Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
Francis le retour, galipettes et donc adultère donnent le jour à des troubles intérieurs. Une étoile s’éteint : celle de Dave.
Je me rendis à son invitation (celle de Francis), vêtu de mon pyjama de luxe en soie, désireux de m’entretenir un peu avec lui, pour parler tout simplement. La porte de la suite d’à côté était ouverte, un petit buffet trônait sur la console à côté d’une petite table dressée pour deux. Tel un dandy, il était là, jambe croisée sur une chaise accoudé dans la direction de l’embrase de la porte.
-Quelle tenue, moi qui me suis mis sur mon 31 !
-La prochaine fois, tu me préviendras plutôt !
-Je note…
-On se fait la bise quand même.
-Je ne demande pas mieux ! Il vint à ma rencontre, et me détailla, je regrettais de ne pas m’être changé, le fin tissu ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination, je ne voulais pas qu’il pense que je le chauffe, je n’avais pas fait attention à ce détail et c’était trop tard pour faire marche arrière. Nous avons dîner et devisé comme de bons amis de longues dates.
-Ils sont bon tes derniers films. Madame la comtesse doit être contente ?
-Mère ou file ?
-Les deux je suppose.
-Sans doute oui !
-Je ne vois pas plus ma mère qu’avant, même si elle me donne plus de nouvelles depuis que je suis susceptible de lui faire une bonne publicité.
-Tu devrais être plus cool avec elle.
-Tu devrais savoir que je ne suis pas de ce bois là.
-Je sais, je sais… Dis moi, si je n’avais pas tout gâché. Aurais-tu fait du ciné ?
-Sans doute pas, elle est bête ta question !
-C’est un concours de circonstances dont tu es le protagoniste qui m’ont amené là…
-J’ai pourtant tenté de me racheté…
-De façon cavalière par trop de fois. Nous n’avons pas les mêmes conceptions de l’amour.
-Tu aimes en ce moment.
-Oui !
-Tu rougis, c’est mignon, il en a de la chance.
-Si je pouvais revenir en arrière, je changerais bien des choses.
-C’était surtout physique nous deux… Ici ça s’apparente à de l’amour, sans contraintes, sans…
-Pourquoi tu acceptes de t’éloigner de lui, si tu l’aimes tant que ça ?
-Je m’imprègne de plus en plus dans les personnages que je joue, il me dépasse, si bien que même quand la caméra cesse de tourner, je suis encore habité par mon personnage. Je ne suis plus vraiment moi tant que le film n’est pas finit, il me faut même quelques jours pour redevenir moi.
-Intéressant…
-Si peu ! Ma vie est nulle…
-J’aurai voulu être un homme d’affaire respectable tout comme toi ou comme L.
-Tu as réussi, as-tu déjà lu le nombre de bio qu’il y a de toi sur le net ?
-Tu surf ?
-Une secrétaire le fait pour moi !
-Le contraire m’eut étonné….
-Je suis sérieux, tu fais partie des grands acteurs, pas de ceux qui doivent faire en sorte que l’on parle d’eux. Et tu es invité à toutes les grandes tables.
-Ce n’est pas ce à quoi j’aspirais…
-Je préférais être un artiste vivant dans un trois pièces mais amoureux…
-Au lieu de cela, tu es riche, tu passes le temps en faisant l’acteur et t’en met encore plus dans les poches en t’occupant, arrête de te plaindre, pas à moi !
-Tu as raison, je me plains de trop, mon pyjama commence à me coller à la peau, je vais allé me changer et dormir car j’ai une longue journée demain…
-Tu peux enlever ta soie ici, je ne suis pas celui qui va s’en plaindre…
-Pas ce soir Francis, et je ne sais pas pourquoi je me suis plains, je n’ai jamais voulu être acteur, même si être adulé en Belgique, en France et ailleurs en Europe, j’adore ça… Me voir sur les kiosques où je regardais moi mes idoles, c’est grisant… Et pourtant…
-Et pourtant, que tu es bien nostalgique, c’est de me revoir qui te mine ?
-Non, excuse moi, un petit coup de blues. Si tu veux encor me faire un cadeau ses jours-ci, j’aimerai cette montre au bracelet de cuir noir, avec le cadran aux aiguilles orange de la vitrine de la bijouterie de l’hôtel.
-Tu ne la donneras à personne si je te l’achète cette fois ?
-Promis, j’en ai envie de celle-là.
-Pourquoi tu ne te l’es pas achetée…
-Finalement j’aime me faire offrir des babioles… Bonne nuit Francis, à bientôt, merci pour le repas.
Le lendemain, j’avais une longue journée de promo, entretient sur entretient journalistique, au soir, je faisais partie des invités vedettes d’Hardisson, ceux qui passaient en fin de soirée, qui n’arrivaient autour de la table que pour le dernier quart d’heure d’émission, mais dont on scandait le nom et l’arrivée imminente sur le plateau dés les premières minutes. C’était un second passage pour moi, la prod de l’émission s’en souvenait. Je revis quelques minutes de cette première interview alors que j’étais l’image de Levis, ensuite, j’eus droit à une rétrospective des films qui avaient le mieux marché en France et marqué les esprits selon eux. Je ne m’étais jusqu’alors pas rendu compte du nombre de film dans lequel j’avais tourné. Et j’étais plutôt guilleret d’avoir vu ce reportage.
-Ca fait quoi d’être l’icône de toute une génération et d’avoir marquer l’esprit du grand public avec des rôles comme celui de Jonathan, de Peter, et récemment de Sherlock Holmes.
-Je ne pense pas être vraiment une icône, je n’avais pas conscience d’avoir déjà jouer dans autant de film avant votre reportage, j’espère que les gens n’en n’ont pas marre de trop me voir.
-Vous en avez marre les filles ???
Le public féminin exulta avec des « non » et autres cris… Thierry reprit.
-Peut-être les époux, en ont-ils un peu marre, mais bon, on ne peut pas faire l’unanimité. Je trouve cependant que vous êtes un très beau gosse, et ils sont assez rares en ce moment outre atlantique.
-C’est gentil merci, vous n’êtes pas mal dans votre genre non plus. C’est sans doute que je suis Européen que vous me dites cela.
De nouveaux des acclamations du public.
-Vous êtes Belgo allemand.
-Exact.
-La famille de votre mère est une vieille famille de la noblesse belge, votre grand-mère est à la tête d’une grosse société de prêt-à-porter.
-Vous êtes très bien renseigné.
-C’est que votre dossier presse est assez vide alors nous avons mener l’enquête. Pourquoi ne parlez-vous jamais de votre famille.
-Pour qu’ils aient la paix et puissent vivre normalement.
-Pourquoi avoir garder votre nom dans ce cas ?
-Car c’est le mien.
C’est là que Régine, invitée sur le plateau intervient pour la première fois en ma présence, en disant :
-Là elle est con ta question !
-C’est quoi son nom au petit ?
-Biamond !
-Jamais entendu parler…
-Sans doute que lui non plus ne sait pas qui est Régine.
-Vous voulez rire ! Quand vient l’samdi la grande Zoa, autour du coup s’met un boa… Laissez voler les ptits papiers, papiers jaunis ou d’arménie, Ferme les yeux, ouvrent la bouche….
-Ce n’est pourtant pas de votre génération Régine.
-Mais je t’enmerde Thierry, dit-elle !
-C’est que chez les Biamond on aime le music hall.
-Je l’adore ce petit !
-C’est votre grand-mère qui aime le music-hall. Une femme d’affaire, qui aime faire la fête et diriger son empire, vous parlez souvent d’elle dans vos interviews.
-Vous savez, je pense que tout le monde aime faire la fête après le taf. Ce que je sais de la vie de ma grand-mère, c’est qu’elle est arrivée dans une vieille famille à la banqueroute, qu’elle a construit sa société, et remis en l’état la maison familiale.
-Justement, on va montrer une photo de la maison familiale. Je ne sais pas vous, mais pour moi, c’est plus un château qu’une maison.
-Toute la famille y vit, parfois on y est à l’étroit vous savez. Je plaisante, mais c’est bien là que j’ai grandit, si vous vouliez dire en montrant cette vue du domaine que par la naissance je suis un privilégié, je vous l’accorde.
-Et c’est pareil dans la famille de votre père, qui lui est dans la diplomatie…
-Vous avez aussi une photo ?
-Non,(rire) mais il est aussi issu d’une grande famille, je me demande quand on grandit dans un univers doré comme le votre, comment on en arrive à faire du cinéma ?
-Mais pourquoi pas ? En fait c’est arrivé par hasard, j’étais étudiant, on m’a proposé de faire quelques photos et tout est partit de là.
-Les photos pour lesquelles vous étiez déjà passez parmi nous.
-Exact.
-Mais c’est au USA que vous avez fait carrière.
-C’est un choix délibéré ?
-Pas du tout, on n’a jamais voulu de moi en France jusqu’à présent. Depuis que j’ai reçu un Golden Globe, on s’intéresse un peu à moi. Mais curieusement, les propositions n’affluent pas.
-C’est un appel ?
-Disons qu’il y a des gens avec qui j’aimerai vraiment tourné, des gens que j’admire depuis toujours.
-Comme qui ?
-Dans les actrices françaises depuis que je suis gosse, je rêve de tourner avec Sophie Marceau, Adjani, Cristiani Réali…
-Toutes des brunes ? Pourtant on vous a vu avec une certaine Sarah, encore récemment.
-Et elle n’est pas brune, mais c’est vrai que mon type, c’est surtout les brunes, les méditerranéennes…
-Vous êtes encore avec Mademoiselle Sarah Michelle Gellar ?
-Nous sommes bons amis.
-Sans plus ?
-Nous sommes d’excellents amis.
-Inutile que j’insiste ?
-J’allais vous dire, qu’un Jean Reno, Depardieu, Guillaume Canet, j’aimerai aussi travaillé avec eux.
-Je n’insiste plus. Juste encore une fois, comment est-elle ? Clin d’œil à l’appui !
-Sarah est une fille vraiment drôle et sympa, c’est une excellente actrice et nous nous entendons fort bien.
-Vous n’êtes pas un grand fêtard !
-C’est une question ?
-Oui.
-J’aime faire la fête, mais j’ai besoin d’être avec des gens de confiance, qui veilleront les uns sur les autres et ramènerons tout le monde à bon port.
C’est à ce moment que Régine, proposa de sortir tous ensemble à la fin de l’émission en disant qu’elle veillerait sur moi. Il y eut des rires suivis de quelques autres questions, également l’interview d’un chanteur du moment suivit d’un blind-test à la fin duquel, nous sommes en effet sortit toute la nuit sur Panam. J’ai découvert une grande dame durant la soirée, subit les assaut de pas mal de blondes platines et de gars du gratin du Paris By Night. Les bouteilles ont affluées vers nous, je ne sais plus comment je suis rentré à l’hôtel. A mon réveil, j’avais au poignet la montre que j’avais demandée par caprice à Francis mais surtout une gueule de bois carabinée. Annulation de tous mes rendez-vous du matin, photos trashs dans les magazines peoples. Quelques couvertures, comme si j’étais le premier à prendre une cuite. J’étais toujours dans le lit, quand on frappa et rentra dans ma chambre en criant service d’étage. C’était une voie familière, celle de Francis.
-Et bien mon gars, ce matin je me serais cru dans un mauvais remake.
-Ne me dit pas que j’ai pissé sur ta porte de chambre ?
-Non tu m’as demandé à l’accueil, après avoir fait des dons de biles aux grooms de gardes.
-Shit !
-Et il m’a bien fallu une demi heure pour que tu acceptes de te mettre au lit.
-Shit !
-Tu te répètes… N’empêche fait gaffe quand tu bois, tu as une libido débordante, si je n’étais pas gentleman, j’aurai pu abuser de la situation, oh baise moi Francis, prends moi !
-J’ai dis ça ?
-Oui et aussi, défonce moi, labour moi…
-Ok merci, ça va, j’ai compris. Désolé.
-Tout le plaisir a été pour moi ! On déjeune ?
-Croissant chaud ?
-Oui accompagné de confiture de fraises, et de cacao.
-Humm, tu sais comment me faire plaisir toi ! Je mordis à pleine dents dans les croissants tartinés par Francis et jeta un coup d’œil aux magazines transmis par mon agent.
-Tu ne devrais pas lire ses conneries. Au moins, ça me permet de me souvenir de la veille, l’assistante de Gina me donne en théorie tout ce qui parle de moi…
-En bien et en mal ?
-Oui, le vrai comme le faux.
-A propos, félicitation pour ta dernière blonde.
-Merci.
-On dîne ce soir ?
-Oui si tu veux.
-Parfait, je le veux…
Je suis arrivé à ma chambre vers 21h, à la réception pas de messages, je suis donc monté prendre une douche et me changer. Tout propret, j’optais pour un pantalon de toile beige, et pour un polo blanc aux motifs rose. Je mis le plasma en route, j’avais trouvé la télécommande, et je fus surpris de voir l’image apparaître dans le miroir de la cheminée. Je zappa, je tombais sur un de mes premiers téléfilms, ça m’amusa tout le temps de mon attente. Vers 22h, il frappa à ma porte, j’étais vraiment trop content de le voir, je ne pense pas que c’était calculé de sa part, ce retard. Je me suis élancé vers lui et lui ai sauté au coup, je me suis ressaisi à temps et ai poser mes lèvres sur sa joue.
-Quel accueil !
-Tu es en retard.
-Tu as faim ?
-Je meurs de faim à part le petit déjeuner, je n’ai rien pris.
-Parfait, il rouvrit la porte et fit rentré deux chariots. Sous chaque cloche, que des plats qui nous ramenaient en arrière alors que j’étais étudiant et surtout que nous étions amant. La cloche la plus sympa fut celle de la pizza bolognaise.
-J’avais oublié combien j’aimais ça, je ne me souvenais plus d’en avoir mangé depuis des lustres.
-Tu te souviens quand tu t’étais fais livré de la pizza chez moi !
-Tu m’avais dis de m’occuper du repas.
-Je pensais que tu passerais juste par la cuisine dire ce qui te faisait envie.
-J’en étais conscient, mais ça m’avait bien amusé, et puis j’adore la pizza.
-Je vois, mais fait attention aux calories, à ta ligne !
-Je n’ai jamais fais attention à ma ligne.
-Tu n’as jamais mangé énormément non plus.
-C’est pas faux.
-Et toi comment tu fais pour rester baraquer et sans une once de graisse ?
-Xénical avant un repas d’affaire, et toujours autant d’heure en salle.
-Je peux tâter ?
Il défit se boutons de manchettes, retroussa sa chemise de soie noir, bomba ses muscles de bras, des muscles saillant, des avants bras doux et soyeux. Au contact de ses poils de bras, je ne pus m’empêcher de taper ma vue sur son cou en direction de son torse, mes yeux regardèrent avec un peu trop d’envie ce que laissait apparaître les premiers boutons de sa chemise ouverts. Je ne sais pas ce qu’il me prit, je me mis à genoux et plongea ma tête dans les poils de son torse, dans un geste violent j’ouvris sa chemise jusqu’à l’antépénultième bouton, certains sautèrent sur la moquette. Je m’enivrais de son odeur, de sa sueur accumulée sous le costard après une journée de boulot, de son parfum Fahrenheit, de lui. Je lécha un de ses tétons, me délectais de sa chair, de ce traitement, il se leva, je me redressai aussi et il m’emporta vers le lit. Nos vêtements ont volés ici et là autour du lit, presque tous déchiré dans notre emportement. Excepté mon polo que je pris la peine d’ôter moi-même. Adieu pantalon et boxer, c’est en charpie que je les ai revus la dernière fois gisant au sol. Il fut doux et divinement viril, il ne me fit que du bien, d’un 69 endiablé et dégoulinant de bave, ou j’étais à califourchon au dessus de lui, il me retourna comme un crêpe s’emparant de mon fessier qu’il souleva d’une main pour le porter à sa bouche experte. Sa langue s’est immiscée en moi tant qu’elle a su, il a habilement répandu de sa salive abondamment sur ma rosette juste avant de remplacer son muscle buccal par sa bite fièrement dressée. Il s’est positionné entre mes jambes, je le prenais parfois en étau entre celles-ci, parfois il me prenait par les chevilles pour bien m’écarté les jambes et faire son jeu de va et vient, je ne sas pas combien de temps nous avons fait l’amour, mais une grande première pour moi, je ne me suis pas touché une seul fois la queue, je ne bandais pas, j’avais même l’impression que mon atout masculin avait fondu et pourtant, j’ai pris un pied d’enfer.
Vers 4h du matin, je me suis endormi sur son torse velu et musclé de vrai mâle. Lui je le savais avait peur de faire un mouvement et de me réveillé aussi dormi t’il très mal, jusqu’à se que je me mette sur le côté, m’enrobant de son bras, une étreinte fictive, qu’il rendit réel en me serrant dans ses bras et m’embrassant dans le cou.
A peine 6h du matin, une sonnerie retentit dans la suite d’hôtel, vaseux, je ne réagissais pas, c’est Francis qui me secoua en me sommant de décrocher, ajoutant que ça devait être urgent…
-Allo ?
-Tu vas bien ?
-Qui c’est ?
-Il est tard, je te réveille ? Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, ni non plus où tu es !
-Darren ! Il est à peine 6h. Il doit être minuit pour toi, pourquoi tu m’appels ?
-Car tu me manques et que je n’arrive pas à dormir.
Conscient de faire partie des salauds qui trompe leur mec, le remord me gagna, je m’extirpa du lit, bien qu’il ne me voit pas, d’un accès de pudeur, je cacha ma nudité avec un des draps de lit, et j’allais dans la salle de bain poursuivre la conversation. Quand j’eus raccroché, je retournai me mettre sous les draps, un nœud à la gorge, je voulais juste dormir et ne penser à rien. C’était sans compter sur Francis.
-Qui c’était ?
-Personne.
-Moué, c’est pour ça que tu es parti te cacher dans la salle de bain.
-Je suis vraiment nul, et salaud avec ça.
Il se marra, puis me dit de dormir, qu’on en reparlerait dans quelques heures. Au bout de ¾ d’heure, il reprit sentant sans doute que je ne dormais pas.
-Bébé…
-Oui ?
-Je t’aime.
-Ne dit pas ça, je le sais… Dis-je les larmes aux yeux !
-Je te voudrais tout le temps avec moi, mais ce n’est plus possible. Ne dis rien, laisse moi continuer. Je me doute que tu as quelqu’un aux States, en plus de ton métier et de tes différents engagements, je t’ai dis un jour que je t’attendrai. Je peux aussi me contenter de te voir dans tes déplacements à l’étranger, te voir occasionnellement sur NY ou DC ! Je ne sais pas qui était à l’autre bout du fil, ce que tu ressens pour lui, mais je t’en prie, fait de moi ton amant, ton extra, appel moi comme tu veux, mais ne m’évince pas, en me donnant ne fut ce que quelques heures de temps en temps, je pourrais continuer à vivre en attendant ses quelques minutes. Mais après cette nuit de retrouvailles, je ne serais plus mettre une croix sur toi, j’en crèverai d’amour !
-Oh, Francis ! Je ne veux pas mener une double vie, j’exècre ces gens qui couchent et trompent à tout va, je ne vais pas faire ce qu…
-Chaque histoire est différente, qui te connaît mieux que moi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et puis nous c’est pas que du cul, nous ne sommes pas les autres, c’est une vieille, très vieille histoire, qui ne finira jamais nous deux…
J’étais en larme, j’avais beau me dire que je le détestais, je ne savais vraiment pas lui résister, il avait raison en sommes, mais avoir un amant ça n’entrait vraiment pas dans mon idéal de vie. S’il avait insisté et m’avait demandé ce que je ressentais pour Darren sur le coup, j’aurai sans doute répondu rien du tout…
-Dors bébé, tu verras, je vais t’aider à gérer tout ça.
Je dus reprendre mes engagements, une promo et un petit film en campagne française, en Normandie plus précisément, c’était dans un charmant petit hôtel qu’était établit le quartier général du plateau, un jeune metteur en scène, des jeunes acteurs qui ont tous eu à cœur de porter ce petit film, il ne fit pourtant pas beaucoup d’entrée, mais deviendrait un carton plein une fois diffusé à la télévision. Francis tint paroles, un soir de solitude, on frappa à la porte de cette petite chambre de province, j’allais ouvrir et tomba nez à nez avec un bouquet de roses rouges cachant un visage. Rien qu’à la silhouette et à l’idée du bouquet, je savais que c’était lui. Comme un gosse, je pris les fleurs sautait à son cou, les jambes autour de sa taille, alors que je le serrais il fit un ou deux tours sur lui-même ferma la porte, me coucha sur le lit, en pyjama, il n’y eut que mon bas à enlever, lui défit juste sa ceinture. Une joute bestiale, s’empara de nos corps, j’étais soumis et j’en redemandais intérieurement d’avantage. Il se mit en sous vêtement, et tout en se mettant à l’aise, il me dit que dans les fleurs, il y a avait un cadeau pour moi ! Je bondis donc sur les roses, et je trouvais dans un écrin au milieu du bouquet un bracelet d’argent aux courbes grecques.
-Je reviens de Crête, il te plaît ? On devra y faire un saut à deux, un de ses jours. Je ne sais pas si c’est vraiment de l’argent, on verra bien s’il noirci. Le vendeur sur son échoppe en tout cas le prétendait.
-Il est parfait, je tâcherai de souvent le porter afin qu’il ne noircisse pas !
Une nuit, un dimanche, un au revoir, puis je sabra le champagne, la joyeuse petite équipe du film se fit ses adieux, la nostalgie nous envahissait tous, moi je devais le soir même regagner les USA, je savais que Darren serait là à m’attendre à l’aéroport. Je ne savais pas comment lui dire, j’y pensa tout le long du vol, en débarquant, dés que je le vu avec ses ballons de bienvenues, je sus que je ne lui dirais rien. Je n’en aurai de toutes façons pas eu le temps. Olga et David avaient préparé une petite fête dont ils ont le secret pour mon retour, je fus happé par ma vie américaine. Tout rentrait dans l’ordre. En fin de soirée, je me confiai à Olga. Elle me rappela que nous détestions Francis, me mis en garde en prétendant dire de ne pas le faire et elle m’apprit que Dave avait fait une expo anonyme dans une galerie de Dupont. Il souffrait que certains critiques voyaient plus en lui le metteur en scène que l’artiste. Une critique prétendait même qu’il se servait de sa notoriété pour vendre, sans doute était-elle mal renseignée, artiste depuis toujours, il le vivait mal. Je convins avec Olga de nous y rendre et de voir. Et là quel ne fut pas ma surprise… Il fallait le connaître pour comprendre cette expo photo, quelques photos floutées en sépia de la fenêtre de chez lui à laquelle j’avais posé. Une autre de négatifs, avec pour légende, « Mes plus belles photos, les interdites », des cadres baroques vides. Olga ressentit mon trouble et me dit que la première fois qu’elle était venue dans la galerie, elle avait tout de suite compris. Je lui dis que je pensais qu’il avait tourné la page. Elle me dit que l’expo était intitulée « Nostalgica ». Je ne sais pas pourquoi il ne me demandait pas tout simplement l’autorisation de diffuser ces vieux clichés, depuis le droit de veto de L, de l’eau avait coulée sous les ponts. En attendant, il me fallait rejoindre Darren à la plantation, la veille à la petite soirée, il avait un peu trop bu et était tombé comme une masse. Je devais me muscler pour le prochain film de Dave aussi un coach venait tous les matins très tôt pour une petite séance de footing, et je reportais le face à face. Au soir alors que je prenais une douche salvatrice, il me rejoint, la cabine étant faite en pierre et assez vaste, aucune porte pour m’avertir de sa venue. Je sentis instantanément ses lèvres dans mon cou, et son sexe au repos contre ma raie. Je fermis les yeux, je ne pensais alors à personne, cet homme aurai été un parfait étranger, je n’aurai pas réagis autrement, je me laissais faire, sans bouger. Son sexe gonflait entre nos deux corps, ses mains me savonnaient le torse, s’attardèrent sur mon haine, mon sexe,… Il m’obligea à me retourner, m’embrassa avidement, nos yeux se croisèrent et j’avais honte de moi, je l’avais bel et bien trompé. Je fermis les yeux, je pensais alors à Dave à cause de son expo, je me revis à la fenêtre de chez lui, de là mon esprit vagabondait sur le cliché que L avait acheté encore jamais exposé, mes yeux s’embrumèrent. De là, je revivais mentalement mes récents ébats avec Francis, mon baisé se fit plus fougueux, il mis fin à mes rêveries en me prenant le menton, il me dit combien je lui avais manqué, je réalisais alors que nous étions enlacés sur un tapis de salle de bain, que ses doigts s’immisçaient en moi, préparant le chemin de son intrusion.
-C’est bizarre, tu n’as pas l’air du tout serrer.
-L’excitation sans doute…
-On serait sans doute mieux sur le lit.
-Qui m’a allongé ici ?
-Qu’a cela ne tienne… Et il m’a emporter vers le lit, à peine sécher, il m’a fait l’amour, je me suis laissé faire, comme un automate, et curieusement ce fut bon. Bien que mes sentiments étaient confus, je ne me l’explique toujours pas, j’ai pris mon pied, n’ait rien fait pour l’arrêté, je n’ai même pas pensé à me confesser. Le mois qui a suivit, je l’ai passé à faire des pompes et des abdos mais surtout à courir. Tôt le matin et à 13h avec mon coach, à 19h avec Darren, en courrant, j’avais l’impression de me purifier, je ne me sentais bien qu’uniquement en me dépensant physiquement. J’étais sans nouvelle de Francis. Je ne saurais comment décrire ma relation d’avec Darren, lui bossait le jour sur ses chantiers, grâce à la construction de mon pavillon, son agenda était plus que complet, je ne le voyais que lors de notre cross, au dîner, et dans le lit, ou sans sentiment fort, je prenais mon pied, l’esprit vide. Physiquement au point, je tournais alors mon dernier grand succès au box office. Le chef d’œuvre de David, un film au budget faramineux, aux recettes équivalentes, tirant son scénario de l’Iliade. Le tournage dura au moins treize mois, il ne fut pas des plus facile, moi je devais juste retenir mon texte et faire des pompes pour être au mieux de ma forme, aussi je n’ai pas remarqué l’état d’épuisement dans lequel se trouvait Dave. Il me faut dire aussi que Darren ne supportait plus mes silences et mon éloignement, nous avons tourné six mois au moins dans le Péloponnèse et ils ont eu raison de notre relation. Il en a eu marre de mes silences trop longs, des séparations, et il m’a écrit une lettre, dans laquelle il me disait tout simplement qu’il avait embarqué toutes ses affaires et mis son double des clés dans la boîte aux lettres, que pour son bien comme pour le mien, il en restait là. Sur le coup j’ai appelé chez nous, enfin chez moi, dans cette maison que je lui ai faite construire sur le domaine de L. La lettre avait mis dix jours pour me parvenir et il était en effet partit, personne ne décrocha. Ca devait arriver, je ne m’en suis pas formalisé sur le coup, j’étais trop absorbé par la cadence du tournage et ses contraintes. En regardant les photos que j’ai prise ou que j’ai tout simplement en ma possession de ce tournage, je me rend compte combien Dave était blanc, et avait les traits tirés. Sur le coup, je m’en voudrais toute ma vie, je n’ai rien remarqué, et comme tout le monde présent alors, si je le trouvais fatigué, je mettais cela sur le dos du stress du métier. Le film bouclé, les premières se sont succédées aux quatre coins de la planète et avec elles, la promo, le succès, les bonnes critiques, toutes les épices de la réussite. Nous étions en Chine quand il eu sa seconde attaque, la première ayant eu lieu juste avant le début du tournage, un rapatriement d’urgence au bout de deux longues semaines, une semaine de coma artificielle à DC, trois jours d’agonies, en attente d’un cœur qui n’est pas arrivé à temps. Il s’est éteint alors qu’Olga et moi nous étions à son chevet, impuissant dans le dernier combat de notre ami. Je vous épargne les détails des obsèques, en grand chef d’orchestre, il avait tout organisé, jusqu’à son mot d’adieu. Olga et moi, il nous choisit comme ses légataires, son patrimoine nous sert à financer une bourse portant son nom destinée aux jeunes réalisateurs et une autre pour les jeunes artistes. La maison de Dupond, j’ai décidé de la transformer en galerie d’art, il n’aurait pas voulu d’un musé figé à son effigie. Nous n’avons cependant pas eu le courage de vider son atelier photo et de peinture, il n’est pas accessible au public, mais le sera peut-être un jour. Seul les deux premiers niveaux sont consacrés à la galerie, pour l’inauguration, c’est bien entendu par une rétrospective de son œuvre artistique que nous avons commencé. Olga et moi ayant beaucoup d’œuvre maîtresse en notre possession, la tâche fut assez simple. Le grand public a pu pour une fois découvrir des œuvres jamais exposées, je pense à celle que nous avons accrochées face à cette même fenêtre qui lui servit de décor, qui fut un de mes cadres de vie tout un temps. Comme souvent une fois mort, un génie est glorifié, les valeurs vénales de ses oeuvres deviennent exorbitantes. Ce cliché que je n’avais jamais voulu partager déchaîna et déchaîne encore toutes les passions dans le monde de l’art. Pas tellement pour le cliché, on se demande ce qui m’a uni à cet artiste, s’il était amoureux de son modèle, si c’était réciproque, et pourquoi l’œuvre n’a-t-elle été exposée que lors de cette exposition et plus jamais ensuite… Je ne réponds jamais plus aux interviews, ça entretient sans doute le mythe, Olga et moi-même, avons fait en sorte que toutes les œuvres en notre possession plus celle qu’il nous a léguée ne soit jamais vendue et soient regroupé en un seul fond à notre mort. Les œuvres étant peu nombreuses sur le marché, elles s’arrachent à prix d’or, nous faisons en sorte que celle qui ne sont pas dans des musés mais chez des privés rejoignent le fond tant que possible. Nous acceptons de confier temporairement certaines pièces pour des expos dans les grands musés d’art contemporain du monde, digne de son nom, mais celle qui nous sont propre, égoïstement disent certain, nous nous les gardons. Nous n’avons pas envie que notre histoire de notre vivant soit mise en pâture aux touristes. Nous ne voulons pas entendre les interprétations des uns et des autres, nous préservons nos souvenirs.
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Qu'y a t'il de plus beau que l'amour...