Lundi 31 mai 1 31 /05 /Mai 19:55

1. Rencontre inopinée de Francis

La soirée avait été particulièrement arrosée, j’étais en première licence à l’U.L.B, et pendant ce mois de mai ensoleillé, les TD ne faisaient que défilé avant le blocus de juin. Tout le monde en profitait un maximum, la bière coulait à flot, bien que non baptisé, j’avais foule d’amis qui l’étaient et me faisaient profiter de leurs bons plans boissons.

Je mesure 1m78, les cheveux sont brun, les yeux pareils, je me dépensais dans une salle de sport trois à quatre fois par semaine et j’étais très bien dessiné; je le suis toujours mais avec l’âge, mes muscles sont devenus beaucoup plus saillants et ils n’ont plus ces traits fin propres à la jeunesse.

Le récit suivant que vous allez découvrir m’est arrivé il y a quelques années. Je rentrais donc d’une de ces soirées estudiantines qui se ressemblent toutes, n’ayant qu’un seul but commun: le fait de s’enivrer. J’avais un kot à six/sept kilomètres de la plaine universitaire et j’avais l’habitude d’y rentrer à pieds. J’habitais un quartier Bobo de la capitale, une sorte de petit village vert dans la ville. J’avais, par le biais de relations de mes parents, déniché cette chambre chez un couple de retraités qui n’aimant pas la solitude plus que par nécessité, louait à trois étudiants des recoins de leur vaste villa. Je n’avais aucun contact avec les deux autres étudiants, deux frères assez frustres qui ne m’avaient pas plu dès le premier regard, si bien que nous nous évitions poliment.

Je rentrais donc plus que grisé par l’alcool, en titubant plus que de coutume. Je me souviens bien de toute la soirée et même de la première partie de mon trajet. Pour ceux qui n’ont jamais fréquenté l’université, voici un topo de ce qu’est un TD. Première partie de la soirée, soit on se réunit dans un kot avec quelques bons amis et vide quelques bouteilles d’alcool, soit on se retrouve dans son bar préféré à enfiler des cocktails ou des bières selon l’envie. Nous, on allait toujours au Gauguin. On y buvait des bombes, un mélange explosif de vodka, rhum, Battida, Gini et curaçao. Vous aviez vite la langue bleue et l’esprit qui partait en vrille. Ensuite, on allait se changer, baskets pourries, jeans foutus et t-shirt a deux balles. Essayez de rentrer à la Jefke bien sapé et vous serez la cible des fonds de verre que la tradition veut que vous lanciez en l’air au hasard, ou des verres reremplis de bière déjà digérée et éliminée (pour ceux qui n’auraient pas compris: de pisse). Il est courant de voir un étudiant se soulager là où il se trouve si bien que vous aurez compris pourquoi il y a une tenue appropriée à la seconde partie de soirée. Chaque étudiant à sa tenue de TD, des fripes usées aux couleurs douteuses, preuve s’il en faut que vous êtes un fêtard.

Ce soir là, une fille avait jeté son dévolu sur moi, je ressortis mon couplet habituel, du «je suis déjà avec quelqu’un et ne veut pas la tromper», mais ça ne semblait pas la déranger, elle persista et la boisson faisant, elle obtint quelques pelles de moi et des caresses de mains baladeuses. Je n’étais plus puceau, à 23 ans vous pensez, j’avais goûté aux deux sexes et savais pertinemment ce que je préférais, à savoir les mecs, mais pas les minets de mon âge, les vrais, ceux dont émane une certaine virilité. Pour me dégager d’elle, je décidai de rentrer et si je me souviens parfaitement de la première partie de mon trajet, à mi chemin, une fois arrivé dans mon quartier d’alors, je ne m’en souviens que par bribes, tous ces litres de bières s’abattirent sur moi d’un coup. Je titubais bien plus que de coutume et je m’arrêtais ici et là sur des murets d’enceinte de propriété, dans des abris de bus, etcetera... Je trébuchais et faillis à plusieurs reprises m’étaler comme une crêpe. Je dus aussi me rattraper à divers branchages dans des haies, tant la tête me tournait, mon cerveau étant assailli par mille lances de toutes parts. Je dus un moment me soulager, une pilasse blanche me servit d’urinoir improvisé, ma tête contre celle-ci, ma main gauche pour autre appui, la droite pour tenir ma verge et me soulager de mes excès. Une fois soulagé, je me souviens m’être redressé afin de ranger mes attributs, sans grand succès. À peine je tentais d’éloigner ma tête de la colonne de briques que je perdis équilibre et retombai violemment dessus, perdant connaissance.

Puis je ne me souviens de rien jusqu’au lendemain midi où je me réveillai à demi conscient dans un lit de draps de satin bleu, entouré de meubles empires marquetés brun clair, les fauteuils étaient des mêmes teintes que les draps, les murs étaient lambrissés et au-dessus de consoles, des portraits d’hommes se ressemblant tous, bref des meubles qui n’étaient pas les miens. Je refermai vite les yeux afin de prolonger ce rêve, dans cette pièce inconnue de moi, digne d’un manoir à la Jane Austeen. De fermer les yeux, je me rendormis pour quelques heures, cuvant et transpirant tout mon saoul.

Je finis par me réveiller, un lustre de cristal brillant de milles éclats attirant mon attention. Je retrouvai vite mes esprits, les meubles que j’avais cru rêver semblèrent réels, je me redressais dans ce lit que je palpai de ma main afin de m’assurer d’être éveillé. Ma tête me faisait encore un peu mal, je mis mes deux mains sur mon crâne afin de le masser, espérant atténuer la douleur. Un ricanement me surprit sur ma droite, suivit de cette réplique: «On a fait quelques folies hier soir?». Un homme d’une quarantaine d’années d’un mètre quatre-vingts, au cheveux grisonnants, rasé de près, en jeans et polo Ralph Loren, me regardait sur un des sièges qui meublaient la chambre. Il attendit une réponse, prenant un air désintéressé et ironique, connaissant pertinemment la réponse… Je ne sus répondre qu’un petit oui, tant j’étais intrigué. Lui me décrocha un sourire en coin, me laissant apercevoir une dentition blanche parfaite, dans un menton carré.

— Où suis-je?

— Mais vous êtes chez moi jeune homme, à Watermael.

Sa voix n’avait aucun accent, elle était suave, mâle, un peu à la Lambert Wilson. Je sentais dans le ton de sa voix qu’il était habitué à diriger et n’était pas n’importe qui. Je parvins timidement à prononcer quelques mots:

— Je suis désolé… Je… Je ne me souviens de rien.

Il ricana quelques minutes, puis me fixa sans rien dire, il fit claquer sa langue et répondit à cette question qui n’était qu’un lamentable constat de ma part.

— Je m’en doute. Vous sentez-vous d’attaque, j’ai quelques images sur lesquelles vous vous reconnaîtrez peut-être?

Il appela un certain Guy, d’un coup de sonnette, qui ne mit que quelques minutes à arriver. Il lui dit juste de lancer le magneto. Un des lambris face au lit s’ouvrit, faisant apparaître, télévision, chaîne-hifi… Je me redressai et bloquai mon dos dans les oreillers, on allait me mettre un film semble-t-il. Trop vaseux, je ne me posais guerre de question, je pris seulement conscience que j’étais entièrement nu sous les draps et que recouvert de cet unique drap de satin, de son fauteuil, il pouvait voir tous les reliefs de mon anatomie. Apparut à l’écran ma rue, de nuit semble-t-il, qui était donc d’un bout à l’autre surveillée par des caméras. Une ombre apparaît au tournant, une ombre titubante qui je me doute déjà n’est autre que moi. Je me vois trébucher, à gauche, à droite, m’appuyant ici et là.

— Le retour au bercail, fut difficile, et vraisemblablement vous n’étiez pas dans votre état normal.

Je ne répondis rien fixant l’écran de mes déboires.

— Vous voici à hauteur de la haie de ma propriété, vous avez ici et là brisé quelques branches de lauriers… Vous avez ensuite pris le sentier du parc public mais vous avez dû vous rendre compte de votre erreur. Cependant je ne sais pas pourquoi, au lieu de revenir sur la route, vous avez traversé et êtes entré dans ma propriété. Là où ça devient comique, c’est quand vous faites demi tour, vous rendant à nouveau probablement compte de cette seconde erreur d’orientation.

Je me vis en effet dans un parc inconnu de moi face à une amphore, qu’au lieu d’ignorer, j’ai fixée du regard avant de m’acharner dessus à coups de pieds. Je fus saisi de stupeur par mon propre comportement.

— Merde, veuillez m’excuser, je vous rembourserai pour les dommages. L’alcool rend vraiment bête, moi qui ne casse jamais rien, je ne comprends pas. J’espère qu’elle n’avait pas de valeurs sentimentales à vos yeux, je suis confus.

— En tous cas, elle ne devait pas vous plaire à vous.

Et il ricana à nouveau, laissant apparaître après coup un sourire à faire damner un saint.

— Je me moque pas mal de cette amphore, mais si vous voulez remboursez vos dégâts, vous passerez par Guy qui demandera au jardinier ce que vous devez. En attendant, regarder la suite, ce n’est pas fini.

— Vraiment? Excusez-moi, se n’est pas mon genre de faire du vandalisme.

— Je sais, en trois ans, c’est la première fois que vous vous êtes lâché, dirons-nous…

Il remit le film en marche et je me vis, me diriger vers ces pilastres contre lesquels mon crâne s’était heurté, non sans fracas. Je pus voir ainsi où j’étais, soit à 800m de chez moi. Je reconnus au-dessus des pilastres ces lions devant lesquels je passais chaque jour sans savoir qu’il y avait une propriété au bout de cette allée. J’oubliais, que je m’étais soulagé sur l’une de ces colonnes de briques auparavant, ce que me rappela la prise de vue de profil, ne cachant rien de mon anatomie.

— Et bien, dis-je avec cran, ils s’enmerdent pas vos gardiens.

— Je ne sais pas si votre spectacle les a ravis. Attendez de voir, la prise de vue d’une autre caméra.

Et là, je fis moins le malin, comment savoir que sur cette pilastre était dissimulée une caméra, je vis en gros plan, mes mains extirper mon membre de mon jeans et de mon boxer, pour ensuite assouvir Mère nature. De voir ma queue par écran interposé me fit bander petit à petit. Il stoppa le film, d’un clic de télécommande fit refermer les lambris du mûrs.

— La suite et bien, vous êtes tombé contre la pilastre, Guy fut mis au courant de votre petite intrusion par la sécurité. Je ne dormais pas et il vint me trouver m’expliquant votre cas. J’ai pensé que vous préféreriez reprendre vos esprits ici, plutôt que d’être la cause d’un infarctus chez vos grands-parents.

— Je vous suis redevable à plus d’un titre, excusez-moi pour les désagréments que je vous ai causés.

— Ça m’a plutôt amusé.

Le ton de sa voix était plus familier d’un coup. Étais-je en train de me faire un film ou bien vraiment ça l’avait amusé? Il me paraissait d’un coup plus jeune.

— La cassette, vous la gardez pour me faire chanter ou pour votre collection de film X?

Je fus moi-même surpris de mes propos mais je n’en laissai rien paraître, et il ne devait pas s’attendre à cette remarque car je le vis rougir.

— La cassette est à vous, je ne suis pas du genre…

Il semblait déstabilisé, lui qui donnait l’impression de tout dominer par sa stature d’une main de fer. Je ne pus m’empêcher de le dévisager des pieds à la tête et la bosse qui se tendait sur le devant de son Levis me donna un aplomb phénoménal.

— Le spectacle vous a vraiment plu alors? Et c’est Guy qui m’a dévêtu?

D’un geste ample, j’ôtai le drap qui me recouvrait et apparaissais nu comme un ver, avec une belle érection. Je sortis du lit, allant dans sa direction et repris la parole.

— Allez-vous appeler Guy ou vous savez où se trouvent mes vêtements?

— C’est moi qui vous ai dévêtu, en respect pour mon personnel de chambre, vous empestiez Dieu-sait-quoi. D’ailleurs avec vos cheveux ébouriffés qui empestent, passez dans la salle d’eau attenante sur votre droite, des vêtements vous y attendent…

— Bien messire, dis-je en rigolant en me dirigeant donc vers la douche où en effet m’attendaient des vêtements, une chemise blanche et un jeans Levis.

— Après votre douche, si vous en avez le temps, j’aimerais que vous vous joignez à ma table et on ne parlera plus de dommage…

— Je vous rembourserai quand même votre bibelot. Vous êtes sympa comme type, et j’ai la dalle.

— Trop aimable.

Je me séchai vite, mis la chemise sans la boutonner, enfilai le jeans. Je n’aime pas ces jeans où il faut être mince comme un piquet et à juste titre, impossible de le fermer. Je sortis donc la chemise ouverte, tout comme le jeans, laissant apparaître ma toison qui n’est jamais fort longue puisque je l’entretiens à coup de tondeuse, je trouve cela beaucoup plus beau que cette mode qui consiste à ne rien laisser et puis, ça en émoustille plus d’un.

— Le fut est trop petit.

— Je devais donc être plus svelte que vous étant plus jeune.

— Je suis très bien…

— Je n’ai pas dit le contraire, venez avec moi, je vais vous donner un de mes joggings.

Je le suivis dans un couloir où quelques portes plus loin nous croisions le fameux Guy. Je lui fis un clin d’œil, quand du regard il désapprouva ma tenue débraillée. Mon hôte lui dit de dresser le couvert pour deux et je le suivis dans une pièce dans laquelle étaient dressées tout le long des mûrs des vitrines et en leur centre, des tables protégées elle aussi par des vitrines. Divers collections étaient exposées là. Je ne pus rester de marbre devant certaines, divers boîtes d’ivoires, d’or et d’argent de missel, quelques chapelets, des statuettes de saints, des vestiges gallo-romains, et le summum pour moi, divers éditions originales de Château Brillant, Voltaire, Balzac… Il fut étonné de mes connaissances. Je lui expliquai que je faisais deux licences, une en romane, l’autre en histoire de l’art. Il ouvrit certaines vitrines, me mis dans les mains certains de mes livres préférés sans le savoir, qui étaient tous d’une grande valeur. Puis nous traversâmes sa chambre, pour arriver dans un impressionnant dressing. Il alla dans un placard qui ne contenait que des vêtements de sport, m’en sortit un pantalon de training gris et de moi-même, je pris un t-shirt blanc que j’enfilai en l’effleurant sans le vouloir.

— Un training et une chemise, ça le fait pas.

Il me répondit par un sourire qui je crois m’électrisa sur le champs. Je me retrouvais nu pour la seconde fois devant lui. Je le vis me mater, son entrejambe était tellement bombée qu’il lui était impossible de le dissimuler. Il prit un siège mais il était trop tard, j’avais vu la toile de son pantalon se déformée et je n’avais plus qu’un envie: lui!

Je laissai tomber le training sur le plancher, m’arrangeai pour qu’il ait une vue imprenable, de son fauteuil, sur mes fesses. Je feignis en m’accroupissant de le ramasser, je restai dans la même position, le fixant par-dessus mon épaule dans les yeux. Je dis juste ceci:

— Ça en vaut vraiment la peine que je l’enfile ce pantalon?

Il se leva de son fauteuil, se mit à genoux derrière mes fesses, me les mordilla, me procurant instantanément des fourmillements dans le bas du dos, me mettant à sa merci. Très vite, il dirigea sa langue vers ma rondelle, il me bouffa le cul comme jamais personne ne me l’avait fait, ce qui eut pour effet de me transformer en véritable chienne. Ses mains parcouraient mon dos, ma taille, et leurs contacts me rendaient dingues. Il s’arrêta et me dit qu’il ne tenait plus. Il me prit dans ses bras comme si je ne pesais pas plus de quelques grammes, me roula une pelle monstrueuse, avant de m’allonger sur la table au centre de son dressing. Je le vis ouvrir sa braguette et en sortir une queue digne d’un acteur porno made in América. Je n’avais même jamais vu dans les vestiaires une bite aussi longue et épaisse que celle-là! Il m’attira à lui au bord de la table, prit mes chevilles dans ses mains et pointa son dard entre mes deux fesses. Il cogna ma rondelle une ou deux fois avant d’y introduire petit à petit toute sa virilité. Sa salive et sa langue m’avait tellement bien dilaté que je ne ressentis aucune douleur, si bien que je m’empalai sur son membre d’un coup. Moi qui d’habitude est plutôt actif, là j’étais une vraie chatte en chaleur et rempli comme jamais je ne l’avais été. Je gémissais de plaisir. Il ne tarda pas à s’élancer dans un pilonnage en règle. Je n’ai aucune idée du temps qu’il mit à décharger dans mes entrailles, lui s’excusa de n’avoir pensé qu’à son plaisir, moi je le remerciai intérieurement de m’avoir donné tant de plaisir. J’essayai, en descendant de la table de nos ébats, de me mettre debout mais mes jambes étaient tel du coton et je me retrouvai pour la seconde fois dans ses bras. Je mis ma tête sur son torse, m’enivrant de son parfum.

— On va prendre un bain avant de manger un morceau, moi je suis affamé.

Je souris à ses paroles et lui dis que j’avais remarqué. Il me posa sur le rebord d’une baignoire en angle, sa salle d’eau personnelle puisque donnant sur le dressing. Je me déshabillai, plongeai dans cette baignoire qui se remplissait et le regardai se déshabiller. Même au repos, son sexe était énorme, dire que je venais de me le prendre! Son torse musclé, recouvert de poils, entretenus aussi à coups de tondeuse, étaient noir contrairement à ses cheveux parsemés de gris. Sur son haine, un tatouage des plus surprenants: les foudres d’Hercule. Ses jambes longues et musclées me subjuguaient. Il vint s’asseoir à mes côtés, passa un bras sur mes épaules.

— Ce soir, je ne ferai plus l’égoïste, tu verras de quoi je suis capable.

— Parce que ce n’est pas fini? dis-je en pouffant.

— Gamin!

— Vieux!

Et tous les deux, nous riâmes à l’unisson. Il attira mes lèvres aux siennes, m’embrassa langoureusement. Il se redressa, se savonna, me dit qu’il allait donner quelques directives, que je pouvais prendre tout mon temps. Il se rinça et je ne me lassais pas de le regarder. Il sortit, de la salle d’eau, s’habilla d’une tenue plus ou moins similaire à celle qu’il portait auparavant. Je me lavai à mon tour, me posant milles questions. Comment, après ce qui venait de se passer, être crédible à ses yeux. Il a tout pour lui, me plaît et me rend dingue, quel con j’ai fait! Le mieux est de tout savourer au maximum et de n’en garder qu’un bon souvenir. Moi qui d’habitude joue les prudes et fait macérer les gars, parfois j’avoue, en faisant l’allumeur sans rien donner en retour, j’étais inquiet de ce que je venais de faire. Aucune précaution prise avec toutes ces campagnes publicitaires de prévention, c’en était honteux! Je me séchai, mis ce training et un autre t-shirt pris dans ses affaires, le premier étant maculé de transpiration. Je regardais ces vitrines de collections sans les regarder. Je ne le vis pas rentrer. Il vint derrière moi, m’embrassa dans le cou, me regarda dans le miroir de la vitrine en face de nous, fronça les sourcils:

— Qu’est-ce qui ne va pas?

— Je… Je ne suis pas comme ça d’habitude, enfin je veux dire…à

— Je ne me jette pas non plus sur toutes les jeunes brebis égarées.

Je haussai les épaules en guise de réponse. Il posa ses mains dessus me les massa.

— À quoi est dû ce revirement de comportement? Si quelque chose ne va pas, autant le dire…

— Je crains toutes les MST…

— Et à juste titre! Nous avons été inconscient, mais tu n’as rien à craindre de moi, je suis en parfaite santé. Je viens de faire un check-up il y a quinze jours à peine et il n’y a eu que toi depuis. Viens, allons manger, tout est prêt et ne t’inquiète pas inutilement.

Je le crus, et la faim me tenaillant, je le suivais dans une pièce du même étage qui est éclairée d’une avancée vitrée. Pour la première fois, je regardais à l’extérieur de ses mûrs et fus étonné par l’étendue du parc. J’étais à l’étage d’une maison peu banale, mais ne posai pas de question. Guy refit son apparition et demanda quel vin mon hôte désirait. Il se retourna vers moi et me demanda si j’aimais le vin rouge.

— J’aime bien le Cahors mais pas un trop vieux, ni trop jeune évidement, j’aime ces vins car je peux y retrouver la saveur du chêne.

Guy sourit, demanda son aval à son maître, qui le renvoya d’un coup de menton.

— Vous aimez le vin?

— Je suis très difficile et n’en bois que rarement. On vous sert n’importe quoi, n’importe où et la piquette m’empêche de dormir tant j’ai des crampes aux jambes avec la camelote.

— J’espère que ce n’est pas la piquette qui vous empêchera de trouver le sommeil cette nuit.

Je pouffai de rire comme un imbécile, lui me ressortit son sourire de bellâtre. Guy revint, un téléphone sur un plateau.

— Qu’est-ce, Guy?

— J’ai pensé que le jeune homme voudrait donner de ses nouvelles à quelqu’un peut-être.

— Tu es un as, je n’y avais même pas pensé.

Une fois seul avec lui, il me tendit le téléphone. Je composai le numéro d’une amie, s'il me prenait pour un gamin sans liberté, il serait servi.

— Salut ma cocotte la forme? … Tu devineras jamais se que j’ai fais hier soir en rentrant! … Je me suis acharné à coups de pieds sur la potiche d’un jardin voisin aux vieux … Je te le jure. Je pourrai te montrer la cassette.

La conversation se poursuivit quelques minutes sur le même ton puis je raccrochai, lui retendant le combiné. Il rit de bon cœur, me saisit le poignet et y déposa quelques baisers. Surpris, je soustrais ma main à la sienne et retournai m’asseoir. Durant le repas, deux bouteilles furent ouvertes et eurent pour effet de me manger toute mon énergie.

— Où sont mes vêtements en fait?

— Dans la chambre bleue, lavés et repassés.

— La note de mon passage va être salée dites donc.

Il rit et je fus confus du propos ambigu que pouvait avoir mes paroles qui sur le coup n’était que l’élucubration de mes pensées.

— Vous avez peut être hâte que vos bijoux de famille retrouvent un support?

— On s’y fait à ne pas porter de slip et je trouve que les vôtres sont pas mal démodés, des slips kangourous blancs, c’est pour les vieux.

— Je ne suis donc plus si vieux que ça?

— Je ne suis pas fort à ce petit jeu là.

— Lequel?

— Les devinettes sur l’âge.

— Essaie que je sois fixé sur mon compte.

— Disons 44.

— Râté.

— 37?

— Bingo !

— Ton prénom en échange de ton prénom.

— Flavien.

— Enchanté moi c’est Francis et j’ai en réalité 38 ans.

— Tu n’as pas les ardeurs d’un vieux et c’est normal apparemment.

— Je fais donc plus vieux que mon âge?

— Je l’ai dit, je ne suis pas fort pour ce genre d’estimation et s’il vous plaît, demandez à Guy une aspirine, j’ai de nouveau la migraine; j’ai du abusé de votre cave ce soir.

J’eus mon aspirine, la conversation repris. Nous parlâmes d’un tas de choses, d’art et de littérature, et comme nous étions tous deux calés, nous n’arrêtions pas de partager nos sentiments sur une œuvre d’art ou un bouquin. La conversation arriva sur Les Mémoires d’Adrien de Margueritte Yourcenar, il me dit qu’il possédait un marbre authentique à l’effigie de cet empereur. Je voulus le voir et nous retournâmes dans la pièce aux vitrines. J’étais aux anges, sur un véritable petit nuage. Je regardais ces différentes vitrines, il m’expliqua certaines pièces, de comment il se les était procurées lors de voyages, de ventes… Il adorait par-dessus tout les protections de missel, ces boîtes désuètes et sa faconde sur le sujet ne tarissait pas. Il fût étonné du fait que je ne compare pas ses boîtes à des boîtes à bijoux. Je lui dis sans plus, qu’enfant, curieux de tout, mes grands-parents m’expliquaient les différents objets que je dénichais chez eux.

— Quelle chance que d’avoir tout ceci en votre possession.

— Je me ruine pour ces babioles.

Nous étions au centre de la pièce, lui était de dos à l’embrasure de la porte de sa chambre, derrière lui apparaissait un morceau de son lit. Son polo déboutonné attira mon regard et je bouillais à nouveau d’envie pour lui. Je contournai la vitrine basse centrale qui nous séparait, tendis ma bouche vers la sienne. Il vint à sa rencontre et nous échangeâmes un baiser passionné. Je mis ma main sous son polo, triturai ses tétons qui pointaient sous les carresses de me doigts. Je lui enlevais son polo, remplaçai mes doigts par mes lèvres et lui suçai ses mamelons tout en le poussant vers son lit.

Une fois arrivé, je lui défis son bouton de jeans, ouvris sa tirette et le lui baissai jusqu’aux genoux. Je parcourais de ma bouche au travers de son slip sa verge déjà bien gorgée de sang. Je lui baissai aussi le slip, m’emparai de son membre en le suçant avidement. Il tomba assis sut son lit, j’en profitais pour me déshabiller. Il me fixait dans les yeux, je me mis à genoux entre ses jambes et repris en bouche cette belle queue veinée à damner un saint. Le bien que ma bouche lui procurait lui faisait pousser quelques gémissements et râles de plaisirs, il finit par se coucher sur son matelas et je n’y tins plus. Je montai sur le lit, m’asseyant à califourchon sur son sexe bien raide. La salive dont j’avais recouvert cet organe de chair, de plaisir, suffit à le faire pénétrer en moi. Je m’empalai sur lui, me déchaînai de va-et-vient. Il prit au bout d’un moment le relais, me mit sur le dos au centre de son lit, saisit mes mollets pour mettre mon fessier à une auteur favorable pour me pénétrer. Une fois en moi, il lâcha progressivement mes jambes, me disant de les entourer autour de lui. Il se coucha sur moi et me labourait le ventre. J’avais l’impression d’être sa chose, j’ai envie de dire, au risque d’en choquer plus d’un, sa «femme». Il finit par se saisir à nouveau de mes chevilles, il me suça les orteils en continuant de faire des va-et-vient en ma chair. Je finis par jouir sans même m’être touché et ce, très abondamment.

Il sortit de moi et mêla sa semence à la mienne. Il me regarda un moment dans les yeux, sans doute pour reprendre son souffle, puis me lécha dans le cou. Il me fit tendre les bras en les saisissant de force et me lécha les aisselles. Nos spermes se mélangeaient sur ses mouvements, ventre contre ventre. Il descendit à mon nombril, lécha nos semences qui par endroit commençaient à sécher. Au bout d’un moment, il vint s’emparer de ma bouche, portant des résidus de nos sécrétions et leurs saveurs à ma bouche. Il se glissa à mes côtés, tira un drap sur nos corps. Je me mis sur le côté, comme honteux de ces moments de pures jouissances que je n’avais jamais atteint encore. Il m’enlaça et nous tombâmes endormis.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis
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