Dimanche 13 juin 7 13 /06 /Juin 21:58

Happy back in Virginia

Le mauvais plan d'un soir

Triangle amoureux

 

Virginie me revoilà, patrie d’adoption en quelques sortes,Virginia is for Lovers, on dit ça, et je ne le démentirais jamais. Je regarde par le hublot, l’avion va bientôt atterrir, mes pensées sont toutes pour L. J’ai hâte de mettre en marche le tourne disque, de me blottir dans mon fauteuil favoris, de ne penser à rien, d’être seulement par la pensée avec lui. Ensuite, seulement j’irai défaire mes bagages, prendrait les devants, et je tiendrais mon rôle de protecteur de maison, scrutant ici et là ce qu’il y aura lieu de faire, bien que la liste sera déjà faite par le duo de choc qui entretient à longueur d’année la propriété. J’attends mes bagages, pour pouvoir me rendre au contrôle des visas, des corvées administratives finalement vite expédiées. A mon arrivée, je ne m’attendais pas à pareil accueil, Kate et les enfants, Olga, David tous avec des calicots pour fêter mon retour aux states. Je me réhabituais à peine avec l’anglais, mais happer par leurs effusions, et leurs enthousiasmes, sans m’en rendre compte, je reprenais le chemin d’une vie active bien remplie. Chacun d’eux avaient un  véhicule excepté Olga éternelle citadine, aussi mes bagages furent répartit dans les différents coffres et comme il était quasiment l’heure du dîner, nous avons été au Chease Cake Factory qui venait d’ouvrir près de Dulles Airport. Ensuite Dave voulut immortaliser la journée avec un cliché original, une photo de groupe sur un parking. Je connais peu de gens qui ont pareil cliché dans leurs salons, c’est ça un artiste. Il ne s’agit pas d’une quelconque photos de groupes ou tout le monde se place un peu au hasard, Dave prit soin de nous disposer sur une diagonale invisible à l’endroit de place de parkings vides tous espacé les uns des autres de quelques mètres et regardant dans la même direction, à l’opposé de l’objectif.  Pour cette photo, nous avons du mettre une bonne heure de préparation, sous la houlette de notre expert, mais la bon humeur et la dissipation des uns et des autres, fait que ça reste un beau souvenir et le résultat trône de manière insolite dans le hall. Ensuite seulement, je suis retourné chez L déposer mes bagages, l’euphorie fit place à la mélancolie. Je compris en fait que tous, ils s’étaient mobilisés pour que cette épreuve se passe le mieux possible. Ce ne furent pas les retrouvailles intimistes que j’avais imaginé et souhaité en plein vol, mais ils avaient eu raison de m’apporter leur soutient. A peine la voiture empruntait-elle l’allée qui mène à la maison, que je fondis en larmes. J’étais place convoyeur, dans la voiture de Dave, Olga à l’arrière me mit sa main sur mon épaule, j’eus quelques soubresauts de chagrin, qui s’estompèrent grâce à leurs soutiens et leurs paroles encourageantes, aussi je retrouvais contenance. Je me croyais pourtant bien plus fort. A hauteur de quelques mètres de la maison, sous le porche de voir Kate et mes neveux me regarder du coin de l’œil, en train eux même de contenir leur émotion, des larmes se sont à nouveaux mises a coulées le long de mes joues. J’étais là, à regarder la maison, comme paralyser. Mon chagrin s’est propagé à l’ensemble de la troupe, c’est Thérèsa qui sortit de la maison pour m’accueillir, qui face à ce spectacle de désolation, pris l’initiative de venir à moi, passant son frêle bras au dessus de mon épaule, et m’entraîna à l’intérieur en me proposant comme rafraîchissement ma boisson préférée, sa limonade maison. Je me surpris à sourire tout en pleurant de son attention. Ce qui eu pour effet, de me faire rire. Un rire communicatif, qui se propagea à tous, nous étions là, tous avec les yeux rougis en train de rire. Je me surpris même à leur dire non sans ironie, et bien regarder dans quel état vous m’avez mis. Petit à petit, j’ai repris mes marques, je me suis éclipsé quelques minutes afin de retrouver, ses mûrs et ses meubles qui m’avaient énormément manqué au bout du compte. De la bibliothèque que j’ai juste caresser du regard, je suis partit à la cuisine, une autre pièce de la maison que j’aime beaucoup, y ayant passé pas mal de temps avec Thérèsa quand j’étais alors convalescent et un célibataire blessé.

-Monsieur Flavien que je suis contente de tout ce monde à la maison, c’est comme quand Ted… Oh excusez-moi !

-Il ne faut pas vous excusez Thérèsa, comme quand Teddy vivait encore, je suppose vous alliez dire ?

-En effet… Je suis une vieille radoteuse…

-Mais non. Il faut parler de lui un maximum, je ne fonds pas en larmes à tout bout de champs. Ne vous inquiétez pas pour moi. En se souvenant de lui, il sera toujours à nos côtés. Je sais que vous l’aviez élevé, et que vous êtes aussi triste que moi, nous avons cela en commun.

-C’est aussi ce que je me dis. De mon temps, on mettait un brassard noir, j’avoue que je ne suis pas pour ce genre de tradition, mais on n’ignorait pas les défunts, ne plus parler d’eux, les omettre volontairement c’est les tuer une deuxième fois.

-Quand vous aurez besoin de parler de lui, n’hésitez pas à venir me trouvez.

-Vous aussi monsieur Flavien, vous aussi.

-Ce soir, que dites-vous de nous préparer un gueuleton comme L les aurait adoré ?

-Oh que je serais contente de ça.

-Je vais dresser la table dans la véranda, ensuite, j’irai les rejoindre, ils vont finir par se demander ou je suis passé.

Nous avons passé une très belle soirée, tous sont restés à dormir, sans doute encore inquiet quoi que je dise. En me plongeant dans les draps, de retrouver l’odeur de lessive de sa maison, d’être au milieu d’objets qui lui étaient propre, de toucher certains de ses objets personnels, comme un peignoir, un rasoir, de savoir qu’il ne viendrait pas me rejoindre dans son côté droit du lit, ce fût à nouveau un moment douloureux. Je me consolai en fait grâce au matériel, des sortes de petits ersatz de lui. David et Olga retournèrent à DC le lendemain, les enfants sur leurs campus, Kate devait partir le surlendemain en voyage d’affaire, aussi dans mon dos, avec Olga ils s’étaient assuré que j’irai chez elle, ou qu’elle viendrait. Je parvins à leur faire comprendre que j’avais aussi besoin de me retrouver un peu seul dans la maison. Mais je promis à Olga de passer quelques jours comme convenu chez elle afin de profiter un max de la ville comme par le passé juste avant de commencer le tournage. Les premiers jours furent assez difficiles, pour un rien, je fondais en larmes, sans aucune raison excepté un réel chagrin lancinant. L’étude du scénario me prenant beaucoup de mon temps, cela m’accaparait l’esprit. Les jours ont vite défilé, un matin, je pris le taxi, direction le loft d’Olga. La petite bande de joyeux drilles à nouveau au complet, nous écumions tous les endroits à la mode, nous avons repris nos quartiers à La Terasse, et prenions le plus clair de nos repas à la Tomate. Je n’avais pas pris garde au fait que David était toujours seul, sa moitié toujours absente, alors que nous étions à une table au balcon de La Terrasse, comme souvent dans cet endroit et ce genre d’établissement, le serveur apportait des billets aux tables des uns et des autres, ou un verre en guise de prise de contact. David intercepta le billet, le déchira et dit au serveur qu’en fait nous étions un couple. Je dis intercepta car Olga recomposa le billet et le lu alors que moi je me régalais des blagues du comique de la bande, elle me dit son contenu le soir même une fois que nous n’étions plus qu’à deux chez elle. David vint s’asseoir sur l’accoudoir de mon fauteuil, me murmura à l’oreille :

-Tu veux bien jouer le jeu chéri.

-Mais bien entendu chéri.

-Murmurant à nouveau, un pot de col qui ne me lâche pas !

Je joua le jeu du compagnon parfait, assez facilement, un jeu dangereux, je m’en rendais compte, il est des caresses, ou des mains qui quand on les a déjà connues et qu’on les retrouves comme ça, même par jeu, vous rappelle le passé. Je me rendis compte, que bien que nous ayons rompu depuis un moment déjà, le contact de sa peau sur la mienne, était comme un pont, un lien qui faisait disparaître la rupture, des automatismes oublié refaisant face le plus naturellement du monde. Ses caresses dans les cheveux de ma nuque, ma main sur sa cuisse, des regards de connivences, bref des jeux dangereux. Mais bon, lui ne laissait rien paraître, je devais être le seul troubler. Olga nous proposa un karaoké comme il était déjà 22h. Nous nous rendîmes donc dans un petit bar gay qui chaque vendredi le faisait comme animation. Je m’y amusais beaucoup, le dj me mettant toutes les dix minutes des chansons françaises, que je n’hésitais pas à chanter, peu de gens pouvant juger de mes talents en français. Il m’arrivait donc de changer les paroles de certains textes, en critiquant l’assemblée, ou la chanson ce qui faisait juste rire le dj, Olga et David. Quand je compris que ce premier était francophone, j’allais me confondre en excuse. Dialoguer dans ce bar avec pour ambiance sonore une musique à son maximum de décibel et le brouhaha ambiant ce ne fut pas une chose aisée. Je n’avaisfranchement plus quinze ans et la drague en boîte, j’avais lever le pied, mais quelques cosmos et l’euphorie ambiante, je me suis pris au jeu.

-Excusez moi, je pensais que personne ne comprenait, mis à part mes amis.

-Tant que ce n’est pas moi le type qui louche devant la scène, et le puant qui ne vous a pas laissé passé, pas de problème.

-C’est vrai qu’il puait ce type, et il ne voulait vraiment pas se bouger.

-Moi c’est Dan !

-Flav, nice to meet you !

-Aussi, tu es d’ou?

-Belgique, un pays d’Europe.

-Je connais, enfin, j’ai déjà vu ça en cours de géo.

-Un dj qui a été scolarisé, c’est cool !

-Je me demandais quand tu allais enfin venir me trouver, je n’avais plus que deux chansons françaises en stock.

-Epargne moi ça, je n’ai plus de voix.

-Dans une heure, j’ai fini, on boit un verre.

-Une autre fois, je crois qu’on va bientôt rentrer.

-C’est ton mec ?

-Non !

-Je te file mon numéro.

-Ok.

-Donne moi le tient, je sens que tu ne me sonneras pas sinon.

-Quel age as-tu ?

-Sans doute plus ou moins le même age que toi !

-Permet moi d’en douter Dan !

-29

-Je te donnais moins.

-Tu es libre demain ?

-Oui je n’ai rien de prévu.

Et je suis partit retrouver mes amis. Olga était contente que je me remette en scelle. David voulait partir, je me surpris à lui souhaiter une bonne nuit, que moi je m’amusais bien et que j’avais demandé une autre chanson, que donc je restais, par chance Olga aussi se plaisait. Il était partit de deux minutes que le beau dj Dan me dédicaçait un titre « Tornero ». J’acheta à une vendeuse qui passait parmi la foule une rose blanche, pour le remercier de sa dédicace. La foule vidait peu à peu les lieux, Olga avait une touche, mais on avait décidé de rentré ensemble et elle me le redemanda, elle n’avait pas envie d’une histoire sans lendemain. Je m’assis au bar, commanda un énième Cosmopolitan. Et j’attendais que mon Olga se décide à mettre les voiles. La soirée karaoké, était finie, on m’offrit d’autre cosmo, je demanda d’où ça venait, on me demanda d’attendre encore quelques minutes que l’intéressé se présenterai. Je devinais que ça venait du beau DJ d’un mètre quatre vingt, chatain blond, les cheveux en spikes désordonnés, des yeux vert eau, son t-shirt moulant rouge laissait apparaître de beaux pecs et des tablettes de chocolats issues d’entraînements physiques intensifs. Il vint vite me rejoindre au bar, je ne sais pas combien de cosmo j’ai bu ce soir là, ni combien de french kiss il m’a fait, en tout cas à mon réveil, j’avais la lèvre supérieure irritée. A mes côtés à mon réveil Olga, un soulagement, car je ne me souvenais pas du tout de notre virée. Je me vois boire mes cosmos, je me souviens de ses patins, mais quand sommes nous rentrés, comment ? That’s the question ! Olga n’est pas plus belle que moi à voir, triste lendemain de la veille. Par chance, elle a meilleur mémoire que moi, et elle me raconte tout en murmurant.

-On était trop bourré hier. Nos béguins voulaient nous ramener séparément, toi tu rigolais, disait oui à tout, alors j’ai appelé David des waters.

-Si tu as jugé que c’était nécessaire…

-Il est ici et pas content content…

-Bah ça lui passera.

-Tenez bande d’alcolo voici des anti-douleurs, je reviens de chez CVS.

-T’es un amour Dave.

-Oué je sais Olga…

-Ma tête j’ai mallll et toi Flav ?

-Va prendre une douche froide, en plus, vous puez tout les deux la clope, je vais aérer ici.

-Par pitié ferme cette fenêtre les oiseaux font trop de bruit me surpris-je à lui répondre.

-Deux beaux nazes, qui ont failli tomber dans des plans sordides. Ca fait moins les malins qu’hier !

-En fait Olga, tu payeras la facture du garage !

-Qu’a-t-elle fait ?

-Madame a découpé dans mes fauteuils en cuir pour faire des bustiers.

J’étais mort de rire bien qu’ayant quelques douleurs au crâne, Olga promit de payer, David tirait la gueule juste pour la forme. Aucun de nous trois n’ayant plus d’ennuis financiers depuis longtemps.

-Il vous reste deux jours pour vous remettre en état avant le grand départ, je vous le rappelle si jamais l’envie de faire la bringue vous reprenait.

-Je vais prendre un bain, pas le courage de me mettre sous le jet. Par contre, j’ai faim.

-Je vais vous préparer une salade light pour éviter les nausées.

-Faites les gars, mais laisser moi dormir, vous connaissez la maison !

J’allais prendre une bonne douche finalement, mais j’avais omis de prendre une serviette de bain, aussi j’appelais Olga en vain pour qu’elle m’en apporte une.

-Impossible de la réveiller Flav, je te mets une serviette sur la poignée de porte.

- Fait pas le con, je ne vais pas mettre de la flotte partout, et il n’y a rien que tu n’ai déjà vu.

Après quelques tergiversions, il se décida à rentré, la cabine de douche était dans la salle de bain d’Olga au milieu de la pièce tel un aquarium, ne dissimulant rien. J’étais dos à la porte, aussi eut-il une vue plongeante sur ma descente de reins.

-Elles n’étaient pas aussi musclées de mon temps !

-Tu trouves, dis-je en essayant vainement de les regarder par-dessus mon épaule.

-Certain !

-Si tu le dis. C’est pas tout ça, mais je caille Dave.

Il m’apporta la serviette, je dus me retourner, ses yeux allaient et venaient sur moi, tout le long de ma nudité frontale, ne sachant ou s’arrêté.

-Je te fais toujours de l’effet Dave.

-Non, non…

-Et bien file moi cette serviette au lieu de me fixer. Il me la lança et repartit cuisiné dans la cuisine.

 

-Comment va Henri, je ne l’ai toujours pas vu depuis que je suis ici.

-Je suppose qu’il va bien, il est retourné à Montréal, repartit avec son ex.

-Excuse, je savais pas.

-Il ne faut pas, il m’a trompé dans ma propre maison, je les ai surpris au lit.

-Arf, quel con !

-J’ai jeter le lit par la fenêtre, alors que son mec, se barrait à poils quasi de la maison.

-Le pire, c’est que sa servait à rien de gueuler !

-Con, mais au moins tu me fais rire !

-Si tu vas mieux cet aprem, tu m’accompagnes au musé, il y a des nouveautés qui devraient te plaire.

-Oui je suis sur pieds là !

-On laisse Olga commaté ?

-Impossible de la réveiller, qu’elle cuve.

Nous allâmes au National Gallery de DC. Il n’y travaillait plus, mais en tant que président d’honneur d’une association d’artiste, il avait toujours tous ses passes droits. Après avoir admiré quelques primitifs flamands, je me suis attardé devant quelques Vermeer bien entendu, il a voulu ensuite me montrer une nouvelle galerie à Dupont Circle. A ma grande surprise, je me reconnu sur toile, une interprétation de cette photo prise au tout début de notre romance, il en avait fait une peinture, un camaïeu de bleu.

-Dis moi qu’elle n’est pas vendue ?

-Tu aimes ?

-J’adore et tes autres toiles aussi, tu as vraiment beaucoup de talent.

-Tu n’es pas partial. Mais merci. Et non, elle n’est pas à vendre, tu n’a jamais voulu que j’expose les clichés pris chez moi de cette époque, ceux qui m’ont inspiré. Je me suis dis, que pour la toile se serait pareil.

-Tu sais, ton style a évolué depuis ces clichés.

-Ne te débine pas.

-Je sais, elles sont privées pour moi ces photos.

 

-Excusez moi, vous êtes monsieur Biamont ?

-Heu oui ? Mais je ne vois pas…

-Katreen Hadler, critique pour le Art Disign. Puis-je vous poser quelques questions ?

-Je verrais, si je puis y répondre.

-Depuis le temps que vous êtes la muse de Dave Demuldre, ça vous fait quoi d’être omniprésent dans chacune de ses expositions.

-Physiquement ou en…

-En tant qu’œuvre !

-Et bien Dave est comme un frère pour moi, nous avons déjà passé bien des épreuves ensemble, je pense que tout comme Khnopff, qui aimait à peindre fréquemment sa sœur, car il l’avait souvent sous la main, comme je suis souvent dans son entourage, je suis omniprésent dans sa vie et donc dans son œuvre.

-De quelles épreuves parliez-vous ?

-Madame, je trouve cette question indiscrète, aussi je vais mettre fin à cette interview, contactez mon agent ! Répondit Dave sur un ton acerbe.

-Mais non Dave, tu n’accorde pas suffisamment d’interview, il faut bien que tes amis, te fassent de la pub. Mais pour répondre à votre question, je dirais juste, que nous avons passé au travers de petits aléas de la vie.

-Excusez-moi, une curiosité de journaliste suite à vos propos.

-Il n’y a pas de mal.

-Avez-vous quelques œuvres de votre ami ?

-Toutes celles me représentant sauf celle-ci.

-C’est un excellent investissement !

-Je ne sais pas, elles n’ont de valeurs pour moi qu’affective et émotionnelle.

-Olga Schmidt, dit la même chose que vous, pourtant elle a aussi beaucoup de ses œuvres.

-L’amitié, ça n’a pas de prix, tout comme les souvenirs, nous sommes tous trois bon amis.

-Connaissez-vous l’acheteur de cette toile vous représentant.

-Je pense qu’elle n’est pas à vendre.

-Non, elle rejoindra ses investissements.

-Oh ! Merci Dave.

-Je peux parler de cet évènement dans mon article ?

-Si Dave n’a pas d’objections à faire...

-Je suppose que madame Hadler veut ainsi avoir la primeur de la première écriture datée de mon camaïeu.

-Les historiens de l’art vont s’arracher mon article en effet, si vous me permettez de communiquer cette information.

-J’aime bien votre sincérité, si vous avez d’autre question, allons-nous assoire à la cafétéria.

-Flav, on doit y aller.

-On n’est pas à quinze minutes près.

-Ce serait un honneur que…

-C’est bon, je capitule.

-Madame Hadler vous allez avoir un article du tonnerre, avec l’artiste en prime.

J’en appris en fait beaucoup plus sur Dave au cours de cette interview, que je n’accordai de scoops. J’ignorais qu’il avait à ce point la côte, que ses toiles et photographies s’arrachaient partout dans le milieu de l’art.

-Monsieur Biamonds, une dernière question, quel est votre actualité en ce moment ?

-Et bien, je vais avec mon ami même ici, participer au tournage d’un petit film, ensuite je verrai.

-Peut-on en savoir plus sur ce film ?

-Le tournage débute très prochainement.

-Le secret était bien gardé, un autre scoop ?

-David a encore bien des œuvres qui sommeille, et qui sont cachées au grand public.

-Il faut dire aussi, que certains de mes amis ou clients, se les gardent en grand nombre, n’est se pas Flav !

-Votre catalogue actuel est donc loin d’être complet ?

-En effet, maintenant Flav, il est grand temps d’y aller.

-J’ai été ravie messieurs, je vous ferai parvenir à chacun un numéro.

-Si vous le dites, faites-le, ça me ferait plaisir en tout cas.

Après les salutations d’usages, j’oubliai aussi vite cette journaliste et son article. Nous allâmes dîner tous ensemble, notre petite bande et le DJ du karaoké, Dan. Olga, Dave et moi étions arrivés les premiers.

-Dave chéri, tu te souviens, de ton siège en cuir ? Et bien foutu pour foutu, j’ai poursuis mon délire de cette nuit ! Satisfaite de mon résultat, j’ai exposé pour le fun un nouveau sac Miss Olg dans ma vitrine de Dupont ! J’en ai déjà trois de payé d’avance en une après midi ! Tu acceptes le liquide ? Et elle lui lance une liasse de billet vert.

-Mais c’est beaucoup trop !

-Je sais, mais je te rachète ton siège, je vais mettre la carcasse en vitrine après avoir utiliser tout le cuir. Ca devrait me faire trois sacs uniques. Les autres seront made in china et plus abordable.

-Tu as vu le prix de tes fringues ? Abordables ! Tu exagères avec l’argent, tu devrais faire plus attention. Range moi cette liasse Dave, et toi Olga pense à ceux qui…

-Taratata monsieur né au château de Versailles. On a assez galéré, Dave et moi, pour faire ce qu’on veut de notre pognon, on a suffisement galéré pour en avoir un peu et quand on en aura plus, tu nous recueillera toujours non ?

-C’était une charmante façon de me dire que je n’ai pas galéré moi !

-Ohé vous deux, on ne se dispute pas nous trois ! Jamais !

-C’est elle qui m’a cherchée la première !

-Gamin !

-Flav, à quoi bon en avoir si on ne s’amuse pas avec!

-Garder une pomme pour la faim tout simplement.

-Tu es notre pomme pour la faim, le jour ou on est fauché, on vendra ton corps !

-Tu fais dans le proxénétisme maintenant Olga?

-En parlant de pute, voilà ton béguin Flav!

-Charmant Dave, vous avez mangé du lion ? De plus je n’aurai pas à me vendre, mes affaires sont bien gérées, moi….

-Je te le souhaite car le dj qui s’amène là, méfie t’en.

J’aurai du tenir compte de cette dernière remarque de Dave, d’emblée il y eu deux coqs à table en duel, et ils plombèrent l’ambiance d’un bout à l’autre du dîner. Si bien que pour une fois, nous ne sommes pas sortit, chacun est rentré ou partit de son côté. Moi, j’ai été faire quelques pas avec Dan, dans les rues de Dupont Circle, en évitant bien entendu le quartier de Dave. Si sa conversation ne me passionnait pas tellement, ses yeux et son petit minois avenant, je décidai de lui laisser une chance, nous sommes comme par hasard arrivé devant chez lui, j’ai accepté le traditionnel dernier verre. Son appartement était sordide, sans doute celui d’une vieille dame décédée depuis peu de tant, à qui il avait du racheté à ses héritiers le mobilier et un chat puant autant la pisse que la moquette fripée. Très maladroitement, il m’ôta ma chemise, dans un corps à corps sur le divan lit, je lui enlevais son t-shirt, il enleva son pantalon, ne portant pas d’underwear, il se retrouva nu à califourchon sur moi, il défit ma braguette en extirpa mon sexe qu’il branla comme un bourrin. J’essayai de le calmé en embrassant les muscles saillant de son torse, mais rien n’y faisait, il me mit un capuchon, s’empala sur mon pieu malmené depuis le début de nos « ébats » qui en manque répondait tout de même fièrement présent. Quand je dis qu’il s’empala dessus, le mot est faible il s’assit dessus comme si de rien n’était, ses fesses sur mes cuisses, il fit quelques va et vient, soyons gentil disons cinq grands max, et envoya sa sauce sur mon torse. J’en venais même mentalement à me contenter du fait qu’il avait pris la peine de m’enlever ma chemise, s’évitant une note chez le teinturier. Ca demeure à ce jour encore pour moi un mystère, cette façon de se faire prendre d’un coup sans préparation, sans préliminaire, le pire coup de ma vie. Je me rhabilla, deletais son numéro à peine sortit de chez lui, et pour le dîner du lendemain, j’en rigolais avec Olga et un Dave ravi de cette fin de rien du tout.

-Mais vous vous rendez compte ? Pour seul lubrifiant, celui de la capote, qui n’était même pas adaptée à la sodo ? Je n’arrive pas à comprendre, il faut toujours un minimum de préparation pour que ça rentre comme dans du beurre.

-Demande à Dave, se n’est pas mon fort l’arrière train.

-Je sais qu’il se défend bien dans ce domaine chérie mais quand même.

-Un adepte du fist, déjà usé !

-C’est quoi le fist ?

-Olga laisse tombé !

-J’irai voir sur le web, j’ai pas besoin de vous…

-Le fistfucking, c’est se mettre n’importe quoi dans le fion.

-Oh quel horreur.

-Ne me dis pas que tu n’as pas de petites boules de geishas dans ton tiroir à malice ?

-M’enfin !

-Moi j’ai un ami, qui aimait ça dans le temps…

-Il n’aime plus ?

-Je ne sais pas, je ne partage plus ses nuits !

-Han je vois !

-Vous m’agacez, quelqu’un veut une mousse au chocolat pour dessert ?

-Beurk t’est dégueulasse, c’est se que nous répondîmes en cœur Olga et moi, juste avant de demandé l’addition. Nous ne prîmes pas de mousses bien que ce soit compris dans le prix du menu. Nous étions arriver à la date fatidique du début de tournage, les trois premières semaines se tournèrent en Arizona dans des studios, il y avait sur le plateau une assez bonne ambiance, Olga et Dave étant des petites vedettes montantes dans leur domaine auprès de qui il fallait être vu, les acteurs du films firent comme moi, les statuts de mes amis aidant et se mêlèrent volontiers avec tout ce petit monde des coulisses, présent derrière la caméra, ce qui donna au tournage un caractère presque familiale rare sur des plateaux. Nous partîmes ensuite un moi à Québec, dans la patrie même de Dave, dans les premiers temps, les endroits ou nous logions ressemblait fort aux States, tout était à mon goût d’un moderne déjà désuet. Une fois que nous nous sommes rapprochés de Montréal et que nous sommes passés dans la ville natale de Dave, j’ai été réconcilié avec mes phantasmes canadiens, de magnifiques cours d’eau et chutes, des forêts de carte postale et de temps en temps une cabane en bois blottie aux fonds des bois, avec des écureuils sur le seuil ! Merci Line Renaud lol. Nous sortions donc le samedi soir n’ayant que le dimanche comme jour de répit, pour nous remettre de nos excès. Je ne serais plus vous dire les noms des endroits ou nous sortions, ils étaient d’ailleurs nombreux. On ne restait jamais plus de deux heures au même endroit, les cachets tombant à la pelle, depuis le petit scandale médiatique. L’article de la journaliste de l’art fut relayé bien malgré elle n’est se pas, par la presse people. La journaliste, finissant son article par une phrase qui a peu de chose près finissait comme : « Quel lien hors du commun unit l’artiste à l’acteur pour que chaque collaboration, donne naissance à tant de génies ! ». Cette bête phrase donna beaucoup de pub au film, bonne comme mauvaise, il nous fallut faire des démentis, faire des photos de presse prouvant ou démontrant d’autres théories. Henri l’ex, malentendant de David, refit son apparition à la demande de l’attachée de presse de la production, pour calmer les rumeurs. Il fallait surtout que je sois l’amoureux idéal des midinettes et des femmes au foyer de plus de quarante ans. L’attachée de presse qui n’était autre que l’ancienne secrétaire d’accueil de chez L, celle que j’avais surnommée et pas à tort au début du récit « barbie » lança un tas de rumeurs qui firent les choux gras de la presse people. Elle eut beaucoup de bonnes idées, dont je ne vais pas faire l’éloge ici, la moins bonne le retour d’Henri dans les pattes de Dave, décider à le reconquérir. Chaque samedi, il fallait l’éconduire, la plus mauvaise idée d’Henri fut de me demander mon aide. Je l’envoyais paître, il avait eu sa chance, temps pis pour lui. Olga était aussi de mon avis, et nous avons donc fait barrage contre lui, tout en sachant que le petit Dave ne voulait plus entendre parler de lui. Il avait engagé un jeune assistant de 19 ans, qui ne cachait pas sa fascination pour son boss. Les paris étaient ouverts dans toute l’équipe, malgré les avances évidentes du petit jeune, Dave n’y prêtait aucune attention. Parfois, j’avais l’impression qu’il tentait une approche avec moi, mais à chaque fois, l’allusion ou le regard n’était pas suffisamment limpide. Quand après l’amour, les sentiments ont laissés la place à l’amitié, difficile de peser le pour et le contre, difficile de briser la barrière au risque de tout gâcher. Aussi, mon attention fut bien vite détournée par un scandale qui ne touchait plus que moi ! Mon DJ furieux que je ne réponde pas à ses appels, avait contacter la presse, et je fis les premières pages dont les gros titres étaient : Gay or not gay ? On pouvait y lire, les élucubrations de ce mauvais coup d’un soir surtout désireux de se faire une publicité sur mon dos. Avec l’aide de Barbie qui s’appelle en fait Charlene, je fis des démentis, expliquant que j’habitais Dupont Circle, que j’y sortais parfois, que je ne connaissais que de vue ce DJ, etcetera. Mais le lendemain, la rumeur s’amplifiant, Charlene ne vu plus comme alternative que la petite amie a affichée partout.

-Je ne sais pas trop Charlene, si on laissait la rumeur s’estompée d’elle-même.

-Ha trop tard, elle n’est pas prêt de finir de se calmer, je me demande se qui retient les journalistes à ouvrir la faille L.

-Mais…

-Ne fais pas cette tête là, j’étais les yeux de la boîte en son temps.

-Bon, j’ai la petite amie idéale pour toi !

-Qui ça ?

-Moi, je me dévoue, c’est un très grand sacrifice que je fais là !

-Arrête ton char, tu baves sur moi depuis toujours.

-Je t’avais en poster géant au-dessus de la tête à longueur de journée, comment veux-tu qu’il en soit autrement ?

-Bon, chéri, tu mettras tes talents d’acteurs au service de notre romance. Au prochain journaliste qui me contact, je pourrais lui assurer que je puis certifié que tu manies très bien ton engin.

-C’est vrai que tu es douée comme actrice, je te crois moi-même.

-Si seulement, Spielberg était de ton avis !

Mister DJ eut sa pub, il sortit un single avant de disparaître de l’arène des buzz éphémères. Je ne l’ai plus jamais revu. A mi tournage, Henri fit des siennes à Dave, le jaloux excessifs qu’il était, il eut la main un peu trop légère et le joli petit David est venu se réfugié dans mes bras. Alors que je l’avais dans les bras, que je lui caressais les cheveux pendant qu’il me vidait son sac et pleurait à chaudes larmes sur mon épaule. Nous eûmes un petit beco de trop, ce qui devait arrivé, arriva, nous nous sommes retrouvés en train de nous rouler des pelles, et roulant sur la moquette de la chambre d’hôtel. Les vêtements ont volés en l’air, nous nous sommes retrouvés dans un savant 69, tête bêche, puis lui à califourchon au dessus de moi. Une position peut pratique pour moi en tout cas, mais il eut l’idée de génie de tout prendre en main, mes caresses buccales assez piètre dans cette position, tout en me suçant goulûment, il a ondulé du bassin, faisant entré et sortir selon son envie de ma bouche, sa fine mais longue queue. Au bout d’une dizaine de minutes, c’est moi qui ai pris les choses en mains, je me suis retiré de dessous lui, lui à quatre patte, je me suis placé derrière lui, les mains plaquées sur chacune de ses fesses. J’ai dévoré sa rondelle, sachant pertinemment bien que ce traitement le rendrait fou de désir. Une fois ma langue sachant s’immiscer facilement dans le début de sa corolle, j’ai remplacé mon muscle buccale par ma queue. Rentrant en lui petit à petit, effectuant de nombreux va et vient à chaque centimètre de gagné, une fois ayant pris entièrement possession de lui. Ce cher petit Dave se réveilla, et m’excita d’avantage en me disant quelques petites grivoiseries de son cru.

-Alors ça fait quoi d’être de retour à la maison ? Tu prends ton pied mon salaud dans mon cul ? J’aime trop ta queue, y a qu’elle pour me démonter comme ça. Bourre moi bien, vas y, défonce moi… Chaque réplique étant entrecoupée de râles de plaisirs. Moi je ne répondais rien, trop excité, je m’attelais à le baiser, à ne pas jouir trop vite. C’est lui qui jouit le premier à même la moquette, de sentir ses contractions sur mon chibre m’excita d’avantage et au lieu de sortir de lui, je m’allongea à même sur son dos, l’obligeant à se plaquer entièrement sur le sol. Je pense l’avoir encore baiser cinq bonne minute alors qu’il venait de jouir, pour à mon tour m’y mettre, je lui ai bombardé les boyaux d’au moins six bonnes salves de spermes. Il me fallu ensuite deux bonnes minutes pour me ressaisir, et je crois que je serais encore resté un moment en lui et sur lui, s’il ne m’avait avoué que je commençais à peser…

-Excuse moi, j’abuse et je profite.

-J’ai remarqué, mais là faut que je me lève ! Je me plaça à côté de lui, lui se leva.

-C’était trop bon.

-Je sais, mais là, j’ai des poils de moquettes qui me font mal aux glands.

-Tu ne sais pas le dire plutôt.

-Je ne sais pas si tu m’aurais entendu, et puis je me doutais bien que tu allais venir, je n’allais pas rater une occasion d’être remplis par toi, depuis le temps que j’attends ça.

-C’est ton assistant qui va être déçu.

-Vous allez me fiche la paix avec lui !  J’ai 32 ans lui 19 ! Peut-être moins, je ne vais pas faire la Dalida, ce n’est pas mon genre.

-Je suis aussi plus jeune que toi !

-Deux ans tu parles.

-Trois !

-Deux et demi !

-Si ça peut te faire plaisir Flav…

-Je n’ai pas envie de changer de décennie.

-Pour ce que ça change…

-Si on ne peut plus se taper les petits jeunes une fois la trentaine. Ca change tout.

-Je ne te connais que quatre mecs et tu voudrais tout d’un coup…

-Il t’en manque deux tout de même sur ma liste.

-Tu comptes le DJ ?

-Ha non, je l’avais oublié celui là ! Et toi combien ?

-Je ne sais pas comme ça !

-Et bien compte… Au bout de quelques minutes je reprends la parole.

-Ca va laisse tomber, je ne préfère pas savoir, mais t’es une vraie salope de la ville ! T’aurai tenu un bar que se serait pas pire.

-J’ai eu pas mal de coup d’un soir sans lendemain, ça arrive à tout le monde d’être naïfs…

-Moué…

 Nous nous sommes donc remis ensemble, en société rien n’y paraissait, nous avons même tardé à le dire à Olga qui nous en voulut et nous surpris en fin d’action, nu dans le lit de la chambre de Dave.

-Ca ne t’arrive jamais de frappé avant d’entrée ?

-Tu frappes toi, peut-être.

-Bon sortez du lit, j’ai quelques choses à vous annoncez !

-Tu veux bien te retournée. Elle enleva le drap qui nous recouvrait, nous dévoilant nu comme des lombrics.

-Vous avez remis ça !

-Ben, on ne t’en a pas parlé car…

-Ca dure depuis un moment en plus et vous avez jugé inutile de m’en parler, sympas les potos !

-Fais pas te tête de mule Olga, et Dave met un slip.

-Oui cache moi cet horreur.

-Tu n’as qu’à pas regarder.

-Oh Dave couvre toi et Olga dit nous ton scoop.

-La fille que j’ai engagée à la boutique de DC.

-La petite brune ?

-Oui, elle est venue ici pour m’apporter les chiffres de la boutique.

-Et ?

-Qui tient ta boutique alors ?

-Oh Dave que tu es con des fois !

-Mais Olga, tu n’as pas de wifi dans ta chambre.

-J’avais demandé qu’elle m’apporte aussi des tissus et des strass de la boutique, le plus vite possible et en personne, vu que par poste ils se brisent.

-Donc tu lui as demandé de venir ?

-Oui ! Bon je me tais, si vous ne voulez pas savoir…

-Olga chérie, tu t’emballes après votre première nuit !

-Je sens que c’est la bonne cette fois !

-Mais Dave a raison, tu t’emballes après le premier soir !

-On n’a rien fait, juste discuter au resto. Elle n’osait pas me draguée vu que je suis sa patronne elle a des scrupules la dessus.

-C’est ma foi, tout à son honneur !

-Je savais que j’aurai du aller te trouver en second pour avoir un soutient Flavounet.

-Je me disais intérieurement, que Dave devait être ton chéri vu que tu voulais le lui annoncer le premier.

-Tu n’étais pas dans ta chambre.

-Sympas Olga !

-Et vous deux, depuis quand vous remettez le couvert ? C’est sérieux ?

-On n’en a pas encore discuté à dire vrai…

-Ok, bon, vous vous douchez, ça sent le fauve ici, et on se rejoint au bar de l’hôtel avant de sortir, et traînez pas les filles.

-Tu dois toujours l’encouragée dans ses délires !

-Mais enfin, elle dit que c’est la bonne !

-Elle dit toujours ça !

-Souris bon sang ! Qu’est se qui ne va pas !

-Tout va bien ! On n’en a pas encore parlé !

-Je me doutais que tu prendrais, la mouche, je voulais surtout coupé court à ses questions, et pour nous deux, on en reparlera plus tard. Laissons venir les choses d’elle-même…

-On fera comme d’habitude comme tu voudras…

Olga, Charlene Dave et moi, avons décidé de nous faire un ciné plutôt que de sortir, Charlene a mon bras, nous avons été pris en photo. C’était le but de la manœuvre, que je sois vu le plus souvent possible en compagnie de Charlene. On réitéra plusieurs fois la manœuvre, dans différents endroits, mais la presse n’était pas encore totalement convaincue. La jeune compagne d’Olga eut l’idée de photos hot, David s’était trompé, Olga vivait enfin une belle grande histoire. Fanny, une fois leur relation officialisée, quitta son boulot et en trouva un autre dans une grande chaîne de magasin, au grand drame aux yeux de son ex patronne à qui je dus lui expliquer le pourquoi de son geste plus d’une fois, car elle ne décollerait pas. Elle eu donc l’idée d’appeler un paparazzi qui viendrait nous prendre en photo lors de nos ébats. Il suffisait d’être synchro. Même David approuva l’idée, à mon plus grand étonnement. Il faut dire, je ne lui avais jamais parlé de mon passé d’hétéro/bi (voir les premiers émois de Flav). Au début, moi en boxer noir, Charlene en soutient et string parme, étions assez hésitant, je n’osais pas la touchée, et vis versa. Elle pris l’initiative de se mettre sous les draps, je la rejoignis, le photographe n’était pas encore dans son arbre, il n’empêchait que pour faire plus réel, il valait mieux, être pris sur le vif, en pleine action.

-Bon Flavio, on est go ?

-C’est que…

-Tu ne veux quand même pas que je grimpe sur toi ?

-Non pas tout de suite…

Ces petites vannes, eurent raisons des dernières barrières que nous nous imposions, je me plaça entre ses jambes toujours en sous vêtements, elle plaqua ses mains sur mes fesses, plaçant nos intimités l’une contre l’autre.

-Baisé de cinéma m’sieur !

-Baisé de cinéma.

-L’oiseau est sur sa branche.

-Ok, bien reçu !

Je simulais donc l’acte avec elle, et sans m’en rendre compte, je me suis mis à bander. Elle saisi ma queue bandée au travers du boxer, et me demanda :

-C’est quoi ça ?

-Difficile d’être insensible à tes charmes !

-T’est comme ça toi !

Et exit les baisés de cinéma, nous nous sommes rouler de bons gros frenchs kiss, ses sous-vêtements de soie ont volés dans les airs, mon boxer sous les fesses, nous avons coucher ensemble.

-Waw…

-Yep ! C’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas…

-Vantard !

Nous étions allongés nus sur le lit, des flashs nous ont ramenés à la réalité, ils étaient trois paparazzis sur les branches à nous matraquer, je courus fermé les stores, Charlene était déjà en train de se rhabillé :

-Il faut que je fasse interdire les films dés maintenant, la loi est mieux faite au Canada qu’aux USA.

-Pour les photos, nous en laisserons juste quelques unes filtrées.

-Je pense que nous avons été convaincants.

-Je veux bien te croire.

Je pensais, que tous deux nous allions vite oublié cet épisode, mais nous n’en fîmes rien, j’avais une compagne dont je partageais la chambre depuis la parution des clichés pour officialisé notre relation aux yeux du public. Un amant qui ne soupçonnait rien, me trouvait juste trop distant depuis un moment. Charlene me surpris une fois avec Dave, mais ne m’en dit jamais rien. Bien qu’elle s’était sur le moment excusée d’être rentrée sans frappée, je pense qu’elle vivait bien trop fort notre histoire, et se bardait d’illusions. Quand Dave me surpris en train de ramoner le minou de Charlene à même son bureau, là il en fut tout autrement. Nous dûmes nous rhabiller, vite fait bien fait, et il attendit sur le champ une explication. Depuis quand cela durait ? Il posait un tas de question, auxquelles je restais muet. Il demanda à Charlene si ça ne la dérangeait pas de ne pas être seule sur les rangs ? Elle lui répondit sereinement que non, ce qui eut pour effet de nous surprendre Dave et moi. Dave se calma et lui dit et bien puisque ça ne te dérange pas, moi non plus, après tout nous sommes tous trois amis depuis le début du tournage de ce foutu film. J’assistais muet, à leurs joutes verbales, je ne savais pas qu’entre eux deux commençaient un combat avec pour objectif le monopole de ma personne. La fin du tournage fut un cauchemar pour moi, deux longs mois, pendant lesquels j’étais tiraillé entre Charlene qui jouait chaque soir de ses charmes auprès de moi, et de Dave qui me sautait dessus à la moindre occasion. J’en arrivais à les éviter, me cachant dans la chambre d’Olga, parfois même dans sa salle de bain quand Dave cherchait après moi.

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: David - Communauté : Communauté gay
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Dimanche 13 juin 7 13 /06 /Juin 00:02

L’après L : Romain ou le mirage gitan

 

Fort occupée par ses affaires, à gérer son entreprise, ma grand-mère m’a accordée un entretient d’une heure, durant lequel nous avons parlé de tout et de rien. Je lui ai dit que j’avais l’intention de rester quelques temps en Belgique, que j’allais en profiter pour me reposer et qu’ensuite je prendrais bien une décision ou l’autre.

-Tu comptes te reposer ?

-Oui c’est se que je viens de dire.

-Parfait, que dirais-tu de la mer du nord ? La voisine de la maison de papa, m’a prévenue qu’une tempête avait sans doute fait quelques dégâts au garage et dans l’arrière cuisine. Je n’ai pas le temps de m’y rendre et tes oncles me poussent sans cesse de la vendre, j’aimerai mieux ne pas leur en parler.

-Une mission top secrète !

-En quelques sortes, cette maison est le dernier bien qui me reste de ma propre famille. Quand papa l’a faite construire je venais de naître. Il l’aimait beaucoup et moi aussi, même si son confort laisse à désirer maintenant. C’est sans doute pour cela que plus personne n’en veut !

-Tu veux rire, nous adorons tous cette maison, que de souvenirs petits nous y avons.

-Ils ont sans doute un peu raison, pour le peu que cette maison sert encore, les frais d’entretiens sont un tantinet injustifiés.

-Oh la barbe, tes fils, ils ne voient qu’une chose l’argent qu’ils peuvent dépenser à tort et à travers, cette maison est à toi, ne les écoute pas.

-Je sais que tu as raison, enfin soit!

-J’irai voir l’étendue des dégâts sur place, mais ne me parle plus de vendre, c’est une manie en ce moment.

-J’en déduis que tu as vu Francis ?

-Comment ?

-Ne fais pas cette tête d’ahuri, ça ne fait que confirmer mon idée. J’ai vu madame de Fontfaye hier, elle m’a dis que son fils pensait à partir pour la Virginie lui aussi et qu’il mettait en vente sa maison de Bruxelles.

-Oh tu sais, il est assez changeant Francis.

-Bon je compte sur toi, fait ce qu’il faut faire à Knokke, et fait le bien, je sais maintenant qui en héritera de la villa de bord de mère. Et dernière chose, appelle ta mère, donne lui quelques nouvelles qu’elle change de disque, y en a marre de regarder sans cesse le même film ricain, même si tu étais plutôt bon dans ton rôle.

-Tu as aimée ?

-Je n’irai pas jusque là.

-Je prends cela pour un compliment.

-J’appelle une voiture ?

-Non je vais allé en train, comme dans le bon vieux temps des vacances scolaires.

-Je crois que ta nourrice ne sera pas du voyage cette fois.

-Mais j’y compte bien.

Un sac à dos, quelques vêtements, j’ai embarqué à bord d’un train de la Sncb, à Oostende j’ai pris le tram en direction de Knokke Heist, et sans aucun mal, j’ai retrouvé le chemin de la maison de vacances. Une villa de la fin des années vingt, de type balnéaire aux teintes jaunes et orange, une tourelle, un toi de chaume, beaucoup de fenêtre aux volets clos, quelques colombages, bref un vieux rafiot de la belle époque. Il n’est pas rare que notre bon vieux rafiot à la belle saison, soit pris en photo par les touristes car il fait partie des dernières villas qui séparent la dune de la plage. Par habitude, et parce que je n’avais que cette clé sur moi, je suis entré par derrière dans une sorte de petite véranda simple vitrage qui nous servaient gosses à nous déchausser afin de ne pas rentrer de sable à l’intérieur. Rien n’avait changé, l’odeur de renfermé et d’iode, les vieux meubles robustes en chêne claire, j’opta pour la chambre de ma grand-mère, la plus grande et aussi car elle avait un feu ouvert, non sans jeter un œil avant à celle que je partageais enfant avec mon cousin Fred lors des vacances. N’ayant pas réussi à mettre en marche la chaudière du sous sol, je chercha du bois, car bien qu’en septembre, j’avais froid. Dans le garage, une vielle charrette assoupie, celle qui devait servir avant guerre à la famille, sans doute celle la même que l’on peut voir sur une vieille photographie dans le hall conduite par ma grand-mère véhiculant ses petites sœurs. Tout autour, des tas de pelles, des sceaux, râteaux, des bateaux, des chaises longues, une toiture en partie envolée mais pas de bois. Le soleil était en train de disparaître à l’horizon mais il faisait encore suffisamment claire pour apercevoir de la fumée en provenance des dunes. Ni une ni deux muni d’une lampe torche, je vais voir si comme ces gens, je trouve du bois pour me chauffer. J’arrive alors à un petit bivouac, je vois quelques couvertures, des restes de repas, mais personne.

-Hé t’est qui toi ?

-Heu moi Flav et toi ?

-Romain.

-Pouvez revenir c’est pas un garde côte.

Avec ma lampe torche un couple avait pris peur un gars et une fille de type gitan dans les vingt-cinq ans. Tout comme le Romain en question, des yeux noirs, un petit nez narquois, des cheveux mi long, un corps que l’on devine sec et musclé, de beaux mollets que l’on devine à moitié sous un short trois quart et un pull noir ample qui tombe jusque sur le devant de la braguette car de taille XL pour un gars devant porter du M.

-En fait je me demandais ou vous aviez pu trouver du bois ?

-T’est miro, les enclos sont fait de bois, y a qu’a se servir.

En effet, le long des dunes, des fagots servaient de haies.

-C’est que je viens d’arriver et ça fait un bail que je ne suis plus venu.

-Nous on va, on vient, jamais deux fois au même endroit alors…

Me dit la fille, et je devine ainsi qu’ils font partie des gens du voyage.

-Sauf peut-être aux saintes Marie de la mer ?

-T’est fort toi !

-Mais on n’y est jamais allé encore, on s’y rend, on vient des environs d’Amsterdam, un défi qu’on a posé à nos vieux.

-Et bien bonne route, je vais rapporter du bois à mon campement.

-A plus !

-Ciao !

Je retourna à la villa, « Clémentine », a peine la cheminée devait-elle fumée que la voisine était à ma porte, moi qui n’avait qu’une hâte, me plonger sous la couette, se serait pour plus tard.

-Bonjour madame Klein.

-Bonjour, bonjour, Flavien je crois ?

-C’est bien cela.

-Je me disais bien que j’avais entendue des portes claquées. Hortense m’avait dit que c’était mon imagination mais elle en sera pour ses dires. Votre grand-mère va bien ?

-Très bien, elle vous remet le bonjour, je suis venu constater les dégâts.

-C’est bien, c’est bien, je me suis dis que comme il y a longtemps que plus personne de votre famille n’est venu ici que les placards devaient être vide. Aussi je vous ai apportée quelques petites victuailles, des conserves que ma sœur et moi faisons nous même.

-Quelle charmante attention ! J’avoue ne pas encore avoir regarder dans les placards.

-Je sais qu’ils sont vides, j’ai la clé et je m’occupe de la maison quand elle est vide. Cet été j’ai fais le tris dans les placards de la cuisine et…

-C’est gentil de votre part.

-Ca m’occupe vous savez. Si j’avais su que vous veniez, j’aurai fais faire le ménage, nous avons une petite pakistanaise qui le fait chez nous, et elle n’a encore rien voler.

-C’est déjà ça.

-Vous l’avez dit ! Par les temps qui court, je sais par le fils de la boulangère qu’il y a des étrangers qui rodent dans les dunes. De mon jeune temps, ça n’arrivait pas.

-Je ne sais pas si je peux vous offrir une tasse de café, j’ignore l’état des placards.

-Mais je vous ai mis un thermo tout chaud dans le panier.

Et c’est comme ça que je passa ma première soirée à la côte auprès de deux vieilles filles, qui me racontèrent tous ce que j’avais raté ses dix dernières années à Knokke Heist. Rien ne me fut épargné, les mariages, les divorces, les nouveaux commerces, l’invasion d’étranger trop basané à leur goût, la plage je reprends leurs mots « des tous nus » à Bredene, etcetera. Quand elles me laissèrent, je m’effondrai dans les bras de Morphée. Le lendemain midi, après avoir fait la paillasse, j’ai été en solitaire mangé sur la digue, fait du lèche vitrine et ramener aux deux vieilles jeunes filles d’à côté un bouquet de fleurs pour leurs bons services bénévoles. Je sortis de chez elles aux environs de vingt heures, et décida d’aller me promener le long de la plage, les pieds dans l’eau salée. Pour revenir à la villa, je devais traverser un petit sentier dans les dunes et je retomba sur Romain.

-Salut !

-Salut l’homme à la torche.

-Je ne vous ai pas fait peur ce soir j’espère.

-A moi, ni hier ni aujourd’hui.

-Tu m’en vois ravi.

-T’est du beau monde ça se voit.

-Non pas du tout, dis-je sur un ton gêné.

-Oué c’est ça, ça se voit direct !

-Ou sont…

-Repartis, moi je me plais ici, alors je reste encore un moment.

-C’est une belle côte.

-A l’aise. Tu viens encore chercher du bois ?

-Je n’y avais même pas pensé.

-Si tu veux, je t’aide à en porter à ta tente.

-Je ne suis pas dans une tente.

-Je pensais, hier tu as dis que tu retournais à ton campement, j’ai mal déduis.

-Ca te dit d’aller prendre un verre à Dehaan, je connais un bar sympa.

-Comme mes potes m’ont fait faux bon, pourquoi pas.

Après tout autant passer la soirée avec quelqu’un de mon age plutôt qu’avec deux douairières de la côte. En plus il s’avéra super drôle, hors du commun, il était jongleur mais se disait sans talent, il n’avait pas le don de son père. De deux ans mon cadet, il ne voulait pas bosser dans un cirque mais ne savait pas quoi faire de sa vie, aussi sa mère lui avait dit de voir du pays, de se forger. Je lui dis que moi aussi, je ne savais pas quoi faire de ma vie que ma grand-mère m’envoyait aussi ici pour que je me reprenne en main, pour que j’oublie.

-Chagrin d’amour ?

-En quelques sortes…

-Je vois. Elle aurait pu te payer un logement avec chaudière pour te consoler.

-Il y en a une, mais elle ne fonctionne pas.

-Je peux y jeter un œil si tu veux. Je m’y connais un peu en mécanique, j’aide souvent sur les pannes.

-Une vocation à creuser.

-Moui, mais ça me botte pas plus que les jongles.

-Ok ! Après tout, tu peux toujours essayé de la mettre en marche, je verais bien si tu ne me racontes pas des cracs et si tu n’y parviens pas tu m’aideras à trouver du bois en échange de mon hospitalité.

-Elle est sérieuse ton offre ?

-Ben tu ne serais pas le premier artiste à profiter du mécénat de la famille. Il y a des photos à la villa, ou l’on peut voir un petit cirque squattant le jardin.

-Tu me montreras ça, peut-être mes ancêtres !

En quelques minutes, la chaudière vrombissait de milles feux. On termina la soirée en buvant une bouteille de blanc traînant à la cave. Il m’apprit que sur les photos il s’agissait d’un clown légendaire « Bosso », et que la dompteuse de lions était sa grand-mère, Jada si ma mémoire est bonne. Ma grand-mère parlait souvent de cet évènement qui avait marqué sa propre enfance, aussi je lui montrais une vierge donnée en cadeau jadis pour l’hébergement. Il en prit un polaroid pour la montrer à son retour chez lui. Sa famille étant sédentarisée à Amsterdam, ne voyageant que quelques mois sur l’année pour le cirque. Je le laissa choisir une chambre, et l’invita à prendre un bain pendant que je mettrais à la machine ses vêtements.

-Je pue un peu ?

-Disons que oui.

- Je ne serais pas mécontent de changer de slip, ça fait trois semaines qu’on nous a volé nos affaires et notre argent.

-On devrait te trouver des trucs dans les armoires, moi-même je n’ai pas pris beaucoup de vêtement.

J’écoutais la radio dans la cuisine et je fus assez surpris de le voir arriver les cheveux dégoulinant avec juste une serviette autour de la taille.

-Tu m’as trouvé des fringues dans ton château ?

-Ben un pull et voici un short à moi, je pensais que tu mettrais plus de temps aussi je n’ai pas encore été dans mes affaires te chercher un boxer.

-Oh j’en met jamais de toutes façons.

Et il retira sa serviette, enfila le short que je lui proposait me laissant apercevoir bien que rapidement son sexe au repos, de taille standard, et camoufler de poils noirs drus et abondants en contradiction avec le reste de son corps complètement imberbe. Il choisit une chambre au second, juste au dessus de la mienne original par sa charpente de sous toit apparente. Le lendemain matin, il me demanda si j’avais d’autre boulot pour lui ? Je lui dis en riant que mis à part s’il était charpentier pour arranger le toit du garage, je n’avais pas encore fait l’inventaire des réparations. Ni une ni deux, il sortit son GSM et appela un certain Roberto, le garçon du couple de l’autre soir dans les dunes qui avaient pris peur.

-Salut, vous êtes toujours dans le coin ? J’ai un boulot pour toi, tu pourrais rendre service au type de l’autre soir, il m’a sortit d’un traquenard hier soir dans un bar. Oui, je sais, je sais…

Et voilà Flavio, ton garage sera comme neuf.

-Mais enfin, je le payerai, et puis, es-tu sur qu’il s’y connaisse ?

-Surtout pas, il me doit un service, comme ça il sera quitte avec moi. Et oui il s’y connait, il est menuisier, il s’occupe des conceptions de scènes.

-Bon… Maintenant que tu l’as appelé !

-Tu achètes juste le matos avec lui, la main d’œuvre c’est mon cadeau pour la note que tu as payé seul hier.

-Mais c’était de bon cœur. Et là…

-T’inquiète, j’ai déjà été voir le toit de ton garage il en a juste pour une journée de réparation, il ne squattera pas ici.

Honteux qu’il ait deviné mes pensées, je rougissais comme un gamin.

-Tu sais, on n’est pas des clochards, on gagne sans doute mieux notre vie que la plupart des fonctionnaires.

-Mais je n’en doute pas, j’ai déjà vu les reportages sur les grandes familles du cirque.

-A l’aise, bon, Roberto ne viendra que demain, aussi si tu veux bien encore me garder pour cette nuit, demain mon mandat devrait être arrivé et je pourrais reprendre ma route après son travail.

-Mais mon offre pour la chaudière n’était pas datée à une nuit. A dire vrai, mes vacances sont plus cool depuis que tu es là. Seul c’est tout seul.

-On goûte le rouge qu’on n’a pas ouvert hier ?

-A dix heure du matin ?

-Y a pas d’heure pour fêter une nouvelle amitié !

Vers midi, un peu guilleret, nous nous sommes jeter sur les conserves de mes vieilles voisines, ensuite nous avons débouchés quelques autres bouteilles et vers vingt-trois heure, nous avons été prendre un bain de minuit nu dans la mer. Chose que jamais je n’aurai fait dans mon état normal. Epuiser à nous éclabousser, à tenter de nous noyer l’un l’autre, je me suis allongé sur le sable, pour tenter de retrouver des forces et mon souffle. Il a fait de même à mes côtés, il m’a effleuré la main, au début je n’y prêtais pas tellement attention, pensant à un contact du à son « vautrage » dans le sable des plus anodins. Mais le contact se faisant insistant, je me suis redressé sur un coude. Et yeux dans les yeux, je lui ai dis :

-Je suis bien avec toi !

-Moi aussi. C’est rare pour quelqu’un de solitaire comme moi !

Nous sommes rentrés à la villa, non sans nous faire engueuler par deux grabataires, nous reprochant de nous être trompé de plage puisque toujours nus. Nous nous sommes dirigés chacun dans notre chambre une fois rentré. Je ne me suis ni douché, ni habillé, j’ai rongé mon frein une bonne heure, j’ai finalement décidé de me rendre vers sa chambre, a mis chemin dans les escaliers, simultanément nous avions eu la même idée, à hauteur du palier entre deux volées, un bruit sourd en provenance de la cave, suivit d’un gong dans les canalisations du chauffage central indiquèrent clairement une nouvelle panne de la chaudière. Ni une ni deux, nous descendons à la cave, il enlève le cache, et me réclame des outils dont j’ignore encore le nom. J’ai trouvé par chance une boîte à outil dans le garage et je l’ai laissé fourragé dedans et tenter de réparer le vieux cœur de la maison. La cloche du hall d’entrée retentit, je vais pour ouvrir oubliant que je suis dans la tenue d’Adam. Une de mes bonnes et fidèles voisines ayant entendu un bruit inhabituel est donc vite venue voir ce qu’il se passe. Je suis caché derrière la porte, j’attrape un tapis sur un coffre servant de console pour le téléphone et me l’entoure à la taille. Je m’excuse de ma tenue, prétextant que j’étais au bain. Du bruit venant de la cave, je lui dis qu’un cousin est arrivé dans la journée, de m’excusez que je vais lui prêter main forte, notre chaudière nous ayant fait défaut. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour qu’elle n’en parle pas à ma grand-mère. Je verrais bien au moment opportun quoi broder. J’ai un mec à poils dans la cave qui ne me laisse pas indifférent, je ferme donc assez vite la porte, au risque d’heurter la susceptibilité de nos fidèles gardiennes. Je retourne donc avec ma broderie nouée autour de la taille porter secours si je puis dire à mon « sauveur mécano ».

-Très joli !

-Merci, c’est vintage… Alors ?

-Je crains qu’elle n’ait rendu en direct son dernier soupir Titine, il te faudra faire appel à un expert.

-Ok. Je verrais demain.

-Par contre men, je vais me les geler la haut !

-On peut partager ma chambre, la seule avec une cheminée en état.

-On est bon pour se rhabiller et allé en quête de bois.

-Désolé du piètre confort…

-C’est vrai que j’ai connu mieux. Et il me fiche un poing sur l’épaule, c’est qu’il a de la force le gitan, j’en suis déséquilibré! On va chercher du bois, on fait un petit stock pour la nuit, il allume le feu, je cherche dans les placards après des couvertures, j’en met une sur mes épaules, je vais m’asseoir sur le tapis devant la cheminée, une habitude que j’avais gamin, ma grand-mère sur le sofa lisant un bouquin, moi regardant le jeu des flammes. Une fois le feu pris dans la cheminée, au lieu de prendre la couverture que je lui avais trouvée, il s’assied à mes côtés, tire à lui un pan du plaide. Nous regardons religieusement le balai des flammes et les morceaux de bois qui crépitent, nous sommes côte à côté, coude contre coude, genoux contre genoux, et nous nous endormons. Je pense être tombé endormi le premier, car j’ai le vague souvenir d’une main me caressant les cheveux. Au réveil, je suis seul sur le tapis, une odeur de feu ouvert me rappelle le déroulement de la soirée, se qui me sort de l’engourdissement du réveil, c’est le bruit cadencé de marteaux répétitifs. Par la fenêtre, je vois, Romain avec le type des dunes, tous deux à califourchon sur la toiture du garage en train de le réparer. Je décide d’allé acheter de quoi prendre le petit déj, la faim me tenaillant. Je n’avais pas vu la copine qui rôtissait dans la pelouse, mais par chance j’avais prévu un appétit de loup, à mes ouvriers.

-Vous m’aider à mettre le couvert ?

-Vous avez besoin d’un coup de main ?

-Je n’aime pas être seule en fait.

-Et tu ne te vois pas monter sur la toiture de ton garage.

-Il y a de ça. Je regarde alors les deux gaillards faire leur réparation, je suis fasciné par Romain torse nu, les muscles des bras saillants sous l’effort.

-Il est beau mon frère !

-Lequel des deux c’est ?

-Romain pardi, l’autre c’est mon mec.

-Très.

-Tu t’appelles comment.

-Flavien.

-Moi Irène, je veux bien t’aider.

La table dressée, je les appelle et nous nous attablons.

-Tu ne nous avais pas dit Romain le romain que tu avais trouvé ton empereur dit Irène.

-Fiche moi la paix princesse Irène.

-Flavien !

-Oui Irène ?

-Je voulais être certaine que Romain sache ton prénom !

-Je ne saisis pas.

-Vois-tu, notre grand-mère a choisit nos prénoms à nos naissances, et ils ont un sens que nous devons trouver lors de notre voyage initiatique aux Saintes. Elle est diseuse de bonne aventure.

-Arrête tes sornettes soeurette.

-Tu ne crois pas aux diseuses de bonne aventure Justus Flavius ?

-Disons que je suis comme St Thomas et on ne m’a jamais prédis mon avenir.

-Romain, lors de son voyage devait trouver dans une équerre, un jeune homme au nom d’empereur. Une personne qui va changée sa vie à jamais.

-Veux-tu bien te taire soeurette ?

-L’équerre c’est quoi ?

-Ca l’intéresse, tu vois, à mon sens c’est la Belgique, ton pays à une forme d’équerre.

-Et toi pourquoi Irène ?

-Je le saurais le moment voulu, je n’avais pas autant d’indice que mon frère.

-Le destin se joue la nuit ! Vous ne connaissez pas ce film ? La belle Irène qui embarque sur le Princess Irène ! Un succès du box office d’avant guerre.

-Pas de doute, nous devions nous rencontrer. Enfin des indices. Raconte moi toute l’histoire, vite !

-Je ne m’en souviens plus très bien, il s’agit d’un fiancé jaloux… Il y a un restaurant, mais j’y pense, dans le grenier il doit y avoir un roman photo de ce film.

-Vite vite qu’est se qu’on attend !

-Et bien, allons voir là haut. Une fois dans le grenier, je constate qu’il y a bien longtemps que personne n’a plus mis les pieds dedans. Romain constate qu’en hiver, il pleut dedans. Le navire prend l’eau de partout.

-Le voici !

-Il me faut le photocopié, je dois faire le même parcours que cette Irène si je veux comprendre ma destinée.

-J’ai peut-être dit n’importe quoi, ne t’emballe pas. J’ai dis ça comme ça, en l’air.

-Chutt, nous devions nous rencontrer tous, et nous nous retrouverons tous un jour. Maintenant, laisse moi me mettre en phase avec ma destinée. L’aventure commence à Paris !

Paris me voilà s’écrie t’elle !

-Mais si je me souviens bien de Paris, elle va à New-York !

-J’irai aussi à New-York mais après Paris.

-Soeurette, ne t’emballe pas.

-Ne t’inquiète pas, c’est ici que nos chemins se séparent. Toi tu vas réparer cette toiture, ça fait partie de ton destin.

-Nous, nous partons !

-Et bien prenez ce livre, puisque nous serons appelé à nous revoir, vous me le rendrez donc lors de cette occasion, et ne faite plus attendre votre destin. Pour Paris, je ne puis vous aidez, mais aux Etats-Unis, j’ai une amie qui vit entre New-York et DC, racontez lui votre histoire dans les détails, et elle vous hébergera. Elle s’appelle Olga, je vais vous écrire son adresse à l’intérieur du roman feuilleton.

-C’est bien la première fois qu’un non initié, nous aide à ce point et ne nous rit pas au nez.

-On ne rit pas au nez de la destinée.

-Merci pour tout, nous ne sommes pas prêt de nous revoir Julius Flavius descendant de la grande Claudia Procula, mais je serais un jour m’acquitter de ma dette envers toi.

-Comment connaissez-vous cette légende sur ma famille.

-Il n’y a pas de légende qui naisse sans raison.

Elle est partie avec son compagnon pour Paris, le beau romain est resté avec moi. Après le garage, il s’est attaqué au toit de chaume de la maison. Trois jours pendant lesquels, nous nous sommes dévorés des yeux, refusant d’admettre une attirance évidente. Je pouvais souvent le voir juste vêtu d’un slip blanc, sans aucune pudeur après sa douche du soir, il se baladait dans ce simple petit bout de tissus. Un soir alors que je regardais de vieux albums de ma grand-mère devant la cheminée, il arriva torse nu, dégoulinant de sueur, il posa sa main sur mon avant bras nu étant en t-shirt afin d’attirer mon attention, il faut dire je ne l’avais pas entendu venir. Nous cohabitions à deux, partageant les repas, la soirée, nous nous étions habitués l’un à l’autre sans rien de physique. Il me dit, qu’il allait prendre une douche, qu’ensuite il me payait le resto en ville, il avait envie de bouger. Je lui dis que c’était d’accord, que je l’attendais. A peine sortit de la pièce, je portais mon bras à ma bouche, je sentis sa sueur, son odeur de mâle qui je l’avoue m’avait envoûté, je porta même mon bras à ma bouche me délectant de ses sécrétions corporelles. Dans mon élan, je ne l’avais pas vu qui me regardait dans l’embrasure de la porte. Il me fit un clin d’oeil, et partit prendre sa douche. J’étais en train de me changer quand il arriva dans la chambre, juste vêtu d’un slip et d’une chemise, lui était entièrement nu. Il avança jusqu’a moi, m’arracha ma chemise, me poussa sur le sofa devant la cheminée, il se jeta sur ma bouche força le passage, insinua sa langue à l’intérieure, fougueux, déchaîné, son envie forte, je me laissais faire, répondant même à ses assaut. Il me déchira le boxer, m’obligea à me retourner sur le sofa, il faut dire aussi que je me laissais faire… Coucher sur le ventre, je pouvais sentir son torse sur mon dos, son membre dur tressaillir entre mes deux fesses, il m’embrassait les lobes des oreilles, descendit dans mon cou, je l’entendis ouvrir ce que je cru être un emballage de capote, c’était en fait un sachet de lubrifiant, son contenu arriva sur ma rosette, la sensation froide de ce gel me surpris, plus qu’elle ne m’excita. Il déchira ensuite l’emballage d’un préservatif, qu’il se mit non sans quelques difficultés. Il repris sa position, dirigea son sexe dur vers l’entrée de mon domaine, que je crois il aurait violer d’un coup sec s’il avait pu.

-Arrête t’es fou ! Comment tu t’y prends ? T’est puceau ou quoi ! Laisse moi faire.

Je le fis mettre assis sur le sofa, à califourchon, je m’empala progressivement sur sa virilité tendue au maximum. Face contre face, nous nous sommes échangés des baisers bien plus sensuels que les premiers, si nos salives étaient bel et bien en fusion, la douceur avait fait place à sa faim de loup. J’allais et venais donc sur son membre, quand mes fesses frôlèrent enfin ses couilles, je détachais mes lèvres des siennes pour lui dire :

-Je veux bien qu’on ait attendu avant de se décider, mais tu semblais avoir oublier comment t’y prendre.

-C’est que je ne savais pas.

Comme toi cher lecteur, je compris qu’il était bel et bien puceau et qu’il pensait pouvoir me perforer comme on passe sa main dans une moufle. Je me mis à rire face à ce fait accompli, mais ça ne le perturba pas le moins du monde, il me coucha sur le tapis, mis mes jambes sur ses épaules, rentra cette fois en moi d’une traite avant de se déchaîné dans mes entrailles jusqu’à un stade de non retour. Comme souvent dans les premières, la capote cassa, il faut dire, il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, je dus même lui demander de faire une pause, tant il m’écartait les jambes au point d’avoir mal. C’est comme ça que nous avons vu que le plastique n’avait pas tenu le coup, je lui remis alors un autre capuchon et après m’être allonger sur le ventre, je le laissais terminer ses ruades comme il avait voulu les commencées. J’étais épuisé, mais lui en redemandait encore, n’ayant pas jouit, j’accepta son second round, pour une première, il était prometteur ! Sur le dos cette fois, pendant qu’il me fit l’amour, je me branlais sans vergogne sous ses coups de buttoirs. Quand à mon tour je jouis, il sortit de moi et mélangea ses petits spermatozoïdes aux miens sur tout mon torse. Fatigué mais heureux, nous nous sommes endormis sur le tapis, juste devant la cheminée emmitoufler d’un plaide. Le lendemain, nous avons passé la journée à la plage, quelques baisés furtifs dans les dunes, vidées des touristes, nous avons profiter aussi un peu de la mer, bien que la baignade fut interdite. Le soir, nous avons dévorer une vieille boîte de conserve de choucroute, et nous sommes retourner au lit.

-Ca fait mal ?

-Je pourrais faire semblant de ne pas comprendre ta question, mais avais-je l’air d’avoir mal.

-Par moment tu criais assez fort !

-Imbécile.

-Fait moi la même chose, je veux ressentir le même plaisir que celui que j’ai pu lire dans tes yeux. Il joignit le geste à la parole, enleva son pantalon, son t-shirt et se retourna sur le lit. Je ne pus m’empêcher de le caresser sur tout le corps, et les réactions en chaîne ne se firent pas attendre. Je me débarrassa aussi de mes vêtements et alors qu’il me tendait son échantillon de lubrifiant, je le jeta dans la cheminée pour me jeter entre ses deux lobes fessiers. De belles fesses imberbes, douces et halées par le soleil, en contraste avec sa raie blanche et poilues, de poils noirs soyeux et bouclés. Alors que je léchais sa petite corolle toute vierge, je stoppa la lubrification naturelle pour lui demander si c’était bon. Encouragez par ses fesses qu’il me tendait à la bonne hauteur, je retournais fourrager avec ma langue dans son intimité, le pénétrant petit à petit de la pointe de ma langue, non sans l’arroser abondamment de salive. J’introduis alors une phalange dans son rectum, à la deuxième il se cabra, le regard grimaçant. Détends toi, lui dis-je, et ma langue repris du service, alors qu’il gémissait de plus belle, je décidais à court de salive de taquiner l’entrée de son antre de mon gland.

-J’ai lu dans une revue qu’il fallait pousser pour que ça rentre.

-Je t’avoue que je n’ai jamais poussé.

-Comment tu fais ?

-En général, si je suis préparer comme tu l’es, mon compagnon n’a qu’à titiller un peu ma rondelle et y entrer progressivement avant la joute ultime.

-Ok !

-Tu as envie de moi ?

-Oh que oui !

-Alors ça ne devrait pas te faire mal…

Et ça ne lui fit pas mal, j’entra progressivement en lui, lentement, une fois mes reins contre ses fesses, je me suis immobiliser, quand il a commencé à de lui-même onduler du corps pour me sentir en lui, j’ai commencé à faire de petits va et vient, avant de lui rendre la monnaie de sa pièce et de le posséder aussi fort que lui la veille. Les trois jours qui ont suivis à la villa Clémentine, n’ont été que sexe et passion les travaux étaient finis, la maison, n’attendaient plus que la famille pour les prochaines vacances. Pour l’heure nous en profitions nous. Nous venions de finir un corps à corps endiablés quand le téléphone sonna.

-Allo, dis-je haletant !

-Flav ?

-Olga comment ça va ?

-Je te dérange ?

-Non du tout !

-Cesse de respirer comma ça alors, on dirait que le vent traverse tout l’océan.

-Je faisais du sport.

-Prend moi pour une conne aussi, du sport en chambre oui !

-Comment tu as eu ce numéro ?

-Ben par ta grand-mère !

-Ok, tu es ou ?

-Près de l’océan en Belgique.

-Cool. Bon, ça te dit de reprendre du service.

-De reprendre du service ?

-Un remake de la Chartreuse de Parme de Stendhal.

-La même équipe que pour Raison et Sentiment.

-Je réfléchis et te dis quoi… Salut !

Je raccrochais sans attendre sa réponse. Romain était là planté à mes côtés.

-Les vacances sont finies Julius Flavius. Et moi, je dois reprendre ma route vers les Saintes.

-Tu vas partir ?

-Tout comme toi, d’après ma grand-mère, nos routes vont à nouveau se croiser un jour.

-Quand ?

-Seul l’avenir nous le dira.

Nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre, à mon réveil, je sus immédiatement qu’il était partit, je fis donc mon sac, sans même le chercher, les travaux terminés, les Usa me réclamant, j’y retournai. Je remis de l’ordre dans la maison, rangea ce qui devait l’être après un siège de dix huit jours, je venais de fermer tous les volets, j’avais fais mes adieu aux voisines non sans leur promettre que l’été à venir je viendrai un peu avec ma grand-mère qui avait envie de réoccuper plus souvent la maison. Désemparées fasse au système d’alarme que j’avais fait installé, ne parvenant pas à le comprendre, dans ma grande bonté, je leur dis qu’il ne fonctionnait pas, et je ne le brancha pas, n’avions nous pas les deux meilleurs chiens de gardes de la côte en leurs personnes après tout. Alors que je m’apprêtais à empoigner mon sac de voyage, la maison plongée dans la pénombre, je vis par terre face à la cheminée, le plaide dans lequel nous avions eu bien des ébats et des couvertures prises au second que j’avais oublié de ranger. Le plaide alla dans mon sac, je pouvais sentir dessus son odeur. Les couvertures, j’allais en courant les rangées dans leurs placards ou les prochains visiteurs les retrouveraient sans problèmes. Un rayon de soleil passa au travers d’un battant, éclairant la vierge donnée en cadeau par les gitans jadis. A ses côtés, un icône que je n’avais encore jamais vu dans la villa. L’électricité coupée, j’ouvris les deux volets de la chambre afin d’avoir plus de lumière. Cet icône, c’est celle de Sainte Claudia Procula, l’écriture latine me permit de l’identifiée, un clin d’œil à la légende, au destin de notre rencontre, au verso juste inscrit : « A bientôt ». J’ai laissé, l’icône à la villa, à côté de cette vierge dont l’histoire avait bercée celle de mon enfance, un nouvel épisode venait de s’écrire. Je m’imagina même raconter la suite du récit à mes enfants, puis je rectifia le tir dans mes rêveries, en les remplaçants par mes neveux et nièces. Une fois dans le train, je ralluma mon Gsm, j’écouta mes messages, et je pris le second appel.

-Tout de même Flav ! Il était temps de décrocher ! Tu devineras jamais ce qui m’est arrivée ?

-Si tu as eu la visite d’une certaine Irène.

-J’ai eu la visite de ton amie Irène !

-Dis moi que tu nous reviens, que tu vas tourner ce film, et qu’on parlera de tes nouveaux amis.

-Je reviens, dés que j’ai un vol après avoir fait mes adieux à ma grand-mère.

-Super ! Ta chambre t’attend au flat ! Juste pour quelques jours comme dans le bon vieux temps. Tu iras t’enterrer dans la campagne de Virginie plus tard. 

-Ca marche, mais on ira le jour même faire un tour à ma maison, voir si elle va bien.

-J’suis trop contente.

-Au fait, on me demande pour quel rôle ?

-Ton premier, premier rôle !

-Ha bon !

-C’est tout ce que ça te fait.

-On verra, ça change la donne, je pensais m’amuser avec vous surtout !

-Et c’est notre job nous monsieur le comte, pas un jeu. L’équipe sera sensiblement la même.

-Dis moi, Irène t’a laissée un cadeau ?

-Oui une icône dorée sympa. Elle m’a dit qu’il s’agissait d’un fragment de fresque.

-Ok, je te sonne dés que j’ai un vol, à bientôt.

Chez ma grand-mère :

-Voilà, Clémentine est remise à neuf. Nous irons cet été en profiter !

-Crois-tu que je fais bien de ne pas m’en défaire ?

-Mais certainement, comment nous retrouveraient les gitans ?

-Ha oui, les gitans… Tu te souviens de cette histoire.

-Et puis, il est temps de reprendre nos bonnes vieilles habitudes, cet été nous retournerons à la villa Clémentine comme par le passé, tous ceux qui voudrons nous y suivre serons les bienvenu.

-Bonne idée ! Tu dois vraiment retourner au pays de l’oncle Sam ?

-J’ai une opportunité qui s’y présente.

-Bien, bien, tu m’appels quand tu es arrivé, tu m’appels souvent et tu reviens vite me voir !

-Je te le promets…

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Romain - Communauté : Communauté gay
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Vendredi 11 juin 5 11 /06 /Juin 13:09

 

Francis tjs et encore lui…

 

Chagrin éternelle

  1900-USA.jpg

 Je reprends mon récit alors que nos vacances étaient réservées à la Barbade, les valises dans l’entrée, L devait atterrir au matin à bord de son jet, et nous devions repartir le soir même en amoureux pour rejoindre sa sœur et nos neveux (les siens, devenu aussi les miens).

Il n’est jamais arriver à la maison, je revois encore Olga avec la police venir m’annoncer un accident, j’entends encore raisonner ses quelques mots : «  défaillance technique », « moteur », « les secours n’ont rien pu faire ». Comme tout un chacun dans le malheur, on se raccroche à n’importe quoi, on demande dans quel hôpital il est, si c’est grave, on repousse l’inévitable… Si notre bonne vieille Thérèsa n’avait pas été en larmes tout comme Olga, je crois que j’aurai nié. David est arrivé lui aussi, alerter par Olga, suivit de près par Lyne la collaboratrice de L, tous sous le choc je ne les entendais pas, c’est la police qui me ramena les pieds sur terre. Elle me dit de prévenir la famille, que dans quelques heures les médias s’empareraient du crash et dans les heures qui suivraient un journaliste aurait un nom et les médias s’empareraient alors vite de la nouvelle. Je me suis saisi machinalement du téléphone, j’ai appelé Kate.

-Kate ? c’est Flav…

-Alors vous êtes prêt les hommes ? On vous attend…

-Kate, les enfants sont près de toi ?

-Non pourquoi ?

-J’ai une mauvaise nouvelle, il faut vite venir au domaine et tenir les enfants éloignés des médias.

-Que se passe t-il, tu m’inquiètes ?

-Ted a eu un accident avec son jet, et…

-Comment va-t-il ?

-Oh Kate, fait au plus vite, il est dans un état critique… Dis-je avec des sanglots dans la gorge.

-

-Kate, allo, tu es là, allo ?

-Oui, nous prenons l’avion, par chance j’ai des billets non daté, nous prenons le premier vol de libre. Embrasse le pour nous !

-Oui ne t’inquiète pas.

En raccrochant, je remercia la police et eu l’esprit de leur demandé de maintenir secret son identité jusqu’à ce soir moyennant finance, et je les remercia de leur sollicitude achetée à coup de billet et ils prirent congé.

-Lyne, tu sais ou est Gina ?

-Je crois qu’elle est à NY pour la semaine de la mode.

-Dieu soit loué, elle n’est pas loin !

Je repris le tel et appela Gina :

-Flavio mi amor, come estai ?

-Gina, j’ai besoin de toi et vite, prends un hélico n’importe, Ted a eu un accident, il est mort, l’info est encore secrète et je ne vois que toi pour gérer ce genre d’évènement.

-Ne t’inquiète pas j’arrive tout de suite, je prends tout en main, Kate est au courant ?

-J’ai juste dis qu’elle maintienne les enfants éloignés des médias, et qu’il avait eu un accident.

-Tu as bien fait, bon je sais quoi faire, surtout ne pas ébruiter l’affaire, j’appelle l’équipe qui a fait les funérailles de mon premier mari. Ne t’inquiète pas je suis là dans deux heures, trois maximum.

L’équipe de Gina est arrivée avant elle, j’ai choisi le cercueil, les draps de son linceul, des fleurs alors que son corps n’était pas encore arrivé. Gina a tout pris en main, dés son arrivée, elle me fit un topo, non sans m’avoir prononcer les seuls mots de réconfort que l’on accepte en pareils cas, les mots de ceux qui ont vécu le même drame. L’info allait bientôt filtrer dans les médias, quoi qu’on fasse ! Kate n’arriverait pas avant le petit matin. Elle me fit le planning de ce qui ce fait dans ces cas là, quand un riche homme d’affaire, issus d’une famille de légende de ce monde s’en va. Elle m’expliqua qu’on allait faire dans un premier temps une cérémonie privée, la famille et rien que les proches, ce que Ted aurait sans doute voulu. Qu’ensuite aurai lieu une cérémonie publique en la cathédrale de Washington, une corvée inévitable pour éviter que la presse ne fassent des choux gras. Elle avait besoin de son agenda pour n’oublier personne, car les faire-part seraient des cartons d’invitation en quelques sortes.  Tout étaient quasiment déjà réglé, je dus juste rectifier l’ordre des places de la famille, il était hors de question que ce soit moi au premier siège, d’abord sa sœur, Ted étant un homme d’affaire, son empire comptait beaucoup pour lui et je ne voulais en rien l’entacher. Je refusais les somnifères prescrits par le médecin. Je passais la nuit en regardant les infos, un pull de mon L en écharpe, je vis la carlingue du jet mais ça ne me fit rien. J’allais m’endormir quand j’entendis une voiture dans l’allée, je descendis vite à leur rencontre, et dés que je vu Kate sortir de la voiture, venir à moi avec dans les yeux une lueur d’espoir, enfin j’admis la terrible vérité. Je tombais à genoux dans l’allée et je m’effondrais en larmes, … Je crois que j’ai même poussé en premier quelques cris de dénis, suivis vite des siens qui compris sans que je doive lui annoncer, qu’il n’était plus. Tous les deux à genoux devant la maison, ses enfants se demandant quoi, je repris contenance et toujours en pleurant j’ai été vers eux.

-Il faudra être fort pour votre mère, votre oncle a eu un accident avec son jet et il nous a quitté.

Ils sont venus dans mes bras, puis on été vers leur mère, tous en larmes, nous sommes rentrés à la maison.

-Flav, ou est-il ? Peut-on le voir ?

-Petite Clem, vers dix heures, son corps sera ici, j’ai pensé en catholique qu’il aurait aimé partir de sa maison, je ne sais pas si nous pourrons le voir une dernière fois.

-Papa et maman sont aussi partit de la maison, il faut prendre des disponibilités, nous aurons tout le temps de pleurer ensuite.

-Je m’excuse Kate, j’ai déjà pris quelques initiatives, je sais que je n’ai aucun droit, j’ai demandé à Gina…

-Mais enfin Flav, tu as tout les droits, c’est comme si vous étiez mariés, s’il n’existait pas ses foutues lois, je suis certaine qu’il t’aurai épousé.

-Kate, il me manque tant, qu’allons nous devenir sans lui ? Vous devez tous les trois savoir qu’il est décédé hier, je n’ai pas eu le courage de vous l’annoncez par téléphone, je voulais vous préservez, je ne sais pas si j’ai bien fais…

-Dans des moments pareils, on fait tous pour un mieux, tous…

-Tu disais quoi avec Gina ?

-Sans savoir quand vous arriverez, comme elle a déjà vécu pareil cas que nous, je lui ai demandé de nous aider.

-Elle propose une cérémonie intime, juste les proches, ensuite une cérémonie officielle en la cathédrale de Washington. J’ai un tas de papier ici…

-Il faudra y passer de toute façon, tu as bien fais de faire appel à elle…

Lors de la cérémonie privée, Kate et les enfants me réservèrent la première chaise, touché par le geste, je l’acceptais, même si une place dans une chapelle se n’est rien grand-chose, quand on perd l’homme que l’on aime, son compagnon de route, que sa famille nous octroie la place qui nous est due, celle du conjoint, c’est quelques choses de non négligeable car bien qu’il y ait des avancées dans les droits gays et lesbiens à cette époque, dans ce beau monde c’était encore très tabou, ça l’est d’ailleurs toujours autant. Je dus les convaincre de ne pas refaire pareil à DC le lendemain, les affaires sont les affaires and the show must go one ! Les pompes funèbres avaient fait un travail remarquable, ils nous fut possible de lui faire un adieu, de le revoir et ce malgré l’accident. Gina nous avait prévenue que la cérémonie officielle serait la plus terrible des épreuves, elle ne se trompait pas. Rien ne nous fut épargné, tout ne fût que matraquage de flashs jusqu’à l’ensevelissement, discours d’hommes d’affaires, de célébrités, de représentants des States… Comme lors de la cérémonie privée, pour la chanson finale, je demandais la nôtre, celle qui avait fait que j’étais tomber in love de lui, pour rappel : « Comment te dire, de Ginette Reno ». Pour quitter la cathédrale, le cortège étant tellement long, la chanson suivante du cd passa également, une chanson qui a fait que j’ai tenu le coup « C’est beaucoup mieux comme ça », n’étant pas programmée, je l’ai prise comme un message de l’eau de-là venant de lui. Je sais que ça peut paraître idiot, mais dans des moments comme ceux-là, on se rattache à n’importe quoi. Les deux textes furent traduits en anglais dans beaucoup d’articles de presses. Le lendemain la cérémonie officielle, le notaire vint à la plantation. Autre épreuve mais preuve de l’importance que j’avais pour lui, il avait envisagé le pire et sans me prévenir pris des disponibilités. Son testament, une lettre bouleversante, Il détenait à lui seul 56% des parts de la société L, il m’en léguait 16, 20 à Kate et 20 à Dany et Clem. Sans le trahir voici un condensé de ce dont le notaire nous a fait lecture :

Si vous entendez ses mots, c’est que je ne suis plus, sachez juste que je vous aime tant tous les quatre, que je n’envisage pas de vous abandonnez, jamais, même si physiquement, il m’est impossible d’être parmi vous. Vous êtes ce que j’ai de plus cher au monde, mais j’ai par bonheur de l’argent, aussi, je peux contribuer à vous mettre à l’abri du besoin.

Kate, si les enfants ne sont pas encore assez grand, il te faudra les former, les obliger à faire de longues études et s’ils le veulent, plus tard leur céder le flambeau. Nos entreprises ont besoin de toi, il est temps d’y revenir, tu es la seule à ma connaissance capable de les gérer. Tu sais tout comme moi d’où elles viennent, les sacrifices que nos parents ont fait pour nous les offrir sur un plateau d’argent. Occupez-vous bien de Flav, il est le plus fragile de vous quatre, aussi ne soyez pas fâché sur ma dernière volonté. Je lui laisse la plantation, et des parts de la société pour qu’il puisse l’entretenir sans avoir à toucher à ses biens personnels. Dans cette maison, nous nous sommes aimés et grâce à la magie de la bibliothèque, Kate je ne pouvais pas te l’avouer que tu avais raison, grâce à cette maison, il s’est donné à moi, je crois qu’il sera le gardien parfait de notre domaine à tous. Aussi vous vous y retrouverez pour les fêtes du nouvel an comme chaque année, je veux qu’un jour y retentisse à nouveau des cris d’enfants, des rires… Je veux que des talons féminins martèlent en dansant les parquets et que des souliers d’hommes caressent les tapis, vos semelles à tous les quatre et celle de vos conjoints… Oui Kate, il est temps de refaire ta vie, si ce n’est pas fait, et toi aussi Flavien, continue à vivre, aimer, tout en pensant parfois à moi. Un jour, nous nous retrouverons, et ce sera à nouveau en la plantation, mais le plus tard possible mes chéris, je vous ai quitté, vous que j’aime, et j’ai donc retrouvé ceux que j’ai aimé, nous aurons bien  des choses à nous dire,mais prenez votre temps !

Ted

Nous étions en larmes, ils nous fallut cinq bonne minute pour nous ressaisir.

-Je ne peux pas accepter, comme le dit Ted, j’ai du bien, je n’ai pas besoin de votre argent, et votre maison de famille ne me revient aucunement, c’est chez vous… J’ai déjà ma maison de famille en Belgique, elle m’attend, je sais que j’y ai ma place.

-Tonton Flav, si tonton Ted te donne la maison, c’est pour qu’elle reste magique.

-Tu sais Dany que tu es aussi poète que lui.

-Si je puis me permettre Madame Strauss, vous pouvez contesté ce testament, car…

-Taisez-vous donc, moi et mes enfants ne remettons rien en cause, les volontés de mon frère sont justifiées et ne regarde que notre famille.

-Kate, …

-Si Ted était aussi heureux c’est grâce à toi, et tu fais partie de notre clan quoi qu’il advienne !

-Je vais accepter ce testament puisque vous y insisté, je tiens aussi à respecter ses volontés, mais je vais mettre une condition à cela, s’il m’arrive quelques choses, tout doit vous revenir intégralement. J’ai de la famille en Europe et nous avons appris une chose, ses jours ci nous ne sommes pas éternelles aussi prenons les devant.

-C’est un fait! Malheureusement…

-Je vais être le gardien de votre maison, comme ça quand Clem et Dany seront en age, elle sera toujours aussi accueillante et magique pour eux y faire leur foyer, beaucoup de Strauss doivent encore y voir le jour ! D’ailleurs, en tant que PDG, tu vas devoir te rapprochée Kate et tu n’auras pas le temps de t’occuper de toute l’intendance hors tu seras plus proche ici de l’entreprise…

-C’est bien vrai, et puis la maison t’a adoptée tout de suite et ça c’est sacré, …

-Tonton, maman, on rentre maintenant ?

-Mon cabinet vous fera parvenir les documents dans la semaine pour que tout soit en ordre, messieurs dames.

-Bien maître…

Les allusions du notaire, ont fait qu’il ne gère plus aucun de nos dossiers. Kate surtout fut choquée par le fait que le notaire insinue que j’étais un opportuniste. Elle a dés le lendemain pris les reines de la boîte, mes neveux reprirent leurs brillantes études, moi je payais pour que des gens entretiennent la maison de L et je n’avais plus aucun but dans la vie. Je pleurais énormément, j’écoutais ses vieux vinyles, je portais souvent un de ses polos. Je sais que je n’étais pas la meilleure des compagnies, même Kate revenait de moins en moins souvent à la plantation préférant utiliser l’appartement de la tour. Au bout de six mois d’isolement et de larmes, mes 65kg de moyenne, sans m’en apercevoir sont passés à 75kg voir plus, poignets d’amour, et l’impossibilité de porter des vêtements trop près du corps. C’est Dave qui venu me secouer le premier me conseillant tel ou tel exposition, de faire du shoping, des petits restos, et tout se passa plus ou moins bien. Jusqu’au jour ou je l’accompagna lui et son mec au musé de l’Air et l’Espace (Smithsonian), nous avions opté pour le fast-food attenant au musé et alors que je savourais un bon riche et gras sandwich sauce barbecue, un journaliste me reconnaissant me matraqua en photos sans que nous ne comprenions quoi que ce soit. Le lendemain, je faisais les premières pages de cette presse à faux scandale, « Le model phare de chez L à la dérive », « Un proche des Strauss en dépression », « Trop de fast-food pour l’ancienne image de… ». J’étais devant un fait accompli, si je voulais rester un moment encore aux states et vivre en paix, je devais me ressaisir. Dave m’avait fait reprendre un peu pieds en me sortant à gauche à droite, Gina intervint énergiquement en me secouant et m’obligeant à me reprendre en main, elle m’envoya son coach privé qui au bout de deux semaines mis fin au propre régime qu’il m’avait imposé. Des protéines en lieu et place de repas, des milk-shakes fades et sans saveur, que je ne parvenais pas à digérer du tout. Il me proposa alors de la course à pieds, de la gym, beaucoup de sport, l’exercice physique me vidait d’un surplus de poids évident, mais aussi de toutes mes idées noires. Je n’ai plus jamais eu ma taille de mannequin svelte, j’ai transformé mon corps aux traits fins bien dessiné, en un corps d’homme musclés mais pas à outrance. Je pense que grâce à ce nouveau style de vie, ma compagnie est redevenue plus agréable, Kate est revenue à nouveau tous les soirs à la plantation et quatorze mois après le crash, elle organisait un petit repas d’affaires de quarante convives, des hommes et des femmes en couple ou non. J’étais assis entre deux charmantes dames et juste en face de moi une espèce de crooner blond à la James Dean me subjuguait par son charisme. Kate, à la fin du repas, me dit que j’avais tapé dans l’œil de James Dean, qu’il était célibataire et de bonne famille. Je reçu sa carte, mais il était encore trop tôt, elle doit encore traînée dans mon agenda de cette année là, sa propre sœur voulait me caser, mais moi, je ne voulais pas l’oublier pas aussi vite et j’aurai trop eu l’impression de le tromper. Par contre, trop heureux de ma nouvelle apparence, je me laissais pousser un bouc, pris un look plus macho, mettant en évidence à la moindre occasion mes tablettes de chocolat et mes muscles, je ressortais avec la petite bande de Dupond Circle, Olga et Dave en étant et étant mes principaux confidents. Je crois que Dave était toujours un peu amoureux de moi, je dormais à l’occasion chez l’un ou l’autre, il voulut un soir que j’étais chez lui refaire les mêmes photos que nous avions faites sept ans plus tôt dans son appart. Par jeu, j’acceptai, et elles firent parties du vernissage qu’il organisa quelques semaines plus tard. Olga et moi l’avions aidé à tout organisé, Olga préférait les premiers clichés me concernant, mais je ne sais pas pourquoi, je ne voulais pas les soumettre aux regards de parfaits inconnus. L avait tant aimé un de ses clichés, mais surtout, ils étaient le fruit d’un amour passé, des souvenirs entre le photographe et un model qui avait bien changé, et le photographe avait un compagnon excessivement jaloux. Enfin notre amitié n’en pâtissait pas. Au cours de ce vernissage, Dave ne récolta que des louanges et les critiques furent unanimes. Tout fut vendu et il en découla que Dave obtenu le post de directeur de la photographie et de l’image d’un film à gros budget, Olga de son côté, un peu par hasard ou suite au conseil de Dave eu un contrat en tant qu’habilleuse, une bonne pub pour tous les deux. Et n’ayant aucun projet en perspective, tout naturellement, je les accompagnais dans leur ascension mais en coulisse. Plus tard, j’appris que sachant que je ne supporte aucunement la solitude, ils avaient fait en sorte que je les accompagne dans cette aventure. C’est ça les vrai amis, ils vous entraînent avec eux sans rien vous dire, juste pour votre bien. Le film fut tourné principalement dans le Maryland, je rigolais de leurs stress, de leurs soucis, de la pression qu’il avait sur les épaules, les aidant du mieux que je pouvais à mon niveau. Je faisais partie des mûrs du plateau, et beaucoup de gens de l’équipe me prenaient pour un assistant. Tout se passait normalement, je voyais les coulisses des coulisses d’un tournage. Le second rôle était une petite star qui n’a jamais décollée sans doute trop colérique dés le début de son éphémère petit succès. Il abandonna le tournage après deux semaines, dans le maryland, les acteurs ne courraient pas vraiment les rues, et alors que le metteur en scène s’énervait exigeant un remplaçant sur le champ. Dave proposa que je remplace le second rôle momentanément, au montage, une fois la starlette de meilleur poil, on retournerait juste ses scènes et je serais coupé au montage. On demanda si j’avais une quelconque expérience, je la minimisa à un vieux téléfilm. Etant le seul disponible instantanément, je fis l’affaire. Je ne connaissais pas du tout le scénario, j’eus une heure pour apprendre le texte, à la base je devais juste le lire mais le trouvant captivant, je le retins assez facilement. Le metteur en scène décida de virer la starlette qui n’arrivait pas à retenir le texte et j’eus le rôle. C’était une adaptation d’un roman de Jane Austeen, j’avais pour rôle le méchant galant qui fait la cour à une belle demoiselle de bonne famille mais désargentée qui rompt son engagement pour une autre fille qu’il croit riche. Un petit succès du box office, surtout en Angleterre, mais le cinéma ne me tentant pas tellement, et ne me demandant pas dans des rôles très intéressant, je n’ai pas réitéré l’expérience. Si j’avais eu besoin d’argent peut-être me serais-je lancé dans une quelconque carrière, mais j’ai touché à tout un peu par hasard, sans jamais de grande conviction. Une fois la promo du film terminée, je suis retourné à la plantation pour les fêtes de fin d’année, mes pensées allant toujours vers lui, mais sans trop de douleur. Je m’étais fais à l’idée de vivre avec lui sans lui. Après les fêtes, j’eus le besoin de revoir ma famille, mon pays. D’abord ma grand-mère, ensuite quelques amis, je décidais aussi d’allé voir quelques profs qui m’avaient marqués et j’étais donc de retour à Bruxelles. Un de mes profs favoris ne me reconnu même pas, d’autres au contraire m’avait même suivis un peu sur les panneaux publicitaires. J’allais comme par le passé au self du campus, je reconnus juste la vieille équipe de cuistots. Par endroit, les mêmes tables que j’avais occupés avec mes amis, l’étaient par d’autres bandes, nous ressemblant mais n’étant bel et bien plus nous mes anciens amis étudiants. Sans m’en rendre compte, mes pas me conduire vers mon ancienne chambre d’étudiant, dans un quartier proche du campus. Je passais donc devant la propriété de Francis, rien n’avait changé, excepté le panneau à vendre qui entachait le mur d’enceinte. Je m’avançais alors non sans nostalgie dans l’allée, je cherchais des yeux une amphore dans les massifs de fleurs, mais n’en trouva plus. Ce bon vieux Guy, (major d’homme de Francis) sortit de sur le perron :

-Si c’est pour la visite de 17h, c’est par ici.

-Non, excusez moi, j’ai changé d’avis…

-Monsieur Flavien, je ne vous avais pas reconnu, il faut dire vous avez…

-Forci ?

-Ca ne vous va pas mal, vous faites plus homme.

-Je le prends pour un compliment.

-S’en est un ! Voulez-vous entrer prendre un rafraîchissement ?

-Pourquoi pas Guy, tu me donneras des nouvelles du quartier comme ça.

Je me suis installé dans la cuisine du manoir, me suis laissé servir par Guy et nous avons barboté comme deux vieilles commères.

-Vous êtes rentrés au pays comme ça ?

-Pour quelques semaines, je t’avouerai ne pas savoir encore où j’ai envie de poser mes valises…

-Je vous ai vu à la télévision dans un de vos films, vous comptez encore tourner ?

-Pas vraiment, c’était juste une expérience sans grand intérêt. Guy, peux-tu me dire pourquoi la maison est en vente ?

-Sans doute car monsieur n’y vient quasiment plus jamais, d’ailleurs j’ai pris mes quartiers chez madame de Fontfaye, ici je ne viens plus que pour faire les visites.

-C’est pourtant une belle maison, et agréable à vivre, j’y ai passé de bons moments.

-Elle coûte cher d’entretien et d’après les visites que j’ai effectuées, elle risque de finir en maison d’appartements et le parc aussi.

-Une si belle propriété !

-Elle n’a pas suffit à vous retenir pourtant.

-C’est surtout le loup dans sa tanière qui m’en a chassé, mais ne revenons pas la dessus.

-Et dis moi, que sont devenus les gens de ce petit quartier, ça ne te dérange pas de me faire la visite de la maison quand même?

J’ai parlé de tout et de rien avec Guy, nous nous sommes promenés dans la maison, j’ai touché ici et là quelques objets, je lui ai fais mes adieux, et avant de quitter les lieux, l’envie de revoir la pièce d’eau pris le dessus. Je me suis tel Narcisse, miré dans la pièce d’eau, j’ai caressé mon propre reflet de la main et ai repris mon périple une fois celui-ci brouillé. En sortant des lieux, j’ai croisé Francis en moto qui s’est arrêté à ma hauteur. Otant son casque, il dit :

-Salut toi, quel beau cadeau que ta visite pour mon anniversaire.

-Bon anniversaire Francis.

-Merci, merci… J’ai failli te rater ?

-Je partais tu vois !

-Je peux te raccompagner quelque part ?

-J’ai envie de marcher dans le quartier, je suis nostalgique ce soir.

-Je peux faire quelques pas avec toi ? S’il te plait ?

-Mais je t’en prie, pour une fois que c’est si poliment demandé !

Côte à côte, nous avons arpentés les rues de Watermael et Ixelles, parlant de tout et de rien, nous avons bu un verre au Gauguin, pris une glace chez Capon, en quelques heures, à pieds nous nous sommes retrouvés dans le parc de l’abbaye de la Cambre.

-Tu fais terriblement plus homme.

-C’est la deuxième fois qu’on me le dit aujourd’hui !

-C’est que c’est vrai, je ne sais pas si c’est…

-La barbe certainement et les muscles plus saillants.

-Tu es encore plus beau que par le passé.

-Tu n’as pas tellement changé non plus.

-Beaucoup de cheveux gris…

-Des soucis ?

-Non pas vraiment, l’age tout simplement.

Nous nous sommes assis sur un banc de pierre, un peu à l’écart du parc, au centre d’un cercle de sapins taillés en alcôve. Sans m’en rendre compte, en parlant de tout et de rien, lui me faisant parfois rire avec ses histoires de bureau, j’ai appuyé ma tête sur son épaule. Ces quelques minutes d’abandons, m’ont juste rappelé combien il est bon d’avoir quelqu’un à ses côtés. Son parfum Fahrenheit, y est sans doute aussi pour quelques choses, car je me suis replongé dans nos anciennes joutes amoureuses.

-Tu m’écoutes ?

-En fait non, excuse moi.

-A quoi pensais-tu ?

-Je me disais que se serait cool que tu me fasses une petite pipe ici même.

Et je joignis le geste à la parole en massant mon entre jambe déjà bien tendue, surpris, je poussais le vice jusqu’à ouvrir ma braguette. Il ne se fit pas prier, se mit à genoux dans les graviers entre mes jambes, libera de mon slip ma queue déjà bien tendue, et s’appliqua à me prodiguer milles caresses buccales très très jouissives. Je me mis au bout d’un moment debout, lui toujours à genoux, je lui baisai la bouche en bougeant mon bassin poussant toujours plus dans sa cavité buccale mon chibre. Ensuite j’alternais de petits mouvements entrecouper de gorge profonde qui le faisait baver abondamment lubrifiant bien mon attribut. Dans ma désinvolture et dans ma volonté à prendre du plaisir, je le tira même par les cheveux, pour l’obliger à me prendre en entier bien au fond de sa gorge. Super excité par son traitement, je le fis se lever, lui baissa à hauteur des genoux le pantalon et le slip, je le fit s’appuyer des deux mains sur le banc, son cul à la bonne hauteur, j’ai juste craché sur sa rondelle que j’ai distendue de deux doigts avant d’y fourrager mon dard sans grand ménagement. Je l’ai baisé, lui docile n’a même pas toucher à son sexe, j’ai pris mon pied à le baiser, sans lui donner un autre plaisir que de la soumission passive. Il ne s’en est pas plaint, ses gémissant et ses cris rauques ne faisaient qu’en réclamer d’avantage. Je crois qu’un bruit de pas dans les graviers m’a amener au point de non retour, j’ai décharger sur ses belles fesses halées par les bancs solaires recouvertes de poils noirs sombres. J’ai rangé mon matériel dans son emballage, et les remords m’envahissaient, comment avais-je pu faire ça à L. Avec son ennemi juré, avec mon ex, un type qui faisait si facilement de moi ce qu’il voulait dans un temps pas si éloigné que cela encore. J’admets que j’étais un peu fier de moi, je m’étais servi de Francis sans aucun ménagement, ce qui me faisait peur c’était le pied que j’avais pris avec lui.

-C’est toujours extra nous deux bébés !

-Moué.

-En tout cas moi, j’ai pris mon pied, je ne sais pas si c’est ton nouveau look, tu viens, on rentre à la maison ?

-C’est quoi cet air de gamin battu ?

-J’ai tellement peur que tu me dises non.

-Tu as raison, nous n’aurions pas du.

-Je sais que tu as trouvé le bonheur aux states…

-Je sais parfaitement bien que tu m’as fais suivre tout un temps.

-Ne m’en veux pas, je…

-Je ne t’en veux même plus, tu l’as dis, j’ai été tellement heureux, que tu ne pourras plus jamais rivaliser.

-Tu sais, avant toi, nous étions ami avec L, une amitié faites de défis, certes, mais il me manque aussi.

-Ne parle pas de lui par pitié. Murmurais-je dans mes dents, la larme à l’œil.

-Comme tu voudras…

-Pourquoi tu vends ta maison de Watermael.

-Il ne m’était plus possible de t’y attendre.

-Tu m’excuseras mais c’est encore trop tôt.

-Trop tôt ? Il y a un espoir, alors, je t’attendrai dans ce cas, même si je dois encore attendre des années…

-Je ne te demande rien et ne te promet rien Francis.

Sur ces mots, je me suis levé du banc, je l’ai laissé en plan au milieu du parc, tout penaud. Il m’a regardé partir, pour une fois, il a su être le gentleman inculqué par son rang, il n’a rien dit ou tenté. J’ai hélé un taxi, je suis rentré en province auprès de ma grand-mère.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: L - Communauté : Communauté gay
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Mercredi 9 juin 3 09 /06 /Juin 13:34

Un faux pas dans quatre années de bonheur et passion

Les deux premiers téléfilms de Flav

 

Je revois comme si c’était hier ce Noël là, tous les gens que j’aimais étaient présents, des amis, à la famille dans son intégralité, personnes ne manquaient à l’appel, c’est sans doute pour cela qu’il reste gravé dans nos mémoires à tous. C’est une des dernières grandes réceptions qui s’est donné chez les Biamonds, du moins dans ce style là. J’ai quelques vidéos de l’évènement, mais je n’arrive pas encore à les regarder. Je vais essayer de ne pas m’attarder dans les détails de cette sauterie car se n’est pas vraiment ce que recherche le lecteur ici. Ma grand-mère au commande, fit un bal proche de ceux de son enfance d’avant guerre. Le dîner fut interminable et succulent, les gens qui y étaient présent eurent à peine le temps de se préparer aux festivités du soir une heure tout au plus, toutes les vieilles familles du pays y étaient représentées, en nombre selon les affinités, dans le cas contraire pour les autres ceux que l’on invitait par convenance, envoyèrent tout de même chacune un représentant. Chaque invité avait plus ou moins respecté le thème du bal, « Année trente », toutes en longues les dames avait ressortit des trésors enfouis des greniers, ou fait faire par des couturières respectant les normes d’alors leurs tenues, les chapeaux étaient tous porté sur le côté, les hommes brandissait quasiment tous des cigares et des pipes pour les plus originaux, des lorgnons, les cheveux gominés comme les stars de ciné d’en ce temps là, les tenues sportwear en velours et culotte de golf remportèrent aussi l’approbation. Ma grand-mère avait voulu un orchestre dans ce que nous nommions la grande salle, pièce qui ne servait jamais car inchauffable. Dans le fumoir, notre pièce favorite quand nous n’étions qu’en famille, une machine parlante en état diffusais fox-trot et autre vieux airs qui dormaient depuis longtemps dans les greniers. Un buffet dressé dans la salle à manger principal du bel étage, était sans cesse réassortit de terrine de faisans, de marcassins, de perdrix, de bécasses et de chevreuils, des mets désuets en accord avec la soirée. Certaines terrines n’avaient plus été cuite depuis plus de trente ans, et un major d’homme faisait l’apologie de chaque terrine à qui voulait bien l’entendre, si bien qu’un journaliste ne parla que du buffet et du décorum encore en vigueur pour lui dans les vieilles familles, son article relayé dés le lendemain, à sans doute lui aussi contribué au succès de la soirée. Pour la presse à scandale, j’étais Flavio le mannequin, pour la presse un peu plus selecte (celle que l’on feuillete dans les salles d’attente des médecins) je redevenais Flavien Biamonds, et obtenait mon sésame dans le jet-set people de Gina, L et tous les autres. J’en ai profité un peu avec L, trop heureux de se faire invité grâce à moi dans les vieilles familles des différents pays européens qui depuis que la presse avait fait les choux gras de l’évènement, se souvenait tous d’un lien de parenté dans leur arbre généalogique avec ma famille. Mais je passe les étapes, revenons tout de même à ce bal qui s’est clôturé avec la valse : « Vienne, Vienne seulement toi » vers les 7h du matin. Au dixième coup de minuit à la grande horloge du clocher de la maison du garde, un feu d’artifice phénoménal fut tiré et tous les invités se rassemblèrent sur la terrasse et dans les jardins. Moi je proposais après quelques minutes du début des hostilités à L, de lui montrer mon cheval, à contre cœur il me suivit voulant profiter un max du spectacle, dans les boxes, l’odeur du foin et des cuirs et l’abstinence contrainte et forcée due à l’éloignement, puisqu’il dormait à l’hôtel m’enleva toute inhibition, pendant qu’il regardait les chevaux, moi je baissa mon pantalon de golfeur, et mon boxer qui n’étaient pas d’époque, et je l’attendis, le dos tourné, les mains fermées sur les barreaux d’une porte de box, qu’il vienne s’occupé de moi. Ma croupe offerte, depuis le début du séjour, nous faisions en sorte de ne pas nous faire surprendre, nous évitant le plus possible, le présentant comme mon patron, faisant même croire qu’il était là dans le but que j’ai une promotion. J’étais vraiment en manque, lui aussi apparemment, il me murmura à l’oreille :

— Alors jeune pouliche, on veut une saillie ?

Il me mordilla le lobe de l’oreille, sortit son engin de sa braguette sans rien ôter de ses vêtements. Cracha dans sa main pour tout lubrifiant qu’il appliqua à même sa queue. Heureusement que je m’étais moi aussi en cachette appliqué de la crème sur la rondelle sans ça j’aurai pris et pousser des cris pouvant alerter quelques badauds. Après une dizaine de minute d’un traitement anal effectuer dans les règles de l’art, sentant une douleur dans le bas du dos à cause de ma position de soumission, je lui demandais de s’allonger sur un banc servant en autre temps à mettre les bottes. Je me réempala sur son membre toujours bien dur à califourchon, dans la position précédente je ne pouvais pas le voir : « Francis », il était là, il nous épiait. Je ne crois pas qu’il se soit montré à L, même si j’ai à l’h ou j’écris ses lignes comme un doute qui m’envahit. J’avais réussi à l’éviter de tout le séjour. On s’était bien croisé à l’une ou l’autre reprise mais jamais seul, je n’ai donc jamais eu à évoquer que quelques banalités sans intérêts. Je n’étais jusque là pas particulièrement bandé, j’avais juste envie de me faire prendre, ça m’arrive parfois, mais assez rarement je l’avoue. Quand je l’ai vu nous regardant, je me suis mis directement à bander, ça doit être chimique avec lui dés qu’il est dans les parages. Je me suis déchaîné sur la queue d’L tandis que Francis nous matait, il a de manière viril saisi au travers de son pantalon son paquet bien grossit par l’excitation et ce geste me fit jouir, quasiment simultanément, tandis que L lâchait sa purée en moi. Je voulais lui faire mal à Francis et j’embrassai L assez goulûment, lui disant des mots que je ne lui avais jamais dit de manière à faire enrager Francis, des trucs styles.

— Oh mon amour, j’aime quand tu me fais l’amour, c’est trop bon, j’ai vraiment pris mon pied, il n’y a que toi pour m’envoyé au septième ciel de la sorte, …

Ce Francis ! Je crois qu’en fait le premier amour, on a beau faire et vouloir se convaincre du contraire, jusqu’à la fin de ses jours, on pense à lui, on regrette et même si nos chemins se séparent lors de mes derniers instants sur terre, c’est encore à lui que je penserai, j’en suis sûr. Cette nuit là, après le bal, L est retourné à l’hôtel avec tous mes amis américains, Francis logeait au domaine et si j’étais parvenu à le tenir éloigné de moi, ce matin là, quand tout le monde était coucher, il me rejoignit dans ma chambre. J’étais en pyjama de satin, un pantalon uni bleu marine et une chemise dans la même teinte avec un col bordeau, la tenue de nuit en vigueur dans la maison. Il rentra sans frapper, très élégant dans son smoking, le seul accessoire ancien à son costume étant une canne avec un pommeau d’argent. Il s’accouda à un bonheur du jour, me toisa, je me redressais et appuya mon dos contre le montant du lit.

— Que me vaut cette visite ?

— Ne pourrait-on pas arrêté de nous chamaillé un peu ?

— Je crois plutôt que c’est toi qui à la palme pour les coups bas et les engueulades.

— Je promets de me tenir, entre gens du monde ça devrait être possible.

— Ca ne dépend que de toi, vieux snob !

— Comment en somme-nous arriver là ?

— C’est la vie, comme on dit aux states…

— Je suis sûr que je te manque ?

— J’ai parfois un peu de nostalgie qui me gagne, mais très vite, je t’en veux…

— J’aimerai tant me faire pardonner, tu sais que je t’ai attendu l’autre soir à DC ?

— Tu peux encore m’attendre longtemps !

— Je sais, c’est pour ça que je suis venu.

En prononçant ses paroles, il avait ôter sa veste, dénouer son nœud pap, et ouvert sa chemise sur son torse si parfait, si mâle, si puissant, des plaquettes de chocolat, des pectoraux bien ferme et rebondit. Rien de comparable avec L, celui à qui je pensais en dévorant des yeux un autre, me consumant d’envie pour le beau Francis. Alors qu’il tirait à lui les draps qui me couvraient, il défit le bouton de son pantalon, sur de lui il vint coller ses lèvres aux miennes, je me laissais faire, lui rendit même son baisé alors qu’il mettait tout son poids sur moi même. Il m’arracha littéralement mes vêtements de nuit, faisant voler au travers de la pièce les boutons, je répondis a cet accès de violence en lui mordant jusqu’au sang la lèvre supérieur.

— Aïe ! T’est malade…

— Et toi ma chemise, elle est en lambeaux…

— Je t’en rachèterai vingt si tu veux !

— Là n’est pas la question, nous ne sommes plus un couple, le temps passé, nous est passé,…

— Tu as envie de moi, je le sais…

— Peut-être, mais j’en aime un autre !

— Il n’est pas pour toi, laisse toi faire…

— Si ça ne te dérange pas de passer après un autre.

Je ne sais pas si c’est le ton narquois sur lequel j’ai psalmodié cette tirade qu’il l’a rendu fou de rage, toujours est-il qu’il m’a flanqué une baffe. Pas une petite claque amicale, ma joue sur le coup s’est mise à rougir et chauffer. J’ai d’instinct porter ma main à ma joue par auto défense, lui m’a embrassé tout le visage, zone après zone, il m’a enlever le pantalon, tout en m’embrassant les mamelons, s’est positionné entre mes jambes et s’est petit à petit immiscer dans mon fondement. Ce bal me réservait bien des surprises en plus d’être dans les anal de la presse people, c’est mon cul qui s’en souviendrait, deux hommes y auront séjournés en un soir, deux hommes pour lesquels j’ai des sentiments fort, pour Francis bien que contradictoire, je dois admettre qu’entre ses mains, j’étais chatte ! Mais le destin n’avait pas voulu de nous, et j’avais un homme à quelques kilomètres de moi, peut-être pas aussi beau et intrépide que lui, mais bien plus fiable ! Il déversa en moi un flot impressionnant de sa sève et resta figer en moi un moment encore, quand débandant il se plaça à côté de moi dans le lit. Je réussi en larmoyant à lui dire :

— Ca n’arrivera plus jamais. J’aime L. Il est bon pour moi. Toi aussi je t’aime, mais je ne vis plus quand tu es là. On a déjà essayé et ça s’est mal fini.

— Tout le monde a droit à une seconde chance bébé.

— Que c’est bon à entendre de nouveau…

— Bébé, bébé, reviens à la maison.

— Je ne retire rien de ce que je viens de dire, on s’autodétruit vite quand on est trop longtemps en présence l’un de l’autre…

— Essayons quand même.

— C’est trop tôt.

— Ha tu vois, tu le veux aussi…

— Non Francis, j’aurai du dire c’est trop tard.

— Je t’attendrai, quand tu seras prêt, je serais là…

— Adieu Francis.

— Tss, je t’attendrais le temps qu’il faudra.

Dés qu’il me laissa, j’allais prendre une douche après avoir évacuer ce trop plein d’amour dont les deux hommes de ma vie m’avait gaver. Je pris ensuite une douche super longue, afin de me débarrasser du moins physiquement de l’odeur de Francis. Je jeta le pyjama, et dormis sur une bergère plutôt que dans les draps souillés par son odeur. Le lendemain, je devais faire mes adieux à la famille, les parents n’en parlons même pas, il y a bien longtemps que je n’entretenais plus que des rapports forcés, des cartes aux fêtes et aux anniversaires, point barre. Par contre avec ma grand-mère il en allait autrement, c’est après tout elle qui m’a élevée. Je lui promis de revenir plus souvent, que si j’allais aux states c’étaient pour m’enrichir et venir un jour l’aider à entretenir cette vieille maison que nous aimons tant. Mais avant ça, ou allais-je atterrir, je ne voulais pas mentir à L, je devais donc lui avouer ce qui s’était passé cette nuit. Je choisis de lui parler dans sa chambre d’hôtel en matinée, lui laissant du temps pour réfléchir si besoin.

— Flav, quelle bonne surprise.

— Oh ne te réjouis pas si vite…

— Je t’écoute ? Tu m’as l’air fort grave…

Il s’assit au bord du lit, moi sur un fauteuil près d’une table de nuit.

— Que dirais-tu, si je t’avais trompé.

— Je ne sais pas, j’en serais très peiné.

— C’est tout ?

— C’est déjà beaucoup, tu ne trouves pas ?

— On n’a jamais vraiment parler de nous deux, de se que l’on était l’un pour l’autre.

— Car ce n’est pas nécessaire, nous sommes un couple voilà tout.

— L, je t’ai trompé, si tu savais comme je m’en veux… C’est arrivé sans que je m’en rende compte, puis quand j’ai réalisé que, il était trop tard le mal était fait. Je m’en veux terriblement si tu savais comme je m’en veux. Il est arrivé, il m’a mit une baffe et je me suis laissé faire.

— Quel salaud. Je pourrais le tuer de mes propres mains. Ne dit plus rien s’il te plait.

— D’accord. Dis-je en larmoyant.

— C’est Francis, c’est ça ! Toujours et encore lui ?

— Tu ne dis rien, ça veut dire oui. Je le déteste encore plus. Va t’en le retrouver si c’est ce que tu veux après tout !

— Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir, mais je lui ai bien fait comprendre que je ne voulais plus jamais le voir non plus.

— Et pourquoi ça ?

— Car je ne l’aime plus, que …

— Qui aimes-tu alors ?

— Mais toi voyons, je te dois la vie, grâce…

— Oh tais-toi, je ne t’ai jamais demandé l’exclusivité après tout.

— Chaque fois que je le rencontre sur ma route, il doit me détruire, me prendre se que j’ai… Excuse moi L, j’ai vraiment été très heureux avec toi… Peut-être qu’un jour arriveras-tu à me pardonner.

Je me suis enfui de la chambre à toute vitesse, j’ai quitté le centre ville en de grandes enjambées, une fois dans la campagne, j’ai couru à travers champs sans jamais me retourner, je me suis réfugié auprès de l’étang du parc du domaine. Là, j’ai laissé mon chagrin se répandre en larmes. Il m’avait suivi, mis sa main sur mon épaule.

— Tu voulais plonger ?

— Je ne crois pas.

— C’est déjà ça, pas aussi romantique que ça aurai pu l’être par contre.

— Que fais-tu là ?

— Je n’allais quand même pas laisser mon mec s’enfuir sans essayer de faire quelque chose pour le rattraper !

— Tu veux encore de moi comme mec ?

— Je ne veux personne d’autre que toi.

— Je ne te mérite vraiment pas.

— Ne parlons plus jamais de cette nuit.

— Je crois que je pourrais accepter d’être cocu, après tout tu as dix ans de moins que moi, mais plus jamais par lui ! Si je pouvais faire en sorte que tu ne le vois plus jamais, je le ferai.

— Je ne crois pas qu’il osera encore se montrer, et tu n’auras jamais plus à subir pareille trahison, d’ailleurs tu n’es pas sérieux quand tu dis ça ?

— Je crois que pour toi, je pourrais beaucoup de choses.

— Va profiter de ta famille, ce soir nous décollons pour la maison.

La maison, sa maison… Dans l’avion, en première je n’hésita pas au risque de choquer le couple de jeune marié qui étaient les seuls à occuper avec nous deux l’avant de l’appareil à poser ma tête sur l’épaule de L. Je sombrais dans un sommeil profond en sécurité tout contre lui. Avant de vraiment m’endormir, je surpris une conversation entre L et le marié.

— Tiens votre chum, c’est comme ma crapaude, il s’est endormi sur votre épaule, moi elle me la déglingue à force.

— J’aime bien ressentir cet abandon, c’est qu’ils nous font confiance.

— Je n’avais jamais vu cela sous cet angle.

— Où allez-vous ?

— Dans sa famille en Virginie de l’Est, je vais officiellement la demandée à son père, nous allons nous marié cet été, j’espère qu’elle se plaira à Montréal…

Le reste de la conversation ne nous intéresse pas, l’essentiel étant qu’il m’aimait que j’étais à lui, j’allais tout faire pour lui faire oublier mon incartade.

Le 30 décembre, nous étions chez lui, en arrivant je découvris l’effet produit par toutes ces lampes blanches que je l’avais aidé à placé illuminées. La plantation était encore plus belle en période de fête.

— Ton idée de ruban rouge sur les colonnes du porche était bonne. La maison semble moins chargée que d’habitude et elle ressort encore plus.

— C’est magnifique, votre manie de l’excès n’est pas toujours bonne monsieur l’américain, heureusement que je suis là pour tempérer maintenant.

— Le chic sobre à l’européenne !

— Il fait bon ici par rapport à chez moi, ce n’est pas vraiment le nouvel an un climat doux.

— Tu es aussi chez toi ici à présent.

— Dis moi quand ta sœur sera là, comment vas-tu me présenter.

— Flav Biamonds, c’est bien ton nom ?

— Bête, tu sais très bien se que je veux dire !

— Je ne cache rien à ma sœur, elle a hâte de te rencontrer, et mes neveux aussi.

— Et on leur dit quoi aux neveux ?

— Ils sont grands et tolérants ! Clémentine à 15 ans et Dany 17. Et d’ailleurs les voilà qui sortent de la maison.

— Heureusement que l’allée est longue, je ne m’attendais pas à les trouver déjà là.

Ils se sont jeter dans les bras les uns des autres, se sont fait les tapes de papillons dans le dos, sans m’en rendre compte, j’étais happer dans le lot de leurs accolades, comme si j’avais toujours fait partie de leur famille. C’est Clémentine (Clem) qui brisa la glace, suivie par sa mère :

— Et bien pour que tonton Teddy nous présente enfin quelqu’un, c’est qu’il doit tenir vachement à toi et je le comprends qu’est se que tu es mignon !

— Clem, laisse tranquille le copain de ton oncle et ne l’effraye pas tout de suite ! Excusez ma fille, elle est trop directe, je devrais plus sévir.

— Ce n’est rien voyons, merci du compliment Clem, vous êtes tous très beau aussi.

— On ne nous a jamais demandé de poser à nous, pas vrai Dany…

— Ca viendra sans doute un jour et je te conseil de refusé !

— En tout cas mon frère, cette année tes décorations extérieures sont plus réussies.

— Ce n’est pas mon idée, c’est celle de Flav.

— Il faut dire madame que votre maison est si belle qu’un rien l’embellit.

— Nos ancêtres avaient du goût, mais pas autant que les vôtre à ce que Ted nous a dit par tel, et ne m’appelle plus jamais madame si tu veux que l’on s’entende, moi c’est Kate, en famille, on s’appelle par son prénom.

— Allons mauvaise troupe rentrons, la dinde doit nous attendre.

J’ai été tout au long du repas assailli de questions, un interrogatoire qui n’en finissait pas. L comme tous les américains en visite en Europe avaient été éblouis par les vieilles pierres, notamment celle de notre domaine en Belgique. Il avait raconter le bal dans tous ses détails, et décrit le vieux radeaux qui nous sert de maison dans ses moindres détails, ils voulurent voir les photos qu’il avait pris. Le courant passant tellement bien, je me surpris à les inviter tous en Belgique au bout de quelques heures à peine. Le plus taiseux était Dany, mais les jours qui suivirent, j’appris à le connaître, et l’apprécia autant que sa sœur et sa mère. Kate me prit à part un soir, alors que j’écoutais seul  un disque dans la bibliothèque.

— Comment vous êtes vous rencontrer ?

— L, ou Ted comme vous l’appelez est mon patron, je lui ai été présenté.

— Et direct le clash ?

— Non pas du tout.

— Ce n’est pas ce qu’il m’a dit pourtant.

— Je crois qu’il a tout de suite eu le béguin pour moi, rien de plus et nos relations sont restées uniquement professionnelles pendant plusieurs mois.

— Et ?

— Et, et bien, de file en aiguille, nous en avons appris un peu plus l’un sur l’autre, nous avons des amis en commun : Gina par exemple.

— Je connais bien Gina, nous avons été en pension ensemble.

— Donc vous fréquentiez les mêmes gens et paf un déclic.

— C’est beaucoup plus compliqué Kate, un jour il m’a sauvé la vie, il s’est occupé de moi et dans cette pièce même, j’ai eu le déclic comme vous dites, j’ai su que je l’aimais quand nos yeux se sont croisés l’espace d’un instant, alors qu’ils s’étaient croisé des centaines de fois. La magie de cette maison sans doute !

— Ma mère vous aurait adorée, elle a toujours dit que cette maison était magique et aidait les gens à se rencontrer. Elle a connu notre père ici lors d’une garden party, s’ennuyant elle était venue bouquinée et était tombée sur notre père fumant le cigare.

— Et bien, moi qui pensait être le premier à croire cette pièce magique.

— Kate, j’espère que tu ne lui posais plus de questions ?

— Nous parlions de la rencontre des parents, c’est dingue…

— Moi je vous laisse les filles avec vos histoires à l’eau de rose, je vais faire un baseball avec Dan.

— Tu n’es pas obligé de faire l’homme devant ta sœur L.

— C’est un complot ?

— Oui ! File le retrouver, je sais qu’il a rencontré une fille mais il ne veut pas m’en parler alors…

— Merci du tuyau.

— Je vais montrer à Flavien les albums de famille de quand nous étions gosses.

— Je me demande bien comment il pouvait être poupon.

— Help, help… Mon amour je te laisse entre les mains de ma sorcière de sœur.

Ma famille s’était agrandie, je faisais partie d’un autre clan, ils venaient aux fêtes parfois en week-end, entre temps je m’occupais des campagnes publicitaires, promu directeur du département pub, je coulais des jours heureux avec L qui ne savait pas quoi faire pour me combler. On partait souvent ensemble au boulot, et je l’attendais le soir pour repartir, mes journées étant beaucoup moins remplies que les siennes. Il comprit vite que j’avais besoin d’action, bien que je m’occupais du mieux que je le pouvais de mon boulot, il ne me prenait guerre de temps. Il me fit découvrir les joies des vendanges et les traditions du sud, mais la cueillette du raisin ne durant que quinze jours, je me replongeais vite dans l’oisiveté de la plantation. Dave et Olga comblaient mes journées trop vide à mon goût, shopping, vernissage, galla, je refréquentais les musés, mais j’avais beau faire, au bout d’un moment la lassitude m’envahissait. Toujours aux aguets et au petit soin pour moi, il le remarqua, il appela à l’aide Gina, exit les jeans, je devenais le visage d’un parfum, je tourna un spot publicitaire, j’étais sur tous les panneaux des arrêts de bus, je me souviens qu’avec David on a été faire des clichés près de mes affiches, j’ai même signé un panneau d’affichage à l’indélébile. J’ai repris les chemins d’une campagne de pub à travers le monde capitaliste, USA, Canada, Japon, Europe et l’Afrique du Sud. Ma relation avec L, restait toujours autant idyllique, entre deux avions l’un et l’autre, les retrouvailles et les au revoir, des prétextes s’ils en fallaient pour vibrer des nuits entières à l’unisson, dans des étreintes passionnelles aboutissant à des salves de jouissance. Le photographe étant Dave, je ne me sentais jamais seul durant ces tournées, il me trouvait génial quoi que je fasse ou dise, impossible de m’abandonner à la mélancolie, un mal dans lequel si facilement je tombe une fois dans l’inaction. A la fin de mon contrat, soit un an après avoir vanter du parfum, sur l’impulsion de David devenu un photographe à la mode, je tournais dans deux téléfilms, pour vous donnez une idée, le film larmoyant de l’après midi sur les grandes chaînes nationales. Dans l’un j’étais le grand frère de l’héroïne qui sauve le domaine familiale de la banque route, dans l’autre l’amoureux rebelle qui refuse d’aider sa nana enceinte, part à l’aventure et revient cinq ans après dans le but de se faire pardonner. C’est quand tout va pour le mieux qu’il faut se méfier, je vais tenter de résumer un max ma vie, car je vois que les mots coulent d’eux-mêmes, noircissent l’écran et sans doute un peu trop aux yeux de l’internaute qui n’a pas forcément envie de lire un roman ! En résumé, j’ai vécu auprès de L environ quatre belle année remplie d’un amour fusionnel. Il faisait tout pour me choyer, me gâter, le moindre de mes désirs, il les exhaussaient. Et surtout le plus important, nous nous aimions, dans la vie de tous les jours, en voyage, au boulot… J’étais tellement heureux avec lui…

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: L - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 8 juin 2 08 /06 /Juin 03:24

 

Quatrième partie : L

 

D'un drame à l'amour, il n'y a qu'un pas...

 

J’en faisais le moins possible, j’allais seul m’isoler auprès d’un monument, ne regardant rien, laissant juste filer le temps, j’allais encore de temps en temps au National Galery, mais plus jamais je ne m’improvisais guide. Je ne contemplais plus mes œuvres favorites, je me perdais dans des drapés et des paysages qui ne me parlaient pas. Je pense que je ne les voyais même pas en fait. A chaque virée, je m’enivrais plus que de raison, me réveillant avec la tête de bois, ne me souvenant quasi de rien de la veille. Olga veillait sur moi et arrivait toujours à me faire rentré avec elle, parfois elle me l’a avoué bien plus tard grâce à la force de Jack qui a ma demande avait troqué la limo contre un cabriolet Renaud. Arriva un jour, où Olga n’était pas là pour me protéger, pendant un mois, je dus sillonner la Californie. De quoi va t’il se plaindre celui-là, je vous entends déjà. Pour L toujours, je devais visiter les grandes maisons représentatives de la marque, faire quelques radios et interviews. Si la Californie est magnifique, j’étais dans un état d’esprit tel que je ne l’ai même pas regardée, durant tout le mois, je remplissais les obligations de mon planning et ne vivais plus que la nuit, allant de boîte en boîte. Certaine plus sordide les unes que les autres, les carrés VIP se ressemblant tous, en général en échange d’une photo avec le patron ou la patronne, le champagne coulait à flot et je ne me fis pas prier. Je finis par atterrir dans un club gigantesque sur trois niveaux, le premier ouvert à tous, le second uniquement aux hommes, le troisième toujours réservés à la même caste que dans le second avec en plus l’interdiction d’avoir le torse vêtu. Alors que complètement saoul, je me déhanchais sur du Minogue au deuxième niveau, des gars bien baraqués version us, des « muscle bears baby face », m’ont reconnu. C’est du moins se que je parvins à comprendre, car bourré, la musique pétant les tympans, et ne sachant plus que barguigné un néderlanglais douteux, je ne parvenais pas à les comprendre. J’ai dansé avec eux sans aucune retenue, et vers les 4h du mat sans savoir comment, je me retrouve dans un salon privé. Souvenez-vous d’Hakim, la pornstar, les muscle bears, n’étaient autre que des collègues à lui et producteur de film pour adulte gay.

— Salut Flav !

— Hakim ?

— Oui c’est bien moi, le monde est petit.

— Shit, ils t’ont mis des implants mammaires de femmes !

— J’ai du prendre plus de muscles au USA.

— Ce que c’est moche !

— Sympas, et sinon tu vas bien ?

— Je suis pété comme une vieille barrique.

— Il me semble en effet.

— Ce sont tes amis, ceux là ? J’aime bien Mickey là…

— Mike ?

— Celui avec son short kaki.

— Tu veux que je te le présente ?

— Le connais déjà, y a quelqu’un qui avait un truc à me dire ici, mais je sais plus qui…

— Mon producteur !

— Ha bon ? Je fais pas des films X moi !

— Je sais, mais en fait, il ne me croyait pas quand je lui ai dis que je te connaissais.

— Cool…

— Et comme je lui ai dis que je ne tournerai en tant que passif que si le mec de l’affiche des jeans voulait bien me baiser, il tenait absolument à te le proposer…

— Dis lui que c’est quand qu’il veut, j’ai les couilles bien pleines !

— Flav tu es…

— Complètement en manque ! Je vais demander à Mickey Mouse s’il veut venir jouer avec nous…

— Non attends…

— Tu veux pas venir avec nous, je, je suis sûr que Mickey me dira pas non lui!

Un Flav bourré, deux pornstars pour le prix d’une, c’est sur un lit ovale que je me suis allongé, torse nu, je n’ai eu qu’a ouvrir ma braguette pour qu’ils se jettent tous les deux dessus. Hakim est vite venu me donner sa queue à sucer, je me suis appliquer du mieux que j’ai pu, mis les mains sur ses fesses plus que musclées, j’ai ensuite baladé mes mains sur tout son corps. Ces quelques attouchements l’excitèrent assez pour qu’il vienne coller son intimité sur mes lèvres, intimité que je me suis empressé de dilater à force de molards, tout l’alcool emmagasiné au cours de la nuit, faisait que j’avais la gorge pâteuse et sèche. Pendant ce temps là, l’autre larron, me léchait les couilles et les tétons en alternance comme un chef ! Hakim s’allongea sur la couche, sur le dos les jambes bien écartées et muni d’un capuchon placé par les lèvres expertes de Mike, je commençais mon petit va et vient dans ses entrailles. Mike lui, pris place au dessus de Hakim, à quatre pattes, de son anus dépassait un gode de grande taille, qu’il me demanda d’activer en lui tout comme je m’activais en Hakim. Les deux pornstars ont jouis sur l’un l’autre, moi dans la capote. Je me souviens bien de cette partie de jambes en l’air, je me souviens aussi que l’on a pris un verre juste après, puis c’est le trou noir total. Drogué, anéanti, alors que la vie me souriais, que j’aurai du être heureux, en quelques minutes, je suis tombé dans les ténèbres. J’étais parmi eux, forcément puisque j’étais même le centre de cette orgie, enfin quand je dis que j’étais présent, physiquement uniquement ! J’ai comme des flashs quand je repense à ce traquenard mais rien d’autre, des visages cagoulés, des sexes protubérants, une caméra… La drogue se dissipant, le viol plus que l’orgie étant terminé, on me demanda de signer un papier, je demanda quelques minutes le temps d’allé au toilette, ce qui les fit bien rires. J’étais toujours dans la boîte de nuit, mais elle était vide, par chance madame pipi astiquait encore ses lavabos et je lui suppliais d’aller sur le parking, porter en vitesse un mot à Jack, le seul allié sur place. Je griffonnais un message en français afin de ne pas éveiller les soupçons de madame pipi sur un morceau de papier toilette, lui affirmant qu’en échange de ce mot, elle recevrait un beau billet vert. Je ne sais pas si elle ne l’a jamais eu cette samaritaine son billet, mais elle porta mon mot d’appel à l’aide à Jack, et me sauva en quelques sortes de ce mauvais traquenard. Jack n’eut aucun mal à déverrouiller le portier en faction qui ne le laissait pas rentrer, il était près de 10h du matin, inquiet il avait déjà voulu me retrouver à l’intérieur mais en vain, et une fois la boîte fermée, il avait été mis dehors. Il me retrouva en train de vomir mes tripes dans les wc, je parvins juste à lui dire, deux mots, viol et caméra. Que peut bien faire un chauffeur dans ses cas là vous me direz ? Et bien Jack, a appelé un hélicoptère, qui a atterrit sur le parking de la boîte, qui m’a conduit directement dans un centre de désintoxication huppé. Dans l’hélico, on me fit déjà une prise de sang, et l’on me plaça aussi une perfusion. J’avais entendu Jack dire à un brancardier, qu’il fallait me faire faire tous les tests résultant d’un viol sous influence de l’alcool ou de toutes autres drogues. Moi je m’enfonçais alors non pas dans un sommeil profond mais dans une léthargie total à la limite de l’aliénation. Quand j’ai peu à peu émerger à mon réveil au bout de trois jours, L était assoupis dans un fauteuil de la chambre de désintox. Une chambre d’hôtel pour star ou gens fortuné qui tente de se refaire après un excès de rails, ou que sais-je encore… Je me suis mis à pleurer en silence, pensant à toutes les conséquences que ce film pourrait avoir dans ma vie, je n’oserais plus jamais voir quiconque de ma famille, j’allais devenir si je ne l’étais déjà pas la tare du clan. Mes projets dans la pub, mon avenir, je n’étais plus rien, et pire j’étais déjà peut-être condamné par une MST. Les joues dégoulinantes de larmes, L s’est avancé vers moi, d’une main douce et ferme à la fois, non pas violente, mais sur de lui, il a essuyé mes larmes.

— Allons, allons, tout est arrangé, ne pleure pas…

— Tout ?

— Es-tu en état de parler ?

— Depuis combien de jours suis-je ici ?

— Je crois que cela veut dire oui.

— Et bien le nombre de jours est sans importance, quelques uns.

— J’ai soif…

— Infirmière ! De l’eau vite.

— Ha, vous êtes de retour parmi nous monsieur, c’est une bonne nouvelle, mais votre fils doit boire par petite gorgée et pas de trop, il faut y allé par étape, car c’est la perf qui vous nourrit depuis que vous êtes là.

— Par petite gorgée Flavio, tu as entendu madame.

— Ce n’est pas mon père madame.

— Oh excusez moi, comme vous êtes là depuis le début à le veiller, je pensais que…

— Ce n’est rien.

— Remarquez, mon mari a bien quinze ans de plus que moi ! Bon, si votre fiancé arrive à boire la moitié de ce verre c’est très bien déjà.

L’infirmière partie :

— Du père, je viens de passé au statut de fiancé, bien que je préfère le second, poser vos lèvres sur ce verre.

— Au moins, elle nous aura fait rire…

La journée fila à toute vitesse, on ne parla de rien, je bus un verre d’eau et réussi à avaler quelques cuillères de pudding industriel. Je m’endormis encore faible la main dans celle de L. Sa présence me rassurait, je ne sais pas pourquoi… Le lendemain a mon réveille, il était toujours là à tenir ma main.

— Bonjour Flavio !

— Bonjour…

— Ca va mieux aujourd’hui.

— Oui, merci. L…

— Oui ?

— J’ai besoin de tout savoir…

— De quoi te souviens-tu ? Veux-tu que j’appelle le psy ?

— Non pas de psy. Pourquoi êtes-vous là depuis le début ?

— Car je pense que tu as besoin de quelqu’un à tes côtés, et que je suis déjà passé au travers d’épreuves qui font que je gère.

— Il va falloir casser mon contrat. Je ne suis plus une image digne…

— Allons, dont, on ne laisse pas partir comme ça une icône montante, je t’ai demandé de quoi te souviens-tu ?

— J’avais beaucoup bu, je me suis retrouvé dans une…

— Tu veux que j’appelle quelqu’un qui saura t’aider.

— NON !

— Prend ton temps alors pour parler…

— Comment se fait-il que vous soyez là depuis le début ?

— Jack est un chauffeur spéciale qui travaille pour nous, il est aussi garde du corps, il m’appelle toujours dans ce genre de situation et on essai de faire en sorte qu’elle n’arrive pas, et quand ça arrive, on tente de recoller les morceaux.

— Recoller quoi, je suis foutu, peut-être même déjà mourant…

— Flavio, veux-tu que j’appelle quelqu’un, ou veux-tu que je te dises se que je sais ?

— J’étais tellement ivre que je me suis fais tronché par plusieurs mecs, et qu’ils ont même tout filmé.

— Flavio, Flavio, oui tu avais bu de trop, mais en prime on t’a drogué avec des tas de saloperies. Par chance, tu n’as rien signé, tu es donc sous le coup de notre exclusivité pour ton image. La sex-tape ne la craint pas, Jack a la seul copie possible, que nous avons du visualiser, car elle pourrait être une pièce à conviction si tu veux porter plainte. Et sache qu’ils ont eu la décence de mettre des préservatifs, que ton test VIH est négatif, mais pour plus de prudence dans un mois, tu referas une prise de sang. Le médecin t’en parlera certainement.

C’est en larmes que je remerciais L et le ciel, même si je devais encore attendre un mois pour être fixer sur mon sort.

— Veux-tu porter plainte ?

— Et ébruité toute cette affaire ! Non, trop de gens en souffriraient.

— Mais et toi, le principal concerné ?

— Moi je vais bien, je ne veux pas faire souffrir ma famille, la carrière politique de mon père serait foutue, les industries de ma grand-mère ne s’en remettrait jamais non plus et tous les gens qui en dépendent, non, moi je vais bien et ne veut pas causer le désarrois sur mon passage.

— C’est tout à ton honneur Flavio, mais prend le temps de la réflexion.

— L on est suffisamment intime maintenant, Flav de Flavien mais pas Flavio, ok ?

— Ok, mais ne m’appelle jamais Teddy, je déteste cela.

— T’inquiète mister L, je ne saurai pas t’appeler autrement. Est-on certain qu’il n’y ait aucune copie ?

— Oui, la boîte a été fermée et réquisitionnée pour enquête. Mais pas même la police ne sait qui tu es. C’est nous qui avons la bande te concernant et toutes celles de surveillance du parking et des moindres recoins de cette boîte sordide.

— Parfait, il faut tout faire détruire.

— Si tu veux tu y mettras toi-même le feu.

J’ai peu à peu repris des forces, j’ai cependant eu des migraines et des maux de ventre atroce dans les premiers jours de mon hospitalisation, des crises de manque, on ne met pas suffisamment en garde contre ses merdes, l’ignorance de beaucoup de gens qui ne savent pas que d’essayer ces saloperies c’est déjà les adopter ! Dans mon cas, même si c’était à mon insu, j’eus tous les symptômes du drogué, je pense que c’est ce qui m’a le plus choquer dans toute cette histoire. Jack dans son récit ne m’épargna rien, me raconta tous dans les moindres détails, me sermonna même, mais à juste titre, et pour toute réponse je l’embrassa sur la joue, une impulsion qui voulait dire merci. Il m’avoua qu’il était engagé par deux patrons à la fois, L et Francis qui voulait savoir tous de mes moindres faits et gestes, par chance il ne lui dit rien de ses fâcheux évènements, il me conseilla même de le laisser continuer à travailler pour Francis qui engagerait de toutes évidences quelqu’un d’autre à sa place. Il me proposa de lire ses comptes rendus prochains, et je me pris même au jeu de les étoffer. J’ai repris assez vite une apparence humaine, au bout de quinze jours, je circulais dans le complexe, profitais du spa, de tous les services offerts, mais je me dégoûtais tellement que je n’arrivais pas à contacter mes proches et ma famille, mes amis à DC surent juste que j’avais des ennuis de santé, et que je ne voulais aucune visite, ma famille n’est à ce jour toujours pas au courant de ce que j’ai vécu à cette époque et c’est tant mieux. J’avais le morale dans les talons, physiquement plus rien n’y paraissait, j’étais juste suicidaire, fatigué de la vie mais curieusement sans avoir l’intention d’y mettre fin. L venait tous les jours me voir, on soupait toujours ensemble, il avait installé son bureau dans une chambre voisine du centre, il faisait tout pour me faire rire, me distraire et combler tous mes souhaits, par des petits cadeaux sensés me faire sortir la tête hors de l’eau. Au bout d’un mois dans ce centre, en ordre avec le corps médical, lors de notre rituel du repas du soir, alors que je broyais intérieurement du noir, il n’y avait plus que la tête qui allait mal, il eut la bonne idée !

— Quelle belle nuit, la Californie c’est très joli tu ne trouves pas ?

— Elle n’a pas été tendre avec moi L, je n’arrive pas à l’aimer, je n’en connais d’ailleurs que ce centre et ses boîtes louches…

— Excuse moi, je ne voulais pas te faire souffrir.

— Je ne souffre même plus au souvenir de cette nuit, tu es trop bon avec moi et pourtant, tu perds ton temps.

— Si je le fais, c’est complètement désintéressé, tu es loin de ta famille ici, figure toi que plus jeune, j’ai croisé des gens qui m’ont sauvé la vie, la moindre des choses pour leur rendre hommage, c’est de faire pareil, …

— Je m’excuse L, je suis…

— Cesse de t’excuser à tout bout de champs, mais sache tout de même que je l’envie celui à qui vers qui tes pensées vont !

— Il n’y a plus personne.

— Alors j’ai une chance qu’un jour, et ne dis rien juste être ton ami me comble déjà de joie.

— Je suis ton ami, je te suis redevable…

— Là tout de suite, de quoi as-tu envie ?

— J’ai envie d’être loin, dans un endroit ou l’on se sent bien…

— Fait tes valises, je t’emmène dans mon endroit favori.

— Là tout de suite ?

— Oui depuis le temps que j’attends que tu te décides à quitter ce centre, je ne vais pas laisser passer cette occasion. Il n’y a qu’un seul endroit au monde ou je me sente bien.

— Pas dans ta tour au moins ?

— Non, là j’y suis juste pour le boulot. Et c’est un mythe, je n’ai passé qu’une ou deux nuits dans cette tour, je n’y habite pas, mais tu as quasiment deviné…

Après une heure de route, nous avons pris un jet privé qu’il a piloté. Nous avons atterri, je le saurai plus tard en Virginie, au milieu d’une étendue infinie de champs. Après dix minutes de voiture, nous sommes arrivé dans une longue allée bordée de ses fameuses barrières blanches qui sont l’incarnation même du rêve américain, du rêve de propriété terrienne. Après un tournant, la maison sudiste par excellence, peinte en blanche aux volets verts, le grand porche flanqué de grosses colonnes blanches, la balancelle sur la terrasse couverte, la maison ou l’on imagine aisément la grosse Mama africaine crier d’une fenêtre à l’étage : « Mame Scarlett z’avez pas fini de courir les garçons ! ». Nous ce fut une petite dame grisonnante, toute frêle qui vint à notre encontre. Qui fit porter les valises à l’étage par un homme à tout faire, qui s’occupait des massifs et des gros travaux, une autre fille du conté venait faire le ménage trois quatre fois par semaine, la petite dame, Thérèsa régentait tout et surtout la cuisine, à eux trois ils étaient tout le personnel à l’entretient de la maison du grand-père de L. Lors du tour de propriétaire, je sus que j’aimerai énormément cette maison. L aimait cette maison dont il connaissait le moindre recoin, et il savait en parler, d’emblée il me la fit aimé avec toutes ses anecdotes, je découvris un poète au milieu de ses vieux mûrs, un homme totalement différent du big boss de DC.  Les premiers jours, je faillis encore appelé Francis, mais comme d’un commun accord avec Jack, j’avais réussi à le semer pour une escapade en charmante compagnie, autant le laisser se poser milles questions, et puis je n’éprouvais plus les mêmes sentiments à son égard, je l’oubliais même. J’avais contacté tout le monde à DC, David, Olga, Gina de passage, je leur dis que j’allais mieux et serais bientôt de retour parmi eux. Je me délectais des gâteaux de Thérèsa, de tous ses bons plats, je profitais de la maison quand il faisait trop chaud dans le parc, L revenait chaque soir, car sa propriété était à deux heures de routes de DC, on partageait le souper et la soirée qui souvent était longue, un peu comme au centre, excepté qu’en sa maison, il me faisait pensé à un seigneur bien dans son fief et que les heures défilaient à toute vitesse. Il n’y avait pas de tv, je lus beaucoup de bouquins de la bibliothèque de sa grand-mère, je fouillais caves et greniers en quête de trésor, j’aidais Thérèsa parfois en écorchant des petits pois ou en mélangeant des mixtures, en battant les œufs en neige, je me rabattais souvent sur les vieux vinyles du salon. Je découvris Ginette Reno, une chanteuse francophone canadienne, grâce à ses chansons,  je revivais ! Quelques titres pêle-mêle : « Un peu plus haut, un peu plus bas », « C’est beaucoup mieux comme ça », « La deuxième voix », « T’est mon amour, t’est ma maîtresse », « Fais moi la tendresse », etcetera. Tous sur youtube go !

C’est en écoutant un disque que je suis tombé amoureux, pour la seconde fois, alors que je n’y croyais vraiment plus, mon petit cœur s’est remis à battre plus fort. J’écoutais ce vinyle : « Comment te dire », par la fenêtre je vis L assis sur une chaise de la terrasse de cette maison de rêve, tout vêtu de lin blanc, concentré dans son journal, il leva les yeux vers moi, il me regardais avec des yeux que je ne lui connaissais pas, des yeux que je ne voulais sans doute pas voir. Dans la pièce madame Reno chante :

Toi qui avances à mes côtés
Mais comment te dire que j'suis avec toi
Que le meilleur le pire ne change rien à ça
Et que tu peux trébucher que tu peux même tomber
Moi je serai toujours la toujours a coté de toi
Oh comment te dire que j'lâche pas ta main
Que ton avenir c'est aussi le mien

Et sur ces belles paroles, mes yeux s’ouvrent, se n’est plus un big boss que je vois, ou une bonne âme à mon secours. Mais un très bel homme, svelte et élancé, très grand, un sourire à l’américaine étincelant, les cheveux toujours impeccable à la brosse que l’on a envie d’ ébouriffer juste pour le plaisir. Envoûté autant par le texte de la chanson que par ses beaux yeux noisettes, je n’ai pas remarqué qu’il s’est avancé jusqu’à la porte fenêtre, il frappe au carreaux, je lui ouvre…

— Je me demandais ou tu étais.

— Ici, j’adore la bibliothèque, j’ai commencé par lire quelques livres, et à force je m’enhardis, je sors tous ses vinyles de leur sommeil.

— Détrompe toi, j’écoute souvent ma collection.

— Qu’écoutais-tu ?

— Tu crois que Thérèsa serait choquée si elle nous voyait danser ?

— Tu veux danser ?

— Dans ma famille, mes grands-parents, mes parents, mes oncles et tantes, cousins, cousines, ne sont jamais plus complice que sur la piste. J’aime danser des slows même si c’est ringard…

— Mes parents dansaient souvent aussi, dans cette pièce même. Mais c’est moi qui conduis alors !

— Of course Mister but just the first !

Après cette danse, j’étais vraiment chamboulé, en plus il avait fredonné quelques notes, et je les prenais comme un message personnel, mais j’avais tout de même un doute.

— On prend l’apéro ici ?

— Bonne idée, je change le disque et je te le dédicace…

Alors que nous étions en train de siroter moi un gin tonic et lui un rhum cola assis chacun dans un fauteuil face à face, il écoutait attentivement la chanson : « J’ai besoin d’un ami », dont les dernières notes sont : Pour trouver un ami, Rien ne sert de chercher, Il faut savoir aimer, Il faut savoir aimer, Il faut savoir aimer…

— Très belle chanson, on passe à table sinon Thérèsa va s’impatienter !

— Ok…

J’étais un peu déçu, qu’il ne saute pas sur l’occasion de la dédicace. Après le repas, alors que nous étions monter nous coucher, sur le pas de la porte, il posa sa main sur mon épaule et me demanda : « Sauras-tu m’aimer ? ».

— Je crois que c’est trop tard L.

— Ha, tu ne crois pas qu’un jour ce serait quand même possible que je sois plus qu’un ami ?

— Ne fait pas cet air de chien battu, je te préfère quand tu fais de ta superbe, et je viens de te dire qu’it’s to late ! I love you !

Il m’attira alors de ses larges mains aux longs doigts par la taille tout contre lui, en me caressant le dos, il m’embrassa passionnément, tendrement, c’était divin. Il me pris par la main et m’emmena dans sa chambre. Il tomba la chemise, je défis juste le bouton de son pantalon de toile qui directement tomba sur ses chevilles, en caleçon, il entreprit un peu maladroitement de me déshabiller tout en m’embrassant tel un adolescent impatient, ne savant pas y faire. J’avais la tête prise dans mon t-shirt, mon short me fit trébuché et je tombais dos sur le lit. Je me mis nus, lui debout en face du lit, enleva lui aussi le dernier vêtement qui faisait encore entrave à l’accès de son corps. Son sexe, tendu et bien rigide est d’une longueur affolante, pas trop gros mais bien épais et démesurément long !  On le croirait greffer sur ce corps élancer. Je suis plus qu’attiré par ce colosse, et m’asseyant au bord du lit, c’est d’une bouche avide que je ne me connaissais pas encore que je luis saisi son dard de chair pour une fellation d’enfer. Impossible de le mettre en entier dans ma bouche, juste à la moitié, et pour moi qui ne suis pas fan de cet acte, c’est déjà un miracle. Aussi, je m’applique du mieux que je peux à le lui léchouiller le gland, je couvre abondamment de salive ce beau gros gland en forme de champignon, quand je regarde dans sa direction pour m’assurer qu’il prenne son pied, c’est un mec en extase que je vois, je ne pense pas que ce soit à cause de mon traitement en sa faveur mais plutôt grâce à sa persévérance qui paye enfin ! Il est rare le mec qui sait attendre un autre mec plus de six mois sans relâche. Il finit par se redresser, s’écarta de moi, jouit en de grandes saccades, sur mon torse. L’amour prude à l’Américaine, il m’allongea ensuite sur le lit, et contrairement à moi me suça en effectuant de grande gorge profonde, faut dire que sept cm en longueur de moins ça aide ! Au bout d’un moment, ayant retrouvé vigueur il entreprit de me masser avec un gel lubrifiant, curieusement ce gel après massage, me dérangeait, me picotait les zones les plus sensibles. Rien de tel que les lubrifiants naturels et l’ardeur européenne exsangue de gadget. Mais je ne dis rien, je le laissai faire, je lui dit juste alors qu’il commençait à buter contre ma rosette, qu’un engin d’une tel longueur, je n’étais pas sur qu’il rentre. Il me rétorqua qu’on allait quand même essayé et a force de persévérance à nouveau il arriva à ses fins, tout en moi, ce fut comme un dépucelage, des zones encore jamais explorée découvrait le se sexe d’un homme. C’est l’amour qu’il me fit cependant, un pur moment de tendresse, rentrant progressivement, cm par cm, chaque nouvelles zones de conquises avait droit à ses va et vient, scellé d’un petit baisé sur les lèvres, une fois qu’il eut entièrement pris possession de moi, j’attirai sa bouche à la mienne, força de ma langue l’ouverture de ses dents. Je lui roula un patin monstrueux, langoureux, un grand échange de salive eu lieu, surpris sur le moment, il pris ce baisé comme un départ pour le marathon et joua son rôle de mâle à la perfection, sachant s’y prendre, chaque coup de buttoir étant une ode à la débauche, au vice, à la jouissance, c’est sans même me toucher que je jouis, il voulu d’emblée se retirer, je le retenu par les fesses en moi, je voulais encore être tout à lui, je voulais le sentir en moi, lui prouver peut-être que je l’aimais. Je suis tomber endormi, lui en moi, je ne l’ai pas sentit se retirer, à mon réveil, il faisait nuit j’étais lover au creux ses bras tout contre lui. Ayant soif, je mis son peignoir et descendis chercher de l’eau fraîche, à mon retour, il s’était mis sur le côté, endormi, je me lovais alors contre lui dans son dos, la queue à hauteur de ses belles petites fesses musclées, plates à comparées aux miennes, à la vue de ce spectacle j’éteignis la lumière, mais ma queue ne s’éteignit pas pour autant. Quelques minutes plus tard alors que je cherchais le sommeil, sentant mon érection il ondula des fesses contre ma verge. Je lui caressais le torse d’une main, un torse imberbe, il me dis juste :

— Prend moi !

— J’en meurs d’envie…

— Le gel est sur la table de nuit.

— J’ai mieux que ton gel irritant.

Je descendis mon visage à hauteur de ses fesses, les écarta bien tout en les malaxant, je plongea le nez entre et lui mangea la rondelle, après nos ébats, de la sueur avait couler entre, et cette bonne odeur de mal m’excita beaucoup, je le pénétra de ma langue, il gémissait comme un gamin et avoua même que c’était une première pour lui, ni tenant plus tout en lui léchouillant la rondelle, j’ajoutais un doigt bien plus entreprenant qu’une langue, et ne sentant aucune résistance, je l’ai directement remplacé par mon sexe. Sans ménagement je m’introduis en lui, il me demanda juste de rester immobile en lui un instant me tenant fermement par les fesses, cette pression de ses mains m’obligeant à rester au fond de lui m’excita au plus au point. Dés qu’il me lâcha, j’entrepris à mon tour de lui faire l’amour, si au début de la pénétration il avait ressenti une douleur, les cris qui suivirent de près mes ruades, étaient une preuve s’il en fallait de sa jouissance. Jamais je n’avais entendu un mec autant crier son bonheur, les pornos américains doivent être à l’image de leurs appétits sexuels très bruyant et très propre. Je n’osa pas jouir en lui, je décula et lui joui sur les fesses.

Le lendemain matin, je ne l’entendis pas partir au boulot, au réveil, j’allais déjeuner dans la bibliothèque, en écoutant Ginette Reno qui me plait encore tant aujourd’hui. Après avoir écouter « C’est beaucoup mieux comme ça », je téléphonais à tout le monde, d’abord ma grand-mère pour lui confirmer que je serais là à sa petite sauterie, de tenir quelques chambres pour mes invités et si le domaine était déjà complet de réserver à l’hôtel le plus proche. Ma grand-mère est de cette époque ou quand on invite, on invite le moindre de ses cousins pour la semaine, dussent-ils habiter aux quatre coins de la terre, et on les loge. Je lui mentis en disant que tout allait bien, que si je ne donnais pas des nouvelles c’était à cause du décalage horaire et de mes nombreuses heures de travaille. J’appelais aussi Olga et Gina toutes deux mortes d’inquiétude. David relativisait se devinant déjà remplacer. J’appelais aussi quelques vieux amis d’Europe, juste pour leur demandé des nouvelles et les prévenir que je serais une semaine en Belgique pour les fêtes. Le soir même, j’en parlais à L, de cette reprise de contact d’avec le monde par le biais de son téléphone, au risque d’avoir fait sauter son solde, il ne s’en soucia guerre, quand on gagne autant d’argent que lui c’est un peu normal, il me demanda si j’avais envie d’inviter quelques amis pour un barbeuc.

— Gina et Olga sont tellement mortes d’inquiétude que ça devrait leur faire plaisir et Jack pour le remercier.

— Pas à toi ?

— Si aussi.

— Très bien, Thérèsa s’occupera de tout. Tu ne veux pas inviter David et son copain, tu sais il prend tous les jours de tes nouvelles.

— Non une autre fois, juste Gina et Olga et dans l’après midi le barbeuc, je n’ai pas envie qu’elle s’incruste à la soirée. Je préfère que l’on soit juste à deux en soirée.

— Ce n’est pas moi qui vais me plaindre de cela. Mais il faut petit à petit revenir sur terre.

— Tu as raison, je le sais bien, laisse moi encore un peu de temps. La semaine prochaine, nous irons à DC voir la petite bande au complet.

— Très bien enfin des projets, cette semaine le barbeuc et la semaine prochaine une petite sortie.

— Il me faudra bien une semaine pour finir les mémoires d’outre tombe.

— Tu n’as rien de plus drôle à lire.

— Toi tu ne les as jamais lu, alors chuuut, sache juste que ça n’a rien de lugubre…

— Tes moindres désirs sont des ordres, tu sais bien.

Après quelques pas de danse improvisé, sans musique, nous nous sommes retrouvés tête bêche sur le canapé de cuir dans un 69 des plus captivant, cette fois là, c’est lui qui s’essaya à la lubrification naturel mais avec un petit manque d’entrain qui allait finir par arriver, on ne fait pas disparaître comme ça les gadgets des mains des américains… Afin de lui apprendre, c’est moi qui lui dévorais les fesses et c’est moi qui m’introduisis dans son fondement. Je ne sais pas si la vieille bibliothèque avait jamais vu pareille scène en tout cas moi en fermant les yeux, je nous vois encore comme si c’était hier dans cette communion de chairs… Le barbeuc avec Gina, Olga et Jack se passa paisiblement dans la semi simplicité des lieux, Gina et Jack sont même retournés ensemble. Francis avait renvoyé Jack à cause de Gina trop affolée de ne plus avoir de nouvelles. Elle s’en excusa, et je leur expliqua brièvement que j’avais été enlevé, que Jack m’avait sauvé in extrémise, de ne rien ébruité, qu’officiellement j’avais eu un accident de voiture. En américaine Olga me tapota l’épaule, et dis :

— Je me doutais bien qu’il s’était passé quelques choses, nous sommes là tu sais bien. La semaine prochaine, veux-tu que j’organise quelques choses pour te changer les idées ?

— J’ai envie d’aller à La Terrasse et d’ensuite jouer au charade ou un truc du genre.

— Ok, date bloquée !

La semaine suivante, je décidais d’aller revoir Vermeer et ses fenêtres au National Gallery, moi aussi maintenant j’aurai pu peindre une fenêtre qui voulait dire milles choses si seulement j’étais doué pour le dessin ! Alors que j’étais dans une peinture, on vient me tapoter sur l’épaule, bien que ce geste fut amical, c’était David, aller savoir pourquoi je le pris pour une agression et je m’effondra. Par chance, il connaissait tous les recoins du musé, en avait les clés et me porta aidé d’un gardien dans les coulisses du musé. Après quelques minutes, je m’effondrais dans ses bras en larme, je lui dis tout, mes nuits agitées de saoulard, Hakim et le viol. Il m’emmena boire un café glacé au Starbucks, nous trouvâmes tous les deux cela dégoûtant, il décida ensuite qu’on irait attendre les autres chez lui. En me promenant dans les rues de Dupont Circle, je lui dis qu’un jour, j’achèterais une maison dans ce quartier.

— C’est vrai qu’on s’y sent bien.

— C’est un ancien quartier, à la mode et donc rénové mais on dirait que les gens font tous en sorte de maintenir son âme.

— Tout le monde aime Dupont et sa fontaine.

— Vient allons nous assoire autour de la fontaine et jouer au jeu du, pourquoi pas !

— Vendu.

— Celui là ?

— Trop jeune et celui là ?

— Trop vieux.

— Et…

— Trop musclé, bourré d’hormone.

— Je dirais pas non…

— Donc : un why not pour moi et nada pour toi.

— Celui là ?

— Déjà tester, nul au lit !

— Lol, t’est sérieux ?

— Tu rigoles, ça me soulage ! Et oui c’est sérieux bien que ça ne l’a jamais été avec lui !

      Flav, je serais toujours là pour toi.

— Moi aussi Dave.

— Je suis sincère, tu m’as redonné goût à la vie et j’aimerai en faire autant…

— Pas de discours larmoyant aujourd’hui, filons vite chez toi avant d’être trempé par l’averse.

— J’espère avoir laisser un t-shirt chez toi, celui-ci est trempé.

— Il y a plein de trucs à toi à la maison, et tu y es toujours chez toi !

— C’est gentil.

On ne fit plus jamais trois jours sans se donner des nouvelles, d’ailleurs L m’obligea à reprendre mes engagements pour la boîte, ça me changeait en effet les idées, et je ne pensais quasiment plus jamais au drame. J’étais libéré de mes fantômes, j’avais des amis sur qui compter et un mec adorable qui me passait le moindre de mes caprices. J’eus la moto rouge de mes rêves pour mon anniversaire, et le jour même, on prit le jet pour aller au Canada voir un concert de Ginette Reno, au tout premier rang, rien que d’y repenser j’en ai la chair de poules, quelle voix et quelle bout de femme génial ! Un merveilleux anniversaire…

L m’avait réservé un bureau dans sa tour et tout allait très bien, plus complice que jamais, je faisais aimé à L le sexe sans gel industriel, et le dévergondais à ce niveau, ma libido étant un tantinet débordante. Une semaine avant que nous ne partions pour la Belgique, mes valises étaient déjà faite et regorgeait de cadeaux Francis débarqua dans mon bureau.

— Salut Flav !

— Francis ? Que me vaut cet honneur ?

— J’étais sans nouvelle et je voulais en avoir le cœur net.

— Les mannequins ont des bureaux maintenant.

— Je ne suis plus que seulement mannequin.

— Non, ça je sais, tu es aussi la poule du boss.

— Tes sources m’ont l’air bonne, et sache que ce coq là, vaut bien mieux que deux sales types de ton espèce.

— Tu ne penses pas ce que tu dis, là je suis certain que ton slip est trempé d’envie pour moi.

— D’envie de te foutre mon poing…

— Ca va j’ai compris, épargne ta salive pour autre chose…

— J’ai aussi une convocation pour toi.

— Ha ?

— A force d’acheter des mètres carrés de ma tour, j’ai fais faire une enquête sur Gina et nous avons trouvé ta trace, tu as même spolier Ted. Faut que tu le rendes dingue au pieu pour qu’il t’ait fait un cadeau pareil.

— Les affaires sont les affaires, je voudrais ouvrir un magasin en Allemagne et me rapprocher de ma famille.

— De moi plutôt.

— Détrompe toi, tu fais partie de mon passé, et un passé que j’ai même oublié, bien que tu puisses avoir du mal à la comprendre, tu n’es pas le centre de l’univers!

— Je te donne 100m² si tu passes la nuit avec moi.

— Envoi l’acte signé à mon avocat et nous en reparlerons plus tard.

— Teddy qu’elle surprise !

— Francis allait partir…

— Déjà ?

— Oui ce soir, quelqu’un doit le rejoindre.

— Je passais juste te dire Flav que j’avais réservé pour quatre à La Tomate ce soir !

— Super, je laisse la moto au parking, je te rejoins et part avec toi.

— Quel pecnot ce Ted…

— Je ne partage pas cet avis.

— Je me demande bien ce que tu lui trouves, ce n’est pas un mec pour toi.

— Qui est assez bien pour moi à t’entendre mis à part toi?

— Tu as besoin d’être dompter et couver voir même protéger, ce freluquet est incapable de faire tout cela.

— Me protéger de qui, de quoi ?

— Mon seul ennemi, à ce jour c’est toi, et je n’ai besoin de personne pour me défendre.

— Tu fais de la moto maintenant ? Ca doit te rappeler notre petite virée au parc ça, non ?

— Sors de ce bureau ou j’appelle la sécurité.

— Tu n’oserais pas !

— Comme tu voudras ! Je vais me gêner. Oui, Anne, j’ai besoin de la sécurité pour accompagner un dissident.

Je n’arrive toujours pas à comprendre son comportement des plus odieux. A chaque rencontre, encore plus d’agressivité, un visage tout autre que celui que j’avais aimé, que j’aimais toujours un peu malgré tout. Mais me faire traité de poule, ça a été son erreur, car plus que jamais, j’avais besoin de vengeance. L du partir pour un litige sur la qualité d’un drapé destiné à des chemises, je partis en moto au resto, ou Gina m’attendait déjà.

— Flavio, Flavio, mon amour. Come estai ?

— Bene Bella, bene. Non en fait ça va pas du tout. Mais qui pourrait allé mal au son de ta voix.

— Quel amour, tu fais… Allez crache le morceau.

— Francis est venu au bureau et…

 Halala que les histoires entre hommes peuvent être compliquée !

 Laisse moi parler, il sait que j’achète des parts dans sa tour, il est venu me jeter à la figure une convocation d’actionnaire. Mais il n’a pas fais que ça. Il a insulté L, …

— L et Francis ont toujours été en concurrence, et depuis que tu t’es mis entre eux deux, ça n’a certainement rien arrangé. Pour une fois, il a perdu !

— Mais enfin, je ne suis pas une poule !

— Je n’ai jamais dis ça voyons, ne t’énerve pas.

— Francis l’a dit, et c’est un peu vrai non ?

— Je serais qui, si L ne m’entretenait pas, j’ai toujours été entretenu…

— Stop, stop, voyons, c’est normal dans le milieu auquel nous appartenons, personne ne travaille par obligation, et oui toi et moi quelques parts nous sommes des poules bien que ça ne se dise pas.

— Tu es doum doum, tu sais…

— Cot, cot… Il n’empêche, je ne saisis pas. Pourquoi te faire suivre, si c’est pour venir te harceler à l’autre bout du monde quand il en a l’occasion. Au lieu d’essayer de te reconquérir ?

— Je n’ai plus les mêmes sentiments pour lui, je le déteste beaucoup plus que je n’ai encore de sentiments pour lui ! Nous en étions là dans la conversation quand L vint nous rejoindre à la table du resto.

— De quoi parlez-vous de si désagréable ?

— Ca se voit tant que ça ?

— Teddy, Francis a été odieux avec Flav.

— Le mot est faible, je voudrais lui donner une bonne leçon, je ne me suis jamais senti aussi humilié.

— C’est pourtant courant avec lui !

— Tu sais que…

— Oui, je sais que tu as été avec lui avant d’être avec moi ! C’est quoi ce papier ?

— Ce qu’il m’a jeter à la figure, il sait que j’ai des parts dans sa fichue tour.

— Moi Flavio, je n’en veux plus de mes parts, et tu devrais aussi vendre les tiennes.

 C’est du grand Francis, une invitation pour le conseil des grands actionnaires, tu n’as aucune chance d’y être admis, il faut posséder 10% de parts minimum.

— Je vais peut-être dire une bêtise, je n’y connais rien grand-chose les garçons, mais à nous trois, nous devons bien posséder 10%.

 — Je n’ai quand même pas les moyens de vous racheter vos parts.

— Qui te parle de les racheter, c’est un truc qui se fait souvent, mon cher et tendre mari excelle dans ce domaine. Une seule personne peut nous représenter tous les trois. Il suffit de te nommer co-gérant d’une société que nous appellerons La Tomate, hihihi.

— Cette femme est un génie, à nous trois, nous faisons plus que partie des actionnaires majoritaires, je regardais hier, comme tu investis tout dans ce projet, tu as déjà un sacré paquet de part de capital !

— Mais c’est le faire crouler que je veux faire pas le voir !

 Ha lala que tu es encore bien innocent Flavioo, on peut lui faire perdre son poste de PDG en quelques mots fussent-ils faux !

— Il suffit de te briffer un peu, je crois que tu as quelques talents de comédien ! Et si Gina est d’accord, de faire partie du complot !

— Plutôt deux fois qu’une, il mérite qu’on lui ferme son caquet, hein ma poule !

J’appris bien ma leçon, L et Gina étaient quand même deux beaux rapaces, que rien n’arrêtaient à leurs heures. Il me suffisait de prendre la parole mon tour venu, de dire des chiffres faux, faire croire que nous quittions le navire pour mauvaise gestion, à quelques jours de la construction des derniers niveaux, les autres actionnaires craignant de perdre des plumes, ils nommeraient un de leur paire afin de s’assurer que le projet arrive à terme. Et c’est se qui arriva, Francis du démissionner prétextant un ennui de santé, c’est ce que dit en tout cas la presse, mais vous, vous savez la vérité. Lors du drink qui suivit la réunion, mon heure de gloire étant tel, je ne vis pas que Francis vint à moi.

— Fier de toi ?

— Nous avons fait en sorte de protéger nos intérêts à tous.

— Mais pourquoi ! Pas de ça avec moi, tu sais très bien ce que tu as fais !

— La prochaine fois, tu te méfieras des poules…

— Je ne voulais pas te blesser, j’ai dis n’importe quoi, ça me rend fou de te voir avec un autre, j’étais persuader que tu reviendrais à Bruxelles et m’y retrouverait, je veux…

— Mais enfin Francis, tout est foutu entre nous, il y  trop de choses qui font que !

— Tu n’étais pas obligé de me faire perdre des plumes pour autant, quand même.

— Qu’est se que je disais, tu te soucies déjà de ton sacro saint argent, tu n’en perds même pas, tu reste actionnaire que je sache.

— Mais c’était mon projet, et …

— Je sais et c’était bien mon but, te faire perdre quelques choses de cher à tes yeux. Tu m’as pris, tu m’as brisé et tu voudrais que je sois encore à ta merci.

— Je t’aime Flav et je ne voulais pas te blesser, tu sais que je suis parfois ours, mais dans le fond je ne suis pas méchant, je suis toujours aussi fou de ce jeune étudiant…

— Ca n’a quand même plus d’importance, je ne crois pas que ce soit de l’amour pour moi. Tu veux juste récupérer une prise, tu n’auras pas de mal à en faire une autre, il te reste encore quelques restes, maintenant laisse moi ! Je ne veux plus te voir, un jour peut-être, mais pas pour le moment, je dois rejoindre L et Gina, ils m’attendent en bas.

 

Nous rentrâmes chez L accompagné de Gina, elle logeait chez lui, nous partirions ensemble pour le domaine de ma grand-mère en Europe pour les fêtes de fin d’année. Nous avons trinqué. Je ne me sentais pas plus léger, juste fier de moi ! Au soir, dans l’intimité de la chambre :

 Flav, ma sœur passe le nouvel an ici avec sa famille comme d’habitude. Je voudrais te les présenter.

— Mais nous serrons en Belgique pour le nouvel an.

— On peut faire la Noël dans ta famille et le nouvel an dans la mienne.

— On dirait une discussion de jeunes mariés, mais c’est d’accord, c’est ma grand-mère qui sera déçue.

— Tu pourras toujours retourné plus longuement en dehors des fêtes.

— Je ne savais pas que tu avais une sœur ?

— Elle est veuve, elle a un fils et une fille, mes deux neveux que j’adore, elle est très courageuse, à la mort de son mari, elle a repris le laboratoire pharmaceutique qu’il gérait, et en à doubler les résultats. Afin qu’il ne manque de rien, je lui ai racheté sa part du domaine, mais bon, il leur reviendra quand même un jour. Ils passent toujours ici leurs congés.

— J’espère qu’ils m’aimeront bien…

— Pourquoi non ? Demain, tu m’aideras à installé la déco et les luminaires pour aller plus vite comme ça nous pourrons revenir le 29 pour toi profiter un max des tiens.

— Pas de problèmes, ça doit être marrant de décorer cette maison.

— Tu verras bien. Tu sais que je t’aime ?

— Je sais…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: L - Communauté : Intergénérationnel Gay
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