Mercredi 21 juillet 3 21 /07 /Juil 16:47

 

 

J’ai chiffonné ce billet, j’ai pris mon temps pour déjeuner, j’ai bien eu le temps de pester intérieurement contre lui. J’étais tout simplement furieux qu’il me laisse en plan pour allé travailler alors qu’il n’était même pas prévu qu’il soit à Bruxelles. J’ai piqué les clés de sa plus belle moto, ne sachant ou aller, j’ai pris l’autoroute, en roulant à toute allure, je me suis rendu compte, que j’avais pris la route de la Flandres, de la mer, vers ma bonne vieille maison balnéaire. ..

 

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Le long de la mer du nord, entre ses sœurs vestiges d’un autre temps, je n’y avais plus mis les pieds depuis longtemps. Je l’ai retrouvée identique à elle-même, avec ses souvenirs, ses vieux meubles, un clin d’œil au portrait de ma grand-mère qui me la léguée dans le hall, une pensée pour ce bel et éphémère amour de romanichelle, Romain. Fourbu du trajet, peu habitué à magner pareil bolide, je monte l’escalier de chêne, me dirige instinctivement vers l’ancienne chambre de ma grand-mère, dans l’obscurité je me glisse sous le couvre lit, je crois reconnaître le parfum des lessives de ma grand-mère, exténués, mais heureux de m’être réfugiés en ce lieu, je m’endors. A mon réveil instinctivement, je tends la main vers la table de chevet, je cherche le cordon de la lampe, un clic dans un sens, un dans l’autre, je réalise que je n’ai même pas enclenchés les fusibles la veille. Les placards de la maison sont bien entendus vide, plus de vieilles voisines qui viendront m’apporter des victuailles, j’ai la faim qui me tenaille, pas le choix, je vais devoir faire quelques courses. Je me dirige donc à pieds vers le centre ville, nous sommes en août, la saison touristique bat son plein, je n’y avais pas pensé. Temps pis, je me dirige tout en me fondant dans la foule vers le Delhaize ou en famille nous faisions nos courses, sur le trajet, je rentre dans une boulangerie pour une viennoiserie, la vendeuse me sert comme elle servirait n’importe quel touriste. Je continue ma route, vers la grande surface, on me jette quelques regards par ci par là, on se retourne aussi parfois sur mon passage, mais personne ne m’aborde. Des lustres que je n’étais plus rentré dans une grande surface, je prends mon panier, le remplit d’un tas de crasse comme je les aime. Des petites saucisses zwann, des chips, que je décide d’accompagner d’un Martini Blanc comme il était de coutume à la villa en été, je me prends une lasagne traiteur, quelques conserves, des chocolats, une ou deux bouteilles de limonades, je me surprends à sourire quand je reconnais l’étiquette de mon enfance. A la caisse, la caissière ne cesse de gesticuler sur sa chaise, j’ai vu les signes et les regards qu’elle lançait à ses collègues, on m’avait reconnu, mais on me fichait la paix. Pas même une demande d’autographe ou de photos, je suis même content de me servir de mon néerlandais, apparemment il est resté correct depuis le temps. Sur le chemin du retour, une ou deux gamines me matraquent avec leur gsm. Je fais mine de ne rien voir, je souris même bêtement. De retour dans le quartier de la villa, les familles vaquent à leurs occupations estivales, ne se soucient pas de moi. J’ouvre donc les volets de la maison, aère les pièces qui sentent un peu le renfermé, je prends mes quartiers, m’installe devant le petit écran, après m’être régalé de mon petit festin hypercalorique. Comme les gosses, lassé de la télé, je mets mon maillot sous mon short, un essuie sur les épaules, les tongs aux pieds, je vais me promener sur la plage. Parmi tous les vacanciers, j’étale ma serviette sur la plage, j’ôte mon short et mes tongs, je vais barboté dans les vagues. Alors que j’ai de l’eau jusqu’à la taille, mais que je compte bien encore avancer dans les vagues, un cinquantenaire tout bedonnant, poils sur les épaules qui tire un matelas avec deux mioches dessus, m’apostrophe.

-Elle est bonne aujourd’hui la flotte.

-En effet.

-Mais je serais vous, j’irais pas par là sans sandale, les rochers sont tranchant par endroit, j’en viens, et n’y retournerai plus de si tôt. Le visage de cet homme est joviale, il se caresse le bedon, me regarde attends une réponse.

-Merci, dans ce cas, je n’ai plus qu’à rebrousser chemin. Ce que je fais à côté de ce bel équipage. Les gosses ne disent pas un mot et leur père s’en étonne.

-Qu’avez-vous fait encore pour ne plus piper mots ? Votre mère saura bien vous faire parler si vous avez encore fait des bêtises. Les gosses je vous jure ! Vous en avez ?

-Non je n’ai pas cette chance.

-C’est vous qui êtes chanceux, j’vous l’dit !

-Vous êtes installés ou ?

-Droit devant.

-Nous aussi quasi.

-Et bien à tout à l’heure peut-être monsieur.

-Appelez moi Roger, tout le monde dit Roger ici.

-Moi c’est Flavien dans ce cas Roger.

J’entends une femme qui secoue et gronde sa fille, c’est un des deux gosses de Roger, ils sont installés à trois mètre de ma serviette. Je décide de faire la carpette, lunette de soleil vissée sur le nez, je tente de me retourner régulièrement. Au bout d’à peine une heure je sens ma peau qui chauffe par endroit, alors que je lève mes lunettes pour voir l’horizon, je croise les yeux de la femme de Roger qui en profite pour venir à moi un tube de crème solaire en main.

-Tenez, enduisez-vous de cette crème, à moins que vous ne vouliez ressembler à un scampi cramé.

-Merci, je n’ai pas pensé à en emporter.

-Moi c’est Monique, vous Flavien, je sais, Roger m’a dit votre nom, c’est que mon Roger il connaît tout le monde ici. Du moins les habitués. Regardé, il revient avec les enfants de la mer.

Je finis de m’enduire de crème solaire à la coco, je rends le tube alors que Roger se prend dans le frigo box une cannette de Jupiler, il m’en propose une, je remercie poliment, il m’offre de force alors un Coca produit blanc. La gentillesse de cette famille, m'amuse, elle me rappelle les contacts que nous avions autrefois avec les habitués de la plage. Le gamin d’une dizaine d’années demande à Roger pour faire une partie de badminton.

-Oh fils, laisse moi un peu me reposer.

-Moi je veux bien si ça te dit, j’étais plutôt bon avant, j’espère n’avoir pas perdu la main.

-Je peux maman ?

-Ben si on te le propose nigaud, ainsi ton vieux père pourra s’asseoir quelques minutes.

Après cette partie, je joua avec une dizaine de gosses un petit foot, une des filles me dit tout de même en fin de partie que je ressemblais fort à Flavio Biamonds. Je dis en souriant qu’on me le disait souvent.

Je retourna à la villa épuisé, je mangeais quelques chips, décidait de faire le tour du propriétaire, ensuite de faire le tour du pâté de maisons. Une petite boucle qui me ramènerait à destination au bout de dix minutes. Presque à hauteur de mon chez moi, à une villa pour être exact, sur la devanture d’une des villas du quartier, Roger et sa famille se préparant à dévorer un barbecue renforcé de nombreuses salades de pdt et pâtes.

-Tient Flavien, vous êtes du quartier ?

-Oui, le monde est petit.

-Et vous êtes toujours tout seul comme ça ?

-Pour le moment oui.

-Il ne faut pas, joignez-vous à nous, la Monique elle en fait toujours pour dix.

-C’est gentil, mais je ne voudrais pas vous dérangez et je dois encore faire pas mal de chose avant ce soir.

-Roger a raison, ne resté pas tout seul, j’en fais toujours de trop, vous ne nous dérangez pas le moins du monde.

-Range tes jouets Chacha que Flavien puisse s’assoire.

-Roger regarde un peu, la villa Stéphanie, les volets sont ouverts !

-Et ben ça, des lustres que je ne les ai plus vu ouvert, quand je pense qu’avant c’était toujours la fête là, tu te souviens maman !

-Pour sûr !

-Vous connaissez les gens qui habitent là ?

-Pour sûr, dans le temps de madame Constance, quand chaque famille s’invitait encore, enfin c’était du temps, ou les propriétaires ne louaient pas au plus offrant, depuis qu’elle est décédée, on ne sait pas qui en est propriétaire, elle reste vide chaque été.

-Il y a bien eu des rumeurs comme quoi le petit fils qui faisait l’acteur l’avait eu, j’ai découpé quelques articles la dessus, je vais cherché mon book pour vous montrer.

-Après maman, d’abord on va casser la croûte.

-Il a toujours faim, regarder un peu comment il devient ! Allez à table tout le monde…

Alors que je pensais tout risque écarter, que je venais de passer un super moment de simplicité et de pur bonheur en leur compagnie, Monique revient de l’intérieur avec son « book ». Un album photos souvenirs, parsemés de différentes coupures de presses peoples entre lesquels sont insérés leurs propres photos souvenirs de vacances à la côte. Je suis très ému quand je vois des clichés de ma propre grand-mère parmi les leurs. La sincérité de cette famille était évidente, à la base, si je me méfiais d’eux, après la journée à la plage bon enfant, le bon petit barbecue, et maintenant ses clichés où je me reconnais alors que je n’ai gardé, je doiss l'avouer aucun souvenir d’eux, je n'ai plus aucune réticence et devient naturel.

-Mais c’est moi là !

-Faites voir un peu me dit Monique.

-Pas possible, celui-là c’est celui qui fait l’acteur en Amérique.

-Mais si, c’est bien moi.

Elle passe d’un coup une bonne dizaine de pages, arrive à des coupures de presses me montrant à mes débuts, l’article parle de la rumeur comme quoi je serais le propriétaire de la villa.

-La rumeur était fondée, mais ne l’ébruité pas surtout…

Je n’ai pas finit ma phrase que Monique part en courant vers une villa, voisine à la mienne. Elle revient de là, avec la nièce des anciennes occupantes, et sa fille. Cette dernière sur la pelouse avant de Roger, s’écrie, je te l’avais bien dit que nous avions joué au foot avec Flavio Biamonds sur la plage. La mère un Voici à la main, le montre à Monique…

-Roger va vite chercher le kodak, on  ne nous croira jamais.

-M’enfin Monique, tu vas pas faire la paparazzi.

-J’ai l’habitude, pour vous remercier de ce bon repas, ça ne me dérange pas, ça actualisera l’album !

Deux photos prise avec un appareil jetable plus tard, je les invite le lendemain pour le souper juste en face de chez eux, je supplie bien entendu Monique de nous faire quelques salades que je gratifie de milles compliments. Car à part acheté des plats traiteurs, mes invités auraient bien trop faim si je devais préparés quelques choses. Je suis confiant, et motivés de leur rendre l’appareil.

 

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Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis - Communauté : Roman gay Rose
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