Mardi 10 mai 2 10 /05 /Mai 01:44

Stephan, Benoît, Flav ne pense plus qu'au second...

 

-Que viens-tu faire ici?

-Bonjour!

-Bonjour! Si tu me l’avais dis par tel que tu comptais venir ici, tu aurais pu épargner un voyage.

-Tu n’es pas un peu content de me voir?

-Non… Je suis navré, mais en plus tu choisis mal ton moment, j’ai plusieurs rendez-vous important qui doivent se succéder. Je ne te mens pas la preuve écoute, j’entends une voiture dans l’allée.

-C’est bon, je me barre!

Le lendemain de ce que je qualifie de rupture. Dans une Peugeot identique à celle qu’il avait loué aux States, de couleur différente, alors qu’il arrivait au centre de la cour au volant de son bolide, le sourire en coin, les lunettes de soleil sur le nez, déjà mon cœur s’emballait.

-Si tu ne viens pas à Lagardère…

-Lagardère vient à toi!

-Comment vas-tu?

-Bien, fort bien même et toi?

-Depuis que tu es en face de moi, ça va. C’est vraiment sympas par ici, moi qui pensait que tu tomberais sous le charme de ma Bretagne, je comprends mieux ce que tu me disais maintenant.

-A quel sujet?

-Sur le fait que tu avais investis dans un beau projet, que tu n’étais pas prêt d’abandonner.

-Viens, je vais te faire faire le tour du propriétaire.

-Avec plaisir!

-Tu permets deux petites minutes, je décroche, ça pourrait être l‘entrepreneur.

« Non Stephan! … Je pensais avoir été clair! … Tu exagères. …Quand bien même … Je suis occupé là, je te rappel plus tard. »

-Ce n’était pas l’entrepreneur.

-Non, en effet.

-Peut-être celui qui appelait déjà en Virginie?

-Pourquoi dis-tu ça?

-Comme ça! Moi qui espérait vraiment que tu apprécierais ma région, la tienne n’a vraiment rien à envier à la mienne. Chez nous, les maisons traditionnelles sont toujours en pierre, ici on mélange la brique à la pierre, et elles n’ont rien à envier aux nôtres. On bâtissait aussi costaud par ici.

-Je ne sais pas pourquoi la brique est autant omniprésente dans nos habitats, nous avons pourtant foule de carrières de pierres dans la région, de la pierre bleue bien entendu pas comme les vôtres blanche. Mais dans ces villas qui fleurissent partout comme des mauvaises herbes, les matériaux sont moins noble, d’ailleurs je ne leur donne pas plus de deux générations.

Je lui ai montré cette ferme en carré, que je fais transformé et dont je vous bassine les « yeux » à défaut d‘oreilles. Tout en m’écoutant, en me posant des questions, en s’intéressant, il n’avait d’yeux que pour moi, sans cesse nos yeux ce cherchaient… Dans l’ancienne grange, futur salle de banquet, il s’est jeté sur moi, m’a embrassé avec empressement, baisés auxquels j’ai répondu le plus simplement du monde avec envie, j’ai mis mes mains sur ses joues, j’avais envie et besoin de le toucher au visage. Lui s’est saisi de mes jambes pour que je les passe autour de sa taille, et une fois dans ses bras, à l’abris des fenêtres dans un angle de la pièce, je ne sais pas pendant combien de temps, comme des gosses, on s’est embrassé.

-Tu m’as manqué bonhomme.

-Vraiment!

-Enormément, toi et tes fautes de français, vous m’avez ensorcelé.

-Tu entends?

-Oui, il s’agit d’une cloche d’école sans doute.

-C’est en fait, l’appel du repas chez ma mère.

-Ha!

-Tu comptes resté combien de jours ici?

-Je ne sais pas.

-Tout dépendra de mon hospitalité c’est ça?

-Il y a un peu de ça!

-Dans ce cas, ne soyons pas en retard, Alyne a horreur de ça, et je vis toujours chez maman.

-Je ne sais pas, si c’est une bonne idée.

-Ma mère te fait peur?

-C’est-à-dire…

-T’inquiète pas, Alyne chez elle ou dans son bureau, ce sont deux personnages totalement différent. Ce n’est pas loin, mais on va prendre ta voiture pour qu’elle n’attende pas.

-En voiture.

-Tu sais Benoît, tu m’as aussi manqué. Voilà, on y est tu tournes à droite, tu te diriges vers la grille, je vais descendre l’ouvrir.

-C’est quoi cette baraque?

-L’appartement aux 366 fenêtres d’Alyne.

-366?

-Je ne sais pas. Enfants, on arrivait jamais au même nombre d’une fois à l’autre quand on s’amusait à les compter. Un aïeul, légèrement mégalo, a voulu rivalisé avec les Princes de Ligne, une sombre histoire de fiançailles rompues, il a déclaré que sa futur femme aurait plus de fenêtres que celle qu’il devait normalement épouser, et il était de notoriété que la demeure des Princes de Ligne en comptait 365, une pour chaque jour de l’année.

-C’est sa femme qui a du être ravie quand elle faisait le ménage.

-Moyen la blague. Evite là avec ma mère, sa maison, c’est « pas touche ».

-Vous n’êtes que deux la dedans?

-Quatre! Maman, moi et les deux personnes qui lavent entre autre les fenêtres.

-Moi qui pensait t’épater avec ma maison en bord de mer.

 

-Maman, voici B. K., il va se joindre à nous pour le repas.

-Si ça vous agrée.

-Les Biamonds n’ont jamais refusé leur table à personne. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.

-Oui, même pas à leurs ennemis, c’est te dire.

-Ca met en confiance, il n’y a pas à dire.

-Un peu de répartie, ça fait du bien, Flav m’a récemment amené quelqu’un ici, d’un ennui! Sert donc un verre à monsieur K. Nous nous connaissons déjà.

Traduction, je ne suis pas idiote, cet homme a du potentiel mon fils, gardons le à dîner, ton ex, j’aimais pas, celui-ci, je l’ai déjà mâtée.

-En effet, nous nous sommes vu pour.

-Des corners à me vendre de l’entreprise que vous dirigez.

Traduction: mauvais point, vous travaillez pour une entreprise qui n’est pas à vous.

-Un peu plus que des corners…

-Souhaitons que ce partenariat fasse augmenter nos ventes en conséquences, un essai de trois ans, pas plus s’il n’est pas concluant.

-L’équipe marketing est à pied d’œuvre pour aller dans ce sens.

-Je croyais que l’on ne parlait pas affaire ici?

-Une fois n’est pas coutume, ça m’évitera un déjeuner sur la France, et ta grand-mère ne gérait-elle pas tout d’ici?

-C’était donc la maison de votre mère.

-Elle me vient en réalité du côté de mon père, mais c’est grâce à ma mère et son sens des affaires, qu’elle est en aussi bon état. Aussi, disons qu’elle me vient de mes parents.

-Maman a pris le flambeau et ses aménagements s’inscrivent dans la lignée.

-C’est gentil ça Flav, moi qui pense toujours que tu ne vois pas ce que je fais ici. D’ailleurs ta chambre?

-Pas question d’y changer quoi que ce soit!

-Même la pièce d’eau.

-Surtout pas la pièce d’eau!

-J’aurai essayée. Parlez moi un peu de vous monsieur K.

-Il n’y a trop rien à dire que vous ne sachiez déjà.

-Vous vous êtes rencontrez ou?

-Chez des amis en commun des Strauss.

-Bien, bien… Je vais demandé qu’on ajoute un couvert. Pendant que tu sers ton invité.

-Glace ou sans glace?

-Sans je crois, que je vais en avoir besoin.

A la fin du repas:

-Donc vous connaissez Kate?

-Pour les affaires, j’ai pu traité avec elle en effet. C’est par des amis interposés que j’ai été admis dans leur cercle.

-J’aime cette franchise chez vous, je crois que c’est un peu pour ça que j’ai accepté de travaillée avec vous, vous ne misez pas tout sur des hypothèses mais sur des fais. Si nous allions prendre le digestif dans le fumoir, Flav a toujours aimé cette pièce.

-J’aime surtout les objets qui s’y trouvent, ils sont tous d’un autre temps.

-Je pense que beaucoup de choses dans cette maison sont d’un autre temps.

-Nous avons tout le confort moderne, électricité, chauffage,… Après c’est une question de goût, la maison est vivante, on n’hésite pas à déplacer, ajouter des objets, en retiré.

-Oui vous avez réussi à concilier le passé au présent, ce que je voulais dire, c’est que dés que l’on franchit la grille, on semble remonter le temps.

-Justement dans le fumoir, c’est un peu le cas, ma grand-mère ne s’en servait jamais, n’y a jamais touchée car son mari aimait cette pièce qui lui rappelait son propre père, aussi depuis les années 20, du phonographe à la table de jeux, à la déco qui s’y trouve, derrière cette porte, on remonte le temps.

-Vous aimez le jazz, les musiques d‘orchestre?

-Je ne suis pas un connaisseur. Mais Glen Miller par exemple, j’aime beaucoup.

-Parfait, Flav, regarde si l’aiguille est encore bonne, et faisons fonctionner pour notre invité cette vieille mécanique.

En bruit de fond, un 78 tours, un digestif à la main, la conversation a été plus détendue que pendant le repas. Ma mère baissant sa garde, Benoît parlant en réfléchissant moins.

-Au fait monsieur K. ou passez-vous la nuit?

-J’ai pris une chambre en ville.

-Ici à **** ?

-Oui… Réponse avec une pointe de déception dans la voie.

-Vous mentez très mal, comme vous sembliez embarrassé ou déçu peut-être en jetant des œillades à notre Flav. Sachez qu’il n’y a pas d’hôtel en ville. Que mon fils est majeur, et qu’il m’a déjà touché un mot ou deux sur vous…. Sur vous deux! Tu donneras à monsieur K. la chambre qui se trouvent en face de la tienne, moi je me retire, à demain.

-Puisque tout est dit entre nous, appeler moi Benoît.

-Ca mon petit, l’avenir nous le dira. J’espère qu’il ne s’agit pas que d’un feu de paille.

 

-Et bien, quelle femme, elle ne mâche pas ses mots, elle n’a pas été tendre non plus.

-Je trouve que tu t’en tires très bien.

-Pour un coureur de dotes. C’est-ce qu’elle doit penser de moi!

-Ca on ne me l’avait encore jamais dites.

-Encore jamais dit, pas « dites » .

-Soit! Je te montre ta chambre, ou encore on boit un dernier verre dans mon appart. C’est comme tu veux!

-Je peux me passer d’un dernier verre, et encore plus d’une autre chambre que la tienne.

-Dans ce cas, on monte!

 

 

-Bien dormi monsieur Kerch?

-Excessivement bien monsieur Biamonds.

-On descends en cuisine? J’ai une faim de loup!

-Je n’ai pas envie de tomber sur ta mère de bon matin.

-Tu veux rire là, il est près de 10h, Alyne a déjeuné il y a exactement deux heures trente!

-Donc, elle ne trouvera rien à redire si on remet le couvert.

-Je trouve que tu exagères.

-Si peu…

Une petite demi heure plus tard, après une bonne douche, direction la table du déjeuner. Alyne brilla par son absence, de toute évidence, elle n’aime pas Benoît. Pour sa décharge, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même, on n’amène pas chez ses parents des conjoints quand on est pas certain de soi. J’entends une petite voix sage, qui me demande si je suis certain de moi, et bien je n’en sais rien bien évidement. Ou du moins deux compagnons différents à des intervalles si courts!

-Un régal que ses carbonades!

-Je n’en ai jamais été un grand fan. Mais bon, ça fait partie du folklore autant te montrer tous ses aspects. Qu’as-tu envie de voir cet après midi?

-La plage. Je ne sais pas…

-Ok, va pour la plage, après tout c’est à moi de te montrer mon pays.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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