Flashback sur ma vie ou La vie d'un mec Gay: Flav
Ses passions, ses amours,...
(Pour lire le récit succintement, il faut aller à reculons, et commencer par le texte de la dernière page.)
Un amour de Geisha
David première partie
J’étais devant mon œuvre préférée de Vermeer, La lettre d’amour, qui était exceptionnellement exposée à DC au lieu des Pays-Bas, pour une thématique de la lettre. Quand Sam, un vigile vint me trouver, et m’avertir qu’un guide avait eu vent de ma présence et qu’il n’appréciait pas mes interventions. De me faire discret aujourd’hui. Le plus drôle c’est que la plupart des musées de DC sont gratuits. Même les audio guides le sont. Je ne voyais vraiment pas qui et pourquoi, je dérangeais. Toujours devant cette œuvre, perdu entre mes interprétations et celles de mes profs, je me fis accoster par un individu d’un mètre quatre-vingts, peut être un peu moins, dans les 65 kilos, aux regards sombres, à la chevelure noire en pagaille un peu comme celle que j’avais laissée en Europe.
— Do you like Vermeer?
— Beaucoup! Sorry, yes i’lik...
— Français?
— Belge, c’est un pays situé au nord de l’Europe, face à l’Angleterre... (Habitué à ce que les Américains ne connaissent pas, je sortais machinalement ma tirade)
— Je connais, Van Gogh, Rubens, Neuhaus, Brel.
— En effet, ils sont tous trois Belges.
— David, enchanté et il me serra la main.
— Flav, enchanté.
— Pourquoi Vermeer?
— Car avec lui, on entre discrètement dans l’intimité quotidienne des maisons flamandes de jadis, des gens sont occupés à une tâche, souvent dans l’attente ou l’ennui, mais toujours sereins et nostalgiques. On est obligé de rester à distance de ces figures, souvent disposées derrière un meuble ou au fond d’une pièce. On ne saura jamais les détails de leur histoire et on finira par s’éloigner afin de ne pas troubler leur solitude. Vermeer arrête le temps sur des regards, pour donner un poids aux gestes les plus calmes et banals d’un monde disparu.
— Intéressant.
— Excuse-moi, je ne voulais pas t’embêter, une fois que je parle de Vermeer de Delft, je ne m’arrête plus.
— Sérieusement c’était intéressant. Et pourquoi tu étais en admiration devant ces tableaux-ci.
— La lettre d’amour surtout. Car c’est tout un mystère pour moi, si tu regardes bien le tableau, tu verras un billet chiffonné sur le sol, et la dame qui l’a sans doute chiffonnée, concentrée à la rédaction d’une lettre elle aussi. Derrière le rideau, le peintre, et sans doute nous les spectateurs, qui comme la servante près de la fenêtre, voulons déchiffrer la missive que la bourgeoise est en train d’écrire.
— Rien ne prouve qu’il s’agisse pour ses trois tableaux d’une lettre d’amour.
— Je sais, mais l’histoire de l’art sans document de l’artiste n’est qu’interprétation…
— Étudiant?
— Diplômé.
— Félicitations, vous venez souvent, je vous ai déjà vu plus d’une fois.
— Vous travaillez ici?
— Oui.
— C’est donc de vous que je dois me méfier?
— Les nouvelles vont vite, mais pardonner moi, il y a de temps en temps un individu, qui raconte n’importe quoi à des touristes peu renseignés, dans l’espoir d’un dollar en retour.
— Si j’ai fait part de quelques-unes de mes théories et connaissances, c’est purement désintéressé.
— Un café pour me faire pardonner, je finis dans une heure?
— Autre chose alors, car je n’en bois jamais.
— Nous irons vers Dupont Circle, il y a un bar typiquement français, du moins pour les Américains.
— Ça me tente, et je n’ai rien de prévu.
— Rendez-vous à l’entrée nord alors, dans une heure précise!
— Tu es en retard.
— Désolé, je me suis perdu, j’ai dû sortir du bâtiment et en faire le tour pour trouver l’entrée.
— Pardonner. En fait, j’aurai pu venir te chercher dans les galeries des primitifs, mais je ne voulais pas plus te déranger, et cette entrée est plus proche du métro.
— Où as-tu appris le français?
— Je n’ai aucun mérite, je viens de Québec. Et nous nous sommes engouffrés dans le métro de DC.
— Impressionnant cet escalator!
— Je crois que c’est la plus grande de DC. Tu n’es jamais venu à Dupont?
— Non.
— Ça devrait te plaire, ça à quelques choses d’Européens et c’est assez joli.
Le café français tenait surtout du folklorique. J’appréciai assez sa compagnie, il me fit rire plus d’une fois. Il me fit découvrir le quartier, on alla manger dans un resto italien en toute simplicité puis vu l’heure, je décidais qu’il était temps que je rentre. Il me fallait retraverser la ville.
— On se verra peut-être demain au musée?
— J’y serai.
— À midi, je te montrerai le meilleur stand d’hot dog du smithsonian.
— Depuis que je suis ici, je n’en ai encore jamais mangé.
— Et bien il est temps de remédier à cela.
— À demain…
— Midi à la fontaine central, tu connais ça?
— Oui elle est près de mes galeries favorites en plein centre du musée, ça devrait aller, je pense.
Nous avons pris l’habitude de dîner ensemble et souvent en fonction de ses horaires, il était mon guide improvisé, me fit voir autrement la Virginie, ses cépages, sa campagne, … Au bout d’une semaine, il m’offrit un moment typique US au Silver Dinner, un fast-food tout droit sortit du film Grease. Des burgers, des serveurs en uniforme, des juke-box sur chaque table. Un moment qui reste parmi mes meilleures expériences sur le nouveau continent. Nous étions un vendredi et il me proposa une virée à Dupont Circle. Nous avons été dans un bar karaoké, puis dans un autre dont j’ignore toujours le thème, tant il était bondé, puis on en a enchaîné d’autres, pour finir dans un endroit plus cosy, pour ne pas dire intime, toutes des petites alcôves, isolant les couples des uns des autres.
Nous ne cessions de parler, musique, art, et ce qui devait arriver arriva, et je peux pourtant te jurer cher lecteur que jusqu'à ce moment précis, l’idée même de flirt ne m’avait pas effleuré. Quoique c’est sans doute ce que nous faisions depuis quelques jours. Il mit sa main sur mon genou. Main magique, je le vis autrement que comme mon guide privé sympa. Il devint poète et dangereusement romantique. Comme je ne fis aucune remarque, aucun geste, il s’enhardit, et du genou monta jusqu’à ma cuisse. Ensuite, il me caressa la cuisse, le plus simplement du monde, il cessa sa caresse pour me saisir la main et l’embrasser. Un baise-main qui rien qu’en me le remémorant me procure encore autant de fourmillement sur tout le corps. Il se rapprocha de moi, toujours en embrassant tendrement ma main, tendit son bras libre sur mon épaule, il porta ensuite ma main à ma bouche, je rentrais en quelque sorte en contact indirect avec ses propres lèvres. De cette même main, j’effleurais ses lèvres, de belles lèvres pulpeuses à la Brad Pit, que je laissais non sans envie s’emparer de ma propre bouche. Ses lèvres sont une ode à la sensualité, ses baisers sont aussi grisants que le bon vin, ses caresses un appel à l’amour, à l’abandon. Je ne sais au juste pendant combien de temps, nous nous sommes bécotés, toujours est-il qu’il m’a emmené chez lui, à deux pas de là.
Il habite une des ses hautes maisons de Circle, des maisons étroites sur trois étages voir quatre. En façade, une porte une fenêtre, deux à chaque étage de couleurs bleues, sur des mûrs blancs. À l’intérieur, du design des plus épurés; beaucoup de blanc.
À peine avais-je franchi la porte qu’il me plaqua contre un mur accrochant au passage un cadre. Ses caresses, se firent plus intenses, il passa ses mains de virtuoses sous mon polo, caressant mes tétons, effleura au travers de mon short mon attribut masculin. Moi je lui ébouriffais les cheveux, avant de le pousser vers un sofa tout proche. Il s’y affala. J’ôtais mon polo, avant d’unir ses lèvres aux miennes, tout en déboutonnant sa chemise. Il mit une de ses mains dans mon dos, l’autre sur ma nuque et s’abandonna à moi. J’ouvris son pantalon, le lui baissa, avec en même temps son slip, je me débarrassai entièrement de tous mes vêtements, tendis que lui était la chemise ouverte, le pantalon à hauteur des genoux. Il se retourna pour atteindre une boite sur le dossier du sofa, pour me tendre un préservatif sans même se retourner. Je crachai dans ma main, en quête de lubrifiant naturel, et immisça vite un doigt puis deux dans son fondement… N’y tenant plus c’est mon sexe qui prit la place à peine préparée. C’est amoureusement, calmement, que je pris possession de lui, au bout d’un moment je jouis en lui. Il se retourna quand je fus sorti de lui, me demandant de le suivre. La capote maculée de foutre mise dans un cendrier, je le suivis…
Il m’a en fait conduit à sa chambre. Il me couche sur le lit, et saisit mon sexe d’entre ses délicates lèvres. Bien vite, il me redonne vigueur, et en profite pour se mettre en 69, je lui procure les mêmes caresses buccales qu’il me prodigue et m’applique du mieux que je peux. Son sexe est de taille moyenne, 15 cm, son corps est aussi long que le mien, notre force équivalente. Pour la première, je suis en osmose physique et parviens sans peine à faire un 69. Et sans son expérience évidente, il va de soit que mes 19 cm ne serait entièrement être gobé. Il cessa l’exercice pour à nouveau me mettre un capuchon, mais cette fois-ci, nu, il prit les commandes et s’empala lentement sur mon pieu. Au bout de quelques minutes, il s’acharna comme un damné à monter et descendre sur mon dard, dans son excitation parfois il s’en retirait entièrement ce qui provoqua des flops d’aspirations. Il finit par jouir sur mon torse, et comme assoiffé de sexe ne se calma pas pour autant. Le sexe mou, il continua à me branler avec sa rondelle. Les signes avant-coureurs de crispations, annonciateurs de ma jouissance imminente, le firent se relever. Il m’ôta la capote, me branla, tout en me l échant le gland. Un premier jet se projeta sur son front et dans ses cheveux, un deuxième suivi de deux autres atterrirent au fond de sa bouche et ne vire plus le jour qu’après digestion.
Le lendemain, il n’alla pas travaillé, on commanda chinois vers 16h, il passa un peignoir pour recevoir la commande et payé. Le reste du temps, nous étions nus, et à trois reprises je l’ai à nouveau sodomisé avec autant de tendresse que possible. Nous n’étions qu’alchimie. Arriva le dimanche midi, je lui offris le resto à mon hôtel, à la réception, une dizaine de messages m’attendaient, tous de Gina. La campagne était prolongée en Europe, et traversait l’atlantique vu son succès. Pas moyen de me débiner où que j’aille! Les cachets aux states étaient le triple d’en Europe, aussi elle me conseillait de signer au plus vite un nouveau contrat et des engagements dont le planning étaient déjà boucler. Je ne parvins pas à savourer mon repas, je tentais de réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie.
— Tu n’es plus le même depuis que tu as reçu tes messages à la réception.
— Mes vacances sont terminées, je vais devoir rentrer ou travailler ici.
— Tu fais quoi dans la vie?
— Je traîne dans les musées et abusent de la gentillesse des guides.
— T’es marrant. Sérieusement?
— Ben j’ai juste terminé mes études, j’ai fait quelques photos pour une marque de fringue, et la campagne semble me suivre où que j’aille.
— C’est plutôt cool.
— Oui, de quel droit me plaindre…
— Tu vas partir?
— Je n’en ai pas envie, je suis bien ici.
— On va se revoir?
— Si tu veux… (La mauvaise réponse, celle qui fait mal, qui ne veut rien dire, mais aux States on ne se soucie pas tellement de la prose)
— J’en ai très envie.
— On est à deux là, il me semble.
— Tu veux faire quoi?
— Une promenade, ça te dit?
Nous avons remonté toute l’avenue Smithsonians pour arriver devant la maison blanche. Nous avons parlé de tout et de rien, le touriste que j’étais encore ce soir là, se mêla aux autres touristes et je jouai le jeu des photos souvenirs. Ce qu’il y a de bien c’est qu’au Usa, pas besoin de demander à un badaud de vous prendre en photo ce sont les gens qui vous le demande. Pour son plus grand bonheur, nous eûmes droit à une foule de photos devant les différents monuments devant lesquels nous passions. Je pris les pauses habituelles en shooting, je fis des moues de rebelles… Et il me demanda de poser pour lui.
— Je suis en contrat et en exclu, tu devras attendre, dis-je en riant…
— Sérieux?
— Sérieux, si je tirais la tête tout à l’heure c’est que je fuyais l’Europe à cause d’une campagne de pub, et elle me rattrapera dès demain ici même.
— Hé ben, pour quel produit?
— Tu vois ton jeans, pas pour ce vieux modèle tout pourri, mais pour le nouveau modèle taille basse.
— Waw!
— J’crois pas non.
— On appelle un taxi et on rentre chez moi? Ça craint les hôtels, et ta chambre est pas trop top…
— J’ai un deal avec la dame à l’accueil, ma boîte me paye une suite, j’ai pris une de leurs chambres les moins chères, elle coûte la moitié du prix, on fait fifty-fifty avec la somme restante.
— Tu as besoin d’argent?
— On n’en a jamais assez dans la vie…
Je venais de réaliser qu’inconsciemment, je voulais devenir riche, je rechignais sur tout, mentalement j’avais déjà signé le contrat pour la campagne américaine, je voulais de l’argent, du pouvoir, être l’égal de Francis. Bien que le chemin serait encore long à parcourir, j’avais désormais un but.
— Heyp taxi!
Chez David, Dupont Circle.
— Quand tu auras fini ton contrat, tu voudras bien poser pour moi!
— T’es con, quand même, promets-moi, de ne pas les exposer avant un an et je suis ton modèle.
— Tu es un peu artiste comme ça.
— Ben vient voir au deuxième.
C’est vrai que jusque-là, j’avais vu le rez-de-chaussée du moins son salon, puis au premier, sa chambre. Je fus agréablement surpris, je m’attendais, à un capharnaüm de trucs modernes sans queue, ni tête, des sculptures à la wanesgame, des photographies de mecs à poils. Il n’en était rien, quelques vues plongeantes de façades de buildings, beaucoup d’immeubles début du siècle en briques, qui je l’appris plus tard étaient en fait le thème de son mémoire, et ce qui lui avait valu le poste de conservateur au National Gallery.
— Comme ça, tu es photographe!
— C’est de l’amateurisme, d’ailleurs, ce n’est pas ça qui paye mon loyer.
— Tu as l’air doué.
— Merci, j’ai une idée de photos pour toi. Que dirais-tu de réinterpréter, la liseuse de Vermeer.
— Si tu veux m’habiller en bonne femme du 16ème? Je t’arrête direct…
— Mais non, si on utilise la fenêtre de ma chambre comme fond, j’ai de grands rideaux qui font écho aux tapisseries brugeoises. Tu pourrais lire une lettre de profil à cette fenêtre pour parodier cette bourgeoise qui lisait une lettre.
— Si ça peut te faire plaisir, pourquoi pas…
Il arrangea la fenêtre pour qu’elle soit le plus similaire possible à celle de La Liseuse, ensuite il voulut continuer en parodiant la Lettre d’amour, le Billet, vive la fonction enclenchement automatique. Comme d’habitude, je me piquai au jeu, et l’ambiance fut bonne enfant. Alors qu’il cherchait une nouvelle pellicule, je fouillai un peu dans ses affaires. Il avait un tiroir à jouet pour adulte: godes, boules de geisha, huile de massage comestible, et un engin pour allonger les queues. Si le dernier me fit rire, les deux boules de geisha m’interloquaient, d’un diamètre de 7 cm, comment était-il possible de se mettre ça dans le fion. Quand il revint dans la pièce, je faisais rouler sur sa commode ses deux jouets.
— Tu arrives à te mettre ça?
Il devint rouge écarlate, bafouillait tellement que je ne compris quasi rien à ses explications.
— Fait pas le gêné, t’es majeur, je voudrais bien te voir à l’œuvre avec ça.
— C’est que je ne m’en suis jamais mis qu’une seule.
— Je t’aiderai pour la deuxième.
Il se déshabilla, s’assit sur son lit jambe écartée et prit dans le tiroir ouvert de sa table de nuit, la fameuse huile de massage comestible. Après s’en être enduit les mains, il souleva son bassin et se caressa son petit anneau encore tout serré. Bien vite, il s’introduit son majeur, fit quelques va-et-vient, pour avant d’introduire un deuxième doigt, laisser couler abondamment de l’huile sous ses couilles, afin de bien lubrifier son cul. Il s’allongea, et se doigta succinctement jusqu’à faire entrer quatre doigts. Il se mit à quatre pattes et tenta, mais en vain de s’introduire toute sa main.
Ce spectacle m’excita au plus haut point, je me déshabillai à mon tour et me branla dans le fauteuil, situer dans un coin de la pièce juste devant son lit. Il poussait de petits gémissements de chienne en chaleur, il prenait son pied rien qu’avec ses doigts, et je continuais le vice en lui disant qu’il était temps de faire joujou avec ses baballes. Sans aucun mal, la première boule rentra dans son anus, il l’expulsait, la sortait, la remettait bien au chaud, il la sortait de moitié, ses lèvres arrières s’ouvrant au maximum semblaient embrasser la boule.
Cette image m’excita tellement que je ne sus plus me retenir, je devais jouir, je me levai d’un bond du fauteuil, de ma main droite je poussais la boule de geisha dans son cul tandis que de ma main gauche, je l’obligeais à gober ma bite tout du long, l’obligeant à avaler le flux de sève débordant que toute la scène avait conduit à ébullition. Je ressortis de sa bouche, une queue demi-molle, pleine de bave, mais je n’en avais pas fini avec lui. Le spectacle m’avait hypnotisé, je voulais moi aussi jouer avec sa baballe, je la fis rentrer sortir, regardant de près le ballet de sa chair anal. Il haletait de plaisir, je rebanda bien vite, mais voulu voir les boules jumelles en lui, j’enfonçai donc avec précaution la seconde boule. Il se crispa, les traits de son visage se firent sévères, marquant de la douleur.
— Ça te fait mal?
— Yesss, God! -On arrête ?
— Essaie de la faire rentrer un peu.
— Les deux sœurs sont dans ton ptit cul.
— Tu crois franchement qu’il sera encore petit après pareil traitement?
— Je crois pas non…
— Tu crois que ce vit, pourrait les remplacer.
— Ce quoi?
— Ta queue en français de France…
— Mais certainement, regarde elle trépigne d’impatience.
Je tentai du mieux que je pus de le satisfaire, par chance, il jouit assez vite, car si son petit show, m’avait bien plus, ce que je préfère c’est un orifice dans lequel mon dard doit se frayer un chemin et pas un gouffre béant. Il faisait une de ses chaleurs que je le laissai ranger les vestiges du siège pour prendre le frais à la fenêtre et regarder les chalands. Un flash dans la pièce, et voilà ma nudité dorsale immortalisée sur la pellicule de son appareil. Je tire le fauteuil sur lequel je m’étais branlé devant la fenêtre, en prenant garde de ne pas me retourner, que mon beau ptit cul se retrouve sur le net ne devrait pas poser de problème, c’est dans l’air du temps, mais que mes parties génitales y soit aussi, et basta la carrière, je n’ai pas envie de retrouver Hakim sur un de ses tournages. Je m’y assois, me retourne finalement en prenant soin de cacher d’une main mon sexe, pour ensuite rabattre une de mes jambes, genoux contre torse.
— Je suis trop cher pour toi, pour un shooting nu.
Clic! Et un sourire bête d’immortaliser, un.
— Prends la pose du penseur de Rodin.
— Non pas envie.
Songeur, je tourne le fauteuil d’1/4 de tour, le mettant parallèle à la fenêtre. J’adosse ma tête contre le chambrant de la fenêtre, et il me matraque dans tous les sens avec son appareil. Un peu ébloui par les flashs, je finis par me lever, le saisi par la taille, le pousse et le fait tomber sur son lit. Là, il lâche son appareil, qui tombe dans les coussins, et je le saisis par les poignets, place ses mains au dessus de sa tête et l’embrasse fougueusement. Il me rend mon baiser, entoure ma taille de ses jambes et c’est sans aide que ma queue, retrouve l’entrée de son derrière si accueillant. L’homme est tout de même bien fait, sa paroi anale bien que dilatée s’était déjà resserrée, je mis un point d’honneur à la détendre à nouveau. Je commençai simplement à tenir à lui.
Le lendemain, il partit bosser au musée. Moi je flémardais chez lui. À mon lever, un petit déjeuner à la française m’attendait : croissants, jus d’orange, cacao, beurre et un mot dans lequel il me suppliait dans 5 langues de l’attendre chez lui, qu’il serait rentré pour 13h. Il était déjà 11h, je me mis un DVD après avoir bien profité de la cabine douche à jet massant et décidai de l’attendre.
— Excuse du retard, je suis passé chez le traiteur pour notre dîner.
— Tu comptes me gaver comme une oie, après un petit déjeuner pareil, là je n’ai plus faim.
— Ce sont des sushis, on les mangera ce soir, je les mets dans le frigo. Je n’ai pas trop faim non plus.
— Tu en es bien sur?
— C’est de toi que j’ai faim.
— Viens là que je t’embrasse et assieds-toi sur mes genoux.
— Il faut que j’aille à l’hôtel, prendre mes messages, et contacter Gina.
— Mais tu peux le faire d’ici, on peut te dire tes messages par tel et tu peux appeler qui tu veux d’ici.
— Allo, c’est l’Europe que j’appelle, pas le voisin.
— C’est pas grave, appel je te dis.
(Dialogue traduit de l’anglais vers le français ;-)
— Hotel Capitol Hill, bonjour.
— Bonjour, Sacha est-elle en service.
— C’est elle-même.
— Parfait, des messages pour la 308?
— Quinze.
— Je m’en doutais, tu peux me les lire?
— Je peux mieux faire et les résumés en un seul. Appelez Gina et donnez-lui votre nouvelle adresse, tonnerre de Dieu!
— Elle veut ma nouvelle adresse?
— Oui c’est ce qu’elle dit, oui et suivis de « tonnerre de Dieu ». Notre arrangement tient-il toujours?
— Oui je garde la chambre.
Je n’avais pas pris garde au fait que David écoutait la conversation, je le vis juste faire la moue au moment où je dis que je gardais la chambre, mais il ne se laissa pas abattre et pris le combiné.
— Pourriez-vous différer tous les appels de la 308 à ce numéro 343 44 …
— Mais certainement.
— Merci, bonne journée.
— Pourquoi tu as fait ça?
— Tu n’es pas bien ici?
— Tu aurais pu me demander mon avis avant.
— Trop tard c’est fait !
— Je dois appeler mon manager, et la prévenir.
— Ok fais le !
— Gina?
— Come estai! Ce n’est pas trop tôt, tu fais déjà ta diva?
— Excuse-moi, j’avais besoin de vacances.
— Bon passons, tu as réfléchis.
— Oui, je suis ok.
— Bon je faxe à ton hôtel, ton emploi du temps, les dates de la tournée…
— Je suis devenu chanteur?
— C’est tout comme. En tout cas si tu respectes tous les engagements, tu seras à la tête d’un beau petit pactole, mais il te faudra voyager et garder la forme. Interdiction formelle de prendre une taille et dans ce pays de babouins, bonne chance.
— Ne t’inquiète pas pour ma ligne.
— Bon je te faxe tout ça.
— Attends deux sec.
Une main sur le combiné, je demande à David s’il a un fax, il me fait signe que oui. Je répète les chiffres qu’il me souffle.
— Ok, je vois, on ne s’embête pas chez les ricains. Demain repos toute la matinée, midi tapant une voiture viendra te chercher. Et explique bien ton contrat.
— Discrète la voiture s’il te plait.
— Noir pour faire incognito. Tu seras présenter au grand manitou, et participera au brunch VIP ou seul la presse et les peoples sont conviés, le lendemain, tu iras toujours avec le grand manitou à NY, donner le coup d’envoi de la campagne. Mauvaise nouvelle, ils n’ont pas voulu de Stef, ne t’étonne pas, elle est remplacée par une métisse avec qui tu devras faire le même show, on ne change rien au discours. Tu es rodé, je pense.
— J’espérais ne plus avoir à mentir Gina.
— Argent, money, dollars, … Lalala, pour le reste, le planning est clair, tu vas graviter autour de NY pendant un moment. Dans un mois, direction la Californie, et ensuite une tournée reprenant neuf autres états.
— Ok, c’est déjà ça, je ne vais pas devoir faire une campagne présidentielle dans chaque état.
— Bill, on se voit le 12, bye, bye… Et n’oublie pas d’expliquer ton contrat.
— Et voilà c’est reparti.
— Quoi ça? Le mensonge?
— Si jamais, tu lis une de mes interviews, ou en voit une, à partir du moment, ou je dis que j’ai toujours aimé la marque que je représente et bien tout ce qui suit est aussi faux.
— Je suppose que je comprendrai plus tard.
— Oui t’inquiète.
— Faut que je te précise un truc. Si tu veux qu’on continue à se voir, tu dois être discret. Tu connais l’adage pour vivre heureux vivons caché?
— Oui mais…
— Pas de mais, je dois garder ma chambre, c’est une couverture, je ne peux pas être vu dans un endroit « gay », je suis le boyfriend idéal.
— Tu l’es.
— Ne fais pas le malin.
— Relax, dès demain je fais mettre des stores. Et je te promets de ne pas appeler Oprah.
— Elle ne s’intéressera pas à moi, elle a d’autres chats à fouetter. Mais je suis sérieux, mon salaire en dépend. Si tu veux un mec qui te tienne par la main en rue et tout, on doit tout de suite cesser.
— Le peu que tu veux bien me donner me comble de joie.
— Aller petite geisha, je te laisse une copie de mon planning pour accorder nos violons, tu n’as pas besoin d’un colocataire des fois? Ça pourrait être une bonne couverture.
— Pas spécialement, la maison est cadeau de mon padré.
À ma moue étonnée et insistante, il tilta.
— Hannn d’accord, pas de problèmes, la chambre d’ami est à toi, sauf si tu en occupes le lit.
Voilà comment un flamand qui vient de quitter Bruxelles se retrouve à partager la vie d’un québécois vivant à DC. Ce n’était pas de l’amour, mais aux files des jours j’eus de plus en plus d’affection pour lui, disons que j’avais beaucoup d’estime pour lui. Aujourd’hui encore c’est un bon ami, un de ceux dont on évite de donner des nouvelles, par peur de lui faire de la peine, mais sur qui en cas de cafard, on peut compter. Le premier mois de cette colocation, j’allais de boutique en boutique, de soirée en soirée, parfois mon colocataire se joignait à la fête, ou moi je me joignais à son cercle d’amis, des artistes de toutes sortes, il y avait une styliste, quelques écrivains, des photographes, des peintres et quelques gosses de riches plus ou moins drôles qui tous devinrent vite des amis. En écrivant ces quelques lignes, je repense à Olga (*), une belle blonde lesbienne, la styliste de la bande, et à notre première rencontre. Je déjeunais avec David, elle nous rejoint dans la cuisine, sans sonner, sans prendre la peine de crier gare, en même temps elle avait la clé.
— Eh bien, je comprends maintenant, je m’attendais à te trouver en décomposition, manger par ton chat. Tu pourrais répondre au tél. au moins.
— Excuse-moi, j’ai été fort occupé.
— Pas à moi Dave.
— Excuse-le, c’est qu’en amoureux qui se respecte, nous nous sommes isolés du monde extérieur. On reprend seulement pieds.
— Mais c’est qu’il parle celui-ci.
— Mon précédent petit ami était mal entendant.
— Muet tu veux dire.
— Flav, Olga. Olga Flav.
— Je suis ravi de rencontrer enfin une amie de David.
— Qui te dit que je suis une amie?
— Il est fils unique et tu as la clé de chez lui, en revenant de la boulangerie, j’ai vérifié à deux fois si j’avais bien verrouillé la porte d’entrée.
— Bien vu l’aveugle. Je te préviens que si tu as un truc qui cloche, je le trouverais vite!
— Bien madame!
— Fou lui la paix.
Le nez dans mon bol de cacao. J’écoutais David répondre aux questions qu’elle me posait. Un peu agacé. Je les interrompis.
— Vous parlerez de moi, quand je ne serais plus là pour vous entendre. Olga, tu sembles tenir à ton pote, ce que tu dois savoir sur moi, que je suis européen, que je ne sais pas combien de temps je compte rester ici, que je vis dans le placard, que je suis quelqu’un d’instable, que ça doit faire deux ans que je n’ai plus d’adresse fixe. Pour le moment je suis bien avec ton pote et nous ne savons pas ou nous allons, donc n’imprime pas encore les faires parts.
— Je t’ai quand même à l’œil!
— Pas de soucis.
— Tient Dave, tu as vu la limo devant chez toi?
— Elle est noire?
— Oui, pourquoi!
— Ça doit être la voiture la plus discrète qu’a trouvée Gina pour moi.
Je mis ma veste en jeans, promo oblige, embrassa sur le front Dave, qui fut ravi de l’attention. Je serrai la main d’Olga, et lui proposa de se faire à trois un resto un de ses quatre, juste avant de filer, mais en descendant l’escalier je surpris quelques bribes de leurs conversations.
— Je me demande se que peut bien faire ce type dans la vie.
— Je ne sais pas trop Olga, il m’a parlé de mannequinat.
— Il a la gueule de l’emploi.
— Il a posé pour moi.
— Je peux voir?
— Je ne les ai pas encore tirées.
— Tu l’as déniché ou celui-là?
— Au musée.
— Tu l’aimes?
— J’en crève, car lui non…
En route pour la rencontre d’avec mon big boss, je méditai ses paroles. Je ne l’aimais pas d’amour, et si lui s’en rendait compte, je n’avais pas envie de le faire souffrir inutilement. Mais étais-je incapable d’aimer? J’en étais là dans mes réflexions, quand la vitre qui me séparait du chauffeur s’ouvrit.
— Bonjour Monsieur, j’aurais dû vous ouvrir la portière, mais vous êtes monter tellement vite.
— C’est que j’étais en retard.
— Je m’appelle Jack, je suis votre chauffeur pour le mois, j’ai votre emploi du temps, je vous conduirai partout et prévenu la veille, vous avez droit à tous les extras que vous désirez.
— Vous êtes marié Jack?
— Non monsieur.
— C’est dans le contrat.
— Qu’on ne me dise pas que l’esclavage n’existe plus.
— C’est bien payé.
— M’enquerrait plus que ça.
— Moi ce sera Flav pendant un mois.
— Pas de famille?
— Si, des parents, des frères, des neveux, des nièces, tous en Alaska.
— Je ne voulais pas être indiscret.
— Ça ne me dérange pas monsieur Flav.
— Flav tout court Jack. Avec un boulot pareil, la vie de famille doit en effet être difficile.
— À dire vrai, c’est seulement mon deuxième contrat d’exclusivité et comme je suis du genre volage, certainement pas le dernier…
— Vous êtes marrant Jack.
— Sérieusement, 10h, vous avez rendez-vous avec le grand patron. Quelqu’un à l’accueil va vous montrer le bâtiment, je ne sais pas si la visite sera longue vu votre retard. De là, briefing avec toute l’équipe de la campagne.
— Je sais déjà tout ça.
— Ce que vous ne savez pas, c’est qu’après le briefing, à la place du brunch, vous tournez le spot publicitaire avec les nouveaux mannequins.
— La soirée est annulée?
— Pas du tout. Avancée même. Du moins pour vous, vous devez répéter votre entrée, un petit show a été concocté par l’équipe.
— À Bruxelles, le tournage avait duré toute une journée.
— Désolé, je n’en sais pas plus. Comme tous se passent dans la même tour, je ne bougerai pas d’ici, je vous ramènerai donc après les festivités. Vous demanderez Jack au portier et je serai là en moins de deux minutes. Vous êtes arrivé.
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