Mercredi 2 juin 3 02 /06 /Juin 11:07

3. Un an de parfaite idylle

Vers 9h, Francis me réveilla, apportant un plateau déjeuner. Je le taquinai d’emblée.

— Tiens, Guy n’a pas oublié notre anniversaire, quelle charmante attention que cette rose.

— Si, il m’a rappelé fortuitement la date lors d’une conversation. L’idée de la rose est de moi.

— Je te taquine gros bêta, viens que je t’embrasse.

Il se pencha vers moi et j’entourai son cou de mes mains, avant d’unir mes lèvres aux siennes.

— Bon appétit, rassasie-toi, nous n’aurons pas le temps de manger avant ce soir. Si je te sors, je dois néanmoins remplir quelques engagements au bureau.

— Je vais enfin voir l’endroit que j’exècre le plus?

— Tout ce que tu voudras. Mais mon bureau est agréablement décoré, tu sais.

— Non je ne sais pas et comment pourrais-je aimer un endroit qui te tient éloigné de moi?

— Mais c’est que je déteins sur toi, tu dis des mots doux à présent.

— J’adore ces brioches, je m’en ferais péter le ventre.

— Même bedonnant, je t’aimerai.

— Ne compte pas sur moi pour te laisser ramollir, grossir, ou que sais-je encore!

— Il te reste 20 minutes pour être frais comme une rose, et la voiture sera là.

— Super la journée commence bien.

— Ne fais pas ta tête de mule, active-toi.

— Enlève-moi ce plateau que je prenne au moins une petite douche.

Je sortis du lit et me dirigeai vers la salle de bain.

— Tes fesses me rendent fou!

— Oui et bien pas touche, je n’ai que 17 minutes pour être prêt.

— Rectification: 16!

Je me saisis d’une serviette que je tentai de lui lancer dessus, mais elle tomba quelques mètres devant ses pieds. Une douche rapide, j’enfilai ma chemise fétiche orange fashion et mon blue jeans de la même marque. Je l’appelai dans le dressing, lui enleva sa chemise.

— Mais nous n’avons vraiment pas le temps.

— Je sais, mais moi vivant, tu ne sortiras pas d’ici avec cette chemise.

— C’est un cadeau de ma mère.

— Et ben, elle devrait l’offrir à ton père plutôt.

— Si elle pouvait encore le faire, je ne crois pas qu’elle s’en priverait.

— Oh, tu ne m’avais jamais dit.

— Ne te tracasse pas, c’est une vieille histoire, je me souviens à peine de lui, j’étais encore gosse quand il est tombé de cheval.

— Désolé. On sait si peu de chose de l’un l’autre au fond.

— On va y remédier, petit à petit…

— Tu portes mon premier cadeau… Tiens, mets plutôt celle-ci.

La Mercedes arriva devant le porche à l’heure qu’il l’avait décidé. Nous montâmes à l’arrière, il m’ouvrit la portière comme mon père dans ses élans d’amour pour ma mère le faisait et à cette pensée, j’en fus transporté d’aise.

— Messieurs bonjour.

— Bonjour Pierre, direction le sablon.

J’étais dans mes pensées et n’entendis même pas la direction.

— Où allons-nous?

— Chez une amie à moi, nous faire élégants.

— C’est gentil ça, moi qui ai mis mes vêtements favoris.

Sur la Place du sablon, il n’y a guerre de magasin de vêtements. Les Bruxellois sauront dans quelle enseigne italienne nous allâmes dépenser.

— Tu es certain qu’ils seront ouverts à 9h30?

— Je leur ai demandé hier. Nous aurons tout le magasin pour nous. Tu prends tout ce qui te plaît, mais avant tout, je veux un costume irréprochable de perfection.

— Et bien, choisis-le moi.

À peine la voiture étant à hauteur du magasin que quelqu’un en sortit et vint m’ouvrir la portière. Francis me suivit, entra cependant avant moi dans le magasin et fut accueilli à bras ouvert par une italienne pimpante, une véritable couverture de vogue incarnée, certifiée sans retouche. De sa voix à l’accent mélodieux, elle alla à sa rencontre.

— François-Charles quel plaisir. Tu boudais notre boutique?

— Un tantinet, une de vos chemises m’a fait défaut.

— Pas possible, s’écria-t-elle catastrophée. Mais il fallait nous la retourner, nous t’aurions dédommagé.

— Je plaisantais.

— Goujat, j’ai cru un instant que j’allais défaillir. Et voici le fameux Flavien. Enchantée, je suis Gina, une vieille amie à François-Charles.

— Enchanté.

— Il n’a pas menti, vous êtes me semble-t-il parfait, à un détail près, vous vous êtes trompé de griffes. En sortant d’ici, je ne veux plus vous voir avec autre chose que de l’Armani. Sur un corps d’athlète, comme le vôtre ce sera parfait.

— Impossible de le faire changer d’avis, il adore trop ces vêtements-là, en particulier.

— Et bien Francesca, qui va s’occuper de toi, te trouvera bien mieux et dans le même style, moins extravagant évidement, beaucoup plus smart.

— J’ai mis pour toi quelques modèles dans le salon, moi je conduis ton Apollon en de bonnes mains.

Je suivis cette bombe méditerranéenne qui semblait me connaître sans m’avoir jamais vu, bien qu’elle était persuadée du contraire. Elle me demanda d’ailleurs si je n’étais jamais venu au magasin. Puis me dit que nous étions tous les deux très bien assortis, que je ne devais personne laisser dire le contraire.

— Et la différence d’âge, lui dis-je ?

— Pfff, des radoteurs et des mauvaises langues il y en aura toujours, mon mari à 20 ans de plus que moi et celui que ça dérange, qu’il aille s’habiller sur les marchés. Bouuu, ne parlons pas de se qui m’effraye le plus!

— Les marchés?

— Redis-le une fois et je suis morte!

— Je crois que vous venez de faire un nouvel adepte de votre magasin.

— Elle applaudit des mains et s’occupa personnellement de moi!

Tout ce qu’elle me proposa me plut et j’achetai. Enfin, François-Charles achèterait.

Vint à nous un de ses sbires, il tenait un ensemble pantalon moutarde, une veste marron, une ceinture rouge bordeaux et une chemise verte.

— Qu’est-ce que c’est que ça? s’écria-t-elle.

— Monsieur Charles François propose cet ensemble choisi par ses soins à Monsieur.

— Dites-lui que s’il veut me faire travailler chez Bouglione, que je préfère m’en aller de ce pas.

— Je suis tout à fait d’accord avec toi, je me demande où a-t-on pu trouver pareilles frusques dans ma boutique.

Francis apparu de derrière un rideau qui sert de cloison à un des salons privés mort de rire.

— Vous devriez voir vos têtes à tous les deux. Rien n’est de ta boutique rassure toi.

— J’en étais certaine.

— Hum je n’en suis pas si certain, hahaha.

— Coquin, fripon, galopin! Tu devrais prendre un peu de ton bello. Il est aussi beau qu’intelligent… Prends-en grand soin!

— Tu voudrais d’un fils comme lui, ou je rêve?

— Tu rêves! Comme amant je ne dis pas, mais tu ne voudrais pas voir cette taille déformée par une grossesse et puis je n’ai guerre envie de devoir me farcir mon charmant mari dans mon lit. Mais je choque le bébé à cause de toi et dis plus de bêtises que d’habitudes.

— Si tu savais tout ce que nous deux nous faisons sous la couette et ailleurs!

— Je ne te dis pas ce que je fais avec mes amants.

— Toujours la même.

— Toi l’amour te va bien. Regarde un peu ce que j’ai fait de ton prince.

— Il lui faut un costume pas encore sur le marché, qui dans quelques mois fera les premières pages de toutes tes bibles.

— Tu me prends pour une idiote qui ne connaît pas son métier? Nous avons commencé par là.

— Je te fais confiance?

— Tu as choisi quelques trucs?

— Tout ce que j’ai essayé.

— Décidément, je l’adore ce bambino. Si un jour il trop méchant avec toi, mais n’attends pas cinq ans, je te lance dans le mannequinat d’un claquement de doigt.

Je souris. Et elle me donna le premier smoking que j’avais essayé.

— File te changer avant qu’il ne sélectionne tes propres choix.

— Tes choix! Tu l’as embobiné. Mais j’ai l’oeil. Tu ne me berneras pas.

— Je veux quand même pouvoir choisir certains trucs.

— N’aie crainte, il essaie de me faire mourir de chagrin de voir mes bijoux porter par quelques ingrats à qui la mode ne va pas.

— Après tout François Charles, si c’est pour la mode et notre anniversaire, je ne peux pas tout avoir.

— Quel enfant gâté tu fais.

— Mais il fallait le dire que vous fêtiez un anniversaire, je fais 30% pour les articles du bambino!

— C’est aussi mon anniversaire Francesca.

— Oui, mais lui la mode lui va.

— Charmante.

Je sortis du salon dans une chemise A pour ne plus citer la marque… très classe, avec un pantalon noir et ils s’exclamèrent tout deux simultanément.

— Vadre Mia, mais qu’il est beau regarde moi ça!

— Je sais, j’ai beaucoup de chance.

Et il s’avança pour m’étreindre. Mais je reculais d’un bond.

— Tu ne voudrais pas me froisser!

— Décidément, je l’adore! 40% pour les articles du gamin.

— Francesca, je n’ai pas envie de te voir fermer pour faillite.

— N’aie crainte, je me rattraperai sur le premier client de la journée.

— Pauvre de lui. Allez, on y va.

— À bientôt vous deux… J’envoie dans six mois des invitations au petit. Il est temps de l’exposer, dépêche-toi.   Dans la voiture:

— Elle est folle ta Francesca! Mais je l’adore.

— Crois-moi, tu lui as tapé dans le mille, elle ne s’occupe que de quelques clients qu'elle juge exceptionnels, des mannequins tentent en vain pendant des mois d’avoir ses faveurs mêmes les plus quottés. Elle fait la pluie et le beau temps dans la mode d’ici. Sa réputation la précède en Italie, à Paris où elle a ses boutiques. Qu’elle veuille faire de toi un de ses ambassadeurs ne m’étonnerait pas.

— Très peu pour moi les cocktails, j’ai horreur de ça.

— Qu’est-ce que tu en sais?

— Rien… Changeons de sujet.

— Comment tu me trouves François Charles? Et pourquoi t’appelle t-elle comme ça ?

  Magnifique! C’est en fait mon prénom de baptême. Je t’interdis de m’appeler comme ça. Voici la tour de nos bureaux, j’ai les deux derniers niveaux, terrasses incluses.

Du marbre dans tous les couloirs, une standardiste poupée Barbie, des plaques de cuivres brillantes avec une foule de noms de cabinet divers. Des ascenseurs de verres qui dès 8h du matin commencent un va-et-vient incessant dans toute la tour. Arrivé à l’étage de ses bureaux, une fourmilière en marche, ne s’arrêta pas sur son passage, des claviers, des sonneries de téléphone et un tumulte de voix, voilà pour le paysage sonore. Le cadre, rien d’exceptionnel en lui-même. Après une volée de marche, le deuxième niveau de ses bureaux étaient beaucoup plus cossu, à l’image de ce que je m’attendais. Son bureau était au bout du couloir et dès que sa secrétaire le vit, elle se leva, un calepin en main qu’elle ne consulta pas, lui dit une foule de messages le plus rapidement et succinctement possible tel une actrice déclamait trois pièces à la suite au début du 20è. Elle s’arrêta enfin, nous étions dans son bureau, il lui dit:

— Bonjour Claire.

— Bonjour Francis.

Et ils se firent la bise.

— Voici Flavien.

— J’ai tant entendu parler de toi qu’il me semble te connaître.

— Ne lui en veut pas, il fait ta découverte. Claire est mon amie d’enfance, ma confidente, ma secrétaire et une fois la porte du bureau fermé, le numéro dans le couloir prend fin en fait ça impose le respect, et donne conscience à mes associés et employés de la tâche que nous abattons chaque jour tous les deux.

— Francis est très théâtral au boulot mais ça en jette et ce petit spectacle est sans doute une clé de notre succès, ne va pas l’ébruiter à nos concurrents.

— Je garde ce scoop pour pouvoir le faire chanter, on ne sait jamais.

— Je l’aime déjà.

— Tu es la deuxième de la journée à te jeter à son cou…

— Jaloux!

— Au fait bon anniversaire Flavien.

— Merci et enchanté.

— Bon je vous laisse une heure les tourtereaux, jusqu’à l’arrivée du pigeon numéro un du jour. On se retrouve pour dîner.

— Tu en as beaucoup des amies comme les deux d’aujourd’hui?

— Non, je te rassure, Claire est vraiment mon bras droit, Gina une relation de cocktail que j’apprécie. Je lis juste ce document puis je suis tout à toi.

Je fis le tour de son bureau, deux salons de cinq places, une table de réunion de verre avec dix sièges. Une bibliothèque, de nombreux placards marquetés, sur une table basse d’un des salons, une télécommande. Il est fort gadget mon mec. Une télé cachée dans un des placards du mur, un bar dans un autre, un bouton qui tamise la lumière, un autre qui fait descendre les stores. Je joue avec le tout, vais derrière son fauteuil et regarde le panorama sur la vieille ville.

Il quitte son fauteuil, se lève vient vers moi, m’enlace à peine que retentit un bip, il retourne à son bureau mais ne s’assied pas, il enclenche le parlophone, je reconnais la voie de Claire. Je me dirige vers lui et l’étreins, posant ma tête sur son épaule, je suis tout contre lui… Claire parle d’un type qui veut absolument un entretient, il lui demande qu’elle le case fin de semaine et lui demande une enquête sur le gars, ses avoirs, antécédents, elle lui répond que la totale sera faite.

Pendant ce temps, mon sexe est en érection à l’étroit dans mon nouveau pantalon, bien à la verticale dans mon slip juste entre ses fesses bien fermes que moule à la perfection son costard. J’appuie sur le bouton qui obscurcit les fenêtres quand il met fin à sa conversation. Penché sur son bureau, je l’y plaque et défait la boucle de sa ceinture, je passe ma main et palpe au travers du tissu cet organe qui me procure tant de plaisir depuis un an. Je défais le bouton et le fermoir de son pantalon, il ondule du fessier sous mes caresses, je lui enlève ses souliers de cuir noirs, fait glisser son pantalon sur ses chevilles. Je plaque ma bouche sur ses fesses au travers du boxer que je lui ai offert tout au début. Je descends sur ses couilles que moule la dernière frontière qui me sépare de sa peau. Je me décide de lui l’enlever, je mordille ses fesses comme souvent il me le fait, lèche ses belles grosses couilles en remontant petit à petit vers sa rondelle, que je léchouille en salivant abondamment, il pousse des râles de plaisirs et ondule de plus en plus les fesses. Tout en continuant ce petit traitement de ma langue entre ses deux belles fesses rebondies, je libère mon sexe qui est tendu comme jamais. Je le dilate en forçant par de petit va-et-vient ma langue dans son orifice. Je crache dans ma main, répands ma salive sur ma queue que je pointe pour la première fois en direction de ses fesses. Je m’efforce alors de ne pas le pénétrer d’un coup, afin que le plaisir qui m’emporte le gagne… Je rentre progressivement en lui, par de petit va-et-vient quand enfin je suis de tout mon membre en ses entrailles, je le plaque un peu plus sur son bureau d’un coup de reins qui le fait gémir, je commence alors des va-et-vient de plus en plus rapide, il halète de plaisir,…

— C’est bon bébé. Vas-y défonce moi le cul, prends ton pied comme tu me fais du bien là…

Il continue de geindre de plaisir, je sors et rentre d’un coup en son anus parfaitement dilaté, il grogne alors de plaisir… Au bout d’un moment de ce traitement, je sors mon dard de chair de son trou béant et lui demande de se retourner. Il s’exécute, enlève sa chemise, saute sur son bureau, s’allonge, tends les jambes, les écartes et me demande suavement de le reprendre. Sans doute n’a-t-il pas confiance en ma force puisqu’il soutient ses jambes mais je ne m’en soucie pas, trop pressé de retrouver la fourreau de son corps. Je replonge mon sexe gonflé et tendu de sang en lui, il pousse de petits cris qui me font stopper net mon élan.

— Imagine que quelqu’un t’entende?

— On s’en fout, c’est complètement insonorisé! En plus, n’aies crainte de me donner du plaisir.

Je mis mes mains sous ses bras, le forçant à lâcher ses jambes…

— Branle-toi, moi j’aime jouir fort en me branlant quand tu me baises, c’est bon, j’en sais quelques choses.

Je montai sur le bureau replongea en lui, soutenant de mes bras ses longues jambes fermes, le bourrant un peu en faisant une sorte acrobatique de pompe.

— Je vais jouir Bébé, c’est trop bon…

Sur ces paroles, je sentis son anus se contracter autour de ma queue, ce qui eut pour effet de me faire jouir quasi simultanément avec lui. Je ne m’arrêtais pas de jouir, déversant des salves de spermes en lui.

— C’est chaud, c’est si bon, d’avoir de toi en moi, ça me donne presque envie que tu recommences.

Je l’embrassai, et descendis de notre perchoir improvisé.

— On va avoir bel air pour ton rendez-vous.

— Il y a une salle de bain attenante, ne te tracasse pas. On va se débarbouiller. Je dois... je file au toilette d’abord…

J’éclatai de rire et lui dis:

— Désolé mon beau monsieur j’étais tellement excité que j’ai joui abondamment en vous. Comme première fois, j’aurai pu te ménager un peu.

— Je t’ai ménagé moi la première fois? me cria-t-il des toilettes?

— Non.

— Quoi?

— Non, allais-je lui répéter dans la salle d’eau.

Et face à lui, je lui dis que j’aurais pu m’abstenir car je savais qu’il avait rendez-vous.

— J’étais puceau de là, je suis content que tu m’aies procuré tant de plaisir et si on avait plus de temps, je m’arrangerais pour que tu retrouves toutes tes ardeurs et qu’on remette le couvert.

Je me déshabillai, je bandais et lui montrai…

— Pas besoin de beaucoup d’aide, tu vois…

J’entrai sous la douche, il m’y suivit de quelques minutes, se jeta sur mon sexe toujours bandé qu’il suça avidement et je lui défonçai à nouveau le cul, lui plaqué contre la mosaïque d’un des murs de la douche, moi le tenant par la taille, me déchaînant dans ses entrailles.

— Je vais jouir lui dis-je.

Il me repoussa, se mit à genoux. Je mis ma bite sous le jet d’eau, me doutant de ce qu’il voulait. Il n’attendit pas longtemps avant de la reprendre en bouche et je jouis à nouveau en exaltant ma jouissance de cris rauques. Il avala tout, me pompa afin de récupérer la moindre goutte de ma sève, je dus même lui dire d’arrêter ses succions, qui me procuraient trop de sensations fortes.

Il me fit m’asseoir à ses côtés lors de ses deux entretiens d’affaires, me présentant comme son nouvel associé. Je ne pipais mot et ne faisais qu’acquiescer quand il me demandait ce que je pensais de sa proposition. Le dîner avec Claire était composé de jus de carottes, cocktails de protéines que je pus siroter avec eux deux qui ne cessaient de jacasser. Elle lui contait tous les bruits de couloirs de sa société. Ça allait de la liaison du vigile avec l’hôtesse à l’accueil, à la perfidie des règlements de compte au sein d’un même bureau, à la faillite imminente d’un cabinet d’affaires dans la tour et de la possibilité de s’agrandir en rachetant leurs locaux.

Moi tout le long, j’étais ailleurs, ressassant nos récents ébats en boucle dans mon esprit. De temps en temps, il me décrochait un sourire que je lui retournais. Le bip de Claire sonna, elle se leva et s’écria que sa pause était trop courte. Elle me demanda sur le ton de la rigolade d’intercéder en sa faveur auprès de mon associé. Elle quitta enfin le bureau. Nous nous retrouvions de nouveau à deux.

— Je suis une demi-heure tout à toi, puis viendra la dernière corvée du jour, et ça devrait vite être expédié.

— Je vais sortir un truc niais comme tu m’en sors souvent mais à tes côtés, rien ne me semble long.

Il sourit niaisement et satisfait, repris la conversation:

— Tu avais l’air songeur pendant l’entrevue avec Claire. À quoi tu pensais?

— Je revivais mes assauts sur ta personne.

— Sérieux?

— Oui, ne m’en veut pas, mais je ne connais aucune de ces personnes auxquelles vous avez fait allusion. Tu me décrochais quelques sourires complices comme si de rien n’était et je ne parvenais pas à rester concentré.

— Tu es tout pardonné. Tu as assuré comme un chef lors de tes ruades, tu as encore beaucoup de talent caché comme ça?

— Qui vivra verra.

Le second rendez-vous fut vite expédié.

Il me conduit ensuite dans ses collections d’arts privées époustouflantes. Nous allâmes dans les salles de vente où il était assidu. Je m’émerveillais sur certains objets qu’il voulait tous m’acheter et je peinais à l’en dissuader. Je dus lui promettre de vraiment lui demander les antiquités que je désirais. Nous étions devant tous ces antiquaires chics du Sablon, il me proposa une douceur de chez Marcolini, je n’en avais pas envie. Je lui demandais quels étaient ses plans, il voulait flâner parmi quelques autres de ses bonnes adresses.

À deux pas d’où nous nous trouvions, je lui demandai d’aller chez mes brocanteurs préférés. Mon brocanteur préféré me reconnut dès que j’entrai, me serra la main et me dit qu’il avait mis de côté pour moi quelques pièces. Une vierge à l’enfant au socle ébréché, un saint Roch en parfait état, tout deux en biscuit et un chapelets en ivoire ou en os, allez savoir.

— Voilà ce que je veux.

— Combien pour les trois?

— C’est qui celui-là petit?

— Mon parrain. Il veut me faire un cadeau d’anniversaire.

— Et bien disons, 200 monsieur.

— Range-moi ce portefeuille, 140 Roger, maximum.

— Vingt Diou, c’est peut-être de l’ivoire!

— Si ça l’était, tu l’aurais mis en vitrine.

— C’est bon, je vais payer.

— Quel couque ton parrain.

— J’en conviens.

— On dit 145?

— Hello, je suis là et j’entends votre discussion de chiffonnier!

— Si tu veux triple buse, j’ai po mal de mobilier qui ne trouve ni d’acheteus, je m’occupe de ti après!

— Allons soit gentils avec la famille. 150 et c’est mon dernier mot!

— Vendu, c’est toujours ben gai avec vous. C’est l’triste mine qui paille?

— Tu as tout compris.

Je ne trouvai rien d’autre, mais lui quelques missels que je marchandai, ce qu’il déplora fort. Je lui expliquai que je venais souvent, que c’était comme ça que se déroulaient toutes les ventes dans ce quartier, à moins d’être un touriste américain ou d’aimer se faire insulter et plumer comme il l’avait été par le vieux Roger.

— Ta vierge va te coûter le triple du prix en restauration!

— Mais je ne compte pas la faire arranger, ces petits coups prouvent qu’elle a vécu, a fait son temps, a survécu à des tremblements multiples. J’en ai une vingtaine maintenant, je crois que la plus belle d’entre elles, celle qui me semble la plus vraie, est la plus abîmée.

— C’est que je suis fou d’un poète dément ma parole.

— Et celle-ci sera chérie par moi car à son histoire s’ajoute notre anniversaire…   En fin de journée, il avait réservé tout un restaurant pour nous deux, j’en étais gêné… Horrifié de ce qu’il avait pu débourser pour satisfaire ce caprice. Je mis ces pensées de côté et me régalai du repas qu’il rendit fort divertissant se livrant peu à peu, me permettant de le découvrir sous d’autres angles. Je lui redemandai pourquoi certains l’appelaient François Charles, moi et Claire, Francis. Il trouvait son nom de baptême trop pompeux, et dès le collège, s’était fait appelé Francis. Il déplorait que je ne l’aie présenté à personne de mes amis. Je lui expliquai que mes vrais amis habitaient tous à l’étranger, que ma meilleure amie était en vacances et que je n’avais pas tellement d’amis sur le campus, n’arrivant pas à avoir de la sympathie pour mes acolytes d’amphi.

En rentrant, il me conduit au troisième étage du manoir complètement refait et méconnaissable. Je m’en voulais de ma demande, de ses caprices qu’il me couvrait… Dans son dressing aussi, quelques modifications avaient été apportées afin que j’y aie toutes mes aisances.

Quelques jours plus tard, ma meilleure amie avec qui j’avais fait toutes mes classes de la maternelle au collège était de retour. Exubérante, un peu folle, je la retrouvais fidèle à elle-même. Elle m’annonçait son arrivée et je demandai à Francis s’il était d’accord de l’héberger pour une durée indéterminée… Comme il ne me refusait jamais rien, il accepta, content que j’aie de quoi m’occuper, son boulot lui prenant le gros de ses journées… Dès son arrivée, je la mis au parfum de mon coup de foudre et de toutes les attentions qu’il me portait. Elle fut contente pour moi et sauta sur place devant le perron quand elle vit le manoir pour la première fois.

— Mais c’est un Richard ton Jules.

— Francis...

— Oui, donc ce Richard, comment encore?

— Je ne sais pas bafouillais-je. Après un an, quel comble… Je me promettais de réparer cette bévue dès le soir.

— Bon on joue!

— On joue. Mais tu poses tes valises dans ta chambre avant et mets ton maillot.

— Mais tu crois que j’ai oublié?

Elle jeta sa robe sur le gazon et était déjà en maillot. Je me déshabillai aussi vite que je le pus, mon maillot aussi sous les vêtements.

Ce jeu n’avait qu’une règle, refaire aussi vite que possible toutes les bêtises que nous avions faites étant gosse. Elle courrait déjà dans le jardin sur la pelouse quand je la rejoins.

— Il n’y a pas de fontaine ici?

— Non, mais un lac à la lisière du bois, ça ferra l’affaire.

La première épreuve étant de se jeter dans une fontaine et de courir dégoulinant dans le couloir principal de la maison, de faire quelques glissades sur du savon. Il fallait ensuite s’emballer de papier-toilette, réserver le même sort à la rampe d’escalier. Se barbouiller de chocolat fondu, manger de la glace avec les doigts… et j’en passe des meilleurs. En quelques heures, la pelouse du jardin était couverte des vêtements des valises de Marie, la maison méconnaissable et sens dessus-dessous. Nous étions dans des transats quand Guy arriva en trombe, criant code rose. Code rose, quel malheur… Guy rangea notre souk dans la maison, aidé d’Anna et de tout le personnel de maison présent. Ils s’affairaient tellement sans raison apparente que Marie et moi pour avoir la paix et nous décrasser, nous plongeâmes dans le bassin. Les lambeaux de nos vêtements de momie se défirent dans l’eau, s’éparpillant un peu partout à la surface du bassin; par endroits s’accumulait en plus de la farine et d’autres saletés.

Ce qui se passa, alors que nous nous décrottions:

Guy appela Francis, le prévenant du code Rose. Que mon invitée était arrivée, que j’étais comme hystérique et avait mis avec Marie la maison à sac ainsi que le jardin. Mon Francis eut juste le temps de prévenir sa maman qu’il avait deux invités à demeure assez turbulent, de l’attendre pour faire les présentations, de prendre un thé avec Guy en l’attendant qui eut juste le temps de rendre une apparence décente à la maison, mais pas au jardin. Belle-Maman ne put avoir de thé, les sachets étant tous dans le bassin, ce que bien entendu il se garda de mentionner. Plus de café non plus, Anna était accusée d’avoir renversé l’armoire à provisions. Guy réussit à dire qu’une tornade s’était abattue sur la maison d’habitude si calme quand Francis arriva et prit la relève.

— Tout va bien maman?

— Ma foi oui, mais ta cuisine a été victime d’un siège apparemment.

— J’ai deux invités assez turbulents.

— Un peu de distraction ne peut pas te nuire! Où sont ces fameux invités d’ailleurs?

— Guy?

— Je l’ignore et ne tiens pas à le savoir.

Et il sortit de la pièce. Belle maman pouffa de rire, ravi de voir énervé ce Guy toujours si calme et s’exclama:

— La journée promet d’être distrayante.

— Sortons, j’ai hâte de voir cette fameuse pièce d’eau dont tu me parles tant. Curieux, j’ai déjà vu pareils spectacles quelques parts?

— Lequel mère?

— Un étalement de robes de dessous féminins en spirale, mais ça ne me revient plus.

— Un jour de lessive quand vous étiez enfant.

— Ne dis donc pas de sornette, on a toujours fait faire nos lessives à l’extérieur.

— Y allons-nous à ce bassin oui ou non? Donne-moi le bras.

Le spectacle fut apocalyptique, les sacs de thé laissaient des auréoles de couleurs à droite à gauche et une crasse disparate, comme déjà décrite plus haut, flottait un peu partout.

— Je ne comprends pas mère, hier encore l’endroit était impeccable.

— Ça me revient! Chez une très bonne amie à moi, il y a au moins dix ans, des galopins indomptables qui étaient toute la fierté de leur famille, c’est paradoxal n'est-ce pas, avaient assiégé le château car il ne pouvait pas assister à la réception donnée le soir même. Ils massacrèrent la pièce montée, éparpillèrent dans le parc les vêtements de tous les invités. Dieu que nous avions ri, pas une femme n’avait une robe sans tache. On en parle encore d’ailleurs comme une des soirées les plus réussies des Biamonts. Rappelle-toi!

Nous étions en apnée sous l’eau concourant à rester le plus longtemps possible sous l’eau, Marie me chatouilla, j’ouvris la bouche et du remonté à la surface. Quel ne fut pas mon effroi en me retrouvant nez à nez avec la vieille madame de Fontfaye.

— Madame de Fontfaye!

— Mais c’est le petit Biamonts, ca par exemple quelle surprise!

— Je t’ai une fois de plus mis la pâtée! s’écria Marie surgissant des profondeurs du bassin.

— Et voilà la petite Destrée! Toujours inséparables à ce que je vois.

— Quelle bonne surprise. Je suis content que tu fraies enfin avec des gens de notre rang fils.

— Je ne vous embrasse pas madame la baronne, je vais avant me sécher et me vêtir plus dignement. Nous pensions être seuls jusqu’au soir.

Une foule de souvenirs me sont revenues du coup, quelle réception que celle-là, que des vieilles familles, unies les unes aux autres, elles sont rares ce genre de retrouvailles de nos jours. Beaucoup nous ont quittés et… je ne vais pas me mettre à radoter comme une vieille… Donc passons.

— Marie, ma robe est fichue par le voyage. Donnez-moi le bras, Francis aidera Flavien à ramasser les vestiges de votre siège.

— Je suis désolé Francis, nous aurions tout rangé avant ton retour, je sais que tu aimes cette pièce d’eau, tu n’aurais rien vu, rien su de nos gamineries.

Il se déshabilla sans dire un mot, plongea en slip dans le bassin, filtra avec mon pull les impuretés stagnantes tandis que je ramassais sachets de thé, et boulette de papiers toilettes.

— Tu es fâché? lui demandais-je dans son dos.

Il se retourna bondit sur ses deux pieds, me culbuta dans l’eau, me coulant quelques secondes. Je bus la tasse, pris par surprise mais n’osai pas me débattre, craignent une colère de sa part. Il le devina à mon air penaud.

— Je sais aussi m’amuser monstre, et comment t’en vouloir! Ma mère n’a plus été aussi souriante depuis des lustres. Elle est ravie comme une jeune fille, on pourrait croire que c’est elle qui a fait tout cela. Guy était hors de lui, paniqué, j’ai donc pris ma journée et rappliqué le plus vite que j’ai pu. Je sautai dans ses bras, l’entourant de mes bras, et mes jambes.

— Je suis content que tu sois là, même si je ne t’ai pas pour moi tout seul.

— Rien que pour cet élan de tendresse, ça valait la peine.

— De rien monsieur le baron. Si on m’avait dit que je partageais le lit du mystérieux fils de madame Fontfaye.

— Et moi d’un jeune Lord.

— Oh, nous ne sommes pas en Angleterre et ne m’appelle jamais comme ça, je ne veux pas…

— Quel enfant gâté tu fais, lâche-moi et termine de réparer tes dégâts en m’expliquant ces curieuses activités.

— Mais tu n’as pas d’accent!

— Toi non plus remarque.

— J’ai été élevé en français, mais toi en allemand, tu as même fait tes études en Allemagne. Je le sais…

— Oui, d’un coup, je connais moi aussi beaucoup de choses de toi, sur ta famille, ça ne change pas la donne.

— Je ne veux rien changer.

Et je retournai me lover contre lui.

— Mais ça facilite les choses, aux contraires, nous pourrons nous montrer partout, Marie à nos côtés, d’éternels célibataires à caser.

— J’ai tellement eu peur que tu ne remettes en cause notre relation. Si je ne t’ai rien dit, c’est que je n’aime pas me targuer d’un bagage familial désuet et puis comment veux-tu être aimé pour toi si tu tombes sur un fana de particules ou de vieilles pierres.

— Bébé, je ne t’ai rien dit non plus. Embrasse-moi au lieu de dire des sornettes.

— Madame Fontfaye! Sortez, sortez du corps de votre fils.

— Idiot, embrasse-moi ou je te viole dans le bassin, souillé pour souillé, les poissons ne sont plus à l’après de ça.

Nous nous embrassâmes et je me mis à rire. Il baissa mon maillot dans l’eau, me malaxa les fesses de ses mains fermes. Il glissa sa langue dans le lobe de mon oreille, mettant de la sorte tous mes sens en éveil. Il introduisit un doigt dans mon rectum qui ne rencontra aucune résistance. Il faut dire qu’il a le chic pour me mettre dans tous mes émois et me rendre tout chose par ses caresses. Il reprit de ses mains possession de mes fesses, me souleva et me conduit sur un petit embarcadère que je n’avais jusque-là même pas remarqué.

Le niveau de l’eau n’atteignait dans cette partie du bassin pas la hauteur de ses fesses. Il m’enleva mon maillot, attira mes fesses au bord de l’embarcadère, prit mes chevilles qu’il éloigna l’une de l’autre avant de baisser son slip et d’en extraire sa bite déjà bien tendue. Il s’engouffra en moi sans ménagement, ce qui me fit pousser un cri de douleur. Il s’en excusa, et immobilisa son pieu de chair dans mes entrailles, attirant un de mes pieds à sa bouche, me léchant les orteils l’un après l’autre pour s’attarder à mon gros orteil qu’il suça avidement comme s’il s’agissait de mon sexe. Ce traitement me fit avoir la chair de poule et j’en attrapai des picotements dans le bas du dos. Je le sentais planté, immobile en moi, mais instinctivement, je dodelinai, le sexe tendu dans toute sa fierté.

Le fait de bouger éveilla son envie première de me saillir et il lâcha mon pied afin de s’emparer de mes cuisses aussi fermement qu’il le pouvait. Il prit appui sur moi, m’écartant au maximum avec le champ libre dans mon cul. Le plaisir, l’excitation dans laquelle j’étais, m’anesthésiait de son poids alors qu’il n’avait d’autre appui que mes cuisses. Il commença dans une cadence infernale à me pilonner. Je me branlais et devais vite jouir sous le poids de ses assauts. Mes muscles et mes articulations commencèrent à me faire mal mais ce fut de courte durée.

— Je vais jouir Bébé.

Et il m’inonda de son foutre brûlant par de longs jets dont je ressentis la chaleur, en plus des contractions de sa verge gonflées par différents afflux de sang. Il alla s’allonger sur le débarcadère et moi, chancelant, je tentai de me mettre sur mes deux pieds. Du sperme coulait le long de mes jambes, mélangé à du sang provenant de micros coupures, ma paroi n’ayant par résistée à ses assauts. Il s’en alarma sur le champ, me nettoya, voulant me conduire chez le médecin.

— Grosse brute, et on lui dirait quoi au médecin? Ta mère nous attend d’ailleurs… Mais ce soir, je te veux nu et à quatre pattes sur ton lit…

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis
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Lundi 31 mai 1 31 /05 /Mai 21:13

2. Premier conflit

Le lendemain matin, je l’entendis se lever mais je feins de dormir, allez savoir pourquoi! Sans doute je ne voulais pas qu’il me renvoie chez moi... Il se doucha, sortit de la chambre un moment, y revint quelques minutes plus tard. J’entendis qu’il déposait des papiers sur la table de nuit et il s’éclipsa.

J’attendis un bon quart d’heure avant de me lever. Une fois debout, je vis son mot: «Fais comme chez toi, demande à Guy ce que tu veux, j’ai pas mal de boulot à abattre aujourd’hui». Je pris une douche, très déçu de ce billet. Je me décidais à rentrer chez moi, prendre mes cours et filer à l’unif.

Avant de quitter la pièce, je voulus relire par acquis de conscience son billet. Je le jetai par terre et vit un feuillet sur la tablette. Il s’agissait des résultats d’une prise de sang récente de quinze jours. Je fus rassuré sur ce point sorti pourtant de mon esprit mais je décidais de faire une prise de sang de contrôle le jour même. Je sortis du manoir que j’aperçus pour la première fois dans son entierté, sans croiser personne, c’était sans doute mieux ainsi.

Deux jours se passèrent et toutes mes pensées virevoltaient vers lui. J’étais aux Marolles et reconnus à un étale parmi toutes des boîtes à médicament, un protège missel miniature. Je l’achetai, y cherchai un poinçon mais n’en trouvai pas. Trouvant mon cadeau un peu médiocre à côté d’une telle collection, j’allais à l’Inno lui acheté un caleçon tendance, une petite allusion à mes propos tenus en sa compagnie qui ne serait pas sans le faire sourire. Et puis un caleçon, c’est intime et explicite. J’emballais la miniature et portai mes deux paquets à son manoir. J’arrivais devant l’imposante porte, mon cœur battait la chamade, mes présent étant juste une excuse pour le revoir. Guy vint m’ouvrir, j’en fus déçu car je m’étais imaginé qu’il viendrait m’ouvrir.

— Bonjour Guy, j’ai ses deux petits présents pour Francis, pardon, je voulais dire monsieur Francis.

— Monsieur n’est pas là, je suis navré.

— Oh, et bien vous les lui remettrez, n’est-ce pas?

— Vous pouvez compter sur moi.

— Au revoir Guy.

— Au revoir jeune homme.

— Appel moi Flav, on se croise souvent après tout.

C’était vrai du reste, souvent dans le centre, je le croisais quand il faisait ses emplettes. Pas spécialement beau mec mais repérable et connu de tous par son smoking de majordome  queue de pie qu’il porte en tous temps.

— Un message Flav?

— Non pas la peine.

Quelques jours plus tard, j’entendis que l’on m’appelait dans la maison, la propriétaire, ce n’était pas très normal. Je descendis, elle me dit que quelqu’un avait un billet pour moi. Très discrète, elle s’éclipsa et je trouvai Guy dans le hall d’entrée.

— Bonjour Flavien. Je dois faire vite car nous partons quatre jours en Italie. Je n’ai pas encore su donner vos présents à monsieur, je dois le rejoindre à l’aéroport. Veux-tu lui glisser un mot avec les présents?

Je courrais dans ma chambre sans même dire un mot à Guy, et revint aussi vite lui tendre ce papier que j’avais écrit le jour où j’avais porté les paquets sans trouver le courage de retourner au manoir. Je disais à peu de choses près que je n’étais pas prêt d’oublier ces moments que nous avions partagés, que j’avais par hasard trouvé cette petite pièce pour sa collection, sans doute en métal quelconque, et que pour compenser les frais que j’avais occasionné chez lui, je lui proposais un model autre que les slips kangourous et je le remerciai encore de son secours.

— Dites lui d’ouvrir le petit paquet d’abord et d’ensuite lire mon mot.

— Je n’y manquerai pas. Au revoir.

Il me tendit sa main que je serrais, le sourire retrouvé. Il n’avait donc pas reçu mes présents, mais habitué à un tel luxe est ce que mes attentions pouvaient l’atteindre ou lui faire un quelconque plaisir, habitué à un tel train de vie, sans doute que non, et c’est donc sagement, prudemment pour mon bien être personnel que je décidai de tourner la page. Mais je reçus quatre jours plus tard une lettre qui me rendit fou de chagrin:

 
Flavien,
 
Merci pour tes cadeaux, je fus d’abord surpris d’en connaître leur auteur
par Guy puisque tu avais fuis le navire sans demander ton reste. Je fus
d’ailleurs très déçu de ne pas te retrouver à mon retour. 
 
Il s’agit bien d’un protège missel, sans doute date-t-il du siècle dernier
et a été réalisé pour un enfant. J’y ai moi trouvé un poinçon, à l’intérieur
du boîtier à la loupe, le nez de la petite tête de mort à la base du Christ
en croix n’est autre que ce poinçon que tu as cherché en vain. Tu as fais là
une très bonne affaire et j’aimerais connaître tes bonnes adresses! Te voilà
amplement dédommagé, si ce point te tracassait encore.
 
Quel ne fut pas le regard des hommes d’affaires qui m’entouraient, quand
j’ouvris ton second présent. Tous rougissaient et je ne pus qu’éclater de
rire. Ils sont si vite choqués que c’en est attristant. Si ils savaient les
galipettes auxquelles nous nous sommes adonnés, ils en tomberaient de leurs
sièges. Rien que le souvenir de nos ébats me met l’entrejambe dans tous ses
états. 
 
Au fait, as-tu trouvé mes analyses de sang, tu avais l’air tellement inquiet?
Je suppose que tu auras de ton côté été te rassurer, comme moi-même je l’ai
fait. J’ai apprécié ta compagnie à plus d’un titre et en garde un profond
souvenir, que j’espère renouveler.
 
Merci pour tes cadeaux, ils m’ont fort touché.
 
Francis
 

  Je décidai de ne plus le revoir, j’étais très attristé de cette lettre, il ne se souvenait que de nos parties de jambes en l’air et je n’étais autre chose qu’un bon jouet sexuel. Je n’étais pas le premier à m’être emballé pour rien et me prendre enfin un bonne claque, comme j’aimais à en balancer à tous vents. Même si il m’en coûtait, je ne remontais plus jamais le chemin par le trottoir jouxtant la propriété et fixais l’horizon bien devant moi, les larmes me montant souvent aux yeux pour rien quand je passais devant chez lui. J’avais été faire un test de dépistage, tout allait bien de ce côté-là; par contre pour ce qui était du cœur... J’étais fous de lui, d’amour je ne dirais pas, mais obnubilé par lui plus que de raison certainement.

Un mois passa. Je fus appelé par la propriétaire qui me prévint que le même monsieur que l’autre fois était de retour. Que me voulait bien Guy?

— Bonjour Flavien. Tu vas bien?

— Flav, tu sais bien, cest tellement moche Flavien, je vais bien merci et toi?

— Bien. Tu ne me demandes pas comment va Francis.

— Que veux-tu que ça me fasse?

— Je voulais en avoir le cœur net. Nous, gens de maison, nous devinons vite les choses.

— Je ne vois pas où tu veux en venir.

— Je sais bien que si, ne fais pas le blasé. Sache que je vais déroger à la règle et risque ma place en te disant ceci. Depuis que nous sommes rentrés d’Italie, je pense que Monsieur t’attendait. Les premiers jours, il était impatient comme un gosse, puis jour après jour, il s’est enfermé dans un certain mutisme et est devenu agressif pour un rien, pestant et fulminant contre tous.

— Tu es un drôle de numéro Guy!

— Je sais mais j’aime bien monsieur, pas du même amour que toi je te rassure, ma famille lui doit beaucoup.

— Je n’ai pas besoin d’être rassuré, je…

— Ne dis rien que tu puisses regretter, si tu veux un mobile pour revenir au manoir, viens rechercher tes habits, sonne deux fois, je traînerai pour qu’il ait une raison de fulminer et de venir vers la porte. C’est si rare que la sonnette retentisse deux fois que ça l’attirera immanquablement. À tout à l’heure.

Il partit, persuadé que je viendrais et rentrerais dans sa combine. Je mis une petite heure tout de même à me décider.

Je sonnais comme convenu et entendis les premières notes de la Traviata. Et j’attendis quelques minutes. Je poussais à nouveau le bouton de la sonnette, j’entendis des pas arriver à la porte et une voix qui s’égosillait quand la porte s’ouvrit: «On doit même aller ouvrir la porte soi-même maintenant!» C’était Guy, qui directement me fit un clin d’oeil.

— Monsieur, monsieur Flavien à la porte.

— Et bien faites le vite entrer.

Il vint à moi, me serra chaleureusement la main, me dit de le suivre et renvoya Guy en lui disant de ramener le paquet. Je vis le rez-de-chaussée pour la première fois, tout était de style Louis-Philippe dans le mobilier, et tout l’arrière de la baptise était ouverte au soleil par des arcades vitrées.

— Il est rare de voir une vieille baptiste autant ouverte au jour.

— Ces arcades sont le résultat d’une de mes folies, la maison était trop sombre à mon goût, d’où ces baies vitrées. Mais ne parlons pas architecture. Comment vas-tu?

— Vous ne me vouvoyez plus.

— J’ai tellement pensé à toi que tu m’es devenu familier. Pas toujours en bien ces derniers temps car je me demandais pourquoi tu n’arrivais pas. Mais c’est oublié maintenant que tu es là.

— C’est une sorte de déclaration?

— En quelques… Ha Guy, vous voilà, merci, mais où allez-vous, vous m’avez aidé à choisir, restez. Nous verrons bien ce qu’il préfère.

J’étais très intrigué, les paquets portaient deux lettres bien connues D & G, de la marque qu’était le slip que j’avais moi-même offert.

— Et bien quel accueil!

— En passant par hasard devant une boutique à Rome, j’ai reconnu sur une vitrine la marque de ton présent et je n’arrivais pas à me décider sur deux choix, quand j’ai demandé son avis à Guy, il a dit que vu ton style… Comment avez-vous dit Guy, je ne reviens plus sur le mot?

— Je crois avoir dit «fashion».

— C’est cela, que comme tu étais fashion, tu préférais un autre article de la même boutique. Il sortit des sacs une chemise orange avec des broderies bleu ciel et blanche, un petit bijou. Il l’étala sur une chaise, sortit alors un t-shirt noir avec un motif imprimé sur le devant à droite un D, que reliait sur le côté un & au G dans le dos. Il fit de même qu’avec la chemise et extrait des sacs alors une blouse blanche longue manche avec ici et là des bouts de tissus simulant des reprisages. Les trois étaient superbe et du dernier cri. Il reprit sur le même ton enjoué.

— Alors, laquelle des trois pièces préfères-tu?

— Je n’ai envie de me mettre personne à dos.

— N’ayez crainte monsieur, je suis au dessus de tout ça et suis certain de moi.

— Si, dis nous se que tu préfères que je puisse lui clouer le bec.

— Je ne sais lequel choisir.

— Elles sont toutes les trois pour toi de toutes façons, mais à choisir tu prendrais quoi?

— La chemise, elle est vachement class.

— Je vous l’avais bien dit monsieur.

Et Guy quitta la pièce, rembruni et ragaillardi par sa double victoire.

— Mince, j’étais sûr que vu ton âge, tu préférais le t-shirt pour sortir.

— La chemise c’est un indémodable et ça fera toujours bien habillé.

— Enfin soit, ce n’est pas tout. La vendeuse a renchéri sur le choix de Guy en disant que c’est ce qui marchait le mieux en ce moment et que cette chemise se vendait souvent de paire, avec un jeans; j’ai choisi celui-ci.

— Trop top, ça j’adore, les initiales sur les fesses brodés en orange, des griffes d’usure à droite à gauche… Il est géant! Pourquoi ces cadeaux?

— J’avais envie de te faire plaisir et puis j’étais tellement content de tes cadeaux, jamais on ne m’avait fait de cadeaux plus personnalisés. En quelques heures, j’ai l’impression que tu m’as mieux compris que certains de mes proches. Voilà que je t’embête avec des phrases à dormir debout.

— Ça t’a plus alors?

— J’ai nettoyé dès mon retour ta trouvaille, regarde ça comme elle blinque à présent.

— En effet, ce n’est plus la boîte noire à médicament que j’ai achetée.

— Ne la touche pas, les produits agissent encore.

— Ok chef!

Et il enchaîna tout de suite sur un ton plus doux:

— Et toi, ça te plaît?

Il me saisis le menton, me caressa la joue et je fus autant surpris que ravi de cette caresse. Je reculai et me dirigeai vers les vêtements.

— Évidement que j’adore, je n’ai pas beaucoup de vêtement de cette marque en plus. Et c’est trop, vraiment, je ne crois pas que je dois accepter.

— Si il le faut, dit-il presque en boudant entre ses dents.

Puis il reprit sur un ton plus enjoué:

— J’étais vraiment sincère quand j’ai dit que je n’ai fait que penser à toi, je ne peux pas parler d’amour, se serait inopportun et trop rapide sans doute, quoique, peut-être il s’agit d’un coup de foudre. Je ne sais pas si pour toi il en va de même mais toutes mes pensées n’ont été que pour toi tout ce mois. Je crois que j’en étais devenu maussade. Pourquoi souris-tu?

— Pour rien… Et maintenant, c’est une déclaration?

— Tu, tu…

Et il s’élança sur moi collant ses lèvres aux miennes, chercha ma langue, déversant un peu de salive fraîche dans ma bouche que j’avalais en me régalant car tout se qui provenait de lui me rendait fou sur le coup. Guy nous surprit dans un échange de pelle passionné, bredouilla une excuse. Mais Francis, tout en maintenant son étreinte, se tourna vers lui:

— Ta chemise m’a sans doute fait gagné la partie.

Je frappais son épaule et le traitai d’idiot. Il rigola et regarda le plateau qu’apportait Guy.

— Amène nous, une bouteille de champagne plutôt que ces apéritifs.

— Bien monsieur.

— C’est un grand jour?

— Évidement! Mais pourquoi m’as-tu traité d’idiot.

— J’ai failli oublié, je n’ai pas besoin de tes cadeaux, je ne suis pas une poule de luxe que l’on comble de cadeaux, je ne…

Il rigola à nouveaux, m’embrassa, resserrant encore plus fort son étreinte.

— Mais tu en pinces pour moi dirait-on?

— Je crois que c’est le mot oui!

Il me lâcha et bondit dans la pièce comme un gamin, Guy qui revenait avec son plateau sans son expérience aurait pu laisser choir tout le contenu de celui-ci quand il le fit tournoyer avec lui.

— Retourne avec cette bouteille en cuisine, Anna sera trop contente de la ramener chez elle. Amène plutôt du rosé, c’est un grand jour que celui-ci, laisse les deux verres, prends-en un pour toi, tu n’es pas innocent à l’affaire.

Guy retourna en cuisine, lui revint à moi, m’embrassa dans le cou et me susurra à l’oreille que je le rendais fou! Il glissa une main sur mes fesses, ce qui eut pour effet de m’émoustiller. Il commença à glisser une main sous ma chemise.

— Voyons, nous avons tout notre temps et vous avez convié Guy à prendre une coupe avec nous.

— Oh, il apportera une coupe comme je lui ai demandé, mais ne voudra pas boire.

— Et bien il faudra l’y contraindre.

— Tu veux faire boire Guy?

— Une coupe pour qu’il fête le retour au calme de Monsieur, ce n’est pas cher payé. Pauvre personnel, on n'a pas idée de passer ses nerfs sur eux…

— Le cochon!

— Le champion! Tu ne le remercieras jamais assez.

— Voilà le champion!

— Plaît-il, monsieur.

— Rien, il est jaloux Guy, sers nous vite ces trois coupes que l’on trinque ensemble. Notamment au retour au calme de Monsieur.

— Oh, vous n’auriez pas dû…

— Sacré Guy!

Et il lui tapa une claque amicale sur l’épaule dont l’amicalité fit sursauter le majordome qui ne renversa pas pour autant une goutte à côté des verres.

— Et avec lui vous trinquez sans broncher!

— Au calme retrouvé Monsieur.

— Guy, au calme retrouvé.

— À votre bonheur Flavien.

— Tu penses qu’il saura y faire?

— Je choisirai moi-même vos cadeaux.

Francis fit une petite moue jalouse, mais suivit vite notre éclat de rire, il fut surtout content que je lui prenne le bras et lui chuchota que j’aimais beaucoup aussi ses blouses. J’arrivai à lire sur son visage comme dans un livre ouvert tant il était expressif. Cette nuit là, il me fit l’amour comme un Dieu, je repris autant mon pied que lors de notre première fois, la différence étant sans doute la douceur qu’il y mettait.   Les jours qui suivirent, j’allais et venais chez lui en fonction de son emploi du temps. Il partait souvent un ou deux jours pour ses affaires, je continuais de suivre mes cours, rentrant au kot quand il n’était pas chez lui. Ses nombreuses allées et venues me permettaient de retourner en province comme si de rien n’était auprès de ma famille qui ne se doutait de rien. Il était toujours aux petits soins pour moi, me rapportant des cadeaux de chacun de ses déplacements, me consacrant tout le temps qu’il pouvait se permettre de me consacrer. Est placée en plein centre de sa vitrine mon petit présent alors qu’il n’a guerre de valeur intrasèque par rapport aux autres objets exposés.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’à cette discussion idiote, où il me demanda quel était mon fantasme récurent. Je lui dis qu’un type de ma faculté, très beau gosse, avait tenu des propos homophobes une fois et que j’aimerais coucher avec lui par n’importe quel moyen afin de le faire longer les mûrs de l’université. C’était plus une réponse en l’air appelant à la leçon que la vérité. Je lui demandais alors son fantasme. Il me dit que ce serait de me faire l’amour dans le parc royal du centre ville en pleine nuit. Je lui dis qu’à cela ne tienne, sors ta moto, tes désirs sont mes désirs.

Il sortit sa moto, me fit mettre une combinaison noire moulante de motard similaire à la sienne qu’il avait fait faire sur mesure. Nous allâmes dans ce parc, nous nous promenâmes un peu et au gré de nos pérégrinations, nous trouvâmes un petit kiosque à l’écart des allées principales. J’y montai, enlevai ma veste que je disposais sur le sol afin d’y mettre ma tête une fois allongé. Il était assez émoustillé et se jeta sur ma braguette, me baissa pantalon et slip avant de me sucer magistralement. Il retira ses gants, me fit sucer son majeur tout en continuant à me sucer. Au bout d’un moment, il glissa ce même majeur sur ma rosette, l’ouvrit d’une phalange et progressa ainsi petit à petit. Il abandonna ma queue pour m’ôter entièrement mon pantalon, me mit en chandelle et cracha sur mon cul déjà un peu distendu par le traitement de son doigt. Il recommença à me doigter un moment avant de remplacer son doigt par sa queue. J’avais envie d’hurler de plaisir même si au début, la position ne m’était pas confortable. Il me dit de serrer des dents son gant afin de ne pas attirer tous les voyeurs du parc, ce que je fis et qui n’était pas à 100% efficace, certains de mes gémissements n’étant qu’à moitié étouffés. Il m’injuria, me traitant de salope, de vide-couilles, de trou à bite… Ça l’excitait autant que moi. Un gars nous matait en se paluchant à quelques mètres du kioske, à sa vue, je jouis.

Ça ne lui plut pas, sa jalousie habituelle dont je m’étais accoutumée pris un autre tournure.

— T’aimes ça en plus qu’on te matte quand tu te fais mettre!

Je ne répondis rien, le gant au travers de la bouche. Et ce silence ne lui plut pas, il ramassa son autre gant et me le fit claquer à plusieurs reprises sur les fesses tout en continuant à me bourrer.

— Allez, dis-le que ça t’excite!

Il claque plus fort encore le gant, je ne pus réprimer un cri de douleur et lâchai celui que je maintenais entre mes dents. Lui qui d’habitude s’arrêtait de me pénétrer quand j’avais joui, se déchaînait dans mes entrailles tel un fauve en rut. Il finit par jouir en continuant ses va-et-vient dans cette position inconfortable dans laquelle il me baisait. Il déversa une quantité impressionnante de foutre, et le cul béant, je sentis couler du sperme entre mes fesses et glisser dans mon dos. Je fis aussi quelques pets gluants de son sperme et ça le fit rire. Je me remis sur mes deux pieds péniblement, me rhabillai et partis au travers du parc, suivi du mateur qui sans doute voulait tenter sa chance. Je me mis à courir au hasard dans ce parc dont je parvins comme saoul à trouver une sortie. J’allais m’élancer au travers des rues de la ville quand il surgit avec sa moto, comme Zorro sur son cheval. Il me lança mon casque que je laissais tomber par terre avant de m’éloigner de lui. Il descendit de sa moto, enleva son casque, me plaqua contre une grille du parc, sécha mes larmes de sa main droite dont il n’avait pas retrouvé le gant.

— J’ai été si violent que ça?

— Pourquoi cette voix doucereuse, tu étais là que je sache…

— Ne me dis pas que tu n’as pas pris aussi ton pied.

Je ne sus pas quoi répondre, oui j’avais aussi aimé être son jouet sexuel, et bien que j’étais pleinement épanoui dans notre sexualité, cette escapade ne manquait pas de piment. Depuis le temps, avais-je encore honte de ma sexualité? Quelque chose m’avait fait mal mais je ne parvenais pas à savoir dire quoi au juste. Je me dirigeais vers la moto, il me suivit et me retendit le casque. Je le pris d’une main.

— Je remonte sur cette moto, mais demain tu t’arranges pour réaliser mon fantasme.

Je voulais lui faire mal, je ne sais pas pourquoi et c’est tout ce que je trouvais à dire. Arrivé chez lui, j’allais dans la salle de bain et pour la seule et unique fois de notre relation, j’en fermai la porte. Je me savonnai comme un damné, évacuais son foutre avec force. Une fois lavé, je me dirigeai tout de même dans son lit, j’échangeais son oreiller pendant que lui se douchait car déjà j’avais besoin de son contact. Je m’endormis et ne le revis pas avant le petit déjeuner.

— J’ai bien pensé à ce que tu m’as dit. Si tu veux attirer ce gars dans ton lit, ce sera uniquement avec de l’argent que tu y parviendras.

J’en restais stupéfait. Je repoussai mon assiette de céréale et cherchai sur son visage un signe quelconque d’ironie, de colère, mais je n’y décelais rien.

— On ira à la sortie d’un de vos cours avec ma Mercedes, tu lui diras que pour 400 euros, je lui demande de te branler et de te sucer, mais je veux être dans la pièce et profiter du spectacle.

— T’est pas cap.

— Détrompe toi…

Tout mon univers s’effondrait autour de moi. Je vis arriver l’heure avec appréhension, espérant qu’il stoppe tout. Mais il n’en fit rien. Je lui montrais le gars en question de sa Mercedes, il me redit se que j’avais à dire.

— Heu, salut!

— Salut.

— Tu vois la Mercedes là au coin?

— Oué.

— Le type qui est dedans nous propose 400 euros chacun si on se branle et se suce.

— Putain t’est sérieux man?

— Sérieux.

— Et tu veux toi?

— Ben il m’a déjà filé 50 euros pour que je vienne te le demander, donc il est motiv.

— Un pd qui se cherche quoi, je veux lui demander de vive voix. Il partit en direction de la voiture de Francis, celui-ci ouvrit une vitre et il entamèrent un dialogue.

— Alors cochon, c’est vrai ce qu’on me dit?

— 400 euros si vous vous branlez et sucez sur un lit chez moi.

— Me fais pas de misère hein p'tit pd, je fais rien avec un pd moi. Tu me touches pas.

— Le deal c’est 400 euros pour que vous deux, vous vous tripotiez. Si c’est non, magne toi, je trouverais bien d’autre jeune.

— Passe 200 euros maintenant.

— 50 euros le reste quand vous êtes à poils chez moi.

— On aura qu’à s’imaginer de faire ça avec une meuf! Moi à ce prix là, je suis chaud!

Il ouvrit la portière de la voiture et l’autre glandu monta, tout content de se faire du blé facile.

— Putain! Vise la baraque, il doit être pété de tunes le vieux?

Si en première j’avais fantasmé sur lui, de l’entendre parler et son manque de dignité faisait s’écrouler un mythe et je regrettais d’avoir fantasmé sur lui. Francis nous conduit dans une chambre que je ne connaissais pas. Toute simple au troisième, des mûrs blancs un lit breton avec de chaque côté une tablette de nuit et pour tout mobilier une garde-robe et une commode.

— À poils les jeunes.

— Et le fric papi?

— Dans les tiroirs des tables de nuit.

Il se rua sur une d’elle, et en compta tout content les quatre billets de 100.

— Regarde dans ta table de nuit si il y a aussi le fric, qu’il nous baise pas.

J’ouvris machinalement le tiroir et en sortis les billets, non sans jeter un regard à mon mec qui restait impassible. Le glandu se mit à poil. Je fis de même. Il bandait déjà, sa bite était longue mais ridiculement fine, à comparer à la mienne de la même longueur mais beaucoup plus épaisse, ça en était risible. Au-dessus de sa verge, une toison de poils blonds bouclés en broussailles me dégoûtait.

— Mettez-vous sur le lit et branlez-vous.

Aussitôt dit, aussitôt fait pour le blondinet. Je le suivis à contre-cœur.

— Branlez-vous l’un l’autre maintenant.

Ça avait l’air de l’exciter le plouc! Francis lui restait impassible.

— Le blondinet, suce un peu ton pote, il bande mou ça se voit, il a besoin d’un coup de main.

— Pense à une meuf, faudrait pas qu’il change d’avis pour la tune.

Il suça ma queue comme un chef, ce qui m’étonna car si c’était une première, il avait ça dans le sang. De voir Francis se toucher l’entrejambe me fit d’emblée bander.

— Encule le maintenant qu’il bande.

— Non ce n’était pas dans le deal ça! m’écriais-je aussitôt, plus par dégoût que pour autre chose.

Que lui demandait à quelqu’un d’autre de me prendre moi qui me voulais uniquement sien par amour et pour aucune autre raison j’en fut profondément meurtri.

— Oué c’est vrai, ce n’est pas compris dans le prix ça, faudrait revoir les tarifs à la hausse.

— Pas besoin de m’augmenter, je suis pas pd je me fais pas enculer.

— Pour 200 de plus, il peut m’enculer.

Je le regardais tout con et j’hallucinais.

— T’est une vraie tapette en fait, pas si refoulée que ça. Tu ferais mieux de la fermer avant de l’ouvrir, que je t’entende encore faire de la gueulante au campus et je te massacre.

Je me rhabillai, jetant à la tête de Francis ses billets et partis dans sa chambre au second afin de rassembler mes notes de cours avec la ferme intention de ne plus revenir chez lui, non sans verser quelques larmes. Je vis l’autre idiot sortir de la maison et j’entendis Francis lui dire: "Rattrape le vite si tu veux pas qu’il ébruite tout ça, il a pris la cassette de la caméra dans la salle de l’autre côté du mur, j’ai bien vu qu’il l’avait remarqué." Et il détalla comme un lapin alors que moi, je me planquais dans un coin de la salle de bain comme un gosse apeuré. Il vint en trombe dans la chambre mais n’entra pas dans la pièce d’eau. J’entendis quelques portes claquer, il cria après moi mais je ne répondis rien. Je me décidai à sortir de mon coin, décidé à foutre le camp de ses griffes. Il me rattrapa dans les escaliers.

— Tu fais quoi, chargé comme ça?

Je lâchais mes livres et lui assénai une violente baffe. Il en fut surpris et instinctivement, porta sa main sur sa joue déjà rougie. Je fondis en larmes, il voulut me prendre dans ses bras mais je le poussai violement contre le mur. Les lambris de la cage d’escalier bougèrent et un portrait se décrocha, fracassant au contact des marches son encadrement de plâtre doré.

— Pourquoi m’as-tu infligé ça? Tu voulais vraiment voir quelqu’un d’autre me baiser? Je suis quoi pour toi? La pute, le vide-couilles du parc royal? Je ne suis pas de ce bois là moi.

Et je le martelais du plat des mains comme un malade le torse. Il finit par me saisir les poignets et me secoua de sa force bien supérieur à la mienne.

— Tu vas te calmer oui! Il m’en a coûté de voir cet abruti de tripoter si avidement.

— Menteur.

— Tu pouvais tout faire cesser dés le premier instant, mais tu ne l’as pas fait. Connard tu ne m’aimes pas et moi je te hais au plus haut point maintenant.

Je ne la vis pas venir, et à mon tour je reçus une baffe. Sur quoi je lui décrochais un coup de poing sur le nez, de cet impact un filet de sang coula d’une de ses narines mais il ne s’en formalisa pas.

— Pourquoi je me suis entiché de toi je me le demande? Vendre son mec, j’hallucine…

— Je voulais vraiment que tu vives ton fantasme, comme tu m’avais permis de réaliser le mien.

— Imbécile, c’était toi mon fantasme, un mec que j’aime, qui ne se prend pas pour la grande Zoa. Tout est fichu maintenant.

— C’est la première fois que tu me le dis?

— Et la dernière.

— Ne dis pas de bêtises, je t’aime, je t’aime…

— Ta gueule.

— J’en crèverais de te perdre, demande moi tout ce que tu veux, je le ferai. La preuve aujourd’hui, j’avais envie de lui flanquer mon poing sur la gueule, j’en étais malade que sa gueule de playboy puisse te plaire, lui si différent de moi…

— Je crois que c’est foutu entre nous.

Je descendis les escaliers, me dirigeai vers le hall. Il se précipita en bas des escaliers se mit à genoux, et s’accrocha à mes chevilles.

— Reste, ne me quitte pas, je t’aime plus que tout, je voulais te faire plaisir aujourd’hui et dieu sait si il m’en coûtait. Je ferai tout pour toi, demande, tu l’auras…

— Lève toi déjà…

Je l’aimais trop pour le quitter, et pour réconciliation, je repris:

— Je veux une semaine à Mykonos! Il parait que là-bas, on peut se promener main dans la main dans les rues, et je veux que tu me sortes plus.

— Il n’était pas nécessaire de me fracasser le nez pour si peu.

— Où est Guy? dis-je en riant?

— J’ai donné leur journée à tout le monde.

— J’ai besoin d’air, je sors dans le jardin.

— Je peux venir avec toi?

Voir cet homme que dans son milieu tout le monde redoute, habitué à ce que tout le monde lui plie, dans un tel état pour ma petite personne, me fit pitié… Mais je ne baissais pas ma garde pour autant.

— Vous êtes chez vous Monsieur après tout.

— J’aime quand tu m’appelles Monsieur.

— Je sais.

— Je…

— Je sais!

Et je sortis dans le jardin. Il m’y suivit, posa son bras sur mon épaule.

— Viens, je vais te faire visiter.

Je n’avais jamais été au-delà des terrasses et n’avais jamais poussé toutes les portes de chez lui. Il me fit faire le tour du parc, de composition anglaise, simple mais étonnamment vaste pour être dans Bruxelles Capital.

— Là-bas dans les sous-bois je vais te montrer mon coin préféré.

Un lac qu’il me dit être artificiel, était en fait à la fois un pièce d’eau et à la fois une piscine. L’eau en effet y est étonnamment clair, le pourtour en direction des bois est savamment orchestré par un bal de plantes où quand des nageurs viennent se baigner, les poissons peuvent se réfugier.

— Un principe qui va faire fureur dans quelques années, me dit-il.

— Ton nez saigne encore, rentrons te soigner.

— Je n’ai pas mal quand tu es à mes côtés.

— Idiot.

— Méchant…

— Chochotte.

Et je le tirai vers l’intérieur.

— Allons dans ta chambre.

— Notre chambre!

— Rien n’est de moi ici.

— On peut décorer ensemble certaine pièce. Tu y mettrais ta touche ainsi.

— Ta maison est très bien comme elle est, si jamais on tombe d’accord sur quelques babioles, on avisera. En attendant transforme-moi ce que j’ai pu voir de l’étage au-dessus. Il y a vraiment une caméra?

— Non mais tu pourras mieux le faire chanter.

— Démon!

— Sais-tu que demain, ça va faire un an que tu fais partie de ma vie. Que tu as fracassé mon amphore, chamboulé ma vie, retourné mon cœur.

— J’ai failli rater cet anniversaire mémorable

— S’il te plaît, ne dis plus jamais rien de tel… Demain je te sors et tu t’en souviendras toute ta vie...

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis
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Lundi 31 mai 1 31 /05 /Mai 19:55

1. Rencontre inopinée de Francis

La soirée avait été particulièrement arrosée, j’étais en première licence à l’U.L.B, et pendant ce mois de mai ensoleillé, les TD ne faisaient que défilé avant le blocus de juin. Tout le monde en profitait un maximum, la bière coulait à flot, bien que non baptisé, j’avais foule d’amis qui l’étaient et me faisaient profiter de leurs bons plans boissons.

Je mesure 1m78, les cheveux sont brun, les yeux pareils, je me dépensais dans une salle de sport trois à quatre fois par semaine et j’étais très bien dessiné; je le suis toujours mais avec l’âge, mes muscles sont devenus beaucoup plus saillants et ils n’ont plus ces traits fin propres à la jeunesse.

Le récit suivant que vous allez découvrir m’est arrivé il y a quelques années. Je rentrais donc d’une de ces soirées estudiantines qui se ressemblent toutes, n’ayant qu’un seul but commun: le fait de s’enivrer. J’avais un kot à six/sept kilomètres de la plaine universitaire et j’avais l’habitude d’y rentrer à pieds. J’habitais un quartier Bobo de la capitale, une sorte de petit village vert dans la ville. J’avais, par le biais de relations de mes parents, déniché cette chambre chez un couple de retraités qui n’aimant pas la solitude plus que par nécessité, louait à trois étudiants des recoins de leur vaste villa. Je n’avais aucun contact avec les deux autres étudiants, deux frères assez frustres qui ne m’avaient pas plu dès le premier regard, si bien que nous nous évitions poliment.

Je rentrais donc plus que grisé par l’alcool, en titubant plus que de coutume. Je me souviens bien de toute la soirée et même de la première partie de mon trajet. Pour ceux qui n’ont jamais fréquenté l’université, voici un topo de ce qu’est un TD. Première partie de la soirée, soit on se réunit dans un kot avec quelques bons amis et vide quelques bouteilles d’alcool, soit on se retrouve dans son bar préféré à enfiler des cocktails ou des bières selon l’envie. Nous, on allait toujours au Gauguin. On y buvait des bombes, un mélange explosif de vodka, rhum, Battida, Gini et curaçao. Vous aviez vite la langue bleue et l’esprit qui partait en vrille. Ensuite, on allait se changer, baskets pourries, jeans foutus et t-shirt a deux balles. Essayez de rentrer à la Jefke bien sapé et vous serez la cible des fonds de verre que la tradition veut que vous lanciez en l’air au hasard, ou des verres reremplis de bière déjà digérée et éliminée (pour ceux qui n’auraient pas compris: de pisse). Il est courant de voir un étudiant se soulager là où il se trouve si bien que vous aurez compris pourquoi il y a une tenue appropriée à la seconde partie de soirée. Chaque étudiant à sa tenue de TD, des fripes usées aux couleurs douteuses, preuve s’il en faut que vous êtes un fêtard.

Ce soir là, une fille avait jeté son dévolu sur moi, je ressortis mon couplet habituel, du «je suis déjà avec quelqu’un et ne veut pas la tromper», mais ça ne semblait pas la déranger, elle persista et la boisson faisant, elle obtint quelques pelles de moi et des caresses de mains baladeuses. Je n’étais plus puceau, à 23 ans vous pensez, j’avais goûté aux deux sexes et savais pertinemment ce que je préférais, à savoir les mecs, mais pas les minets de mon âge, les vrais, ceux dont émane une certaine virilité. Pour me dégager d’elle, je décidai de rentrer et si je me souviens parfaitement de la première partie de mon trajet, à mi chemin, une fois arrivé dans mon quartier d’alors, je ne m’en souviens que par bribes, tous ces litres de bières s’abattirent sur moi d’un coup. Je titubais bien plus que de coutume et je m’arrêtais ici et là sur des murets d’enceinte de propriété, dans des abris de bus, etcetera... Je trébuchais et faillis à plusieurs reprises m’étaler comme une crêpe. Je dus aussi me rattraper à divers branchages dans des haies, tant la tête me tournait, mon cerveau étant assailli par mille lances de toutes parts. Je dus un moment me soulager, une pilasse blanche me servit d’urinoir improvisé, ma tête contre celle-ci, ma main gauche pour autre appui, la droite pour tenir ma verge et me soulager de mes excès. Une fois soulagé, je me souviens m’être redressé afin de ranger mes attributs, sans grand succès. À peine je tentais d’éloigner ma tête de la colonne de briques que je perdis équilibre et retombai violemment dessus, perdant connaissance.

Puis je ne me souviens de rien jusqu’au lendemain midi où je me réveillai à demi conscient dans un lit de draps de satin bleu, entouré de meubles empires marquetés brun clair, les fauteuils étaient des mêmes teintes que les draps, les murs étaient lambrissés et au-dessus de consoles, des portraits d’hommes se ressemblant tous, bref des meubles qui n’étaient pas les miens. Je refermai vite les yeux afin de prolonger ce rêve, dans cette pièce inconnue de moi, digne d’un manoir à la Jane Austeen. De fermer les yeux, je me rendormis pour quelques heures, cuvant et transpirant tout mon saoul.

Je finis par me réveiller, un lustre de cristal brillant de milles éclats attirant mon attention. Je retrouvai vite mes esprits, les meubles que j’avais cru rêver semblèrent réels, je me redressais dans ce lit que je palpai de ma main afin de m’assurer d’être éveillé. Ma tête me faisait encore un peu mal, je mis mes deux mains sur mon crâne afin de le masser, espérant atténuer la douleur. Un ricanement me surprit sur ma droite, suivit de cette réplique: «On a fait quelques folies hier soir?». Un homme d’une quarantaine d’années d’un mètre quatre-vingts, au cheveux grisonnants, rasé de près, en jeans et polo Ralph Loren, me regardait sur un des sièges qui meublaient la chambre. Il attendit une réponse, prenant un air désintéressé et ironique, connaissant pertinemment la réponse… Je ne sus répondre qu’un petit oui, tant j’étais intrigué. Lui me décrocha un sourire en coin, me laissant apercevoir une dentition blanche parfaite, dans un menton carré.

— Où suis-je?

— Mais vous êtes chez moi jeune homme, à Watermael.

Sa voix n’avait aucun accent, elle était suave, mâle, un peu à la Lambert Wilson. Je sentais dans le ton de sa voix qu’il était habitué à diriger et n’était pas n’importe qui. Je parvins timidement à prononcer quelques mots:

— Je suis désolé… Je… Je ne me souviens de rien.

Il ricana quelques minutes, puis me fixa sans rien dire, il fit claquer sa langue et répondit à cette question qui n’était qu’un lamentable constat de ma part.

— Je m’en doute. Vous sentez-vous d’attaque, j’ai quelques images sur lesquelles vous vous reconnaîtrez peut-être?

Il appela un certain Guy, d’un coup de sonnette, qui ne mit que quelques minutes à arriver. Il lui dit juste de lancer le magneto. Un des lambris face au lit s’ouvrit, faisant apparaître, télévision, chaîne-hifi… Je me redressai et bloquai mon dos dans les oreillers, on allait me mettre un film semble-t-il. Trop vaseux, je ne me posais guerre de question, je pris seulement conscience que j’étais entièrement nu sous les draps et que recouvert de cet unique drap de satin, de son fauteuil, il pouvait voir tous les reliefs de mon anatomie. Apparut à l’écran ma rue, de nuit semble-t-il, qui était donc d’un bout à l’autre surveillée par des caméras. Une ombre apparaît au tournant, une ombre titubante qui je me doute déjà n’est autre que moi. Je me vois trébucher, à gauche, à droite, m’appuyant ici et là.

— Le retour au bercail, fut difficile, et vraisemblablement vous n’étiez pas dans votre état normal.

Je ne répondis rien fixant l’écran de mes déboires.

— Vous voici à hauteur de la haie de ma propriété, vous avez ici et là brisé quelques branches de lauriers… Vous avez ensuite pris le sentier du parc public mais vous avez dû vous rendre compte de votre erreur. Cependant je ne sais pas pourquoi, au lieu de revenir sur la route, vous avez traversé et êtes entré dans ma propriété. Là où ça devient comique, c’est quand vous faites demi tour, vous rendant à nouveau probablement compte de cette seconde erreur d’orientation.

Je me vis en effet dans un parc inconnu de moi face à une amphore, qu’au lieu d’ignorer, j’ai fixée du regard avant de m’acharner dessus à coups de pieds. Je fus saisi de stupeur par mon propre comportement.

— Merde, veuillez m’excuser, je vous rembourserai pour les dommages. L’alcool rend vraiment bête, moi qui ne casse jamais rien, je ne comprends pas. J’espère qu’elle n’avait pas de valeurs sentimentales à vos yeux, je suis confus.

— En tous cas, elle ne devait pas vous plaire à vous.

Et il ricana à nouveau, laissant apparaître après coup un sourire à faire damner un saint.

— Je me moque pas mal de cette amphore, mais si vous voulez remboursez vos dégâts, vous passerez par Guy qui demandera au jardinier ce que vous devez. En attendant, regarder la suite, ce n’est pas fini.

— Vraiment? Excusez-moi, se n’est pas mon genre de faire du vandalisme.

— Je sais, en trois ans, c’est la première fois que vous vous êtes lâché, dirons-nous…

Il remit le film en marche et je me vis, me diriger vers ces pilastres contre lesquels mon crâne s’était heurté, non sans fracas. Je pus voir ainsi où j’étais, soit à 800m de chez moi. Je reconnus au-dessus des pilastres ces lions devant lesquels je passais chaque jour sans savoir qu’il y avait une propriété au bout de cette allée. J’oubliais, que je m’étais soulagé sur l’une de ces colonnes de briques auparavant, ce que me rappela la prise de vue de profil, ne cachant rien de mon anatomie.

— Et bien, dis-je avec cran, ils s’enmerdent pas vos gardiens.

— Je ne sais pas si votre spectacle les a ravis. Attendez de voir, la prise de vue d’une autre caméra.

Et là, je fis moins le malin, comment savoir que sur cette pilastre était dissimulée une caméra, je vis en gros plan, mes mains extirper mon membre de mon jeans et de mon boxer, pour ensuite assouvir Mère nature. De voir ma queue par écran interposé me fit bander petit à petit. Il stoppa le film, d’un clic de télécommande fit refermer les lambris du mûrs.

— La suite et bien, vous êtes tombé contre la pilastre, Guy fut mis au courant de votre petite intrusion par la sécurité. Je ne dormais pas et il vint me trouver m’expliquant votre cas. J’ai pensé que vous préféreriez reprendre vos esprits ici, plutôt que d’être la cause d’un infarctus chez vos grands-parents.

— Je vous suis redevable à plus d’un titre, excusez-moi pour les désagréments que je vous ai causés.

— Ça m’a plutôt amusé.

Le ton de sa voix était plus familier d’un coup. Étais-je en train de me faire un film ou bien vraiment ça l’avait amusé? Il me paraissait d’un coup plus jeune.

— La cassette, vous la gardez pour me faire chanter ou pour votre collection de film X?

Je fus moi-même surpris de mes propos mais je n’en laissai rien paraître, et il ne devait pas s’attendre à cette remarque car je le vis rougir.

— La cassette est à vous, je ne suis pas du genre…

Il semblait déstabilisé, lui qui donnait l’impression de tout dominer par sa stature d’une main de fer. Je ne pus m’empêcher de le dévisager des pieds à la tête et la bosse qui se tendait sur le devant de son Levis me donna un aplomb phénoménal.

— Le spectacle vous a vraiment plu alors? Et c’est Guy qui m’a dévêtu?

D’un geste ample, j’ôtai le drap qui me recouvrait et apparaissais nu comme un ver, avec une belle érection. Je sortis du lit, allant dans sa direction et repris la parole.

— Allez-vous appeler Guy ou vous savez où se trouvent mes vêtements?

— C’est moi qui vous ai dévêtu, en respect pour mon personnel de chambre, vous empestiez Dieu-sait-quoi. D’ailleurs avec vos cheveux ébouriffés qui empestent, passez dans la salle d’eau attenante sur votre droite, des vêtements vous y attendent…

— Bien messire, dis-je en rigolant en me dirigeant donc vers la douche où en effet m’attendaient des vêtements, une chemise blanche et un jeans Levis.

— Après votre douche, si vous en avez le temps, j’aimerais que vous vous joignez à ma table et on ne parlera plus de dommage…

— Je vous rembourserai quand même votre bibelot. Vous êtes sympa comme type, et j’ai la dalle.

— Trop aimable.

Je me séchai vite, mis la chemise sans la boutonner, enfilai le jeans. Je n’aime pas ces jeans où il faut être mince comme un piquet et à juste titre, impossible de le fermer. Je sortis donc la chemise ouverte, tout comme le jeans, laissant apparaître ma toison qui n’est jamais fort longue puisque je l’entretiens à coup de tondeuse, je trouve cela beaucoup plus beau que cette mode qui consiste à ne rien laisser et puis, ça en émoustille plus d’un.

— Le fut est trop petit.

— Je devais donc être plus svelte que vous étant plus jeune.

— Je suis très bien…

— Je n’ai pas dit le contraire, venez avec moi, je vais vous donner un de mes joggings.

Je le suivis dans un couloir où quelques portes plus loin nous croisions le fameux Guy. Je lui fis un clin d’œil, quand du regard il désapprouva ma tenue débraillée. Mon hôte lui dit de dresser le couvert pour deux et je le suivis dans une pièce dans laquelle étaient dressées tout le long des mûrs des vitrines et en leur centre, des tables protégées elle aussi par des vitrines. Divers collections étaient exposées là. Je ne pus rester de marbre devant certaines, divers boîtes d’ivoires, d’or et d’argent de missel, quelques chapelets, des statuettes de saints, des vestiges gallo-romains, et le summum pour moi, divers éditions originales de Château Brillant, Voltaire, Balzac… Il fut étonné de mes connaissances. Je lui expliquai que je faisais deux licences, une en romane, l’autre en histoire de l’art. Il ouvrit certaines vitrines, me mis dans les mains certains de mes livres préférés sans le savoir, qui étaient tous d’une grande valeur. Puis nous traversâmes sa chambre, pour arriver dans un impressionnant dressing. Il alla dans un placard qui ne contenait que des vêtements de sport, m’en sortit un pantalon de training gris et de moi-même, je pris un t-shirt blanc que j’enfilai en l’effleurant sans le vouloir.

— Un training et une chemise, ça le fait pas.

Il me répondit par un sourire qui je crois m’électrisa sur le champs. Je me retrouvais nu pour la seconde fois devant lui. Je le vis me mater, son entrejambe était tellement bombée qu’il lui était impossible de le dissimuler. Il prit un siège mais il était trop tard, j’avais vu la toile de son pantalon se déformée et je n’avais plus qu’un envie: lui!

Je laissai tomber le training sur le plancher, m’arrangeai pour qu’il ait une vue imprenable, de son fauteuil, sur mes fesses. Je feignis en m’accroupissant de le ramasser, je restai dans la même position, le fixant par-dessus mon épaule dans les yeux. Je dis juste ceci:

— Ça en vaut vraiment la peine que je l’enfile ce pantalon?

Il se leva de son fauteuil, se mit à genoux derrière mes fesses, me les mordilla, me procurant instantanément des fourmillements dans le bas du dos, me mettant à sa merci. Très vite, il dirigea sa langue vers ma rondelle, il me bouffa le cul comme jamais personne ne me l’avait fait, ce qui eut pour effet de me transformer en véritable chienne. Ses mains parcouraient mon dos, ma taille, et leurs contacts me rendaient dingues. Il s’arrêta et me dit qu’il ne tenait plus. Il me prit dans ses bras comme si je ne pesais pas plus de quelques grammes, me roula une pelle monstrueuse, avant de m’allonger sur la table au centre de son dressing. Je le vis ouvrir sa braguette et en sortir une queue digne d’un acteur porno made in América. Je n’avais même jamais vu dans les vestiaires une bite aussi longue et épaisse que celle-là! Il m’attira à lui au bord de la table, prit mes chevilles dans ses mains et pointa son dard entre mes deux fesses. Il cogna ma rondelle une ou deux fois avant d’y introduire petit à petit toute sa virilité. Sa salive et sa langue m’avait tellement bien dilaté que je ne ressentis aucune douleur, si bien que je m’empalai sur son membre d’un coup. Moi qui d’habitude est plutôt actif, là j’étais une vraie chatte en chaleur et rempli comme jamais je ne l’avais été. Je gémissais de plaisir. Il ne tarda pas à s’élancer dans un pilonnage en règle. Je n’ai aucune idée du temps qu’il mit à décharger dans mes entrailles, lui s’excusa de n’avoir pensé qu’à son plaisir, moi je le remerciai intérieurement de m’avoir donné tant de plaisir. J’essayai, en descendant de la table de nos ébats, de me mettre debout mais mes jambes étaient tel du coton et je me retrouvai pour la seconde fois dans ses bras. Je mis ma tête sur son torse, m’enivrant de son parfum.

— On va prendre un bain avant de manger un morceau, moi je suis affamé.

Je souris à ses paroles et lui dis que j’avais remarqué. Il me posa sur le rebord d’une baignoire en angle, sa salle d’eau personnelle puisque donnant sur le dressing. Je me déshabillai, plongeai dans cette baignoire qui se remplissait et le regardai se déshabiller. Même au repos, son sexe était énorme, dire que je venais de me le prendre! Son torse musclé, recouvert de poils, entretenus aussi à coups de tondeuse, étaient noir contrairement à ses cheveux parsemés de gris. Sur son haine, un tatouage des plus surprenants: les foudres d’Hercule. Ses jambes longues et musclées me subjuguaient. Il vint s’asseoir à mes côtés, passa un bras sur mes épaules.

— Ce soir, je ne ferai plus l’égoïste, tu verras de quoi je suis capable.

— Parce que ce n’est pas fini? dis-je en pouffant.

— Gamin!

— Vieux!

Et tous les deux, nous riâmes à l’unisson. Il attira mes lèvres aux siennes, m’embrassa langoureusement. Il se redressa, se savonna, me dit qu’il allait donner quelques directives, que je pouvais prendre tout mon temps. Il se rinça et je ne me lassais pas de le regarder. Il sortit, de la salle d’eau, s’habilla d’une tenue plus ou moins similaire à celle qu’il portait auparavant. Je me lavai à mon tour, me posant milles questions. Comment, après ce qui venait de se passer, être crédible à ses yeux. Il a tout pour lui, me plaît et me rend dingue, quel con j’ai fait! Le mieux est de tout savourer au maximum et de n’en garder qu’un bon souvenir. Moi qui d’habitude joue les prudes et fait macérer les gars, parfois j’avoue, en faisant l’allumeur sans rien donner en retour, j’étais inquiet de ce que je venais de faire. Aucune précaution prise avec toutes ces campagnes publicitaires de prévention, c’en était honteux! Je me séchai, mis ce training et un autre t-shirt pris dans ses affaires, le premier étant maculé de transpiration. Je regardais ces vitrines de collections sans les regarder. Je ne le vis pas rentrer. Il vint derrière moi, m’embrassa dans le cou, me regarda dans le miroir de la vitrine en face de nous, fronça les sourcils:

— Qu’est-ce qui ne va pas?

— Je… Je ne suis pas comme ça d’habitude, enfin je veux dire…à

— Je ne me jette pas non plus sur toutes les jeunes brebis égarées.

Je haussai les épaules en guise de réponse. Il posa ses mains dessus me les massa.

— À quoi est dû ce revirement de comportement? Si quelque chose ne va pas, autant le dire…

— Je crains toutes les MST…

— Et à juste titre! Nous avons été inconscient, mais tu n’as rien à craindre de moi, je suis en parfaite santé. Je viens de faire un check-up il y a quinze jours à peine et il n’y a eu que toi depuis. Viens, allons manger, tout est prêt et ne t’inquiète pas inutilement.

Je le crus, et la faim me tenaillant, je le suivais dans une pièce du même étage qui est éclairée d’une avancée vitrée. Pour la première fois, je regardais à l’extérieur de ses mûrs et fus étonné par l’étendue du parc. J’étais à l’étage d’une maison peu banale, mais ne posai pas de question. Guy refit son apparition et demanda quel vin mon hôte désirait. Il se retourna vers moi et me demanda si j’aimais le vin rouge.

— J’aime bien le Cahors mais pas un trop vieux, ni trop jeune évidement, j’aime ces vins car je peux y retrouver la saveur du chêne.

Guy sourit, demanda son aval à son maître, qui le renvoya d’un coup de menton.

— Vous aimez le vin?

— Je suis très difficile et n’en bois que rarement. On vous sert n’importe quoi, n’importe où et la piquette m’empêche de dormir tant j’ai des crampes aux jambes avec la camelote.

— J’espère que ce n’est pas la piquette qui vous empêchera de trouver le sommeil cette nuit.

Je pouffai de rire comme un imbécile, lui me ressortit son sourire de bellâtre. Guy revint, un téléphone sur un plateau.

— Qu’est-ce, Guy?

— J’ai pensé que le jeune homme voudrait donner de ses nouvelles à quelqu’un peut-être.

— Tu es un as, je n’y avais même pas pensé.

Une fois seul avec lui, il me tendit le téléphone. Je composai le numéro d’une amie, s'il me prenait pour un gamin sans liberté, il serait servi.

— Salut ma cocotte la forme? … Tu devineras jamais se que j’ai fais hier soir en rentrant! … Je me suis acharné à coups de pieds sur la potiche d’un jardin voisin aux vieux … Je te le jure. Je pourrai te montrer la cassette.

La conversation se poursuivit quelques minutes sur le même ton puis je raccrochai, lui retendant le combiné. Il rit de bon cœur, me saisit le poignet et y déposa quelques baisers. Surpris, je soustrais ma main à la sienne et retournai m’asseoir. Durant le repas, deux bouteilles furent ouvertes et eurent pour effet de me manger toute mon énergie.

— Où sont mes vêtements en fait?

— Dans la chambre bleue, lavés et repassés.

— La note de mon passage va être salée dites donc.

Il rit et je fus confus du propos ambigu que pouvait avoir mes paroles qui sur le coup n’était que l’élucubration de mes pensées.

— Vous avez peut être hâte que vos bijoux de famille retrouvent un support?

— On s’y fait à ne pas porter de slip et je trouve que les vôtres sont pas mal démodés, des slips kangourous blancs, c’est pour les vieux.

— Je ne suis donc plus si vieux que ça?

— Je ne suis pas fort à ce petit jeu là.

— Lequel?

— Les devinettes sur l’âge.

— Essaie que je sois fixé sur mon compte.

— Disons 44.

— Râté.

— 37?

— Bingo !

— Ton prénom en échange de ton prénom.

— Flavien.

— Enchanté moi c’est Francis et j’ai en réalité 38 ans.

— Tu n’as pas les ardeurs d’un vieux et c’est normal apparemment.

— Je fais donc plus vieux que mon âge?

— Je l’ai dit, je ne suis pas fort pour ce genre d’estimation et s’il vous plaît, demandez à Guy une aspirine, j’ai de nouveau la migraine; j’ai du abusé de votre cave ce soir.

J’eus mon aspirine, la conversation repris. Nous parlâmes d’un tas de choses, d’art et de littérature, et comme nous étions tous deux calés, nous n’arrêtions pas de partager nos sentiments sur une œuvre d’art ou un bouquin. La conversation arriva sur Les Mémoires d’Adrien de Margueritte Yourcenar, il me dit qu’il possédait un marbre authentique à l’effigie de cet empereur. Je voulus le voir et nous retournâmes dans la pièce aux vitrines. J’étais aux anges, sur un véritable petit nuage. Je regardais ces différentes vitrines, il m’expliqua certaines pièces, de comment il se les était procurées lors de voyages, de ventes… Il adorait par-dessus tout les protections de missel, ces boîtes désuètes et sa faconde sur le sujet ne tarissait pas. Il fût étonné du fait que je ne compare pas ses boîtes à des boîtes à bijoux. Je lui dis sans plus, qu’enfant, curieux de tout, mes grands-parents m’expliquaient les différents objets que je dénichais chez eux.

— Quelle chance que d’avoir tout ceci en votre possession.

— Je me ruine pour ces babioles.

Nous étions au centre de la pièce, lui était de dos à l’embrasure de la porte de sa chambre, derrière lui apparaissait un morceau de son lit. Son polo déboutonné attira mon regard et je bouillais à nouveau d’envie pour lui. Je contournai la vitrine basse centrale qui nous séparait, tendis ma bouche vers la sienne. Il vint à sa rencontre et nous échangeâmes un baiser passionné. Je mis ma main sous son polo, triturai ses tétons qui pointaient sous les carresses de me doigts. Je lui enlevais son polo, remplaçai mes doigts par mes lèvres et lui suçai ses mamelons tout en le poussant vers son lit.

Une fois arrivé, je lui défis son bouton de jeans, ouvris sa tirette et le lui baissai jusqu’aux genoux. Je parcourais de ma bouche au travers de son slip sa verge déjà bien gorgée de sang. Je lui baissai aussi le slip, m’emparai de son membre en le suçant avidement. Il tomba assis sut son lit, j’en profitais pour me déshabiller. Il me fixait dans les yeux, je me mis à genoux entre ses jambes et repris en bouche cette belle queue veinée à damner un saint. Le bien que ma bouche lui procurait lui faisait pousser quelques gémissements et râles de plaisirs, il finit par se coucher sur son matelas et je n’y tins plus. Je montai sur le lit, m’asseyant à califourchon sur son sexe bien raide. La salive dont j’avais recouvert cet organe de chair, de plaisir, suffit à le faire pénétrer en moi. Je m’empalai sur lui, me déchaînai de va-et-vient. Il prit au bout d’un moment le relais, me mit sur le dos au centre de son lit, saisit mes mollets pour mettre mon fessier à une auteur favorable pour me pénétrer. Une fois en moi, il lâcha progressivement mes jambes, me disant de les entourer autour de lui. Il se coucha sur moi et me labourait le ventre. J’avais l’impression d’être sa chose, j’ai envie de dire, au risque d’en choquer plus d’un, sa «femme». Il finit par se saisir à nouveau de mes chevilles, il me suça les orteils en continuant de faire des va-et-vient en ma chair. Je finis par jouir sans même m’être touché et ce, très abondamment.

Il sortit de moi et mêla sa semence à la mienne. Il me regarda un moment dans les yeux, sans doute pour reprendre son souffle, puis me lécha dans le cou. Il me fit tendre les bras en les saisissant de force et me lécha les aisselles. Nos spermes se mélangeaient sur ses mouvements, ventre contre ventre. Il descendit à mon nombril, lécha nos semences qui par endroit commençaient à sécher. Au bout d’un moment, il vint s’emparer de ma bouche, portant des résidus de nos sécrétions et leurs saveurs à ma bouche. Il se glissa à mes côtés, tira un drap sur nos corps. Je me mis sur le côté, comme honteux de ces moments de pures jouissances que je n’avais jamais atteint encore. Il m’enlaça et nous tombâmes endormis.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis
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