Samedi 19 juin 6 19 /06 /Juin 17:13

Pendant le brunch, je fis contre mauvaise fortune bon cœur, beaucoup des amis et amies de Scoty venaient de loin, du Montana, de Californie, d’Iowa, d’Italie et même de Belgique. Chacun des invités eut droit à un petit tête à tête et quand vint le tour de Francis, nous le fîmes en français, afin que personnes ne devinent mes paroles.

-Alors comme ça, tu es le web master le mieux renseigné ?

-Oué.

-Et tu fais comment, je ne me sens pas épié du tout, je te rassure. Dis-je non sans quelques grandes ironies.

-Gina était un bon imprésario impossible à soudoyer, je n’en dirais pas autant de ton personnel actuel.

-On ne peut faire confiance à personne ici.

-Tu es pourtant bien protéger, et tes affaires sont en de bonnes mains avec ton avocat actuel. Il est assez bon !

-Tu cherches un avocat ?

-Tu l’aimes ?

-Je pense.

-Bien… Tu remarqueras, que nous arrivons à dialoguer comme deux personnes civilisées.

-Oui c’est étonnant, sinon quoi de neuf ?

-Que du vieux, moins de cheveux.

-Ca te va bien cette coiffure rebelle remarque.

-Ca fait plus mec, et ça me rajeunit, cette mode boule à zéro, elle met à égalité toutes les générations.

-Et comment va ta mère ?

-Elle va au cinéma maintenant et avec ta grand-mère !

-Ha bon ? Elles boivent du coca et mangent des pop-corn aussi ?

-Je ne crois pas que ta grand-mère offre ce service dans sa grange fraîchement reconvertie en ciné?

-Je comprends mieux, je les voyais mal dans un cinéma au milieu de la plèbe.

-Elles restent canapés et petits fours. L’Europe ne te manque pas ?

-Non, je sais qu’elle est toujours là. Je vais bientôt faire une tournée en Europe pour la promo du film.

ScotUn film? Ca j’ai compris. Ce monsieur a suffisamment de scoop, partage ça avec nous plutôt. Et toute la petite assemblée qui lorgne sur moi avide de renseignements.

-Je parlais juste de ma prochaine promo en Europe, mes seuls projets à venir.

Francis s’éloignant, Scot vint me dire qu’il trouvait Francis trop sexy, il me demanda même de le brancher avec si possible.

-Je vais être honnête avec toi, je le connais bien.

Scot Bien comment ?

-J’ai été très proche de lui tout un temps.

ScotJe vois et ça te dérangerai ?

-Que tu sortes avec, pas du tout ! Mais…

ScotHuumm, je sais qu’il habite en Europe, mais il fait souvent la navette entre ici et là bas.

-Oui il est très volage !

ScotHan, tout le monde peut changer après tout…

-Oui tout le monde, sauf Francis.

ScotIl m’a invité à venir chez lui, tout frais payé, pendant ta promo en Europe, comme de toutes façons, j’avais décidé de t’y suivre avec Max.

-Max aussi ?

ScotOups, il voulait te faire la surprise…

-Ok, je jouerai de mes talents d’acteur et feindrais la surprise. Je pensais qu’il viendrait juste à DC…

-Il a demandé quinze jours pour pouvoir t’accompagner.

Direction DC, direction la Virginie, direction la maison, et un périple en amoureux à travers les states, à ma demande Max a pris en lising le dernier cabriolet Peugeot, une manière efficace de le tester avant de l’acheter. Je le trouve vachement sexy au volant du bolide, souvent alors qu’il écoute l’info route à la radio, je ne me lasse pas de l’admirer, je rate des tas de paysages, mais ses minuscules pâtes d’oie, son nez grec, son profil, ses yeux, touts chez lui me rend dingue. De temps en temps, il me regarde au travers de ses lunettes de soleil, il me demande se que je regarde, je réponds « rien », il me sourit, et je fonds encore plus. J’ai 15 ans ! J’aime un gars, d’un amour bête et sincère. Quand il me demande si ça va, je réponds que oui, hors j’ai mes genoux qui sont raides de rester inactif dans la voiture. Alors, je me déchausse, place mes pieds en éventail sur le tableau de bord en face de moi. Je m’endors, je rêve, je suis bien, je ne me demande même pas si lui veut faire une pause, je me laisse conduire, je suis bien. J’ai hâte de retrouver la plantation, et mes amis en compagnie du mec que je trouve être le plus beau et le plus gentil du monde. Ce n’est pas L, à qui je pense encore bien souvent, c’est autre chose, une autre histoire que je vis, je ne les compare même pas, je sais que ça me ferait bien trop mal. Du coup, je savoure, je m’endors alors que je regarde la route. Je rêve de la Belgique, d’un bon petit repas dominicale quand on me tapote l’épaule. J’ouvre les yeux, nous sommes sur un parking

-Ca te dit de passé la nuit ici ?

-Tant qu’il y a une piscine, je m’en moque, qu’est se que j’ai chaud…

-Oui, ils ont une piscine, lis un peu ce panneau.

-Copacabana, piscine, clim, … que demander de plus.

A l’accueil, une femme d’une cinquantaine d’année, absorbée par son feuilleton, daigne quitter son fauteuil pour venir nous annoncer qu’il n’y a plus de libre que deux chambre à lits jumeaux. Le tarif est donc double à moins qu’on accepte de la partager. Max se risque à demandé de combien est la différence de prix et je lui découvre des talents d’acteur.

-Ha oui quand même, et bien nous ne serons pas mort de devoir partager pour une nuit la même piaule, j’espère juste que tu ne ronfleras pas de trop !

La chambre est sordide, moquette rose, couvre lit bleu ciel, un mobilier d’osier ringard, mini bar, radio, TV et matelas à remous le tout fonctionne ou presque avec des jetons disponibles à l’accueil d’après le flyer plastifié tout usé posé sur une table de nuit. Max retourne dons dans le hall, acheter quelques jetons, moi je me mets en maillot, je ne l’attends pas, et je file à la piscine. Je suis siffler par une mamie, alors que je suis sur le plongeoir, elle m’envois même un baiser. Je fais quelques longueurs, et une fois que j’en ai mare, je décide d’aller m’allonger sur une chaise longue. Max arrive, je l’avais presque oublié.

-Le restaurant de l’hôtel est fermé en soirée. Il y a un motel qui fait grill à environ dix minutes.

-Et bien va pour le grill.

-On devrait peut-être changer d’endroit, c’est pas vraiment le top.

-Chuuut, moi je trouve que c’est très bien !

-Je vais me mettre à l’aise, je vais aussi faire quelques brasses.

Je me retrouve à nouveau seul, je ferme les yeux, le soleil finissant sa course, il est assez bas et dérangeant, mais moins méchant que quelques heures plus tôt sur le coup de midi. Je suis obligé de les rouvrir une voie chevrotante m’adressant la parole. Une mamie texane au chapeau de plage assortit à la moquette des chambres.

-On vous a déjà dit que vous ressemblez à l’acteur qui a joué dans le film avec les demoiselles d’honneurs, vous savez avec la blonde qui jouait dans la série de l’hôpital.

-Ha oui, j’ai vu ce film, « Mariage décalé » le titre.

-Oui c’est bien ça.

-Et bien…

-Greta.

-Et bien Greta, on me l’a déjà dit en effet.

-Je peux prendre une photo pour montrer à ma petite fille qui n’a pas voulu venir cette année avec moi ce qu’elle a raté ?

-Ma foi, pourquoi pas, attendons que mon ami revienne, il nous prendra en photo.

-Je suis certaine que l’année prochaine, elle me suppliera pour venir.

-Vous êtes marrante.

-A mon age, on dit ce que l’on pense, on a plus le temps de réfléchir. D’ailleurs vous ne devriez pas vous rendre à ce grill, tout y est infect, aller plutôt au village qui est à quinze minutes d’ici, vous y trouverez plusieurs restaurants correctes, pas exceptionnelles, mais correct.

-Si vous avez une adresse à me conseillée, je n’ai jamais mis les pieds dans cette région.

-On y arrive souvent par hasard, on y naît, ou on y est de passage.

-C’est notre cas, nous nous rendons à l’anniversaire d’un ami. Et vous ?

-Moi ?

-Oui de laquelle des trois catégories faites vous partie, autochtone ?

-Non, je suis du Texas, avec mon mari, pour notre voyage de noces nous avions prévu de nous rendre à Hollywood. La voiture est tombée en rade, on a atterrit dans cet hôtel, on y est resté toute la semaine, le garagiste n’ayant pas à disposition toutes les pièces. Nous n’étions pas fort riche non plus et une fois la voiture en état, nous avons du rentrés chez nous. Mon mari est décédé il y a quelques années, en me disant va à Copacabana profite de notre plan d’épargne. Aussi j’ai hésité, voir le véritable Copacabana avec toute ma famille, ou revenir ici chaque année, pour me souvenir des bons moments passés.

-L’imprévu c’est toujours se qui donne les plus beaux souvenirs.

-C’est certain, pour en revenir à nos moutons, allé chez Sandra mangé une paëlla, dites que c’est Greta qui vous envois, vous ne serez pas déçu ! C’est bon et pas cher.

-Merci pour l’adresse en tout cas.

Max a fait quelques brasses, je sortais de la douche quand il décida à son tour de venir se préparer pour partir au restaurant. Je m’essuyais, en pleine érection, lui encore en maillot, n’hésita pas une seconde, il m’embrassa tendrement sur la bouche, me masturba le sexe de la main avant de jeter dessus ses lèvres charnues. Il enleva, son maillot sans se dessaisir de ma queue. Quand il la lâcha, se fût pour se remettre sur ses deux pieds, de me pousser à reculons vers un des deux lits, me pousser dessus, me sucer un peu avant de monter à califourchon sur mon bassin et de se remplir de mon pieu bien bander. Il ne mit vraiment pas longtemps avant de faire buter ses fesses à même mon corps, ce qui m’étonna, vu que jusque là il avait toujours été actif, ce qui m’excita énormément. Je ne lui laissa pas une minute de répits, dés qu’il commença à montrer des signes de faiblesses, je pris les choses en main, le coucha sur le dos, mis ses chevilles sur mes épaules avant de me réintroduire en lui, de m’engouffrer dans ses chairs, de lui donner un maximum de plaisir tout en prenant mon propre pied. Pour la première fois de ma vie, je vis un homme jouir sans même se toucher. Des jets de son sperme ont même atterrit sur mes épaules. Moi c’est en lui que j’ai déversé tout mon amour. Une fois d’aplomb, il a fallu reprendre une douche, s’habiller et nous nous sommes donc rendus au restaurant indiqué par Greta. Elle y était, seule à une table, elle me fit signe de la main, j’allais la saluer et lui proposer comme elle en était à l’apéritif, que l’on partage ensemble une table. Max n’eut pas l’air ravi de mon initiative, mais notre interlocutrice étant d’une agréable compagnie. Il n’eut pas à se forcer. Le destin, la chance, appelé cela comme vous voulez, Greta n’était autre que Greta Singer, une réalisatrice qui fit fureur jusque dans les années cinquante et qui s’est retirée du milieu pour élever ses enfants. Nous l’apprîmes alors qu’à l’apéritif, le chef vint avec son livre d’or, me demander si comme madame Singer, je voulais bien signer son livre d’or. Max eut le déclic, nous fit en direct une petite biographie de Greta après que j’eus signé à mon tour ce même livre et s’être fait prendre en photo avec elle et moi.

-Excusez moi de ne pas vous avoir reconnue.

-Comment auriez-vous pu ! Par contre moi, j’avais vu juste, je ne fais plus rien, mais je me tiens au courant des nouveautés et avec tous mes petits enfants ça aide.

-Je disais à Max tout à l’heure, combien j’avais aimé l’histoire que vous m’aviez racontée, vous devriez la mettre par écrit.

-Je n’écris plus de scénario depuis fort longtemps.

-Un livre alors.

-Sur Copacabana ? J’ai des yeux pour voir, l’endroit est devenu sordide.

-Moi depuis que vous m’avez racontée avec juste quelques mots votre pèlerinage ici, j’aime beaucoup le Copacabana Motel !

-Ce ferait un chouette titre, Copacabana Motel.

Nous nous sommes quitté sur le pas de sa porte après l’avoir raccompagnée, nous avons pris le petit déjeuner le lendemain matin avec elle, avant de nous échanger nos coordonnées. En nous disant aurevoir, la même dame que l’autre jour m’a à nouveau sifflée. Greta s’en offusqua, tout en rigolant aussi tôt, face à notre déconvenue, elle nous expliqua que déjà pendant son voyage de noces avortés, une femme alors jeune sifflait les hommes dont son jeune époux et que sans doute se devait être elle encore aujourd’hui qui allait à la pêche au mari sans la bonne technique visiblement. Je lui dis en l’embrassant une dernière fois, voici un personnage secondaire de votre prochaine intrigue. Max et moi reprîmes la route, direction la Virginie après au moins cinq bon jour d’errance. Nous avons au petit bonheur la chance séjourné dans différents motels, les suivants avaient tous suffisamment de chambre de libres, aussi devions nous, nous rejoindre un moment donné pour dormir dans les bras l’un de l’autre. La sex tape de Pamela Anderson donna des idées à Max, qui alors que je conduisais décida de me tailler une bonne pipe bien baveuse, filmée par la caméra de son GSM. Vidéo que le soir même nous avons effacés par mesure de sécurité, non sans l’avoir regardé et embrayé sur une autre partie de jambes en l’air super torride sur un matelas d’eau, cette fois à nombreux remous. Les motels américains réservent parfois bien des surprises, dans l’un c’était le téléviseur qui fonctionnait avec des jetons, dans l’autre le distributeur de cotons, quand se n’était pas le déjeuner qui se trouvait dans un distributeur. Un dollar pour le petit pain, un autre pour la marmelade, la margarine si ma mémoire est bonne, c’était moins cher, et quand on sait que certains l’utilisent comme lubrifiant « naturel et comestible », on est étonné d’en trouver encore le lendemain matin, alors on l’évite. Car dans ce genre d’établissement en général, on est pas regardant sur qui dort avec qui, ma notoriété dépendant de mon image, je pense que les précautions prisent n’étaient pas superflues,  et puis nos retrouvailles d’une chambre à l’autre donnait beaucoup de piments à notre vie sentimentale et érotique. J’aimais à le retrouver en slip sur son lit, comme j’aimais qu’il me rejoigne lunettes de soleil et casquette vissée sur le crâne, mes déguisements de prédilection dans le rôle du touriste incognito, l’un et l’autre utiliser seul étant un moyen certain d’être repéré. Ce voyage en amoureux fut en un mot génial, les confidences sur l’oreiller se multipliant, on apprit à se connaître de plus en plus. Preuves évidentes d’une relation qui n’en est plus à ses débuts, les révélations des travers des proches ou sur soi même à l’autre. Tout allait donc pour le mieux, dans le meilleur des mondes, jusqu’à notre arrivée dans l’allée de la plantation.

-Merde, c’est quoi cette baraque ?

-Ca ne te plait pas ?

-C’est ce manoir que tu appelais ta petite ferme de Virginie ?

-Oui, c’est une petite plantation du sud…

-Mince alors ! Et celle là sur le porche ?

-C’est Thérèsa, elle fait partie de la maison, elle a élevé tous les Strauss jusque maintenant.

-Tu aurais pu me dire que ton ex était un membre du clan Strauss.

-Ca changerait quoi ?

-Je ne m’attendais pas à ça.

-Et celle là ?

-C’est Kate, ma belle sœur.

-J’hallucine ! Tu ne regardes peut-être pas souvent la télé, ne lis peut-être pas énormément la presse people, mais pour tout bon américain, les Strauss, c’est comme les Kennedy, ils font parties de nos familles sans en être, on les connaît sans les connaître.

-Je ne connais pas les Kennedy mais Kate là sur le perron fait partie de ma famille, alors avant qu’elle ne se pose des questions, tu me fais ton plus beau sourire, et tu sors de cette voiture. Je sortis et alla vers les deux dames qui m’attendaient à bras ouvert. En faisant l’accolade à Kate, je lui dis qu’il était sous le choc, que j’avais omis de dire que nous allions chez les Strauss et qu’il en était tout retourné. Elle alla donc directement vers lui, lui fit sans cérémonie l’accolade.

-Alors comme ça, c’est vous qui avez ramené cette lueur dans les yeux de notre petit Flav. Ravie de vous rencontrez.

-Il en va de même pour moi madame Strauss…

-Venez visiter la maison, j’espère que vous vous y sentirez bien.

-Votre maison est magnifique.

-Tout le monde aime cette maison.

-Alors que Max, regardait un peu trop longuement à mon goût une photographie de L et de moi sur un guéridon, je le conduis à la terrasse du jardin, ou une limonade maison nous attendait. Je lui dis que je n’en avais pas pour longtemps, que je devais régler un petit truc avec les filles au sujet de récents travaux bidons.

-Kate, est se que la chambre au lit bateau est occupée en ce moment ?

-Je ne pense pas que Thérèsa y ai mis des draps, mais on fera comme tu voudras.

-Je n’aurai pas du venir ici avec lui, j’avais tellement envie de venir ici que je n’ai pas réfléchis au mal que je pouvais te faire.

-Mais enfin Flav, vient dans mes bras, mon frère n’aurait pas voulu qu’on se morfonde éperdument. D’ailleurs demain, on mange avec un négociant en vin que je veux absolument te présenter.

-Haa, content pour toi.

-On se fréquente depuis quelques mois, rien d’officielle, mais j’apprécie sa compagnie. Assez parler de moi, ton Max, waw, c’est donc vrai que tous les beaux mecs sont homos, et on ne dirait vraiment pas qu’il l’est, tu en es vraiment certain qu’il l’est ?

-Certain !

-Si ce n’est pas malheureux, c’est à vous faire pleurer.

-N’exagère pas…

-Et il est gentil ? Car au tribunal, il a déjà été assez redoutable dans certains dossiers.

-Il ne me parle pas beaucoup de son boulot.

-Rejoignons le, il doit se sentir un peu seul dans le jardin.

-Pour la chambre, je ne veux pas dormir avec lui dans celle de L…

-Je vais en toucher un mot à Thérèsa avant de vous rejoindre.

Dans le jardin seul :

-Ce n’est pas vraiment chez toi ici.

-Pas vraiment en effet.

-Pourquoi venir ici alors ?

-C’est que je m’y sens chez moi.

-J’ai compris, mais rien ne t’oblige à revenir ici.

-Oui et non…

-Donne moi une explication avant que je pète un câble.

-Cette propriété reviendra à ma mort au Strauss, je pense même que le jour où mes neveux seront en age d’avoir des enfants, je la leur céderais, afin qu’ils s’y sentent vraiment chez eux. En attendant, je l’entretiens, la maintient en l’état.

-Il t’avait fais héritier de sa maison ? Tu aurais pu tout me dire.

-Je t’ai dis toute la vérité, ma vérité, j’aime cette maison, j’aime Kate et les enfants,…

-Et tu aimes toujours le maître des lieux ! Pour quelques jours, je mordrais sur ma chique, comme on doit bientôt partir pour l’Europe, mais je n’habiterais jamais ici. Je n’ai pas envie d’empiéter sur les pieds d’un gars avec qui je ne peux même plus rivaliser et qui t’arrache encore des larmes.

-Max… murmurais-je ému.

-Et je ne veux pas non plus dormir dans la chambre d’un autre…

Kate du salon donnant sur la terrasse avait suivis une partie de la conversation et vint à ma rescousse.

-Thérèsa s’était fait une joie de préparée la chambre habituelle de Flav, mais celui-ci a demandé à vous loger dans une autre chambre par égard pour tout le monde sans doute. Je me doute que ça ne doit pas être facile de rentrer dans une famille qui a déjà ses habitudes. Moi et mes enfants, n’avons plus que Flav pour famille, son conjoint a donc sa place parmi nous. Profitez de la maison, je ne connais personne encore qui n’ai aimé cette maison.

-Merci pour votre accueil, et excusez moi, je suis maladroit, excuse moi aussi Flav, mais j’ai besoin d’un peu de temps, ça fait beaucoup en une fois.

-Votre chambre se trouvent juste en face du grand escalier, si jamais vous voulez vous relaxez…

-Merci. Je vais de ce pas me rafraîchir.

Pour ce faire pardonner, il posa sa main sur mon épaule et par instinct j’y posa ma joue, un geste simple que L avait si souvent eu pour moi et que j’affectionnais tant. Je ne sais pas si Kate eut la même pensée que moi, mais elle eut aussi la larme à l’œil. Alors qu’il s’éloignait, remis de mes émotions, je dis à Kate :

-C’est parfois difficile de vivre…

-Mais ça en vaut tellement la peine. Ce soir tous tes amis seront là. Je t’ai organisé une petite sauterie. Olga a convié tout le monde, moi j’ai choisi le traiteur, je voulais épargner Thérèsa mais elle a tout de même concocté tous tes plats favoris.

-Aussi, nous aurons deux buffets pour le prix d’un ?

-Tu as tout compris. Va le rejoindre maintenant.

-Je vais suivre tes conseils…

Dans la chambre :

-Max ?

-Ouais ?

-Dis moi se qui te gêne, après ça devrait allé mieux…

-Tu aurais du me parler de lui, pas aussi brièvement, on hérite pas d’une maison après une passade. C’était un truc sérieux entre toi et lui, tu es considéré comme un membre de leur famille.

-J’aurai pu, mais je n’en parle jamais.

-Pourquoi être venu ici avec moi.

-Je ne suis jamais venu avec personne ici, toi, je me suis dis que tu étais différent, que ce n’était pas juste une passade justement…

-Je ne suis pas qu’une passade ?

-Je viens de te le dire…

-C’est la chose la plus gentille que tu m’ais dites.

-Ce soir, tous mes amis seront là !

-Super et je dois en déduire quoi ?

-Et bien que je vais te présenter à tous mes amis, dans le tas il y a un ex. Je sais le peintre, Scot me l’a dit.

-Il ne t’avait pas parlé de L, Scot !

-Non. Juste comme un ex employeur. S’il savait !

-Tu n’en diras rien, il ne sait pas tenir sa langue et on ne peut pas lui faire confiance.

-Oui, bien que je l’adore, je sais qu’il exagère avec son blog sur toi !

-Je l’adore aussi, mais son blog et ses « amis » pas vraiment…

La soirée fut très agréable, excepté Dave qui fit une remarque désobligeante à Max, qui du coup ne sut plus l’encadrer et tout le monde l’apprécia excepté Dave. Il fit bonne impression en sommes! Dave en aparté avec Max vint lui dire qu’il se demandait bien combien de temps encore il arriverait à me garder sous sa coupe. Qu’il n’y avait qu’à comparer son patrimoine et le mien pour se rendre compte que ça ne durerait pas. Des paroles que Max me répéta au réveil, si la soirée fut agréable, le réveil assez dur.

-Dave est un idiot, lui est riche, moi je me défends mais de là à dire ça.

-Ton dernier cachet est paru dans tous les journaux Flav!

-Les journaux disent n’importent quoi !

-D’ailleurs qui vit à tes crochets, dans ton appartement ?

-Radin !

-C’est pour ça que tu m’aimes…

-Oui, je t’aime.

-Bien, c’est l’essentiel ! Une randonnée à cheval ça te dit ?

-Je ne sais pas monter. On te donnera la plus brave des juments qu’il y ait ici, je t’expliquerai brièvement ce qu’il faut savoir, ça n’est pas très compliqué…

Après une leçon dictant les bases élémentaires de l’équitation dans le padoque, nous partîmes en randonnée, je me surpris a jouer au moniteur lui disant de mettre les talons vers le bas, de ne pas se tenir à la scelle, d’éviter de tirer inutilement sur les rennes, de se redresser, etcetera. Quand enfin je fus satisfait de sa posture, il fut plutôt fier de lui et assez enjoué de partir en randonnée. Nous allâmes jusqu’à faire un petit trot, le soleil tapant de plus en plus nous nous sommes dirigés vers les bois afin de profiter de l’ombre.

-C’est bien vrai ce que disait Kate !

-Quoi ça ?

-Qu’on ne peut pas ne pas aimé cette région…

-Virginia is for lovers. C’est bien connu.

-Où mène ce sentier?

-Je ne l’ai jamais pris.

-On part à l’aventure ?

-Oui mais je passe devant, je ne voudrais pas que ton cheval prenne peur et que tu te retrouves les quatre fers en l’air.

-Trop aimable.

-Je monte depuis que je suis gosse, j’ai quelques réflexes dus à l’expérience.

-Tu devrais tourner dans un western, tu es très sex sur ta monture !

-Je te remercie. Mais les cow-boys ne sont plus très tendance à Hollywood à ce que l’on dit… Je reconnais ce grand axe, il mène à la plantation.

-Et si on le traverse ?

-J’avoue n’être jamais passé par là non plus.

-Il y a deux boites aux lettres, c’est donc habité.

-Allons-y…

Cent mètre en contre bas de la route principale, nous avons débouché sur un clairière, nous avons ensuite longés un sentier, lequel je pensais nous ramènerais vers la plantation. C’est en effet le cas mais à mi parcours nous sommes tombé sur une vieille battisse, une ancienne plantation du Sud plus modeste que celle de L, mais beaucoup plus romantique, et en assez mauvaise état. Recouvert de glycine, le porche se devinait à peine. Quelques fenêtres à l’étage étaient brisées, les barrières jadis blanche enserrant ce petit domaine devenues grises et effondrées par endroit contribuait a son état d’abandon. Le jardin négligé depuis un moment lui aussi était un mixte de mauvaises herbes, de broussailles, de plantes grimpantes filant sur le sol au lieu des espaliers et de rosiers ressemblant plus à des buissons d’aubépines parfois roux mort de soif au devenu complètement sauvage.

-Cet endroit est splendide Max.

-Complètement à l’abandon surtout.

-Il ne faudrait presque rien pour rendre cet endroit présentable.

-Ce devait être une jolie maison.

-Ses fenêtres arrondies contrairement à celles carrées de la plantation lui donnent un charme fou. On la croirait sortie d’un roman de Jane Austeen.

-Tu lis Jane Austeen toi ?

-J’ai tourné dans des adaptations, j’ai donc lu les originaux pour m’imprégner de mon personnage, de l’athmosphère. Scot ne t’a pas dit ?

-Tu sais, si je devais retenir tout ce que mon frère raconte, je saurais ou Madonna achète ses strings.

-On essaie de rentrer ?

-Il suffit de briser une vitre. Joignant le geste à la parole, je le vois se munir d’une pierre. Je le stoppe dans son élan et m’écrie :

-Malheureux, tu ne vois pas que tu allais brisé le vitrail de ce qui est sans doute une chapelle.

-Cette fenêtre toute grise ?

-Regarde un peu mieux. Muni de mon mouchoir, je frotte sur une petite surface la poussière rouge accumulée sur les carreaux, dévoilant des dessins peints à même le carreaux, des petites rosaces noirs et roses, ainsi que quelques croix.

-Tu as vraiment l’œil.

-Je suis certain que la porte est ouverte, le dernier proprio n’a sans doute pas fermé à clé.

-Il va vers la porte d’entrée sous la glycine, s’heurte à la résistance des barillets fermés, pas de chance, elle est fermée.

-Allons voir derrière. La porte arrière est aussi fermée à clé, mais celle-ci n’est pas en bois plein, aussi Max se saisi à nouveau d’une pierre, je le laisse faire tant j’ai envie de visiter cette maison, il en brise un des carreaux, tourne la clé restée sur la porte et nous rentrons comme des voleurs profanés les lieux. Le mobilier semble ancien, recouvert de poussières, on y devine quelques napperons de velours, ici et là des bibelots dont certains en plastique typique des années soixante du moins dans la cuisine. Je fais part de mon impression à Max qui hausse les épaules, continue son petit tour, il ne parvient pas à s’extasier sur la vieille horloge dans le hall d’entrée tout en noyé avec le pendule en cuivre travaillé. Je reconnais un lustre de Burano, il ne sait pas que c’est  l’île des souffleurs de Venise, il ne voit que la poussière et la saleté. Il tombe en extase devant un piano à queue, et je vais un peu mieux, il commençait à sérieusement m’énerver. Il aime aussi beaucoup la serre attenante à un salon, sans doute un ancien jardin d’hiver. L’étage est moins attrayant que le rez-de-chaussée, les meubles sont rococo, chargé de vignes et d’angelots sur des motifs en acajou brun rouge. Quelques toiles sans doute des anciens occupants sont assez jolies, les gravures religieuses qui parsèment les mûrs sont d’un style douteux et désuet. La chapelle est assez émouvante sur un des bancs, un missel a été oublié et attends les prochaines vêpres, c’est une chapelle catholique et les saints en biscuits sont aussi très beaux, le lieu saint a sans doute été entretenu plus longtemps que le reste de la maison, Car on devine encore très bien les couleurs de la pièce et elle est moins recouverte de poussière que les autres pièces.

-Je veux cette maison Max.

-Tu perds la raison, ça coûterait une fortune à tout remettre en l’état et je suis persuadé qu’il n’y a même pas l’eau courante. Que viendrions-nous faire ici ?

-Ce serait notre maison de vacances. Dis oui, s’il te plait.

-On dirait un enfant ! Je n’ai pas vu de panneau à vendre qui plus est !

-Kate doit savoir a qui appartient cette maison, je lui demanderais en rentrant.

-Tu n’es pas bien à Hollywood ?

-Non, et pour tout te dire, depuis que nous sommes à la plantation, je n’ai plus du tout envie d’y retourner.

-On verra après l’Europe…

En moi-même c’est tout vu, alors qu’il parle de ses exploits équestres au groom de la plantation, je pars à la recherche de Kate et lui demande si elle connaît cette jolie petite maison à deux pas d’ici.

-Tu parles sans doute de la maison de la vieille Robinson, elle est morte dans les années septante, elle n’a jamais rien voulu y faire comme travaux, c’était la maison de ses parents, je me souviens que Thérèsa a un jour dit qu’elle ne s’était jamais mariée abandonnée par son fiancé. Elle l’a légué au curé de la paroisse sa maison, qui a suivit ses recommandations et n’a jamais rien changé à la maison lui non plus. Il est mort début des années nonante et sa servante y fait quelques fois dire une messe. Lui l’a légué à la paroisse, je sais que le maire attends que la servante meurt à son tour, elle est en maison de repos pour tout raser.

-On ne peut pas raser une telle maison, elle a trop de charme.

-Je vois que monsieur a déjà glané ses infos. Il est tombé amoureux de cette vieille bicoque Kate.

-Jaloux ?

-Je sais les enfants que le maire a essayé de la vendre, mais vu le gouffre financier du chantier, il n’a pas trouvé preneur.

-Je crois Kate que je vais agrandir le domaine d’une maison.

-A quoi bon ?

-Oui à quoi bon ? Répète Max le sourire en coin.

-Quand les enfants seront en age d’avoir des enfants, ils reprendrons comme ça sans aucune arrière pensée possession de leurs biens, et je ne serais pas loin pour envahir leur espace vital.

-Tu vas te ruiner avec cette maison.

-J’en ai bien les moyens, après tout je ne m’achète jamais rien.

-Dites quelques choses Kate.

-L’immobilier reste une valeur sur.

-Si vous vous y mettez aussi, je capitule.

-Je suis sur que les colonnes du perrons sont encore en bois peint. Je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas trouvé d’acheteur.

-Elle est un peu retirée de tout et vétuste.

-Il y a une piste entre ici et là. Et puis ça m’occupera, je n’ai plus envie de tourner.

-Mais Flavio, il faut de l’argent pour un pareil chantier, je ne pense pas être en mesure de pouvoir assumer le tout.

-La barbe, j’en ai du pognon, et je veux cette maison. Je ne te demande pas l’aumône.

-Bon je vous laisse tout les deux, je suis en cuisine avec Thérèsa, je crois que vous avez besoin de parler.

-Ton pote Dave avait raison, on n’est pas égaux et ça n’ira pas.

-C’est claire que la tienne est vachement plus longue.

-Je te parle sérieusement.

-Mon grand Maxou, L ne m’a pas laissé sans rien, j’ai investit dans de l’immobilier qui me rapporte jusqu’à présent, je vais touché du bois, et avec mes films, j’ai des cachets auxquels je n’ai encore jamais touché.

-Mais, je pensais que se serait chez nous !

-Ohh t’est trop choux.

-Je suis sérieux, une maison rien qu’à nous deux, tu veux?

-Un peu que je veux.

-Super, du coup on divise tous les frais en deux parts égales et on l’achète ensemble.

-Tu sais, je viens de te le dire, j’ai suffisamment les moyens pour rénover cette vieille batisse.

-Je tiens à apporter ma contribution, à être aussi chez moi, chez nous, pas seulement chez toi.

-Et bien je rénove l’extérieur et le bas, toi le haut.

-Tu ne comprends pas…

-Quoi donc.

-Comment veux-tu que je me sente chez moi dans la maison de ton ex ou dans la tienne à 500m de la sienne sans en faire partie, sans avoir contribuer à rien.

-Je me sentais bien chez toi sans avoir contribuer à rien.

-Tu m’épuises.

-On achète ensemble. Je fais se que je veux dedans avec mon argent… Comme ça tout le monde est content.

-Très bien, je capitule, achetons-nous une maison. Et fais-y dedans ce que tu veux…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Max - Communauté : Communauté gay
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