Jeudi 29 novembre 4 29 /11 /Nov 01:05

Que dire de cette soirée qui vient de passer?? Et bien pendant le film, je ne devais pas être aussi attentif que lui, les sous-titres m’étant inutile. J’ai pu discrètement l’observer, du moins son profil. Depuis qu’Olga lui a dit que je n’aimais pas les gens négligés, il se peigne et ça ne lui va pas. Il tond sa barbe plus court, ça le rajeuni, et l’embelli, il n’a pas un physique courant, ce n’est pas le genre « tombeur », c’est plutôt cérébral avec lui la séduction. Ne vous m’éprenez pas, il est bel homme, il pourrait être parisien, un bobo en fait, loin de mes préférences habituelles. Pendant ce film, nos yeux se sont attardés les uns dans les autres, une réplique caustique, il se dirige vers moi qui le fixait déjà, un moment de satisfaction pour lui, car il comprends que j’accepte de jouer la partie. Je refixe l’écran, faudrait pas qu’il pense non plus que je suis une proie facile , lol! Nos yeux vont encore plus d’une fois se croiser. Le film finit, il me propose un resto. Il m’emmène dans un établissement que j’ai à l’occasion déjà fréquenté, un resto qui se veut « frenchi ». Là, il me pose des tas de questions sur moi, et on en arrive à Francis, je suis honnête et je lui dis que nous sommes en théorie fiancé, car dans les faits je suis sans nouvelle, que je m’interroge sur la situation, que côté sentimental je ne sais pas trop ou j’en suis. J’en arrive à lui faire cette confidence qu’entre Francis et moi, ça arrive plus que de raisons les conflits, on se fuit parfois mais on finit toujours par se remettre ensemble. Je lui confie aussi, que je ne conçois pas vraiment ma vie sans lui. Lui me répond et il a raison, que c’est le plus grand mal d’un premier amour.

Il me raccompagne jusqu’à chez moi. Je m’excuse d’avoir été un aussi mauvais compagnon de soirée. Il me dit qu’il me rappelle le lendemain en soirée. Je m’installe dans mon sofa les idées confuses, j’allume la télé, sur la droite sur une étagère encastrée dans le mur, une photo de nous deux qui me dérange, je la retourne, je n’ai pas envie de la voir. J’hésite à prendre le combiné et à lui sonner, j’hésite longtemps mais je finis par aller me coucher.

Le lendemain soir:

-Allo.

-Monsieur Flavien, comment allez-vous?

-Bien et vous-même monsieur Allan?

-Bien, merci, l’avez-vous appelé hier soir en rentrant?

-Heuu, non, pourquoi cette question?

-Dans ce cas, j’arrive vous cherchez, ne dites pas non, je suis déjà là!

Il sonne à la porte comme il raccroche.

-Je vais t’emmener voir un autre genre de film ce soir.

-Ok… Et si je l’avais appelé?

-Tu ne l’as pas fais. Donc tu n’as pas envie d’aller le retrouver. Tu es prêt? Je t’enlève.

-Ou va-t-on?

-Vient! Et tu verras.

En fait nous allions chez lui, mais ça je ne l’ai vraiment pas su tout de suite. C’était en fait une sorte de grand loft, déco super design et épurée, écran géant, caméra dans tous les coins, je pensais que nous étions dans un studio d’enregistrement. Il m’a fait assoir et à lancer un film, enfin des prises et des essais de Dave.

-Alors, on m’avait mentit! En fouillant bien dans les archives, j’ai finis par trouver ce casting.

-Ce n’en était pas un mais des prises d’essais, j’avais déjà signé pour le rôle.

-A mon avis, il t’a dit ça pour que tu sois plus naturel dans ton jeu, qu’il n’y ai pas de pression dans ton jeu, crois-moi, je sais faire la différence entre des prises de vues et autres.

-Je n’avais jamais pensé à cela… Ca fait un bail que je n’avais pas vu ses images, je n’ai même plus jamais vu le film depuis son lancement.

-Tu gâches un talent fou en refusant de tourner. Je voudrais te diriger, un casting en sorte. Tu me dois bien ça, je t’ai écouté hier soir sans broncher une minute. Ok men?

-Si tu y tiens. Et c’est surtout pour me racheter, n‘espère rien de plus.

Il m’a dirigé, en gros m’a fait passer un casting, il m’a soufflé des répliques, fait jouer, tantôt des moments de chagrins, tantôt des moments de joies, de l’indifférence, de la pitié… Nous avons jongler dans de nombreux exercices que j’avais complètement oublié. Il m’a montré les images ensuite, me redisant que je gâchais là un grand talent. Martelant le fait que je devais absolument tourner pour lui. Dans ses exercices, il avait implicitement placé des tests du véritable casting et le tout mis bout à bout était ma fois convainquant. Je dois avouer avoir pris un certain plaisir face à la caméra.

Quelques jours ont passé, je me rends chez Olga pour le dîner comme convenu la veille, je la trouve dans une humeur massacrante, folle de rage même. Allan arrête tout, à cause de moi, il est avec Danielle, l’auteur originale en train de réécrire le script, et mon personnage ne meurt apparemment plus, d‘après les rumeurs.

-C’est bien la première fois que toi et ta belle gueule vous me faites chier.

-Bonjour Olga, moi aussi je suis content de te voir…

-Excuse moi, c’est que mes décors sont quasiment tous terminé et je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir en faire.

-Même si Allan change le script , les décors restent certainement, et n’es-tu pas payée d’avance?

-Si, excuse moi, c’est que ça m’énerve cette situation, il est fou de toi, il change son scénar rien que pour toi et…

-Comment? Je ne lui ai rien demandé, je lui ai même dit qu’il ne devait pas se faire de faux espoirs.

-Il s’en fait cet idiot!

-Je suis désolé pour lui.

-Il a réussi à convaincre cette romancière de mes fesses de changer l’histoire, suite à une vidéo que tu viens de faire avec lui. Je n’aime pas ça Flav, je te connais, ce gars il est déjà accro, ils le sont tous en général de toi, mais lui je l’aime bien, et je sais qu’avec ton Francis, tu vas lui briser le cœur.

-Ne me parle pas de lui, il ne m’a donné aucun signe de vie depuis des lustres.

-C’est toi qui est partit…

-Oh ne me parle pas de lui, point à la ligne!

-Et Allan, je l’apprécie aussi, et je lui ai bien fais comprendre que je ne tournerai plus jamais, et je lui ai parlé de Francis figure toi.

-Je suis content que tu l’apprécies, il sera des nôtre pour le repas. Et ne dis pas « jamais », crois moi mon ami, tu feras ce film, sans ça il n’aura pas lieu, et tu ne voudrais pas avoir sur la conscience le désarrois de toutes ses familles qui espèrent vivre de ce projet.

-Mais…

Durant toute la soirée, tout était prétextes et arguments pour que je fasse ce feuilleton. Si bien que je ne les écoutais plus, le repas finit, je ne les suivais pas pour la petite virée en ville. Allan me raccompagna, au début taiseux, sur les derniers 500 mètres, il se mit à parler comme un moulin à paroles.

-J’aimerai vraiment beaucoup travaillé avec toi, je te l’ai déjà dit, mais on ne gâche pas un talent comme le tient.

-Tu exagères Allan, je crois que tu es juste attiré un peu de trop par ma french touch!

-Ca doit jouer, en effet, mais ce n’est pas qu’une attirance, j’ai regardé tout ce que tu as fais au ciné, je n’ai depuis que d’avantage d’admiration. Votre Dave avait du talent, c’est indéniable mais quand on est entouré des meilleurs c’est facile…

-J’ai changé de vie, vois-tu?

-Tu as toujours navigué entre deux continents, entre deux vies, c’est Olga qui m’a expliqué tout ça. Je sais aussi pourquoi jouer les héritiers t’est facile. Quand on vit dans l’élégance en permanence…

-Tu vois que je n’ai pas de talent.

-Oh j’allais justement mettre tous les rôles en oppositions que tu as jouer aussi brillamment si tu ne m’avais pas coupé la parole.

-T’es mignon.

-Mais pas assez pour te convaincre, pourtant, tu as admis avoir aimé que je te filme l’autre jour.

-Merci de m’avoir raccompagné jusque chez moi, tu veux que je t’appelle un taxi?

-C’est là que tu habites.

-Oui. J’adore cette typique maison.

-Je ne t’imaginais vraiment pas vivre dans ce genre de bicoque.

-J’adore cette maison.

-Tu as du détester mon loft?

-Disons que je trouve mon chez moi plus accueillant et plus chaleureux. Rentre, il fait frisquet ce soir, je vais t’appeler un taxi. Assied toi, fait comme chez toi. Tu veux un café, un thé, un soda?

-J’aurai peur de boire dans ton canapé blanc!

-Tu veux rire ou quoi, je vis à fond dans cette maison, je n’hésite pas à m’y affaler dans mon canapé, les maisons musés, j’ai donné étant gosse.

-Il parait.

-Olga t’a aussi parlé de ça?

-Elle m’a montré des photos monsieur le comte.

-Tu ne m’as pas dis si tu voulais boire un truc, moi je vais me faire un chocolat chaud.

-Ok je veux bien aussi.

On a parlé de tout et de rien, les heures ont défilés comme des secondes, on s’est endormi dans le salon en regardant un vieux Pagnol. Je me suis réveillé vers 4h30, une douleur dans le cou, car j’étais mal mis, je lui ai jeté un plaid dessus, éteint la télé et je suis monté dans ma chambre. Quelques minutes après, il arrivait devant ma porte, que j’avais laissé ouverte, espérant l’entendre quand il se réveillerait.

-Heu Flav, je m’en vais, je crois que je suis tombé endormis, je suis désolé.

-T’inquiète, on est tous les deux tombés endormis.

-Ben, j’y vais, à bientôt.

-Tu vas ou? Il est pas encore 5h, tu n’auras pas de métro avant 7h, on est dimanche et un taxi à cet h… Si mon canapé est inconfortable, j’ai une chambre d’amis tu sais.

-C’est sympas, je ne voudrais pas te déranger.

-T’inquiète, si je te le propose, vient c’est à côté.

Je sors de mon lit, oubliant que je suis juste en boxer. Il me suit dans la pièce voisine, j’avais complètement oublié de faire le lit, et impossible de me souvenir si j’ai jamais acheté des draps pour cette chambre. Du coup, je lui ai proposé de partager mon lit, car j’étais vraiment exténuer et lui aussi à voir le rouge dans ses pupilles. Il s’est à son tour mis en sous vêtement, on est tombé comme deux masses… Nous n’avons rien fait, je devance vos questions… Le lendemain, de bonne heure, je me lève, une petite douche, à peine je suis habillé, il se lève.

-J’ai mis sur le rebord de l’évier des propres essuies pour toi.

-Merci, mais je vais pas abuser.

-Magne, je n’ai rien ici pour petit déjeuner, je te paye un encas dans le bas de la rue, j’ai les crocs.

Je l’ai regardé furtivement enlevé son boxer dans la salle de bain, je n’ai qu’aperçu ses fesses, mais ça m’a mis en émois… Quand il a été prêt nous avons donc été déjeuner, de là, les serveurs s’impatientant nous sommes allé dans le parc assis sur un banc autour de la fontaine de Dupont, on a parlé, parlé de tout et de rien. Il avait soutiré à Olga pas mal d’infos sur moi, et nous avons finit par prendre le métro pour le Smithsonian. C’était étrange de me retrouver avec Allan dans des endroits ou avec Dave, j’allais souvent, il y avait longtemps que je n’avais pas étalé mon savoir universitaire sur une œuvre et longtemps que je n’avais plus parlé aussi intensivement d’art tout simplement. Nous avons pris un hot-dog à un marchand ambulant. Nous avons été prendre un verre dans un fast-food, sans jamais cesser de parler, et nous avons évidemment parlé cinéma, il est revenu à la charge.

-Quel est pour toi le chef d’œuvre américain Flav?

-Autant en emporte le vent je crois…

-Tu ne peux pas si bien dire, tu sais pourquoi c’est un chef d’œuvre, l’actrice principale.

-Vivien Legh?

-Ouais et bien, ce rôle était fait pour elle. Attends, elle avait grandit dans les anciennes colonies européenne, son père était un haut diplomate, une mama, elle en avait vraiment eu une, tu me suis…

-Je ne savais pas, mais j’ai bien compris où tu veux en venir. En Allemagne, je crois que l’équivalent c’est Sissi mais Romy Schneider, je ne cois pas qu’elle ait eu une enfance de souveraine cette gentille blondinette.

-Je ne connais pas ce film.

-Non, et bien dans ce cas, tu dois le voir, c’est un classique à la Noël, enfin à chaque vacances en Europe. J’ai les DVD, on va se faire une pizza chez moi, si ça te dit bien entendu?

-Comment refuser, j’ai hâte de voir Scarlet en blonde allemande.

-Je ne sais pas ce que tu t’imagines, je crois que tu vas rire en voyant de quoi il retourne.

Les pizzas livrées, tamponnées (soit épongées avec des serviettes afin d’en éliminer la graisse), j’enclenche le film. Mes fauteuils étant plus haut que ma table basse, nous sommes à même le sol sur un duveteux tapis pour chaise.

-C’est un film historique en fait.

-Heuuu avec une grosse dose de romantisme et pas mal de liberté de la part des scénaristes.

-Ce succès, l’actrice est jeune, ça se voit c’est sa fraicheur juvénile qui transpire à l’écran. C’est un peu comme Julia Roberts dans Pretty Women, Tu la refais tourné le même film dix ans après un bide.

-La preuve qu’il faut savoir s’arrêté quand il en est encore temps.

-Ou reprendre avant qu’il ne soit pas trop tard.

-Tu aurai du être avocat…

-En tout cas, on est bien chez toi.

-Merci, ce sont les gens qui font les lieux remarque. Tu veux un autre verre de vin?

-Au risque d’être pompette, oui, il est trop bon ce petit vin.

-Je n’y suis pour rien, Francis adore dépenser une fortune pour ses précieuses bouteilles. C’est lui le connaisseur.

-Donc ça doit être un grand vin!

-Sans aucun doute.

-Il a bon goût de toute façon, c’est évident…

-Tu me dragues là ou je rêve.

-C’est toi qui voit…

-Un premier baisé devant Sissi et François Joseph.

-Je m’en fous, si il y en a d’autre après.

Il a saisi mon visage entre ses mains et nos lèvres et nos langues se sont emmêlées dans un savant mais torride baisé. Nos vêtements ont vite volé dans tous les sens, nos mains découvrant chaque parcelle de nos corps. On s’est retrouvé sur le canapé dans des poses acrobatiques pour un 69, il m’a mis une capote et s’est empalé sur mon sexe, très sensuellement et lentement, me mettant au supplice, mais une fois que ses fesses sont rentrés en contact avec mon bassin, j’ai rythmé la cadence. Au bout d’un moment, dans une poche de son pantalon, il a pris une autre capote, il se l’est mise, m’a demandé « si je voulais », j’ai acquiescé je crois. Je ne sais plus au juste, toujours est-il que mes jambes se sont retrouvées sur ses épaules, et que j’ai joui sur mon torse grâce à son pilonnage; il a alors lui mêlé sa semence à la mienne. On a dormi dans le canapé, un plaid pour couverture, une nuit d’insouciance comme depuis longtemps, je n’en n’avais plus connue. Au réveil, c’était différent, un peu de culpabilité vis-à-vis de Francis, mais bien vite balayée par mes propres arguments intérieurs, puis par son sourire et sa gentillesse à Allan. Qui me dit qu’il doit allé au taf ce matin, que je n’ai qu’à le rejoindre chez lui au soir vers 20h pour souper et plus si affinités. On se douche ensemble, je lui prête des vêtements, il part et moi j’allume mon pc, j’échange quelques mails avec Alyne, avec ma boîte, il n’est que midi, je décide d’aller chez Olga pour manger un bout et avoir de ses nouvelles.

-Salut, salut…

-T’est toujours vivant à ce que je vois!

-Je suis aussi super content de voir. Tu as dînées? On va dehors?

-Oui pourquoi pas.

-J’ai une faim de loup.

-Qu’Est-ce qui t’arrive toi, tu es bizarre…

-Mais non je t’assure.

-Toi mon ami, tu as baisé. Avec qui? je le connais?

-Non. Mais non qu’est que tu vas chercher?

-Si je le connais, je le crois pas, tu as couché avec Allan! Je le savais, je le savais que tu allais devoir lui briser le cœur.

-Que tu es mauvaise avec moi.

-Réaliste, ça va durer quoi? Le temps que l’homme de ta vie débarque? Pauvre Allan, décidément, ils sont tous fou de toi.

-Qu’Est-ce que tu leur fais?

-Si tu savais! Tu veux savoir?

-Non merci beurk, c’est un bon coup au moins?

-C’était divin.

-Cochon.

-Truie.

-Ne le revois pas.

-On a déjà pris rdv.

-Il est foutu alors. Et notre film?

-Il est foutu…

Je crois qu’Olga, était contente pour moi, mais vraiment inquiète pour Allan, j’ai envie de dire qui vivra verra, vraiment, je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, et je ne vais pas tenter de faire des plans.

20h, même moins dix je dirais, je suis en bas de son loft, je sonne, une voix de femme me répond à l’interphone, « monté ». Et la voix m’accueille même devant l’ascenseur du loft, le seul moyen d’accès.

-C’est donc vous Flav. Il ne parle plus que de vous…

-Maman laisse le tranquille, et il vient m’embrasser sur la bouche devant elle.

Je crois que pour une rencontre avec une « éventuelle belle maman », je n’étais pas prêt. Même si elle a l’air ouverte d’esprit, plus que moi qui suis gêné de cette embrassade. Ca officialise une rencontre, d’être présenté aux parents, or, on est nulle part. Il me prend par la main, on attendait plus que moi me dit-il. Sur la table: salade iceberg, salade de fruits, dinde froide et toute la famille, la grand-mère, des oncles et tantes, des nièces, des collaborateurs... Thanksgiving avant l‘heure, et pas mal d‘interrogations de mon côté. Je ne crois pas que ça se soit vu, car de fil en aiguille dans les conversations, je compris que pour eux, j’étais en fait le prochain premier rôle de son feuilleton. L’équipe du film ne parlant que de ça. Petits à petits vers minuit, les invités se sont éclipsés, il ne restait plus que six ou sept personnes, ne sachant vers quel heure se finissait pour eux la soirée, je décide à mon tour de rentrer. J’annonce poliment à Allan que je pars, il me dit d’attendre, qu’il doit impérativement me montrer des modifications du scénario et son ton de voix est curieusement mi agressif mi autoritaire. Quelqu’un prend alors la parole, et prononce assez fort pour que tout le monde l’entende une phrase dans le style « le chef a décidé de bosser les gars vaut mieux le laisser ». Aussi tôt dit aussi tôt fait, tout le monde détale.

-Et bien, tu m’as l’air d’un tirant à voir la réaction de ton équipe.

-Quand j’ai une idée, ils savent que je m’y tiens jusqu’au bout et qu’il ne faut pas m’interrompre. Ne pas couper mon élan, mon idée. Même si le lendemain, je modifie tout.

-Et tu comptais vraiment travaillé?

-Te travailler au corps si ça te dit…

-Ca me va. Mais la prochaine fois, préviens moi que tu reçois toute l’Amérique.

-Oh, ça arrive souvent que je dise à l’équipe qu’on se retrouve après le boulot au loft pour une petite bouffe, c’est mieux qu’une réunion, c’est même plus productif.

Nous avons donc réitéré nos exploits de la veille, en prenant un peu plus notre temps. Deux corps se découvrant plus en profondeur donnant plus de plaisir à l’autre… Beaucoup de tendresse, dans les caresses, dans les baisés, pour moi la naissance si pas d’une relation de quelque chose de fort qui me poursuivra.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Al/retour au ciné - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 14 novembre 3 14 /11 /Nov 23:34

Amis lecteurs, ce qui suit est décousu, je m'en excuse, on passe les semaines et les jours de paragraphes en paragraphes quasiment. Vous le savez, le récit que vous lisez, c'est en quelque sorte mon journal initme, avant de le diffuser en général, je le romance, recrée les dialogues. Comme dans ce qui suit, il s'agit principalement de pensées, d'anecdotes, je vous livre mon charabia en vrac! Il vous permettra cepedant de comprendre l'épisode suivant...

 

Je vous rappelle mon mail flav@gmx.fr, je réponds toujours dés que je le peux à vos mails ou commentaires. Biz, bonne lecture.

 

Rappel: Flav et Francis viennent d'acheter une maison à Dupont Circle et Francis a fait sa demande...

 

En gros les semaines qui ont suivies, tout ce que nous avons fait touchait de près ou de loin à l‘aménagement de notre nouvelle maison. Toujours accompagné d’Olga nous avons été de magasin en magasin. Une suite ininterrompue de boutiques, beaucoup trop de magasin au goût de Francis, mais ne trouvant pas facilement mon bonheur, les choses ont durées. Et comme dans la plupart des magasins, les vendeuses se mettaient en quatre pour le beau Francis, ça avaient, je dois l’admettre le dont de m’exaspérer. Moi jaloux d’une greluche en uniforme? Pas du tout, je n’y verrai pas d’inconvénient si il ne se sentait pas obligé de leur sourire bêtement, voir de leur faire du gringue. Tout a commencer alors que nous prenions un verre à Dupont, nous étions une petite dizaine d’anciens amis à nous détendre autour d’un verre, à parler de tout et de rien, l’éternelle célibataire de la bande, dragueur invétéré a voulu faire du charme au serveur. Nous étions Francis et moi par un concours de circonstance assis à chaque extrémité de la tablée. Aussi, je n’avais pas saisi toute la conversation. Notre ami, dit donc au serveur qu’il le trouve charmant et qu’il le mangerait bien pour dîner. Lui de répondre, qu’il préférait passer du bon temps avec moi pour le petit déjeuner. Du coup Francis marque son territoire en précisant que je suis à lui et boude le serveur. Je n’avais pas tout suivi de l’échange, c’est Olga qui me la rapporter quelques heures après, et moi pensant bien faire, j’ai juste dit à Francis sur le moment de laisser ce serveur tranquille qu’il ne faisait que son boulot… Depuis, les vendeuses font toutes leurs boulots et comme j’ai soit disant défendu le serveur sur ses intentions peu louable, il se venge avec ses dernières. Car ce qui est marrant, j’ai plus la cote que lui ces derniers temps, c’est sans doute du au fait que nous sommes aux States, et que l‘on se souvient encore parfois de moi et de mes quelques nanars. Et pourtant, il est si beau mon Francis! On se dispute, mais en même temps, la réconciliation arrive au bout de quelques minutes, toujours sur l’oreiller bien entendu.

 

L’heure du départ approche, je n’ai pas envie de rentrer en Belgique, j’adore cette maison, mais le fait est que d’être loin des bureaux rend la situation un chouya compliquée. Les vacances sont bien connues pour n’être que temporaire, l‘avantage ici, la maison nous attendra pour l‘été prochain ou à la moindre occasion qui se présentera.

 

Nos bureaux sont à tous les deux proche de Bruxelles. On décide donc pour plus de facilités de s’installer chez lui, nous retrouvons sa maison comme nous l’avons laissée à savoir en chantier. Francis décide de payer le prix fort pour que le gros œuvre se fassent vite, et nous n’achetons que le strict minimum dans la boutique d’un jeune décorateur, soit du confort que je mélange à ses meubles de famille. Six mois environs à vivre entre des bâches, et six autres pour choisir les papiers, les tentures, et donner de la cohérence au tout. Si nous avions pris comme tout le monde un décorateur, je crois qu’en un mois le tout aurait été aménagé, mais je voulais absolument que nous nous sentions chez nous et pas chez un autre. Je voulais que notre nid ressemble à celui des States. La maison est toujours la même, bien que différente de celle de notre rencontre mais elle me semble identique, sans doute car nous nous y sentons bien tous les deux. On s’y retrouve le soir après le bureau, en général, il nous cuisine quelques plats de sa spécialité sauf si il a envie de sortir. La cuisine est la seule pièce dans laquelle il ne m’a rien laissé passé comme caprice, après tout, c’est lui le chef, elle est à son image, moderne, lisse et chic.

 

J’ai quelques soucis avec les syndicats allemands, ils ne voient pas d’un bon œil la fusion et le déménagement à Bruxelles de plusieurs départements, ils devront pourtant s’y faire. Même pour ma mère, ça simplifie bien des choses, et quand elle décidera de céder le flambeau, les deux entreprises étant dans les mêmes bâtiments, il ne s’agira que de signer quelques paperasses pour qu’elle n’en fasse plus qu’une. D’ailleurs depuis la fusion, notre cote est en hausse, tout le monde nous veut, on a failli se faire harponner par un groupe néerlandais. Le pire a été évité, mais ma mère à perdu une de ses enseignes de prêt à porter, un de ses frères ayant céder ses parts. Elle en a été fort attristée, n’être plus qu’actionnaire d’une chaîne de boutique créée par sa mère. Avec l’aide de Francis, nous essayons de racheter un maximum d’actions, mais il nous faudrait le départ d’un gros actionnaire, et personne ne semble vouloir vendre. Si les enseignes restent pour l’instant les mêmes, il est à parié que le premier qui voudra laissé son emprunte dans le jeu de quille, les changera, ainsi que les collections et la griffe. Pour l’instant, ils ont juste fermé les petites surfaces commerciales, pas suffisamment rentables à leur goût. Pourtant ce sont-elles, qui ont fait les beaux jours de la marque.

De mon côté pour ce qui est des chaussures made in Germany, on continue à moderniser la marque en maintenant en production les éternelles succès, parallèlement la gamme sur mesure se franchise de plus en plus et ce dans le haut de gamme uniquement, un secteur qui ne connait pas la crise dans nos capitales européennes.

 

C’est souvent le soir, quand nous soupons que je demande conseil à Francis, ou lui expose mes projets, lui fait pareil, en ce moment, il est sur le rachat d’immeubles nationaux qui sont relouer à l’Etat vendeur, chercher l’erreur!

Je crois que je m’en sors pas trop mal derrière un bureau, et la cohabitation avec Francis est presque idyllique. C’est le dernier ultimatum que je lui ai imposer avant de sans doute lui dire oui… Vivre ensemble et arriver à se supporter. Si dans l’ensemble on y arrive, il y a quelques choses d’étrange que je viens de remarquer, si Francis est insatiable au lit, je ne me souviens plus avoir été actif. Chaque tentative de ma part se solde par un échec, il connait mes points sensibles, et en un tour de main je me retrouve sous lui…

 

Olga me tanne en ce moment pour reprendre le temps d’un épisode le rôle que j’avais interprété lors de mon premier passage derrière la caméra. Il s’agissait d’une saga estivale en plusieurs épisodes, l’adaptation d’un roman de D. Steel. Dans ce nouvel opus, je, enfin mon personnage meurt à la fin de l’épisode, mais la série continue avec mes héritiers. Ce serait marrant de retravaillé avec Olga, elle est à nouveau la costumière, si Dave avait encore été parmi nous, je crois que j’aurai accepté sans l’ombre d’un doute. Pour le fun… Ha, nostalgie quand tu nous tiens. Je me demande si le nouveau réalisateur aura son étoffe. Olga prétend qu’il est géniale, j’en déduits qu’elle a un budget illimité pour ses costumes.

La question ne se pose pas en fait, quand aurai-je le temps de tourner avec la nouvelle collection qui arrive et la campagne qui va avec! D’autant que beaucoup de points dans cette dernière ne me plaisent pas du tout. Je crois les publicistes à côtés de la plaque. Le Benelux, et l’Allemagne ne fonctionnent pas de la même manière que les français. La qualité n’a pas le même prix, ni le même publique. Il me faut donc trouver une autre équipe pour l‘hexagone, et une équipe qui travaille vite… Puisque ailleurs tout est lancé et même déjà en magasin. Ma mère me conseille de tout mettre aussi en boutique, que la pub viendra après, de travailler à l’ancienne, que ça ne coûtera rien de plus. Francis est de son avis, on accentuera de la sorte la pub sur les modèles qui fonctionnent.

Moi je voulais surtout bien faire les choses, ce qui n’est pas évident du tout en fait. Chaque service dépendant d’un autre, et la perfection n’étant malheureusement pas coutume chez beaucoup d’employés.

 

Enfin, je vais vous épargner mes ennuis administratifs. J’en reviens donc à Francis, nous sommes lors d’une de ses visites à mon bureau, il me déclare avoir envie de moi… Je lui rétorque que j’ai envie aussi de lui, il se lève, contourne le bureau et s’avance vers moi. Moi assis, lui debout, je l’enlace, plaque ma tête à hauteur de son nombril.

-Je suis désolé Francis, mais je n’ai pas envie de ce que tu es venu prendre…

-Temps pis! On va manger un bout?

Si c’était occasionnel, mais non, à chaque fois que je lui demande, ou tente de lui faire comprendre mes envies, il fait en sorte de ne pas en parler, et encore d‘avantage pour se débiner. Durant tout le lunch, je n’ai fais que tirer la tête je pense. J’ai à peine desserrer les dents. On est retourné chacun dans notre tour, le soir, je ne l’ai pas attendu, vers 20h, je me suis mis au lit, trente minutes plus tard, il arrivait dans la chambre, ou j‘ai feins de dormir…

-Tu dors déjà?

Quelques secondes passent qui me semblent une éternité.

-Tu as faim?

-Bébé?

Le lendemain matin, je suis partis de bon heure, en faisant le moins de bruit possible, je me rends compte avec du recul que je peux être infecte par moment. Je n’ai pas répondu de la journée à ses appels, ni à ses messages. Le soir venu, j’ai fais en sorte d’être le premier à la maison, je me suis mis un film sur le rétro projecteur, j’ai commandé une pizza sans le concerter. Quand il est rentré, qu’il m’a demandé ce que je voulais manger, je lui ai montré le carton sur la table basse et pour une histoire de nappe, ça à dégénérer.

-Tu aurais pu protéger la pierre de la table basse!

-Oh la barbe.

-Regarde si la bolo ne coule pas au travers du carton il ne faut pas que la pierre se tâche, cette table a coûté assez cher…

-En voilà bien, j’en rachèterai une autre si elle est tâchée.

-Salle gosse de riche. (prononcé en marmonnant entre ses dents mais suffisamment audible, mon sang n’a fais qu’un tour!)

-Connard! Je croyais que j’étais aussi chez moi ici? Et puis tu me fais chier, je vois pas pourquoi je dois me justifier pour un carton de pizza. J’ai plus faim en plus. Fais-en ce que tu veux de la pizza et de la table, pour un qui ne la trouvait pas exceptionnel…

-J’avais dis peu original.

-La barbe!

Je suis monté me coucher, il ne m’a pas rejoint, il a passé la nuit dans une autre chambre, à mon réveil, j’étais encore plus furax, pour des peccadilles, certes, mais ça ne s’est pas arrangé. Ca s’est même envenimé au fur et à mesure des jours. On se croisait pour s’engueuler, et j’ai fuis à la moindre occasion. Un énième coups de téléphone d’Olga me demandant si je n’avais pas changé d’avis, si j’avais lu le scénario, et je lui dis tout de go, que je prends le premier avion.

Je préviens ma mère, ma secrétaire, vive l’internet, je pourrais gérer à distance mon business après tout.

 

Je reprends mes quartiers dans notre maison de Dupont, bien plus tôt que prévu, je passe voir Kate, mes neveux, quelques amis, je suis autant que possible et permis avec Olga, mais elle est fort occupée avec la réalisation de ses décors et sa nana crise déjà assez sans m’avoir en plus dans leurs jambes durant leurs temps libre. Elle ne me parlais plus du script, je lui avais sans doute assez ris au nez et c’est un matin alors que je m’ennuyais, que je l’ai ouvert. Je n’ai cessé ma lecture qu’une fois arrivé au point final. L’histoire était tout simplement passionnante, pleine de rebondissements… Il était presque 19h, j’avais passé ma journée à lire tout le feuilleton. Olga m’appelle.

-Flavounet, comment tu vas?

-Bien et toi?

-Bien, bien, des nouvelles de qui tu sais?

-Non.

-Bon, tu sais ce que j’en pense..

-Oui mais n’insiste pas, il est hors de question que je l’appelle, si il avait voulu savoir ou j’étais, il y a longtemps qu’il m’aurait retrouvé, la preuve je décroche même sur la ligne fixe maintenant.

-Je suis avec des amis à ton resto favori, on t’a tenu une place, magne toi grand gamin.

Le temps, d’une douche, et je me retrouve à la Tomate à côté d’Olga. On me présente à toute la tablée, mais comme je me doute que je ne reverrais sans doute jamais ses gens, je n’y accorde aucune attention.

-Tu as fais quoi de ta journée.

-Si tu savais!

-Raconte.

-J’ai lu le scénar et devine!

-Tu as détesté.

-Non tu veux rire, j’ai adoré, j’ai lu tous les épisodes d‘une traite, elle a changé de style la Danielle.

-C’est pas d’elle, le script s’inspire bien d’un de ses romans, mais l’auteur a pris quelques libertés.

-Tu m’étonnes, mon personnage, en fait ce n’est plus du tout le même… C’est la seule fausse note et incohérence que j’y trouve à ce scénar.

-Je t’explique, l’auteur est le réalisateur, je lui en ai d’ailleurs toucher un mot, mais tu sais je m’occupe juste des décors et des costumes, en gros j’ai pas vraiment droit au chapitre. Je voulais lui dire que ton personnage résonnait mal mais bon… L’histoire, c’est que en visite chez sa mère chez les pecnots du sud, en allant aux chiottes, il tombe sur un bouquin, c’est la suite de notre feuilleton. Il trouve que dans ce roman de gare, il y a du potentiel, le temps de trouver les fonds et hop hop, il signe avec une chaîne de tv pour la suite. Ce qui est marrant, c’est qu’il n’a pas lu la première partie, ni vu le feuilleton, si il a signé pour une suite, dans les faits, lui il fait une autre histoire.

-Ok. Je vois le genre…

-Tu l’as lu?

-Ouep… J’ai adoré la partie ou, je lègue ma boîte, à la seule de mes petites filles qui n’y a jamais travaillé et ne s’y est jamais intéressée.

Un voisin de table a Olga prend alors la parole, je n’avais prêté aucune attention à lui, tant il me semblait insignifiant.

-C’était quand même la préférée du clan, la petite dernière.

-Ha bon, ça ne m’a pas marquer plus que ça. Excusé moi mais j’ai oublié votre prénom monsieur?

-Alan, monsieur Biamond.

-Je vous en prie appeler moi Flav. Vous avez aussi lu le script?

-Que trouvez-vous d’autre d’incohérent?

-Le manque de lien avec la première saison, et ce qu’est devenu mon personnage, il semble las de vivre, hors c’était quelqu’un de très dynamique malgré les épreuves. Je comprends qu’on ai voulu me mettre en second plan…

-Vous parlez comme si vous étiez Bob.

-Des restes du métier, tout le monde sait que les acteurs deviennent leur personnage le temps d’un tournage, on ne peut pas tout feindre, et on garde toujours en soi, une part du personnage… Je ne suis pas très clair, sans doute l’effet du vin.

-J’ai très bien compris, ne vous inquiétez pas.

-En même temps, ne croyez pas que je sois un grand nostalgique, qui regrette l’époque ou il était la vedette d’un petit tournage. Il y a longtemps que j’ai fais une croix sur le milieu.

-C’est vrai qu’on ne vous a plus vu depuis longtemps au cinéma. Il y a une raison?

-Plusieurs… Je me suis tourné vers d’autres horizons, et il n’y aura plus jamais de Dave.

-On a dit que vous étiez sa muse, je ne sais pas si le terme se traduit bien.

-C’était bien plus que ça, et vous savez à l’époque, nous étions jeune, on s’amusait dans le travail et quand ça marchait, c’était tant mieux. Olga n’était pas la célèbre styliste qu’elle est aujourd’hui, moi j’étais, jeune... Lui seul savait capter le meilleur de n’importe qui… D’ailleurs je n’étais pas bon acteur.

-Ce n’est pas ce que dit la presse, les critiques.

-Olga disait souvent de Dave, qu’en moulant du crottin de vache, il arriverait à en faire de l’or. Je me demande à quoi ressemble le nouveau réalisateur? Soit il est complètement fou, soit il a les dents longues et est prétentieux d’oser marcher sur ses pas.

-Je préfère qu’on me traite de fou, je sais que le pari n’est pas aisé de marché sur les traces d’un géant du 7ème art. C’est pour ça que je n’ai pas voulu voir son travail, de plus c’est vraiment par hasard que je suis tombé sur ce nanar qui je dois l’avouer m’avait sur le coup plutôt plut!

-Je m’excuse, je me répète mais avec le vin, je me perds et ne savait vraiment pas qui vous étiez.

-Vous défendez le travail de votre ami, je comprends ce que vous ressentez, c’est un peu ce que vous faites avec la fondation.

-Vraiment je suis confus, et que vous m cherchiez des excuses n‘arrangent rien à mon malaise.

-Vous n’avez pas été vulgaire, et j’ai de l’ambition c‘est vrai, les dents longues pas encore, du moins j‘ai les pieds sur terre.

-J’aimerai vous revoir pour parler du script, je crois que je dois me documenter d’avantage sur la première série.

-Passer à la fondation, Dave était très méticuleux et conservateur, nous avons en archive tous les castings, ses notes, et des kilomètres de pellicules.

-Les archives c’est une chose, mais le ressentit des principaux intervenants d’un plateau c’est encore plus instructif.

-Ma foi, je veux bien vous accueillir à la fondation avec ma voisine de table, qui m’exaspère avec ses clins d’œil, et ses sous entendus non verbaux. Que tout le monde remarque et ne comprend pas. Mais moi bien!

-Je savais que vous vous entendriez comme cul et chemise Alan et toi!

-Je voudrais monsieur Biamond que vous repreniez votre rôle, je promets de réécrire le script en tenant compte de vos remarques.

-C’est gentil, mais je ne tourne plus, je n’en ai plus envie, pas le temps et votre script est vraiment sympa, j’ai pris plaisir à le lire.

-Olga, on s’organise ça pour demain? Ton ami n’a pas l’air très motivé.

-Je t’avais prévenu Alan, tu n’es pas son type. Il en brise des cœurs bien malgré lui notre Flav.

-Mais enfin Olga, ce dont nous venions de parler n’avait strictement rien avoir. Et tu oublies que je suis fiancé! C’est quoi ce genre de gaminerie, grandit un peu. Tu as le chic pour mettre mal à l’aise.

-Vous êtes fiancé dit-il en regardant à ma main si je porte une bague.

-Oui mais nous ne sommes pas très conventionnel. Je ne porte pas de bague.

-Je vois!

-Ca ne veut pas dire pour autant que je sois volage.

-Han, han et donc je ne suis pas votre type?

Je l’ai à ce moment détaillé, cherchant sans doute mes mots, et je vais vous le décrire. Un peu moins d’un mètre quatre vingt, mince mais des pectoraux développés, du moins c’est-ce qu’on imagine quand on voit comment ses vêtements moule son torse. Une concession au critère made in USA. Les cheveux hirsute en bataille, une barbe fournie, quelques poils s ‘échappe de son t-shirt dans son cou, ses avants bras aussi sont bien fourni, il est très négligé dans sa tenue, enfin il est surtout décontracté, un peu à la Indi.

-Pas vraiment…

-Moi je vous trouve très appétissant.

-Rabattez-vous sur votre glace, elle va fondre.

-Mieux vaut elle que mon cœur.

-Ringard.

-Et toc!

-Je suis fiancé et sérieux.

-Olga m’a dit qu’il y avait de l’eau dans le gaz.

-Olga se mêle toujours de ce qui ne la regarde pas. Et ce n’est pas que je m’ennuie, mais je dois rentrer. Je serais demain toute la journée à la fondation. Mais venez dans l’après-midi, de la matinée, j’ai une foule de document à signer, et de chose à vérifier avant de pouvoir vous accordez quelques minutes.

 

Le lendemain après midi, voir midi moins cinq, Alan débarquait dans l’univers de Dave, en temps que fan, en tant que réalisateur et en quête de je ne sais quoi… J’avais fais demandé à une archiviste et experte de nous préparer un max de choses sur la série qui nous intéresse en ce moment. Elle me servi au passage de personne neutre pour réfréner Alan le Casanova, juste au cas ou. En gros nous avons regardé les différents castings, le premier épisode aussi. Il a posé beaucoup de questions sur le film, les différents intervenant et comme je m’y attendais sur Dave.

-Je n’ai pas vu votre casting à vous.

-Il n’y en a pas eu. Du moins pour ce film. J’ai remplacé au pied levé l’acteur qui avait été retenu.

-Il y a bien un casting qui porte votre nom, mais il n’est attribué à aucun film monsieur, en même temps je ne suis pas certaine de le retrouver.

-Je suis certain que vous savez ou se trouve cette VHS, monsieur ici présent va croire que je lui cache une casserole comme on dit en France.

-Je vais vous la chercher.

-Ce n’est pas un casting à proprement parlé Alan, ce sont des prises de vues pour une campagne publicitaires, un petit délire de Dave, il alternait toujours photos et vidéos à cette époque. Après le clip, je ne sais pas pourquoi, il a continué à filmer un peu de tout. Il y a longtemps que je n’ai pas vu cette vidéo, c’était son art à lui…

Alan est restée bouche bée tout au long de la diffusion. Moi, de me voir dans la fleur de l’âge et de réentendre notre complicité avec Dave, j’étais spectateur de mon passé. Les lecteurs fidèles du blog, se souviendront avec moi de cet été ou je roucoulais avec Dave. Dans sa maison de Dupont, nous nous aimions, dans toutes les pièces, dans toutes les positions, et ce sont des moments d’après l’amour que Dave avait saisi. On me voit encore tout transpirant, juste après l’effort sous un soleil de plomb, ayant juste réenfilé un jeans, affalé dans un sofa, la tête retombée en arrière du dossier dans le vide, des gouttes de sueurs perlant sur mon torse. Et nous nous échangeons des mots banaux, des mots de jeunes cons amoureux.

 

-Montre ton beau minois à la caméra. Fixe la caméra pour en détourner le regard, fuis là en boudant.

-C’est facile, je te boude.

-On a pas idée de filmer un mannequin dans son plus mauvais profil, assommer par la canicule.

-Ne bouge pas!

-Je vais même me lever de ce canapé gluant. On dirait qu’il y a un peu de vent à la fenêtre.

-C’était une voiture roulant un peu trop vite.

-Ne te met à contre jour de la fenêtre reprend cette position mais orientation nord.

-Passe moi une clope.

-Tu fumes?

-Non c’est pour faire genre bad boys.

-Tu devrais te rhabiller.

-T’est fou, on meurt sous cette chaleur.

-J’ai une idée.

 

La caméra se coupe, je ne me souviens plus, autre pièce, sa chambre, je suis en maillot noir allongé, je me roule dans un drap blanc, je l’aguiche, ça se voit à la caméra mais personne ne peut connaître les consignes de feu l’artiste. L’image se coupe encore, on me revoit assis à la fenêtre, ensuite sur le haut de son piano, une place ou je m’asseyais souvent quand il peignait, j‘avais oublié. Ensuite, un plan original, ou on le voit me peindre, sans doute avait-il branché sa caméra sur un trépied sans m’en avertir, je le charrie alors qu’il me peint, je me moque de son travail, je suis infernal et ne reste pas du tout fixe, cannette de coca en main, magazine, télécommande avec laquelle je zap… De nouveau l’image se coupe net. On me voit dormir, on me devine nu sous les draps de lin blanc, alors qu’il tourne autour du lit, son image apparait dans un miroir, il est nu et sourit, rien n’est laissé au hasard chez lui, il sourit, il disparait vite, comme il a disparu de nos vies… On me voit encore dans d’autres gros plans, dans des scènes de la vie au quotidien, déjeunant ou regardant la tv...

Etrange ses images, je sais que c’est moi et pourtant c’est comme si je voyais un inconnu.

 

-Quel artiste! S'exclame Alan.

-Je vous le disais hier, il transformait tout en art, c’était facile de travailler avec lui, il vous modelait toujours vers un état de perfection, souvent sans rien dire.

-Vous êtes modeste, vous avez tourné sans lui. J’ai vu vos film, je suis fan.

-On ne me proposait pas de cinéma d’auteur. Ce que j’aurai voulu, du moins pas assez, j’étais trop demandé pour le même genre de rôle.

-Je voudrais que vous fassiez un essai pour votre ancien rôle pour le fun. Si le scénario ne change pas, le temps de tournage pour vous sera court.

-Laisser tomber Alan. On ne revient pas en arrière.

 

C’est marrant de vivre seul, je ne me souviens pas que ça me soit jamais arrivé, j’adore cette maison à Dupont. Suffisamment à l’écart de l’agitation du quartier de la fontaine, et suffisamment proche pour s’y rendre à pieds et y plonger.

 

J’arrive plutôt bien à gérer d’ici l’entreprise. Les décisions sont même plus facile à prendre, c’est non ou c’est oui, il n’est pas nécessaire de se justifier. Ma mère va venir me voir quelques jours, je suppose qu’elle va me parler de Francis. Je n’y pense pas de trop à lui! Et pourtant dans le salon, j’ai laissé nos photographies. Je crois que je les vois sans les voir. En rendant une petite visite à Kate dans la tour des Strauss, j’ai par contre plus remarqué, voir même été captiver par d’autres photos. Si kate a féminisé un chouya le bureau de son frère, elle a gardé cette photographie de lui et moi, ou je suis blottis contre son pull en laine blanc. Voilà que j’y repense et des larmes tombent sur mon clavier. Je crois que comme ça va mal avec Francis, je repense à ce qui me fais mal… C’est tout moi d’en remettre inutilement une couche.

 

Je viens de conduire Alyne à l’aéroport. Elle est à cet h sur le vieux continent, j’ai hésité à faire comme elle, j’ai renoncé à prendre la route car je ne savais pas ou me rendre une fois atterrit. Si au moins, il avait essayé de me contacter. Je n’y ai pas pensé ses derniers jours, j’ai fais visité à ma mère DC, comme je m’y attendais, elle n’a pas aimé, mais à trouver ma petite maison charmante. C’est déjà ça. Elle ne m’a pas parlé de Francis, c’est moi qui ai finit par parlé de lui, elle m’a dit s’être doutée que quelque chose n‘allait pas entre nous, d’où sa visite. Elle n’a donc pas eu plus de nouvelles que moi, en tout cas elle ne m’a rien dit. Elle a surtout été en extase devant mes vidéos conférences avec Bruxelles, si elle croyait que je chômais, elle est sur ce point rassurée.

 

Bien que j’ai énormément de temps de libre. Et quand je m’ennuie, je traîne avec Olga. Elle gère les décors et les costumes, bien qu’elle ait une grande équipe, elle passe tout au peigne fin. J’aime retrouvé l’agitation des plateaux, et la vie trépignante des USA.

Allan me court après, ça m’amuse, j’apprécie de plus en plus ses conversations, son humour. Il veut que je fasse un essai, et espère me convaincre de reprendre mon rôle, surtout depuis qu’il a vu la série dirigée par Dave. Il paraît qu’il a changé le script depuis. Je dois éviter de le fréquenter car nous jouons sur un terrain glissant.

 

Avec Olga c’est la folle éclate, bien qu’elle soit parfois bougonne du fait que je refuse de reprendre le rôle. J'ai l'impresion de rajeunir grâce à elle.

 

Allan m’a invité pour un ciné, mais pas n’importe lequel, pour un vieux film français romantique en noir et blanc. J'ai accepté. Et je sais pertinement bien que ce genre d’invitation au USA, c'est un rencard!

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 19 juin 2 19 /06 /Juin 01:33

Le récit qui suit date et a été écrit en 2011, remarquant un regain d'intérêts parmis les internautes dans les statistiques du blog du moins, car vous vous faites toujours plus silencieux dans les comm, je vous poste quelques pages , j'attends vos réactions à savoir si vous voulez la suite, si vous aimez toujours, bref ce que vous en pensez!    

Rappel: Flav et Francis sont de retour d’un petit voyage en Italie, Francis a demandé Flav en mariage, celui-ci doute, tergiverse… Au moment ou reprend le récit, Francis et son ex ont une discussion, qui n’échappe pas à Flav!

-Ecoute, ça ne sert à rien de tout ressasser, j’ai été honnête avec toi,…

-Je ne peux pas te croire! Ne me dit pas que tu as toujours fait semblant.

-Je te le disais parfois, tu me rappelles quelqu’un… Au travers de toi, je le recherchais.

-Mais il ne t’aime plus, il est avec quelqu’un et ne reviendra jamais vers toi, il me l’a dit.

-Il peut changer d’avis.

-Il est avec quelqu’un et tu préfères l’attendre…

-Flav a rompu.

-Ha d’accord, je n’ai en gros aucune chance, tant qu’il ne retrouvera personne. A moins que! Vous soyez déjà remis ensemble, j’ai bien vu comme il te regardait en Bretagne. Enfin surtout comme toi tu le dévorais des yeux.

-Ecoute, je ne te l’ai jamais caché, je l’aime tellement, qu’il n’y a de la place pour personne d’autre. Tu es jeune et tu rencontreras quelqu’un de ton âge, ca vaut mieux, tu…

-Oh, ne me sors pas ce couplet sur l’âge, tu pourrais aussi bien être son père à lui aussi.

Je l’ai entendu pleurer, je ne sais pas si Francis l’a pris dans ses bras, ce qu’il s’est passé au juste, je m’imaginais tout et n’importe quoi et j’ai du me rendre dans la pièce pour en avoir le cœur net. Là en larme, il s’est jeté dans mes bras, pleurant sur mon épaule.

-Oh Flav, tu m’avais prévenu pourtant! Mais toi-même, tu reviens toujours vers lui. Je crois que je vais en crever.

-Ne dit pas des choses comme ça, voyons…

-Mais pourquoi Francis, POURQUOI?

-Que veux-tu que je te dise, ça ne s’explique pas, c’est tout.

-Francis, un peu de compassion s’il te plait!

-Tu es vraiment un type bien Flav, il ne te mérite pas non plus après tout. Gardé moi avec vous, s’il vous plait, je ferais tout ce que vous voudrez.

-Allons sois raisonnable et lâche Flavien! Ca en devient indécent.

-J’oubliais, je n’ai pas assez d’éducation pour monsieur.

-Allons, allons, ne dites pas des choses que vous pourriez tous les deux regretter. Francis, va nous chercher un petit remontant en cuisine.

-Le bar est là!

-Et bien sert nous un verre, bon sang.

-Ce n’est pas la peine, je m’en vais. Et il s’est enfuit en courant.

-Je suis triste pour lui, il t’aime c’est criant!

-Pas autant que je t’aime!

-Francis!

-C’est la vérité, à quoi bon lui faire espérer quoi que ce soit? Tu es bien trop gentil!

-Nous lui avons brisé le cœur.

-Tu veux qu’on fasse un trio de choc?

-Il n’était pas sérieux enfin!

-Pas sur…

-Tssss.

-Si on se remettait à l’œuvre ici?

-Il faut que j’aille voir Alyne.

-Je peux me joindre.

-Je t’interdis de la contredire alors, de l’embêter! Et puis non, tu ne peux pas venir, tu ne vas pas savoir tenir parole, tu feras tout pour que vous vous disputiez…

-Ca va, je te conduis et je reviens ici cassé quelques poteries!

-Bon , je verrais bien ce qu’elle me veut, je t’enverrai dans mon bureau pour patienter, si elle, n’est pas d’humeur, tu rentreras.

Chez Alyne…

-Bonjour Maman comment allez-vous?

-Contente que tu ailles mieux! Tu es venu seul?

-Non avec Francis?

-Je ne le vois pas pourtant? Il aurai perdu tout signe d’éducation?

-Comme tu voulais me parler, je lui ai dis de m’attendre au bureau.

-Tu ne devrais pas laissé un requin seul dans ton bureau.

-Maman…

-Vous ne comptez pas rester ici quelques jours? Tu repars tout de suite?

-Tu invites Francis quelques jours?

-Si tu t’accoquines une fois de plus avec lui, je devrai bien.

-Il a changé.

-Non Flav, les gens ne changent pas, ils s’assagissent avec l’âge parfois tout au plus. C’est tout le mal que je te souhaite, en même temps.

-Je sais que tu ne l’aimes pas tellement.

-Je n’ai jamais rien dit de tel. Je reconnais certaines de ses qualités. Et tu mènes ta vie comme tu l’entends depuis tant d’années, j’espère juste que tu sais ce que tu fais. Bon, je voulais te voir, car il faut prendre quelques décisions concernant l’Allemagne. J’ai reçu une offre plus qu’intéressante, nous aurions tout à y gagner.

-Tu veux vendre l’usine de papa?

-Il est grand temps de t’en souvenir tient! Oui, cette offre est une aubaine par les temps qui court. Et j’ai plus qu’assez avec mes affaires figure toi. Je dois en permanence jeter un œil sur la tienne, et je n’ai plus envie de devoir faire face à tout. Je vieillis sans doute mal. Il y a de nombreux problèmes en Allemagne, un vieil ami à toi lance sa marque et on est pas loin du plagia. Il ne travaille plus pour nous évidemment mais comme tu le sais, il est bien renseigné sur les secrets de fabrications, connait les fournisseurs, ainsi que toutes les ficelles du métier!

-Je n’aurai jamais pensé ça de Herbert.

-Tu connais bien mal les gens, il n’y a rien de pire qu’une désillusion sentimentale.

-Si tu veux qu’on vende… On vendra.

-Bien!

-Ou tu veux que j’aille gérer la situation en fait?

-Flavien! C’est toi qui voit, je t’ai dis que de mon côté, je voulais réduire mon champs d’action, si toi tu veux élargir le tient, ça ne peut pas te faire de mal!

-Merci pour le message.

-De rien, c’est à ça que sert une mère et va nous chercher ce Fontfaye, je n’ai pas envie de manger à toutes les heures.

Quelques minutes plus tard dans la petite salle à manger, celle réservée au repas de famille, nous prenons une décoction alcoolisée made in Alyne.

-Vous ne m’aviez jamais reçu dans cette pièce, elle est fort agréable.

-Ca m’étonne de vous maman d’ailleurs. Je pensais que nous nous réservions cette salle.

-Francis ne fait-il pas partie de la famille?

-J’aimerai en faire d’avantage partie mais Flav ne veut pas?

-Comment?

-J’aimerai vous demander la main de Flav! Afin que dés qu’ il se décide nous officialisions les choses.

-Flavien n’a pas besoin de ma bénédiction, tant que nos avocats ficellent un contrat de mariage le protégeant des filous dans votre genre. Car, ce serait vous le gagnant d’une pareille union, pas nous. Mais vous avez penser à votre mère Francis, vous allez la terrasser si vous lui faites une déclaration pareille.

-Elle s’y fera.

-Voyons maman, Francis ne parle pas sérieusement, il ne dira jamais rien à sa mère sur notre véritable relation. Je ne sais pas ce qu’il lui prend ses derniers temps. Il croit à ses propres chimères.

-Tu ne veux pas m’épouser, mais tu restes avec moi!

-Un point pour Fontfaye!

-Mes intentions sont louables, je tiens à toi Flav, plus que tu ne l’imagines, oh je sais que même en travaillant plus que je ne le fais, je ne parviendrai jamais à rattraper votre fortune familiale… Mes ancêtres n’ont pas su comprendre que l’industrie serait le monde d’aujourd’hui.

-Je vous arrête de suite Francis, c’est tout à votre honneur que de ne rien devoir aux générations qui vous ont précédées. Regardez Flav, il ne sait qu’en faire et va vendre…

-Vendre quoi?

-Pourquoi ne déteignez-vous pas un peu plus sur lui. Il s’agit de la filiale Allemande, celle de son père, elle me cause trop de soucis. J’ai plus qu’assez à faire avec mes affaires.

-Mais enfin Flav, pourquoi t’acharner sur ce petit projet touristique qui vivote, on le sait à fonds perdu quand tu pourrais faire de grandes choses.

-Petit « 1 » ce projet me tient vraiment à cœur et rapportera un jour de l’argent. Deuxièmement, je n’ai pas envie de vivre en Allemagne.

-Tu peux déplacer le gros des bureaux, amener le commercial, le publicitaire, la conception et maintenir la production là-bas. Ceux qui voudront réellement toujours travailler pour vous, suivront le mouvement, ce n’est pas si loin que ça. De toute façon avec tout le respect que je vous dois Alyne, vos deux sociétés fonctionnent déjà en partenariat et sont depuis longtemps vouée à une fusion.

-Fusion, fusion… Le grand mot, sachez que de mon côté, j’achète en effet quelques modèles pour mes magasins, mais que je pourrais moi-même les produire, voir les acheter ailleurs.

-Je sais tout ça, vous êtes la reine de l’autarcie en entreprise, je voulais dire qu’un jour, il aurait de toute façon les deux à gérer et devrait alors les centraliser en un seul siège.

-Si vous ne le saviez pas, tout ça ne l’intéresse pas vraiment…

-C’est faux maman!

-Ce n’est pas l’impression que tu donnes.

-Je peux t’aider tu le sais pour mener à bien ce genre d’opération, si tu le souhaites bien entendu en te laissant toujours seul maître à bord.

-Cette demande en mariage est d’un romantisme.

-Oh Flavien! Moi elle m’émoustille. On fera le mariage ici, car c’est toi le plus jeune.

-Ravi que l’on ne me transforme pas en jeune épousée! Si vous vous y mettez aussi maman!

-Il y a longtemps que nous n’avons plus organisé une grande réception!

-Je dois y réfléchir!

« A quoi? »: m’ont-ils demandé en cœur, l’un pensant à sa demande, l’une à l’avenir de ses entreprises. De mon côté, les deux se mêlaient, il y a bien des années, je m’étais imaginé secondé Francis dans ses affaires, à cette époque ma grand-mère gérait son entreprise, mon père la sienne, moi étudiant, je ne savais pas quoi faire au juste, je menais une vie de bohême, je pensais les choses figées… J’avais une soif d’apprentissage dont me contentait l’université, ensuite ma soif d’amour a par hasard, je ne vais pas vous refaire l’histoire été contentée par Francis en personne. Coup de foudre, premier déboire, du je t’aime moi non plus… Puis j’ai eu L, premier amour véritable, qui s’est construit petit à petit, en cette période de fête, « Dieu » que je pense à lui! Encore d’avantage depuis que Francis m’a fait sa demande. Je m’imagine, ce qui est plus qu’hypothétique, tient même de la chimère quel aurait été notre vie sans ce maudit accident? On ne le saura jamais, aussi je me tourne vers l’avenir. Francis en est-il? On ne se sépare plus, j’adore le soir me blottir contre son torse, lover ma tête tout contre lui, je ne m’endors que quand il a embrassé mon front. J’adore quand il me prend entre ses bras, j’adore la façon qu’il a de me faire l’amour, j’aime ses attentions, être associé à lui,…

-Sais-tu maman que je refais la déco chez Francis. Belle diversion pour ne pas leur répondre.

-C’est la que vous vivrez?

-Peut-être…

-Tant que vous continuerez à venir ici pour les vacances, vous pourrez prendre vos petits avec, chiens, chats, petits basanés, tout s’achètent de nos jours.

-Maman!

-Si on ne peut plus faire de l‘humour, bon je nous ressert un petit remontant voulez-vous, moi j’en ai besoin! Mon fils va se marier… Cheers!

-On va rester pour la nuit, ça vaut mieux. Elle divague déjà.

-Pas du tout!

Nous sommes rester deux jours auprès d’Alyne, concernant son actualité sentimentale, elle n’en parle pas, je ne la vois plus jamais accompagnée cependant! En ce qui concerne mon actualité professionnel, je me lance dans les affaires. Je suis pour ce faire les conseils de Francis, en gros ça donne pour l’Allemagne quelques départs volontaires à la retraite ou non, une délocalisation minime puisque la chaîne d’assemblage reste sur place. Sans parler de quelques procès que gèrent le cabinet d’avocat de Francis, Herbert n’a qu’à bien se tenir.

Nous passons le plus clair de notre temps ensemble avec Francis, quand ce n’est pas pour la fusion, nous faisons les magasins pour le relooking de sa maison. Je m’y sens à nouveau un peu comme chez moi. Le rez-de-chaussée est métamorphosé, plus lumineux, je trouve que l’ambiance est assez flamande fin d’un rococo de mauvais goût. La chambre aussi est plus lumineuse, j’ai opté pour des nuances de gris foncé et claires, le textile de la literie et des fenêtres est noir, Francis a été sur ce point sans concession. Le reste de la maison, il va juste la faire rafraîchir, ses pièces musés comme je les appelle, sont son univers perso, elle renferme ses collections d‘antiquités, quand il m’y invite, je suis toujours autant sous le charme des pièces rassemblées dans les vitrines que sous celui du passionné qui me les racontes.

Bon, résumons, je craque pour ce type… Ce n’est pas nouveau. On vit quasiment ensemble, ça se passe même plutôt bien. Il devient moins insistant pour son bout de papier… Il me laisse le temps de réflexion que je lui ai demandé.

Je n’ai pas eu le temps d’y penser à sa demande, trop occupé que j’étais pour la délocalisation des bureaux de l’entreprise de mon père. De plus voilà quatre jours que je suis en Virginie, c’est Kate qui m’a contactée pour m’annoncer la triste nouvelle, le décès de Thérèsa, cette brave Teri, l’intendante, la nounou, des Strauss, avec elle c’est encore d’avantage « L » qui disparait un peu plus. Elle ne reconnaissait plus personne depuis quelques années, son Alzheimer ayant pris beaucoup d’ampleur. Je me devais d’être à ses obsèques. L me l’avait présenté comme étant une mère de substitution pour lui comme il m’aimait, elle m’aima aussi vite. Ses limonades, ses pâtisseries, ses intentions, sa gentillesse, comment oublié que c’est grâce à elle si j’ai rencontré Darren, qu’en quelques sortes, j’ai continué à vivre après l’accident.

Je l’ai dis plus haut dans le texte, je pense souvent à « L », un peu moins qu’avant certes, en période de fêtes toujours autant. Cette année avec Francis, les moments de déprimes ont été éphémères, à sa manière, il nous crée des souvenirs, en m‘entrainant dans le tourbillon de sa vie, je crois que je n‘ai plus trop le temps d‘y pensé, qu‘heureux, je n‘ai plus besoin d‘y penser.

Quand Kate m’a téléphoné, je n’ai pas hésité, je savais que ma place était auprès d’eux. J’ai donc pris le premier vol disponible. Je me souviens que le chagrin me submergeant, je ne réussissais pas à réserver en ligne mon vol. Francis m’a réservé mon billet, il m’a demandé si je voulais qu’il m’accompagne, je n’ai pas voulu pour différentes raisons. Les souvenirs, le chagrin qu’il ne pouvait pas partager. Il m’a donc le moment venu conduit à l’aéroport, en faisant la file pour l’enregistrement, il m’a dit quelques mots qui raisonnent encore.

-Je comprends tu sais…

-Merci.

-Ta place est auprès d’eux. Mais revient moi vite! Je n’irai pas te rechercher cette fois. Là-bas, tu auras tout le temps de penser à nous. Rappel toi que ce pays à l’art de te donner le tournis.

Une partie de moi est indissociable des USA, comme je le suis du vieux continent. En arrivant en Virginie au domaine, après les accolades, les bribes de souvenirs échangés, l‘empois du temps des jours à venir, je me suis installé dans l’ancienne chambre de « L ». J’ai eu comme l’impression de reprendre de vieilles habitudes, que rien n’avait changé, il suffisait de fermer les yeux pour être quelques années en arrière. J’ai dormi comme une masse. Mais la nuit suivante, j’ai pris une autre chambre.

Les funérailles finies, je suis resté deux jours sur place, cherchant sans cesse après mes souvenirs heureux! La larme souvent à l’œil… A quoi bon, je vous le demande? J’ai donc accepté l’invitation d’Olga à loger chez elle, et faire la tournée des grands ducs.

Ha nostalgie quand tu nous tiens! Quelle joie que de retrouver de vieux amis, de deviser en anglais, de retrouver des endroits que l’on a fréquenté assidument à l’identique ou de s’attrister de constater que certains n’existent plus. Par chance notre QG à Olga et moi est toujours là, fidèle à lui-même, nécessitant peut-être même un petit coup de peinture.

-Alors mon petit, quoi de neuf? Ca faisait longtemps que tu n’étais plus venu nous voir.

-Je sais, mais tu pourrais venir me voir aussi.

-Han, han. Bon qu’est-ce qui te tracasse?

-Mais rien voyons. Sur les conseils de ma mère et de Francis, je reprends le flambeau familial.

-C’est dans la logique des choses.

-Francis me conseille beaucoup, et c’est pourtant désintéressé.

-C’est son job aussi. Et tu ne dois pas te justifier avec moi tu sais bien. Tu sais, je finis par l’apprécier ton Francis à force. Sauf si tu me dis que je dois le détester alors je le déteste.

-Non, pour le moment du moins, tu ne dois pas le détester.

-Cool. Et donc, tu t’es remis à bosser! C’est-ce qui te réussi le mieux tu sais…

-Il parait.

-Je crois que si je ne viens plus autant à DC c’est à cause des fantômes.

-Pour quelqu’un qui habite dans une maison plus vieille que son propre pays, plus vieille que le Colysée, c’est plutôt étonnant.

-Tu m’as manquée Olga, nos conversations me manque. Tu devrais venir mettre ta touche dans nos collections.

-Je ne fais pas dans le prêt à porter Mister.

-Tu devrais, ça rapporte.

-Argent! Là tu m’intéresses. Mais attention à pas arnaquer une vieille copine!

-On en reparlera quand tu viendras me voir dans mon pays.

-Tient au fait, vous avez un gouvernement maintenant?

-Oui quel affaire cette histoire…

-On prend un shaker de Cosmo?

-Allez! Soyons fou!

-Complètement Crazy chéri!

-Tu sais ce que j’ai dis à Francis?

-Non pas encore, je t’écoute.

-Que si je ne revenais pas, il ne devait pas venir me rechercher.

-Je serais bien tentée à te garder ici, mais raconte à tati Olga ce qui ne va pas.

-Il n’arrête pas de me demander en mariage.

-C’est moi qui dessine ta robe et personne d’autre.

-Voilà le genre de bêtises qui me bloquent.

-Mais enfin loulou, je rigolais, je vais prendre le sujet plus au sérieux, puisque je vois que tu y tiens. Mon avis est le suivant! C’est dans la logique des choses que vous vous marriez, vous vous tournez autour depuis toujours. Ca n’enlève rien à tes autres histoires, des parenthèses qui font de toi ce que tu es aujourd’hui. Mais bon, quand tu parles de lui, tu es rêveur, je suppose que ça fait boum boum dans ta boussole et dans ton sip pour lui.

-Ca y est, fallait quelle ramène la conversation sur le cul.

-La vie c’est le cul.

-Bien dit, aller santé ma poule!

-Je suis sérieuse Flavio! Tu l’aimes ou pas?

-Je ne sais plus.

-Mais oui tu l’aimes. De quoi as-tu peur?

-Qu’il me trompe, que ça casse, que ce qu’on vit pour l’instant s’arrête.

-Donc tu l’aimes.

-Je crois, mais…

-Tu n’as pas confiance en lui, tu sais, tu ne seras jamais dans sa tête, un couple c’est beaucoup d’incertitudes.

-On a déjà essayer pas mal de fois.

-Et dés que vous n’êtes plus ensemble, vous vous arrangez pour que vos routes se recroisent à nouveau.

-Parlons d’autre chose.

-Je saute sur la perche que tu me tends. La fondation de notre ami, il t’arrive d’y penser? Les chèques, c’est sympas mais bon, ce n’est pas ce qui était prévu. Une fois par an, pour la remise des bourses, c’est tout ce que je te demande.

-Je te promets de ne plus me défiler.

-Bon, sans ça, je viens te chercher par la peau du dos.

-Je me demande souvent ce qu’aurait pu être nos vies.

-Moi je regrette nos années d’insouciance. Je te préférais faucher, amoureux, tortillant du popotin sur Kelly.

-Je n’ai rien perdu de mon déhanché.

-Chiche!

-Pas ici.

-Si ici et maintenant, bouge ton corps bébé.

-Folle!

-Dis, j’ai demandé ta préférée au barman en plus.

Après un « in your eyes » endiablé, je crois que nous avons repris un autre shaker, le barman m’a donné une entrée pour une soirée qui devait avoir lieu dans la soirée, vu que j’aime dansé… Nous n’y avons pas été mais avons opté pour une soirée karaoké légendaire. Le même caissier à l’entrée, les mêmes habitués, le même manque de place et les chanteurs amateurs toujours aussi saoul. Nous sommes rentrés à pas d’heure, sous le regard indulgent de la demi d’Olga qui nous a beurrer des toasts à 3h du matin afin que nous ne nous blessions pas. Une grâce matinée plus tard, un jacuzzi en compagnie de mes hôtesses, nous décidons de nous rendre chez Dave, enfin dans ce qui est devenu la fondation portant son nom. Seul le dernier étage m’est familier, puisque l’atelier de l’artiste, nous n’y avons jamais voulu y toucher. C’est la seule pièce dans laquelle j’ai eu des frissons, le reste de la maison étant devenu une galerie d’exposition et les bureaux de la fondation.

-Tu regardes quoi Flavounet?

-Deux fantômes chérie!

-Tu vas me faire pleurée.

-Mais non sotte, je me disais qu’est-ce que j’ai pu m’envoyé en l’air dans ces pièces!

-Oh, tu oublies que j’ai été plusieurs fois témoins de vos cochonneries!

-Fallait pas rentrée sans frapper.

-J’avais la clé!

-Oui, j’ai vu l’autre jour que tu l’avais toujours à ton trousseau.

-C’est bête de ma part, mais je n’ai jamais réussie à l’enlevée. Les barillets ont été changés depuis longtemps pourtant…

-Ce cendrier n’était pas dans son atelier mais dans le salon en bas.

-C’est moi qui lui avait offert, et j’ai voulu qu’il reste ici.

-C’est toi qui va me faire pleurer maintenant.

-Bon, il est temps de partir! Allons boire un verre, il y a bien un nouveau bar à découvrir dans les environs!

Dans les rues de Dupont…

-J’ai toujours cru qu’un jour j’habiterai ici.

-Mon meilleur ami habiterai plus près de chez moi, je dis yes!

-Qui sait! Regarde cette maison à vendre, vient, on va la visiter.

-Je la connais, c’était la maison d’une amie peintre anglaise, divorce difficile. Elle est retournée auprès de sa reine.

-Comme tu dis ça! Etre anglaise ne signifie pas avoir la galle.

-En art, c’est tout comme!

-C’est toi l’artiste tu sais…

-Bon allons la visiter, tu as l’air d’y tenir.

Après la visite, je n’ai pu que donner raison à Olga, les anglaises ne font pas de bons artistes. Une si belle maison, complètement gâchées par le choix des couleurs de l’ancienne propriétaire, des vieux roses, du bleu ciel, des moquettes à fleurs… Mais une évidence cependant, avec un bon peintre, et quelques menus travaux, une maison authentique ou il ferait bon vivre.

Le lendemain, les filles ayant des obligations pour leur maison de couture, j’avais décidé de faire un peu de tourisme dans le centre de Washington, il est des musés dont je ne me lasserais jamais. J’ai pu redécouvrir après des années de restauration celui de l’histoire de l‘Amérique. J’avais visité ce musé avec L, soucieux de me montrer que son pays avait aussi une histoire, pas comparable avec celle de l’Europe, mais bien à elle. Je n’ai plus rien reconnu, mais je crois que lui aurait aimé les nouvelles dispositions et mises en scènes. Puis, je suis retourné voir mes primitifs flamands dans le musé d’à côté, le gardien m’a reconnu, a été fort nostalgique de me revoir, il a raconté quelques anecdotes du temps ou Dave était régisseur, puis m’a dit à bientôt quand son supérieur l’a fait demander.

Je ne me suis pas attarder longtemps, j’ai préféré le divertissement à la culture et opter pour un film en trois D au musé de l’air et de l’espace. Le temps passant, je me suis rendu en taxi à la maison de couture d’Olga, d’où avec pas mal d’anciennes connaissances, nous devions nous rendre dans mon resto favori avant de commencer la tournée des grands ducs. J’adore mon pays, mais j’adore le rythme qu’à la vie au State, à Dupont, il y a toujours quelques choses à faire, à découvrir…

Rien ne semblait avoir changé entre eux tous, moi qui pensait qu’ils s’étaient perdu de vues, notre petite troupe d’artistes, de fashions victimes, je les retrouvai tous, juste avec quelques années en plus, certaines réussissant mieux que les autres. Tous n’avaient pas réussi dans leur domaine de prédilection, mais semblaient content de leur reconversion. Je me trouvais un peu nul par rapport à eux, car quand venait mon tour du « Et toi qu’est-ce que tu deviens? ».

Ben moi rien, je vais peut-être me marier! Et par les bons conseils de mon futur mari et de ma mère, je vais me mettre à travailler! Ce n’est pas ce que je répondais bien entendu, Olga racontant elle-même à sa sauce ma vie. Dans cette vie, Flav est amoureux, et son french lover est en plus d’être super beau, super gentil, super prévenant, super riche! Ce qui n’est pour eux bien entendu pas une première en soi. Mais ce preux chevalier a été parfois salaud par le passé, du coup, je suis de retour parmi eux. J’admets que c’est un peu vrai… Même si ce n’est pas le motif exact de ma présence à Dupont.

Après une nuit haute en couleur, il est décidé que le lendemain on remet tous ça. Chose promise, chose due, j’ai l’impression d’avoir 20 ans, on va de bar en bar, pour finir en boîte. Je n’en pouvais plus de danser, je mourrais de soif, aussi je décide de prendre une bouteille d’eau au bar. Là, je tombe sur le barman de la Terrasse, celui-là même qui m’avait invité à une soirée.

-Je t’ai pas vu l’autre jour.

-Non, j’avais pas mal de trucs de prévu. Combien je dois pour l’eau?

-Rien c’est pour moi.

-C’est gentil ça.

-Si tu as besoin d’autre chose, tu sais ou me trouver.

Et bien oui, j’ai flirter avec le barman, enfin c’est surtout lui… J’aurai du payer ma bouteille peut-être. Chaque fois que j’allais prendre la tournée pour notre bande, c’était happy hours, aussi m’envoyait-il à chaque fois au bar. Il m’a donné son numéro sur une serviette, je l’ai jetée dans une poubelle du métro, car à chaque fois que je la serais dans ma poche, je devinais ce séduisant barman sans son t-shirt moulant avec en arrière plan un Francis en ombre fragile.

J’ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil, Francis me manquait, le lendemain, je n’ai pas voulu sortir, j’étais comme un peu déprimé, et comme mes deux amies étaient fort occupées, j’ai eu tout le loisir de me morfondre, d’hésiter à l’appeler,…

Le soir comme, elles invitaient toujours des gens afin de fêter mon passage parmi elles, je ne devais pas me forcer à faire bonne figure, je me laissais entrainer par l’ambiance oubliant mes incertitudes.

Olga en bonne amie, a bien compris que quelque chose n’allait pas, aussi a-t-elle pris le téléphone un soir ou nous n’étions que nous deux et que je parlais sans doute pour la centième fois de lui…

- Allez appelle le!

-Non je ne veux pas.

-Si tu le veux, cesse de faire l’enfant. Si tu n’appelles pas, je l’appelle!

-Tu ne sais même pas son numéro.

-Et comment crois-tu que je t’appelle, ton numéro est enregistré! Number three! Bonjour Francis, oh, scuse-me, bonsoir alors… Il faut absolument que tu viennes passer quelques jours ici chez moi. Ca fera plaisir à Flavien. Si je t’assure, je ne voudrais pas qu’il se jette sous un metro!

-Passe le moi…

-Flav!

-Francis, ça va?

-Tu me manques bébé.

-C’est vrai? Tu crois que tu pourrais te libérer, venir quelques jours auprès de moi ici.

-Hum, je ne sais pas, c’est que je suis fort occupé en ce moment.

-Ok, je comprends.

-Sinon ça va?

-Oui oui et toi?

-Ca va, ca va, tu comptes vraiment te jeter sous un metro?

-Non, tu connais Olga, elle exagère toujours!

-Ha, elle a eu tort alors de m’inviter?

-Non bien sûr que non…

-Tant mieux, ça ne te dérange donc pas que je réponde à son invitation?

-Evidemment que non!

-Tant mieux, je vous attends dans un restaurant qui ce dit typiquement français.

-A Dupont?

-Yes baby, just near you, tu ne pensais quand même pas que j’allais te laisser filer sans rien dire ou sans rien faire.

-Je suis content que tu sois là, on arrive avec les filles…

Je crois que j’ai rarement été aussi content de le voir, je lui ai même sauter au cou, serrer fort dans ma bras, dans un premier temps déconcerté par cette démonstration peu habituel de ma part pour lui comme pour moi en public, il m’a aussi pris dans ses bras. Le quartier est ouvert, donc ça n’a surpris personne, je ne sais pas combien de temps nous sommes resté comme ça, ça m’a semblé trop bref, j’étais aux anges qu’il m’ai rejoint, fait la surprise. Plusieurs fois au cour du repas, ça a été plus fort que moi, comme nous partagions la même banquette, j’ai pris sa main sous la table, lover ma tête sur son épaule…

-Que d’effusions bébé, j’ai l’impression de te retrouver comme à nos débuts.

-C’est l’amour ça monsieur Francis.

-Olga, même si c’est vrai ça ne se dit pas.

-Bête garçon! Ce qui me chagrine, c’est que pour le jour j, du blanc personne n’y croira.

-Ce serait inconvenant en effet, à part ça, c’est moi qui suis bête.

-Olga, j’ai bien une petite idée de ce qui irait à notre Flav, il n’a jamais été plus beau que dans une chemise orange, avec des broderies dessus.

-Je me souviens de cette chemise que tu portais souvent. J’arriverai bien à te faire quelque chose de similaire, et de mieux encore.

-Je n’en doute pas une seconde et j’en serais ravi, par contre, il est hors de question que je me marie.

-Mais enfin puisqu’on peut le faire dans ton pays!

-On peut rester tel que nous sommes maintenant, sans pour autant signer un bout de papier.

-Oh moi qui rêvait d’un mariage au château.

-Et sa mère qui s’en faisait déjà une joie.

-Vous m’énervez… Si je fumais, je sortirais pour m’en griller une.

-Bon évitons l’orage, commandons.

-Je n’ai plus faim.

-Oh Flav, que veux-tu à la fin!

-Toi seulement, toi!

-Et bien dans ce cas, épouse moi!

-D’accord…

Je n’ai pas eu le temps d’émettre une objection, qu’il me roulait devant tout le resto un patin, les filles applaudirent tandis que les clients les suivirent dans les applaudissements. Les américains sont très démonstratifs. Flav aussi ces moments-ci! Comme Francis avait pris une chambre dans un hôtel à deux pas de Dupont, nous avons passé la nuit là. Et quelle nuit mes amis!

-Tu m’avais habitué à mieux comme hôtel.

-C’était le plus proche de chez tes copines…

-Ok, je me disais aussi que ce n’était pas normal.

-Le lit n’a pas l’air trop mal!

-On l’essaye?

J’enlevais mon pull comme je prononçais ses paroles, torse nu, je m’avançais vers lui assis sur le rebord du lit. Il posa ses lèvres sur mon ventre, défit mon pantalon, plongea dans mon boxer ses mains pour s’emparer de ma queue semi bandée, qui au contact de ses mains se dressa pour être avalée par ses même lèvres qui venaient de m’embrassé un peu partout. Il y a des jours sans des jours avec, c’était un jour « avec »… Alors que je sentais venir la jouissance, je le déshabillais, et m’empara à mon tour de son sexe, à genoux, lui toujours assis sur le rebord du lit, ses mains parfois marquaient une petite pression… J’avais autant soif de lui que je voulais le sentir en moi, qu’il me possède de toute sa vigueur. Je me suis donc lever, l’ai plaqué sur le lit, pour m’empaler sur l’objet de mes désirs. Il ne m’a pas laissé longtemps l’initiative, une fois qu’il a senti que je m’étais bien ouvert à lui, nous avons remonter un peu plus haut sur le lit, et de son bassin, il donnait la mesure. Jusqu’à finir par se décharger en moi tel un volcan, c’était chaud, instantané, intense… Alors que je m’écroulais sur le lit, lui qui venait de jouir, à inversé les rôles, rempli de sa semence, il s’affairait sur ma queue avec ce sourire carnassier qu’il a, que j’adore, et qui à le don de m’exciter. J’étais en sueur, à point, et j’ai joui à mon tour en lui. Il avait lui de son côté repris vigueur, quand il releva mes jambes, se glissa entre, ça me fit rire, car je ne l’en croyais pas capable, mais si il l’a fait! Alors que nous avions l’un et l’autre la sève de l’autre en nous, il me pénétra à nouveau, la sensation était autre, indescriptible, j’étais incapable de bander, je me sentais fouillé et dégoulinant, je crois que toutes les chambres de l’étage m’ont entendu exulter, et si je me contorsionnais dans tous les sens, c’est tant le moment était intense. Quand il joui pour la seconde fois en moi, qu’il se retira, je me sentais vider, au sens propre comme au figuré. Nous nous sommes endormi nu comme des verres, lui a du se réveiller un moment donné et nous a recouvert des draps.

-Bébé, debout!

-Déjà?

-Et bien il est 12h, tes copines nous attendaient vers 11h pour l’apéro.

-Mince, je vais les appeler. Olga? … Ecoute chérie, ne t’excite pas comme ça, au passage, on a bien fait de dormir à l’hôtel, on vous aurai empêcher de dormir, car on a pas arrêté de baiser de la nuit, du coup on est en retard. … Ton ragout est foutou! Quel dommage, et bien on va être obligé d’aller au restaurant. Rendez-vous dans une heure à la « Tomate ». … Non, je ne m’en réjoui pas, je suis vraiment désolé pour tout ce temps que tu as du passé en cuisine pour rien. … Mais si tu m’adores, tu le sais bien. … Raccroche où c’est souper qu’on va devoir faire.

-Moi je suis douché, on ne va plus attendre que toi…

-Comment tu fais, pour être frais et dispo en tout temps?

-On est Fontfaye ou on ne l’est pas! Aller de l’eau froide sur le visage, rien de tel contre les rides et pour remettre les idées en places…

-Je n’ai pas de rides moi monsieur!

-Moi non plus, bébé.

-Je crois que ses petites pattes d’oies en sont…

-Mauvais garçon!

Dix minutes plus tard…

-Ca y est je suis prêt, on y va!

-Je n’ai pas appelé de taxi.

-Pas grave, on va à pieds, j’adore ce quartier et tu oublies que je le connais comme ma poche.

-Je me le suis laissé entendre.

Dans les rues de Dupont, j’étais comme sur un nuage, en plus le soleil était de la partie, un début de printemps propice à la ballade. Deux rues avant le restaurant , alors que je parlais plus pour moi-même qui n’aime pas le silence, je racontais à Francis quelques anecdotes vécues dans la quartier au grés des endroits que nous rencontrions sur notre passage.

-J’aime bien l’architecture de ces maisons, elles ont quelque chose d’authentique.

-Elles ont l’air agréable en effet. Maintenant y vivre, on doit vite s’en lasser.

-T’et marrant des fois, on vit dans les maisons de nos ancêtres respectifs, on s’en lasse peut-être?

-Tu sais les maisons, ce sont avant tout ses occupants qui la font, et quand tu es là, je suis bien alors les briques… C’est toi ma maison…

-Waw, Francis, tu ne te sens plus.

-Tu me préfères taiseux?

-Non ne t’arrête jamais de me dire des choses comme ça…

-C’est bien ce que je pensais.

-Tiens, elle a déjà trouvé acquéreur cette maison, je disais l’autre jour à Olga que de tout peindre en blanc ça la rendrait tout de suite plus accueillante.

-Regarde, on dirait qu’ils ont suivi tes conseils.

-Oui c’est marrant ça.

-Au fait, tu es toujours d’accord pour m’épouser?

-Pourquoi tu ne l’es plus toi?

-Flavien Biamonds et son art de retourner les questions.

-Je suis quelqu’un de paroles moi monsieur!

-Ca veut dire oui?

-Oui!

-Dans ce cas voici les clés de notre nouveau chez nous. Mêlant le geste à la parole, il sort de sa poche un trousseau de clés. Se dirige vers la porte et l’ouvre. Alors tu n’entres pas? Olga m’a donné le tuyau. Il parait que tu adores le quartier et cette maison.

-Mais tu es fou! Que va-t-on faire d’une maison ici? Nos vies sont à Bruxelles.

-Une partie de la tienne est ici non?

-C’est indéniable, mais toi?

-Je te l’ai dis, ou que tu sois, je veux être, et ça ne me déplairait pas des vacances par ici… Je crois qu’Olga commence à ne plus savoir se passer de moi en plus.

-Là, je crois que tu rêves.

-On a dépassé le stade du « je te déteste, moi aussi», on a quelque chose en commun de sacré. Vient on va la visité à deux.

-On mettra le salon ici. Dans le style Cape Cod, ce serait joli non?

-Tout ce que tu voudras.

-Mais non, pas ce que je veux, tu dois aussi aimé.

-Je t’aime toi.

-Moi aussi!

-Quand même…

-Tu es fou que va-t-on faire de cette maison! Comme si on en avait pas assez avec celle de nos mères. La tienne à Bruxelles…

-Ce sera chez nous ici… Vraiment chez nous!

-On va faire la peinture ensemble alors?

-Non, je préfère te payer un peintre.

-Mais si ce sera chouette.

-Tu ne préfères pas plutôt faire les magasins pour meubler pendant qu’une équipe de jeunes gaillards peint?

-Ils seront séduisants?

-Non! Mais tu m’auras moi pour faire les magasins.

-Tu es certain qu’il n’y en aura aucun de mignons?

-Certain.

-Je pourrai vérifier avant?

-Si tu vérifies tu n’auras pas mes cartes de crédit pour faire du shopping.

-Tu as toujours su comment parler à un homme!

-Olga m’a aussi donné les coordonnées d’une décoratrice hors norme.

-Laisse tomber, hors de question. On choisira les meubles ensemble et je n’accepterai aucune excuse de ta part pour ne pas venir faire les boutiques!

-Souvient toi du sort que tu as réservé à ma déco la dernière fois.

-Ce n’était pas ta déco mais celle douteuse de ton ex.

-Bon on retourne à l’hôtel?

-Nous n’avons pas une maison ou passer la nuit?

-Si mais sans lit digne de ce nom pour te faire grimper au rideau.

-Obsédé.

-Oui, et après tout si tu veux qu’on inaugure la maison.

-Chuuut! Ses pauvres oreilles sont encore chaste et il faut lui laisser le temps, c’est une jeune fille, j’adore cette maison, je t'interdis de la déflorer sans rpréliminaire. Montons voir les autres pièces.

-La plus vieille jeune fille de la rue à mon sens.

-Elle ne t’écoute déjà plus. C’est moi qu’elle aime car je l’ai vue en premier!

-Gamin!

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 11 janvier 3 11 /01 /Jan 00:38

 

 

 

Rappel: Flav: à savoir moi! Sors à ce moment du récit avec un vieil ami, que les fidèles du blog connaissent bien: "Francis". Nous sommes en Italie chez Gina, une amie connue pour ses nombreux mariages et divorces tout aussi bien réussi.

 

Un Francis qui s’excuse, qui fait en sorte que je ne m’ennuies pas. Le lendemain matin, j’avais envie de lui faire la tête, mais lui était en forme et avenant. Alors que moi le matin, et bien je ne suis pas du matin. Mais bon, un petit déjeuner servis à quelques mètres du lit, merci Gina, un Francis en serviette de bain, qui vous regarde en souriant un verre de jus d’orange à la main… Flav fond comme neige au soleil. On se prépare, on part, Gina veut absolument que nous allions lui acheté une bague, tandis que Francis part à sa vente aux enchères. Chez le bijoutier, Gina essaye de tout, on s’amuse à essayer des bagues de fiançailles, si Gina en a une belle collection, moi de me passer un anneau au doigt, j’ai beau regarder ma main, en plus de cette sensation étrange d’inaccessibilité devant le symbole religieux que cela implique, ça ne me va pas, je n’ai pas de belles mains après tout. J’achèterai cependant une montre pour Francis, pour lui faire un cadeau mais aussi car je soupçonne que celle qu’il porte est un vestige de sa relation précédente. Je n’aime vraiment pas cette montre de masse en plastique on ne peut plus criarde qu’il porte en ce moment. Un beau bracelet de cuir brun, un cadran moderne non sans rappeler celui d’une grande marque Suisses, du tendance chic qui lui ressemble plus.

 

Nous retrouvons Francis chez Gina, il est déçu de n’avoir pas gagner ses enchères. Aussi il semble apprécier mon intention.

 

-Ca ne m’étonne pas que tu n’aimes pas cette montre. Gina la donnera bien à quelqu’un de son personnel .

 

-Je trouverai bien… Mais ne fait pas cette mine là Loulou, il n’y a pas mort d’homme on trouvera bien autre chose.

 

-Je me demande bien ce que vous fomentez vous deux?

 

-Oh, je voulais te faire un cadeau, mais il m’est passé sous le nez.

 

-Si ce n’est que ça, tu en fais toujours de trop Francis…

 

-Celui-ci devait être différent.

 

-Tu m’en diras temps! Bon on va se préparer pour la Scala les amis?

 

Après un opéra qui a fait bailler Gina tout le long et un Francis tirant toujours la tête pour sa non acquisition, nous sommes rentrés, comme j’étais un chouya fatigué, j’ai été me coucher tôt tandis que les trois autres ont prolongé la soirée. Je me suis donc levé de bon heure, après avoir pris seul un petit déjeuner, tandis que je m’apprêtais à partir pour le Castello (le plus beau musée d’Italie), seul assis dans un salon un petit garçon de huit ans.

 

-Bonjour toi, tu es l’enfant de qui?

 

-…

 

-Tu non capisci quello che dico?

 

-Capisco, mia madre é francese.

 

-Et que fais-tu ici?

 

-Attendo papa.

 

-Tu n’as rien pour jouer? Je vais demandé en cuisine, tu aimes dessiné.

 

-Un poco.

 

-Un grande o un po poco?

 

-Grande grande…

 

-Vient avec moi, tu veux.

 

En cuisine j’appris qu’il était le fils de l’amant de la patronne. Un petit malheureux d’après eux, qui passe toutes ses vacances dans leurs pattes. Comme il n’avait rien pour lui jouer, j’ai donné quelques euros au chauffeur pour qu’il aille acheté crayons, livres à dessiner, et un ballon de foot surtout car apparemment, c‘est-ce qu‘il regrettait le plus de ne pas avoir emporter de chez sa mère. Au lieu d’une visite dans les musées, je me suis retrouvé gardien de but parmi les massif de Gina.

 

-On te cherchait partout Flav! Mais je vois que tu t’es fais un ami. Come é Raffaello?

 

-Bene, si gioca con noi?

 

-Une autre fois.

 

-Tu savais que Gina était belle mère?

 

-Ne lui dis surtout pas, tu te doutes qu’elle n’est pas vraiment…

 

-Emballée par l‘idée?

 

-Voilà! Ca te va bien le babysitting par contre… Allez les gars, Gina nous attends et ne salissez pas ses tapis avec vos pieds.

 

Dans un moment de tête à tête qui suivit de quelques jours la rencontre de Raffaello. Un petit ket avec qui dés que possible je passais du temps, car j’avais pitié de ce bambin livré à lui-même, si affectueux pourtant. Francis me dit que ça m’allait bien les enfants, qu’on devrait peut-être en avoir un ensemble. Ma première réaction, un peu stupide, a été de rire. Je me demandais qui de nous deux allait le porter cet enfant! Ensuite, l’idée me séduit en fait, mais je ne vois pas Francis s’occupé d’un enfant, ni moi d’ailleurs. Et pour couper court, je lui dis qu’il était bien trop volage et changeant que pour pouvoir s’occuper d’un enfant. Il a très mal pris mes propos, peut-être avais-je été un peu sec? Toujours est-il qu’il me bouda, et plus j’essayais de lui faire mes excuses, plus je m’enfonçais dans l’idée que c’était de toutes façons impossible et pas sérieux.

 

-Tu sais on ne peut pas faire à un enfant ce que l’on fait à un amant. En changer quand on est lassé!

 

-Charmant vraiment, ce que tu penses de moi me va droit au cœur.

 

-Tu comprends ce que je veux dire quand même. Tu n’es jamais lié à rien d’autre que ton travail et des enfant c’est pour la vie.

 

-C’est un peu comme un mariage.

 

-Avant que les nouvelles mentalités ne le galvaude.

 

-Epouse moi.

 

-Bête.

 

-Je suis on ne peut plus sérieux, veux-tu m’épouser Flavien Biamonds. J’avais plutôt imaginé d’inviter nos familles et amis et de mettre un genoux au sol et te faire une demande dans les formes. Mais je crois que le moment est, on ne peut mieux choisit. J’avais imaginé cette demande tout autrement avec pleins de gens autour de nous, j’aurai eu moins peur d’un refus éventuel et je n’aurai pas à meubler en attendant ta réponse. Mais ce n’est pas plus mal finalement, tu me reproches à l’instant de n’avoir jamais été lié à rien et bien je veux finir ma vie avec toi.

 

Un enfant, un mariage, l’idée est concevable, dans l’air du temps, séduisante… Mais toujours ce «

 mais », qui en entraîne plein d’autres. Tout aurai été si simple avec L, tout est si compliqué avec Francis, arf voilà que je regarde à nouveau vers le passé! Regarder vers l’avenir, je n’y parviens pas, alors que le moment présent se serait mentir que de dire que je ne l’apprécie pas. Je pourrais même savourer ces instants, si je ne me disais pas d’emblée qu’ils finiront tôt ou tard.

-Donne moi un peu de temps Francis…

 

-Ca fait dix ans que j’attends…

 

-Quelques mois de plus ou de moins, n’y changeront donc rien. Allons retrouver Gina, je crois qu’il est temps que je rentre chez moi…

 

-Je me demande bien où c’est chez toi?

 

-Partout ou je suis heureux ou l’ai été, mais ça tu ne peux pas comprendre.

 

-Non à peine, pourquoi crois-tu que je garde la maison de Bruxelles?

 

-…

 

Nostalgie quand tu nous tient, nous ne sommes pourtant pas encore aux fêtes de fin d’années… Comment oublier cependant?

 

-Tu sais Francis, j’ai à plusieurs reprises mis les pieds chez toi là-bas, tu n’y habitais plus d’après Guy.

 

-Sans toi ce n’était plus pareil, c’est aussi simple que ça.

 

-J’aimais bien cette maison.

 

- Alors, on attends quoi?

 

-Je n’ai plus l’âge d’attendre mon amant chez lui.

 

-Tu aimais bien ça pourtant.

 

-C’est vrai…

 

-Rentrons! Je vais prévenir Gina que le mariage est reporté! Qu'on la recontactera le moment venu...

 

-C'est pour ça ses excursions sans aucun sens à me demandé mon avis sur des tas de trucs.

 

-Je voulais te faire une surprise...

 

-Mooon que tu es choux, je n'aime pas les surprises de ce genre!

 

 

 

Et nous voilà de retour à Bruxelles, je préviens Alyne que je passerais la voir le lendemain, et en raccrochant mes yeux s’attardent sur le vieux combiné de téléphone, puis sur les peintures, ainsi que sur quelques éléments de déco. Cette maison a mal vieillie, elle aurai besoin d’un bon bain de jouvence, tout comme les plates bandes du jardin. Seul la chambre me plait, quoi que j’y changerai bien aussi les couleurs. C’est la dernière pièce qu’il avait fait refaire aussi.

 

-Content d’être là bébé?

 

-Oui.

 

-C’est un petit oui ça!

 

-Et bien je trouve que ta maison a mal vieillie.

 

-C’est vrai qu’elle est négligée depuis pas mal de temps. Ca te dirait qu’on refasse la déco ensemble?

 

-Ensemble vraiment?

 

-Mais oui!

 

-Ce qui voudrait dire que ce qui ne me plait pas, s’en va.

 

-Heu doucement, faudra que nos choix s’accordent, si tu aimes et que j’aime on achète, dans le cas contraire, on ne prend pas.

 

-Ca promet de belles disputes ça!

 

-Mais non!

 

-Je crois que nous n’avons pas les mêmes goûts déjà pour commencer. Il y a trop de bling bling pour que ce soit chaleureux chez toi. Il faut épurer un peu mais surtout retirer tous ses vieux voiles et drapés des fenêtres, changer les couleurs.

 

-Dés demain j’appelle Sonia, c’est elle qui m’avait conseillé pour les rideaux.

 

-Dans ce cas, ne l’appelle surtout pas.

 

-C’est vrai que tu as raison…

 

-J’ai toujours raison, et j’ai de bonnes personnes à contacter pour nous transformer tout ça.

 

-Bon bon… Mais nous superviserons tout!

 

-Je ne demande pas mieux que de faire quelque chose avec toi.

 

-Là, j’ai justement envie de faire un truc avec toi.

 

-Si tu m’avais laissé finir ma phrase, j’aurai dit quelque chose d’autre que baiser!

 

-Ohhh mais ne me dit pas que tu n’en as pas envie, faut pas être aussi bandant, c’est de ta faute après tout.

 

-Tu exagères toujours!

 

-Huuum, je sais que tu es tactile bébé, que tu ne résistes jamais bien longtemps. Rien qu’en touchant ses deux galbes bien rebondit au travers de ton pantalon, je sais que ça te rend déjà plus enclin.

 

-Même pas vrai!

 

-Et si je fais descendre tout doucement ce pantalon le long de tes jambes jusque sur tes chevilles, que j’embrasse comme ça l’objet de tous mes tourments… Tu en frémis déjà d’aise…

 

-Goujat!

 

-Et si je commençais à te rendre mien en usant de la dextérité de ma langue?

 

-Huuum, t’arrêtes surtout plus maintenant que tu as gagné!

 

Je me suis retrouvé le torse plaqué sur une console du salon, Francis en moi, à haleter comme un malade, moi j’ondulais de plaisir en profitant au passage pour faire tomber un affreux perroquet de faïence.

 

-Si tu as envie de casser autre chose, dit le moi, je t’y conduis…

 

-L’expression grimper au rideau, ça te tente?

 

-Ma fois… Un peu d’acrobaties.

 

-Ils sont vraiment moche tes rideaux…

 

-Mais bien accroché!

 

-Vas-y plus fort!

 

Tandis que les jambes en étau autour de la taille de Francis, il continuait à me limer, je tentais de tirer sur les tentures de la pièce, mais il me fallu l’aide de Francis pour en arriver à bout, qui dans un élan nous a fait rouler dedans, lit improvisé dans lequel nous avons terminé nos ébats. En me levant pour me rhabiller j’en ai profité au passage pour faire choir deux trois bricoles.

 

-Ca t’amuse?

 

-Je ne comprends pas, tout était si beau ici avant, tu as vraiment fait n’importe quoi de cette maison. Ha! Laisse moi deviner, on a laissé ses poulains mettre leurs touches partout?

 

-C’est surtout la dernière décoratrice que je n’aurai jamais du choisir. Je voulais tout changer un moment, certains recoins me rendaient triste des bons moments passés…

 

-Mooon que tu es mimi… Va savoir si c’était ceux passé avec moi.

 

-Heu ne casse pas ce vase là, il est dans ma famille depuis…

 

-T’inquiète, je sais reconnaître du Sèvres à d’affreuses postiches modernes.

 

-Demain, on ira faire les boutiques.

 

-Je connais un bon peintre pour commencer.

 

-Tu y as goûté?

 

-Non, mais j’aurai bien voulu.

 

-Tu me charries?

 

-C’est si facile… que non! Tu sais ce qu’il serait super de faire construire! Une véranda rétro avec un toit de tuile donnant sur le parc! Pour prendre le petit déj, ce serait vraiment bien.

 

-Hum, pourquoi pas… Mais j’attends toujours une réponse.

 

-Tu m’avais posé une question? J’imaginais déjà cette nouvelle pièce.

 

Pas là maintenant, en Italie!

 

-Han, tu as l’air d’y tenir…

 

-Je ne vais pas refaire faire notre nid, si je ne suis pas certain que tu veuilles passer le reste de ta vie avec moi.

 

-Francis, Francis, … Tu es toujours un train en retard. Si seulement tu m’avais proposé ça il ya quelques années, j’aurai crié oui dans toutes les rues du quartier. Avertit Alyne, Gina, Olga… J’aurai été le mec le plus heureux du monde.

 

On sonne au portail, quelques minutes après à la porte.

 

-Merde qui ça peut bien être. On reprendra cette discussion plus tard jeune homme.

 

-Ta braguette!

 

Je vous le donne dans le mil! Qui se pointe au bon moment: l’ex à Francis, celui avec qui il était venu en Bretagne chez Benoît, celui qui me faisait de la peine, celui à qui j’ai piqué le mec… Oh mon dieu, et il me fait la bise, pense que je suis en visite chez Francis qui est en travaux. Je prends l’initiative de les laisser seul, il est venu pour parler, ça coule de source. Mais c’est plus fort que moi, je veux savoir ce qu’ils se disent. Connaissant bien la maison, je sais ou aller me cacher. Je n’en suis pas très fier, ce n’est pas très beau, mais je l’ai fais. Je ne sais pas si j’aurai du, je ne sais pas ce que j’aurai dis à la place de Francis. Je ne sais plus vraiment ce qu’il a dit. Je me souviens de quelques bribes, de celles qui font mal. Je vais vous résumer ça un maximum, Francis a admis avoir passé de bons moments avec lui, l’autre évidemment a renchéri. Mi désespéré, mi dépité, l’énumération de quelques souvenirs qui leurs sont propres, m’ont fait bondir ou étonné. Parfois il l’a emmené dans «

 nos endroits », ils s’en sont trouvé mais je n’ai retenu que ceux me rappelant des souvenirs perso avec Francis. Je me suis dis sur le coup, il emmène toutes ses conquêtes aux mêmes endroits, pauvre Flav qu’est se que tu croyais… Je les entendais distinctement, il m’était facile de les imaginer…

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Roman gay Rose
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Lundi 7 novembre 1 07 /11 /Nov 22:30

-Bon je vais courir.

-Mais je t’accompagne comme promis.

-Tu ne seras jamais me suivre, tu es bien trop vieux.

-Non met ça va aller! Je te mets chaos quand je veux.

-Laisse moi rire…

Pour une fois, j’avais raison, je me suis amusé plus d’une fois à revenir en arrière dans les sentiers de ce parc pour mieux le narguer, lui qui n‘arrivait pas à me suivre. Un peu rouiller le Francis, toujours fier allure, mais en tâtant son corps, j’avais pu constater qu’il était moins ferme par endroit.

-Bon, on va rentré, je n’ai pas envie que tu me claques entre les doigts. Tu sues comme un bœuf.

-On pas idée de courir comme un dératé.

-Aller, une bonne douche te remettra les idées en place.

Je pris ma douche en premier, lui reprenais son souffle affalé dans un fauteuil, une foi que j’ai eu fini, constatant que nous étions en retard, je lui ai dit d’activer. Il a pris sa douche vite fait, tandis que j‘étais encore en train de me raser la barbe, il se plaça devant le lavabo jouxtant celui que j‘utilisais pour en faire autant. Les salles de bain de ce genre d’établissement se ressemblent toutes, des miroirs partout, si bien qu’en me rasant, je pouvais voir le reflet de nos fesses renvoyer par le miroir opposé. Et là, stupeur et amère constat, que je n’ai pas su lui taire.

-Mince, ton cul est plus petit que le mien.

-J’adore ton cul! Et ne le prend pas mal mais tu es plus massif que moi.

-Tu as juste vingt centimètres de plus que moi.

-Tout est peut-être plus long chez moi, mais chez toi tout est plus massif.

-C’est vrai que la mienne est plus grosse que la tienne.

-Voilà, il est content maintenant!

-Ca me rend malade que tu ais un plus ptit cul que moi.

-Fait régime!

-Tu crois?

-T’est vraiment con, tu as un cul on ne peut plus ferme et rebondi. Arrête de courir, il réduira.

-Tu m’aimais mieux plus jeune?

-Je t’ai toujours aimé, et j’aime d’avantage celui que tu es maintenant, avec une petite place tout de même pour le jeune étudiant d’alors.

-Sérieux, si tu devais choisir?

-Arrête ces petits jeux, toi-même tu sais que ton ptit cul de maintenant attire d’avantage les regards que celui du jeunot timide d’autrefois. Et si tu continues à me mettre au supplice avec tes fesses sous les yeux, on va vraiment être en retard.

-Pas touche, j’ai envie de pouvoir gambader dans toute mon intégrité.

-Blablabla intégrité… Ecoute moi ce français!

Avec Gina, nous nous sommes rendu chez Trussardi! Mamamia comme elle dirait. Que des beaux gosses, et des fringues de titans, élégants et contemporain. Même Francis c’est laissé tenté par quelques vestes et jeans, moi si ce n’était la taille italienne, qui vous rappel que vous êtes trop massif! J’en redemanderai. Fringué comme des princes, Gina nous propose de se rendre dans un salon de thé homo tendance, ou le tango est au goût du jour. Moi j’avais surtout l’impression d’être dans un docu fiction d’Arte traitant de l’homosexualité sur toutes ses coutures. Elle nous pressait d’aller danser ensemble, et là le blocage. Je ne sais pas si c’est à cause des manières de certains couples sur la piste, ou un problème qui m’est propre, mais je n’arrive pas à concevoir deux hommes dansant ensemble sur un air latino. Et le coup de massue, je pense c’est cette danse entre le Roméo de Gina et Francis singeant ce que je refuse d’être, une folle. Je ne pense pas avoir de problèmes avec mon orientation sexuelle, qui je trouve doit restée intime. Pas secrète pour autant! Avec mes proches, je n’ai pas de problèmes, bien que je sois contre les effusions en société… Peut-être est-ce du à une éducation catholique trop rigoureuse, ou au paraître sociétal inculqué, à ce besoin de plaire et de ne pas choquer. Je m’égards! Nous sommes là dans ce « thé dansant », je refuse toutes invitations, c’est à peine si je touche à mon cocktail de fruits, je ne saurais même pas vous dire son goût ou s’il était bon! Je surprends quelques bribes de conversations entre Gina et Francis, mais je ne parviens vraiment pas à comprendre leurs sous entendus. Excepté un: « c ‘est pas gagné de Gina », ou je pense qu’ils complotent quelque chose, mais bien vite, nous reprenons notre course au travers de Milan et je n‘y pense plus. Magasins de vêtements, de décoration, arrêt chez un pâtissier, et Francis qui m’achète le moindre truc que je regarde. Si bien que je finis par lui dire stop et m‘énerve un peu, je n’ai pas besoin du quart de ses cadeaux, à vouloir trop bien faire les choses, il en fait de trop. Fatigué par ce marathon de dépenses, comme il était convenu que nous sortions à nouveau, j’ai réussi à obtenir une pause, soit une sieste chacun de son côté de deux petites heures. Nous avons regardé TV5, nous n’avons fait que reposer nos pieds en fait, pour replonger bien vite dans le tourbillon Milanais made in Gina.

Cependant tous trop fatigué, nous nous sommes contentés de discuter assis à la table d’un club dont j’ai oublié le nom mais c’est sans importance. Dans la conversation Gina réussi à nous invité le lendemain soir chez elle, dans ce qu’elle appelle sa maison de campagne pour un repas et une soirée quizz musicale. L’idée me plut mais pas autant qu’à Francis, très emballé. On parla des vêtements vu dans les différentes boutiques, et si auparavant j’étais fana de mode, il faut bien constater que je n’arrivais pas à prendre part à la conversation avec autant d’énergie que Gina et Francis. Oui j’aimais bien le costume marron, le noir aussi… Plus le jeans droit bleu foncé et la veste au col en laine, une mauvaise réponse aux vues de leurs désapprobations. Je finis par ne plus écouter que d’une oreille leurs babillages, jusqu’à ce qu’un verre arrive pour moi à table, un Cosmo en plus. Directement Francis me passe un bras par-dessus l’épaule et m’attire à lui. Pour le plan drague en vue c’était tout simplement foutu, au moins c’était claire.

-Un soupirant italien Flav?

-Je ne sais pas d’où ça vient Gina.

-Et c’est quoi ce verre?

-Un cosmo, j’adore ce cocktail, j’en buvais souvent à DC.

-Un amoureux éconduit peut-être?

-Oh mais c’est Tonio au bar, un ami de longue date de DC, pas possible. Lâche moi Francis, je ne vais pas m’envoler! Je vais l’inviter à notre table .

-Il est peut-être avec des amis.

-Oh Francis, plus on est de fou plus on rit.

Tonio, un chouette gars dont je n’ai, je crois jamais vraiment parlé sur le blog. Un ami qui faisait partie de la bande Dave, Olga et tous les autres, un comparse de sorties. Il serait assez mignon sans tous ses tatouages multicolores, mais on les lui pardonne, tant il a de l‘humour et est affable. D’emblée mon anglais me revient, je demande des nouvelles de tout le monde là-bas avant d’enfin lui demandé ce qu’il fait ici à Milan. Et le temps passe, Francis boude, je fais du coup les présentations, il faut dire qu’on avait pas mal de choses à ce raconter, lors de mon dernier séjour, je ne l’avais pas vu, et on a beau être dans l’ère de la communication, vous savez comment ça se passe avec les amis qui sont loin. Il est déjà tard dans la nuit quand on prend congé les uns des autres. Francis me boude mais je n’en ai cure, ça m’amuse en fait, car je ne comprends pas. Il faut dire que cette rencontre me transporte aux States, ou une part de moi-même reste constamment.

Je crois que nous avons tous des petits nous à gauche à droite, il suffit de fermer les yeux pour se souvenir de gens qu’on a aimé, ou d’une période de notre vie. Avec Tonio, il s’agit d’une période faite de virée entre amis, de petits boulots permettant à peine de couvrir les dépenses, de rêves, d’incertitudes…

Je pourrais continuer à résumer chaque période de ma vie, je vais juste faire une parenthèse pour revenir au jour d’aujourd’hui. Tonio, c’est aussi l’ami qui m’avait passé quelques bonnes adresses pour des employeurs potentiels, ceux grâce à qui j’ai pu rouler ma bosse à travers les USA. De cette période de ma vie, des nouvelles très brèves sont depuis peu diffusées sur le blog de Mesper.

J’en reviens à mon Francis, mon premier véritable amour, celui qui croise souvent ma route, celui qui peut être à la fois celui que j’ai toujours voulu à mes côtés comme tout son contraire. Le compagnon de mes rêves ou de mes incertitudes. Une fois dans notre chambre chez Gina, notre hôtesse, commence une dispute, on ne peut plus ridicule.

-Oh zut, j’ai oublié la nouvelle veste que je voulais portée demain à l’hôtel.

-C’est toujours pareil avec toi, tu veux toujours ce que tu n’as pas.

-Pourquoi tu dis ça?

-J’essais de te faire plaisir et toi tu m’ignores à la moindre occasion.

-Qu’Est-ce que tu racontes? Il y a plus de deux ans que je ne l’avais pas vu, excuse moi si j’avais des choses à lui dire et vis versa. Et puis sortir tous les soirs excuse moi, mais j’ai passé l’âge, ça me barbe.

-Tu me reprochais qu’on ne sortait pas assez avant.

-Ben j’étais plus jeune, je ne me souviens pas de m’être plaint récemment à ce sujet que je sache.

-Oh si tu le disais souvent!

-Ben normal, je te voyais jamais, toujours au bureau soit disant!

-Tu vois, tu admets.

- Dis Francis j’avais 20 ans alors. Et je n’ai jamais été un grand sorteur, j’ai eu ma période comme tout le monde mais bon!

-Et oui j’étais au bureau!

-Ou dans le lit de tes amants.

-Je ne vois pas ce que tu lui trouves à ton Tonio.

-Ses muscles, ses tatouages, ça m’excite huuuummmm. Si à chaque fois que je parle à un mec tu te fais des films, on est mal barre mon ptit père!

-Ne soit pas insolent.

-Ne soit pas con. D’ailleurs, je ne passe pas la nuit avec un imbécile, va te faire f…

-Excuse moi, et reste s’il te plait.

-A quoi bon?

-Je pensais que ça te plaisait de sortir.

-J’aime bien, mais à petites doses. On a vu quoi de Milan à part ses boutiques, ses pâtissiers, ses boîtes?

-Propose aussi si tu veux faire quelques choses.

-Je ne sais pas ce que vous avez toi et Gina en ce moment, mais vous êtes bizarre.

-C’est moi qui lui ai demandé de faire en sorte que tu ne t’ennuies pas avec nous.

-On va dire que ça partait d’une bonne intention.

-Si on pouvait faire un peu de tourisme, ça me plairait.

-Je suis certain que cette requête sera autant appréciée par Gina que par moi-même.

-Je suis fatigué maintenant si tu veux bien.

-Ok, dormons bébé, excuse moi encore, je ne voulais pas hausser la voix.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Roman gay Rose
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