs en même temps, je sais c’est nul, blâmable, mais il y a pire encore, je crois que je n’aime aucun des deux. Je crois que… je n’arriverai plus jamais à aimer, comme j’aimais ton frère.

-Tu sais, quand je t’ai vu enfiler ce training, le prendre dans la commode comme si tu venais de l’y avoir ranger la veille. Je me suis dis, il ne va pas bien non plus.

-J’aimais bien mettre ses vêtements, ça m’arrivais souvent, surtout quand on restait à la maison. C’est à cause de lui, quand on trainait au jardin le soir, il me donnait son gilet dés qu’il apercevait que je frissonnais, il était si prévenant, toujours à se soucier des autres. Ce qui était agréable dans ce geste, en plus d’être réchauffé, s’était de s’enivrer de son odeur, de son parfum. Je donnerai cher pour retrouver des petits moments comme ceux-là. Excuse moi de t’ennuyer avec mes souvenirs.

-Tu sais, je crois que c’est la première fois que tu me parles de votre intimité à tous les deux. Tu commences à aller mieux Flavie, tu arrives à en parler, et moi je meurs d’envie depuis si longtemps d’en savoir d’avantage sur vous deux, sur votre relation. Teri m’avait bien confié ce qu’elle avait bien voulu me confier, mais ce n’est pas pareil.

-Que voudrais-tu savoir?

-Mais tout ce que tu voudras bien me dire. Même si l’essentiel, je le sais de Ted lui-même, j’étais en Californie à l‘époque avec ma petite famille, on se téléphonait souvent. Je me souviens qu’il préparait le lancement du 502, il voulait redynamisé la marque, mais il n’avait pas d’idées, et son équipe était plutôt nul, tu es apparu, et plus qu’une idée ce fut le coup de foudre pour ton minois. Il ne parlait que de toi, tout le temps…

-Tu crois que dés le premier jour? Le pauvre, il a galéré avec moi. Le coup de foudre n’était pas réciproque, il m’ a fallu du temps pour comprendre. En fait pas vraiment, l’espace d’un instant tout à changé, même si…

-Parle moi de votre rencontre par exemple.

-Au départ, c’était surtout mon patron, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, j’étais un peu paumé, lui m’offrait une perspective d’avenir. Je le trouvais cependant séduisant, mais inaccessible, je ne sais pas pourquoi. J’ai fais la campagne publicitaire que tu sais pour lui, et pendant celle-ci, j’ai complètement disjoncté, je crois que sans lui, ça aurai pu m’être fatale, mais il était là, m’a sortit du ruisseau, m’a aimé surtout. Je ne sais pas si c’est vrai, mais il m’avait dit dans cette période trouble qu’un jour quelqu’un l’avait aussi aidé quand il était plus jeune, qu’il trouvait ça normal à son tour de tendre la main.

-Au collège, il a pris un moment la drogue à la mode du moment, un éducateur l’a placé dans un centre spécialisé afin qu’il redevienne clean. Crise de gosse de riche!

-C‘était peut-être ça aussi de mon côté, j’étais paumé, facilement influençable et à mon insu, …

-C’est tout lui ça, secourir les gens, enfin c’était…

-Et donc il a tendu la main vers moi, a été aux petits soins pour moi, et face à son dévouement, tout cet amour qu’il me jetait à la pelle, j’ai craqué pour lui. Du jour au lendemain, il est devenu le plus beau, le plus gentil, le plus drôle, et je ne savais plus me passer de lui.

-Il ne savait pas faire longtemps sans toi non plus.

-Ce n’est pas pour rien qu’il m’a installé ici et dieu sait combien, j’ai été heureux avec lui dans cette maison. Il ne savait pas quoi faire pour me faire plaisir. A force je n’osais plus dire si quelque chose me plaisait, je savais que je l’aurai, si pas le jour même le lendemain. Nous étions chez Macy’s pour lui s’acheter une nouvelle énième machine café.

-C’est vrai qu’il était accro au café.

-Dés son levé, la cuisine embaumait, Teri ne faisait jamais du café à l’avance pour qu’il soit comme il l’aimait. Nous étions donc chez Macy’s, et en passant dans l’espace maison, j’aperçois un bouda, je crois que je lui dis quelque chose comme, quel beau bouda, le lendemain il était sur cette commode.

-Ou est-il, tu l’a repris en déménagent?

-Non, je n’aime pas trop ce genre de déco, d’ailleurs quand il m’a dit: «  ça te plait, c’est bien celui là que tu voulais? », je lui ai souris et comme je ne voulais pas le froissé, je lui ai répondu que oui. Mais au bout d’une semaine de voir cet affreux bonhomme me narguer à chaque réveil, j’ai passé la langue à la statue et je me suis mis à rire, mais à rire… Il sortait de la salle de bain m’a demandé ce qui m’arrivait, je lui ai dis que je ne voulais plus du bouda dans la chambre…

-Mais enfin pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt.

-Tu avais l’air si content de me faire cette surprise. Tu crois qu’ils voudrons bien le reprendre chez Macy’s?

-A ce point là?

-Ce n’est pas parce que je trouve quelque chose de beau sur le coup, que je le veux d’office… Mais là, me réveiller avec cet affreux bonhomme chaque maintenant qui me nargue, ça commence à faire trop mon L.

-Je suis ton L.

-Tu es mon L. Il m’a alors embrassé comme lui seul savait le faire, avec douceur et envie, ce qui nous a conduit à nous replonger sous les draps. T

out était différent avec lui, il était tellement doux, on était en parfaite alchimie. C’est sans doute le fait d’être dans sa maison, de parler de lui avec Kate, mais une foule de souvenirs me reviennent.

-Gamin, dimanche, je vais te conduire au zoo.

-Tu as envie d’aller au zoo?

-Ce sera chouette, on prendra une granite, on ira voir tes paires les bonobos.

-Parle pour toi… Stupide pd-g.

-Yep! J’y allais souvent avec ma mère, j’aime bien aller me promener dans ce parc, ce sera sympa.

-Si tu y tiens, il n’empêche qu’avec cette chaleur, les animaux les plus rigolos sont cachés au public.

-Mais non…

Le jour J, il me réveilla super tôt pour un dimanche matin du moins, je crois me souvenir que je lui ai même lancé un coussin à la tête. L était toujours très matinal, il voulait en quelques sortes montrer l’exemple et toujours être dans les premiers à arriver à sa boîte. Souvent, je descendais prendre le petit déjeuner avec lui, mais dés qu’il partait, j’allais me remettre une heure ou deux au lit. Le dimanche était le seul jour, ou il trainait au lit, c’était notre journée, celle qu’il me consacrait le plus souvent possible entièrement. C’était aussi le jour des câlins, mais être réveillé au petit matin, juste pour allé voir les bonobos, je dois avouer, que je n’étais pas trop motivé. Mais comme il insistait, allant jusqu’à tirer sur les draps, et simuler une fessée, qui ne me donna d’autres envies que celle de prendre une douche, pour lui agréer je finis par me préparer et le suivre dans son envie d’escapade. Non sans lui avoir dit en boudant que de partir si tôt le zoo serait fermé.

Etant mécène du zoo de DC, il avait ses entrées, en plus de snober la foule, nous étions reçu dans chaque enclos, et ce dans l’envers du décor. Un tigre porte son nom d’ailleurs en remerciement des dons. Je me souviens que j’étais pire qu’un gosse, de pouvoir nourrir les tigres, j’avais trouvé cela super exaltent, les mammifères marins qui se cachent toujours de la foule ou de la chaleur d’après les responsables, évoluent en fait dans des bassins aussi vaste dedans que dehors. Il n’y a que chez les chimpanzés que j’avais été déçu, j’ai le souvenir de petite cages exigües , et d’animaux ne semblant vraiment pas en forme. La faute à la foule qui les harcèles, ne sont-ils pas censé nous faire rire? La faute aux mauvais traitements subis avant d’atterrir suite à un arrêté de justice dans le zoo. L me promis qu’on aiderait ces petites bêtes si proche de moi… En plus d’être gentleman, j’adorais son sens de l’humour et sa répartie. Sans rien lui demander, face à mon indignation, juste pour me faire plaisir, il donna une somme pour de nouveaux enclos… Après le zoo, nous avons été en la cathédrale, qui se trouve à quelques minutes de là, le soleil illuminait les vitraux, je la trouva magnifique. Je lui ai demandé une pièce pour mettre un cierge, il a rit mais me la donnée.

-Pour qui ce cierge?

-Mais pour nous, quand la vie est belle comme en ce moment, il faut savoir dire merci.

-T’est vraiment too much!

-Et alors?

-Je crois que c’est pour ça que je t’aime.

-Tais-toi si quelqu’un nous entendait.

-Et alors, et alors? On va boire un verre dans le coin, j’ai envie d’un thé glacé.

-Tu vas faire cette affront à Teri?

-Elle n’en saura rien, si tu ne luis dis pas.

-Parfois j’aime bien aussi consommer de l’industriel.

-Super, j’ai envie d’un fast-food, un  « Five guys »?

-Ou vas-tu encore me conduire?

-Au Paradis des calories, et de l’américain moyen… Et pour une fois, c’est moi qui dirai au maître d’hôtel ce que nous allons prendre.

-D’accord mais c’est moi qui paye!

-Huuum d’accord.

Arrivé au guichet, je commande nos burgers, nos sodas, je me souviens que nous étions hilare quand il mit sa carte bancaire dans l’appareil, ce qui ne plut pas à la serveuse, pensant qu’on se moquait d’elle peut-être?

-Veux-tu que je poivre ta viande, lui dis-je en singeant le maître d’hôtel de son resto favoris?

-Tant que notre couche reste épicée, ne t’occupe de rien d’autre.

-On a pas idée de faire rougir son mec devant un fat burger!

-Je crois qu’on t’a reconnu!

-Oh non…

-Big Dolly vient à nous.

-Bonjour, excusez-moi, c’est bien vous qui avez fait la pub…

-Oui c’est bien moi.

-Vous voulez bien faire une photo avec moi?

-Mais avec plaisir!

-Ce sont mes copines qui vont être verte de jalousie.

Par chance le snack, n’était pas trop rempli, si l’employée à la caisse n’avait pas fait de zèle, j’aurai pu m’en tirer avec une photo. Mais cette jeune fille à appeler son responsable, lui a expliqué la scène, ils ont du se demander qui j’étais. Je ne sais plus, si ils ont été demandé à la Dolly du jour des précisions. Toujours est-il qu’après la photo avec l’équipe du fast-food, quelques unes avec des employées, L a prétexter un emploi du temps chargé pour pouvoir quitter les lieux. C’était assez gag ce genre d’évènement, il arrivait toujours à sortir un bobard pour qu’on se retrouve vite en tête à tête.

-Chou, tu as déjà vu l’océan américain de près?

-Non, tu as des envies de plages?

-J’ai un ami qui a un charmant chalet en Caroline, il nous y invite, je crois qu’il veut surtout voir à quoi tu ressembles.

-Et?

-Maintenant que j’ai un apollon dans ma vie, je veux bien aller lui montrer pour qu’il ferme son caquet.

-S’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Permet moi de douter de votre amitié cependant.

-Disons vieille connaissance. S’il te plait?

-Oui pas de soucis!

-T’est un amour, dés que possible, je trouverai une vraie belle escapade pour me racheter…

Je fis donc la connaissance de la Caroline, d’une splendide plage, d’un magnifique chalet, et de la pire langue de vipère qui soit « Sam ». Tirant sur la cinquantaine, légèrement maniérés, faisant toujours attention à son physique, on devine que plus jeune, il devait être beau gosse. Il me tapa d’emblée sur les nerfs. Comme accueil, j’eu droit à un « Mais tu les prends au berceau maintenant? ». « Voulez-vous une ou deux chambres ? » « La mienne se trouve au second, la porte est toujours grade ouverte pour un gars comme toi… » J’aurai pu en rire, mais ça me dérangeais sincèrement, ses avances déguisées, et ses remarques déplacées. La pire fut: « Enlève nous ce maillot, ton petit oiseau semble à l’étroit ». Dans ses cas là, on voudrait n’avoir aucune éducation et répondre quelque chose, mais quoi? L répondit, il est comme moi, pudique!

-Arrête, toi pudique. Si vous l’aviez connu à votre âge, je sais vous n’étiez pas encore né, moi j’étais là, on la retrouvé complètement nu à plus d’une soirée.

-Je crois que tu confonds avec toi.

-Mais si souviens-toi, tu avais tellement bu à cette soirée chez Lucie Bryan, que tu as plongé dans la piscine, quand tu en es sortit, tu t’es déshabillé, on t’a affublé d’un plaid que tu laissais choir toutes les deux minutes!

-Heureusement que tu es là pour t’en souvenir.

-Ouiii, je sais… Que voudrais-tu savoir, sur Ted mon petit.

-Vous avez des photos des soirées dont vous parlez?

-Si peu! Mais je serais ravi de vous les montrer.

-Tu es fou Flav, on en a pour toute la nuit.

-Pour une fois, fait moi confiance. Voilà ce que je lui réponds tout bas, pendant que notre hôte s’en va chercher sa boîte à souvenirs. Comme L s’en prenait plein la tronche sans broncher, je savais que la séance souvenir serait pire encore que ce à quoi nous avions eu droit.

-Là c’est moi, une reine n’est-ce-pas? Là encore moi, et voilà le pauvre Ted. Il s’est…

-Waw!

-Je ne sais pas comment je dois le prendre Flav.

-Je ne t’imaginais pas comme ça en fait, tu étais dans l’équipe de ton lycée vu la veste?

-Han, han…

-Tu étais à tomber, waw c‘est dingue.

-Merci pour le « étais ».

-Mais non tu es encore plus hot maintenant, mais si je t’avais connu à cet âge là!

-Impossible les filles, désolé de vous ramenez les pieds sur terre, mais tu n‘étais pas né bébé.

-Papy, tu es gentil, mais les jeunes vont s’envoyer en l’air maintenant si tu veux bien. Puis m’adressant à L: « Tu as encore ta veste chou, ça me donne des idées pour plus tard… » Au début j’exagérais chacun de mes grognements par jeu, mais bien vite, les animaux qui sommeillaient en nous, on laissé libre court à toute leurs verves. Le lendemain, notre hôte se comporta en hôte et pas en vieille harpie. L était content d’avoir enfin pu lui rabattre son caquet. Leur relation était étrange, ils avaient écumés ensemble les bars dans leurs jeunes temps, une fois dans la vie active, ils ne se voyaient plus qu’épisodiquement pour se balancer des aigreurs.

Je me souviens de ce weekend, d’une de ses minutes de votre vie qui font que vous savez, que c’est lui le bon et personne d’autre. On trainait sur la plage, le soleil commençait à descendre, je le pensais endormi, aussi avant de le réveillé et de rentrer, je me décide à aller mouiller mes pieds et peut-être plus en fonction de la température de l’eau. Je crois que j’avais de l’eau jusqu’au genou, quand je prends le temps de regarder le coucher de soleil. Je ne l’ai pas entendu arriver, mais quand il a passé ses bras au dessus de mes épaules pour m’attirer contre son torse, je sus que c’était lui sans même me retourné. On a du regardé quelques secondes le rivage encore, il a poser ses lèvres dans un petit baisé chaste sur mon crâne, il m’a dit « on rentre? ». Je lui ai emboité le pas, un de ses bras me tenant par la taille.

-Halala Kate, à me souvenir de ses bons moments, je peux t’affirmer que mariage il n’y aura pas.

-L’autre mec aurait plus de chance?

-Non plus, je pense que j’ai accepté cette relation en me disant qu’elle finirait avec la fin du film. J’ai pris mes renseignements, c’est un bourreau des cœurs.

-Tout le monde peut changer.

-Tu ne crois pas ce que tu viens de dire.

-Non, mais je pensais que c’est-ce que tu voulais entendre.

-Tu penses quoi de Francis? Dis moi, tout ce qui te passe par la tête.

-Il est bel homme, intelligent, de notre milieu et pas sans le sous, c’est important quoi qu’on en dise. Je pense qu’il tient à toi.

-Ce que tu ne sais pas, c’est qu’il est volage.

-Oh ne fait pas ton prude, monsieur je cours deux lièvres à la fois.

-Il m’a dit, qu’il était prêt pour le mariage, si pas avec moi avec un autre…

-Ouahhh pas super sympas ça! Mais c’est une réplique d’hétéro ça.

-En y regardant de près, même de nana. Petit moment de fou rire, puis l‘heure de faire ses valises, et le moment de la confrontation avec Francis.

Ses bagages sont déjà prêt, il est assis au bureau, il pianote sur son pc, il cesse quand il me voit.

-Alors bébé, tu as réfléchi.

-Tient je te rends ta bague, elle arrive trop tard, trop tôt, je ne sais pas.

-Que fais-tu de ce qui viens de se passer entre nous dans ce lit?

-Oh ça… Je crois que tu arriveras toujours à me faire jouir mon beau, que j’en ai envie ou pas. Je pense cependant que ce n’est pas de l’amour tout simplement.

-Parfois comme en ce moment, j’ai envie de t’étrangler, je crois justement que c’est de l’amour que d’éprouver autant de plaisir dans les bras l’un de l’autre. Des gens tueraient pour ça.

-Et bien pas moi! Oui j’éprouve quelque chose pour toi mais ce n’est plus…

-Tais-toi! Tu crois aimé ce metteur en scène, mais il n’en est rien.

-Tu sais quoi, tu as raison.

-Mais alors?

-Et oui, je te dis non, mais il n’y a personne d’autre.

-Dans ce cas, je vais encore attendre, car je ne sais pas me passer de toi longtemps, si toi tu penses en ce moment le contraire, je sais qu’il n’en est rien. Fais tes bagages on rentre à la maison.

-Il faudra déposer Olga. Mais je vais mettre en lumière ce que tu viens de dire, tu ne sais pas te passer de moi longtemps, mais tu y arrives un moment, ça ne devrait pas être dur pour être définitif!

-On déposera Olga.

Suit notre conversation dans l’auto.

-Alors Olga, Kate sait recevoir n’est-ce pas.

-Oui, oui…

-J’ai demandé Flav en mariage.

-Et j’ai refusé.

-J’ai couchée avec un homme.

-Comme quoi tout arrive!

Ces quelques mots résument tout. Pour Olga, j’aurai l’occasion d’y revenir plus loin. Au quotidien, Francis a pris l’autre chambre, c’est à peine si il m’adresse la parole. On se croise beaucoup car je reviens après le studio à la maison. Alan ne me retient même plus, je soupçonne un autre d’avoir pris ma place. Je crois que ça me soulage même! Quand je rentre, Francis regarde la télé, je lui demande s’il a mangé, à chaque fois c’est oui, alors je commande quelque chose pour moi, il ne me dit même plus combien les crasses que j’achète sont mauvaises, il ne me fait plus à manger non plus. Ca me fait tout drôle, ce revirement d’attitude, à qui la faute me direz-vous!

-Tu as mangé.

-Han, han…

-Bon dans ce cas, je vais manger les restes du chinois de l’autre jour.

-Si tu fais une intoxication alimentaire, ne compte pas sur moi pour appeler l’ambulance.

-Ha quand même, je trouvais bizarre que tu ne critiques pas le frigo.

-Un chien ne voudrait pas de ce qui se trouve dedans. Mais ce n’est plus mon problème. Bonne soirée Flav. Et il monte dans sa chambre. ¨Pas le temps de me poser des questions Alan frappe à la porte.

-On peut se parler?

-Entre!

-L’autre n’est pas là?

-Il boude dans sa chambre. Une porte claque à l’étage. Il écoutait.

-Je voulais m’excuser.

-T’excuser? Mais pour quoi pour avoir mis ton pied de travers le premier weekend ou je te laisse seul?

-Han, tu sais…

-J’avais un doute, maintenant je suis fixé. Ne te fatigue plus, on finit ce film au plus vite et ensuite tu sors de ma vie.

-Tu feras la promo?

-Sors d’ici maintenant, s’il te plaît.

-Allo, Olga, j’ai besoin de boire des cocktails de toute urgence.

-Ok chou, vu l’heure vient chez moi, le bar est rempli et on sera plus au calme pour toi parler.

-Je savais que je pouvais compter sur toi.

Un peu plus tard, chez elle:

-Je ne sais plus ou j’en suis, Francis tourne la page à sa façon et je ne le supporte pas. Alan m’a fait cocu, et je m’en fou ça me soulage même.

-Tu as toujours été à part toi! Que fais Francis cette fois.

-Mais plus rien. Il ne m’adresse plus la parole, il fait chambre à part, mange seul à l’extérieur, et il me laisse manger chinois tous les soirs, lui dis-je en pleurant.

-Premièrement tu arrêtes le chinois, tu boudinerais à force, mais tu t’attendais à quoi loulou, tu as refusé le mariage en même temps.

-Mais je ne pensais pas qu’il ne me ferait plus la cuisine.

-Tu t’entends?

-Oui je suis pathétique. Je pensais qu’on resterait en bon terme.

-Ben, il vit sa vie, ce que tu lui as demandé de faire rappelle toi!

-Je l’aime mais pas assez tu vois! J’ai déjà aimé, avec Francis ce n’est plus de l’amour, j‘en suis certain maintenant.

-Les guiliguilis, on ne sait pas combien de temps ils peuvent durer, et ce même dans les plus belles histoires d’amours!

-Pétasse de Cendrillon, on n’a jamais eu la suite.

-Mais, je n’ai pas vu ta femme dans le coin.

-On a rompu.

-C’est sérieux avec ton mec?

-Oui, on a remis ça plusieurs fois déjà… Je vais te le présenter à l’occasion, on se fera une virée.

-Coquine!

-Ben c’est sans doute à force d’écouter tes histoires! Je suis devenue accro aux mecs. Santé mon vieux!

-Santé. Ne me laisse pas finir la bouteille.

-T’inquiète demain on boss.

Alan a essayé quelques approches, mais je n’ai fais que semblant de l’écouter, le faisant culpabiliser même, je ne sais pas pourquoi, j’aurai pu lui dire, moi aussi je t’ai trompé, on en reste là. Mais j’ai joué, l’amant trahi, ayant trop peur d’un, 1-1 on efface on recommence, je n’en avais franchement plus envie. Par contre, ce soir je cuisinerai pour Francis, en espérant qu’il vienne vite à ma rescousse, il ne doit plus rester que deux jours à DC, je ne veux pas qu’on devienne les pires exs de la planète. Depuis le temps que je l’aide à cuisiner de loin, il y a une recette qu’il a réussi à m’apprendre c’est celle de la moussaka. Je sais rien de compliquer, mais quand on ne cuisine jamais, et n‘aime pas ça comme moi, ça tient de l‘exploit.

-Salut, j’ai fais des courses pour faire de la moussaka.

-Tu vas cuisiné? Tu as enfin décidé de manger sainement?

-Je vais essayé de cuisiné, peut-être viendras-tu m’aider?

-On verra. Mais il n’a pas tenu longtemps.

-Plus fine les tranches d’aubergines. Ne met pas tant d’huile. Ne cesse pas de mélanger la béchamel ou elle va être granuleuse… Tire toi de derrière le four, je vais le faire. Ne souris pas, j’ai bien compris la manœuvre.

-Tu n’allais pas partir en me faisant la tête.

-Ca m’aurai été plus facile, si…

-Je ne veux pas que tu me détestes.

-Mais je t’aime idiot. Comment pourrait-il en être autrement?

-Moi aussi, mais plus assez, tu sais bien.

-Aller vient-là!

-Dans ses bras, tout bas je murmure: « Je me demande pourquoi ça ne marche jamais entre nous. »

-Ca a marché plus d’une fois!

-On a eu notre chance.

-Et plus d’une fois!

-Il est tant d’essayer autre chose.

-Je crois que tu as raison.

Pour l’heure, il s’agit de notre dernier baisé, un beau et sage petit bécot, et depuis qu’il est rentré en Belgique on s’appelle souvent. On parle de tout et de rien, pour les fêtes, on les passera ensemble. Moi, je suis donc une fois de plus célibataire, le tournage finit, je n’en ai pas assumé la promo, comme il s’avère que les critiques ne sont pas unanimes, il parait que mon boycott joue en ma faveur. Je reçois des propositions, mais elle ne m’attire pas. De plus, j’ai beaucoup de boulots avec ma boîte en ce moment, avec Kate nous avons commencé un partenariat, nous nous servons de nos boutiques existantes, pour dispatcher d’avantage nos produits. La démarche ne nous coûte rien grand-chose, auprès du public, on diversifie l’offre, et ça à l’air de bien fonctionner et ce dans les deux sens. Olga file le parfait amour, elle parle, enfin ils parlent d’un bébé dont je serais le parrain. Elle semble plus heureuse que jamais, elle ne renie, ni ne regrette rien, elle aime me dit-elle chaque jour, qu’y a-t-il de plus beau. Moi je dois admettre que côté cœur, c’est zéro pointé. Je m’occupe donc de ma petite maman, de la famille, de mes amis. Ma mère et Kate s’adorent, surtout depuis que nos entreprises collaborent, elles se cherchent des soupirants l’une l’autre, s’hébergeant durant leurs séjours respectifs de part en part de l‘océan. Quand nous sommes donc pour affaire à Bruxelles, Kate vit au château, c’est pratique en plus d’être agréable, et au contact de Kate je trouve que ma mère rajeuni. (A suivre, si ça vous dit?)

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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Vendredi 15 février 5 15 /02 /Fév 02:13

-Baby, it’s ok?

-Oui, t’inquiète?

-Sure? Je suppose que ça veut dire oui mais non?

-C’est un peu ça…

-On est go pour le plateau, ça ira, tu parviendras à faire abstraction?

-Oui, ça va me faire du bien, d’être occupé.

-Certain? On peut faire en sorte de commencer par des scenarios ou tu n’apparais pas?

-Il en est hors de question, pas de traitement de faveur parce que je suis le boy-friend du réalisateur. L’équipe me prendrait en grippe et je n’ai pas besoin de ça en ce moment.

-Ok chef.

-Merci Alan.

-Pas de quoi boy-friend. Embrasse moi! … On prend congé?

-Encore?

-Comment ça encore? Tu n’en as pas envie peut-être?

-Mais ou est donc passé ce tyran de réalisateur?

-Il a des priorités dans sa vie en ce moment, qui semble t’échapper.

-Et si on arrivait en retard?

-Je ne veux pas d’un encas, je téléphone pour prévenir qu’on n’arrivera pas, j’ai trop faim de toi!

-Préviens ta mère aussi, qu‘elle ne me voit plus en tenue d‘Adam…

-Oh celle-là!

Deuxième journée de congé, du sexe à outrance, des câlins. Nu, transpirant tous les deux après l’effort et la jouissance, j’ai la tête sur son torse velu. Je lève les yeux sur son visage et entame la conversation.

-Pourquoi tu souris?

-Tu ne veux pas vraiment le savoir.

-Si!

-Je me disais que j’ai le cul bien ouvert.

Instinctivement, une de mes mains qui se trouvait sur sa cuisse, se dirige vers son haine, je descends dans sa raie et lui introduit un doigt.

-C’est vrai!

-Et ben mister, faut pas se gêner!

-Tout est à moi, je lui dit en le tâtant. C’est pas assez un doigt, tu en veux deux certainement. Je met en œuvre mes paroles. Il se trémousse un chouya. Je bande, et ni une ni deux, je le prends sans ménagements, je suis au fond de ses entrailles en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Un peu de salive pour bien faire coulisser mon engin et je le besogne avec véhémence. Il ne se branle pas, et ça m’excite encore plus. Tout en continuant à l’enculer, je caresse son torse, joue avec ses poils, pince ses tétons, je lâche ses jambes qu’il maintient en étau autour de ma taille, car je me penche sur lui afin que nos lèvres s’unissent. Des perles de sueurs coulent le long de mon corps, je sens que certaines descendent le long de ma raie, d’autres de mon nez, tombent sur son torse, ma transpiration plaque ses poils sur son propre corps, révélant encore d’avantage ses muscles. Je jouis en lui, et m’effondre à ses côtés. Une odeur de mâles mêlées à la sueur emplis le loft. Une douche devrait s’imposer, mais la flegme et l’envie de rester uni serrer l’un contre l’autre est plus forte.

C ‘est sa mère qui va nous tirer de notre terrier. Encore elle! Vous le savez déjà, elle a les clés du loft d’Alan. A peine le temps de tirer un drap sur nous, qu’elle déboule dans la chambre, ouvre les fenêtres.

-Je me suis douté que tu avais oublié le repas de ce soir, aussi j’ai pris les devant, le traiteur devrait nous livrer sous peu. Pendant que vous prenez une douche, je vais ranger le séjour. Elle sort de la chambre, de mon côté, je suis mort de rire. Une mère qui rentre sans crier gare dans la chambre de son fils, qui se doute qu’il est avec son amant à poils dans le lit et qui fait comme si de rien n’était.

-Faudrait couper le cordon m’sieur… Elle est pas possible.

-Je sais!

-C’est quoi ce repas traiteur?

-Maaann c’est quoi ce repas?

-Equipe technique, effet spéciaux et tes favoris, les financiers.

-« Merde »!

-Waw mais tu parles français maintenant…

-Juste les gros mots.

-Bon à la douche, je dois rentrer chez moi je suppose.

-Non, chez moi, c’est chez toi, on devrait pas y passer la nuit, on aura encore pleins de minutes rien qu’à nous après.

-Permet moi d’en douter.

-Tu es le premier rôle, tu dois donc aussi être là, tu es un de mes meilleurs arguments.

-Il y aura les autres acteurs.

-Maan, on a aussi convié les acteurs?

-Ouiiii et magnez-vous les fesses les filles!

Comme je l’avais prédis, la soirée s’éternise, quand les acteurs commencent à partir les uns après les autres, je ne peux que les suivre, si je veux être frais et dispo le lendemain, je dois faire comme eux. J’annonce donc à Alan que je rentre chez moi, il accepte mes arguments en bougonnant un peu, mais n’est-il pas un tyran sur les plateaux, enfin disons très méticuleux! Aussi soyons pro, vu la tournure que prends la soirée, les sponsors vont s’en mettre plein la pense jusque pas d’heure. Il m’accompagne jusqu’au parking, il est choux me tient la main, et avant que je ne monte dans sa voiture, il m’enlace et m’embrasse langoureusement. C’est avec regret que je mets en marche son bolide. Mais je ne suis pas mécontent de retrouver ma petite maison, une place juste en face, c’est parfait et rare vu l’heure avancée de la nuit, ce qu’il y a de moins cool, c’est la lumière dans le salon.

-Tu n’es pas encore rentré chez toi?

-Moi aussi je suis ravi de te voir. Haussement de sourcils de ma part en guise de réponse. Tu as mangé?

-Oui, oui…

-Tu as l’air en forme!

-Pourtant je vais me coucher, je suis crevé.

-Tu ne restes pas un peu, tu adorerais cette série.

-Non merci.

-Comme tu veux, au fait avant que tu ne disparaisses à nouveau, j’ai répondu favorablement pour toi auprès de Kate concernant son invitation pour le traditionnel garden-party des Strauss, elle avait appelé plusieurs fois déjà.

-Ok, merci. Peut-être à demain. Je dois me lever tôt.

Mon réveil sonna à l’heure voulue, je me préparais dans les temps, sous la douche, je pouvais sentir les émanations en provenance de la cuisine, café et cuisson de crêpes… Je me suis dis que Francis était bien matinal, je ne m’attendais pas à ce qu’il m’attende pour déjeuner par contre. Il était au petit soin avec moi, ne parlait que pour des banalités, style, tu veux du jus d‘orange, une autre crêpe, un peu de sucre, ça aurai du me mettre la puce à l’oreille, il était trop serein que pour n’avoir rien en tête. Mais mon estomac a eu raison de ma garde. Au moment de partir, il propose de me conduire au studio, mais comme je dois rendre la voiture, je le remercie poliment pour refus. Ca l’étonne que je refuse, il est vrai qu’un an en arrière, je l’aurai suivis sur un simple mot de sa part. Je m’attends presque à ce qu’il me donne un casse croûte quand je le quitte, tant il joue son rôle d’homme au foyer à la perfection.

Au studio, Alan est serein, on commence bien la journée, les prises s’enchainent, l’équipe est au beau fixe. Vers les 11h, on me fait appeler au garde barrière pour signer un recommandé, une sorte de mandat postal payant que seul le destinataire peut retirer. On ne sait jamais si c’est important pour ma boîte, du coup Alan fait contre mauvaise fortune bon cœur, et me laisse m’éclipser. Je signe vite fait, prend le colis, l’ouvre en chemin, il s’agit d’un cadeau de Francis, l’Iphone dernière génération… Je le planque vite fait dans mes affaires et retourne au studio. L’heure suivante, il s’agissait de billets pour une comédie musicale, trente minutes plus tard, c’était une chemise de ma marque favorite italienne, ensuite un jeans, et ainsi de suite… Obligé d’aller signer en personne les mandats, vu la morosité ambiante que mes déplacements provoquaient, puisqu’il me fallait à chaque fois passer par le maquillage, les techniciens devaient eux reprendre la lumière et les assistants juguler les accès de fureurs d’Alan. Je finis par faire dire que je n’étais plus présent au studio pour ne plus quitter le plateau. D’autant qu’une excuse bidon passe une fois mais huit! Alan était furieux, je ne pouvais pas l’en blâmer, d’autant qu’une âme charitable avait été lui confier qu’il s’agissait de présents et pas de plis urgent. Ca sentait le Francis a plein régime bien qu’il n’ai signé aucune carte, et laissé aucun message. Son but attiré mon attention et agacer Alan, si à son habitude il avait pris ses renseignements, il devait être avertit du tempérament de ce dernier et de la facilité avec laquelle il parviendrait à l’énerver.

Alan est assez entier, s’emballe vite, mais ça retombe aussi vite que ça n’est venu. Il écoute et se recadree assez facilement.

Fin de la journée, j’attends dans ma petite loge un signe d’Alan, je ne sais pas comment l’appréhender. M’en veut-il? Est-il fâché? Il ne me laisse pas le temps d’y penser plus que ça, il me rejoint vite.

-Alors bébé, on a un admirateur secret?

-Je ne sais pas si il est si secret que ça malheureusement, en tout cas il n’a rien signé.

-Je te préviens que si ce petit manège recommence demain, j’ai fais dire à l’entrée que tu étais souffrant jusqu’à la fin du tournage.

-Tu as bien fait. Tu n’es pas fâché?

-Je l’ai été, je ne le suis plus, il y a deux possibilités, soit ton ex me déclare une petite guerre et alors il ne sait pas à qui il s’attaque. Soit il s’agit d’un fan un peu loufoque dont il faut te préserver. Dans les deux cas, je serais faire face.

-Vous voilà bien chevaleresque monsieur.

-Pour vous servir Sir! On va chez moi? On se fait un resto avec l’équipe avant?

-Comme tu veux, mais on ne mange qu’un plat, sans ça Olga va devoir reprendre mes costumes.

-Oui juste un plat, un petit truc vite fait.

-Alan!

-Oui bébé?

-Je suis certain que c’est Francis les cadeaux.

-Vrai? Qu’est-ce qui te fait dire ça?

-Mon parfum préféré, des vêtements de ma marque favorite,…

-Ce sont des informations que n’importe quel groupie parvient à trouver sur la toile. Bon, je vois à ton air que tu es sur de toi, je suis content que tu m’en touches un mot. Que faut-il faire?

-Rien, il finira bien par comprendre, allons vite manger, je suis fatigué, je voudrais déjà être au lit.

-Et moi donc…

-Pour dormir boss!

-Câlins quand même .

-Si tu es sage.

-Moi mais toujours voyons.

-Ne fais pas ses yeux de sérial lover alors!

Les jours passent, je ne passe chez moi que pour prendre quelques affaires, c’est chez Alan que je passe mon temps libre. Il est vraiment « smart », je sais que c’est un mot assez démodé, mais je trouve que ça lui va bien, il n’a pas l’allure sportive de Francis, il est en fait tout en finesse et simplicité, il n’a pas vraiment de style vestimentaire, tout lui va, pour nous européen, ça à de quoi surprendre. Alan a adopté mon régime alimentaire, à savoir la nourriture en sachet comme dirait nos mères, je crois qu’elle commence à me tolérer. Mais je la comprends, j’ai réussi à tirer d’Olga quelques infos, ou plutôt des bruits de couloirs sur Alan, il a une réputation de Casanova, change souvent de partenaire. L’avenir nous dira, j’ai décidé de ne pas m’en faire, tant qu’il ne se moque pas de moi, et si ça doit juste durer le temps d’un tournage…

Jeudi soir, Olga arrive dans ma loge, et me tend une housse plastique vestimentaire.

-Voici le costume que je t’ai confectionné pour demain, tu m’en diras des nouvelles. Je suis assez excitée d’avoir été invitée, merci.

-Mais de quoi tu parles.

-Kate m’a invité au gala de demain.

-Mince j’avais oublié! Je n’en ai pas parlé à Alan. Et ce n’est pas moi qui t’ai fait inviter, je ne savais pas que tu voulais participer à ce genre de sauterie d‘ailleurs, si tu me l’avais demandé, tu aurais eu ton invite.

-Je n’ai rien fais pour Alan.

-Il a l’anniversaire de mariage de ses grands-parents.

-ha!

-Je m’étais donné un mal de chien pour toi, regarde au moins.

Dans la housse, une veste en velours noir, un col en satin bleu marine, une chemise en jeans, « Strauss Party » oblige et un pantalon dans les couleurs du col de la veste.

-C’est superbe Olga, j’adore.

-Je me doute que tu veuilles une fois de plus trainer avec ton Alan, mais tu ne crois pas que tu délaisses Kate et les enfants.

-Je ne peux pas, ne pas me rendre à ce gala, Francis a répondu pour moi en plus.

-Ca veut dire qu’il sera là!

-Je n’y avais pas pensé.

-Oh temps pis, tu seras mon cavalier, je me suis faites une robe exceptionnel pour l’évènement et toi comme ambassadeur de ma marque, ça me mettra du beure dans les épinards, j’ai besoin de vendre et de m’amuser surtout, on se fait chier sur les plateaux de ton Alan.

-Cesse de dire « ton Alan »!

-Ben c’est le tient petit père.

-Tu te sent délaissée chérie?

-Tu passes me prendre demain soir chez moi?

-Et Alan?

-Ben prend le avec toi!

-Je vais toujours lui demandé, mais je ne le vois pas chez…

-Francis par contre oui.

-C’est différent, ce n’est pas à toi que je vais le dire, Francis sait ce qu’il peut faire, ce qu’il peut dire, je ne dois pas le surveiller, il a eu une éducation parfaite!

-Ta mère ne sera pas là pour voir ça, mais après tout qu’est-ce qu’on s’en fiche!

-Olga pas toi s’il te plait.

-Mon petit, que veux-tu que je te dise! Alan c’est Alan, je crois que tu es bien avec lui. Non? Je sais que ce n’est pas un de tes deux seigneurs. Mais si tu voulais, tu en ferais un duc!

-Ca ne sert à rien de vouloir changer les gens… En fait on ne change jamais une personne.

-Je ne pense pas qu’Alan te ferait honte chez ta belle sœur.

-Je dois lui proposer le gala de toute façon.

-Voilà qui est sage…

Chez Alan, quelques heures plus tard, il voit ma tenue confectionnée par Olga et je lui fais part du Gala.

-Oh choux, je sors à peine de soirées et restos avec les sponsors et tu veux que je fasse figuration chez les richards?

-Je ne t’obliges pas, mais je ne peux pas ne pas y assister. Je délaisse trop Kate et les enfants, je devais m’occuper du ranch et je n’y vais plus jamais, je ne fais que signer des bons de commande pour de menus travaux d‘entretien, ce n’est pas bien, tu comprends?

-Pas de soucis, mais je n’ai pas envie d’aller faire tapisserie.

-Olga a envie d’être de la party. Nous irons ensemble. On dormira sur place pour plus de facilité.

-Tant que tu me reviens en forme, pas de soucis.

Je me rends donc avec Olga au ranch, bien qu’elle soit déjà venue plus d’une fois, c’est toujours pour elle, un grand moment, moi derrière chaque meuble, je m’attends à voir surgir L, cette maison que j‘adore me rends toujours nostalgique. Je me souviens de moments qui me semblent à des années lumières, c’est toujours la gorge noué que je déambule dans cette maison, le gala a lieu dans la grande salle à manger, elle est plus impersonnel que le reste de la maison, mais ça n’empêche que je rentre par la cuisine ou Terry régnait autrefois, dans cette pièce dans laquelle nous déjeunions, ou elle nous concoctait tous nos plats. Je ne peux m’empêcher instinctivement d’ensuite bifurquer vers le salon-salle à manger de tous les jours, cet espace dans lequel la maisonnée vit la plupart du temps. Kate et les enfants, je dis toujours les enfants bien qu’ils soient adultes se trouvent dans cette pièce avec leurs conjoints. Ils me sautent tous au cou, surtout lorsque nous sommes au ranch chaque retrouvaille est pour moi une épreuve, je ne peux m’empêcher de penser à Ted, la larme me vient, à eux aussi, ça ne dure pas longtemps mais c’est comme un petit rite, c’est sans doute de ma faute, je ne viens pas assez, en même temps à chaque fois, c’est comme si il était présent avec nous. De nous retrouver, nous sommes heureux, comme lui l’aurai été! Les embrassades passées ainsi que quelques larmes, Kate me parle de tout et de rien, on se donne les nouvelles, et elle me dit que Francis est déjà là et occupe ma chambre. Olga fait diversion et demande ou elle peut se changer, remercie Kate de l’avoir invitée. Kate la rassure en lui disant qu’elle était incontournable par son talent, plus que par l’amitié qui nous uni elle et moi. Elle sait combien Olga a sans cesse besoin d’être rassurée. De mon côté, je m’en veux d’avoir tant délaissé Kate et ses enfants, et pourquoi me direz-vous? Par peur des ombres du passé? Je ne sais pas! Egoïsme d’amoureux transi? Qui sait! Il m’a fallu tant de temps pour amener Francis chez les Strauss. Ils semblent l‘apprécier ou juste le tolérer, après tout on était proche d’un mariage, je ne me voyais pas arriver avec Alan, mais j’aurai pu les avertir, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et pourtant je me sens tellement bête que je n’ose rien dire. Olga comprend mon malaise, elle m’envois un sms en me disant que si je veux, dans sa chambre, je serais le bienvenu et que ça ne serait pas la première fois que l’on dormirait ensemble. Je lui réponds vite fait merci et lui dit qu’on verra tout à l’heure. En même temps mes vêtements sont dans ma chambre, ils nous restent à peine une heure avant le début des arrivées. Aussi tout le monde va se préparer.

Je rentre dans ma chambre au ranch, Francis s’est pris un bain bien chaud, il y a de la condensation sur tous les carreaux et miroirs, il s’essuie nu comme un verre l’air de rien au milieu de la chambre. Il frictionne ses cheveux à l’aide d’un essuies, jambe écartée, la queue à demi molle, son torse parsemé de quelques gouttes d’eau, il est là au milieu de la pièce, tel une ode à l’envie, à la débauche, bon sang qu’il est sexy! Pas un gramme de graisse, les muscles développés juste ce qu’il faut, la pilosité entretenue à la perfection du torse à l’haine aux cuisses…

-Salut bébé, je ne t’attendais plus.

-Je ne pensais pas que tu aurais l’audace de venir ici.

-Il fallait prévenir Kate alors, elle pense bien agir. Et je crois qu’elle fait bien!

-Parle pour toi. Met un slip s’il te plait. Ca en est indécent!

Indécent d’envie surtout. Je me douche en vitesse, me prépare, on descend en même temps, nos connaissances nous parlent comme le couple que nous sommes sensés être à leurs yeux, Francis est meilleur comédien que moi, il parle en mon nom, de tout et de rien et semble connaitre toutes mes aspirations futurs! Vient le moment de l’entrée officielle, celle ou les photographes sont conviés, je cherche Olga partout en vain c’est avec Francis que je fais mon entrée, impossible pour un ancien modèle de la marque de la faire discrètement. Il n’y a plus qu’à espérer qu’aucune photo ne filtre, car il me colle le bougre, ne me lâche pas d’une semelle, va me chercher à boire, à grignoter, me parle tant que possible au risque de froisser un invité qui voudrait juste m’adresser la parole. Olga ne m’est d’aucune aide, c’est à peine si je l’ai aperçu de la soirée. J’ai l’impression d’avoir fait un tête à tête avec Francis et dépité, finalement, je décide d’aller dans ma chambre. Je n’y suis pas de deux minutes, qu’il me rejoint. Comme moi il se déshabille, je ne peux m’empêcher de le regarder faire.

-Je ne te fais plus d’effets?

-Non! (menteur)

-Ton slip me prouve tout le contraire…

-Tsss!

-Pourquoi tu me fuis sans cesse depuis que je suis venu te rejoindre.

-Je ne te fuis pas, je suis fort occupé, en même temps pourquoi devrais-je te consacrer du temps, ça ne marche jamais entre nous.

-Je ne suis pas de ton avis

-C’est toi qui est partit comme un voleur.

-Sans doute car tu m’exaspérais comme en ce moment.

-Navré de…

-Ne disons plus rien que nous pourrions regretter plus tard, je suis fatigué, au sens propre comme au figuré.

-Tu veux que je dorme dans le canapé?

-Pour t’entendre te retourner toutes les deux minutes, non merci.

On s’est glissé sous les draps, chacun à une extrémité différente du lit, je crois que nous cherchions tous les deux, la bonne position, celle sans équivoque, celle qui permette de ne pas toucher l’autre. Je ne sais pas combien de temps ce petit jeu à duré, quand je l’ai deviné couché sur le dos, je me suis volontairement coller à lui, il m’a serrer de son bras, une ancienne habitude vite retrouvée, je n’ai rien dis, lui non plus, je me suis assoupi. A mon réveil, plus de Francis, je sais bien que je n’ai pas rêvé cette nuit chaste dans ses bras, je m’en veux pour Alan, bien qu’il ne se soit rien passé, le charisme de Francis prend toujours le dessus, ou mes faiblesses… J’aurai du lui dire de prendre le canapé, ou avertir Kate, elle lui aurait donné une autre chambre, en même temps, si je décrochais plus mon téléphone, était plus présent auprès d’eux, le cas de figure ne se serait même pas présenté. Si Alan ne m’interroge pas, je ne lui dirais rien, en même temps que dire! Pour l’heure, une douche, et rejoindre au plus vite les invités dans la salle à manger pour le petit déjeuner. Voilà ce qui arrive quand on ne vit plus chez soi, on oublie la moitié de ses affaires, pas de sous vêtements, ni de chaussettes dans mes bagages, je sais que Francis ne néglige jamais ce genre de détails aussi je vais voir dans ses affaires, si je trouve mon bonheur, son sac est ouvert sur ce fichus canapé qui ne m’a rendu aucun service. Ses bagages sont à son image, méthodique et minutieux, rien ne dépasse, pas un pli, on croirait voir le sac d’une jeune recrue à l’armée. Les grandes marques en prime en place des treillis. Je trouve vite mon bonheur, mais allez savoir pourquoi, je continue la fouille, et je tombe sur des écrins de bijoux. Je vous le donne en milles, ce sont nos bagues, je ne sais pas comment il a fait, mais elles sont estampillées Trussardi. Elles sont magnifiques, aucun doute sur les destinataires, elles sont frappées de nos armoiries. J’ai eu, je vous l’avoue, la coquetterie de la passer à mon doigt, elle était vraiment du plus bel effet. J’ai tout remis en place, mais se faisant, je me posais des questions, étaient-ils vraiment venu aux Usa dans l’intention de rectifier le tir. Le connaissant bien, j’ai ouvert son pc, c’est en quelques sortes un journal intime que son agenda, et puis les mails c‘est toujours parlant, si il projette encore un mariage, Gina et lui ont du s’en envoyer des tas. Je n’ai rien trouvé de concluants, mais j’ai vite été interloqué par un expéditeur récurent. En fait sur le coup, je n’ai pas vu qu’il était récurent, c’est en ouvrant un non lu que j’ai vite compris qu’il ne s’ennuyait pas à Bruxelles et si ça ne me suffisait pas, en remontant dans les invoice, on peut véritablement parlé de relation suivie entre Francis et ce « Joachimboy ». Leurs mails sont laconiques mais explicites. De mon côté ben aucune jalousie, aucune déception de ma part, sauf peut-être la bague.

Pour le petit déjeuner, nous sommes bien entendu assis côte à côte, j’ai envie de lui retourner son assiette sur le crâne, de lui dire de déguerpir et d’aller retrouver son jomachinchouette mais je m’abstiens. J’arrive même à lui faire la conversation, ça en est marrant ou navrant.

-Bien dormi bébé?

-Une nuit de déjà vu. Je t’ai emprunté un boxer, je n’en avais pas pris.

-Qu’est-ce que tu peux être tête en l’air. Heureusement que je suis là.

Là pour réponse, il a un sourire qu’il ne parvient pas à définir, je me paye sa tête et lui il joue les amoureux transis. Je réfléchis comment lui faire mal et les mots sortent, me faisant sans doute plus mal qu’à lui.

-Qu’allons-nous faire de la maison de DC, tu la gardes, ou on la met en vente?

-Elle est à toi tu en fais ce que tu veux! Me dit-il en grinçant des dents. Après un silence lourd de quelques secondes qui paraissent des minutes, il reprend: « je suis de trop peut-être ».

-La question ne se pose même pas, n’est-il pas?

-Et c’est du sérieux? Tu crois franchement que tu pourrais vivre avec un mangeur d’hamburgers! Il n’est pas de ton monde, et ne le sera jamais quoi que tu fasses, surtout s’il est comme je le pense dans le showbiz.

-Tout de suite…

-Quoi tout de suite? C’est toi qui vient avec la maison, pourquoi te la prendrais-je, ai-je jamais été du genre à reprendre mes présents, été mesquin?

-Francis, tu es capable de tout quand tu n’obtiens pas ce que tu veux.

-Charmant portrait.

-Pour le coup, il n’y a que la vérité qui blesse, tu ne vas pas essayé de me faire dire que tu es un petit saint tout de même! En affaire comme en amour, tu es un mufle.

-On ne va pas, se faire remarquer ici, on en parle cette après midi dans la chambre.

-Oh, je n’ai rien à dire, la messe est dite, en parant de messe, comment va madame ta mère?

-Elle se remet tout doucement de sa chute, merci.

-Je ne savais pas qu’elle avait eu des ennuis de santé. Je suis désolé pour elle.

-Ne t’en fais pas, elle s’en remettra et la maison est à toi, fais en ce que tu veux, j’y enlèverai avant de rentrer en Europe mes affaires.

-Bien!

-Bien!

-Je te laisse, j’ai envie d’aller faire quelques longueurs dans la piscine.

Rien de tel qu’un peu de sport pour faire le vide, car je ne sais plus ce que je veux, quand je tente de quitter Francis, ça me fait mal, ça me bouffe littéralement de l’intérieur. Je fais le méchant, et j’estime être en droit de le faire. J’ai envie d’être bien avec Alan, de vivre une belle histoire. Même si je la sens de courte durée. C’est peut-être là que le bas blesse. Je n’arrive pas à faire confiance à Alan, pas plus à Francis, hors quand je tente de quitter ce dernier pour l’autre, je n’y arrive pas. C’est dur de quitter quelqu’un en fin de compte… Même si l’amour a fait place à autre chose, de différent encore que de l’amitié, mais que je ne parviens pas à nommer.

Olga vient pour me parler, mais je lui porte les mines et continue mes longueurs, sur le moment je lui en veux de m’avoir laissé en plan depuis notre arrivée. Hors j’aurai du être content pour elle, et son succès personnel. Pour le coup, bravo l’égoïste heureusement que nous ne restons jamais longtemps en froid tous les deux. Comme elle s’éloigne de la piscine, suite à mon mutisme et mes quelques réponses évasives à ses propos, je sors de l’eau, me dirige vers la chambre dans l’intention d’y prendre une douche. Ce que je vais faire, même si la présence de Francis dans la pièce derrière son pc me dérange.

-Tient, tu es là!

-Comme tu peux le voir! Sympa ce maillot.

-C’est un cadeau. Je ne sais pas pourquoi, j’espère que ce mensonge va le déranger. Je l’enlève dos à lui, sachant qu’il me regarde, juste avant de me diriger vers la salle de bain, pour y prendre une douche. Quand je ressors de la salle de bain, je termine de m’éponger, en accentuant chaque geste, jouant la carte de la provoque. Et ne me demander pas pourquoi, je n’en sais rien!

-Tu veux que je te viole ma parole.

-Non pas du tout, je pensais que tu ne me regardais pas, sans ça, j’aurai passé un peignoir, je pensais que tu étais trop occupé à répondre à « Joachim », que tu avais autre chose en tête.

-Qui t’a dit?

-Quel importance…

-Personne ne sait, tu as fouillé dans mon pc?

-Ca change quoi à la donne? Et je m’allonge toujours nu au travers du lit, plus provoquant que jamais car je me cambre, les jambes légèrement écartée. J’entends qu’il s’est levé, et approche du lit.

-Que cherchais-tu en fouillant dans mon sac?

-C’est sans importance à présent.

-Ce type, c’est l’erreur d’un soir ou tu me manquais trop, qui s’accroche à je ne sais quoi, car je pensais avoir été clair. Tu ne vas pas me faire le gars jaloux alors que c’est toi qui est partit venir t’amuser par ici.

-Han, tu voudrais que je fasse comme si de rien n’était… Comme si on était quitte d’avoir été voir chacun de son côté. Je sens ses mains proche de mon corps, mais il ne me touche pas, comme il ne dit plus rien depuis un moment, je me décide à regarder par-dessus mon épaule, nos yeux se croisent, je ne sais pas ce que nous y voyons. Je replonge la tête dans les oreillers, lui me caresse le bas du dos, à son contact, j’ai la chair de poule, je suis comme électrisé par ses caresses, je devrais y couper court, mais je le laisse faire. Ses lèvres remplacent ses mains, les frissons de mon corps me trahissent, à quoi bon lui dire non… Il me retourne, nous sommes les yeux dans les yeux, j’attrape de mes jambes sa taille en étaux, il est habillé tout contre moi, je l’embrasse, il répond à mon baisé avec fougue. Quand nos lèvres se séparent, dans mon cou il prolonge ses baisés, moi je défais sa ceinture ouvre son pantalon et sors de son boxer sa queue bandée qui vient frotter contre la mienne.

-Je me demande si tu bandes et procède de la même manière avec tous les autres… Il s’écarte de moi, s’allonge à mes côtés. Mais revient vite à la charge, me prenant les lèvres de force, étant agressif dans son baisé. Il pèse sur moi de son tout son poids, ses mains avec fermeté, me positionne comme il en a envie.

-Et lui bébé, comment il fait, il procède avec passion, mièvrerie, douceur, brutalité? A chacun des mots qu’il prononçait, ses mains serraient ma taille, attirant mon corps plus près du sien, relâchant prise entre chaque syllabes.

-Francis, arrête, tu me fais mal.

-Plus pour longtemps, tu as autant envie de moi que j’ai envie de toi, ne dis pas le contraire.

Sans attendre de réponse, il a saisi mes chevilles, relevé mon fessier en chandelle, afin de me préparer à la pénétration de sa langue experte faisant tomber mes dernières barrières. Il a été assez rapide en préliminaires et quand il m’a pénétré non sans ménagement, j’ai eu du mal, un peu de doute, de culpabilité peut-être ou un appendice raide d’envie à vous faire mal. Je le sentais allé et venir en moi, un peu comme une première, bien vite la gêne se dissipe, et là j’en ai redemandé d‘avantage, je lui ai demandé d’y aller plus fort, de me prendre bien à fond, supplication inutile, car il était déchaîné, ma jouissance a eu raison de la sienne, après cette joute côte à côte dans le lit aucun des deux n’osaient prendre la parole. Je me suis donc levé pour un brin de toilette. Comme j’atteignais la porte, il s’est décidé et ses paroles ont été comme un électrochoc.

-Je te préviens que si tu files, refais ta vie, j’en ferais autant, si tu ne veux pas te marier, moi je suis prêt pour ça.

-Oui donc avec moi ou ton Joachim, peut importe. Je ne lui ai pas laissé le temps de la réplique, je me suis dirigé sous la douche non sans avoir claqué la porte avec véhémence. Il m’a rejoint sous la douche alors que je pleurais, je crois que je pleurais surtout de rage contre moi, de lui avoir céder, d’être encore vulnérable face à lui… Je ne sais pas si il a vu mes yeux embués, quand il m’a fait pivoter afin de lui faire face sous la douche, ce fut pour me passer au doigt, cette bague vue dans son sac en cachette. Nous nous sommes essuyés, remis au lit, dans ses moments ou vous ne savez plus quoi, je ne sais pas vous, mais moi je m’endors comme une masse. C’est meilleur pour la santé que de s’enivré vous me direz, et ça à le même effet, au réveil on a rien oublié mais sur le moment ça fait du bien.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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Jeudi 20 décembre 4 20 /12 /Déc 02:06

Rappel: Flav et Francis cohabitent dans leur maison de DC, Flav sort avec Alan, un réalisateur, il travaille d'ailleur pour lui, on

 

-Con!

-Aller vient manger, faut qu’on se parle. Tout vient de ton resto favori. Il a en effet, commandé les patisseries que j’affectionne le plus, j’adore les cheesecake, ça fait un bail qu’il n’est pas venu à DC, mais il sait parfaitement ce que j’aime. Ne croyez pas que je tombais dans le panneau, enfin peut-être un peu. On mange presque religieusement, il rompt vite le silence…

-Pourquoi es-tu parti comme un voleur?

-Pourquoi n’as-tu plus donné signe de vie?

-Bon, inutile de revenir en arrière, allons de l’avant. Tu m’as manqué tu sais? Je t’aime, et veux toujours me marier avec toi.

-Moi plus. Désolé.

-Je ne perds pas espoir de te convaincre.

-Tu devrais je pense.

-Je serais attendre, et je sais que tu finiras par changer d’avis. Tu ne dis rien.

-Il y a une chose que je sais sur toi, il est inutile de vouloir te contredire, ou de parler, tu dois toujours avoir le dernier mot.

-Bon.

-Il te va bien ce smoking.

-Merci, c’est donc que je te plais encore?

-Tu m’as toujours plut, physiquement du moins. Même quand tu venais avec ta mère chez ma grand-mère, tu avais cette affreuse coupe au bol pourtant, mais gamin, je voulais déjà te plaire, te ressembler. Sans doute cet air désinvolte et de conquérant que tu avais déjà.

-Tu m’excuseras mais tu étais trop petit pour que je me sois intéressé à toi.

-Il m’aura fallu 10 ans environ, et ce coup du destin.

-Une violation de propriété! Ce n’était pas un coup de foudre à proprement parlé. Les jeunes fêtards puants pas vraiment mon truc.

-Donc sans Guy, je n’aurai eu aucune chance, puisque c‘est lui qui a lavé mes vêtements de guindaille. C’est peut-être le fait que tu ais un valet qui m’a plut? Comment va-t-il ce brave Guy?

-Il fait mon babymamy. Je n’ai confiance qu’en lui. Et en toi.

-Ma mère adore ce que tu as fais de la maison de Boisfort.

-Elle parle de moi, il y a du progrès.

-Elle t’aime bien, enfin je crois.

-Je n’irai pas jusque là.

-Tu te souviens de Boisfort?

-Evidemment, j’adorais ta maison à nos débuts. Après les transformations, je pensais qu’on y serais heureux.

-Je te revois encore t’exhiber sur mes plates bandes, puis dans ma maison, petit cochon…

-Tu avais envie de moi, je le sentais, et j’avais aussi envie de toi.

-Tu m’aguicherais, que tu ne t’y prendrais pas mieux.

-Je sais, la différence avec cette époque, c’est que je n’ai plus envie de toi. Je te laisse, je vais me coucher. Tu n’as pas oublier ou se trouvait la douche si tu n’arrives pas à t’endormir…

Mesquin je suis? Sans doute, je m’en fous. Avant tout, une bonne nuit de sommeil, car une journée de tournage m’attends.

Et quel journée! Je suis partit en courant quasi de la maison, pour ne pas croiser Francis, et pourtant j’arrive en retard, Allan est désagréable au possible, c’est son habitude sur les plateaux. Je ne suis pas dedans, il le dira et c’est vrai. Jouer l’amoureux transi quand on nage entre deux eaux, c‘est pas ce qu‘on fait de mieux. Ou j’en suis? Dans le début d’une idylle avec Allan, la fin avec Francis, ils ont un gros défaut en commun, au boulot avec les deux, il y a incompatibilité. La fin d’une histoire avec Francis? J’ai horreur d’être à ce point paumé. Sur le plateau, j’ai beau vouloir m’appliquer, tout est à jeter, une première dans ma vie, je fais perdre un jour de tournage. Allan me dit fin de journée, on va chez moi juste après, le ton est impératif, je lui fais signe de la tête que c’est ok. On file direct au lit, dans les bras l’un de l’autre, il me redit que j’ai été nul que si le lendemain je ne me suis pas ressaisi, il me promet un électrochoc, je ne réponds rien, je crois que je lui en veux même d’être si peu compréhensif. Il finit par me demander combien de temps va rester l’autre, comme je n’en sais rien, je fais semblant de dormir, m’endormant cependant assez vite… La journée commence par des essais… Ils ne sont pas beaucoup mieux que la veille. Olga me prend à part.

-Mec tu es à chier.

-Sympa.

-C’est le retour de Francis?

-Sans doute.

-Bon ici, on s’en fou, laisse pas tomber l’équipe! C’est quand même incroyable que tu sabotes le tournage. Que disait David, quand tes sentiments te bouffent que tu ne sais pas jouer? Pioche dans ta vie, pense à des moments forts similaire au texte. Ecoute ici, je n’ai pas envie de passer pour la rosse que je suis. Mais pense à L, c’est le Flav de cet époque qu’Allan cherche.

-Ola, il n’existe plus ce Flav là!

-Mais si, souvent je le revois, d’accord tu n’es plus aussi mignon qu’avant, tes rides d’expressions se creusent chaque jour un peu plus, mais bon…

-T’est vraiment une chipie.

-Je sais, je sais, applique toi.

Le pire, c’est que je dois admettre qu’Olga avait raison, en pensant à L, à cet amour que je lui porterais à jamais, je parviens à donner à Allan ce qu’il veut, on enchaîne les prises.

Il m’emmène le soir dans un resto route, devant nos burgers, il s’enflamme:

-J’ai demandé à Olga ce qu’elle t’avait dit.

-Elle t’a répondu.

-Pas tout de suite, j’ai du insister.

-Elle m’a juste redis un conseille de Dave. De penser à des moments forts de notre vie, le plus similaire possible à ceux de notre héros.

-C’était un bon conseil, mais je ne supporterai pas de continuer le tournage ou d’être à tes côtés en sachant ça!

-Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes?

-Tu penses à ton monsieur muscle de retour d’Europe, et d’un coup, tu as les yeux mélancoliques d’un amoureux transi. En sachant que vous cohabitez, que je suis de plus en plus fou de toi, je ne pourrais pas continuer.

-Waw, quelle déclaration! Ce n’est cependant pas à Francis que je pensais… Je ne sais jamais ou j’en suis avec Francis de toute façon.

-Mais moi, je t’aime, voilà ou j’en suis avec toi…

-Comme c’est simple de ton point de vue.

-Ca l’est!

-Tu es un tyran au travail. Voilà qui ne joue pas en ta faveur.

-Je sais, mais on ne frôle pas la perfection en étant contemplatif.

-A qui tu pensais alors?

-A quelqu’un qui n’est plus parmi nous, impossible d’être en compétition avec lui, tu vois?

-Olga me dira.

-Mais je peux tout te dire tu sais.

-Dis-moi, ce n’est pas que de la jalousie, j’aimerai des réponses à mes questions.

-Oh tu sais, je tombe facilement in Love, et comme tout le monde dans la vie, j’ai eu des passages à vide, à une époque qui me semble à des années lumières d‘ici, j’ai déconné à plein régime, je sortais non stop, dans des établissements de seconde zone souvent, piètre portrait, n’est-ce pas? J’étais mal et j’aurai encore pu tomber plus bas que je n’étais. Un type formidable m’a sortit de là à temps. Et ce n’est pas que de la reconnaissance que j’ai envers lui, c’est bien plus que ça, car entre nous deux, c’est vite devenu de l’amour. A cause de Francis, ça n’a pas toujours été simple. Les mauvaises langues diront que nous ne sommes pas resté suffisamment longtemps ensemble pour rencontrer de réel difficulté, mais je m’en fiche. Je suis convaincu que sans ce maudit accident d’avion, nous serions toujours ensemble. J’ai toujours eu la certitude qu’il m’aimait, c’est rare n’est-ce pas en amour? Il m’a tout donné, son cœur, sa famille, ses amis, il m’a immédiatement présenté comme l’homme de sa vie à tout son entourage. Il m’a même léguer tout ce qu’il pouvait. Qui pense à ça quand il est en parfaite santé?

-Ted Strauss apparemment. J’aimerai qu’un jour on parle de moi de cette façon. Moi qui pensait que c’était une fausse rumeur.

-Je n’ai pas dit de nom.

-Pas toi, mais, les assistantes maquillages le disent. Tu sais ce sont des magazines people sur pattes. Et comme tu y fais ton retour.

-Je ne me souviens pas avoir été récemment mis en pâture, je n’intéresse plus personne depuis longtemps.

-Ca, c’était sans compter sur la campagne de pub que la chaîne a lancée. Le standard a explosé il parait. On parle de ton retour et bien entendu on t’a revu un peu partout aux bras de toutes tes exs ou pas.

-Bah, ça ne m’a jamais atteint par le passé, ça ne va pas commencer maintenant.

-Tu m’en veux?

-Non pourquoi?

-D’être jaloux de monsieur muscle! Je ne veux plus te laisser seul avec lui. Là, j’ai envie de toi… On rentre!

-Tu as envie de quoi? Je déboutonne mon pantalon, le laisse glisser jusque sur mes chevilles, j’enlève mon pull, je suis juste en boxer, face à lui, il se jette sur moi, m’embrasse la bouche, le cou, le torse, les tétons, il déchire mon boxer à deux reprises, il n’en reste que quelques lambeaux à hauteur d’une cuisse, il me soulève du sol, me couche en quelques secondes sur le plan de travail de sa cuisine. Je ne sais pas ce qu’il lui prend, il me bouffe le cul comme un forcené. Il s’acharne sur mon intimité, sa langue ne s’arrête pas une seconde, je sens sa salive couler abondamment, il cesse un moment sans doute pour reprendre son souffle, il me fixe, les yeux dans les yeux, je vois que sa bouche brille de salive, il passe son poignet dessus pour s’éponger. J’attrape sa tête d’une main pour l’attirer à nouveau entre mes deux fesses qui sont restées dans le vide juste au bord du plan de travaille. Il replonge dans sa tâche, je sens que sa langue s’immisce de plus en plus dans mon foureau, jamais une langue ne m’avait fait ressentir autant de chose. Je me tortillais, proche de l’orgasme, quand il a enfin décidé de sortir sa queue, et de me la carré d’une traite bien profond. Une douleur? Je ne pense pas, une sensation de pénétration, de prise par son mâle, une poursuite de l’extase, il a pris son temps, m’a fait jouir mais je l’ai supplier de continuer à me prendre, ce qu’il a fait, en nage dans ses vêtements, sans doute car je gémissais de trop, il m’a retourné, j’ai pris appuis sur mes bras, posé mes pieds au sol, je me suis à peine cambré, qu’il a repris possession, de mes fesses, de mon corps. S’il avait voulu me coucher à même le sol, je crois que je me serais laissé faire, j’étais comme son pantin, son jouet. Mais un jouet au septième ciel. Il a jouit en moi, apothéose de nos ébats, quand il s’est décidé à se retirer d’entre mes fesses, j’ai sentis coulé sa sève encore chaude le long de mes jambes, suite cet élan et sensation de vide. Il m’a fallu quelques minutes pour me remettre en route, et allé le rejoindre au lit. A peine je me glissais sous les draps, qu’il m’attire à lui, m’enlace et me sert tendrement:

-C’était bon?

-A ton avis?

-J’ai pris un putain de pied d’enfer! Je crois que vu tes cris et tes grognements, toi aussi.

-Sans doute, mais dans quelques heures, je vais me faire porter malade auprès de mon patron.

-Ton patron exige que tu restes comme ça à ses côtés pendant les 24 prochaines heures.

-Nu?

-Oui, car je n’en ai pas encore finit avec toi.

-T’est complètement cinglé.

Et de se rouler enlacer dans les bras l‘un de l‘autre, de s’embrasser, se caresser, se chevaucher comme des gosses. On a finit par s’assoupir. C’est du lit qu’au petite heure du matin sa voix m’a réveillé, car il donnait ses consignes sur le plateau, les 24h promises après le sexe, seront donc réelle.

-… faites principalement des essais lumières, je ne viendrais pas aujourd’hui, et à moins qu’il y ai mort d’homme, on ne me dérange pas.

Salut toi! Bien dormi?

-Merveilleusement bien.

-Tu veux un petit déjeuner français?

-Tu entends quoi par là?

-Brioche, café, fromage.

-Ce sera plutôt un croissant et du jus d’orange pour faire plus vrai.

-Ok, je ne sais pas à quel heure il y a un avion pour Paris, tu n’as pas trop faim j’espère? Je ne sais pas quand je vais rentrer.

On est partit dans un grand fou rire, il s’est jeté sur moi, on a évidemment pas déjeuner, on a fait l’amour, inversant les rôles sans cesse, les lèvres soudées dans chaque mouvement de reins… Début d’après midi, la faim nous tenaillant, on se décide à prendre une douche, j’enfile son peignoir de bain, je suis dans son frigo cherchant de quoi nous faire un sandwich tandis que lui se douche, quand je tombe nez à nez avec sa mère. Grand moment de solitude, le peignoir ouvert sur ma nudité, le ketchup sous le bras, le jambon, la margarine dans la main… Le temps de tout vite posé sur l’îlot central, me retourner et fermé le peignoir, Alan arrive nu comme un verre pas essuyé, et fait aussi face à sa mère. Les mains sur son entre jambe, il lui demande le plus calmement du monde ce qu’elle fiche chez lui. Il se dirige derrière moi, passe ses bras autour de mon cou, il m’embrasse dans le cou. Sa mère bredouille quelques explications peu plausible sur sa présence, style, il ne répondait pas au tél et qu’elle s’inquiétait…. Elle s’excuse de nous avoir dérangé, lui il lui répond avec aplomb qu’on avait finit. Je me mets à rire pas à cause de sa réflexion, mais à cause de sa queue bien raide plaquée contre mes fesses. Il rit aussi, continue à me faire des câlins. Sa mère demande un tas de trucs, elle ne s’arrête pas de parler. Elle finit par lui demandé, si il m’emmène au soir chez ses grands-parents pour le repas.

-Maman, tu ne vois pas qu’on a des trucs à faire sans toi là. T’est gentille mais bon! Ce soir je ne vais pas chez grany et papou. Je les ai déjà appelé.

-Bon, bon, je m’en vais puisque je suis de trop.

Elle n’a pas passé la porte qu’il me fait pivoter sur moi-même pour me retrouver face à lui, il ouvre le peignoir, et nous sommes peu contre peau. Je caresse son torse soyeux, et tandis qu’il me caresse sans vergogne les fesses. Je frémis d’envie sous le touché de ses mains, mais en même temps je me mets à rire, j’enfuis mon visage tout contre lui. Sous ses yeux interrogateur, je ris de plus bel et lui relate mes pensées.

-Je crois que tu es le seul mec sur terre qui arrive à bander devant sa mère.

-C’est toi qui me rend fou! J’ai encore envie de toi.

-Moi aussi mais c’est non, j’entends ton ventre crier famine en plus. Et je bug sur le contenu de ton frigo. Je crois que ta mère m’a dégoûté du jambon! Tu ne le sais peut-être pas mais elle m’a vu à poils.

-Je lui demanderai ce qu’elle en pense la prochaine fois que je la vois.

-Tu es fou, je n’aurai rien du te dire, c’est assez embarrassant comme ça. Cesse de rire à la fin…

-Oh tu sais ma mère à le chic pour les situations embarrassantes. Le pire, elle ne le fais pas exprès. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pu du voir de bite, elle aurait pu plus mal tomber…

-J’ai faim…

-Mange moi…

-Non vraiment!

-Asiat! On va se commandé pleins de trucs bien gras, on en mangera la moitié dès la livraison, l’autre moitié au soir, on va se mater des bons films, et manger au plumard entre deux gros câlins.

-Ca me va comme programme… Si Olga se plaint que les costumes ne me vont plus tu seras seul responsable!

-On va manger gras ok, mais avec tout le sport en chambre qu’on fait, tu ne risques pas de prendre un gramme.

-Il faudrait que je passe chez moi prendre quelques fringues.

-Et le charme est rompu.

-Pourquoi tu dis ça?

-Tu n’as pas besoin de vêtements, je peux te passer un boxer, un sweat-shirt, de toute façon sur le plateau tu as tout à disposition. A moins que tu veuilles absolument le voir?

-Je n’ai pas envie de voir monsieur muscle comme tu dis, je ne veux tout simplement pas passer pour un puant au boulot.

-Tu sens toujours bon… Et je ne veux pas que tu me laisses, demain il est encore temps de passer par chez toi.

-C’est vrai, profitons de cette journée jusqu’au bout.

-Commence par éteindre ton Phone alors baby!

-C’est Olga, je la prends, elle doit se demander quoi…

Je résume notre conversation, elle s’inquiétait en effet de ne pas m’avoir trouvé chez moi, ni vu sur le plateau, d’autant que Francis me cherchait apparemment partout, allant jusqu’à limite forcer sa porte pour voir si je n’étais pas chez elle. Elle ne s’imaginait pas que je fricotais avec Alan vu la mauvaise ambiance sur les plateaux, elle me traite au passage de cochon, je lui réponds qu’elle ne s’imagine pas à quel point. C’est clair qu’Alan est au pieu comme un puits sans fond, pleins de ressources, de vigueur et de tendresses à la fois. Olga aura aussi un peu de peine pour Francis, elle me dira de mettre les choses à plat avec Francis, de ne pas trainer, que ce n’est jamais bon de laisser courir. Hors je ne veux pas d’une discussion avec Francis, je préfère l’éviter, en pensant qu’il retournerai vite à Bruxelles, si on ne se côtoyai pas.

Sur le tournage le lendemain toute la matinée, Alan est content, tout le monde le remarque, il est satisfait de mon travail, de celui de ses assistants, mis à part quelques assistants qui se font rembarrer pour manque de minutie tout se passe bien. On avance plus vite sur le programme que prévu, aussi la pause de midi est prolongée. Je décide d’allé me changer, je trouve ma loge débordant de roses rouges, c’est signé, Francis ne compte pas me lâcher de si tôt. Je m’en moque, c’est en fait du déjà vu. Je cherche la carte des yeux, je la trouve, et comme je la lis, Alan rentre à son tour dans la loge.

-Qu’est-ce que c’est que ce bordel.

-Une admiratrice peut-être? Pas beau de mentir, je sais mais en même temps, parfois, il vaut mieux un petit mensonge, qu’une scène.

-Je peux lire le billet?

-A quoi ça va te servir.

-C’est monsieur muscle et sa tête au carré, c’est ça.

-Sa tête au carré? Pourquoi tu dis ça?

-Ne tente pas une diversion, que te veut-il? Moi aussi je peux t’envoyer des tonnes de fleurs.

-J’espère bien que tu t’abstiendras, ça ne m’émeut pas le moins du monde toute ses roses. Ecoute, c’est typique de lui, autant te prévenir, les cadeaux vont déferler tant qu’il n’aura pas eu ce qu’il veut.

-Il veut quoi?

-Un resto, une discussion, il veut que j’écoute ses doléances sans doute.

-Que tu lui reviennes.

-C’est le but de la manœuvre.

-Je ne vais pas me laisser faire, j’espère que tu en es conscient? La guerre est déclarée avec lui en tout cas…

-Que tu es sot!

L’après midi de tournage, c’est aussi très bien passée, et ce malgré les roses rouges, comme convenu la veille, avec Alan, on passe par chez moi après le boulot pour prendre quelques affaires, il reste dans la voiture, un sourire narquois aux commissures des lèvres. Je ne savais pas pourquoi mais j’ai vite compris, une fois à l’intérieur. Une quantité folle de roses mais blanches ici, dans toute la maison, un Francis furieux, je me doute qu’il s’agit là d’une riposte d’Alan. Francis me demande de qui ça peut bien venir…

-C’est sans doute un admirateur. J’ai d’ailleurs eu ma loge qui croulait sous les roses rouges ce matin…

-Bon je me dépêche, je suis attendu, je suis juste passé prendre quelques affaires.

-J’en déduis, que je ne vais pas t’avoir ce soir?

-Je ne sais pas quand je vais rentrer, mais ne m’attends surtout pas. Fait ce que tu as à faire.

-Super me répondra-t-il dans ses dents l’air renfrogné. Je monte chercher quelques affaires que je fourre dans un sac vite fait. Je redescends, il est toujours au milieu des roses blanches, je ne sais pas comment interpréter son air, est-il interrogateur ou accusateur, je vois que les stores sont relevés, il a sans doute du jeter un œil par la fenêtre et du apercevoir Alan.

-Bon je file, à plus.

-Tu ne m’embrasses même pas? Je fais demi tour, alors que ma main était déjà sur la poignée de la porte et lui fait un petit smack sur la joue. Aussi furtif ce baisé fut-il, aussi électrisant il demeure, c’est fou ce qu’un simple petit contact peu provoqué. Je m’enfuis à toute jambe de la maison, car je me rends compte bien malgré moi de l’emprise qu’il sait facilement avoir sur moi. J’ai même peur que ce simple petit baisé, le conforte lui aussi dans ce sens.

Dans la voiture avec Alan, je ne dis rien, je suis complètement paumé, j’ai le sentiment que cette voiture m’emmène vers une nouvelle page de mon histoire… Cette idée se conforte avec cette impression, cette initiative à laquelle je pense, de ne plus retourner dans notre maison de Dupont. Je ne sais pas si je serais m’y tenir, je ne sais pas si j’arriverai à dire « Adieu » à Francis. Je crois et c’est affreux que j’ai besoin de lui, mais que c’est d’un autre dont j’ai envie… Tout ce que le proverbe dit de ne pas faire!

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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Dimanche 9 décembre 7 09 /12 /Déc 23:17

7h du matin, on est nu comme des verres sous la couette, mon Iphone me sort du lit, numéro en provenance de Belgique… Je décroche, celui que je n’attendais plus, me demande comment je vais. Je raccroche et m’habille aussi vite que possible, Allan ne m’entends pas, je sors de chez lui comme un voleur, je trouve par bonheur un taxi qui me ramène chez moi. Je n’ai pas envie de le rappeler, mais j’hésite je m’en veux, je culpabilise car je sais que c’est moi en tort, c’est moi qui ai « fauté » comme disait ma grand-mère… Dans mes réflexions, je me dis que peut-être il est arrivé quelque chose à ma mère, aussi je sonne chez nous au domaine. C’est elle qui réponds inquiète de mon appel à une heure peu habituelle. Je m’excuse, et je lui explique tout. Je lui dit que Francis a enfin essayé de me parler, que j’ai raccrocher sans l’écouter. Que je me suis dit que peut-être, elle avait eu un accident ou que sais-je. Elle me remercie pour ma sollicitude, me dit que tout va bien et m’écoute. Je lui dis que je vais tourner un feuilleton, que je vais donc rester plus longtemps que prévu aux States, sans doute à cause du garçon que je viens de rencontrer… Elle est ravie pour le garçon, moins pour le feuilleton, me rappelle surtout que j’ai des obligations envers mon entreprise. Je promets de m’arranger afin que la société ne pâtisse pas de mon emploi du temps. D’ailleurs une fois que nous raccrochons, je me mets au travaille sans interruption jusqu‘en soirée. On sonne à ma porte, je travaille à l’étage et regarde donc par la fenêtre, c’est Allan avec un bouquet de roses rouges et une boîte de chocolat. Je descends donc lui ouvrir.

 

-Tient c’est pour toi.

 

-Des fleurs et du chocolat?

 

-Oué, quand mon père devait se faire pardonner de quelques choses auprès de ma mère c’est-ce qu’il lui ramenait.

 

-Tu dois te faire pardonner de quoi?

 

-Ben c’est à toi de me le dire, c’est toi qui est partit comme un voleur.

 

Là je me jette dans ses bras et m’excuse, je vais vous l’avouez, j'étais presque en larmes. On rentre à l’intérieur et il m’embrase.

 

-Je m’excuse Allan, tu es vraiment quelqu’un de génial tu sais. Je vais te dire la vérité, ce matin, il m’a appelé…

 

-Qui ça?

 

-Mon mec. Enfin je veux dire, Francis. Et je ne voulais pas lui parler chez toi, avec toi dans le lit juste à mes côtés, tu comprends, je suis donc partit, j’ai appelé ma mère et après ça je me suis mis au travaille derrière mon pc…

 

-Tu lui as parlé?

 

-A ma mère oui, évidemment.

 

-Non à lui?

 

-Non, je ne savais pas quoi lui dire de toute façon, et je n’avais pas envie de l’entendre. Excuse moi, j’aurai du t’appeler. Je suis toujours dans ses bras, son étreinte s’est desserrée.

 

-Tu es encore amoureux de lui?

 

-Je ne sais pas Allan, je ne crois pas, tu comprends, on était sensé se marier, on se connait depuis plus de dix ans, on ne tourne pas la page comme ça. Avec ce qui s’est passé ses derniers jours entre nous, je suis encore plus chamboulé et dubitatif.

 

-J’ai du mal à te suivre tu sais.

 

-Désolé.

 

-Ce que moi je sais, c’est que tu me plais beaucoup, physiquement évidemment, mais ça va plus loin, c’est aussi cérébral. Je sens que si tu le veux bien aussi, entre nous, ça pourrait être géant.

 

-Je crois que je le veux, et peut-être d’avantage.

 

Comme dans la pire des séries B, alors que nous nous embrassons, c’est le moment que choisit Francis pour sonner à nouveau.

 

-Décroche au moins tu seras fixé sur ce qu’il veut te dire. Il ne me lâche pas la main, et je réponds.

 

-Salut.

 

-Salut.

 

-Qu’est se que tu me veux?

 

-Je veux de tes nouvelles.

 

-Elles sont bonnes.

 

-Tant mieux. Tu es toujours fâché?

 

-Tu es toujours à côté de la plaque…

 

-Je m’inquiétais pour toi, je voulais savoir ou on en était aussi.

 

-Ben nulle part. Je crois que tout est dit.

 

-Arrête, tu ne penses pas ce que tu dis.

 

-Ecoute, laisse moi tranquille, j’ai beaucoup de projets en cours ici, retourne aux tiens, tu arrivais à te passer de moi jusque maintenant, ça te sera encore plus facile maintenant.

 

-Dés que je sais, je viens quelques jours près de toi. On en reparlera.

 

 

Tu ne dis rien.

 

-Que veux-tu que je te dise, après tout c’est aussi chez toi ici, si tu veux y venir, moi je ne peux pas te promettre d’être là quand tu auras décidé d’y être. Sur ce, je te laisse, j’ai à faire.

 

J’ai raccroché, et je me suis jeter sur le pauvre Allan, je l’ai embrassé presque à lui faire mal, nos dents se cognant parfois tellement j’étais dans ma fougue maladroit. Je l’ai déshabillé aussi vite que j’ai pu et pénétrer avec le minimum syndical en préliminaire. Me rendant compte de ma maladresse pendant notre ébat, du salon, je l’ai conduis par la main vers la chambre, dans le lit, je l’ai câliné, il n’a pas semblé déçu, moi je le suis, car j’ai en quelques sortes reproduit une joute hard en sexe similaire d’avec Francis, alors que jusque là ce n’était que tendresse avec Allan.

 

Il se lève et va voir sur une étagère une photo de Francis et moi que j’avais retourné un soir par lassitude de son silence.

 

-Ola! Je comprends mieux maintenant.

 

-Tu comprends quoi?

 

-Rien, j’imagine des trucs, c’est un peu chiant de voir son rival et de ne trop rien savoir sur lui. Olga reste vague quand j’essais d’en savoir plus. C’est une belle bête en tout cas. Peut-être un peu trop vieux à mon goût. Je sais, je n’aurai pas du retourner cette photo, mais je me doutais de qui se trouvait dessus.

 

-Qu’est-ce que ça peut faire?

 

-Beaucoup mon beau, j’ai bien vu que son appel t’avait mis à l‘envers.

 

-Que veux-tu savoir?

 

-Tout et rien…

 

-Il fait quoi dans la vie.

 

-Tout et rien, écoute, je ne veux rien savoir sur tes exs, ça ne nous mènerait à rien de parler de lui, je crois que ce serait lui accorder trop d’importance, et ferait perdre en saveur ce que nous vivons pour le moment.

 

-Vu comme ça, je veux bien essayer de maitriser ma curiosité.

 

-Bien.

 

-On va mangé un carpaccio à la Tomate?

 

-Tu n’as rien à manger ici?

 

-Mis à part du chocolat belge, que ma mère m’a envoyé il y a quelques jours, rien.

 

-Tu manges vraiment toujours à l’extérieur?

 

-Non, regarde sur le frigo, il y a un tas de traiteurs dans cette ville. Je mangerais bien chinois tient et toi?

 

-On va se laver et c’est partit pour la tomate.

 

Au resto, il m’a parlé du nouveau script écrit en collaboration avec l’auteur initial. Me faisant promettre de le lire et de l’apprendre au plus vite. Le lire m’a pris une partie de la nuit, et avant de m’endormir, j’imaginais déjà comment interpréter au mieux les passages qu’avaient retenu mon attention.

 

Très matinal le Allan, il faut dire que moi j’ai lu son script une bonne partie de la nuit, je l’entends partir, mais je ne sais pas ce qu’il me dit, je ne suis vraiment pas du matin… Je traine un peu au lit, je n’ai rien de prévu pour la journée. Je me dis que je vais allé prendre un bain mais il m’appelle du rez-de-chaussée, le petit déj est prêt. Des pancakes aux myrtilles, du chocolat-chaud, du jus d’orange fraichement pressé, ça me change, moi qui le matin n’avale rien. Je mange de bon cœur, lui me regarde et me trouve trop beau les cheveux non coiffé. Il doit allé au studio, il a pas mal de boulot, moi je dis que je vais sans doute allé voir Olga, il m’interdit de m’amuser, m’ordonne même d’apprendre mes répliques, et m’annonce qu’il va m’envoyer sa meilleur répétitrice. Qu’il n’y a pas de minute à perdre qu’au soir on ira promener pour décompresser peut-être voir un film en amoureux.

 

Il n’est pas partit d’un quart d’heure que la fameuse répétitrice arrive. Un petit bout de femme blond, la coupe à la garçonne, un mètre cinquante, mais qui d’un simple regard obtient ce qu’elle veut. C’est donc en peignoir que toute la journée, j’ai du lui donner la réplique, pas la peine de penser à manger un bout, alors me laver et me changer encore moins! Une perte de temps selon elle, de renchérir que vu ma petite bouille, une douche doit me prendre autant de temps que le bus qui relie le Chinatown de DC à celui de NY. L’accent de Maggy est vraiment celui d’une pecnode du Sud.

 

-Pas la peine d’essayer de m’épatée avec vos belles plumes. Si je suis là, c’est pour vous faire rentrer ses répliques que vous ne parvenez pas à retenir.

 

-Mais je n’ai eu le scénario qu’hier!

 

-Vraiment? Bon, commençons au lieu de tergiverser en veine paroles, on ne me paye pas pour faire du copinage. Vous vous imaginez au bureau d’une grosse entreprise, elle vous vient de votre père qui la tenait du sien, etcetera, capiche?

 

-Jusque là, ça va.

 

-Bon, le drame, une partie de votre capital a disparu, et c’est sans doute votre progéniture qui l’a détournée. Votre femme vous appelle, car justement, elle n’a plus de nouvelles du fils prodige, elle s’inquiète, pour vous il est à la Barbade avec votre pognon. Dialogue: et elle lit à toute vitesse la réplique de l’épouse, c’est incompréhensible à l’oreille, et vous devez répliquer comme si la caméra tourne la vingtième prise! La journée se passe, elle s’étonne de voir que je retiens facilement mon texte, elle s’attendait au pire vu ce qu’on lui avait dit. Elle ne veut pas m’en dire plus, mais vous vous doutez qu’Allan à la première aparté va m’entendre. Elle s’en va comme Allan arrive, elle ferme le script, s’en va comme elle est arrivée, je pense que je n’ai même pas un au revoir de ma sbire. En lieu et place, j’ai un Allan volubile. Etant déshydraté, je le laisse parlé, je serais bien incapable de vous dire ce qu’il m’a dit, car j’ai été prendre un grand verre d’eau dans la cuisine, j’ai mangé une orange qu’il avait apportée du matin. Puis, je suis monté prendre une douche, comme il me suivait comme un petit chien, s’excusant cependant alors que je me douchais, j’ai desserré les lèvres.

 

-Tu sais Allan, je n’ai pas l’habitude que l’on me donne des ordres ou que l’on me prenne pour un imbécile. Je ne sais pas ce que tu as été dire à cette folle de Maggy, mais crois moi, si tu veux que je travaille avec toi, tu as intérêt à réfléchir à deux fois la prochaine fois que tu m’envois une bonne femme qui me crois complètement débile et qui s’étonne de voir que j’arrive à retenir trois mots.

 

-C’est de ma faute, je lui ai dit que tu serais sans doute rouillé un peu, comme il y a un moment que tu n’as plus tourné.

 

-Elle peut se présenter demain à ma porte, je n’ouvrirai pas, et si tu la laisses entrer, sache que j’appellerai les flics.

 

-Je vais la décommandée alors, je ne voudrais pas la perdre, tu sais que même Tom Cruise fait appel à Maggy.

 

-M’en moque.

 

-Tu es super sexy quand tu t’énerves comme ça.

 

-Puant oui! Toute la journée en peignoir, avec en dessous un boxer maculé d’une nuit d’orgie.

 

-Huuum, j’aime quand ça sent le mâle…

 

-Moi je n’aime pas sentir le bouc. Et là j’ai les crocs.

 

-Mange moi.

 

-Non tu ne le mérites pas, j’ai vraiment faim, et si je ne sors pas de cette maison, je crois que je vais devenir complètement fou. C’est pas le fils qui va se pendre dans ton scénario mais moi le père.

 

-Ca va être dure de te trouver un fils de plus de vingt ans quand même qui n‘ai pas l‘air d‘être ton frère.

 

-Plus la peine d’essayer de me draguer, on a déjà coucher ensemble mister.

 

-Bon, je t’offre un repas à la Tomate pour me faire pardonner et puis en fonction de l’heure, on ira peut-être au ciné.

 

Nous n’avons pas été au ciné, je voulais lui montrer « Fortuna », avec Bourvil, un dvd de ma collection. Au lieu de ça en rentrant, un message sur mon répondeur de sa Maggy qui lui dit qu’il va s’en doute avoir du mal avec moi pour tel et tel scène.

 

-Excuse moi bébé, je n’aurai pas du donner ton numéro à l’équipe.

 

-Comment sait-elle que tu vas avoir du mal avec moi pour tel et tel scène.

 

-Ben elle est une sorte de bras droit et on en parle tellement de ce film, de ce que je veux en faire que sans doute par moment, tu ne l’as pas convaincue.

 

-Pfff, je voudrais bien te voir toi, face à un moulin à paroles articulé qui ne prononce aucune syllabe.

 

-Tu te souviens des répliques des passages dont elle parle.

 

-Plus ou moins.

 

Là quel ne fut pas mon étonnement, Allan connaissant par cœur les répliques, jouant comme un pro n‘importe quel rôle. Aussi, je me suis pris au jeu, c’était très agréable que de lui donné la réplique, bien qu’il m’embrasse à la moindre occasion, ce qui me faisait perdre le file de mes répliques. Ce qui l’énervait, ce que je ne comprenais pas, car il aurait voulu que nous soyons pro jusqu’au bout, et ça a pourtant finit au lit.

 

Les premiers rayons de soleil sont là, il veut qu’on se lève pour travaillé mes scènes. Un acharné du boulot, et pas question de bisous comme la veille, j’ai l’impression de travailler pour un tyran. Rien n’est jamais suffisamment bien interprété, je ne suis jamais assez convainquant, il en arrive a espérer qu’avec les décors, je serais plus dans le personnage. Moi je ne souhaite qu’une chose qu’il parte de chez moi et me laisse souffler. Mais il ne lâche rien, il faut dire que je me plie à ses exigences, je n’ai plus ouvert mes mails depuis trois jours, c’est sans doute ce qui affecte un peu mon jeu. Je prends pourtant mon mal en patience. La journée se passe comme ça, il ferme tard le soir le script d’un clap et propose de sortir. Je lui réponds du tac au tac qu’on se voit demain, que mon véritable boulot va seulement commencer comme il quittera ma maison. Il est déçu mais n’insiste pas, il part. Je n’ai rien en attente de primordial, que des banalités, des rapports prouvant que tout va bien sans moi en Europe. Je décide d’allé rendre visite à Olga, à la base la reine des virées, et elle m’annonce qu’elle ne sort pas, elle fait des nouveaux costumes pour le film, et afin que tout soit parfait, elle ne délègue rien, elle ne supporterai plus un refus m’avoue t’elle. Ce que je craignais ce confirme, travailler avec Allan n’est pas de tout repos. Et Flav travaillé sous pression, ça ne s’est jamais vu, travaillé dans une mauvaise ambiance, c’est un peu comme un couple qui bat de l’aile, avec moi, ça ne dure jamais longtemps. J’ai peur de paraitre pompeux ou égoïste, mais je n’ai jamais vraiment été sous pression, ou fait quelque chose à contrecœur, quand les orages pointent à l’horizon, je m’arrange pour qu’il m’évite, je les fuis même parfois, en fait c’est un peu lâche de ma part, je le reconnais, mais c’est dans ma nature. Cependant dans le cas présent, je décide de le convaincre de ma bonne foi, après tout, il n’a pas cessé de vouloir de moi dans son film et me trouvait plein de talent, je vais faire en sorte de le calmer une bonne fois.

 

10h du matin, il sonne à ma porte. Je suis frais et pimpant, je l’attendais. J’ai étudié un acte en entier, et imaginer tous les sentiments possibles que les différents intervenants dans la vie de tous les jours pouvaient rencontrer.

 

-Je t’ai laissé te reposer ce matin. Mais tu m’as manqué.

 

-Je ne me suis pas reposé.

 

-Tu as pourtant bonne mine. On travaille l’acte 3?

 

-Non enfin oui, mais on va travaillé à ma façon. Je l’emmène donc à la fondation, dans l’ancienne véranda, devenue classe, je tire un banc face à l’estrade et m‘explique. Bon Allan, ce n’est pas une classe, c’est le bureau de ton héros, celui que tu veux me voir jouer, enfin dit moi si je me trompe. Je joue l’acte d’une traite, tel je me l’imagine. Ensuite je le reprends en y apportant des nuances que je lui explique, je refais cet exercice plusieurs fois de suite. Maintenant Allan, c’est à toi à me dire quelle scène tu as préférée, vers laquelle tu veux que j’évolue. Mais primo je ne sais pas deviner si tu n‘orientes pas vers ton idée de version, secondo, mon texte, je l’ai mémoriser de 9 à 10, et encore j’ai pris mon temps… Alors je sais comment ça se passe sur un tournage, mais stop, si tu veux que je travaille avec toi, stop… N’oublie pas que j’ai une boîte à faire tourner à côté et surtout que je suis un électron libre. Quand j’entreprends quelque chose, je le fais toujours à fond.

 

-J’ai bien saisi le message, je suis rassuré, je stress plus que d’habitude, je sais que les critiques vont m’attendre au tournant, reprendre une saga à succès à un autre grand du cinéma.

 

-Spielberg l’a fait avant toi.

 

-On va se promener?

 

-Ok mec, ce sera l’occasion de me parler d’où tu en es sur les plateaux.

 

On a parlé de tout de rien, du film bien entendu mais sans plus, il sait se montrer très charmant à ses heures. Je ne vous dit pas dans quel état on a mis son lit, nos vêtements ont volés partout dans son loft, avant que nous y plongions, on a fait l’amour comme deux bêtes en manque une bonne partie de la nuit, si bien que j’ai fais la grâce matinée. Lui n’était plus là quand j’ai ouvert les yeux, réveillé par le bruit d’un aspirateur. Le temps d’émerger, de me souvenir que je ne suis pas chez moi, que quelqu’un passe l’aspirateur dans la chambre alors que je suis nu comme un ver. Je tire donc sur mon torse les draps, ça n’a pas l’air de déranger miss Concheta, sans doute est-elle habituée à ce que Allan ai quelqu’un dans son lit? Quand elle sort de la pièce, je m’enroule dans mon drap de fortune, mes vêtements sont un peu partout dans le loft, j’entends que celui-ci est plein de monde. J’avais déjà pu remarquer le dressing d’Allan près de la salle de bain, aussi je me décide à aller y chercher de quoi me vêtir. Impossible de lui emprunter un pantalon ou un jeans, je ne rentre pas dedans, il est plus grand que moi, plus svelte, seul option un bermuda de bobo à carreaux, et vu mon accoutrement, je prends au hasard au dessus d’une pile un t-shirt. Mieux vaut se la jouer touriste qui dort chez un ami que amant, surtout si tout ce petit monde fait partie de son équipe de tournage. Si je voulais faire discret c’est loupé:

 

-Tu es levé chéri, bien dormi? Et un smack sur la bouche devant toute l’assemblée. Aucune réaction de la part de sa mère, elle est cependant assise sur la chaise ou la veille au soir ma chemise a atterrit. Elle se décale du dossier et me la tend. Autrement dit, svp monsieur, je ne suis pas dupe et elle va en remettre une couche.

 

-Tu vois Allan que mes cadeaux ne sont pas si moche que ça. Il n’a jamais voulu porter ce t-shirt.

 

-Désolé, je ne savais pas que c’était un cadeau.

 

-Ne t’excuse pas Flavien. Au moins il aura été porté une fois. Ce n’est peut-être pas la première fois que tu le portes?

 

-Maman fiche lui la paix, tu ne voulais pas qu’il descende à poils tout de même.

 

-Mais qu’il est charmant! Comme il parle à sa mère.

 

-Pour la seconde fois, fiche lui la paix…

 

-Mais personne ne m’embête, ne vous disputez pas…

 

-Vous êtes ensemble?

 

-Maman ce n’est pas parce que un garçon sort de ma chambre qu’impérativement nous sommes ensemble.

 

-Ca à le mérite d’être clair au moins Allan!

 

-C’est le moins qu’on puisse dire!

 

-Vous devriez voir votre tête à tous les deux. Je ne voulais pas te froisser Flav. Ca ne regarde que nous ce qui se passe entre nous, on en parle tout à l’heure si tu veux, là on va tous bosser dur. Et maman, je crois que de ton côté, tu as aussi à faire.

 

Sur les plateaux, un seul mot « l’enfer ». Allan ne se contente jamais de quelques prises, il en demande sans cesse plus. Il y a toujours quelque chose qui cloche, dans les cadrages, dans les décors ou alors ce sont les acteurs qui ne sont jamais suffisamment convainquant à son goût. Ca n’engage que moi, mais sa manière de travailler est déroutante, il donne très peu de consignes et c’est aux acteurs de jouer, de trouver ce qu’il recherche, si vraiment il recherche un truc, car je me demande si il ne fait pas plutôt en sorte de toujours voler un moment. Des instants qu’il assemble et donne vie à l’histoire.

 

J’en reviens au plateau, mauvaise ambiance, surmenage, on aspire au dimanche jour de repos, tant le rythme est infernal.

 

Si en dehors des plateaux, il n’était pas aussi charmant et aussi agréable à vivre, si il ne fallait retenir que le réalisateur, nous ne serions pas ensemble. On ne parle jamais de notre relation, je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas lieu d’en parler. Dés que nous ne sommes rien que nous deux, il n’y a plus rien d’autre qui compte. Nous sommes complice dans la vie, en osmose au lit, …

 

Nous étions chez moi en train de dîner, avec Allan, nous avions projeter de regarder Casablanca. J’entends un bruit de clés en provenant de l’entrée. La porte qui s’ouvre, sur le coup, je pense à un cambrioleur, je me dirige donc vers l’entrée pour tomber nez à nez avec Francis.

 

-Tu ne sembles pas ravi de me voir.

 

-En fait, ça ne me fait ni chaud ni froid. Bon j’avoue que mon cœur bat la chamade, car j’ai peur du face à face Allan-Francis. Je les vois bien en venir au poing. Mais il n’en sera rien, Allan qui a sans doute deviner la situation apparait avec sa veste dans le hall, me dit qu’il rentre chez lui, d’appeler si besoin, qu’on se voit au boulot le lendemain. Il m’embrasse sur la joue, ce baisé m’électrise. Il n’a pas refermé la porte que Francis reprend:

 

-Belle bête.

 

-Je trouve aussi.

 

-Vous êtes ensemble? Il me fait face, sa bouche est à deux centimètres de la mienne, son regard est mauvais, comme je ne réponds pas, il m’attrape les poignets et me repose la question. D’un geste brusque, je me libère et lui répond en serrant les dents.

 

-Ca ne te regarde pas, et je le gifle.

 

Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, si c’est son regard, le fait qu’il essaie de m’intimider par la force, ou l’accumulation de son indifférence, voir sa présence inopportune.

 

-Waw tu m’as fait mal! Putain! Il est vrai que ma main se dessine simultanément sur sa joue après l’impacte.

 

-Que viens-tu faire ici?

 

-Tu me manquais, et vu la claque, moi aussi je te manquais.

 

-Tu rêves Francis. Tu crois que de débarquer ici après tout ce temps et hop, on recommence?

 

-Je le souhaitais.

 

-Va t’en au diable.

 

-Tu es diablement sexy quand tu es en colère.

 

-Si tu t’approches de moi je t’en met une autre de l’autre côté.

 

-Ca va, ca va… Je dormirai dans l’autre chambre, si tu n’y vois pas d’inconvénients, juste le temps que tu te calmes bébé.

 

-Dors ou tu veux, je m’en fiche, c’est après tout aussi chez toi ici, mais reste bien loin de moi. Comme je tente de passer devant lui, il m’attire à lui, m’embrasse avec fougue, je ne le lui rend pas son baisé, mais il s’en moque, il m’embrasse dans le cou, me mordille l’oreille, passe sa main dans mon jeans et me malaxe les fesses, il grogne d’envie… Je dois le supplier de me laisser tranquille, de me lâcher, c’est étrange mais ce Francis qui me torture depuis tant d’années me dégoutes.

 

Le lendemain matin, vous me croirez ou non mais j’ai super dormi, je me réveille pour allé chez Allan, un petit saut dans la douche, je prends mon temps sous le pommeau de douche, j’entends Francis rentré dans la salle de bain. Il se déshabille, je le vois médusé derrière la porte de douche faire. Il est nu et rentre dans la cabine de douche, il est magnifique avec son corps de rêve, ses poils entretenus juste à la bonne longueur. Un centimètre et demi environ, noir comme le plumage du corbeau ne camouflant rien rehaussant sa beauté. Je le contemple c’est vrai, mais je n’ai pas envie de lui. Il ne tente rien, me dévore des yeux, ça m’indiffère, je me rince, sort de la cabine, je m’essuie et m’habille aussi vite que possible, je m’enfuis tel un voleur de chez moi, de chez nous.

 

J’arrive chez Allan, par chance il n’est pas encore partit pour les plateaux, je me jette dans ses bras, il caresse mes cheveux, me serre très fort…

 

-J’ai eu du mal de te laisser avec lui tu sais… Mais je devais vous laissez vous expliquer, tu dois savoir aussi ou tu en es, ce que tu veux… Vous avez parlé?

 

-Allan, mon dieu, je ne sais pas parlé avec Francis, il a toujours fait de moi ce qu’il voulait…

 

-Cette nuit aussi?

 

-Non cette nuit, ce matin rien.

 

-C’ est déjà ça…

 

-Depuis que je l’ai vu, je comprends mieux ton attachement, je ne lui arrive physiquement pas à cheville, côté charisme pareil, je suis même étonné que tu sois là, et cette confidence me fait mal, tu ne t’imagines même pas à quel point. Le pire, Olga m’avait prévenue!

 

-Depuis quand tu écoutes Olga?

 

-Détrompe toi, elle est la seule qui arrive à m’influencer au boulot comme dans la vie.

 

Je ne sais pas pourquoi je pleure… Il m’embrasse, me déshabille, me fait l’amour… Ses gestes sont lent mais chaleureux, nos vêtements au sol, on se dirige vers son lit, quelques préliminaires et il me prend en douceur puis avec fougue, mes yeux ont dans leurs commissures quelques larmes, mais dans mon ventre, dans mes entrailles c’est l’extase, je ne pense pas du tout à Francis, c’est avec Allan que je suis… Je suis la tête sur son torse après nos ébats, il appelle quelques responsables des plateaux et annule la journée de tournage. Je crois que je ne lui en serais jamais assez reconnaissant. Nous trainons des heures au lit, dans les bras l’un de l’autre, je m’assoupis un moment, à mon réveil, il sort de sous la douche, il s’éponge dans la chambre et je fais comme lui, je vais vite me laver… On s’habille en même temps, et il me propose une petite ballade en voiture. Dans une vieille Chrysler, il m’embarque à la campagne. Autour d’une marre, on pique-nique, au sens propre comme au figuré. Mes sentiments sont assez confus, on parle peu, comme si chaque parole pouvait transformé le cours de la journée, comme si le moindre mot pouvait changer le cour de notre destin. Il me dépose chez moi, on se dit à demain sur le plateau…

 

Je rentre, j’entends une musique française d’ambiance, style du Céline… Sory les fans mais je déteste! Pour avoir trop écouté un de ses succès, pour être fan d’une autre chanteuse à voix sans doute. Dans le living, la total, table dressée pour deux, candélabres allumés, champagne dans le seau à glace, et mon Francis en smoking beau comme un dieu.

 

-Tu attends quelqu’un excuse moi, je file dans ma chambre. Tu pourrais me prévenir.

 

Je monte dans ce qui était notre chambre, je termine d’enfiler un training, qu’il est là dans l’embrasure de la porte.

 

-Tu sais très bien que c’est pour toi!

 

-Tu penses franchement qu’il te suffit d’apparaître, d’allumer quelques bougies pour que je te tombe dans les bras?

 

-Si tu veux, j’éteins les bougies?

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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Jeudi 29 novembre 4 29 /11 /Nov 01:05

Que dire de cette soirée qui vient de passer?? Et bien pendant le film, je ne devais pas être aussi attentif que lui, les sous-titres m’étant inutile. J’ai pu discrètement l’observer, du moins son profil. Depuis qu’Olga lui a dit que je n’aimais pas les gens négligés, il se peigne et ça ne lui va pas. Il tond sa barbe plus court, ça le rajeuni, et l’embelli, il n’a pas un physique courant, ce n’est pas le genre « tombeur », c’est plutôt cérébral avec lui la séduction. Ne vous m’éprenez pas, il est bel homme, il pourrait être parisien, un bobo en fait, loin de mes préférences habituelles. Pendant ce film, nos yeux se sont attardés les uns dans les autres, une réplique caustique, il se dirige vers moi qui le fixait déjà, un moment de satisfaction pour lui, car il comprends que j’accepte de jouer la partie. Je refixe l’écran, faudrait pas qu’il pense non plus que je suis une proie facile , lol! Nos yeux vont encore plus d’une fois se croiser. Le film finit, il me propose un resto. Il m’emmène dans un établissement que j’ai à l’occasion déjà fréquenté, un resto qui se veut « frenchi ». Là, il me pose des tas de questions sur moi, et on en arrive à Francis, je suis honnête et je lui dis que nous sommes en théorie fiancé, car dans les faits je suis sans nouvelle, que je m’interroge sur la situation, que côté sentimental je ne sais pas trop ou j’en suis. J’en arrive à lui faire cette confidence qu’entre Francis et moi, ça arrive plus que de raisons les conflits, on se fuit parfois mais on finit toujours par se remettre ensemble. Je lui confie aussi, que je ne conçois pas vraiment ma vie sans lui. Lui me répond et il a raison, que c’est le plus grand mal d’un premier amour.

Il me raccompagne jusqu’à chez moi. Je m’excuse d’avoir été un aussi mauvais compagnon de soirée. Il me dit qu’il me rappelle le lendemain en soirée. Je m’installe dans mon sofa les idées confuses, j’allume la télé, sur la droite sur une étagère encastrée dans le mur, une photo de nous deux qui me dérange, je la retourne, je n’ai pas envie de la voir. J’hésite à prendre le combiné et à lui sonner, j’hésite longtemps mais je finis par aller me coucher.

Le lendemain soir:

-Allo.

-Monsieur Flavien, comment allez-vous?

-Bien et vous-même monsieur Allan?

-Bien, merci, l’avez-vous appelé hier soir en rentrant?

-Heuu, non, pourquoi cette question?

-Dans ce cas, j’arrive vous cherchez, ne dites pas non, je suis déjà là!

Il sonne à la porte comme il raccroche.

-Je vais t’emmener voir un autre genre de film ce soir.

-Ok… Et si je l’avais appelé?

-Tu ne l’as pas fais. Donc tu n’as pas envie d’aller le retrouver. Tu es prêt? Je t’enlève.

-Ou va-t-on?

-Vient! Et tu verras.

En fait nous allions chez lui, mais ça je ne l’ai vraiment pas su tout de suite. C’était en fait une sorte de grand loft, déco super design et épurée, écran géant, caméra dans tous les coins, je pensais que nous étions dans un studio d’enregistrement. Il m’a fait assoir et à lancer un film, enfin des prises et des essais de Dave.

-Alors, on m’avait mentit! En fouillant bien dans les archives, j’ai finis par trouver ce casting.

-Ce n’en était pas un mais des prises d’essais, j’avais déjà signé pour le rôle.

-A mon avis, il t’a dit ça pour que tu sois plus naturel dans ton jeu, qu’il n’y ai pas de pression dans ton jeu, crois-moi, je sais faire la différence entre des prises de vues et autres.

-Je n’avais jamais pensé à cela… Ca fait un bail que je n’avais pas vu ses images, je n’ai même plus jamais vu le film depuis son lancement.

-Tu gâches un talent fou en refusant de tourner. Je voudrais te diriger, un casting en sorte. Tu me dois bien ça, je t’ai écouté hier soir sans broncher une minute. Ok men?

-Si tu y tiens. Et c’est surtout pour me racheter, n‘espère rien de plus.

Il m’a dirigé, en gros m’a fait passer un casting, il m’a soufflé des répliques, fait jouer, tantôt des moments de chagrins, tantôt des moments de joies, de l’indifférence, de la pitié… Nous avons jongler dans de nombreux exercices que j’avais complètement oublié. Il m’a montré les images ensuite, me redisant que je gâchais là un grand talent. Martelant le fait que je devais absolument tourner pour lui. Dans ses exercices, il avait implicitement placé des tests du véritable casting et le tout mis bout à bout était ma fois convainquant. Je dois avouer avoir pris un certain plaisir face à la caméra.

Quelques jours ont passé, je me rends chez Olga pour le dîner comme convenu la veille, je la trouve dans une humeur massacrante, folle de rage même. Allan arrête tout, à cause de moi, il est avec Danielle, l’auteur originale en train de réécrire le script, et mon personnage ne meurt apparemment plus, d‘après les rumeurs.

-C’est bien la première fois que toi et ta belle gueule vous me faites chier.

-Bonjour Olga, moi aussi je suis content de te voir…

-Excuse moi, c’est que mes décors sont quasiment tous terminé et je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir en faire.

-Même si Allan change le script , les décors restent certainement, et n’es-tu pas payée d’avance?

-Si, excuse moi, c’est que ça m’énerve cette situation, il est fou de toi, il change son scénar rien que pour toi et…

-Comment? Je ne lui ai rien demandé, je lui ai même dit qu’il ne devait pas se faire de faux espoirs.

-Il s’en fait cet idiot!

-Je suis désolé pour lui.

-Il a réussi à convaincre cette romancière de mes fesses de changer l’histoire, suite à une vidéo que tu viens de faire avec lui. Je n’aime pas ça Flav, je te connais, ce gars il est déjà accro, ils le sont tous en général de toi, mais lui je l’aime bien, et je sais qu’avec ton Francis, tu vas lui briser le cœur.

-Ne me parle pas de lui, il ne m’a donné aucun signe de vie depuis des lustres.

-C’est toi qui est partit…

-Oh ne me parle pas de lui, point à la ligne!

-Et Allan, je l’apprécie aussi, et je lui ai bien fais comprendre que je ne tournerai plus jamais, et je lui ai parlé de Francis figure toi.

-Je suis content que tu l’apprécies, il sera des nôtre pour le repas. Et ne dis pas « jamais », crois moi mon ami, tu feras ce film, sans ça il n’aura pas lieu, et tu ne voudrais pas avoir sur la conscience le désarrois de toutes ses familles qui espèrent vivre de ce projet.

-Mais…

Durant toute la soirée, tout était prétextes et arguments pour que je fasse ce feuilleton. Si bien que je ne les écoutais plus, le repas finit, je ne les suivais pas pour la petite virée en ville. Allan me raccompagna, au début taiseux, sur les derniers 500 mètres, il se mit à parler comme un moulin à paroles.

-J’aimerai vraiment beaucoup travaillé avec toi, je te l’ai déjà dit, mais on ne gâche pas un talent comme le tient.

-Tu exagères Allan, je crois que tu es juste attiré un peu de trop par ma french touch!

-Ca doit jouer, en effet, mais ce n’est pas qu’une attirance, j’ai regardé tout ce que tu as fais au ciné, je n’ai depuis que d’avantage d’admiration. Votre Dave avait du talent, c’est indéniable mais quand on est entouré des meilleurs c’est facile…

-J’ai changé de vie, vois-tu?

-Tu as toujours navigué entre deux continents, entre deux vies, c’est Olga qui m’a expliqué tout ça. Je sais aussi pourquoi jouer les héritiers t’est facile. Quand on vit dans l’élégance en permanence…

-Tu vois que je n’ai pas de talent.

-Oh j’allais justement mettre tous les rôles en oppositions que tu as jouer aussi brillamment si tu ne m’avais pas coupé la parole.

-T’es mignon.

-Mais pas assez pour te convaincre, pourtant, tu as admis avoir aimé que je te filme l’autre jour.

-Merci de m’avoir raccompagné jusque chez moi, tu veux que je t’appelle un taxi?

-C’est là que tu habites.

-Oui. J’adore cette typique maison.

-Je ne t’imaginais vraiment pas vivre dans ce genre de bicoque.

-J’adore cette maison.

-Tu as du détester mon loft?

-Disons que je trouve mon chez moi plus accueillant et plus chaleureux. Rentre, il fait frisquet ce soir, je vais t’appeler un taxi. Assied toi, fait comme chez toi. Tu veux un café, un thé, un soda?

-J’aurai peur de boire dans ton canapé blanc!

-Tu veux rire ou quoi, je vis à fond dans cette maison, je n’hésite pas à m’y affaler dans mon canapé, les maisons musés, j’ai donné étant gosse.

-Il parait.

-Olga t’a aussi parlé de ça?

-Elle m’a montré des photos monsieur le comte.

-Tu ne m’as pas dis si tu voulais boire un truc, moi je vais me faire un chocolat chaud.

-Ok je veux bien aussi.

On a parlé de tout et de rien, les heures ont défilés comme des secondes, on s’est endormi dans le salon en regardant un vieux Pagnol. Je me suis réveillé vers 4h30, une douleur dans le cou, car j’étais mal mis, je lui ai jeté un plaid dessus, éteint la télé et je suis monté dans ma chambre. Quelques minutes après, il arrivait devant ma porte, que j’avais laissé ouverte, espérant l’entendre quand il se réveillerait.

-Heu Flav, je m’en vais, je crois que je suis tombé endormis, je suis désolé.

-T’inquiète, on est tous les deux tombés endormis.

-Ben, j’y vais, à bientôt.

-Tu vas ou? Il est pas encore 5h, tu n’auras pas de métro avant 7h, on est dimanche et un taxi à cet h… Si mon canapé est inconfortable, j’ai une chambre d’amis tu sais.

-C’est sympas, je ne voudrais pas te déranger.

-T’inquiète, si je te le propose, vient c’est à côté.

Je sors de mon lit, oubliant que je suis juste en boxer. Il me suit dans la pièce voisine, j’avais complètement oublié de faire le lit, et impossible de me souvenir si j’ai jamais acheté des draps pour cette chambre. Du coup, je lui ai proposé de partager mon lit, car j’étais vraiment exténuer et lui aussi à voir le rouge dans ses pupilles. Il s’est à son tour mis en sous vêtement, on est tombé comme deux masses… Nous n’avons rien fait, je devance vos questions… Le lendemain, de bonne heure, je me lève, une petite douche, à peine je suis habillé, il se lève.

-J’ai mis sur le rebord de l’évier des propres essuies pour toi.

-Merci, mais je vais pas abuser.

-Magne, je n’ai rien ici pour petit déjeuner, je te paye un encas dans le bas de la rue, j’ai les crocs.

Je l’ai regardé furtivement enlevé son boxer dans la salle de bain, je n’ai qu’aperçu ses fesses, mais ça m’a mis en émois… Quand il a été prêt nous avons donc été déjeuner, de là, les serveurs s’impatientant nous sommes allé dans le parc assis sur un banc autour de la fontaine de Dupont, on a parlé, parlé de tout et de rien. Il avait soutiré à Olga pas mal d’infos sur moi, et nous avons finit par prendre le métro pour le Smithsonian. C’était étrange de me retrouver avec Allan dans des endroits ou avec Dave, j’allais souvent, il y avait longtemps que je n’avais pas étalé mon savoir universitaire sur une œuvre et longtemps que je n’avais plus parlé aussi intensivement d’art tout simplement. Nous avons pris un hot-dog à un marchand ambulant. Nous avons été prendre un verre dans un fast-food, sans jamais cesser de parler, et nous avons évidemment parlé cinéma, il est revenu à la charge.

-Quel est pour toi le chef d’œuvre américain Flav?

-Autant en emporte le vent je crois…

-Tu ne peux pas si bien dire, tu sais pourquoi c’est un chef d’œuvre, l’actrice principale.

-Vivien Legh?

-Ouais et bien, ce rôle était fait pour elle. Attends, elle avait grandit dans les anciennes colonies européenne, son père était un haut diplomate, une mama, elle en avait vraiment eu une, tu me suis…

-Je ne savais pas, mais j’ai bien compris où tu veux en venir. En Allemagne, je crois que l’équivalent c’est Sissi mais Romy Schneider, je ne cois pas qu’elle ait eu une enfance de souveraine cette gentille blondinette.

-Je ne connais pas ce film.

-Non, et bien dans ce cas, tu dois le voir, c’est un classique à la Noël, enfin à chaque vacances en Europe. J’ai les DVD, on va se faire une pizza chez moi, si ça te dit bien entendu?

-Comment refuser, j’ai hâte de voir Scarlet en blonde allemande.

-Je ne sais pas ce que tu t’imagines, je crois que tu vas rire en voyant de quoi il retourne.

Les pizzas livrées, tamponnées (soit épongées avec des serviettes afin d’en éliminer la graisse), j’enclenche le film. Mes fauteuils étant plus haut que ma table basse, nous sommes à même le sol sur un duveteux tapis pour chaise.

-C’est un film historique en fait.

-Heuuu avec une grosse dose de romantisme et pas mal de liberté de la part des scénaristes.

-Ce succès, l’actrice est jeune, ça se voit c’est sa fraicheur juvénile qui transpire à l’écran. C’est un peu comme Julia Roberts dans Pretty Women, Tu la refais tourné le même film dix ans après un bide.

-La preuve qu’il faut savoir s’arrêté quand il en est encore temps.

-Ou reprendre avant qu’il ne soit pas trop tard.

-Tu aurai du être avocat…

-En tout cas, on est bien chez toi.

-Merci, ce sont les gens qui font les lieux remarque. Tu veux un autre verre de vin?

-Au risque d’être pompette, oui, il est trop bon ce petit vin.

-Je n’y suis pour rien, Francis adore dépenser une fortune pour ses précieuses bouteilles. C’est lui le connaisseur.

-Donc ça doit être un grand vin!

-Sans aucun doute.

-Il a bon goût de toute façon, c’est évident…

-Tu me dragues là ou je rêve.

-C’est toi qui voit…

-Un premier baisé devant Sissi et François Joseph.

-Je m’en fous, si il y en a d’autre après.

Il a saisi mon visage entre ses mains et nos lèvres et nos langues se sont emmêlées dans un savant mais torride baisé. Nos vêtements ont vite volé dans tous les sens, nos mains découvrant chaque parcelle de nos corps. On s’est retrouvé sur le canapé dans des poses acrobatiques pour un 69, il m’a mis une capote et s’est empalé sur mon sexe, très sensuellement et lentement, me mettant au supplice, mais une fois que ses fesses sont rentrés en contact avec mon bassin, j’ai rythmé la cadence. Au bout d’un moment, dans une poche de son pantalon, il a pris une autre capote, il se l’est mise, m’a demandé « si je voulais », j’ai acquiescé je crois. Je ne sais plus au juste, toujours est-il que mes jambes se sont retrouvées sur ses épaules, et que j’ai joui sur mon torse grâce à son pilonnage; il a alors lui mêlé sa semence à la mienne. On a dormi dans le canapé, un plaid pour couverture, une nuit d’insouciance comme depuis longtemps, je n’en n’avais plus connue. Au réveil, c’était différent, un peu de culpabilité vis-à-vis de Francis, mais bien vite balayée par mes propres arguments intérieurs, puis par son sourire et sa gentillesse à Allan. Qui me dit qu’il doit allé au taf ce matin, que je n’ai qu’à le rejoindre chez lui au soir vers 20h pour souper et plus si affinités. On se douche ensemble, je lui prête des vêtements, il part et moi j’allume mon pc, j’échange quelques mails avec Alyne, avec ma boîte, il n’est que midi, je décide d’aller chez Olga pour manger un bout et avoir de ses nouvelles.

-Salut, salut…

-T’est toujours vivant à ce que je vois!

-Je suis aussi super content de voir. Tu as dînées? On va dehors?

-Oui pourquoi pas.

-J’ai une faim de loup.

-Qu’Est-ce qui t’arrive toi, tu es bizarre…

-Mais non je t’assure.

-Toi mon ami, tu as baisé. Avec qui? je le connais?

-Non. Mais non qu’est que tu vas chercher?

-Si je le connais, je le crois pas, tu as couché avec Allan! Je le savais, je le savais que tu allais devoir lui briser le cœur.

-Que tu es mauvaise avec moi.

-Réaliste, ça va durer quoi? Le temps que l’homme de ta vie débarque? Pauvre Allan, décidément, ils sont tous fou de toi.

-Qu’Est-ce que tu leur fais?

-Si tu savais! Tu veux savoir?

-Non merci beurk, c’est un bon coup au moins?

-C’était divin.

-Cochon.

-Truie.

-Ne le revois pas.

-On a déjà pris rdv.

-Il est foutu alors. Et notre film?

-Il est foutu…

Je crois qu’Olga, était contente pour moi, mais vraiment inquiète pour Allan, j’ai envie de dire qui vivra verra, vraiment, je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, et je ne vais pas tenter de faire des plans.

20h, même moins dix je dirais, je suis en bas de son loft, je sonne, une voix de femme me répond à l’interphone, « monté ». Et la voix m’accueille même devant l’ascenseur du loft, le seul moyen d’accès.

-C’est donc vous Flav. Il ne parle plus que de vous…

-Maman laisse le tranquille, et il vient m’embrasser sur la bouche devant elle.

Je crois que pour une rencontre avec une « éventuelle belle maman », je n’étais pas prêt. Même si elle a l’air ouverte d’esprit, plus que moi qui suis gêné de cette embrassade. Ca officialise une rencontre, d’être présenté aux parents, or, on est nulle part. Il me prend par la main, on attendait plus que moi me dit-il. Sur la table: salade iceberg, salade de fruits, dinde froide et toute la famille, la grand-mère, des oncles et tantes, des nièces, des collaborateurs... Thanksgiving avant l‘heure, et pas mal d‘interrogations de mon côté. Je ne crois pas que ça se soit vu, car de fil en aiguille dans les conversations, je compris que pour eux, j’étais en fait le prochain premier rôle de son feuilleton. L’équipe du film ne parlant que de ça. Petits à petits vers minuit, les invités se sont éclipsés, il ne restait plus que six ou sept personnes, ne sachant vers quel heure se finissait pour eux la soirée, je décide à mon tour de rentrer. J’annonce poliment à Allan que je pars, il me dit d’attendre, qu’il doit impérativement me montrer des modifications du scénario et son ton de voix est curieusement mi agressif mi autoritaire. Quelqu’un prend alors la parole, et prononce assez fort pour que tout le monde l’entende une phrase dans le style « le chef a décidé de bosser les gars vaut mieux le laisser ». Aussi tôt dit aussi tôt fait, tout le monde détale.

-Et bien, tu m’as l’air d’un tirant à voir la réaction de ton équipe.

-Quand j’ai une idée, ils savent que je m’y tiens jusqu’au bout et qu’il ne faut pas m’interrompre. Ne pas couper mon élan, mon idée. Même si le lendemain, je modifie tout.

-Et tu comptais vraiment travaillé?

-Te travailler au corps si ça te dit…

-Ca me va. Mais la prochaine fois, préviens moi que tu reçois toute l’Amérique.

-Oh, ça arrive souvent que je dise à l’équipe qu’on se retrouve après le boulot au loft pour une petite bouffe, c’est mieux qu’une réunion, c’est même plus productif.

Nous avons donc réitéré nos exploits de la veille, en prenant un peu plus notre temps. Deux corps se découvrant plus en profondeur donnant plus de plaisir à l’autre… Beaucoup de tendresse, dans les caresses, dans les baisés, pour moi la naissance si pas d’une relation de quelque chose de fort qui me poursuivra.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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