Benoît

Jeudi 22 septembre 4 22 /09 /Sep 00:18

L’histoire se suit et se ressemble, j’écris de Dehaan dans cette bonne vieille villa en bord de mer, je tente de mettre une fois de plus mes idées au claire. Moi qui pensait pouvoir ne donner en suite que du train train quotidien, soit le résultat de deux être qui se trouvent. C’était me surestimé! J’ai l’impression d’être quelqu’un de pitoyable. Mais commençons par le début.

 

Flav, c’est moi, un peu globe trotteur, un peu fleur bleu, juste un peu beaucoup… Je vous laisse juge. Je ne suis plus tout jeune, plus proche des trente ans que des vingt. Si vous me lisez depuis le début et que vous suivez, dernièrement je roulais ma bosse en Bretagne. J’étais tombé sous le charme d’un grand français, à l’accent français! Ca ne veut rien dire pour vous, et pourtant quand on est d’origine flamande, on peut trouver cela savoureux, cet accent, enfin le sien… J’aime beaucoup.

 

Benoît est maire, en été, il a fort à faire avec les touristes et les problèmes qu’ils engendrent. Moi de mon côté, j’ai lancé en Belgique, une petite affaire, elle démarre tout doucement, prise en main en mon absence par une alliée de confiance et efficace: ma mère. Du coup, ne sachant plus me passer de lui, j’ai mis dans son coffre quelques affaires persos, et dans la tanière du loup, j’ai tenté de me faire une place.

 

Dans son univers, l‘oiseau a fait son nid, mais de « réceptions » en déception… Je me suis lassé. J’ai fini par ne plus l’accompagner. Comment décrire ces endroits ou chaque soir nous devions nous rendre, des salles de fête plus sordide les unes que les autres, tout le monde connait tout le monde, et c’est à celui qui boira le plus et payera la prochaine tournée. On vous raconte cent fois les mêmes histoires, des évènements auxquels vous n’avez pas assisté, et même avec toute la meilleur volonté du monde, impossible de rebondir sur un quelconque sujet. Trois semaines de migraine et Flav bouquine, bronze dans le jardin ou à la plage, moi qui ne suis pourtant pas asociale, enfin je ne le pense pas, je n’ai même pas réussi à me faire un ami de moins de septante ans dans son bled.

 

Aussi, comme je me décidais à partir, je l’en avertis, du coup il tente de me retenir, il me sort quelques kilomètres plus loin de son fief, je continue de découvrir sa région, il a fait des efforts, je ne peux pas le nier. Il a même inviter Francis et son compagnon quelques jours. Tout simplement car je lui avais confier avoir envie de parler un peu néerlandais, lui qui me perfectionne sans cesse en français. Mauvaises idées!? Je ne sais pas… L’intention était bonne.

 

Je me trouve beaucoup d’affinités avec le nouveau moi de Francis. Il a quelques années de moins que moi, et passe le même calvaire par lequel je suis passé. Il l’aime, et lui n’aime personne.

 

Je pense que je risque d’en choquer plus d’un, alors qu’autant se reconnaîtront dans les lignes qui vont suivre. Quand on a partagé un bout de chemin avec quelqu’un, même si ça c’est mal finit, même si on se souvient plus des mauvais moments que des bons, dés que l’on passe un peu de temps ensemble, il y a des automatismes, de la complicité qui refait surface comme si de rien n’était.

 

Des yeux qui se suivent lors de conversation, des silences lourds de sous entendu et ses mots qui glacent les nouveaux venus dans vos vies: « tu te souviens… », « tu te rappelles de… ».

 

Quelques exemples concrets: nous sommes à quatre en train de lire les menus des potentiels restaurants ou dîner. Benoît propose que nous options pour l’enseigne « Chez Thomas », une formule menu quatre service lui plait. Francis affirme que ce n’est pas un bon choix, à moins que je raffole du pesto après avoir détesté ça quand j’étais avec lui. Je ne savais plus ou me mettre, leur tête à tous les deux! J’ai beau eu bredouillé que je prendrais à la carte… Je ne vous dis pas l’ambiance du repas: d’un côté un qui râle car son homme, ne se soucie jamais de ses préférences culinaires de l’autre un Benoît qui lance un concours « à qui connait le mieux le « Flav » », cette bête curieuse assise à la table! Avec évidemment un Francis qui en remet une couche.

 

Un autre soir, alors que nous prenions l’apéro chez Benoît, Peter fait passer les plats d’amuse bouche en toute innocence et serviabilité. Il dirige vers moi, un plateau de chips, Francis lui dit que je n’ai jamais aimé ce genre de saleté, et me propose un plateau de toast qu’en effet j’affectionne. Le ton de sa voie? Le fait qu’il avait raison? En tout cas, Benoît plus qu’irrité affirme que je n’ai jamais craché sur un chips. J’en prends un, et propose une partie de badminton pour faire diversion. Mauvaise idée, Peter et moi n’avons pu qu’assisté à un combat de coqs, qui s’en prenaient à leurs co-équipiers à chaque coup perdu.

 

Un autre soir, alors que Benoît menait la conversation sur un projet de hall omnisport. D’un œil, je détaillais Francis, son polo Ralph Machin, mettait bien en évidence ses pectoraux, les boutons ouverts laissaient entrevoir un torse parfaitement bronzé. J’avoue ceci, sans trop de difficultés pour l‘avoir plus d‘une fois vu nu, j’imaginais Francis sans ses vêtements non sans quelques envies… Celui-ci toujours attentifs à tout, à vite repérer que je le détaillais, et non sans quelques fiertés, j’ai reconnu ce sourire de victoire sur son visage, pour s’assurer que je sois au fait, il a bien entendu jouer avec les pans de son col. Il a même eu le culot de me faire un clin d’œil sous le nez de nos deux compagnons.

 

Nos mecs vacant à leurs occupations avec Peter, nous allions souvent nous promener sur la plage. Là, il s’abandonnait à des confidences, je tentais de le conseiller au mieux, sans jamais rien trahir de mon passé commun avec Francis. Et je n’ai rien vu venir. Il m’a dit quelques choses ressemblant à:

 

-Moi, si je t’avais plutôt rencontré au lieu de lui, tout parait si simple avec toi!

 

Le meilleur suit ses paroles, et hop un mickey auquel je vous rassure, je n’ai pas répondu.

 

-Je ne sais pas ce qu’il m’a pris Flav. Excuse moi!

 

-C’est rien va…

 

Ce n’était vraiment rien pour moi. Je n’ai que de la pitié pour Peter, de l’amitié et curieusement, rien n’a changé depuis ce baisé. Quelques jours plus tard, ils repartent en Belgique, lors des embrassades, au contact de Francis, je ne peux le nier, j’ai encore ressenti quelque chose de fort. Mon cœur s’est accéléré, sans doute en guise d’avertissement! Ne t’approche plus de ce mec.

 

Le soir de leur départ, assis dans le jardin torse nu, je me vois un bourrelet, je me redresse immédiatement, regarde mon reflet dans la fenêtre la plus proche. Benoît rigole de me voir m’assoir, me lever, et tâter mon ventre.

 

-Il y a un clou sur la chaise longue?

 

-Regarde ce truc!

 

-Je ne vois rien?

 

-Si dés que je m’assieds, j’ai un bourrelet. On ne fait que manger ici, trois fois par jour en plus comme des ogres.

 

-Tout le monde bourrelette une fois assis.

 

-Je peux t’assurer que non.

 

-Viens pas chercher des compliments, style je suis complexé alors que tu es parfait.

 

-Il faut que je me bouge absolument.

 

-Tu n’as pas de bourrelet.

 

-Si c’est terrible! Je vais refaire de la course tous les jours.

 

-Moi, je sais comment faire en sorte que tu t’agites dans tous les sens.

 

-Je suis preneur monsieur le maire. (Avec un peu d’imagination, à moins que je doive vous faire un dessin, lol)

 

Dés le lendemain, je me suis remis à la course, dans les chemins des douaniers, je me suis dépensé un maximum tous les jours. En courant, j’ai plus d’une fois croisé un beau mec, entre trente et quarante ans, bien bâtit, cheveux brun en broussaille, sourcils épais et les yeux sombres. Au bout d’une semaine, il m’a abordé. On a vite sympathisé, on s’est mis à courir et faire nos exercices ensemble. Il m’a parlé de sa petite fille, ayant sa garde pour tout l’été, il loue pour elle une maison par là, une fois informé sur ce point, vous serez d’accord pour dire: hétéro, sympa ne pas espérer quoi que ce soit.

 

Est peut-être en cause le vent de la Bretagne, ou les courants celtiques et marins, un matin comme les autres après avoir fait notre circuit, quelques pompes et abdos, je ne sais pas ce qu’il lui a pris, il m’a embrassé. Mes lèvres se sont entre ouverte, sans pour autant répondre à son invitation, je me suis laissé faire, non sans un réel petit plaisir.

 

-Mais enfin qu’est-ce qui te prend Raph?

 

-Rien, j’en avais envie depuis un moment.

 

-Mais tu es fou! Ta fille, ta femme sans doute!

 

-Allez mec, on va refaire un petit tour pour t’aérer les méninges, tu en as grand besoin. Je suis divorcé depuis un bail au fait.

 

Je n’ai rien trouvé à lui répondre, de toute façon, il ne m’a pas laissé le temps, il est repartit en courant, moi je ne sais pas pourquoi je l’ai suivis. J’ai même eu du mal à arriver à son hauteur. Il a paru satisfait du fait que je le suive, en haut d’une montée, il m’a saisi par les épaules, m’a embrassé pour la seconde fois en 20 min. J’ai répondu à son baisé, c’est sans doute pour cette raison qu’il a laissé ses mains vagabonder un peu partout, frôlant même mon intimité au garde à vous. Quand sa main c’est fait plus pressante, ou explicite au choix, j’ai commencé à réaliser, et j’ai finis par lui dire que je devais y aller. En repartant vers chez Benoît, je l’ai entendu me crier:

 

- A demain comme d’habitude, même heure, même endroit…

 

Je ne lui avais jamais parlé de Benoît, pour une fois que je me faisais un ami dans ce bled, je n’avais pas envie qu’il prenne peur puisqu’il était censé être hétéro, père de famille. On en reparlera de ce soit disant radar! Le mien ne devait pas être en option. En même temps rien dans sa façon de parler, d’être, ne m’avait mis la puce à l’oreille, aucun soin vestimentaire, une belle gueule certes, mais pas un visage d’ange, d’épais sourcils, un menton carré, un look de rugbymen un peu.

 

Le lendemain, je n’ai pas été courir, le surlendemain non plus, le troisième jour, j’ai changé mon heure, mais il a du s’en douter que je procéderais de la sorte, au détour d’un chemin, il est apparu et il a couru à ma hauteur.

 

-Tu me fuis.

 

-Pas du tout!

 

-Menteur.

 

-Pourquoi nier, tu es autant attiré par moi que je le suis par toi.

 

-Qu’est-ce que vous en savez?

 

-On ne se tutoyais pas?

 

-Si.

 

-Mais, je suis déjà avec quelqu’un et je ne suis pas du genre à faire porter des cornes.

 

-Ha c’est donc ça! Et bien je l’envie, on peut toujours continuer à faire du sport ensemble, pour une fois que j’arrivais à frayer avec quelqu’un ici.

 

Je suis partit dans un beau fou rire dont j’ai le secret. C’est plutôt rassurant de savoir ne pas être le seul à ne pas sympathisé avec les autochtones. Aussi on a « topper » pour reprendre son expression, et on a continué à faire du sport ensemble. Je n’ai jamais rien dit à Benoît, j’ai juste fait une allusion ou deux à un type avec qui je courais parfois, mais il n’a même pas relever.

 

Alors qu’il ne se passait rien d’autre avec Raph que de l’amitié, avec Benoît on s’est éloigné, des petites disputes commençaient pour des bêtises, et la fusion des débuts disparu. Aussi il y a quelques jours, alors que je tenais Raph par les baskets pendant qu’il faisait une série d’abdos comme il peinait à finir sa série, sur le ton de la rigolade, je lui dis, tu en refais dix de plus d’affilées et je t’embrasse.

 

-Mauvais, mais je suis cap.

 

Il en a fait six de plus et je l’ai embrassé dans un rouler bouler alors qu’il était étendu au sol. Il sentait bon le mec, on était un peu dégoulinant aussi dans la poussière des sentiers, je ne vous dis pas dans quel état nous étions.

 

Il m’a invité à dîner, j’ai accepté son invitation, de toute façon c’était ça ou attendre tard le soir le retour de Ben d’un énième conseil et donc passer la soirée seul devant une télé.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 2 août 2 02 /08 /Août 00:49

 

Une semaine que nous ne nous sommes pas vu, si mes journées sont trop courte, car je suis submerger de boulot pour ma petite entreprise, mes soirées sont calmes, voir moroses… Je m’ennuies sans toi. J’ai mis fin à mon blog après t’en avoir vaguement parlé, je ne publierais sans doute pas ce qui va suivre de toute façon. Tu m’as dis, que tu n’apprécierais pas savoir ta vie étalée sur la toile… Pour toi, il y a des choses qui doivent rester du domaine privé, le secret d’un couple est son ciment. Cette idée autant que ta personne m’a séduit. Nos ébats je laisse surtout le lecteur ce les imaginer, je ne rentre pas dans les détails, c’est encore plus « hot » à la lecture et je préserve donc notre intimité.

 

Mais seul le soir dans mon lit, je pense, je me souviens, ou je ne me sens pas bien. Je me demande ou tu es, ce que tu fais, si tu penses à moi? Je me dis que je suis vraiment accro à toi, ça m’effraye, à chaque fois, je tombe dans le panneau, je deviens dépendant… J’ai aussi l’impression que cette fois ci c’est pire encore. Quand tu es là, plus rien ne compte, juste ta présence me suffit… Quand tu n’es pas là, je me traine de pièce en pièce, ici j’écris pour m’obliger à me calmer tout en écoutant des chansons tristes sur mon pc. Enfin, j’écoute sans écouter… M’aime t’il comme je l’aime? Pourquoi ai-je besoin de preuve, pourquoi je ne sais pas me contenter du moment présent, je vous le demande! Toujours vouloir plus, ne jamais savoir vraiment… Et pourtant, ami, confident, amant, tu es tout ce que je veux… Les jours qui nous séparent sont des abimes de tourments.

 

Enfin, nous nous retrouvons, la séparation a été longue, quasiment 15 jours, quel bonheur que de te voir entrer dans mon bureau tout sourire, plus séduisant que jamais… Tu viens de m’embrasser, ce qui aurait pu n’être qu’un bonjour, je veux le prolonger en amour, je bouillonne, et je dois me maîtrisé pour ne pas me jeter sur toi, te déshabiller… Tu ne défais pas ton étreinte, tes mains sont de plus en plus vagabondes,… Tu n’es pas fatigué par la route, alléluia! Mon bureau va être le témoin d’un moment torride…

 

Nous recommençons, notre ronde, une romance faites d’aller-retour.

 

Juillet… En Belgique le bâtiment est en congé, mes travaux sont donc tous à l’arrêt. A ta demande, je t’ai accompagné, je suis en quelques sortes en vacances, en Bretagne, chez toi! Nos premières journées de 24h sur 24, s’écoulent paisiblement, je trouve facilement mes repaires dans ton antre et puis tu fais tout pour que je me sente bien. Il me présente à sa famille, ses connaissances, il officialise notre couple. Voilà pour mon actualité, je n’avais donc rien de bien particulier à vous raconter, je doute qu’un blog fleur bleu vous intéresse. Mais il m’est arrivé récemment quelques petites anecdotes qu’il me plait de partager et vous feront peut-être sourire.

 

Mon Benoît est souvenez-vous, monsieur le maire, en été, la population de son village double, les problèmes aussi, en journée, il n’est pas rare qu’il me plante, mais il sait comment se faire pardonner et j’aurai tort de me plaindre, de toute façon, je préfère quelqu’un d’actif, avec une vie sociale plutôt qu’un mollusque au chômage. Bref, le soir, il n’est pas rare que nous répondons à une de ses invitations, pour ne pas dire obligation. Des soirées au profit de l’association X, ou alors de l’entreprise Y, voir du comité Z, petits fours réchauffés sortant du congélo, mousseux de la pire espèce qui coule à flot pour un aller direct vers la migraine et les crampes. La charmante dernière sauterie du genre, c’était pour l’anniversaire d’un élu, il vaquait de poignée de main en poignée de main. Moi, je m’étais trouvé une table un peu à l’écart, que je partageais de temps en temps avec de parfaits inconnus, venus se reposer les chevilles, ou épandre leurs états d’âmes. Celui qui va nous intéresser dans un premier temps, ressemble à ce que j’apparente au parfait bobo parisien. Les cheveux longs, une mèche qui tombe sur le front pour faire style: « attends je me recoiffe quoi », un jeans délavé qui semble avoir trente ans d’usage, des godasses crados, et le pullover gris en cachemire.

 

-Que fait un beau gosse comme vous ici?

 

-J’accompagne…

 

-Laissez moi deviner, Corine, Charly?

 

-Non.

 

-Etrange et vous vous accompagnez qui?

 

-Moi personne, je suis surtout venu voir la nouvelle poule de monsieur le maire.

 

-On n’en dit pas beaucoup de bien?

 

-Je sais qu’ils ne se quittent pas d‘une semelle, il parait qu’il a de quoi être sur ses gardes qu‘il doit faire le baby-sitter pour pas qu‘on lui chipe, mon avis, une drôle d’histoire, soit le jeune lui a mis le grappin dessus pour l’argent, soit il paye quelqu’un pour faire enrager son ex.

 

-Moi, on m’a dit que monsieur le maire était pourtant quelqu’un de sérieux.

 

-Allons donc professionnellement, je ne dis pas, mais sortir avec un gamin, je n’appelle pas cela du bon sens.

 

-Vous savez à quoi il ressemble, je suis un peu perdu ici, et plutôt curieux.

 

-Non, pas encore, mais je vous tiendrai au courant dés que j’en saurai plus. Vous êtes là pour quoi?

 

-Pour un projet immobilier.

 

-Je ne vois pas d’où vient votre accent, quel département?

 

-Belgique….

 

-Ha, je vois!

 

-Vous êtes d’un ridicule, car il a fallut que je vous le dise en plus!

 

-Tsss. Vous ne voulez pas savoir.

 

-Ce que vous avez deviner après ma révélation? Dites toujours!

 

-Des bonnes blagues une fois!

-Je ne sais pas quel accent vous imitez au juste, mais je vous laisse dans vos préjugés et d’avantage dans votre bêtise.

 

Forcé de quitter ma table « refuge », je vois Chantal qui arrive, enfin une tête que je connais, qui ne me sera pas hostile. On parle de tout et de rien, Benoît vient lui dire bonjour, j’ai droit à un petit clin d’œil, le cocktail se poursuit, on me présente Pierre, Paul, Jacques, puis pour dire de souffler, je m’exile au bar, ou bien entendu, on ne me laisse pas tranquille.

 

-Salut mec.

 

-Bonsoir monsieur.

 

-Pfff, fait pas ton numéro avec moi.

 

-Combien il te paye?

 

-Pardon? Ben oui, combien tu prends, je m’amuserai bien aussi avec toi quand il aura finit.

 

Je suis vraiment resté pantois. Je n’ai rien trouvé à répondre, c’est Chantal qui de sa place a du flairer qu’il se passait quelque chose et est arrivée à ma rescousse. Elle m’a prise par le bras, et emmener vers son groupe d’amis, en me glissant à l’oreille: « tu viens de rencontrer, la plus grosse déception de ton homme ». Ben m’a rejoint, la soirée m’a semblé durer une éternité. Si je me plaisais bien en Bretagne, les autochtones ne semblent pas tellement m’apprécier eux!

 

Un moment donné de la soirée, je dois satisfaire dame nature, après quelques coupes et sodas, on y coupe pas! Pas de chance, tous les urinoirs sont pris, trop pressé, j’entre dans une cabine et ne peux m’empêcher d’entendre au vol une conversation nous concernant une fois de plus. Je reconnais le bobo, ne sais rien de l’autre.

 

-Alors la chasse est bonne?

 

-Je suis en train de faire choux blanc!

 

-Il est sans doute venu seul.

 

-Je sais pas, il ne le garde quand même pas dans son coffre à chacune de ses sorties.

 

-Si on m’avait dit plus tôt qu’il était de notre bord, j’aurai jeter mon dévolu sur lui plus tôt.

 

-Tu n’es pas son genre, tu oublies qu’il préfère les gamins.

 

-C’est peut-être une rumeur après tout.

 

-L’espoir fait vivre mon gars. Et arrête de reluquer ma queue.

 

C’est le moment que je choisis pour tirer la chasse, sortir de la cabine et me diriger vers les lavabos, vite rejoins par le bobo, l’autre sans doute trop gêner, sort sans se laver les mains. Entre deux clics de savon, deux jets d‘eau, une savonnade et un séchage des mains, je décide de narguer le gars que je devine sensible à ma personne.

 

-Vous en êtes donc toujours au même point pour votre enquête.

 

-Oué.

 

-Pas de bol! Et personne ici ne vous a aidé?

 

-Je suis de l’opposition et ils font bloc contre moi les petits moutons de monsieur le maire.

 

-Il es donc bien entouré.

 

-C’est clair! Vous êtes descendu à quel hôtel?

 

-Je suis chez un ami. Et pourquoi, voulez-vous absolument rencontré le compagnon du maire.

 

-Si la rumeur est exacte, il sort avec un gamin de pas 20 ans, et une fois que j’en aurai la preuve, j’écris un article qui va lui faire du tort.

 

-Je crois qu’il vous faudra trouver un autre article pour nuire.

 

-Ha bon?

 

-J’ai diné avec le maire et quelques uns de ses proches, il y a quelques jours, son compagnon avait plus de vingt ans. Il semblait même plus proche des trente que des vingt.

 

-Brun! Juste une dizaine d’année de moins.

 

-Ce qui n’est rien, je vous l’accorde, mais bon, il a pas mal de beaux restes, vous ne trouvez pas? Je vous laisse, on va se demandé ou je suis passé!

 

La soirée s’achevant, Il est venu au repêchage, je n’avais plus osé quitter Chantale et ses amis, tous plus originaux les uns que les autres qu’intéressant.

 

En quittant les lieux, nous sommes passé devant le bobo, je n’ai pu m’empêcher de lui faire un clin d’œil, car il allait de soi, qu’en quittant la salle en même temps que monsieur le maire, il comprendrai enfin que j’étais celui pour qui il était venu ce soir là. Quasiment arrivé à la sortie, nous tombons nés à nés avec son ex qui essaie de le prendre en aparté. Pour le coup c’était mal me connaître, je me mets entre eux deux et lui réponds à sa question, celle qu‘il m‘a posé ou jeté au visage plutôt lors de notre algarade:

 

-En fait pour répondre à votre question de tout à l’heure, je suis vraiment, mais alors vraiment trop cher pour vous!

 

J‘ai accéléré la cadence, suivit de près, mon cœur battait à tout rompre, car s’il ne me suivait pas et allait lui adressé la parole, ma décision était prise, j’ai trop longtemps nager entre deux eaux, été amoureux d’un gars qui n’en valait pas la peine, que pour devenir celui qui reste et sert de faire valoir à l’autre. Des doutes pleins la tête, à cause notamment des rumeurs, je ne comptais pas tergiverser. Mais rien du tout de cela, un mec qui me suit, m’ouvre même la portière, un gentleman!

 

Dans la voiture, il m’a demandé une explication, je lui ai donc résumé les faits. Et comme lui, je me suis mis à rire de bon cœur, je lui ai aussi raconter ce que j’avais entendu ici et là. Pas étonné pour un sous, il a ris de plus belle, il a je pense au passage insulté les intervenants du jour, mais je n’en suis pas certain, si mon français s’améliore, le breton, laisse béton. Je vais clôturer ce récit par ce que Benoît a dit pour clore la discussion et vous dit peut-être à bientôt:

 

-Alors ma poule! On prend un dernier verre au bord de mer?

 

-Avec plaisir monsieur le maire!

 

-Mais rien que nous deux cette fois.

 

 

 

Les sollicitations pour une suite éventuelle, sont les bienvenues!!!

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 11 mai 3 11 /05 /Mai 01:43

Rappel: Flav et Benoît font du tourisme

 

Je l’ai donc conduit dans les plaines les plus ondoyantes et verdoyantes de mon enfance, à défaut de plage et de sable blanc, je lui ai montré les curiosités locales, les plus proche de mon site afin d’être à l’heure à mon rendez-vous. Je devais voir un ardoisier, qui n’arriva jamais, contrairement à un Stefan, on ne peut plus remonté. Tandis que Benoît voulait à tout prix offrir des fleurs à ma mère pour son hospitalité, moi je m’engueulais avec un Stephan, ne voulant pas en découdre. J’ai donc du lui dire que c’était bel et bien finit nous deux, et afin que les choses soient claires, à son habituel question tu as rencontré quelqu’un d’autre, j’ai répondu par l’affirmative. Il est partit sans même un signe, et à croisé Benoît revenant de chez le fleuriste.

 

-C’était qui ce type, quel regard noir il m’a jeté.

-Sans doute un jaloux de ton bolide!

-Pas mal sa bécane n’empêche.

-Tu veux son numéro?

-Jaloux déjà?

-Rentrons, ta copine ma mère doit nous attendre.

 

Excepté le mot intriguant qui est sortit une fois de sa bouche, ma mère semblait avoir baissé la garde et a joué à la charmante hôtesse de maison. Jusqu’à son coup de maître! Comme si de rien n’était, elle me demande combien de temps doit rester Benoît parmi nous. C’est lui-même qui répond, vu que je n’en sais rien moi-même. Elle s’empresse alors de l’inviter à un dîner d’une vingtaine de convives, curieusement absent de mon agenda, mais ça ne me met pas la puce à l’oreille. Je pensais qu’elle voulait enterrer à sa manière la hache de guerre. Il s’agirait d’un film, vous diriez que l’auteur manque d’imagination, que la situation est invraisemblable. La voici que ma mère décida d’inviter quelques uns de ses proches amis, ainsi que toutes ses connaissances gays dont Francis. Tous autour de la table, étaient donc des industrielles, le plus souvent propriétaire de leur affaire, il ne fut question que bisness tout au long de la soirée. Benoît en connaissait quelques uns pour leur avoir fait signé des contrats, je ne crois pas qu’il connaissait déjà Francis. Je ne m’imaginais pas ma mère capable d’une tel mascarade. Elle savait que tous répondraient à une trop rare invitation de sa part, quand un de ses amis lui demanda quel était le but de cette invitation, par une pirouette, elle ne répondit pas à la question, parlant du bon temps, de cette envie qu’elle avait eue d’ouvrir sa table, de voir du monde… Quelques minutes plus tard, elle fit l’évènement, en émettant l’idée qu’elle pensait éventuellement à vendre une ou deux de ses filiales, comptant s’étendre sur la France plutôt que sur l’Allemagne. Mon voisin de table, Francis, s’adressa enfin à moi:

 

-C’est ta mère ou toi qui t’est entiché du français?

-De qui parles-tu?

-Ne te moques pas de moi, il n’y a qu’un seul français autour de cette table qui ne fasse pas partie du carnet d’adresse de ta mère.

-On m’a dit qu’il avait les dents longues, qu’en penses-tu?

-S’il a mis le grappin sur toi, sans doute aura-t-il les moyens de ses ambitions, dans le cas contraire, l’ambition ne suffit pas toujours.

-Quand tu auras plus d’information, tu me les transmettras?

-Tu sais bien que je ne peux rien te refuser.

 

En le voyant pour la première fois ce soir là, j’avoue que ça m’a fait quelque chose, il y a bien longtemps que je ne l’avais plus vu ce premier amour et échec de ma vie. Je pense avoir écris un constat plus qu’autre chose, je penserais encore souvent à Francis, mais il s’agit surtout maintenant d’un souvenir, je vois pour mon avenir autre chose… Il a été charmant tout au long du repas, m’a demandé de lui donner plus de nouvelles, je ne lui ai pas dit que c’était moi qui m’était entiché du français, je pense qu’il l’a bien compris. Je pensais que j’allais m’étendre sur cette soirée et mon altercation avec ma mère, et en fait ça n’est pas vraiment nécessaire tout est dit, une chose est certaine, je ne suis plus in love de Francis, merci maman, pour une fois ton complot a échoué. J’ai parlé de cette soirée avec Benoît sous la couette, il m’a dit qu’un des invités (un vieux pas beau, sic) lui avait dit que Francis et moi avions été amant longtemps. J’ai dis que c’était vrai, à quoi bon se voiler la face! Il m’a dit en me prenant dans ses bras: «  Tu n’as décidément pas mauvais goût! ».

 

-Tu veux aussi son numéro à celui-là?

-Je blague loulou. Pourquoi ça n’a pas marché.

-Car il n’avait pas confiance en moi, moi non plus en lui. Et pour un tas d’autres raisons, qui appartiennent au passé.

-Tu as raison laissons tout cela au passé. Ta mère décidément ne m’aime pas!

-On s’en fiche, à toi de lui montrer qu’elle a tort.

-Tu sais en même temps… Que dirais-tu de passer les prochains jours en Bretagne? Tu verrais mon chez moi, et on serait loin de Cruella. Chez moi pas de belle-mère, mes parents ne viennent que sur invitation.

-J’accepte, mais elle n’est pas méchante, j’espère que l’avenir lui donnera tort, qu’elle reverra son jugement.

-Tu en doutes?

-J’ai acquis une certitude dans la vie, rien n’est acquis.

 

Je ne sais pas si dans les lecteurs il y a des Bretons, voir des fans de Bretagne, moi depuis qu’il me l’a montrée, j’en suis devenu un. Lunettes de soleil vissée sur le nez, à bord de son bolide, nous n’avons fait que deux escales, avant d’arriver chez lui, l’une incontournable, le Mont St Michel, connu de tous, puis j’ai découvert les côtes d’Armor. Il a un peu jouer les guides, son enthousiasme m’a gagné, le charme, le soleil de l’endroit, l’amour tout simplement. Je vais vous épargner notre tourisme, pour vous relater, le plus beau souvenir de cette journée, si je ne devais en retenir qu’un, il serait sans doute celui-là et pour de nombreuses années. Nous nous sommes promenés sur des sentier de gardes de côte, au sommet des ruines d’un vieux fort, je me suis accoudés à la rambarde, je regardais l’horizon, lui prenait des photos, une de ses passions. Absorbé par les vagues, je n’ai pas remarqué que les cliquetis de son appareil avait cessé, il s’est placé derrière moi, m’a serrer dans ses bras, je me suis abandonné, la tête dans son cou, il a posé quelques baisés sur mes cheveux, et ce malgré les quelques badauds qui passaient par là. Quand il m’a dit: « on y va mister? », je me suis retourné et toujours dans ses bras nez à nez, il m’a embrasser. Mes yeux regardaient partout autour de nous, les gens qui nous entouraient devait être du genre ouvert, en partant un dame d’une cinquantaine d’année m’a même fait un clin d’œil. Sa maison m’a directement plût! A la mort d’une de ses grandes tantes, il a racheté à ses parents cette vieille bâtisse en pierre à l’origine incertaine. Si la porte d’entrée est basse, et les fenêtres assez petites, les pièces sont plutôt haute, les murs sont blanc, et alternent entre pierres de tailles et vielles poutres. Il a garder ici et là du vieux mobilier rustique que lui affirme être breton qu’il a marié avec de la déco design on ne peut plus contemporaine, l’ensemble est vraiment de bon ton, lumineux et chaleureux à la fois. La marche sans doute, l’iode, après un sandwich, une petite douche, dans le lit de mon beau breton, je me suis endormi. Après un sommeil réparateur, un réveil en solo, personne à mes côtés dans le lit, aussi sur son oreiller je me retourne, et m’enivre de son odeur.

-Toc, toc, on dort encore.

-Rrrr (petit grognement de ma part peu satisfait) Tu étais ou?

-Comme tu dormais à point fermé, j’ai été faire un petit footing.

-Tu aurais pu me réveiller et je t’aurai accompagné.

-Tu m’aurais trop retardé.

-Méchant!

-Tu comptes rester toute la journée, le nez rivé sur mon oreiller.

-J’adore ton odeur… Là, j’en profite pour me retourner vers lui qui est au bout du lit.

-Même dégoulinant de sueur?

-Je crois bien… Il a enlever son t-shirt, s’est débarrasser de son short et boxer pour me rejoindre au lit. Trop fatigué la veille, je n’avais gardé que mon boxer aussi en deux temps trois mouvement, je me suis retrouvé aussi nu que lui, luisant de sueur, chaque baisé avait un goût salé, chaque caresse était sucrée, pendant une bonne heure, à tour de rôle, nos sexes se sont introduits dans le fondement de l’autre, à force d’effort, ma sueur s’est mêlée à la sienne, nos queues se réintroduisait à tour de rôle sans aucune difficulté, quand il se retirait entièrement de moi, pour se réintroduire aussi vite en moi, à chaque coup de reins, j’étais au bord de l’extase. Selon la position il m’arrivait de tirer sur ses fesses pour qu’il rentre d’avantage, pour que je le ressente d’avantage, c’était à qui mieux mieux. J’ai jouis en lui alors qu’il était à quatre pattes sur le lit, de le voir par moment se retourner pour me regarder avec satisfaction alors que moi j’avais une vue imprenable sur son fessier et ma queue qui rentrait et sortait de lui, cette virilité qui émane de lui, a eu raison de moi. J’ai continué à le pénétrer tant que possible mais il n’a pas jouis, je me suis finalement allongé à ses côtés, lui est venu me présenter ses deux belles couilles au bord des lèvres me demandant de l’aidé à se vidanger. Je ne me suis pas fais prier, j’ai jouer avec ma langue sur ses deux pruneaux, les ai gobés, sucer, jusqu’à ce qu’il jouisse bruyamment sur ma joue. On est resté une bonne demi heure l’un contre l’autre, quand j’ai commencé à prendre froid, il a tiré sur nous les draps.

-Comment tu trouves ma chaumière.

-Je l’aime beaucoup, on s’y sent bien. Ce qui me dérange, c’est cette impression de ressenti.

-C’est-à-dire? Et parle français tant que possible.

-J’ai déjà connu ce sentiment de plénitude par le passé. Me sentir bien dans mes baskets, dans les pantoufles de quelqu’un d’autre.

-Ou est le mal?

-Il ne faut plus que ça me bouffe, en plus j’ai des obligations maintenant, je ne peux plus disparaître de chez moi et tout laisser en plan.

-Belgique-Bretagne, ce n’est pas l’Amérique. Et il est hors de question que je me passe de toi, on s’arrangera.

-On verra bien comment évolue les choses…

-C’est tout vu mon ami, je ne te laisserais pas filer comme ça.

Deux trois baisés à pleine bouche, une douche à se savonner l’un l’autre, un combat d’épée sous la taille pour rire, frais et pimpant, il me propose de rencontrer sa meilleure amie qui habite non loin de chez lui en bord de mer. Par une crypte qui a marée haute est inaccessible, nous arrivons dans une ancienne maison de pêcheur. Elle est peintre, fort originale, rigole de ses propres idées ou paroles, je crois qu’elle m’apprécie. Ca peut paraître sans importance, mais je sais que sa Chantal vaut mon Olga, que leurs jugements sont important. Chez Chantal donc, à sa table, il passe son bras sur mes épaules, une fois de plus, je fonds et m’abandonne, je ne me soucie pas des regards, même si ici il n’y a qu’une personne face à nous. Elle s’en moque d’ailleurs, n’a aucun jugement dans le regard, elle propose d’ouvrir une seconde bouteille de rosé pour fêté ma venue. Cette rapidité à laquelle ils boivent du vin, me rend admiratifs, au deuxième mes sens déjà s’endormais, eux deux, il s’agirait de limonade que ça reviendrait au même. Nous passerons toute la nuit chez elle, à parler autour d’une troisième bouteille de rosé, voir quatre, mais je n’en suis pas certain. Pour eux, il s’agit d’une habitude, de veiller de temps à autre toute une nuit. Ce qui me ravit, c’est qu’ils m’acceptent parmi eux comme si j’avais toujours fait partie de leur duo d’amis. Il faut absolument qu’Olga découvre la Bretagne et cette Chantal qui peint la mer dans toutes les couleurs possibles sauf celle qui se rapprochent de la réalité. Elles auront des choses à se raconter, elles qui voient autrement ce qu’il y a « à voir ». Quand nous sommes rentrés chez lui, j’étais épuisé, je me suis glissé sous la couette, et j’ignore ou j’ai trouvé l’énergie de me déshabiller, d’ailleurs, je ne m’en souviens plus. Moi il m’a fallut un tour complet de l’horloge pour me remettre sur pieds. Lui avait été faire son jogging, et avait préparé le repas, « des crêpes brunes » qui n’en sont pas, farcie et salée, au « sarrasin », j’espère que j’ai bien retenu ma leçon et ne dit pas de bêtises.  C’était de toute façon excellent. Le lendemain, nous avons été visité un producteur de cidre, celui-ci l’a accueilli en le nommant monsieur le Maire. Face à mon étonnement, il m’a fait un clin d’œil. Il m’a présenté comme un client belge potentiel, conquis par la visite, je le suis devenu, sur le site de mon projet, le cidre sera donc directement importé du producteur. Je suis devenu fan du Pommeau aussi, à consommer avec modération bien entendu. Chez lui, les explications…

-Tu m’en veux?

-Un peu…

-Faut pas, si je t’avais d’emblée dis que j’étais maire et donc fort impliqué ici dans la vie locale, nous aurais-tu donné une chance, toi qui me parlait sans cesse de ton magnifique projet encré dans ton berceau familiale?

-Je ne sais pas, je ne crois pas…

-Avoue que la Bretagne, ce n’est pas si loin que ça. Quelques heures de route et hop!

-Tout de même, il me faudra passé mon permis auto cette fois! Je me vois mal prendre la moto quand même.

-Tu n’es pas bien ici?

-Oh n’essaie même pas, je te l’ai déjà dis, je n’abandonnerais pas mon projet, mes racines, devrais-je me morfondre sans cesse à penser à toi!

-Tu comprends que je ne puisse pas tout quitter ici non plus sur un coup de tête.

-Je comprends, si tu comprends.

-Je comprends, on s’arrangera et trouvera bien une solution.

Nous avons passé une magnifique semaine en Bretagne, j’ai du absolument me rendre en Belgique sur le chantier, il m’a accompagné, et est resté deux jours, ses quinze jours de vacances se terminant, il a repris son bolide, je ne sais pas quand je le reverrai.

 

 

J’ai en terminant mon journal il y a trois jours été bien pessimiste. Durant les trois jours qui nous ont séparé, matin et soir j’ai eu droit à mon coup de file. Le soir ou je n’en recevais pas, je m’inquiétais, je pris mon mobile, content que je l’appelle, il était à environ une heure de route de chez moi! Je l’ai attendu environ une dizaine de minutes au bout de l’allée. Nous avons été dans un petit resto pas loin, ambiance cosy et romantique dans une vieille maison de maître. C’était assez cocasse comme situation, pas vraiment nouveau, puisqu’avec un goût de déjà vu. Les yeux dans les yeux, il me raconte se qu’il a fait ses derniers jours, sollicite mon avis, il m’interrogera aussi sur mes activités. Sa main frôlera la mienne sur la table, ses longs doigts caresseront le dos de ma main, à la vue de tous! Tout au long du repas, un sentiment de plénitude que je croyais vraiment à jamais perdu revint vers moi… Le soir nous avons fait l’amour intensément, passionnément, il n’y a pas de mots pour ce genre de nuit ou deux corps sont en symbiose. Je crois que tout est dit. Je referme ici mon journal, je passe le permis voiture car nous avons décidé de vivre entre la Belgique et la Bretagne, une semaine sur deux. Nous avons tous les deux trop d’obligations et d’aspirations qui nous retiennent sur les terres de nos ancêtres respectifs. Et on ne sait plus se passer l’un de l’autre longtemps. Alyne depuis que nous lui avons fait part de nos décisions, arguant que nous sommes un couple semble enfin apprécié Benoît à sa juste valeur mais on a pas fait Rome en un jour. Elle parle parfois de remariage, elle a un stock d‘argument pour ou contre très impressionnant. En ce qui concerne Francis, nous nous revoyons à l’occasion, géographiquement nous nous retrouvons fort proche et gravitons autour des mêmes personnes, j’ai beaucoup de sympathie pour son compagnon actuel et j’espère sincèrement qu’ils réussiront là ou nous avons raté. Il me fait pensé à moi plus jeune, pas physiquement mais moralement, il reproche à Francis ce que je lui reprochais moi-même. J’ai eu une petite discussion avec lui, je pense lui avoir ouvert les yeux, car quand on aime vraiment quelqu’un, on aime autant ses défauts que ses qualités. Je ne peux pas mettre un point final au blog, sans mentionner Olga, sa maison de couture parvient à maintenir le haut du pavés, elle parle d’ouvrir une boutique à Paris ou à Bruxelles afin que nous nous voyons plus. Chimère, ou réel projet avec elle tout est envisageable. Je sais que beaucoup de lecteurs appréciaient Gina, aux dernières nouvelles, elle est une fois de plus amoureuse, la nouveauté c’est que l’élu est pas mal plus jeune qu’elle, c’est en Italie qu’elle entretient son bronzage. Moi, et bien moi, j’espère que c’est le bon, j’espère aussi que je vais un peu vous manquez, je continuerai à répondre aux mails et aux messages tant que possible. Certains lecteurs se retrouvaient dans mes textes, y puisaient de l’énergie à différents degrés ;-) c’était mon seul salaire et ma plus grande satisfaction.

 

@bientôt, ailleurs… Flav.

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 10 mai 2 10 /05 /Mai 01:44

Stephan, Benoît, Flav ne pense plus qu'au second...

 

-Que viens-tu faire ici?

-Bonjour!

-Bonjour! Si tu me l’avais dis par tel que tu comptais venir ici, tu aurais pu épargner un voyage.

-Tu n’es pas un peu content de me voir?

-Non… Je suis navré, mais en plus tu choisis mal ton moment, j’ai plusieurs rendez-vous important qui doivent se succéder. Je ne te mens pas la preuve écoute, j’entends une voiture dans l’allée.

-C’est bon, je me barre!

Le lendemain de ce que je qualifie de rupture. Dans une Peugeot identique à celle qu’il avait loué aux States, de couleur différente, alors qu’il arrivait au centre de la cour au volant de son bolide, le sourire en coin, les lunettes de soleil sur le nez, déjà mon cœur s’emballait.

-Si tu ne viens pas à Lagardère…

-Lagardère vient à toi!

-Comment vas-tu?

-Bien, fort bien même et toi?

-Depuis que tu es en face de moi, ça va. C’est vraiment sympas par ici, moi qui pensait que tu tomberais sous le charme de ma Bretagne, je comprends mieux ce que tu me disais maintenant.

-A quel sujet?

-Sur le fait que tu avais investis dans un beau projet, que tu n’étais pas prêt d’abandonner.

-Viens, je vais te faire faire le tour du propriétaire.

-Avec plaisir!

-Tu permets deux petites minutes, je décroche, ça pourrait être l‘entrepreneur.

« Non Stephan! … Je pensais avoir été clair! … Tu exagères. …Quand bien même … Je suis occupé là, je te rappel plus tard. »

-Ce n’était pas l’entrepreneur.

-Non, en effet.

-Peut-être celui qui appelait déjà en Virginie?

-Pourquoi dis-tu ça?

-Comme ça! Moi qui espérait vraiment que tu apprécierais ma région, la tienne n’a vraiment rien à envier à la mienne. Chez nous, les maisons traditionnelles sont toujours en pierre, ici on mélange la brique à la pierre, et elles n’ont rien à envier aux nôtres. On bâtissait aussi costaud par ici.

-Je ne sais pas pourquoi la brique est autant omniprésente dans nos habitats, nous avons pourtant foule de carrières de pierres dans la région, de la pierre bleue bien entendu pas comme les vôtres blanche. Mais dans ces villas qui fleurissent partout comme des mauvaises herbes, les matériaux sont moins noble, d’ailleurs je ne leur donne pas plus de deux générations.

Je lui ai montré cette ferme en carré, que je fais transformé et dont je vous bassine les « yeux » à défaut d‘oreilles. Tout en m’écoutant, en me posant des questions, en s’intéressant, il n’avait d’yeux que pour moi, sans cesse nos yeux ce cherchaient… Dans l’ancienne grange, futur salle de banquet, il s’est jeté sur moi, m’a embrassé avec empressement, baisés auxquels j’ai répondu le plus simplement du monde avec envie, j’ai mis mes mains sur ses joues, j’avais envie et besoin de le toucher au visage. Lui s’est saisi de mes jambes pour que je les passe autour de sa taille, et une fois dans ses bras, à l’abris des fenêtres dans un angle de la pièce, je ne sais pas pendant combien de temps, comme des gosses, on s’est embrassé.

-Tu m’as manqué bonhomme.

-Vraiment!

-Enormément, toi et tes fautes de français, vous m’avez ensorcelé.

-Tu entends?

-Oui, il s’agit d’une cloche d’école sans doute.

-C’est en fait, l’appel du repas chez ma mère.

-Ha!

-Tu comptes resté combien de jours ici?

-Je ne sais pas.

-Tout dépendra de mon hospitalité c’est ça?

-Il y a un peu de ça!

-Dans ce cas, ne soyons pas en retard, Alyne a horreur de ça, et je vis toujours chez maman.

-Je ne sais pas, si c’est une bonne idée.

-Ma mère te fait peur?

-C’est-à-dire…

-T’inquiète pas, Alyne chez elle ou dans son bureau, ce sont deux personnages totalement différent. Ce n’est pas loin, mais on va prendre ta voiture pour qu’elle n’attende pas.

-En voiture.

-Tu sais Benoît, tu m’as aussi manqué. Voilà, on y est tu tournes à droite, tu te diriges vers la grille, je vais descendre l’ouvrir.

-C’est quoi cette baraque?

-L’appartement aux 366 fenêtres d’Alyne.

-366?

-Je ne sais pas. Enfants, on arrivait jamais au même nombre d’une fois à l’autre quand on s’amusait à les compter. Un aïeul, légèrement mégalo, a voulu rivalisé avec les Princes de Ligne, une sombre histoire de fiançailles rompues, il a déclaré que sa futur femme aurait plus de fenêtres que celle qu’il devait normalement épouser, et il était de notoriété que la demeure des Princes de Ligne en comptait 365, une pour chaque jour de l’année.

-C’est sa femme qui a du être ravie quand elle faisait le ménage.

-Moyen la blague. Evite là avec ma mère, sa maison, c’est « pas touche ».

-Vous n’êtes que deux la dedans?

-Quatre! Maman, moi et les deux personnes qui lavent entre autre les fenêtres.

-Moi qui pensait t’épater avec ma maison en bord de mer.

 

-Maman, voici B. K., il va se joindre à nous pour le repas.

-Si ça vous agrée.

-Les Biamonds n’ont jamais refusé leur table à personne. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.

-Oui, même pas à leurs ennemis, c’est te dire.

-Ca met en confiance, il n’y a pas à dire.

-Un peu de répartie, ça fait du bien, Flav m’a récemment amené quelqu’un ici, d’un ennui! Sert donc un verre à monsieur K. Nous nous connaissons déjà.

Traduction, je ne suis pas idiote, cet homme a du potentiel mon fils, gardons le à dîner, ton ex, j’aimais pas, celui-ci, je l’ai déjà mâtée.

-En effet, nous nous sommes vu pour.

-Des corners à me vendre de l’entreprise que vous dirigez.

Traduction: mauvais point, vous travaillez pour une entreprise qui n’est pas à vous.

-Un peu plus que des corners…

-Souhaitons que ce partenariat fasse augmenter nos ventes en conséquences, un essai de trois ans, pas plus s’il n’est pas concluant.

-L’équipe marketing est à pied d’œuvre pour aller dans ce sens.

-Je croyais que l’on ne parlait pas affaire ici?

-Une fois n’est pas coutume, ça m’évitera un déjeuner sur la France, et ta grand-mère ne gérait-elle pas tout d’ici?

-C’était donc la maison de votre mère.

-Elle me vient en réalité du côté de mon père, mais c’est grâce à ma mère et son sens des affaires, qu’elle est en aussi bon état. Aussi, disons qu’elle me vient de mes parents.

-Maman a pris le flambeau et ses aménagements s’inscrivent dans la lignée.

-C’est gentil ça Flav, moi qui pense toujours que tu ne vois pas ce que je fais ici. D’ailleurs ta chambre?

-Pas question d’y changer quoi que ce soit!

-Même la pièce d’eau.

-Surtout pas la pièce d’eau!

-J’aurai essayée. Parlez moi un peu de vous monsieur K.

-Il n’y a trop rien à dire que vous ne sachiez déjà.

-Vous vous êtes rencontrez ou?

-Chez des amis en commun des Strauss.

-Bien, bien… Je vais demandé qu’on ajoute un couvert. Pendant que tu sers ton invité.

-Glace ou sans glace?

-Sans je crois, que je vais en avoir besoin.

A la fin du repas:

-Donc vous connaissez Kate?

-Pour les affaires, j’ai pu traité avec elle en effet. C’est par des amis interposés que j’ai été admis dans leur cercle.

-J’aime cette franchise chez vous, je crois que c’est un peu pour ça que j’ai accepté de travaillée avec vous, vous ne misez pas tout sur des hypothèses mais sur des fais. Si nous allions prendre le digestif dans le fumoir, Flav a toujours aimé cette pièce.

-J’aime surtout les objets qui s’y trouvent, ils sont tous d’un autre temps.

-Je pense que beaucoup de choses dans cette maison sont d’un autre temps.

-Nous avons tout le confort moderne, électricité, chauffage,… Après c’est une question de goût, la maison est vivante, on n’hésite pas à déplacer, ajouter des objets, en retiré.

-Oui vous avez réussi à concilier le passé au présent, ce que je voulais dire, c’est que dés que l’on franchit la grille, on semble remonter le temps.

-Justement dans le fumoir, c’est un peu le cas, ma grand-mère ne s’en servait jamais, n’y a jamais touchée car son mari aimait cette pièce qui lui rappelait son propre père, aussi depuis les années 20, du phonographe à la table de jeux, à la déco qui s’y trouve, derrière cette porte, on remonte le temps.

-Vous aimez le jazz, les musiques d‘orchestre?

-Je ne suis pas un connaisseur. Mais Glen Miller par exemple, j’aime beaucoup.

-Parfait, Flav, regarde si l’aiguille est encore bonne, et faisons fonctionner pour notre invité cette vieille mécanique.

En bruit de fond, un 78 tours, un digestif à la main, la conversation a été plus détendue que pendant le repas. Ma mère baissant sa garde, Benoît parlant en réfléchissant moins.

-Au fait monsieur K. ou passez-vous la nuit?

-J’ai pris une chambre en ville.

-Ici à **** ?

-Oui… Réponse avec une pointe de déception dans la voie.

-Vous mentez très mal, comme vous sembliez embarrassé ou déçu peut-être en jetant des œillades à notre Flav. Sachez qu’il n’y a pas d’hôtel en ville. Que mon fils est majeur, et qu’il m’a déjà touché un mot ou deux sur vous…. Sur vous deux! Tu donneras à monsieur K. la chambre qui se trouvent en face de la tienne, moi je me retire, à demain.

-Puisque tout est dit entre nous, appeler moi Benoît.

-Ca mon petit, l’avenir nous le dira. J’espère qu’il ne s’agit pas que d’un feu de paille.

 

-Et bien, quelle femme, elle ne mâche pas ses mots, elle n’a pas été tendre non plus.

-Je trouve que tu t’en tires très bien.

-Pour un coureur de dotes. C’est-ce qu’elle doit penser de moi!

-Ca on ne me l’avait encore jamais dites.

-Encore jamais dit, pas « dites » .

-Soit! Je te montre ta chambre, ou encore on boit un dernier verre dans mon appart. C’est comme tu veux!

-Je peux me passer d’un dernier verre, et encore plus d’une autre chambre que la tienne.

-Dans ce cas, on monte!

 

 

-Bien dormi monsieur Kerch?

-Excessivement bien monsieur Biamonds.

-On descends en cuisine? J’ai une faim de loup!

-Je n’ai pas envie de tomber sur ta mère de bon matin.

-Tu veux rire là, il est près de 10h, Alyne a déjeuné il y a exactement deux heures trente!

-Donc, elle ne trouvera rien à redire si on remet le couvert.

-Je trouve que tu exagères.

-Si peu…

Une petite demi heure plus tard, après une bonne douche, direction la table du déjeuner. Alyne brilla par son absence, de toute évidence, elle n’aime pas Benoît. Pour sa décharge, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même, on n’amène pas chez ses parents des conjoints quand on est pas certain de soi. J’entends une petite voix sage, qui me demande si je suis certain de moi, et bien je n’en sais rien bien évidement. Ou du moins deux compagnons différents à des intervalles si courts!

-Un régal que ses carbonades!

-Je n’en ai jamais été un grand fan. Mais bon, ça fait partie du folklore autant te montrer tous ses aspects. Qu’as-tu envie de voir cet après midi?

-La plage. Je ne sais pas…

-Ok, va pour la plage, après tout c’est à moi de te montrer mon pays.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Lundi 2 mai 1 02 /05 /Mai 23:41

Rappel: Flav est au USA pour un petit séjour, des vacances pendant lesquels il en profite pour revoir ses amis et la famille de "L". Il fuit en quelques sortes un certain Stephan! Une certaine routine qui ne lui convient pas. Là-bas, il fait la rencontre d'un charmant français dont le prénom est celui du titre de cette quatrième partie.

 

 

 

 

Un baisé furtif sur la joue avant d’attacher ma ceinture de sécurité, nous allons vers chez ses hôtes, on ne se dit quasiment rien du trajet, il me demandera cependant comment s’est terminée la soirée de la veille.

 

-Super tôt! J’ai dormi chez Olga, on a émergé toute la journée du lendemain, quand on a été sur pieds, on est à nouveau sortit. J’aurai voulu que tu sois avec nous.

 

-Vraiment?

 

-Et toi qu’as-tu fais?

 

-Rien d’intéressant ou de palpitant. Je me suis un peu ennuyé, mais volontairement, j’aurai pu accompagné les Smiths, mais je n’avais pas envie de faire des mondanités.

 

-Pour ça ils sont fort tes amis. Dis j’ai pris mon maillot, mais je crains qu’elle ne soit pas fort chaude l’eau.

 

-Ils ont une piscine au sous sol, ne t‘inquiète pas.

 

-Cool.

 

Une fois dans l’eau, enlacés, nous sous sommes abandonnés dans les bras l’un de l’autre, embrassés, caressés. Entre deux langoureux baisés et ses mains qui passaient sans cesse sous mon maillot, j’ai bien compris son manège:

 

-On ne va pas faire ça chez les Smith quand même!

 

-Ils ne sont quand même pas là et moi de mon côté, je ne compte pas en parler et toi?

 

-Ca ne peut que dépendre de toi.

 

-C’est-à-dire?

 

-De tes prouesses en la matière.

 

-Attends voir sal gamin!

 

Comment vous dire! C’était divin, on a viré nos maillots alors que nous étions encore dans l’eau sur le rebord, j’ai mis mes jambes en tenailles autour de sa taille, mes bas autour de son cou, tout en nous embrassant, il est sortit de la piscine, m’a délicatement posé sur le carrelage du pourtour du bassin, qui était trop froid à mon goût, je lui ai donc demandé, d’allé me chercher « une essuie ».

 

-Une quoi?

 

-Un essuie, là-bas sur la banquette, excuse moi!

 

-Han un « essuie de bain ».

 

-Je ne t’ai pas demandé un torchon que je sache?

 

-Ca c’est pour la vaisselle.

 

-Te moque pas de moi pour un féminin mal utilisé, je sais très bien que les torchons c’est pour le sol.

 

-Tu iras voir au dictionnaire quand j’en aurai finis avec toi, pas avant…

 

Des détails, vous voulez? Disons, qu’il n’a pas été cherché l’essuie de bain, que je me suis habitué au froid du carrelage, ou que j’ai fais fis de ce détail glacial, pour me laisser envahir par une onde de chaleur charnelle. Nous avons échangé les rôles, lui actif, moi passif, il faut dire qu’il sait aussi y faire, une expérience évidente à la matière, mais ça a du bon parfois, une montée de plaisir crescendo, des mouvements de bassin maitrisé, des jouissances quasiment synchronisée puisque une fois que j’ai joui de ses assauts, il s’est retiré après quelques derniers va et vient pour projeter sa semence sur mon ventre, la mêlant à la mienne.

 

Une douche plus tard, on part à Georgetown, je tenais à lui faire découvrir une restaurant faisant croire manger à ses clients des mets typiquement français. Une belle aberration que cette enseigne qui sert des chips, ou des salades de fruits à côté de croissant garni de jambon cru en plat consistant. Il a apprécié l’endroit, du moins il en a rit, mais n’a quasiment rien mangé, il s’est rabattu dans une galerie commerçante sur du chocolat belge et une part de pizza. On a fait quelques boutiques, Barnes and Nobles chez qui il a désespérément cherché un bouquin en français, quelques magasins de vêtements, mes préférés, tant qu’à faire! Cher Hollister, je l’ai forcé a acheté un gilet et un t-shirt mi sportwear mi surfer, dans la boutique d’à côté, un polo, qu’il a décidé de garder sur lui comme il faisait bon. Avec ses lunettes de soleil sur le nez, un vrai petit américain que mon français. Parfois alors que nous traversions un passage pour piéton, que dans des groupes de gens, sans le vouloir, nous étions séparés par quelques individus pressé, à chaque fois, il a - je ne sais pas comment décrire ce geste - saisi à pleine main mon bras, pour m’attiré vers lui, à chaque fois nos yeux se croisaient en même temps, et ça voulaient tout dire. Alors qu’aucune parole n’était échangée! Souvent, quand je dois passé d’une langue à l’autre, j’ai besoin d’un temps d’adaptation, comme tout le monde, si je suis dans un pays étranger, je prends l’accent, moi en plus je prends la langue, aussi d’être entouré d’anglophones, et de devoir parlé en français avec mon coup de cœur, c’était très déstabilisant. D’autant qu’à la moindre erreur, il a le chic pour me reprendre, ce qui a le don de m’exaspérer, surtout quand il s’agit de bêtes fautes, qu’en autre temps, je ne ferai pas. Je crois qu’il le fait en plus pour me faire mousser. Pour utiliser cette expression curieuse qu’il emploie souvent. Il me charrie, ce qui devrait être bon signe, pourtant, j’ai peur, c’est moi qui ai été le recherché, moi qui voulait être prudent, ne pas montrer que j’étais acquis à sa cause, dans le genre, on repassera. Que voulez-vous, en plus d’être charmant, c’est un bon amant!

 

J’hésite à vous relater nos escapades, elles n’ont rien de bien excitantes, il s’agit surtout d’un couple faisant du tourisme et retrouvant à l’occasion des connaissances ou des amis pour un repas ou une sortie qui le soir se confie sur l’oreiller. Les jours passent ainsi, paisiblement, souvent ensoleillé, à une vitesse folle. Le jour de son retour pour la France arrive, mais on en parle pas, ni l’un ni l’autre. J’ai envie de dire que de mon côté, je profite, je sais que la France est grande pour les Européens, et que les distances semblent toujours plus conséquente sur le vieux continent pour qui doit les parcourir.

 

C’est lui qui parla le premier du moment de la séparation, la veille de son départ:

 

-Je dois être demain à Dulles pour 13h.

 

-Heure d’embarquement?

 

-Non.

 

-Je t‘accompagnerai.

 

-Tu n’es pas obligé, si tu veux profiter de tes derniers jours ici, je comprendrais.

 

-Non, j’irai avec toi.

 

-Tu vas me manquer durant ces quelques jours, je suppose que c’est moi qui devrait venir te voir dans ton village en premier.

 

-Tu supposes bien.

 

-Il ne faudra pas que tu oublies de me donner, ton adresse. Tu as déjà des engagements à ton retour?

 

Moment de battements!

 

-Je sais facilement me libérer du chantier, ne tourne t’il pas sans moi en ce moment d’ailleurs.

 

-Tu as l’air triste!

 

-Quoi qu’il arrive de l’autre côté de l’océan, demain sera la fin de quelque chose…

 

-Moi je préfère parler d’un début et puis la Belgique ce n’est pas le bout du monde non plus.

 

-C’est sur ça!

 

Et le jour J est arrivé, enregistrement des bagages, file pour les contrôles de sécurités, je l’ai suivi tant que j’ai pu le long de la barrière de la file, puis je l’ai suivi des yeux avant qu’il ne passe un dernier portique de sécurité.

 

J’ai rejoins Kate qui m’attendait dans une cafétéria de l‘aéroport, j’ai passé une journée comme les autre à la plantation, la nuit venue, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil avant le petit matin, jusqu’à ce que je prenne en boule dans mes bras un oreiller. Cessant de penser à lui, à Stephan aussi, à ce que je comptais faire. Ma résolution, mettre fin à ma relation avec Stephan, nouvelles de Benoît ou pas.

 

Mon séjour s’est poursuivit dans l’allégresse, quelques sorties avec mon amie Olga, quelques visites et resto en famille. Petite anecdote en passant: en allant voir Teri dans sa maison de repos, (la gouvernante de la plantation de L atteinte de la maladie d’Alzheimer) j’ai croisé Darren qui lui rendait aussi visite, normal puisqu’il est son neveu. En me voyant Teri me dit qu’elle m’avait préparé de la citronnade en m’attendant, elle me demanda aussi, si je la trouvais suffisamment sucrée. Comme je ne savais pas quoi répondre sur le coup, un peu déstabilisé, Darren répondit à ma place. Elle partit alors dans d’autres souvenirs trop lointains pour nous deux, nous l’avons laissée seule avec ses souvenirs, avant de nous quittés, nous avons été boire un soda devant un distributeur du bâtiment.

 

-Je ne savais pas que tu étais revenu.

 

-Une brève escapade, comment vas-tu? Toujours aussi… costaud!

 

-Tu as un peu changé, mais j t’aurai reconnu entre milles.

 

-Comme le dit si souvent ma mère, « on ne peut pas être et avoir été »!

 

-Je ne disais pas ça dans ce sens là!

 

-T’inquiète!

 

-Ben je vais bien, je bosse dans les beaux quartiers grâce à toi.

 

-Quand on a du talent, c’est normal.

 

-On a eu de beaux moments tout de même?

 

-C’est certain!

 

-Je suis avec quelqu’un depuis un moment déjà.

 

-Je suis content pour toi. Vraiment.

 

-Il s’appelle Gerry.

 

-Moi, c’est compliqué en ce moment.

 

-Tu es et resteras toujours une énigme.

 

-Ne dit pas ça.

 

-C’est-ce que tu es pour moi, admets que tu as l’art de compliqué les choses!

 

-Et toi de tout simplifier.

 

-J’admets que pour moi la vie, plus elle est simple plus elle est belle. Faut pas tout compliquer.

 

-C’est de loin, un des meilleurs conseils qui m’ai été donné. Tu as raison, j’ai l’art de compliqué les choses.

 

-Mais tu peux la rendre belle la vie quand tu le veux…

 

-Je ne me souvenais plus combien quand tu t’y mets…

 

-J’essais de ne parler que quand ça en vaut la peine! Faut que j’y aille, Gerry m’attends.

 

-J’ai été content de te voir. Remet mon bonjour à Gerry.

 

-Non, je vais nous épargner ça, à un de ses quatre Flav.

 

-Salut!

 

Je mourrais d’envie de lui demander pourquoi? Mais à quoi bon, quand on sait au fond pourquoi!

 

 

 

Retour sur les terres familiales, à Bruxelles, Alyne m’attends, elle qui ne me croyait pas quand je lui disais au téléphone que je revenais à la date convenue n’en revient pas. Elle m’assaille de questions, dans son salon favoris, je lui raconte tout, mes joies là-bas sur place, les amis retrouvés comme si c’était hier et ce normand qui fait battre mon cœur!

 

-Mais et Stephan!

 

-Je sais, je ne me l’explique pas. Tu sais avec Benoît, ce n’est pas pareil, j’ignore si j’aurai de ses nouvelles, mais en lui, j’ai découvert un idéal que je ne soupçonnais même pas.

 

-Mais tu l’a rencontré exactement quand?

 

-Quasiment dés le début de mon séjour.

 

-Lui voulait prendre le temps pour qu’on se découvre.

 

-Moi je bouillais intérieurement et ne voulait qu’une chose…

 

-Bon, je suis tout de même ta mère. Mais je comprends. Je ne cautionne pas ta conduite pour autant.

 

-N’ayez crainte, je culpabilise assez. Mais lui dés que je l’entendais au bout du fil, je n’avais qu’une envie raccrocher!

 

-Lui n’y peu rien, si sa voix ne te plait plus autant.

 

-Oh je sais…

 

-Non! Tu ne sais pas. Ce que je sais, c’est que ton Benoît a pensé à toi déjà. Que Stephan aussi!

 

-C’est-à-dire?

 

-Tu as dans la serre une dizaine d’orchidées qui t’attendent. Je n’ai pas ouvert les billets fixer sur les caches pots, même si j’en avais fort envie. Stephan a demandé lui que tu l’appelles à ton retour.

 

-Il a téléphoné ici?

 

-Oui plusieurs fois! Bon tu vas ouvrir ses enveloppes? Je pensais qu’il s’agissait d’une attention de Stephan, maintenant je suis certaine que non.

 

« On avait dit pas de roses, ça fait trop déjà vu, que penses-tu de cette orchidée rose? Et dans son pot, donc moins périssable. »

« Rouge, je veux… que tu reviennes! »

 

« Jaune, jeune amour »

 

« Vert, j’espère! »

 

« Blanc, comme neige, je manque d’idée pour celle-ci. Je t’imagine à ton retour la contemplant, et je fonds! »

 

« Cinq jours déjà qui nous séparent, j’ai hâte que tu reviennes »

 

« Une variété torturée (qui a dit que les orchidées c‘étaient toujours beau?), car mes proches se demandent quel mal me ronge, viendras-tu me guérir? »

 

« Es-tu prêt à ce que nous partagions nos rêves? »

 

« Viendrais-tu découvrir mon antre »

 

« Ok? »

 

-Alors c’est ok?

 

-Je crois que j’ai un truc ou deux à faire avant.

 

-Je pense aussi, petit un, matériellement sur le chantier, il y a un quelques soucis, ils t’ont notamment mis une porte en pvc imitation bois sur la façade du bâtiment. Deux, il n’y a que toi qui sait!

 

Je me suis replongé avec joie dans le chantier, qui n’en est quasiment plus un, pour l’été tout sera en théorie opérationnelle. Aussi, je n’ai pas répondu aux appels de Stephan, et quand je voulais le faire, il y avait toujours une bonne excuse pour ne pas le faire. Je sais c’est un peu lâche. Au bout de je ne sais combien d’appels manqués, ce qui commençaient à m’agacer, moi et ma messagerie, j’ai décroché. Il m’a demandé de le rejoindre à son restaurant, m’a demandé pourquoi je n’ai pas donné de nouvelles plus tôt aussi, j’ai prétexté trop de travail. Il m’a dit qu’il était impatient de me voir, je n’ai rien répondu à ça, juste que j’arriverais en fonction de l’h du train que je prendrais, et je que je ne savais pas encore lequel j’allais prendre. Ce qui était vrai, mais en raccrochant, je me suis dis que j’irai bien me balader un peu à Bruxelles. Je suis arrivé pendant le coup de feu en cuisine, aussi, je me suis fais le plus petit possible dans son bureau, j’ai surfer sur la toile, envoyé quelques mails aux USA… Dés qu’il a su que j’étais là, il est venu m’embrasser à pleine bouche. Je n’ai pas répondu à son baisé, il n’y a même pas prêté attention. Je me suis montré distant, je voulais préparer le terrain, je devais bien le lui dire, mais lui ne me laissais pas parlé. Je crois qu’il redoutait ce que je voulais dire, il faisait plein de projets, je ne l’écoutais même plus. Quand il a eu finit de parlé, alors que ma tête était lourde et vide à la fois, quand j’ai commencé à dire ce que j’avais sur le cœur, je n’ai plus su m’arrêté.

 

-Tu penses franchement que je vais te sauter dans les bras? Chacun de tes appels, on aurait dit que tu cherchais à me gâcher mes vacances. Tu n’as fais que te plaindre, être jaloux quand il n’y avait aucune raison de l’être. Tu ne savais pas m’appelé sans que ça finisse en eau de boudin, et tu crois franchement que je vais comme ça me remettre avec toi comme si de rien n’était? Mais tu t’es trompé d’adresse mon grand! J’ai beau être chrétien, je ne tends pas l’autre joue! Même pas une excuse en plus, rien, que dalle, un baisé et il croit que c’est gagné l’autre! J’ai bien eu quelques occupations depuis mon retour, mais si j’en avais eu envie, j’aurai pu venir bien plus tôt. D’ailleurs si tu avais réellement envie de me voir, pourquoi n’es-tu pas venu à Zaventem?

 

-Je n’étais pas certain que tu veuilles me voir.

 

-Pour une fois, tu avais vu juste!

 

-Si on se donnait un peu de temps?

 

-Tu sais pour moi, navré, mais la décision est prise.

 

-Laisse moi me faire pardonner au moins.

 

-Mais il n’y a rien à pardonner, le mal est fait, des deux côtés, j’ai rencontré quelqu’un.

 

-Ha! Et c’est sérieux?

 

-Je ne sais pas.

 

-La distance joue pour moi, accepte de me revoir dans les jours qui viennent, s’il te plait.

 

-A quoi bon, tu es sourd? Il n’y a pas de distance qui tienne en amour.

 

Il s’est jeter sur moi pour m’embrasser, assez sauvagement, s‘est emparé de mes lèvres, surpris par sa force et sa fouge, j‘ai entre ouvert les lèvres et ai donc un peu plus que subit son baisé.

 

-Alors, il t’a jamais embrassé comme ça lui?

 

-Il n’a jamais du me forcer.

 

Et vlan une baffe, bon je l’avais sans doute un peu chercher, mais deux secondes plus tard, c’est moi qui lui en met une. Il reste interdit, je prends ma veste, et me prépare à sortir. Il me rattrape par le bras, le sert fort, je sens ses doigts qui comprime ma chair, il me dit de ne pas partir, se saisit de mes poignets. Là j’explose, je lui hurle de me lâcher, de mauvais souvenirs reviennent à mon esprit, pour me faire taire sans doute, il m’embrasse encore, une fois de trop, cette fois, je quitte la pièce, bien que je lui ai rendu son dernier baisé, et laissé ses mains vagabonder sur mes fesses. Je sais, je suis nul. Rentré chez moi, après une bonne nuit de sommeil, je me suis replongé dans de l’administratif, j’ai écris ce qui me passait par la tête, des souvenirs récents, ou des pensées… J’ai voulu écrire une lettre à Benoît, j’ai essayé d’en écrire plusieurs, mais en vain. Stephan voulait qu’on se voit, si je prenais ses appels, je refusais ses invitations, aussi est-il venu me voir sur place. Je l’ai vu arrivé de la fenêtre de mon bureau, comme je n’avais pas envie qu’il reste, je suis sortis à sa rencontre dans la cours intérieure de la ferme.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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