Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
Amis lecteurs, ce qui suit est décousu, je m'en excuse, on passe les semaines et les jours de paragraphes en paragraphes quasiment. Vous le savez, le récit que vous lisez, c'est en quelque sorte mon journal initme, avant de le diffuser en général, je le romance, recrée les dialogues. Comme dans ce qui suit, il s'agit principalement de pensées, d'anecdotes, je vous livre mon charabia en vrac! Il vous permettra cepedant de comprendre l'épisode suivant...
Je vous rappelle mon mail flav@gmx.fr, je réponds toujours dés que je le peux à vos mails ou commentaires. Biz, bonne lecture.
Rappel: Flav et Francis viennent d'acheter une maison à Dupont Circle et Francis a fait sa demande...
En gros les semaines qui ont suivies, tout ce que nous avons fait touchait de près ou de loin à l‘aménagement de notre nouvelle maison. Toujours accompagné d’Olga nous avons été de magasin en magasin. Une suite ininterrompue de boutiques, beaucoup trop de magasin au goût de Francis, mais ne trouvant pas facilement mon bonheur, les choses ont durées. Et comme dans la plupart des magasins, les vendeuses se mettaient en quatre pour le beau Francis, ça avaient, je dois l’admettre le dont de m’exaspérer. Moi jaloux d’une greluche en uniforme? Pas du tout, je n’y verrai pas d’inconvénient si il ne se sentait pas obligé de leur sourire bêtement, voir de leur faire du gringue. Tout a commencer alors que nous prenions un verre à Dupont, nous étions une petite dizaine d’anciens amis à nous détendre autour d’un verre, à parler de tout et de rien, l’éternelle célibataire de la bande, dragueur invétéré a voulu faire du charme au serveur. Nous étions Francis et moi par un concours de circonstance assis à chaque extrémité de la tablée. Aussi, je n’avais pas saisi toute la conversation. Notre ami, dit donc au serveur qu’il le trouve charmant et qu’il le mangerait bien pour dîner. Lui de répondre, qu’il préférait passer du bon temps avec moi pour le petit déjeuner. Du coup Francis marque son territoire en précisant que je suis à lui et boude le serveur. Je n’avais pas tout suivi de l’échange, c’est Olga qui me la rapporter quelques heures après, et moi pensant bien faire, j’ai juste dit à Francis sur le moment de laisser ce serveur tranquille qu’il ne faisait que son boulot… Depuis, les vendeuses font toutes leurs boulots et comme j’ai soit disant défendu le serveur sur ses intentions peu louable, il se venge avec ses dernières. Car ce qui est marrant, j’ai plus la cote que lui ces derniers temps, c’est sans doute du au fait que nous sommes aux States, et que l‘on se souvient encore parfois de moi et de mes quelques nanars. Et pourtant, il est si beau mon Francis! On se dispute, mais en même temps, la réconciliation arrive au bout de quelques minutes, toujours sur l’oreiller bien entendu.
L’heure du départ approche, je n’ai pas envie de rentrer en Belgique, j’adore cette maison, mais le fait est que d’être loin des bureaux rend la situation un chouya compliquée. Les vacances sont bien connues pour n’être que temporaire, l‘avantage ici, la maison nous attendra pour l‘été prochain ou à la moindre occasion qui se présentera.
Nos bureaux sont à tous les deux proche de Bruxelles. On décide donc pour plus de facilités de s’installer chez lui, nous retrouvons sa maison comme nous l’avons laissée à savoir en chantier. Francis décide de payer le prix fort pour que le gros œuvre se fassent vite, et nous n’achetons que le strict minimum dans la boutique d’un jeune décorateur, soit du confort que je mélange à ses meubles de famille. Six mois environs à vivre entre des bâches, et six autres pour choisir les papiers, les tentures, et donner de la cohérence au tout. Si nous avions pris comme tout le monde un décorateur, je crois qu’en un mois le tout aurait été aménagé, mais je voulais absolument que nous nous sentions chez nous et pas chez un autre. Je voulais que notre nid ressemble à celui des States. La maison est toujours la même, bien que différente de celle de notre rencontre mais elle me semble identique, sans doute car nous nous y sentons bien tous les deux. On s’y retrouve le soir après le bureau, en général, il nous cuisine quelques plats de sa spécialité sauf si il a envie de sortir. La cuisine est la seule pièce dans laquelle il ne m’a rien laissé passé comme caprice, après tout, c’est lui le chef, elle est à son image, moderne, lisse et chic.
J’ai quelques soucis avec les syndicats allemands, ils ne voient pas d’un bon œil la fusion et le déménagement à Bruxelles de plusieurs départements, ils devront pourtant s’y faire. Même pour ma mère, ça simplifie bien des choses, et quand elle décidera de céder le flambeau, les deux entreprises étant dans les mêmes bâtiments, il ne s’agira que de signer quelques paperasses pour qu’elle n’en fasse plus qu’une. D’ailleurs depuis la fusion, notre cote est en hausse, tout le monde nous veut, on a failli se faire harponner par un groupe néerlandais. Le pire a été évité, mais ma mère à perdu une de ses enseignes de prêt à porter, un de ses frères ayant céder ses parts. Elle en a été fort attristée, n’être plus qu’actionnaire d’une chaîne de boutique créée par sa mère. Avec l’aide de Francis, nous essayons de racheter un maximum d’actions, mais il nous faudrait le départ d’un gros actionnaire, et personne ne semble vouloir vendre. Si les enseignes restent pour l’instant les mêmes, il est à parié que le premier qui voudra laissé son emprunte dans le jeu de quille, les changera, ainsi que les collections et la griffe. Pour l’instant, ils ont juste fermé les petites surfaces commerciales, pas suffisamment rentables à leur goût. Pourtant ce sont-elles, qui ont fait les beaux jours de la marque.
De mon côté pour ce qui est des chaussures made in Germany, on continue à moderniser la marque en maintenant en production les éternelles succès, parallèlement la gamme sur mesure se franchise de plus en plus et ce dans le haut de gamme uniquement, un secteur qui ne connait pas la crise dans nos capitales européennes.
C’est souvent le soir, quand nous soupons que je demande conseil à Francis, ou lui expose mes projets, lui fait pareil, en ce moment, il est sur le rachat d’immeubles nationaux qui sont relouer à l’Etat vendeur, chercher l’erreur!
Je crois que je m’en sors pas trop mal derrière un bureau, et la cohabitation avec Francis est presque idyllique. C’est le dernier ultimatum que je lui ai imposer avant de sans doute lui dire oui… Vivre ensemble et arriver à se supporter. Si dans l’ensemble on y arrive, il y a quelques choses d’étrange que je viens de remarquer, si Francis est insatiable au lit, je ne me souviens plus avoir été actif. Chaque tentative de ma part se solde par un échec, il connait mes points sensibles, et en un tour de main je me retrouve sous lui…
Olga me tanne en ce moment pour reprendre le temps d’un épisode le rôle que j’avais interprété lors de mon premier passage derrière la caméra. Il s’agissait d’une saga estivale en plusieurs épisodes, l’adaptation d’un roman de D. Steel. Dans ce nouvel opus, je, enfin mon personnage meurt à la fin de l’épisode, mais la série continue avec mes héritiers. Ce serait marrant de retravaillé avec Olga, elle est à nouveau la costumière, si Dave avait encore été parmi nous, je crois que j’aurai accepté sans l’ombre d’un doute. Pour le fun… Ha, nostalgie quand tu nous tiens. Je me demande si le nouveau réalisateur aura son étoffe. Olga prétend qu’il est géniale, j’en déduits qu’elle a un budget illimité pour ses costumes.
La question ne se pose pas en fait, quand aurai-je le temps de tourner avec la nouvelle collection qui arrive et la campagne qui va avec! D’autant que beaucoup de points dans cette dernière ne me plaisent pas du tout. Je crois les publicistes à côtés de la plaque. Le Benelux, et l’Allemagne ne fonctionnent pas de la même manière que les français. La qualité n’a pas le même prix, ni le même publique. Il me faut donc trouver une autre équipe pour l‘hexagone, et une équipe qui travaille vite… Puisque ailleurs tout est lancé et même déjà en magasin. Ma mère me conseille de tout mettre aussi en boutique, que la pub viendra après, de travailler à l’ancienne, que ça ne coûtera rien de plus. Francis est de son avis, on accentuera de la sorte la pub sur les modèles qui fonctionnent.
Moi je voulais surtout bien faire les choses, ce qui n’est pas évident du tout en fait. Chaque service dépendant d’un autre, et la perfection n’étant malheureusement pas coutume chez beaucoup d’employés.
Enfin, je vais vous épargner mes ennuis administratifs. J’en reviens donc à Francis, nous sommes lors d’une de ses visites à mon bureau, il me déclare avoir envie de moi… Je lui rétorque que j’ai envie aussi de lui, il se lève, contourne le bureau et s’avance vers moi. Moi assis, lui debout, je l’enlace, plaque ma tête à hauteur de son nombril.
-Je suis désolé Francis, mais je n’ai pas envie de ce que tu es venu prendre…
-Temps pis! On va manger un bout?
Si c’était occasionnel, mais non, à chaque fois que je lui demande, ou tente de lui faire comprendre mes envies, il fait en sorte de ne pas en parler, et encore d‘avantage pour se débiner. Durant tout le lunch, je n’ai fais que tirer la tête je pense. J’ai à peine desserrer les dents. On est retourné chacun dans notre tour, le soir, je ne l’ai pas attendu, vers 20h, je me suis mis au lit, trente minutes plus tard, il arrivait dans la chambre, ou j‘ai feins de dormir…
-Tu dors déjà?
Quelques secondes passent qui me semblent une éternité.
-Tu as faim?
-Bébé?
Le lendemain matin, je suis partis de bon heure, en faisant le moins de bruit possible, je me rends compte avec du recul que je peux être infecte par moment. Je n’ai pas répondu de la journée à ses appels, ni à ses messages. Le soir venu, j’ai fais en sorte d’être le premier à la maison, je me suis mis un film sur le rétro projecteur, j’ai commandé une pizza sans le concerter. Quand il est rentré, qu’il m’a demandé ce que je voulais manger, je lui ai montré le carton sur la table basse et pour une histoire de nappe, ça à dégénérer.
-Tu aurais pu protéger la pierre de la table basse!
-Oh la barbe.
-Regarde si la bolo ne coule pas au travers du carton il ne faut pas que la pierre se tâche, cette table a coûté assez cher…
-En voilà bien, j’en rachèterai une autre si elle est tâchée.
-Salle gosse de riche. (prononcé en marmonnant entre ses dents mais suffisamment audible, mon sang n’a fais qu’un tour!)
-Connard! Je croyais que j’étais aussi chez moi ici? Et puis tu me fais chier, je vois pas pourquoi je dois me justifier pour un carton de pizza. J’ai plus faim en plus. Fais-en ce que tu veux de la pizza et de la table, pour un qui ne la trouvait pas exceptionnel…
-J’avais dis peu original.
-La barbe!
Je suis monté me coucher, il ne m’a pas rejoint, il a passé la nuit dans une autre chambre, à mon réveil, j’étais encore plus furax, pour des peccadilles, certes, mais ça ne s’est pas arrangé. Ca s’est même envenimé au fur et à mesure des jours. On se croisait pour s’engueuler, et j’ai fuis à la moindre occasion. Un énième coups de téléphone d’Olga me demandant si je n’avais pas changé d’avis, si j’avais lu le scénario, et je lui dis tout de go, que je prends le premier avion.
Je préviens ma mère, ma secrétaire, vive l’internet, je pourrais gérer à distance mon business après tout.
Je reprends mes quartiers dans notre maison de Dupont, bien plus tôt que prévu, je passe voir Kate, mes neveux, quelques amis, je suis autant que possible et permis avec Olga, mais elle est fort occupée avec la réalisation de ses décors et sa nana crise déjà assez sans m’avoir en plus dans leurs jambes durant leurs temps libre. Elle ne me parlais plus du script, je lui avais sans doute assez ris au nez et c’est un matin alors que je m’ennuyais, que je l’ai ouvert. Je n’ai cessé ma lecture qu’une fois arrivé au point final. L’histoire était tout simplement passionnante, pleine de rebondissements… Il était presque 19h, j’avais passé ma journée à lire tout le feuilleton. Olga m’appelle.
-Flavounet, comment tu vas?
-Bien et toi?
-Bien, bien, des nouvelles de qui tu sais?
-Non.
-Bon, tu sais ce que j’en pense..
-Oui mais n’insiste pas, il est hors de question que je l’appelle, si il avait voulu savoir ou j’étais, il y a longtemps qu’il m’aurait retrouvé, la preuve je décroche même sur la ligne fixe maintenant.
-Je suis avec des amis à ton resto favori, on t’a tenu une place, magne toi grand gamin.
Le temps, d’une douche, et je me retrouve à la Tomate à côté d’Olga. On me présente à toute la tablée, mais comme je me doute que je ne reverrais sans doute jamais ses gens, je n’y accorde aucune attention.
-Tu as fais quoi de ta journée.
-Si tu savais!
-Raconte.
-J’ai lu le scénar et devine!
-Tu as détesté.
-Non tu veux rire, j’ai adoré, j’ai lu tous les épisodes d‘une traite, elle a changé de style la Danielle.
-C’est pas d’elle, le script s’inspire bien d’un de ses romans, mais l’auteur a pris quelques libertés.
-Tu m’étonnes, mon personnage, en fait ce n’est plus du tout le même… C’est la seule fausse note et incohérence que j’y trouve à ce scénar.
-Je t’explique, l’auteur est le réalisateur, je lui en ai d’ailleurs toucher un mot, mais tu sais je m’occupe juste des décors et des costumes, en gros j’ai pas vraiment droit au chapitre. Je voulais lui dire que ton personnage résonnait mal mais bon… L’histoire, c’est que en visite chez sa mère chez les pecnots du sud, en allant aux chiottes, il tombe sur un bouquin, c’est la suite de notre feuilleton. Il trouve que dans ce roman de gare, il y a du potentiel, le temps de trouver les fonds et hop hop, il signe avec une chaîne de tv pour la suite. Ce qui est marrant, c’est qu’il n’a pas lu la première partie, ni vu le feuilleton, si il a signé pour une suite, dans les faits, lui il fait une autre histoire.
-Ok. Je vois le genre…
-Tu l’as lu?
-Ouep… J’ai adoré la partie ou, je lègue ma boîte, à la seule de mes petites filles qui n’y a jamais travaillé et ne s’y est jamais intéressée.
Un voisin de table a Olga prend alors la parole, je n’avais prêté aucune attention à lui, tant il me semblait insignifiant.
-C’était quand même la préférée du clan, la petite dernière.
-Ha bon, ça ne m’a pas marquer plus que ça. Excusé moi mais j’ai oublié votre prénom monsieur?
-Alan, monsieur Biamond.
-Je vous en prie appeler moi Flav. Vous avez aussi lu le script?
-Que trouvez-vous d’autre d’incohérent?
-Le manque de lien avec la première saison, et ce qu’est devenu mon personnage, il semble las de vivre, hors c’était quelqu’un de très dynamique malgré les épreuves. Je comprends qu’on ai voulu me mettre en second plan…
-Vous parlez comme si vous étiez Bob.
-Des restes du métier, tout le monde sait que les acteurs deviennent leur personnage le temps d’un tournage, on ne peut pas tout feindre, et on garde toujours en soi, une part du personnage… Je ne suis pas très clair, sans doute l’effet du vin.
-J’ai très bien compris, ne vous inquiétez pas.
-En même temps, ne croyez pas que je sois un grand nostalgique, qui regrette l’époque ou il était la vedette d’un petit tournage. Il y a longtemps que j’ai fais une croix sur le milieu.
-C’est vrai qu’on ne vous a plus vu depuis longtemps au cinéma. Il y a une raison?
-Plusieurs… Je me suis tourné vers d’autres horizons, et il n’y aura plus jamais de Dave.
-On a dit que vous étiez sa muse, je ne sais pas si le terme se traduit bien.
-C’était bien plus que ça, et vous savez à l’époque, nous étions jeune, on s’amusait dans le travail et quand ça marchait, c’était tant mieux. Olga n’était pas la célèbre styliste qu’elle est aujourd’hui, moi j’étais, jeune... Lui seul savait capter le meilleur de n’importe qui… D’ailleurs je n’étais pas bon acteur.
-Ce n’est pas ce que dit la presse, les critiques.
-Olga disait souvent de Dave, qu’en moulant du crottin de vache, il arriverait à en faire de l’or. Je me demande à quoi ressemble le nouveau réalisateur? Soit il est complètement fou, soit il a les dents longues et est prétentieux d’oser marcher sur ses pas.
-Je préfère qu’on me traite de fou, je sais que le pari n’est pas aisé de marché sur les traces d’un géant du 7ème art. C’est pour ça que je n’ai pas voulu voir son travail, de plus c’est vraiment par hasard que je suis tombé sur ce nanar qui je dois l’avouer m’avait sur le coup plutôt plut!
-Je m’excuse, je me répète mais avec le vin, je me perds et ne savait vraiment pas qui vous étiez.
-Vous défendez le travail de votre ami, je comprends ce que vous ressentez, c’est un peu ce que vous faites avec la fondation.
-Vraiment je suis confus, et que vous m cherchiez des excuses n‘arrangent rien à mon malaise.
-Vous n’avez pas été vulgaire, et j’ai de l’ambition c‘est vrai, les dents longues pas encore, du moins j‘ai les pieds sur terre.
-J’aimerai vous revoir pour parler du script, je crois que je dois me documenter d’avantage sur la première série.
-Passer à la fondation, Dave était très méticuleux et conservateur, nous avons en archive tous les castings, ses notes, et des kilomètres de pellicules.
-Les archives c’est une chose, mais le ressentit des principaux intervenants d’un plateau c’est encore plus instructif.
-Ma foi, je veux bien vous accueillir à la fondation avec ma voisine de table, qui m’exaspère avec ses clins d’œil, et ses sous entendus non verbaux. Que tout le monde remarque et ne comprend pas. Mais moi bien!
-Je savais que vous vous entendriez comme cul et chemise Alan et toi!
-Je voudrais monsieur Biamond que vous repreniez votre rôle, je promets de réécrire le script en tenant compte de vos remarques.
-C’est gentil, mais je ne tourne plus, je n’en ai plus envie, pas le temps et votre script est vraiment sympa, j’ai pris plaisir à le lire.
-Olga, on s’organise ça pour demain? Ton ami n’a pas l’air très motivé.
-Je t’avais prévenu Alan, tu n’es pas son type. Il en brise des cœurs bien malgré lui notre Flav.
-Mais enfin Olga, ce dont nous venions de parler n’avait strictement rien avoir. Et tu oublies que je suis fiancé! C’est quoi ce genre de gaminerie, grandit un peu. Tu as le chic pour mettre mal à l’aise.
-Vous êtes fiancé dit-il en regardant à ma main si je porte une bague.
-Oui mais nous ne sommes pas très conventionnel. Je ne porte pas de bague.
-Je vois!
-Ca ne veut pas dire pour autant que je sois volage.
-Han, han et donc je ne suis pas votre type?
Je l’ai à ce moment détaillé, cherchant sans doute mes mots, et je vais vous le décrire. Un peu moins d’un mètre quatre vingt, mince mais des pectoraux développés, du moins c’est-ce qu’on imagine quand on voit comment ses vêtements moule son torse. Une concession au critère made in USA. Les cheveux hirsute en bataille, une barbe fournie, quelques poils s ‘échappe de son t-shirt dans son cou, ses avants bras aussi sont bien fourni, il est très négligé dans sa tenue, enfin il est surtout décontracté, un peu à la Indi.
-Pas vraiment…
-Moi je vous trouve très appétissant.
-Rabattez-vous sur votre glace, elle va fondre.
-Mieux vaut elle que mon cœur.
-Ringard.
-Et toc!
-Je suis fiancé et sérieux.
-Olga m’a dit qu’il y avait de l’eau dans le gaz.
-Olga se mêle toujours de ce qui ne la regarde pas. Et ce n’est pas que je m’ennuie, mais je dois rentrer. Je serais demain toute la journée à la fondation. Mais venez dans l’après-midi, de la matinée, j’ai une foule de document à signer, et de chose à vérifier avant de pouvoir vous accordez quelques minutes.
Le lendemain après midi, voir midi moins cinq, Alan débarquait dans l’univers de Dave, en temps que fan, en tant que réalisateur et en quête de je ne sais quoi… J’avais fais demandé à une archiviste et experte de nous préparer un max de choses sur la série qui nous intéresse en ce moment. Elle me servi au passage de personne neutre pour réfréner Alan le Casanova, juste au cas ou. En gros nous avons regardé les différents castings, le premier épisode aussi. Il a posé beaucoup de questions sur le film, les différents intervenant et comme je m’y attendais sur Dave.
-Je n’ai pas vu votre casting à vous.
-Il n’y en a pas eu. Du moins pour ce film. J’ai remplacé au pied levé l’acteur qui avait été retenu.
-Il y a bien un casting qui porte votre nom, mais il n’est attribué à aucun film monsieur, en même temps je ne suis pas certaine de le retrouver.
-Je suis certain que vous savez ou se trouve cette VHS, monsieur ici présent va croire que je lui cache une casserole comme on dit en France.
-Je vais vous la chercher.
-Ce n’est pas un casting à proprement parlé Alan, ce sont des prises de vues pour une campagne publicitaires, un petit délire de Dave, il alternait toujours photos et vidéos à cette époque. Après le clip, je ne sais pas pourquoi, il a continué à filmer un peu de tout. Il y a longtemps que je n’ai pas vu cette vidéo, c’était son art à lui…
Alan est restée bouche bée tout au long de la diffusion. Moi, de me voir dans la fleur de l’âge et de réentendre notre complicité avec Dave, j’étais spectateur de mon passé. Les lecteurs fidèles du blog, se souviendront avec moi de cet été ou je roucoulais avec Dave. Dans sa maison de Dupont, nous nous aimions, dans toutes les pièces, dans toutes les positions, et ce sont des moments d’après l’amour que Dave avait saisi. On me voit encore tout transpirant, juste après l’effort sous un soleil de plomb, ayant juste réenfilé un jeans, affalé dans un sofa, la tête retombée en arrière du dossier dans le vide, des gouttes de sueurs perlant sur mon torse. Et nous nous échangeons des mots banaux, des mots de jeunes cons amoureux.
-Montre ton beau minois à la caméra. Fixe la caméra pour en détourner le regard, fuis là en boudant.
-C’est facile, je te boude.
-On a pas idée de filmer un mannequin dans son plus mauvais profil, assommer par la canicule.
-Ne bouge pas!
-Je vais même me lever de ce canapé gluant. On dirait qu’il y a un peu de vent à la fenêtre.
-C’était une voiture roulant un peu trop vite.
-Ne te met à contre jour de la fenêtre reprend cette position mais orientation nord.
-Passe moi une clope.
-Tu fumes?
-Non c’est pour faire genre bad boys.
-Tu devrais te rhabiller.
-T’est fou, on meurt sous cette chaleur.
-J’ai une idée.
La caméra se coupe, je ne me souviens plus, autre pièce, sa chambre, je suis en maillot noir allongé, je me roule dans un drap blanc, je l’aguiche, ça se voit à la caméra mais personne ne peut connaître les consignes de feu l’artiste. L’image se coupe encore, on me revoit assis à la fenêtre, ensuite sur le haut de son piano, une place ou je m’asseyais souvent quand il peignait, j‘avais oublié. Ensuite, un plan original, ou on le voit me peindre, sans doute avait-il branché sa caméra sur un trépied sans m’en avertir, je le charrie alors qu’il me peint, je me moque de son travail, je suis infernal et ne reste pas du tout fixe, cannette de coca en main, magazine, télécommande avec laquelle je zap… De nouveau l’image se coupe net. On me voit dormir, on me devine nu sous les draps de lin blanc, alors qu’il tourne autour du lit, son image apparait dans un miroir, il est nu et sourit, rien n’est laissé au hasard chez lui, il sourit, il disparait vite, comme il a disparu de nos vies… On me voit encore dans d’autres gros plans, dans des scènes de la vie au quotidien, déjeunant ou regardant la tv...
Etrange ses images, je sais que c’est moi et pourtant c’est comme si je voyais un inconnu.
-Quel artiste! S'exclame Alan.
-Je vous le disais hier, il transformait tout en art, c’était facile de travailler avec lui, il vous modelait toujours vers un état de perfection, souvent sans rien dire.
-Vous êtes modeste, vous avez tourné sans lui. J’ai vu vos film, je suis fan.
-On ne me proposait pas de cinéma d’auteur. Ce que j’aurai voulu, du moins pas assez, j’étais trop demandé pour le même genre de rôle.
-Je voudrais que vous fassiez un essai pour votre ancien rôle pour le fun. Si le scénario ne change pas, le temps de tournage pour vous sera court.
-Laisser tomber Alan. On ne revient pas en arrière.
C’est marrant de vivre seul, je ne me souviens pas que ça me soit jamais arrivé, j’adore cette maison à Dupont. Suffisamment à l’écart de l’agitation du quartier de la fontaine, et suffisamment proche pour s’y rendre à pieds et y plonger.
J’arrive plutôt bien à gérer d’ici l’entreprise. Les décisions sont même plus facile à prendre, c’est non ou c’est oui, il n’est pas nécessaire de se justifier. Ma mère va venir me voir quelques jours, je suppose qu’elle va me parler de Francis. Je n’y pense pas de trop à lui! Et pourtant dans le salon, j’ai laissé nos photographies. Je crois que je les vois sans les voir. En rendant une petite visite à Kate dans la tour des Strauss, j’ai par contre plus remarqué, voir même été captiver par d’autres photos. Si kate a féminisé un chouya le bureau de son frère, elle a gardé cette photographie de lui et moi, ou je suis blottis contre son pull en laine blanc. Voilà que j’y repense et des larmes tombent sur mon clavier. Je crois que comme ça va mal avec Francis, je repense à ce qui me fais mal… C’est tout moi d’en remettre inutilement une couche.
Je viens de conduire Alyne à l’aéroport. Elle est à cet h sur le vieux continent, j’ai hésité à faire comme elle, j’ai renoncé à prendre la route car je ne savais pas ou me rendre une fois atterrit. Si au moins, il avait essayé de me contacter. Je n’y ai pas pensé ses derniers jours, j’ai fais visité à ma mère DC, comme je m’y attendais, elle n’a pas aimé, mais à trouver ma petite maison charmante. C’est déjà ça. Elle ne m’a pas parlé de Francis, c’est moi qui ai finit par parlé de lui, elle m’a dit s’être doutée que quelque chose n‘allait pas entre nous, d’où sa visite. Elle n’a donc pas eu plus de nouvelles que moi, en tout cas elle ne m’a rien dit. Elle a surtout été en extase devant mes vidéos conférences avec Bruxelles, si elle croyait que je chômais, elle est sur ce point rassurée.
Bien que j’ai énormément de temps de libre. Et quand je m’ennuie, je traîne avec Olga. Elle gère les décors et les costumes, bien qu’elle ait une grande équipe, elle passe tout au peigne fin. J’aime retrouvé l’agitation des plateaux, et la vie trépignante des USA.
Allan me court après, ça m’amuse, j’apprécie de plus en plus ses conversations, son humour. Il veut que je fasse un essai, et espère me convaincre de reprendre mon rôle, surtout depuis qu’il a vu la série dirigée par Dave. Il paraît qu’il a changé le script depuis. Je dois éviter de le fréquenter car nous jouons sur un terrain glissant.
Avec Olga c’est la folle éclate, bien qu’elle soit parfois bougonne du fait que je refuse de reprendre le rôle. J'ai l'impresion de rajeunir grâce à elle.
Allan m’a invité pour un ciné, mais pas n’importe lequel, pour un vieux film français romantique en noir et blanc. J'ai accepté. Et je sais pertinement bien que ce genre d’invitation au USA, c'est un rencard!
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