Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
Une fois dans mon siège, une hôtesse me reconnait, elle me dit que ça fait longtemps qu’on ne m’avait plus vu. Flav devient sédentaire, j’avais du lui taper dans l’œil, elle se souvient de se que j’affectionne le plus dans leur « cuisine » pour ne pas dire ersatz de nourriture. C’est le moment du décollage, en général, je panique un peu, je me dis, j’aurai du faire ceci ou cela, ici je pense aux endroits que j’ai hâte de revoir, aux gens qui m’attendent… Nous sommes dans les airs, trois films plus tard, je débarque à Dulles. Kate m’attends avec son mec, ils vont bientôt se marier, ce sont les premières paroles qu’elle m’annonce, je ne peux qu’être content pour elle. Après les traditionnelles accolades, nous partons vers la maison, je participe à son babillage de futur mariée, nous sommes content de nous retrouver, le trajet en voiture n’est pas long, une heure tout au plus à peu de chose près. Je ne sais plus de quoi nous parlions, mais dés que j’ai aperçu la maison, je me suis tût, l’émotion, la joie des souvenirs m’ont envahit, j’ai eu comme une poussière dans l’œil. Kate m’a vite prise dans ses bras, j’ai avec un sanglot dans la voix, juste su dire que la maison et eux tous m’avait manqué. Oui, bien que je ne pense pas en permanence à eux, de retrouver cet endroit, j’ai réalisé qu’il me manquait en fait. Je pense avoir pensé aussi que je voulais mourir là aller savoir pourquoi. Autour d’une collation semblable à celle que Teri nous servait, cette bonne vieille gouvernante placée depuis qu’elle n’a plus toute sa mémoire. Kate ne sait pas comment dire que son fils et ses amis occupent mon pavillon. Si elle savait comme ça ne peut pas mieux tomber, je n’avais aucune envie de m’y rendre en particulier.
-Ca ne te dérange pas, tu en es bien certain ?
-Je ne vais pas rester longtemps, aussi si il a ses habitudes là, qu’il les garde, une maison vide, c’est une maison morte. La chambre que j’occupais avant est toujours libre ?
-Il y a même encore tes affaires dedans ! Tu sais que tu es chez toi ici.
-As-tu…
-Non, je n’en ai pas le courage, tout est toujours en place.
-Tu lis dans mes pensées Kate ?
-Je te connais tu sais… Je me dis aussi que quelque chose ne va pas là-bas !
-Mais si tout va bien, je t’assure, vous me maquiez, voilà tout.
-Je pense que c’est la piscine couverte qui attire toujours les jeunes chez toi !
-Je ne me souvenais pas qu’il puisse faire si froid et si chaud pourtant en été !
-Demain on annonce soleil.
-Parfait.
-Ce soir on mange à l’extérieur, nous avons réservé au Cheese-Cake-Factory.
-Super, ça fait vraiment longtemps que je n’en ai plus vu un de près. Je vais prendre une douche et me reposer un peu si ça ne vous dérange pas.
Comme c’est étrange que de retrouver des odeurs, du mobilier, des bruits familiers que je pensais avoir oublié, et qui sont pourtant bien en moi. Je vais donc occuper cette chambre qui communique avec celle de L, c’est d’ailleurs sa chambre que je visite en premier. Le couvre lit blanc est en place, il attend d’être replié, plus rien ne traine dans la pièce, il y a bien longtemps que j’ai tout rangé, j’ai envie d’ouvrir quelques tiroirs, de retrouver ses objets personnelles de faire comme si, adosser au chambranle de la porte, je ne fais que caresser des yeux, la gorge noué, ça ne m’est plus si pénible qu’avant. Mécaniquement, je referme la porte, et reprend possession de cette chambre que j’avais occupé il y a près de dix ans, à cette époque ou tout le monde m’appelait Flavio.
Olga est présente au resto, quelques vieux amis aussi, je m’étais étonné qu’elle ne soit pas à l’aéroport, elle voulait que je sache que j’avais trop attendu pour revenir la voir, qu’elle n’y croyait pas à ma visite. Ils m’ont demandé de mes nouvelles, ce que je faisais en Europe, je leur ai parlé de mon projet, j’ai donné des nouvelles d’Alyne, amoureuse comme une jeune fille, mais l’idée ne m’est même pas venue de leur parler de Stephan. Olga plus perspicace et curieuse que Kate, sera la première à me faire remarquer que je passe trop de temps au téléphone, et à me demandé un nom. Mais nous sommes alors trois jours après mon arrivée. Je ne sais pas comment aborder ce qui va suivre, j’ai un peu honte, j’ai des remords, je sais que pour beaucoup, je vais avoir le mauvais rôle et ce n’est pas pour ma décharge, mais il faut avouer, aussi incroyable soit-il que lorsqu’il m’appelait, si à chaque fois je décrochais, ça terminait toujours en eau de boudin. Il n’est pas très malin de ne pas tenir compte du décalage horaire, si les premiers jours, je prenais les appels, j’ai fini par éteindre mon mobile en quête de sérénité. Lorsque je m’amusais avec mes vieux amis ou en famille, même chose, afin de ne pas jeter un froid dans l’assemblée, je ne décrochais plus, j’ai même finit par laissé mon mobile dans un tiroir de table de nuit, lui imposant une heure fixe d’appel, en soirée pour lui, matinée pour moi. Durant ses appels, des tas de questions, des noms qu’il choppe au passage mine de rien et qu’il s’empresse ensuite de questionner. Le comble aura été sa crise de jalousie sur mon neveu, pour une photo envoyée par mail, ou il a sa main sur mon épaule dans une accolade familière pour la pose du cliché rien de plus. Mais ou veut-il en venir votre Flav? Une seconde, j’y arrive, c’est que ce n’est pas facile. A un repas dominical chez Kate, ça fait partie du rituel, dés que je suis de retour, il se doit d’inviter les proches voisins, les amis, les coqueluches du moment qui s’empresseront de nous réinvité durant mon séjour. Ca s’appelle les bonnes manières du sud. Je mentirai de dire que je n’apprécie pas ses réunions, en fait j’adore ça, converser, s’échanger une carte de visite, apprendre les nouveaux potins autour d’un verre, lors d’un repas. Ce soir là, Kate me présenta un vieil ami à elle, son clin d’œil quand elle nous laissera seul m’éclaire immédiatement sur la situation. Il a donc demandé à Kate à m’être présenté, si pendant la conversation qui va suivre, il ne parle pas du tout busines, c’est qu’il est intéressé pour autre chose, j’espère que vous me suivez.
-Vous nous arrivez donc de Brussels ?
-Indirectement oui, j’y ai pris l’avion, mais je n’habite pas là. Votre français est parfait, mais pourquoi transformer Bruxelles en Brussels ?
-Car Kate vient de le dire de la sorte.
-Ou avez-vous appris le français ?
-En France, chez mes parents.
-Vous êtes donc français ?
-Breton oui. Et vous…
-Je suis belge tant que se pourra.
-Oui la situation politique n’est pas folichonne en ce moment.
-C’est le moins qu’on puisse dire. Que faites-vous si loin de la France ?
-Affaire ! J’ai une petite affaire de prêt à porter, je prospecte, voici ma carte.
-Benoît Krech. Enchanté. Flavien Biamonds, mais je n’ai pas de carte sur moi, je suis en vacances.
- Pardonnez-moi.
-Oh non, il n’y a pas de mal. C’est moi qui m’excuse à présent, je ne voulais pas… Les américains ne se formaliseraient pas tant.
-C’est certain. Faisons comme eux, passons vite à autre chose, vous comptez rester longtemps ?
-Un mois peut-être plus, je ne sais pas encore. Et vous ?
-Ma réservation se termine le 5 avril, j’ai une cousine qui se marie le 7, il faut que je sois là le 6 pour la répétition.
-Obligation familiale.
-Je la conduis devant l’autel, vous pensez si je ne peux pas me débiner. C’est une très belle maison !
-En effet, on s’y sent bien en général.
-Je loge chez les Smith, je ne sais pas si vous les connaissez.
-Si bien sûr, j’ai habité le quartier, vous ne le saviez pas ?
-On me l’a dit en effet.
-Et du coup, je connais quasiment tous ces gens. Excepté les nouvelles têtes.
-Comme moi !
-Vous comptez habiter le quartier ?
-Je ne sais pas si un pied à terre près de DC me conviendrait, et puis mes amis Smiths m’invitent si souvent…
Nous avons parlé de tout et de rien un long moment, jusqu’à ce que Kate place tout le monde autour de la table, il était en vis-à-vis de moi, souvent mes yeux croisaient les siens, je l’ai soupçonné de me fixer par moment, ce qu’Olga aussi ma voisine de table a cru bon remarqué. Décrivons Benoît, comme je fais 172, lui doit en faire 180, corpulence moyenne, des yeux bruns perçants, des cheveux grisonnant coiffé en ce qui ressemble à une coupe au bol mais en plus élaboré, car par de différence de coupe, la peau mat, sur ses joues une naissance de barbe poivrée, sans doute rêche. A vue d’œil, on devine que chaque matin un rasoir en vain tente de donné un peu de douceur à ce visage carré et volontaire. Si je suis sous le charme, non ! Intrigué ? Oui ! Il me dévisage en s’entretenant avec ses voisines de table, je ne peux plus l’ignorer et je pique donc plus que de raison du nez dans mon assiette pour dés que j’en sors croiser son regard. Quand nous sortons de table, je me trouve vite nez à nez avec lui, je rougis comme un bleu, et je ne fuis pas sa compagnie, nous reprenons la discussion, et parlons plus que ne l’autorise la bienséance, puisque je néglige le reste de l’assemblée. Les invités finissent par partir, lui à son tour, Kate et Olga s’empressent de venir me bombarder de questions en arguant bien que je lui ai tapé dans l’œil au beau français.
-Il n’a pas arrêté de te regarder pendant le repas, s’en était presque inconvenant.
-Que vous êtes bien une fille du sud Kate, au moins il est explicite sur ses intentions !
-Comme vous y allez !
-Qui vous dit qu’il est…
-Il est pd comme un curé Flavounet !
-Tu le connais Olga ?
-Un peu de vue surtout, il a une chaîne de magasin de fringues qui cartonnent en ce moment, elle rassemble des griffes de standing moyen.
-Il m’a dit qu’il avait une petite affaire et qu’il prospectait.
-Je ne sais pas si il en a une petite mon petit, je te laisse le soin…
-Olga je t’en prie !
-Toujours est-il que son entreprise vaut bien celle de Kate et qu’il l’implante aussi de ce côté de l’atlantique.
-Il m’a dit qu’il était breton.
-Il t’en a dit des choses dites donc
-Je ne vois pas de chaîne de magasin qui soit bretonne.
-C’est un groupe, il y est à la tête pour le moment.
-C’est Alyne qu’il essai peut-être d’atteindre par moi dans ce cas.
-Stupid boy !
Le lendemain, je suis invité pour une partie de tennis chez les Smiths, le futur mari de Kate ayant envie de s’y rendre, j’accepte aussi l’invitation. Le Benoît me met une raclée, je suis ravi de le voir suer à cause des revers de Mike, il sauve l’honneur du clan, et puis surtout, je n’aime pas perdre. Pas que je sois mauvais perdant, mais je n’aime pas ça. M Smith et Mike l’ont bien épuisé, il fait moins le malin et j’ai tout le loisir de voir ses muscles en actions, ses jambes sont forts poilues, ses cuisses bien dessinées. Il sort vainqueur, à l’intérieur je ne suis pas attentif à la conversation de nos hôtes, et tout ce que je saisi au vol, et je ne sais plus de qui ça vient, de madame Smith même je pense, Benoît me demande si je veux bien l’accompagné au National Gallery vu que je suis un guide parait-il incollable. Impossible de me débiner, et après tout pourquoi pas, rendez-vous est pris pour le surlendemain. Un jeans, un polo, un pull sur les épaules, lunettes de soleil, une démarche assurée, une grande classe émane de lui, un charisme certain. Sa compagnie est agréable, il est un public attentif, parfois des touristes me posent des questions, il réécoute tout aussi attentivement mon explication en anglais, similaire à celle que je venais de lui faire à chaque fois mais en français, ça en est marrant. Nous en rigolons d’ailleurs, je lui explique que ça m’arrivait souvent avant dans ce musé que l’on me prenne pour un guide, il me flatte en me disant, que ma passion est communicative tout simplement. Alors que je suis sous le charme, voilà je l’ai dis ! Nous passons devant un nu de Botticelli et là je déchante quand il dit à peu de chose près que cette femme a un gros fessier, soit un tue l’amour, il me demande même ce que j’en pense. Je me dédouane par une explication artistique heureusement que la visite s’achève, quand je pense que j’étais sur le point de flirter avec lui. Olga va m’entendre, lui n’est pas plus gay qu’elle l’est. Nous allons manger à la Union Station, la soirée suit son cours, détaché, je suis plus à l’aise, il est en plus de charmante compagnie, la serveuse lui tourne autour, il apprécie voilà qui est claire. Il me ramène à bon port alors que m’apprête à lui serrer la main, il s’en empare l’embrasse, et sans la lâcher me propose qu’on se tutoie. Je réponds que « oui », il me demande demain d’aller voir un autre musé avec lui, je réponds que « oui » plus embêté qu’autre chose, lui me pose un baisé sur les lèvres et me dit tout simplement à demain de faire de beaux rêves ! Dire que je n’y ai pas pensé serait faux, je n’ai fais que pensé à ce baisé aussi furtif fut-il ! Quand Stephan a téléphoné, je n’ai pas décroché, j’ai attendu le lendemain l’arrivée de Benoît à l’heure convenue, j’étais prêt une heure à l’avance, je n’arrêtais pas de tourner en rond, dés que je l’ai vu, j’étais plutôt guilleret ! Détendu même, nous avons visité des musés plus légers, celui de L’air et de l’Espace ainsi que celui des Trésors Nationaux, nous avons été faire le traditionnel cliché devant la maison blanche, mangé un hot-dog. Au retour, même chose que la veille un petit baisé furtif, comme il se rassoit dans son siège de voiture, je lui en donne un à mon tour. Nous n’avions pas pris de rendez-vous, il n’avait pas mon numéro de téléphone, pourtant le lendemain, il a su ou me trouver. Je soupçonne Kate, par hasard il passa devant « La Terrasse », là ou je prenais un verre avec Olga, il demande s’il peut se joindre à nous et nous passons la journée en sa compagnie. Bien qu’Olga ne soit pas douée en français, elle est sous le charme elle aussi. Moi qui venait de lui parler de Stephan de son comportement, du mien depuis deux jours, si elle pouvait je crois qu’elle aurait applaudit, en même temps elle n’est pas objective avec moi. Nous finissons la soirée dans mon restaurant préféré « La Tomate ». Là ou cours du repas, il nous invite dans un café théâtre à NY le lendemain. Olga est prise mais bien entendu moi elle me décrète libre comme l’air.
-Tu verras, c’est sympas, il y a une chanteuse qui chante des chassons françaises qu’elle pense connue.
-Que tu ne connais pas ?
-Si moi bien.
-Je n’ai pas dis que j’acceptais.
-Mais si, il accepte. Allez écouter le chanson de France.
Et nous sommes partit pour NY, nous avons pris deux chambres au centre de Big Apple, et nous avons écouter « le chanson de France ». La chanteuse y est époustouflante, j’ai découvert quelques morceaux qui m’ont fort ému dont « Je n’aime encore que toi » de Sylvie Vartan si ma mémoire est bonne, alors que j’étais conquis par l’artiste que ce morceau avait remué mes tripes, elle annonce une chanson de Sheila, je me tourne vers Benoît et lui dit :
-Ca va être plus gay cette fois !
- Détrompe-toi !
-Ben, ce n’est pas une chanteuse à texte que je sache.
-Tu ne connais peut-être qu’une partie de son répertoire.
-En même temps, Sheila se n’est pas vraiment ma génération.
-Quel âge tu me donnes ?
-Je ne suis pas fort à ce petit jeu, en même temps si tu me le demandes, ça pourrait vouloir dire que tu fais plus vieux que ton âge, ou c’est un piège justement.
-Dit ce que tu penses !
-Je ne sais pas, 45 ?
-Pfioouuu, 37 !
-Tu fais plus.
-Charmant ! Ecoute plutôt « le » chanson !
-Je me concentre donc sur les paroles de « Vivre mieux » certains passages m’interpellent, me touche, je ne m’en suis pas rendu compte mais j’ai posé ma main sur sa cuisse, en voulant porter mon attention sur la scène.
-Alors qu’est ce que je t’avais dis de Sheila.
-Tu avais raison, dommage que ce genre de chanson ne soit pas plus diffusée en France, les médias sont trop réducteurs, j’ai vraiment trouvé ce morceau extra !
-Tu veux un autre verre ?
-Non merci, je n’ai pas envie d’être sur l’air.
Ma main est toujours sur sa cuisse, il la recouvre de la sienne, je réalise mon geste, moi qui ai horreur des démonstrations en public, j’enlève donc ma main de dessous la sienne. Il fredonne « fatigué de vivre avec mes rêves sans les partager ». Je prends ça pour argent comptant, pour un message, en plus il me dévoile sans doute devant mon air déconfit son plus beau sourire pour me demander :
-On rentre ?
-On rentre…
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