Mercredi 11 mai 3 11 /05 /Mai 01:43

Rappel: Flav et Benoît font du tourisme

 

Je l’ai donc conduit dans les plaines les plus ondoyantes et verdoyantes de mon enfance, à défaut de plage et de sable blanc, je lui ai montré les curiosités locales, les plus proche de mon site afin d’être à l’heure à mon rendez-vous. Je devais voir un ardoisier, qui n’arriva jamais, contrairement à un Stefan, on ne peut plus remonté. Tandis que Benoît voulait à tout prix offrir des fleurs à ma mère pour son hospitalité, moi je m’engueulais avec un Stephan, ne voulant pas en découdre. J’ai donc du lui dire que c’était bel et bien finit nous deux, et afin que les choses soient claires, à son habituel question tu as rencontré quelqu’un d’autre, j’ai répondu par l’affirmative. Il est partit sans même un signe, et à croisé Benoît revenant de chez le fleuriste.

 

-C’était qui ce type, quel regard noir il m’a jeté.

-Sans doute un jaloux de ton bolide!

-Pas mal sa bécane n’empêche.

-Tu veux son numéro?

-Jaloux déjà?

-Rentrons, ta copine ma mère doit nous attendre.

 

Excepté le mot intriguant qui est sortit une fois de sa bouche, ma mère semblait avoir baissé la garde et a joué à la charmante hôtesse de maison. Jusqu’à son coup de maître! Comme si de rien n’était, elle me demande combien de temps doit rester Benoît parmi nous. C’est lui-même qui répond, vu que je n’en sais rien moi-même. Elle s’empresse alors de l’inviter à un dîner d’une vingtaine de convives, curieusement absent de mon agenda, mais ça ne me met pas la puce à l’oreille. Je pensais qu’elle voulait enterrer à sa manière la hache de guerre. Il s’agirait d’un film, vous diriez que l’auteur manque d’imagination, que la situation est invraisemblable. La voici que ma mère décida d’inviter quelques uns de ses proches amis, ainsi que toutes ses connaissances gays dont Francis. Tous autour de la table, étaient donc des industrielles, le plus souvent propriétaire de leur affaire, il ne fut question que bisness tout au long de la soirée. Benoît en connaissait quelques uns pour leur avoir fait signé des contrats, je ne crois pas qu’il connaissait déjà Francis. Je ne m’imaginais pas ma mère capable d’une tel mascarade. Elle savait que tous répondraient à une trop rare invitation de sa part, quand un de ses amis lui demanda quel était le but de cette invitation, par une pirouette, elle ne répondit pas à la question, parlant du bon temps, de cette envie qu’elle avait eue d’ouvrir sa table, de voir du monde… Quelques minutes plus tard, elle fit l’évènement, en émettant l’idée qu’elle pensait éventuellement à vendre une ou deux de ses filiales, comptant s’étendre sur la France plutôt que sur l’Allemagne. Mon voisin de table, Francis, s’adressa enfin à moi:

 

-C’est ta mère ou toi qui t’est entiché du français?

-De qui parles-tu?

-Ne te moques pas de moi, il n’y a qu’un seul français autour de cette table qui ne fasse pas partie du carnet d’adresse de ta mère.

-On m’a dit qu’il avait les dents longues, qu’en penses-tu?

-S’il a mis le grappin sur toi, sans doute aura-t-il les moyens de ses ambitions, dans le cas contraire, l’ambition ne suffit pas toujours.

-Quand tu auras plus d’information, tu me les transmettras?

-Tu sais bien que je ne peux rien te refuser.

 

En le voyant pour la première fois ce soir là, j’avoue que ça m’a fait quelque chose, il y a bien longtemps que je ne l’avais plus vu ce premier amour et échec de ma vie. Je pense avoir écris un constat plus qu’autre chose, je penserais encore souvent à Francis, mais il s’agit surtout maintenant d’un souvenir, je vois pour mon avenir autre chose… Il a été charmant tout au long du repas, m’a demandé de lui donner plus de nouvelles, je ne lui ai pas dit que c’était moi qui m’était entiché du français, je pense qu’il l’a bien compris. Je pensais que j’allais m’étendre sur cette soirée et mon altercation avec ma mère, et en fait ça n’est pas vraiment nécessaire tout est dit, une chose est certaine, je ne suis plus in love de Francis, merci maman, pour une fois ton complot a échoué. J’ai parlé de cette soirée avec Benoît sous la couette, il m’a dit qu’un des invités (un vieux pas beau, sic) lui avait dit que Francis et moi avions été amant longtemps. J’ai dis que c’était vrai, à quoi bon se voiler la face! Il m’a dit en me prenant dans ses bras: «  Tu n’as décidément pas mauvais goût! ».

 

-Tu veux aussi son numéro à celui-là?

-Je blague loulou. Pourquoi ça n’a pas marché.

-Car il n’avait pas confiance en moi, moi non plus en lui. Et pour un tas d’autres raisons, qui appartiennent au passé.

-Tu as raison laissons tout cela au passé. Ta mère décidément ne m’aime pas!

-On s’en fiche, à toi de lui montrer qu’elle a tort.

-Tu sais en même temps… Que dirais-tu de passer les prochains jours en Bretagne? Tu verrais mon chez moi, et on serait loin de Cruella. Chez moi pas de belle-mère, mes parents ne viennent que sur invitation.

-J’accepte, mais elle n’est pas méchante, j’espère que l’avenir lui donnera tort, qu’elle reverra son jugement.

-Tu en doutes?

-J’ai acquis une certitude dans la vie, rien n’est acquis.

 

Je ne sais pas si dans les lecteurs il y a des Bretons, voir des fans de Bretagne, moi depuis qu’il me l’a montrée, j’en suis devenu un. Lunettes de soleil vissée sur le nez, à bord de son bolide, nous n’avons fait que deux escales, avant d’arriver chez lui, l’une incontournable, le Mont St Michel, connu de tous, puis j’ai découvert les côtes d’Armor. Il a un peu jouer les guides, son enthousiasme m’a gagné, le charme, le soleil de l’endroit, l’amour tout simplement. Je vais vous épargner notre tourisme, pour vous relater, le plus beau souvenir de cette journée, si je ne devais en retenir qu’un, il serait sans doute celui-là et pour de nombreuses années. Nous nous sommes promenés sur des sentier de gardes de côte, au sommet des ruines d’un vieux fort, je me suis accoudés à la rambarde, je regardais l’horizon, lui prenait des photos, une de ses passions. Absorbé par les vagues, je n’ai pas remarqué que les cliquetis de son appareil avait cessé, il s’est placé derrière moi, m’a serrer dans ses bras, je me suis abandonné, la tête dans son cou, il a posé quelques baisés sur mes cheveux, et ce malgré les quelques badauds qui passaient par là. Quand il m’a dit: « on y va mister? », je me suis retourné et toujours dans ses bras nez à nez, il m’a embrasser. Mes yeux regardaient partout autour de nous, les gens qui nous entouraient devait être du genre ouvert, en partant un dame d’une cinquantaine d’année m’a même fait un clin d’œil. Sa maison m’a directement plût! A la mort d’une de ses grandes tantes, il a racheté à ses parents cette vieille bâtisse en pierre à l’origine incertaine. Si la porte d’entrée est basse, et les fenêtres assez petites, les pièces sont plutôt haute, les murs sont blanc, et alternent entre pierres de tailles et vielles poutres. Il a garder ici et là du vieux mobilier rustique que lui affirme être breton qu’il a marié avec de la déco design on ne peut plus contemporaine, l’ensemble est vraiment de bon ton, lumineux et chaleureux à la fois. La marche sans doute, l’iode, après un sandwich, une petite douche, dans le lit de mon beau breton, je me suis endormi. Après un sommeil réparateur, un réveil en solo, personne à mes côtés dans le lit, aussi sur son oreiller je me retourne, et m’enivre de son odeur.

-Toc, toc, on dort encore.

-Rrrr (petit grognement de ma part peu satisfait) Tu étais ou?

-Comme tu dormais à point fermé, j’ai été faire un petit footing.

-Tu aurais pu me réveiller et je t’aurai accompagné.

-Tu m’aurais trop retardé.

-Méchant!

-Tu comptes rester toute la journée, le nez rivé sur mon oreiller.

-J’adore ton odeur… Là, j’en profite pour me retourner vers lui qui est au bout du lit.

-Même dégoulinant de sueur?

-Je crois bien… Il a enlever son t-shirt, s’est débarrasser de son short et boxer pour me rejoindre au lit. Trop fatigué la veille, je n’avais gardé que mon boxer aussi en deux temps trois mouvement, je me suis retrouvé aussi nu que lui, luisant de sueur, chaque baisé avait un goût salé, chaque caresse était sucrée, pendant une bonne heure, à tour de rôle, nos sexes se sont introduits dans le fondement de l’autre, à force d’effort, ma sueur s’est mêlée à la sienne, nos queues se réintroduisait à tour de rôle sans aucune difficulté, quand il se retirait entièrement de moi, pour se réintroduire aussi vite en moi, à chaque coup de reins, j’étais au bord de l’extase. Selon la position il m’arrivait de tirer sur ses fesses pour qu’il rentre d’avantage, pour que je le ressente d’avantage, c’était à qui mieux mieux. J’ai jouis en lui alors qu’il était à quatre pattes sur le lit, de le voir par moment se retourner pour me regarder avec satisfaction alors que moi j’avais une vue imprenable sur son fessier et ma queue qui rentrait et sortait de lui, cette virilité qui émane de lui, a eu raison de moi. J’ai continué à le pénétrer tant que possible mais il n’a pas jouis, je me suis finalement allongé à ses côtés, lui est venu me présenter ses deux belles couilles au bord des lèvres me demandant de l’aidé à se vidanger. Je ne me suis pas fais prier, j’ai jouer avec ma langue sur ses deux pruneaux, les ai gobés, sucer, jusqu’à ce qu’il jouisse bruyamment sur ma joue. On est resté une bonne demi heure l’un contre l’autre, quand j’ai commencé à prendre froid, il a tiré sur nous les draps.

-Comment tu trouves ma chaumière.

-Je l’aime beaucoup, on s’y sent bien. Ce qui me dérange, c’est cette impression de ressenti.

-C’est-à-dire? Et parle français tant que possible.

-J’ai déjà connu ce sentiment de plénitude par le passé. Me sentir bien dans mes baskets, dans les pantoufles de quelqu’un d’autre.

-Ou est le mal?

-Il ne faut plus que ça me bouffe, en plus j’ai des obligations maintenant, je ne peux plus disparaître de chez moi et tout laisser en plan.

-Belgique-Bretagne, ce n’est pas l’Amérique. Et il est hors de question que je me passe de toi, on s’arrangera.

-On verra bien comment évolue les choses…

-C’est tout vu mon ami, je ne te laisserais pas filer comme ça.

Deux trois baisés à pleine bouche, une douche à se savonner l’un l’autre, un combat d’épée sous la taille pour rire, frais et pimpant, il me propose de rencontrer sa meilleure amie qui habite non loin de chez lui en bord de mer. Par une crypte qui a marée haute est inaccessible, nous arrivons dans une ancienne maison de pêcheur. Elle est peintre, fort originale, rigole de ses propres idées ou paroles, je crois qu’elle m’apprécie. Ca peut paraître sans importance, mais je sais que sa Chantal vaut mon Olga, que leurs jugements sont important. Chez Chantal donc, à sa table, il passe son bras sur mes épaules, une fois de plus, je fonds et m’abandonne, je ne me soucie pas des regards, même si ici il n’y a qu’une personne face à nous. Elle s’en moque d’ailleurs, n’a aucun jugement dans le regard, elle propose d’ouvrir une seconde bouteille de rosé pour fêté ma venue. Cette rapidité à laquelle ils boivent du vin, me rend admiratifs, au deuxième mes sens déjà s’endormais, eux deux, il s’agirait de limonade que ça reviendrait au même. Nous passerons toute la nuit chez elle, à parler autour d’une troisième bouteille de rosé, voir quatre, mais je n’en suis pas certain. Pour eux, il s’agit d’une habitude, de veiller de temps à autre toute une nuit. Ce qui me ravit, c’est qu’ils m’acceptent parmi eux comme si j’avais toujours fait partie de leur duo d’amis. Il faut absolument qu’Olga découvre la Bretagne et cette Chantal qui peint la mer dans toutes les couleurs possibles sauf celle qui se rapprochent de la réalité. Elles auront des choses à se raconter, elles qui voient autrement ce qu’il y a « à voir ». Quand nous sommes rentrés chez lui, j’étais épuisé, je me suis glissé sous la couette, et j’ignore ou j’ai trouvé l’énergie de me déshabiller, d’ailleurs, je ne m’en souviens plus. Moi il m’a fallut un tour complet de l’horloge pour me remettre sur pieds. Lui avait été faire son jogging, et avait préparé le repas, « des crêpes brunes » qui n’en sont pas, farcie et salée, au « sarrasin », j’espère que j’ai bien retenu ma leçon et ne dit pas de bêtises.  C’était de toute façon excellent. Le lendemain, nous avons été visité un producteur de cidre, celui-ci l’a accueilli en le nommant monsieur le Maire. Face à mon étonnement, il m’a fait un clin d’œil. Il m’a présenté comme un client belge potentiel, conquis par la visite, je le suis devenu, sur le site de mon projet, le cidre sera donc directement importé du producteur. Je suis devenu fan du Pommeau aussi, à consommer avec modération bien entendu. Chez lui, les explications…

-Tu m’en veux?

-Un peu…

-Faut pas, si je t’avais d’emblée dis que j’étais maire et donc fort impliqué ici dans la vie locale, nous aurais-tu donné une chance, toi qui me parlait sans cesse de ton magnifique projet encré dans ton berceau familiale?

-Je ne sais pas, je ne crois pas…

-Avoue que la Bretagne, ce n’est pas si loin que ça. Quelques heures de route et hop!

-Tout de même, il me faudra passé mon permis auto cette fois! Je me vois mal prendre la moto quand même.

-Tu n’es pas bien ici?

-Oh n’essaie même pas, je te l’ai déjà dis, je n’abandonnerais pas mon projet, mes racines, devrais-je me morfondre sans cesse à penser à toi!

-Tu comprends que je ne puisse pas tout quitter ici non plus sur un coup de tête.

-Je comprends, si tu comprends.

-Je comprends, on s’arrangera et trouvera bien une solution.

Nous avons passé une magnifique semaine en Bretagne, j’ai du absolument me rendre en Belgique sur le chantier, il m’a accompagné, et est resté deux jours, ses quinze jours de vacances se terminant, il a repris son bolide, je ne sais pas quand je le reverrai.

 

 

J’ai en terminant mon journal il y a trois jours été bien pessimiste. Durant les trois jours qui nous ont séparé, matin et soir j’ai eu droit à mon coup de file. Le soir ou je n’en recevais pas, je m’inquiétais, je pris mon mobile, content que je l’appelle, il était à environ une heure de route de chez moi! Je l’ai attendu environ une dizaine de minutes au bout de l’allée. Nous avons été dans un petit resto pas loin, ambiance cosy et romantique dans une vieille maison de maître. C’était assez cocasse comme situation, pas vraiment nouveau, puisqu’avec un goût de déjà vu. Les yeux dans les yeux, il me raconte se qu’il a fait ses derniers jours, sollicite mon avis, il m’interrogera aussi sur mes activités. Sa main frôlera la mienne sur la table, ses longs doigts caresseront le dos de ma main, à la vue de tous! Tout au long du repas, un sentiment de plénitude que je croyais vraiment à jamais perdu revint vers moi… Le soir nous avons fait l’amour intensément, passionnément, il n’y a pas de mots pour ce genre de nuit ou deux corps sont en symbiose. Je crois que tout est dit. Je referme ici mon journal, je passe le permis voiture car nous avons décidé de vivre entre la Belgique et la Bretagne, une semaine sur deux. Nous avons tous les deux trop d’obligations et d’aspirations qui nous retiennent sur les terres de nos ancêtres respectifs. Et on ne sait plus se passer l’un de l’autre longtemps. Alyne depuis que nous lui avons fait part de nos décisions, arguant que nous sommes un couple semble enfin apprécié Benoît à sa juste valeur mais on a pas fait Rome en un jour. Elle parle parfois de remariage, elle a un stock d‘argument pour ou contre très impressionnant. En ce qui concerne Francis, nous nous revoyons à l’occasion, géographiquement nous nous retrouvons fort proche et gravitons autour des mêmes personnes, j’ai beaucoup de sympathie pour son compagnon actuel et j’espère sincèrement qu’ils réussiront là ou nous avons raté. Il me fait pensé à moi plus jeune, pas physiquement mais moralement, il reproche à Francis ce que je lui reprochais moi-même. J’ai eu une petite discussion avec lui, je pense lui avoir ouvert les yeux, car quand on aime vraiment quelqu’un, on aime autant ses défauts que ses qualités. Je ne peux pas mettre un point final au blog, sans mentionner Olga, sa maison de couture parvient à maintenir le haut du pavés, elle parle d’ouvrir une boutique à Paris ou à Bruxelles afin que nous nous voyons plus. Chimère, ou réel projet avec elle tout est envisageable. Je sais que beaucoup de lecteurs appréciaient Gina, aux dernières nouvelles, elle est une fois de plus amoureuse, la nouveauté c’est que l’élu est pas mal plus jeune qu’elle, c’est en Italie qu’elle entretient son bronzage. Moi, et bien moi, j’espère que c’est le bon, j’espère aussi que je vais un peu vous manquez, je continuerai à répondre aux mails et aux messages tant que possible. Certains lecteurs se retrouvaient dans mes textes, y puisaient de l’énergie à différents degrés ;-) c’était mon seul salaire et ma plus grande satisfaction.

 

@bientôt, ailleurs… Flav.

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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