Mardi 2 août 2 02 /08 /Août 00:49

 

Une semaine que nous ne nous sommes pas vu, si mes journées sont trop courte, car je suis submerger de boulot pour ma petite entreprise, mes soirées sont calmes, voir moroses… Je m’ennuies sans toi. J’ai mis fin à mon blog après t’en avoir vaguement parlé, je ne publierais sans doute pas ce qui va suivre de toute façon. Tu m’as dis, que tu n’apprécierais pas savoir ta vie étalée sur la toile… Pour toi, il y a des choses qui doivent rester du domaine privé, le secret d’un couple est son ciment. Cette idée autant que ta personne m’a séduit. Nos ébats je laisse surtout le lecteur ce les imaginer, je ne rentre pas dans les détails, c’est encore plus « hot » à la lecture et je préserve donc notre intimité.

 

Mais seul le soir dans mon lit, je pense, je me souviens, ou je ne me sens pas bien. Je me demande ou tu es, ce que tu fais, si tu penses à moi? Je me dis que je suis vraiment accro à toi, ça m’effraye, à chaque fois, je tombe dans le panneau, je deviens dépendant… J’ai aussi l’impression que cette fois ci c’est pire encore. Quand tu es là, plus rien ne compte, juste ta présence me suffit… Quand tu n’es pas là, je me traine de pièce en pièce, ici j’écris pour m’obliger à me calmer tout en écoutant des chansons tristes sur mon pc. Enfin, j’écoute sans écouter… M’aime t’il comme je l’aime? Pourquoi ai-je besoin de preuve, pourquoi je ne sais pas me contenter du moment présent, je vous le demande! Toujours vouloir plus, ne jamais savoir vraiment… Et pourtant, ami, confident, amant, tu es tout ce que je veux… Les jours qui nous séparent sont des abimes de tourments.

 

Enfin, nous nous retrouvons, la séparation a été longue, quasiment 15 jours, quel bonheur que de te voir entrer dans mon bureau tout sourire, plus séduisant que jamais… Tu viens de m’embrasser, ce qui aurait pu n’être qu’un bonjour, je veux le prolonger en amour, je bouillonne, et je dois me maîtrisé pour ne pas me jeter sur toi, te déshabiller… Tu ne défais pas ton étreinte, tes mains sont de plus en plus vagabondes,… Tu n’es pas fatigué par la route, alléluia! Mon bureau va être le témoin d’un moment torride…

 

Nous recommençons, notre ronde, une romance faites d’aller-retour.

 

Juillet… En Belgique le bâtiment est en congé, mes travaux sont donc tous à l’arrêt. A ta demande, je t’ai accompagné, je suis en quelques sortes en vacances, en Bretagne, chez toi! Nos premières journées de 24h sur 24, s’écoulent paisiblement, je trouve facilement mes repaires dans ton antre et puis tu fais tout pour que je me sente bien. Il me présente à sa famille, ses connaissances, il officialise notre couple. Voilà pour mon actualité, je n’avais donc rien de bien particulier à vous raconter, je doute qu’un blog fleur bleu vous intéresse. Mais il m’est arrivé récemment quelques petites anecdotes qu’il me plait de partager et vous feront peut-être sourire.

 

Mon Benoît est souvenez-vous, monsieur le maire, en été, la population de son village double, les problèmes aussi, en journée, il n’est pas rare qu’il me plante, mais il sait comment se faire pardonner et j’aurai tort de me plaindre, de toute façon, je préfère quelqu’un d’actif, avec une vie sociale plutôt qu’un mollusque au chômage. Bref, le soir, il n’est pas rare que nous répondons à une de ses invitations, pour ne pas dire obligation. Des soirées au profit de l’association X, ou alors de l’entreprise Y, voir du comité Z, petits fours réchauffés sortant du congélo, mousseux de la pire espèce qui coule à flot pour un aller direct vers la migraine et les crampes. La charmante dernière sauterie du genre, c’était pour l’anniversaire d’un élu, il vaquait de poignée de main en poignée de main. Moi, je m’étais trouvé une table un peu à l’écart, que je partageais de temps en temps avec de parfaits inconnus, venus se reposer les chevilles, ou épandre leurs états d’âmes. Celui qui va nous intéresser dans un premier temps, ressemble à ce que j’apparente au parfait bobo parisien. Les cheveux longs, une mèche qui tombe sur le front pour faire style: « attends je me recoiffe quoi », un jeans délavé qui semble avoir trente ans d’usage, des godasses crados, et le pullover gris en cachemire.

 

-Que fait un beau gosse comme vous ici?

 

-J’accompagne…

 

-Laissez moi deviner, Corine, Charly?

 

-Non.

 

-Etrange et vous vous accompagnez qui?

 

-Moi personne, je suis surtout venu voir la nouvelle poule de monsieur le maire.

 

-On n’en dit pas beaucoup de bien?

 

-Je sais qu’ils ne se quittent pas d‘une semelle, il parait qu’il a de quoi être sur ses gardes qu‘il doit faire le baby-sitter pour pas qu‘on lui chipe, mon avis, une drôle d’histoire, soit le jeune lui a mis le grappin dessus pour l’argent, soit il paye quelqu’un pour faire enrager son ex.

 

-Moi, on m’a dit que monsieur le maire était pourtant quelqu’un de sérieux.

 

-Allons donc professionnellement, je ne dis pas, mais sortir avec un gamin, je n’appelle pas cela du bon sens.

 

-Vous savez à quoi il ressemble, je suis un peu perdu ici, et plutôt curieux.

 

-Non, pas encore, mais je vous tiendrai au courant dés que j’en saurai plus. Vous êtes là pour quoi?

 

-Pour un projet immobilier.

 

-Je ne vois pas d’où vient votre accent, quel département?

 

-Belgique….

 

-Ha, je vois!

 

-Vous êtes d’un ridicule, car il a fallut que je vous le dise en plus!

 

-Tsss. Vous ne voulez pas savoir.

 

-Ce que vous avez deviner après ma révélation? Dites toujours!

 

-Des bonnes blagues une fois!

-Je ne sais pas quel accent vous imitez au juste, mais je vous laisse dans vos préjugés et d’avantage dans votre bêtise.

 

Forcé de quitter ma table « refuge », je vois Chantal qui arrive, enfin une tête que je connais, qui ne me sera pas hostile. On parle de tout et de rien, Benoît vient lui dire bonjour, j’ai droit à un petit clin d’œil, le cocktail se poursuit, on me présente Pierre, Paul, Jacques, puis pour dire de souffler, je m’exile au bar, ou bien entendu, on ne me laisse pas tranquille.

 

-Salut mec.

 

-Bonsoir monsieur.

 

-Pfff, fait pas ton numéro avec moi.

 

-Combien il te paye?

 

-Pardon? Ben oui, combien tu prends, je m’amuserai bien aussi avec toi quand il aura finit.

 

Je suis vraiment resté pantois. Je n’ai rien trouvé à répondre, c’est Chantal qui de sa place a du flairer qu’il se passait quelque chose et est arrivée à ma rescousse. Elle m’a prise par le bras, et emmener vers son groupe d’amis, en me glissant à l’oreille: « tu viens de rencontrer, la plus grosse déception de ton homme ». Ben m’a rejoint, la soirée m’a semblé durer une éternité. Si je me plaisais bien en Bretagne, les autochtones ne semblent pas tellement m’apprécier eux!

 

Un moment donné de la soirée, je dois satisfaire dame nature, après quelques coupes et sodas, on y coupe pas! Pas de chance, tous les urinoirs sont pris, trop pressé, j’entre dans une cabine et ne peux m’empêcher d’entendre au vol une conversation nous concernant une fois de plus. Je reconnais le bobo, ne sais rien de l’autre.

 

-Alors la chasse est bonne?

 

-Je suis en train de faire choux blanc!

 

-Il est sans doute venu seul.

 

-Je sais pas, il ne le garde quand même pas dans son coffre à chacune de ses sorties.

 

-Si on m’avait dit plus tôt qu’il était de notre bord, j’aurai jeter mon dévolu sur lui plus tôt.

 

-Tu n’es pas son genre, tu oublies qu’il préfère les gamins.

 

-C’est peut-être une rumeur après tout.

 

-L’espoir fait vivre mon gars. Et arrête de reluquer ma queue.

 

C’est le moment que je choisis pour tirer la chasse, sortir de la cabine et me diriger vers les lavabos, vite rejoins par le bobo, l’autre sans doute trop gêner, sort sans se laver les mains. Entre deux clics de savon, deux jets d‘eau, une savonnade et un séchage des mains, je décide de narguer le gars que je devine sensible à ma personne.

 

-Vous en êtes donc toujours au même point pour votre enquête.

 

-Oué.

 

-Pas de bol! Et personne ici ne vous a aidé?

 

-Je suis de l’opposition et ils font bloc contre moi les petits moutons de monsieur le maire.

 

-Il es donc bien entouré.

 

-C’est clair! Vous êtes descendu à quel hôtel?

 

-Je suis chez un ami. Et pourquoi, voulez-vous absolument rencontré le compagnon du maire.

 

-Si la rumeur est exacte, il sort avec un gamin de pas 20 ans, et une fois que j’en aurai la preuve, j’écris un article qui va lui faire du tort.

 

-Je crois qu’il vous faudra trouver un autre article pour nuire.

 

-Ha bon?

 

-J’ai diné avec le maire et quelques uns de ses proches, il y a quelques jours, son compagnon avait plus de vingt ans. Il semblait même plus proche des trente que des vingt.

 

-Brun! Juste une dizaine d’année de moins.

 

-Ce qui n’est rien, je vous l’accorde, mais bon, il a pas mal de beaux restes, vous ne trouvez pas? Je vous laisse, on va se demandé ou je suis passé!

 

La soirée s’achevant, Il est venu au repêchage, je n’avais plus osé quitter Chantale et ses amis, tous plus originaux les uns que les autres qu’intéressant.

 

En quittant les lieux, nous sommes passé devant le bobo, je n’ai pu m’empêcher de lui faire un clin d’œil, car il allait de soi, qu’en quittant la salle en même temps que monsieur le maire, il comprendrai enfin que j’étais celui pour qui il était venu ce soir là. Quasiment arrivé à la sortie, nous tombons nés à nés avec son ex qui essaie de le prendre en aparté. Pour le coup c’était mal me connaître, je me mets entre eux deux et lui réponds à sa question, celle qu‘il m‘a posé ou jeté au visage plutôt lors de notre algarade:

 

-En fait pour répondre à votre question de tout à l’heure, je suis vraiment, mais alors vraiment trop cher pour vous!

 

J‘ai accéléré la cadence, suivit de près, mon cœur battait à tout rompre, car s’il ne me suivait pas et allait lui adressé la parole, ma décision était prise, j’ai trop longtemps nager entre deux eaux, été amoureux d’un gars qui n’en valait pas la peine, que pour devenir celui qui reste et sert de faire valoir à l’autre. Des doutes pleins la tête, à cause notamment des rumeurs, je ne comptais pas tergiverser. Mais rien du tout de cela, un mec qui me suit, m’ouvre même la portière, un gentleman!

 

Dans la voiture, il m’a demandé une explication, je lui ai donc résumé les faits. Et comme lui, je me suis mis à rire de bon cœur, je lui ai aussi raconter ce que j’avais entendu ici et là. Pas étonné pour un sous, il a ris de plus belle, il a je pense au passage insulté les intervenants du jour, mais je n’en suis pas certain, si mon français s’améliore, le breton, laisse béton. Je vais clôturer ce récit par ce que Benoît a dit pour clore la discussion et vous dit peut-être à bientôt:

 

-Alors ma poule! On prend un dernier verre au bord de mer?

 

-Avec plaisir monsieur le maire!

 

-Mais rien que nous deux cette fois.

 

 

 

Les sollicitations pour une suite éventuelle, sont les bienvenues!!!

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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