Jeudi 15 juillet 4 15 /07 /Juil 14:49

Flav et Francis viennent de passer la nuit à l'hôtel, après une nuit calinne, toujours en quête d'une maison, ils se lèvent...

 

-On commande un déjeuner pour deux ?

-Heuu, ok, tu fais quoi aujourd’hui bébé?

-Ca dépend de toi, je n’ai rien de prévu, je ne tourne pas sur les prises d’aujourd’hui.

-Je dois relire un contrat et l’envoyer à ma secrétaire, ensuite, on peut improvisé ?

-Ok…

Juste vêtu de son slip blanc, il ouvrit son pc sur un guéridon se trouvant devant le lit, je ne bougea pas, le dévorant des yeux, je me suis revu chez lui tout jeune, quand il me rendait muet d’admiration. J’étais bien, en pensée dans ce passé.

-Tu ne commandes pas le déj ?

-Quand je disais on, je voulais dire tu… Tu fais ça bien mieux que moi !

-Tu exagères quand même.

-C’est pour ça que tu m’aimes.

-Pas du tout.

-Tu ne m’aimes plus ?

-Mais si, tu me fais dire n’importe quoi, tu ne vois pas que je suis occupé là, après je serais tout à  toi !

-Il fut un temps où tu m’aurais fait l’amour avant de t’occuper de tes petites affaires…

D’un bon, il bondit sur le lit, colla ses lèvres aux miennes, avide de lui, j’ouvris la bouche, et il la fouilla passionnément, je sentais s’accumulés de sa salive se mêlant avec la mienne coulée le long de ma joue quand enfin il me laissa reprendre mon souffle. Sa bouche s’emparant alors immédiatement de mon cou, de mes tétons, avec autant d’avidité que pour son baisé, ensuite de ses mains, il pris mes poignets, me les saisissant au dessus de la tête. Il léchât mes aisselles, les humas aussi. Je me laissais dévorer par lui, j’en étais tout chose, les jambes en coton, au septième ciel, il menait la danse. Quand ses lèvres s’emparèrent de mon membre, je ne devins plus que gémissement, des caresses buccales qui ne furent pas longue, car afin de faire durer les choses, en expert de l’amour, il me retourna et continua de la langue sa promenade sur mon corps côté verso. Sa langue s’insinua le long de ma raie, s’immisça ensuite dans mon intimité, son savoir faire m’arrachait des gémissements de jouissance de plus en plus rauques, en fonction de cette montée de plaisir, et me dilatant au passage… Ce préliminaire octroya à Francis un grand sésame à la pénétration, qui ne tarda guerre, en rut il me défonçait littéralement, murmurant à mon oreille quelques petites répliques qui se voulaient dominatrices. Prenant mon pied, je ne relevais pas, je subissais non sans quelques plaisirs accrus. Qu’il me traite de petite chose, d’accros à la queue, de trou à bittes, en mon fort intérieur, j’avais envie de lui dire que oui, tout cela était bien vrai après tout, par orgueil ou vanité, je ne dis rien. Mais il me chauffait une fois de plus en beauté. Je finissais par acquiescer à ses dires, tant mon plaisir était grand, gâté par la nature et qui plus est habile, j’étais comme toujours entre ses mains au septième ciel. J’ai eu raison de ma réserve, quand il a décelé la faille, j’étais vaincu…

-Alors on fait sa finaude, je vois bien que tu prends ton pieds, et que tu aimes ça, être traité en bonne petite salope que tu sais être à tes heures. Et d’amplifier ses ruades en moi, de sortir d’entre mes fesses pour y replonger de toute sa longueur aussi vite, je l’ai quasiment supplier de me baiser, de me défoncer, et il ne sait bien entendu pas fait prié. Dans le creux de mon oreille droite, j’ai senti sa respiration s’accélérer, ses halètements croître en puissance et se saccader de plus en plus vite. J’ai a peine senti qu’il jouissait en moi, sa sève chaude ne pas rempli car dans sa cavalcade, il ne s’est pas arrêté, la verge et les couilles vides mais toujours raide, il a continué à me labourer le cul, à s’en extirper et à s’y réintroduire pendant au moins une bonne dizaine de minutes… J’avais joui depuis longtemps quand il s’arrêta. Je me suis assoupi à nouveau dans ses bras, nous sommes demeurer au lit toute la matinée et un peu au delà. Fidèle à ses affaires, ce sont les clips et les claps de son clavier qui m’ont réveillé. Toujours lové au creux d’un de ses bras, de l’autre il envoyait à qui de droit des consignes via son pc. Il me fit un petit clin d’œil de connivence, j’allais prononcer quelques choses quand mes intestins se rappelèrent à moi. En catastrophe, je du me ruer vers la salle d’eau, trop d’air fruit de nos ébats devaient quitter la place, la porte ouverte, j’étais on ne peut plus mal à l’aise de tout ses vents. Mais comme lui ça le faisait rire de la chambre.

-J’y ai peut-être été un peu fort,…, non ?

-Enfoiré !

-Je sais que tu m’aimes chéri?

-Là je te…

-Merde ! Me dit il en s’esclaffant dans le chambrant de la porte que dans la précipitation j’avais laissée ouverte.

-Tu es bête.

-Tu sais que même sur un water tu es séduisant.

-Super ! Dans le genre bonni menteur. Et arrête de rire en me regardant.

-Ca te dit une petite semaine rien que toi et moi à Bruxelles ? Chez moi à Watermael…

-Tu n’es pas un peu crazy là chéri ! On entre chez toi comme dans un moulin, c’est bien trop risqué !

-Et si je fais tout sécuriser ?

-Je vais prendre une douche laisse moi réfléchir à ta proposition, je ne sais pas si je serais te supporter toute une semaine.

-Arrête ton petit jeu, pas avec moi,… Je pourrais faire remonter le mur d’enceinte existant, mettre un grillage opaque au début de l’allée, et renforcer le système de sécurité.

-Tout ça pour une semaine de baise ?

-Mauvais va…

-Réaliste j’ai envi de dire !

-Tu veux que je te savonne le dos.

-Ok, mais inutile que popol se réveille !

-M’embrassant dans le cou, sa queue se gonflant juste au contact de nos deux peaux, il me demanda de revenir à la maison tout en me savonnant.

-Et quoi, tu es prêt à faire une croix sur toutes tes petites aventures sans lendemain ?

-De quoi tu parles ?

-Pas à moi Franci, j’ai été à bonne école avec toi, moi aussi je fais faire faire des petites enquêtes…

-Figure toi que si tu voulais me piquer au contraire ça me touche, au moins tu t’intéresses toujours à moi… Et des aventures sans lendemain qu’est se que ça peut te faire ?

-Y en a un, c’est un régulier quand même.

-Il me fait penser à toi, mais n’est pas toi et il sait que je suis pris et ne quitterait jamais cette personne pour lui.

-Ca doit te plaire ça…

-Je n’allais pas faire curé en t’attendant !

-Je n’ai pas dis que je revenais, pas même accepter la semaine de... De plus j’ai des engagements et toi des travaux à faire faire…

-Donc tu viendras passer la semaine à la maison.

-Je n’ai plus de maison depuis bien longtemps… Je n’arrive plus à rester longtemps nulle part.

-On peut acheté une maison à deux, ou tu veux, il y a longtemps que je ne t’ai plus fait de cadeau.

-C’est vrai que nous n’avons pas assez de maisons…

-Une maison rien que pour nous deux, mais j’y met une condition.

-C’est nouveau ça !

-Que tu m’épouses devant monsieur le bourgmestre (maire).

-T’est con des fois quand même…

-Médite et regardons sur le net si il n’y a rien qui te plait !

-Chiche…

-Un petit château dans le Lot et Garonne ?

-Trop vieillot.

-Un moulin en Loire, regarde il vient d’avoir été rénové, ça à l’air pas mal.

-Bof, c’est quoi toutes ses couleurs criardes…

-Tu as raison, ça fait prolo, mais on peut faire repeindre.

-Et ici cette ferme en Hainaut.

-Pas mal, mais niveau tranquillité, tu as vu le grand axe en bordure ?

-C’est qu’il a l’œil…

-Tu m’excuses, mon tel vibre.

-Laisse sonner.

- Non, c’est mon numéro perso.

 

-Olga, ma petite Olga comme je suis content de t’entendre…

-Moi aussi Flavounet.

-Rien de grave j’espère ?

-Non du tout, je t’envois par mail du travail, un scénario, je fais les costumes, et le producteur voudrait de toi dans le rôle masculin principal.

-C’est que je suis déjà en train de tourner.

-C’est bon, tu peux nous revenir maintenant, faudrait pas que tu deviennes un has been here.

-Je ne te promets rien, je vais juste jeter un coup d’œil au script.

-Je sais d’avance que tu vas accepter. Tu vas a d o r e r !

-Et sinon?

-Ben à l’association tout roule. Et j’aimerai bien que tu ramènes tes fesses ici, ça fait un bail qu’on n’a pas papoter à La Terrasse.

-Tu me manques aussi.

-Tu me sonnes dés que tu as lu le script et là je devine que tu es occupé, tu me rappelles quand tu es plus dispo. Ok ?

-Ok, biz ma belle.

 

-C’était qui ?

-Olga…

-Elle te voulait quoi ? Me donner du travaille aux States.

-Tu comptes accepter ?

-Je ne sais pas encore.

-J’ai aussi un projet par là, on pourrait combiner ça.

-On va acheter cette maison ?

-Il y a quelques choses qui t’a tapé dans l’œil sur le net?

-On part à l’aventure, et qui sait au détour d’un chemin…

-En voilà une bonne idée, je me suis payé un nouveau bébé qui n’attends qu’a être rodé.

-Un cabriolet ?

-Touché !

-Super, j’ai toujours rêvé de faire ma Grace Kelly.

-Ha non, pas de travelote dans ma voiture.

-Que tu es con !

-C’est pour ça que tu m’aimes.

-Non je ne t’aime pas.

Nous sommes partis à l’aventure sur les routes de France. Nous n’avons rien acheté en chemin. J’ai finis mon film et sa promo, nous avons pu quittés l’hôtel et nous nous sommes retranchés à Bruxelles, chez lui, dans son domaine qu’il avait entre temps fait sécuriser à outrance. Je retrouvais mes anciens repères et j’étais à l’abri des paparazzis, je coulais des jours heureux, il mettait un frein à ses affaires et cela me comblait. Mais chassez le naturel… Il revient au galop, il s’est plongé dans un nouveau projet de lotissement, et me retrouvant souvent seul, j’ai finis par jeter un œil au script d’Olga. Une adaptation de Maroussia de Stahl, un de mes auteur favoris, en effet, je ne pouvais pas laissé passer cela, d’autant que souvent je m’ennuyais ses derniers temps. Le tournage prévu était assez long car il devait se tourner dans plusieurs pays et studios différents, dans notre envie de trouver la maison idéale, ce projet le ravi, au moins nous aurions l’occasion de voyager en quête de cette maison qui devait nous plaire à tous deux lors de nos retrouvailles. A l’est de cette nouvelle Europe rien ne nous plus, dans la vielle Europe à Venise, Francis avait flashé sur un de ses vieux hôtels particuliers, ou tout était à refaire, moi Venise, je la trouvais comme dans la chanson un peu triste. Devant mon manque d’enthousiasme, il décida de l’acheter quand même et d’en faire un petit hôtel. Je me voyais mal vivre en Italie au milieu des touristes. Lorsque je tournais en Normandie, pour des scènes retraçant le débarquement, nous avons à nouveau sillonnés les routes de France, je flashais sur une ferme à colombage au milieu de nulle part, le fait qu’il n’y eut pas d’aéroport dans le coin me fit renoncer à ce bâtiment, je voyais mal Francis loin de tout et arriver en retard à ses rendez-vous. Il flasha sur un loft design sans chaleur du côté de Dunkerque. Il essayait de me faire craquer en prétextant l’air marin et la plage que j’aime tant. Si j’aime beaucoup la France, sa mer du Nord, n’en déplaise à ses fans, n’est pas aussi belle que celle de Belgique, ou les dunes ont su être préservée. Et puis j’ai ma maison à Dehaan, je ne m’en déferais jamais, j’aime trop cette maison et je n’associe qu’elle à un séjour à la mer.

-Cherchons encore alors. Mon assistante a trouvé sur le net une maison qui devrait nous plaire, je confirme le rendez-vous ?

-Ou ça ?

-Dans le Bordelet.

-Pfff des vignes…

-Que tu es devenu difficile en vieillissant.

Ce fut en effet un domaine viticole que nous avons visité, la représentante de l’agence immobilière, nous ventait tous le charme de ce petit manoir, vendu avec son mobilier dont les portraits de ses anciens habitants. Je pense que c’est ça qui m’a le plus déplu, le fait que tout soit abandonné au prochain propriétaire. Je m’en avisais auprès de Francis qui me trouvait trop sensible pour le coup.

-On peut les jeter tous ses vieux cadres.

-Tu n’y penses pas ?

-S’ils ne te plaisent pas.

-Mais enfin, c’est le fait que leurs descendants ne s’occupent pas de leur patrimoine qui me choque.

Revint à nous la représentante, qui demandait ce que nous en pensions, Francis de répéter mes mots.

-Moi aussi, je suis triste que ce château soit à vendre. Mais les propriétaires n’ont pas le choix, leur fils est mort, ruiné, et ils ont trois petits enfants, ils vendent pour les élever.

-C’est affreux dis-je.

-Je ne vous le fais pas dire.

-Francis, on peut peut-être faire quelques choses pour cette famille.

-Tout ce que tu veux bébé. Madame est-il possible de voir le propriétaire des lieux ?

-Certainement, je vais voir ce que je peux faire.

Nous avons été dirigé vers une terrasse ombragée de ce domaine, là un couple de retraités assis autour d’une table surveillaient de loin, leurs petits enfants qui insouciant jouaient sur la pelouse.

-Messieurs, on nous a dit que vous vouliez nous voir.

-C’est exact, votre histoire a touché mon ami ici présent et nous sommes disposé à vous aidez.

-C’est que nous ne demandons rien.

-J’ai tout de même une offre à vous faire. Ecoutez d’abord. Je voudrais voir les bénéfices que dégage exactement ce domaine, pas les chiffres extrapolés du contrat de ventes. En fonction de cela, on fixerait un montant qui rembourserait progressivement la dette de votre fils dont nous nous porterions garants.

-Pourquoi feriez-vous cela ?

-Votre histoire nous a touchée, vous m’inspirez confiance, c’est un deal, et je suis certain que vous arriverez à rembourser, le domaine en garantie bien entendu. De plus mon associé ici présent ne supporte pas de voir un château se vider de ses gens et je lui passe tous ses caprices. Et je sais flairer une bonne affaire, je n’investis jamais à perte.

-Et bien c’est un ange qui vous a mis sur notre route.

-Je ne me trompe jamais quand je parle affaire, je vous fais transmettre le plus vite possible un contrat, que vous aurez à loisirs d’analysé.

-En attendant, nous vous gardons à dîner.

L’épouse sortit de sa réserve et me demanda si je voulais bien l’aidée, je la suivis jusque dans une grande cuisine, et si je parle de cet évènement anodin, c’est qu’il m’a ouvert les yeux sur un point.

-Ca ne vous dérange pas de m’aidée ? Je suis seule pour tout faire et mon mari voudra mettre les petits plats dans les grands.

-Il ne faut pas vous formalisée pour nous.

-Vous faites un beau couple je trouve.

Je ne sus que répondre, elle reprit comme pour elle-même.

-Comme monsieur parlait affaire en vos deux noms, je me suis naturellement dirigée vers vous pour un peu d’aide comme je l’aurai fais envers n’importe quel autre épouse.

-Comment avez-vous devinée ?

-Je ne suis pas née de la dernière pluie, et il n’y a qu’a regardé la manière dont il vous couvre sans cesse des yeux.

Une adolescente vint coupée court à mon embarras, elle arriva en courant haletante vers la cuisine, en hurlant quasi :

-Mamy, mamy, mamy, il parait que Flavio Biamonds est venu visité la maison, est-il encore là ?

-Calme toi, et cesse de criée. Je pense que c’est ce monsieur que tu voulais voir.

Elle ne prononça plus un mot. Sa grand-mère, lui dit qu’elle avait l’air bête, qu’elle venait de se ridiculisée, comme elle ne disait toujours rien, je me suis dirigée vers elle, lui ai serrée la main.

-Comment t’appelles-tu ? Tu as déjà vu un de mes films ?

-Estelle, Flavio, je crois bien que tous.

-Tu as une préférence.

-Vent de panique sans hésitée.

-Nous allons partager le dîner avec vous, si tu veux bien dresser le couvert pour nous aider moi et ta grand-mère.

-Tout de suite, tout de suite, j’y cours.

-Vous devriez venir plus souvent dîner. Je ne vous ai pas choquée tout à l’heure ?

-J’ai été surpris je l’avoue.

-Ca ne vous choque pas ?

-Quoi ça, que vous nous aidiez ? Ne faites pas cette tête là. Pourquoi serais-je choquée, chacun est libre en ce bas monde. Et je le redis, je trouve que vous allez bien ensemble, c’est ma petite fille qui va être déçue.

-S’il vous plait ne lui dite pas, il ne faudrait pas que cela s’ébruite votre bonne intuition.

-Comme vous voulez, pourtant avec votre notoriété, ça pourrait aider bien des gens.

-Ou stopper net ma carrière.

Toujours ce dilemme, et mon instinct qui me dit que pour vivre heureux vivons caché et ma hantise des coming-outs ! On n’a jamais vu un hétéro ameuter les foules et se targuer de sa sexualité, je ne vois pas pourquoi je devrais en faire autrement. Et puis, je dois admettre, que mis à part me servir de ma frimousse pour gagner de l’argent, je ne suis guerre bon à autre chose, je n’ai pas envi de mettre cela en péril, d’être relégué aux rôles de tarlouses. De plus je me sens bien sur les plateaux, et je n’ai plus envie à mon age de me recycler. De vivre aux crochets de Francis, je ne le veux plus non plus, ou en suis-je avec lui ? Bonne question, si je suis toujours comme neige au soleil à ses côtés, je suis conscient que si je veux le garder, il doit se sentir en permanence en danger, est ce une relation que de vivre en permanence sous pression. Et ses incartades, je sais qu’il ne voit plus son dernier amant en date, j’ai lu ses sms (textos) pendant qu’il était sous la douche. Je n’en suis pas fier, mais c’est plus fort que moi, je ne sais plus lui faire confiance. Pourtant cette dame qui dit que ses yeux ne trompe pas… Ses paroles, je voulais les vérifiés de moi-même. Car il est vrai que je ne le regardais plus. Nous avons repris la route, après quelques photos et dédicaces pour les enfants de ce couple de viticulteurs, durant trois jours nous avons roulé aux travers de la campagne française au hasard de nos envies. Plus d’une fois je l’ai fixé, plus d’une fois nous nous sommes regardé intensément dans les yeux. Je sais se que je cherche, je sais aussi que dés que son téléphone sonne, je désenchante, aller savoir pourquoi. Nous nous sommes arrêtés dans une ferme avec chambre d’hôtes durant ce périple. Nos chambres communiquaient, nous n’avons bien entendu partagé qu’un seul lit. Je lui ai fais l’amour avec passion et tendresse. A la fin de nos ébats alors que j’étais de tout mon corps sur le sien pris en étau entre ses jambes qui ne me lâchaient pas, les yeux dans les yeux, il m’a demandé de sa voix suave :

-Qu’est se qui se passe bébé ?

-Comment ça ?

-Ca fait trois jours que tu me fixes en permanence.

-Mais non…

-Mais si…

-Je ne sais pas…

-Retomberais-tu amoureux ?

-De toi ? Comment le pourrais-je encore ? Dis-je fâcher en me libérant avec véhémence de son étreinte.

-Tu te mens à toi-même Flavounet.

-Je vais prendre une douche et fiche moi la paix.

-Tu sais bébé, moi je suis fou de toi…

Je me suis dirigé vers la douche, j’en ai pris une glaciale dans le but de me remettre les idées en place. Si j’avais plus d’une fois surpris son regard sur moi, je le connaissais bien, lui aussi, physiquement j’ai toujours craqué pour lui. Amoureux, je ne l’ai pas été en permanence, des hauts et des bas, plus de bas, dans le but de me protéger connaissant pertinemment bien le gaillard. Alors que nous visitions une fois de plus une ruine en France, en remontant en voiture, je l’ai supplié de rentrer à Bruxelles.

-J’ai cru que tu ne me le demanderais jamais.

-Roule moins vite, pense aux procès tout de même, imagine qu’on t’enlève le permis.

-Il n’y a pas de danger pour moi, je connais du monde. Et j’ai hâte que nous retrouvions notre maison.

Je n’ai rien répondu à cette remarque, mais en moi-même, j’appréciais le fait de retrouver son chez lui, le berceau de toute notre histoire. J’avais beaucoup repensé à nos débuts, et une foule de souvenirs me ramenait sans cesse chez lui. Quand nous sommes arrivés à hauteur de la maison, au centre du parc, il s’est mis à klaxonner à tue-tête, il a bondit hors du véhicule, a frappé avec force le heurtoir à plusieurs reprises, quand Guy est apparu en ouvrant la porte encore en pyjama, vu les 3h du matin qu’il était, à moitié endormi, mon Franci a sauté à son cou, l’a embrasser sur les deux joues avant de lui dire en me montrant de la main, qu’enfin j’étais de retour parmi eux. Guy bredouilla quelque chose, comme : «  j’en suis fort content, désirez-vous quelques choses d’autre en particulier ? ».

-Allez dormir Guy, il manque de sommeil et dit n’importe quoi…

-M’enfin !

-Quel tête il fait, je lui ai dit que nous allions réessayer et voir par nous même, il croit que c’est déjà gagné.

-C’est que…

-Bonne nuit Guy, nous connaissons la maison, merci.

 

-Dans quelle chambre, me loges-tu ?

-La mienne pardi !

-Je ne suis pas fatigué… J’ai envie d’un peu me promener dans la maison.

-Moi avec la route dans les pattes bébé, je suis vraiment crevé…

-Ok, allonge toi, je te rejoins sous peu…

Je me suis attardé dans son musé privé, les cadeaux sans grandes valeurs de l’étudiant Flav sont toujours là, trônant parmi ses antiquités, collections et œuvres d’arts favorites. J’en suis ravi, je dois l’admettre, le sommeil me gagnant, je me suis redirigé vers sa chambre, il regardait une rediffusion du JT, j’ai prétexté vouloir chercher de quoi dormir pour pouvoir fouiller dans ses affaires. J’espérais retrouver de mes anciennes affaires, son dressing bien entendu frôlant la perfection, je ne retrouvais rien, pas même ma chemise DG orange. J’enfilais dépité un simple t-shirt à lui quand il me rejoignit. Il m’étreignit la taille alors que ma tête ne sortait pas encore du col du t-shirt. Il me fit faire volte face une fois habillé face à lui, m’embrassa sur le front et ouvrit un tiroir qu’il avait à portée de main, petit tiroir d’un mètre vingt de long sur vingt de haut.

-Je crois que tes petites affaires, celles que tu cherches sont toutes rangées ici.

-Je ne cherchais rien.

-Menteur, menteur… Dit-il en m’embrassant.

-Comment as-tu deviné ?

-Je te connais comme si je t’avais fais bébé.

-Que mes affaires dis-tu ?

-Tu comptes faire une fixette encore longtemps…

-Il a aussi droit à son tiroir ?

-Non il n’a jamais eut son tiroir ici, mettons les choses à plat une fois pour toutes, je ne parle jamais de tes exs, car tu en as eu quelques uns aussi, et tu fais de même sans ça, ça ne fonctionnera jamais.

-Je vais essayer, promis.

-Bon allons dormir.

-Je peux chercher, je ne trouverai pas de ses affaires ici ?

-Non bon Dieu, puisque je te dis,…

-Ok, te fâche pas, je peux aussi être un tantinet jaloux !

-Bébé, je suis vraiment crevé.

-Ok, allons nous coucher ! Une fois dans le lit, je reprends : comme je n’aurai pas ma maison, tu m’achètes un pure-sang arabe?

-J’aimerai remonter l’élevage de mon grand-père.

-Si tu veux.

-Chic et j’aimerai aussi…

-Dites donc suffit oui ! Je ne suis pas la banque de France ici !

-C’est tout comme lui ai-je répondu ironiquement en me jetant sur lui, en l’embrassant partout sur le visage avant d’unir nos langues dans un baisé passionnel. Nos queues au contact de nos corps étaient déjà pleine de vigueurs, mais de l’enfant gâté, je suis passé à l’enfant sage, je me suis blottit tout contre lui, mettant son bras autour de moi, l’obligeant à m’étreindre, j’ai en quelques sortes devancé ce geste qu’il adopte mécaniquement envers moi. Par là, je voulais juste qu’il comprenne que j’avais besoin de lui, je ne voulais pas lui dire de vive voix, fierté idiote oblige, c’était un signe à interpréter. Je me suis réveillé vers les 10h, seul dans son grand lit, mon érection matinale battait son plein, vu l’abstinence de la veille. Bougon qu’il ne soit pas là, j’ai pris la télécommande qui gère tout dans la pièce et après quelques essais, j’ai réussi à ouvrir les panneaux de marqueteries du plasma. Guy me surveillant sans doute, est venu me demandé si je déjeunais au lit, j’ai dis que oui, et sur le plateau entre les pains perdus et le jus d’orange une enveloppe.

 

Mon ange,

Tu dormais tellement bien que je n’ai pas eu le courage de te lever. J’ai beaucoup de retard au bureau dans mes affaires en cours. Rejoins moi pour déjeuner chez Vincent, je nous ai réservé une table. On ira ensuite flâner dans la galerie.

Je t’embrasse, tu me manques déjà.

 

J’ai chiffonné ce billet, j’ai pris mon temps pour déjeuner, j’ai bien eu le temps de pester intérieurement contre lui. J’étais tout simplement furieux qu’il me laisse en plan pour allé travailler alors qu’il n’était même pas prévu qu’il soit sur Bruxelles. J’ai piqué les clés de sa plus belle moto, ne sachant ou aller, j’ai pris l’autoroute, en roulant à toute allure, je me rendu compte, que j’avais pris la route de la Flandres, de la mer, je me suis donc rendu dans ma bonne vieille maison balnéaire.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis - Communauté : Communauté gay
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Lundi 5 juillet 1 05 /07 /Juil 14:53

Ce qui va suivre: Un amour de vacances sur Panam, une histoire sans lendemain, Francis ou la fusion des corps, le retour...

 

En démontant l’expo de l’inauguration la galerie en mémoire à David, Olga et moi seul devant le cliché de la relecture de la liseuse de Vermeer, nous avons beaucoup débattu, parler de tout et de rien.

-Que c’est triste de voir cette photo à même le sol Flav.

-Si tu voyais la tristesse de mon mur de salon en ce moment, tu comprendrais que j’ai hâte qu’elle regagne mon adresse.

-Oh, je te comprends, moi aussi j’ai hâte que tous ses cadeaux, mes souvenirs retrouvent le chemin de mon loft.

-Ils ont finit de tout sécuriser ?

-Oui, c’est fait, j’ai l’impression de vivre dans un coffre fort à présent, mais je m’y ferais. Crois-tu que nous avons a eu raison de faire ce catalogue, cette expo ?

-Il fallait marquer le coup, contenter les professionnels, pour leurs travaux, ils auront toujours le catalogue souvenir à présent.

-Nous ne serons pas toujours là pour faire face aux vautours. (C’est comme ça que sont né le fond et les bourses d’études, mais je passe)

-Comme tu étais beau jeune !

-Oui, j’ai sur ce cliché quelques choses d’innocent propre à la jeunesse.

-Remarque, tu es toujours aussi beau dix ans plus tard.

-Quinze ans !

-Déjà ! Vous vous êtes beaucoup aimé, … tout un temps.

-Non, tu peux le dire, on s’est aimé disons très fort, puis même si il n’y a plus eu que de l’amitié, ça restait intense ma belle.

-Quoi que tu aurais pu dire, je croyais que tu allais nier en bloque, j’étais en train de me dire que de toutes façons cette photo et les autres de la même série en sont des preuves irréfutables.

-Je ne nie rien, je lui dois beaucoup… Je l’ai aimé, oui...

-Tu en as fais du chemin petit mannequin d’Europe.

-Et toi petite styliste…

-Allons prendre un pot à la Terrasse en sa mémoire, nous échangerons les souvenirs heureux de notre petite vie.

Ce que nous fîmes, pour ensuite Olga et moi, nous jeter à corps perdu dans la constitution de la fondation, il a fallu faire un inventaire de toutes les œuvres, retracer leurs parcours, en contester plus d’une, gérer l’image, s’armer d’une troupe d’avocats et  de notaires afin d’être blinder au niveau légal quoi qu’ils nous arrivent. Les scripts se sont accumulés tout un temps sur ma table basse, puis j’ai demandé à ce qu’on me les mette dans un carton au grenier, de ne plus répondre à aucune proposition des producteurs, pareil envers la presse, du jour au lendemain, toutes les propositions ont cessées. J’ai alors eu à régler une autre succession, mes racines se sont rappelées à moi. Olga s’en sortant bien seule, je me suis retiré en Belgique, dans cette bonne vieille maison de vacances le long de la mer du nord. Ma mère ayant investit le domaine de sa propre mère, au château de mon enfance, je n’y vais plus que très rarement et le moins longtemps possible tant son babillage m’exaspère. Je suis donc à l’instant ou j’écris ses quelques lignes dans cette bonne vieille maison balnéaire qui est maintenant mienne, j’ai tiré une table devant une fenêtre face à la mer,  pris un calepin, et y ai couché une grande partie de mes souvenirs, L, Romain, Dave, Francis... Je me suis pris au jeu de l’écriture, je me suis retrouvé seul avec moi-même, je me suis ressourcé. Sans un appel d’Olga, je crois que je serais encore en train d’aviver ma mémoire.  Le Musé d’Orsay désireux de présenter une rétrospective des premières œuvres de Dave, un thème encore inexploité en Europe, étant sur place selon elle, en bonne américaine qu’elle est, elle imagine toutes les capitales des Etats membres se jouxtant, elle me confia l’évènement. Bien que Bruxelles et Paris soient relié par le TGV et rapproché à une heure de trajet, j’avais envie de jouer au touriste et ai donc pris mes quartiers sur Panam. L’équipe du Quai avait un projet bien ficelé qui ne nécessitait pas tellement ma présence, je leur donnais donc le champ libre et j’étais présent quand il le souhaitait en tant que représentant de la fondation. Essentiellement lors des déballages des œuvres afin de s’assurer du bon état ou des accros dut au transport. Quand je n’étais donc pas convié, je découvrais Paris, j’ai beaucoup flâné au Louvre, à Versailles, aux Tuileries, je me suis aussi promené un peu dans ce fameux « marais », j’y ai même poussé la porte d’un bar. J’avoue que j’avais envie de plaire, ou de me faire draguer, d’observer aussi mes semblables qui contrairement à moi, ne se cachaient pas. Je me suis attablé dans un coin, d’abord gêné, je restais plongé dans mes guides touristiques, une couverture au cas où on me reconnaîtrait, personne ne connaissant le Néerlandais en général sur Paris, je jouais au touriste Hollandais. Quand on m’a servit le cola que j’avais demandé dans ce bar dont j’ai oublié le nom rue du Plâtre, si mes souvenirs sont bons, j’étais assez confus et bégaya même un peu quand le serveur me demanda d’où je venais en jetant un œil sur mes guides et brochures.

-Amsterdam lui répondis-je en roulant bien le « r ».

-J’y ai déjà été en mini trip, c’est cool aussi là-bas.

-Oui, oui.

-Si tu comptes aller visiter les catacombes de Paris, je te le déconseille ça craint.

-Ha, merci du conseil.

-Pas de quoi. Et il retourna derrière son bar, apostrophé sans doute par un habitué, qui tint quelques propos grivois sur les hollandais. Il me fit un clin d’œil et je ne pus que lui répondre par mon plus beau sourire. En quittant le bar, ayant envie de contact sociaux, je demanda au barman quel direction je devais prendre pour me rendre vers Montmartre. Il me montra mon chemin sur une map gay, me donna aussi une invitation pour une soirée qui se tenait le soir même au bar.

-Si jamais tu t’ennuies ce soir, il y aura beaucoup plus de monde que maintenant.

Ne sachant que répondre, mon attention attirée par son avant bras qui laissait deviné un début de tatouage de tribale. Pensant que je ne l’avais pas compris, il reprit :

-Big party, a lot of men.

-Ok, merci pour l’invitation. Peut-être à ce soir.

Il devait avoir quoi 22-23 ans, un mètre quatre vingt, les bras bien dessiné, pas d’excès de gonflette, mais quelques heures par semaine évidente de sport en salle, le bronzage impeccable, un sourire d’ange, tout l’attirail du parfait barman/dragueur. Son numéro, j’en étais conscient était bien rodé, et pourtant le soir venu, je ne soupas pas après mon périple, je passa à l’hôtel juste pour prendre une douche et me changer. J’avais pour passer incognito teint mes cheveux en blond, ils étaient mi-long, coiffé en une coupe un peu ringarde, mais qui me donnait une autre physionomie, me permettant depuis tout un temps de me fondre dans la masse. Aussi, je fis la fête incognito parmi tous des inconnus, j’ai eu la mauvaise idée de prendre un Batida ananas au bar comme premier verre. Je ne me souviens pas d’avoir eu un moment un verre vide en main, ils arrivaient de partout. Après pas mal de cocktails, j’allais même sur la petite piste de danse, je dansais et m’éclatais, répondant aux uns et aux autres qui venait me demandé mon numéro de tel, qui essayait d’engager la conversation. Eméché, j’acceptais les verres, et quand un mec ne me plaisait pas du tout, je feignais de ne pas le comprendre. Le barman de ce matin vint un moment me rejoindre, immédiatement plus personne d’autre ne comptait, il était assez hypnotisant. Il m’emmena dans un club. J’ai continué à me déchaîné sur la musique mais en sa compagnie dans des pas de danses coller serrer. Là, j’ai viré le Batida de mes verres, me suis concentrer sur l’ananas, on s’est roulé quelques patins sur le dancefloor, un moment donné, il m’a proposé un endroit plus calme pour parler si ça me disait et on s’est retrouvé dans « Zebar ».  Je me suis retrouvé, collé à lui sur une banquette, son bras sur mon épaule, oubliant souvent mon accent flamand en lui parlant quand on se parlait. Il voulu me raccompagné à mon hôtel, je ne voulais pas qu’il voit dans quel palace je logeais, aussi je lui dis que je ne savais plus le nom de mon hôtel et j’imagina un histoire dans laquelle, j’avais oublié un sac à dos dans son bar contenant mes guides et ma carte de chambre. Il occupait une chambre au dessus du dit bar, nous partîmes à la recherche de mes affaires.

-On t’a sans doute volé ton sac, faut  faire attention tu sais, on est pas à la campagne ici. En attendant demain pour retrouver ton hôtel et porter plainte aux keufs, je t’invite chez moi pour la nuit.

-C’est sympas.

-En même temps c’est très petit.

-On peut se serrer non ?

Il me fit rentré dans son petit studio, bien rangé et propre de prime abord, trois pièces, une salle de bain, un coin living et cuisine et la chambre. Il enleva sa veste, j’enlevai mon pull, nu en dessous, il posa ses mains sur mon torse, je fis tomber mon pantalon, enleva mes baskets, tout en me caressant, il se dévêtit aussi. Nous avons vite roulé sur le lit, nous n’avons pas su résister à de longs préliminaires, sa table de chevet contenant moult préservatifs, moi d’abord, lui ensuite encapuchonné, nous nous sommes relayé dans le fessier de l’autre. Je n’avais pas pris la peine d’enlever mes chaussettes, j’avais juste profité, d’un bon plan d’un soir comme dirait l’autre. Au petit matin, je m’apprêtais à fiche le camp, mais il était déjà partit. Je trouvais sur la porte un mot me disant, qu’il était au bar, passage obligé pour quitter les lieux. Peu habitué à ce genre de scénario, je ne savais pas comment l’aborder, il y avait déjà quelques gars qui prenaient des cafés en les servants il engagea la conversation.

-Bien dormi ?

-Oui…

-Moi trop peu.

-Désolé.

-Non c’était bien, phrase qu’il appuya d’un clin d’œil.

-Je vais aller à  la recherche de mon hôtel.

-J’ai un ami qui vient me remplacer dans trente minute, bois un café, je t’aiderai.

-Je n’ai pas envie d’abuser plus de ton hospitalité, c’est gentil.

-Ben je vais pas te laisser dans la merde mec, dans une ville que tu connais pas.

-Ca ira tu sais, j’en ai vu d’autre.

-Tient cadeau de la maison.

Je me força à ingurgité quelques lapées de son café français si gentiment offert, mais par chance a la vue des mimiques négatives de mon visage, il me proposa un thé, que je m’empressais d’accepter.

-Fallait le dire que tu n’aimais pas le café.

-Tu l’avais déjà servit.

-Ha voilà mon pote. Au fait comment il est ton hôtel, il y a peut-être quelqu’un ici qui le connaît, tu te souviens de quoi il a l’air d’extérieur?

-Oui et en faisant mon périple en sens inverse ce matin, je devrais réussir à le retrouver.

-Ben dis toujours.

Une dizaine de gars étant intéressé par mon histoire, je décrivis un hôtel fictif, et ils se mirent par chance d’accord sur celui que ce devait être.

-Je vais prendre un taxi… Je ne savais pas son nom, mais devinant que je cherchais son nom, il le dit à ma place.

-Jérôme, je m’appelle Jérôme, Bart c’est bien ça ?

-Je vais prendre un taxi, ne te dérange pas, tu as fais bien assez.

-Tu reviens après t’être changé ? Je peux te faire visiter, si tu en as envie.

Et je me surpris à lui répondre « d’accord ». Je passa la journée en sa compagnie, la nuit aussi, il était drôle et charmant, était plus vieux que je ne le pensais, nous avons en fait le même age. Le lendemain, j’étais attendu à midi au musé d’Orsay, comme il travaillait, ça tombait bien. Je prenais le petit déj avec lui au bar, on venait de placé dans le comptoir des LCD, aussi nous avions pour musique d’ambiance, une rediffusion d’une émission people. Si au début, je ne songeais qu’à batifoler avec mon bellâtre, quelques clients se passionnants pour un reportage, la petite assemblée se concentra donc dessus. L’un des clients annonça, que celui-là, il en ferait bien son quatre heure, et que sans doute il en redemanderait, ce qui fit rire tout le monde. Jérôme augmenta le son, et le quatre heure, il s’agissait en fait de moi, mais en brun, dans des vêtements fashions, et vivant aux USA. Des informations avaient filtrées comme quoi j’étais en ce moment même à Paris, pour l’exposition temporaire sur Dave, on expliquait qu’il avait fait de ses amis fidèles ses héritiers. Jérôme trouva ça louche qu’un ami soit son héritier, il trouvait que Flav l’acteur était d’ailleurs trop beau pour être hétéro. Bart souriait bêtement cherchant un moyen de se faire oublié, mais comme Jérôme attendait de lui une réponse, je dis juste que je n’étais pas fan. Un client trouva que j’avais des traits similaires avec l’acteur. Je perdis pied, mais ça ne se vit pas. Un autre type, ne trouvant pas de comparaison entre une boucle d’or des marais et un sex symbole brun américain provoqua une diversion grâce à sa boutade. Je crois que j’ai surtout rit jaune, réalisant que mon petit jeu devenait dangereux. Pendant les pubs, les spéculations allèrent bon train alors sur mon compte, on me disait français expatrié, belge, ou canadien, tous avait lu quelques choses sur moi, et prétendaient détenir la vérité. Ca me fit beaucoup rire, le reportage reprit et à nouveau sur mon compte, comme les autres, je suivais le reportage avec attention, de voir une rétrospective sommaire de sa vie en images, ça fait vraiment étrange. Surtout d’entendre les commentaires des gens en direct, et encore plus de voir sa vie défilée comme un film. Tout était là en condensé, la maison de famille en Belgique, des photos de moi enfant, puis élève studieux, des photos que je n’avais même pas moi-même de ma période universitaire. Puis des images des différents plateaux de cinéma, et des récompenses reçues de part la profession. Le présentateur que je trouva niais, parla de moi comme d’un ami, affirma que j’avais tourné une page sur le cinéma, que je me consacrais à l’art, et que je souhaitai une vie calme à l’abris des paparazzis et des bains de foules que ma venue suscitait toujours en attestaient les fans rassemblés devant mon hôtel. Je n’étais plus en sécurité dans les rues de Paris, on risquait de me tomber dessus à tout moment. Je dis au revoir à Jérôme en insistant sur mon baisé, je savais que c’était le dernier. Je lui dis néanmoins à ce soir. Je n’allais pas à mon rendez-vous au musé, je savais que j’y étais attendu. Je voulu savourer encore quelques minutes ma liberté. Je partis pour la tour Eiffel, acheta un ticket et monta parmi un groupe de touriste asiatique. Je regardais la vue sur la ville, en réfléchissant à un plan, je me décida, pris un taxi et alla en direction du salon de coiffure des stars.

-Bonjour, vous avez rendez-vous ?

-Bien entendu avec Olivier.

-Je suis désolé, mais Oli n’est pas là aujourd’hui.

-Et bien vous n’êtes pas bien informée. Je montais à l’étage, jouant les habitués bien que je ne sois venu que deux fois. Le salon n’avait pas changé depuis mon dernier tournage en France et mon souvenir en était correct. Je poussais la porte du salon privé, celui ou seul les clients dit de marque sont reçu en toute intimité, avec une sortie n’ayant pas pignon sur rue. Je ne me souciais pas qu’il soit occupé ou non, la porte refermée je me plaqua contre, et glissa au sol. Je fondis en larme instantanément, les mains plaquées sur le visage, je savais que les vacances étaient finies, et que j’allais reprendre les tapis rouges.

-Mais, mais qu’est se que c’est ? Monsieur, je vous préviens que la sécurité est avertie.

-Vous voyez bien que cet homme a un problème. La dame se faisant coiffée là, se leva de son fauteuil, d’instinct vint auprès de moi et me demanda se qu’il n’allait pas. Décrite comme froide et hautaine par ses détracteurs, j’en ai là, la preuve, Sophie s’est tout le contraire de cela.

-Excusez moi, je n’avais pas d’autre choix que de venir me réfugier ici, je pense que l’on pourra me fournir un autre salon. Excusez moi pour le dérangement.

De ses yeux doux et pénétrant à la fois, elle me détailla et dit :

-J’ai vu ce matin même le reportage qui vous étais consacré.

-Il signe la fin de mes vacances, et de mon anonymat à Paris. Mais je ne suis pas à plaindre.

-Non sans doute, il faut être à notre place pour savoir se que c’est que d’avoir envie de faire ses courses soit même, ou de se promener dans les lieux publics.

Olivier, ne m’avait pas encore reconnu, mais se doutait qu’il avait à faire à une grosse pointure, il interrompit la conversation et adroitement exposa la situation.

-Excusez-moi, mais que fait-on pour l’heure. Il n’y a pas d’autre salon privé de libre en ce moment.

-Et bien Olivier, tu n’est plus capable de t’occuper de deux clients à la fois ?

-Si, si bien sur, si ça ne vous dérange nullement.

-Au boulot Olivier, nous n’avons pas la journée.

-On fait comme d’habitude Sophie ? Et pour monsieur on fait quoi ?

-Tu lui rends sa véritable apparence tient !

-C’est que ? J’ai une tête de passoire en ce moment.

Sophie ouvrit un magazine qu’elle avait dans son sac à main, ou j’étais en double page, et confus Olivier, exigea un tas de produits, des sandwichs…

-Vous savez Flav, vous avez refusé de tourner un film avec moi.

-Oh, je ne crois pas qu’un scénario vous nommant me soit parvenu. Et j’avoue ne plus rien lire depuis un moment.

-Oui, vous vous concentrez sur l’art.

-Non cette rumeur est totalement infondée. J’ai juste été fort attristé du décès de mon ami, et je n’avais plus le temps pour tourner  et je n’étais pas prêt, tourner avec quelqu’un d’autre, j’aurai l’impression de le trahir.

-Vous faites deux ans sans tourner, on dit que votre cote est en baisse, trois toutes les rumeurs les plus folles apparaissent. Pour ce qui est de tourner pour un autre réalisateur, vous le lui devez.

-Vous trouvez ?

-Je ne vous l’aurai pas dit sinon.

-Vous l’avez tourné ce film dont je n’ai pas lu le scénario ?

-Non, il est stand-by.

-Une adaptation ?

-Oui, une bio, j’aurai incarnée une résistante, et vous mon jeune amant.

-Les quelques années qui nous séparent sont ténues je trouve.

-Nous savons nos ages respectifs allons…

-Je demanderai à mon impresario de me faire parvenir le script.

-Bonne idée, nous en reparlerons lors du lancement de l’expo de votre ami.

-Vous y serez ?

-Comme le tout Paris, et j’aurai une raison de plus pour y être.

-On raccourcit les cheveux avant la pigmentation ?

-Oui faites moi cette tête de papier glacé, ça fait longtemps. Au revoir Bart.

-Qui est Bart ?

-Moi depuis que je suis à Paris, et il est déjà mort.

-Moi je ressuscite parfois mes identités d’emprunt, et tu, on va se tutoyez, ok ?

-Ok !

-Tu auras encore l’occasion de créer bien d’autre Bart dés qu’on s’intéressera moins à toi.

Vernissage, cocktail, petit four, à nouveau sous les projecteurs, j’étais invité partout à Paris, l’Elysée, émissions de télé, endroit select et people. Pour faire taire les rumeurs surtout et pour tourner avec ma nouvelle amie française, je suis retourné sur les plateaux d’un tournage me remettant en piste, un véritable carton plein. Une histoire tragique, un plateau bon enfant sur lequel on riait énormément, et comme souvent dans ses cas là, une réussite au box office. Pour tourner du tragique, il faut que règne une bonne ambiance dans l’équipe. Je me suis donc fais une nouvelle amie en la personne de Sophie, durant le passage de l’équipe sur Paris, on est beaucoup sortit, une manière de faire de la promo avant l’heure. Comme nous allions parfois dans le marais, je proposais de rentrer dans le bar de Jérôme. Il n’était pas là ce soir là. Je reconnus les habitués dont celui qui aurait bien voulu faire de moi son quatre heure. Comme il me regardait hébété, je lui fis un clin d’œil, et ne put réprimé quelques éclats de rire. Nous avons accepté une petite séance d’autographe improvisée, un barman vint me demandé de signer le livre d’or de Jérôme. J’écrivis, en vis-à-vis de ma dédicace officielle « Flav », une autre plus personnelle : « Je suis revenu pour te voir, mais tu n’étais plus là. Amitié d’Hollande. Bart ». J’ignore s’il a jamais fais le rapprochement, il se peut qu’il n’ai même jamais fait attention à la dédicace de Bart, celle de Flav lui faisant beaucoup trop d’ombre.

 

Après ce succès, j’ai enchaîné quelques films mais uniquement en Europe, et j’ai à nouveau voyagé d’hôtel en hôtel. Des films qui ont été parfois présenté dans quelques petites salles aux states. En général les critiques étaient bonnes, le public pas toujours à la hauteur de celle-ci. J’ai aussi commencé une petite collection de statuettes, une palme, un césar, quelques ours, etcetera. Celui que vous semblez tous m’envié, Francis refait son apparition alors que je suis à l’Hilton de Berlin, étant tout deux dans le même hôtel, il me fait savoir à sa manière qu’il est là. En rentrant dans ma suite, sur la console à l’entrée un paquet, le fait qu’il n’y ai pas de carte, d’instinct je sais que c’est lui. Des picotements dans le bas du dos, comme un gamin, je déballe le présent sans égard à l’emballage. Le paquet est en fait une succession de boîtes qui en recèle d’autres, jusqu’à une bourse en velours contenant un beau bracelet en or blanc que je m’empresse d’attacher à mon poignet. Ne sachant pas ou le trouver, je descends à la réception, demande si il loge bien dans l’hôtel. Evidement on me dit que non, personne de ce nom ne loge ici, j’essaie des noms d’emprunts que je lui connais, j’essaie même de savoir qui a fait livrer le paquet dans ma chambre, on le dit arriver par coursier. Je ne tirerai rien de cet employé, il n’a pas l’air d’un grand fan. Alors que je m’approche de l’ascenseur, je décide de participer à ce repas que j’avais décidé de boycotter, n’ayant plus envie de me retrouver seul et encore moins de me reposer. La petite sauterie du réalisateur s’éternise, les bulles commencent à ricocher dans ma tête, je sens qu’il est temps que je regagne ma  chambre. Il est là adossé à ma porte, une rose dans la bouche.

-J’allais partir bébé.

-Menteur on t’aura prévenu de l’accueil. Ma voie ne me trahi pas et mon équilibre est par chance encore bon.

-Tu as une petite mine, je trouve. Tu veux un coup de main pour ouvrir ta porte.

-Tu as l’art de m’énerver, faut-il toujours que tu apparaisses quand j’ai bu un coup de trop.

-Je ne crois pas que ça fonctionnerait, je n’aime pas tellement les alcolos en plus.

-La barbe, tu rentres, ou tu restes là ?

-Tu as eu mon cadeau ?

-Oui regarde, lui dis-je en agitant mon poignet sous ses yeux.

-Il te plait ?

-Tu aurais pu mettre un carte et m’invité à dîner.

-Ce n’était pas possible j’étais en réunion toute la journée.

-Par dépit, pour toute réponse j’eus un rictus qui ne voulant rien dire, en resta là. Afin de briser ce blanc, je l’invitai. Je suis fatigué là, tu dors avec moi ?

-Moi aussi je suis crevé. Je vais juste chercher mon portable à côté au cas ou demain matin on m’appellerait de bonne heure.

Je me dévêtis durant son absence, me glissa sous les draps, je décidai de ne garder que mon boxer. Je dus lutter contre le sommeil, quand il revint, je le regardais se dévêtir à son tour. Si son torse toujours aussi ferme, n’éveilla pas d’émois en moi, de voir ses jambes au cuisses musclées apparaîtrent progressivement durant la chute de son pantalon de toile noir, m’émoustilla, bien que fatigué, je sentais se raidir sous la toile ma queue.

-Que tu es beau Francis !

-Waw un compliment, ça faisait longtemps.

-Ne commence pas s’il te plait ! Il me rejoignit sur ses paroles sous les draps, je lui laissa à peine le temps d’arriver au centre du lit, que je me lova tout contre lui, son parfum, son odeur, sa force, tout son être me rassurait, la fatigue étant là, je suis instantanément tomber endormi dans ses bras. J’ai dormi cette nuit là, comme une masse. A mon réveil, j’étais dans la même position tout contre lui, je leva les yeux vers son visage et il me sourit.

-Bien dormi bébé.

-Merveilleusement bien.

-Je suis content alors…

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Francis - Communauté : Communauté gay
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Mercredi 30 juin 3 30 /06 /Juin 03:29

Francis le retour, galipettes et donc adultère donnent le jour à des troubles intérieurs. Une étoile s’éteint : celle de Dave.

 

Je me rendis à son invitation (celle de Francis), vêtu de mon pyjama de luxe en soie, désireux de m’entretenir un peu avec lui, pour parler tout simplement. La porte de la suite d’à côté était ouverte, un petit buffet trônait sur la console à côté d’une petite table dressée pour deux. Tel un dandy, il était là, jambe croisée sur une chaise accoudé dans la direction de l’embrase de la porte.

-Quelle tenue, moi qui me suis mis sur mon 31 !

-La prochaine fois, tu me préviendras plutôt !

-Je note…

-On se fait la bise quand même.

-Je ne demande pas mieux ! Il vint à ma rencontre, et me détailla, je regrettais de ne pas m’être changé, le fin tissu ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination, je ne voulais pas qu’il pense que je le chauffe, je n’avais pas fait attention à ce détail et c’était trop tard pour faire marche arrière. Nous avons dîner et devisé comme de bons amis de longues dates.

-Ils sont bon tes derniers films. Madame la comtesse doit être contente ?

-Mère ou file ?

-Les deux je suppose.

-Sans doute oui !

-Je ne vois pas plus ma mère qu’avant, même si elle me donne plus de nouvelles depuis que je suis susceptible de lui faire une bonne publicité.

-Tu devrais être plus cool avec elle.

-Tu devrais savoir que je ne suis pas de ce bois là.

-Je sais, je sais… Dis moi, si je n’avais pas tout gâché. Aurais-tu fait du ciné ?

-Sans doute pas, elle est bête ta question !

-C’est un concours de circonstances dont tu es le protagoniste qui m’ont amené là…

-J’ai pourtant tenté de me racheté…

-De façon cavalière par trop de fois. Nous n’avons pas les mêmes conceptions de l’amour.

-Tu aimes en ce moment.

-Oui !

-Tu rougis, c’est mignon, il en a de la chance.

-Si je pouvais revenir en arrière, je changerais bien des choses.

-C’était surtout physique nous deux… Ici ça s’apparente à de l’amour, sans contraintes, sans…

-Pourquoi tu acceptes de t’éloigner de lui, si tu l’aimes tant que ça ?

-Je m’imprègne de plus en plus dans les personnages que je joue, il me dépasse, si bien que même quand la caméra cesse de tourner, je suis encore habité par mon personnage. Je ne suis plus vraiment moi tant que le film n’est pas finit, il me faut même quelques jours pour redevenir moi.

-Intéressant…

-Si peu ! Ma vie est nulle…

-J’aurai voulu être un homme d’affaire respectable tout comme toi ou comme L.

-Tu as réussi, as-tu déjà lu le nombre de bio qu’il y a de toi sur le net ?

-Tu surf ?

-Une secrétaire le fait pour moi !

-Le contraire m’eut étonné….

-Je suis sérieux, tu fais partie des grands acteurs, pas de ceux qui doivent faire en sorte que l’on parle d’eux. Et tu es invité à toutes les grandes tables.

-Ce n’est pas ce à quoi j’aspirais…

-Je préférais être un artiste vivant dans un trois pièces mais amoureux…

-Au lieu de cela, tu es riche, tu passes le temps en faisant l’acteur et t’en met encore plus dans les poches en t’occupant, arrête de te plaindre, pas à moi !

-Tu as raison, je me plains de trop, mon pyjama commence à me coller à la peau, je vais allé me changer et dormir car j’ai une longue journée demain…

-Tu peux enlever ta soie ici, je ne suis pas celui qui va s’en plaindre…

-Pas ce soir Francis, et je ne sais pas pourquoi je me suis plains, je n’ai jamais voulu être acteur, même si être adulé en Belgique, en France et ailleurs en Europe, j’adore ça… Me voir sur les kiosques où je regardais moi mes idoles, c’est grisant… Et pourtant…

-Et pourtant, que tu es bien nostalgique, c’est de me revoir qui te mine ?

-Non, excuse moi, un petit coup de blues. Si tu veux encor me faire un cadeau ses jours-ci, j’aimerai cette montre au bracelet de cuir noir, avec le cadran aux aiguilles orange de la vitrine de la bijouterie de l’hôtel.

-Tu ne la donneras à personne si je te l’achète cette fois ?

-Promis, j’en ai envie de celle-là.

-Pourquoi tu ne te l’es pas achetée…

-Finalement j’aime me faire offrir des babioles… Bonne nuit Francis, à bientôt, merci pour le repas.

Le lendemain, j’avais une longue journée de promo, entretient sur entretient journalistique, au soir, je faisais partie des invités vedettes d’Hardisson, ceux qui passaient en fin de soirée, qui n’arrivaient autour de la table que pour le dernier quart d’heure d’émission, mais dont on scandait le nom et l’arrivée imminente sur le plateau dés les premières minutes. C’était un second passage pour moi, la prod de l’émission s’en souvenait. Je revis quelques minutes de cette première interview alors que j’étais l’image de Levis, ensuite, j’eus droit à une rétrospective des films qui avaient le mieux marché en France et marqué les esprits selon eux. Je ne m’étais jusqu’alors pas rendu compte du nombre de film dans lequel j’avais tourné. Et j’étais plutôt guilleret d’avoir vu ce reportage.

-Ca fait quoi d’être l’icône de toute une génération et d’avoir marquer l’esprit du grand public avec des rôles comme celui de Jonathan, de Peter, et récemment de Sherlock Holmes.

-Je ne pense pas être vraiment une icône, je n’avais pas conscience d’avoir déjà jouer dans autant de film avant votre reportage, j’espère que les gens n’en n’ont pas marre de trop me voir.

-Vous en avez marre les filles ???

Le public féminin exulta avec des « non » et autres cris… Thierry reprit.

-Peut-être les époux, en ont-ils un peu marre, mais bon, on ne peut pas faire l’unanimité. Je trouve cependant que vous êtes un très beau gosse, et ils sont assez rares en ce moment outre atlantique.

-C’est gentil merci, vous n’êtes pas mal dans votre genre non plus. C’est sans doute que je suis Européen que vous me dites cela.

De nouveaux des acclamations du public.

-Vous êtes Belgo allemand.

-Exact.

-La famille de votre mère est une vieille famille de la noblesse belge, votre grand-mère est à la tête d’une grosse société de prêt-à-porter.

-Vous êtes très bien renseigné.

-C’est que votre dossier presse est assez vide alors nous avons mener l’enquête. Pourquoi ne parlez-vous jamais de votre famille.

-Pour qu’ils aient la paix et puissent vivre normalement.

-Pourquoi avoir garder votre nom dans ce cas ?

-Car c’est le mien.

C’est là que Régine, invitée sur le plateau intervient pour la première fois en ma présence, en disant :

-Là elle est con ta question !

-C’est quoi son nom au petit ?

-Biamond !

-Jamais entendu parler…

-Sans doute que lui non plus ne sait pas qui est Régine.

-Vous voulez rire ! Quand vient l’samdi la grande Zoa, autour du coup s’met un boa… Laissez voler les ptits papiers, papiers jaunis ou d’arménie, Ferme les yeux, ouvrent la bouche….

-Ce n’est pourtant pas de votre génération Régine.

-Mais je t’enmerde Thierry, dit-elle !

-C’est que chez les Biamond on aime le music hall.

-Je l’adore ce petit !

-C’est votre grand-mère qui aime le music-hall. Une femme d’affaire, qui aime faire la fête et diriger son empire, vous parlez souvent d’elle dans vos interviews.

-Vous savez, je pense que tout le monde aime faire la fête après le taf. Ce que je sais de la vie de ma grand-mère, c’est qu’elle est arrivée dans une vieille famille à la banqueroute, qu’elle a construit sa société, et remis en l’état la maison familiale.

-Justement, on va montrer une photo de la maison familiale. Je ne sais pas vous, mais pour moi, c’est plus un château qu’une maison.

-Toute la famille y vit, parfois on y est à l’étroit vous savez. Je plaisante, mais c’est bien là que j’ai grandit, si vous vouliez dire en montrant cette vue du domaine que par la naissance je suis un privilégié, je vous l’accorde.

-Et c’est pareil dans la famille de votre père, qui lui est dans la diplomatie…

-Vous avez aussi une photo ?

-Non,(rire) mais il est aussi issu d’une grande famille, je me demande quand on grandit dans un univers doré comme le votre, comment on en arrive à faire du cinéma ?

-Mais pourquoi pas ? En fait c’est arrivé par hasard, j’étais étudiant, on m’a proposé de faire quelques photos et tout est partit de là.

-Les photos pour lesquelles vous étiez déjà passez parmi nous.

-Exact.

-Mais c’est au USA que vous avez fait carrière.

-C’est un choix délibéré ?

-Pas du tout, on n’a jamais voulu de moi en France jusqu’à présent. Depuis que j’ai reçu un Golden Globe, on s’intéresse un peu à moi. Mais curieusement, les propositions n’affluent pas.

-C’est un appel ?

-Disons qu’il y a des gens avec qui j’aimerai vraiment tourné, des gens que j’admire depuis toujours.

-Comme qui ?

-Dans les actrices françaises depuis que je suis gosse, je rêve de tourner avec Sophie Marceau, Adjani, Cristiani Réali…

-Toutes des brunes ? Pourtant on vous a vu avec une certaine Sarah, encore récemment.

-Et elle n’est pas brune, mais c’est vrai que mon type, c’est surtout les brunes, les méditerranéennes…

-Vous êtes encore avec Mademoiselle Sarah Michelle Gellar ?

-Nous sommes bons amis.

-Sans plus ?

-Nous sommes d’excellents amis.

-Inutile que j’insiste ?

-J’allais vous dire, qu’un Jean Reno, Depardieu, Guillaume Canet, j’aimerai aussi travaillé avec eux.

-Je n’insiste plus. Juste encore une fois, comment est-elle ? Clin d’œil à l’appui !

-Sarah est une fille vraiment drôle et sympa, c’est une excellente actrice et nous nous entendons fort bien.

-Vous n’êtes pas un grand fêtard !

-C’est une question ?

-Oui.

-J’aime faire la fête, mais j’ai besoin d’être avec des gens de confiance, qui veilleront les uns sur les autres et ramènerons tout le monde à bon port.

C’est à ce moment que Régine, proposa de sortir tous ensemble à la fin de l’émission en disant qu’elle veillerait sur moi.  Il y eut des rires suivis de quelques autres questions, également l’interview d’un chanteur du moment suivit d’un blind-test à la fin duquel, nous sommes en effet sortit toute la nuit sur Panam. J’ai découvert une grande dame durant la soirée, subit les assaut de pas mal de blondes platines et de gars du gratin du Paris By Night. Les bouteilles ont affluées vers nous, je ne sais plus comment je suis rentré à l’hôtel. A mon réveil, j’avais au poignet la montre que j’avais demandée par caprice à Francis mais surtout une gueule de bois carabinée. Annulation de tous mes rendez-vous du matin, photos trashs dans les magazines peoples. Quelques couvertures, comme si j’étais le premier à prendre une cuite. J’étais toujours dans le lit, quand on frappa et rentra dans ma chambre en criant service d’étage. C’était une voie familière, celle de Francis.

-Et bien mon gars, ce matin je me serais cru dans un mauvais remake.

-Ne me dit pas que j’ai pissé sur ta porte de chambre ?

-Non tu m’as demandé à l’accueil, après avoir fait des dons de biles aux grooms de gardes.

-Shit !

-Et il m’a bien fallu une demi heure pour que tu acceptes de te mettre au lit.

-Shit !

-Tu te répètes… N’empêche fait gaffe quand tu bois,  tu as une libido débordante, si je n’étais pas gentleman, j’aurai pu abuser de la situation, oh baise moi Francis, prends moi !

-J’ai dis ça ?

-Oui et aussi, défonce moi, labour moi…

-Ok merci, ça va, j’ai compris. Désolé.

-Tout le plaisir a été pour moi ! On déjeune ?

-Croissant chaud ?

-Oui accompagné de confiture de fraises, et de cacao.

-Humm, tu sais comment me faire plaisir toi ! Je mordis à pleine dents dans les croissants tartinés par Francis et jeta un coup d’œil aux magazines transmis par mon agent.

-Tu ne devrais pas lire ses conneries. Au moins, ça me permet de me souvenir de la veille, l’assistante de Gina me donne en théorie tout ce qui parle de moi…

-En bien et en mal ?

-Oui, le vrai comme le faux.

-A propos, félicitation pour ta dernière blonde.

-Merci.

-On dîne ce soir ?

-Oui si tu veux.

-Parfait, je le veux…

Je suis arrivé à ma chambre vers 21h, à la réception pas de messages, je suis donc monté prendre une douche et me changer. Tout propret, j’optais pour un pantalon de toile beige, et pour un polo blanc aux motifs rose. Je mis le plasma en route, j’avais trouvé la télécommande, et je fus surpris de voir l’image apparaître dans le miroir de la cheminée. Je zappa, je tombais sur un de mes premiers téléfilms, ça m’amusa tout le temps de mon attente. Vers 22h, il frappa à ma porte, j’étais vraiment trop content de le voir, je ne pense pas que c’était calculé de sa part, ce retard. Je me suis élancé vers lui et lui ai sauté au coup, je me suis ressaisi à temps et ai poser mes lèvres sur sa joue.

-Quel accueil !

-Tu es en retard.

-Tu as faim ?

-Je meurs de faim à part le petit déjeuner, je n’ai rien pris.

-Parfait, il rouvrit la porte et fit rentré deux chariots. Sous chaque cloche, que des plats qui nous ramenaient en arrière alors que j’étais étudiant et surtout que nous étions amant. La cloche la plus sympa fut celle de la pizza bolognaise.

-J’avais oublié combien j’aimais ça, je ne me souvenais plus d’en avoir mangé depuis des lustres.

-Tu te souviens quand tu t’étais fais livré de la pizza chez moi !

-Tu m’avais dis de m’occuper du repas.

-Je pensais que tu passerais juste par la cuisine dire ce qui te faisait envie.

-J’en étais conscient, mais ça m’avait bien amusé, et puis j’adore la pizza.

-Je vois, mais fait attention aux calories, à ta ligne !

-Je n’ai jamais fais attention à ma ligne.

-Tu n’as jamais mangé énormément non plus.

-C’est pas faux.

-Et toi comment tu fais pour rester baraquer et sans une once de graisse ?

-Xénical avant un repas d’affaire, et toujours autant d’heure en salle.

-Je peux tâter ?

Il défit se boutons de manchettes, retroussa sa chemise de soie noir, bomba ses muscles de bras, des muscles saillant, des avants bras doux et soyeux. Au contact de ses poils de bras, je ne pus m’empêcher de taper ma vue sur son cou en direction de son torse, mes yeux regardèrent avec un peu trop d’envie ce que laissait apparaître les premiers boutons de sa chemise ouverts. Je ne sais pas ce qu’il me prit, je me mis à genoux et plongea ma tête dans les poils de son torse, dans un geste violent j’ouvris sa chemise jusqu’à l’antépénultième bouton, certains sautèrent sur la moquette. Je m’enivrais de son odeur, de sa sueur accumulée sous le costard après une journée de boulot, de son parfum Fahrenheit, de lui. Je lécha un de ses tétons, me délectais de sa chair, de ce traitement, il se leva, je me redressai aussi et il m’emporta vers le lit. Nos vêtements ont volés ici et là autour du lit, presque tous déchiré dans notre emportement. Excepté mon polo que je pris la peine d’ôter moi-même. Adieu pantalon et boxer, c’est en charpie que je les ai revus la dernière fois gisant au sol. Il fut doux et divinement viril, il ne me fit que du bien, d’un 69 endiablé et dégoulinant de bave, ou j’étais à califourchon au dessus de lui, il me retourna comme un crêpe s’emparant de mon fessier qu’il souleva d’une main pour le porter à sa bouche experte. Sa langue s’est immiscée en moi tant qu’elle a su, il a habilement répandu de sa salive abondamment sur ma rosette juste avant de remplacer son muscle buccal par sa bite fièrement dressée. Il s’est positionné entre mes jambes, je le prenais parfois en étau entre celles-ci, parfois il me prenait par les chevilles pour bien m’écarté les jambes et faire son jeu de va et vient, je ne sas pas combien de temps nous avons fait l’amour, mais une grande première pour moi, je ne me suis pas touché une seul fois la queue, je ne bandais pas, j’avais même l’impression que mon atout masculin avait fondu et pourtant, j’ai pris un pied d’enfer.

Vers 4h du matin, je me suis endormi sur son torse velu et musclé de vrai mâle. Lui je le savais avait peur de faire un mouvement et de me réveillé aussi dormi t’il très mal, jusqu’à se que je me mette sur le côté, m’enrobant de son bras, une étreinte fictive, qu’il rendit réel en me serrant dans ses bras et m’embrassant dans le cou.

A peine 6h du matin, une sonnerie retentit dans la suite d’hôtel, vaseux, je ne réagissais pas, c’est Francis qui me secoua en me sommant de décrocher, ajoutant que ça devait être urgent…

-Allo ?

-Tu vas bien ?

-Qui c’est ?

-Il est tard, je te réveille ? Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, ni non plus où tu es !

-Darren ! Il est à peine 6h. Il doit être minuit pour toi, pourquoi tu m’appels ?

-Car tu me manques et que je n’arrive pas à dormir.

Conscient de faire partie des salauds qui trompe leur mec, le remord me gagna, je m’extirpa du lit, bien qu’il ne me voit pas, d’un accès de pudeur, je cacha ma nudité avec un des draps de lit, et j’allais dans la salle de bain poursuivre la conversation. Quand j’eus raccroché, je retournai me mettre sous les draps, un nœud à la gorge, je voulais juste dormir et ne penser à rien. C’était sans compter sur Francis.

-Qui c’était ?

-Personne.

-Moué, c’est pour ça que tu es parti te cacher dans la salle de bain.

-Je suis vraiment nul, et salaud avec ça.

Il se marra, puis me dit de dormir, qu’on en reparlerait dans quelques heures. Au bout de ¾ d’heure, il reprit sentant sans doute que je ne dormais pas.

-Bébé…

-Oui ?

-Je t’aime.

-Ne dit pas ça, je le sais… Dis-je les larmes aux yeux !

-Je te voudrais tout le temps avec moi, mais ce n’est plus possible. Ne dis rien, laisse moi continuer. Je me doute que tu as quelqu’un aux States, en plus de ton métier et de tes différents engagements, je t’ai dis un jour que je t’attendrai. Je peux aussi me contenter de te voir dans tes déplacements à l’étranger, te voir occasionnellement sur NY ou DC ! Je ne sais pas qui était à l’autre bout du fil, ce que tu ressens pour lui, mais je t’en prie, fait de moi ton amant, ton extra, appel moi comme tu veux, mais ne m’évince pas, en me donnant ne fut ce que quelques heures de temps en temps, je pourrais continuer à vivre en attendant ses quelques minutes. Mais après cette nuit de retrouvailles, je ne serais plus mettre une croix sur toi, j’en crèverai d’amour !

-Oh, Francis ! Je ne veux pas mener une double vie, j’exècre ces gens qui couchent et trompent à tout va, je ne vais pas faire ce qu…

-Chaque histoire est différente, qui te connaît  mieux que moi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et puis nous c’est  pas que du cul, nous ne sommes pas les autres, c’est une vieille, très vieille histoire, qui ne finira jamais nous deux…

J’étais en larme, j’avais beau me dire que je le détestais, je ne savais vraiment pas lui résister, il avait raison en sommes, mais avoir un amant ça n’entrait vraiment pas dans mon idéal de vie. S’il avait insisté et m’avait demandé ce que je ressentais pour Darren sur le coup, j’aurai sans doute répondu rien du tout…

-Dors bébé, tu verras, je vais t’aider à gérer tout ça.

Je dus reprendre mes engagements, une promo et un petit film en campagne française, en Normandie plus précisément, c’était dans un charmant petit hôtel qu’était établit le quartier général du plateau, un jeune metteur en scène, des jeunes acteurs qui ont tous eu à cœur de porter ce petit film, il ne fit pourtant pas beaucoup d’entrée, mais deviendrait un carton plein une fois diffusé à la télévision. Francis tint paroles, un soir de solitude, on frappa à la porte de cette petite chambre de province, j’allais ouvrir et tomba nez à nez avec un bouquet de roses rouges cachant un visage. Rien qu’à la silhouette et à l’idée du bouquet, je savais que c’était lui. Comme un gosse, je pris les fleurs sautait à son cou, les jambes autour de sa taille, alors que je le serrais il fit un ou deux tours sur lui-même ferma la porte, me coucha sur le lit, en pyjama, il n’y eut que mon bas à enlever, lui défit juste sa ceinture. Une joute bestiale, s’empara de nos corps, j’étais soumis et j’en redemandais intérieurement d’avantage. Il se mit en sous vêtement, et tout en se mettant à l’aise, il me dit que dans les fleurs, il y a avait un cadeau pour moi ! Je bondis donc sur les roses, et je trouvais dans un écrin au milieu du bouquet un bracelet d’argent aux courbes grecques.

-Je reviens de Crête, il te plaît ? On devra y faire un saut à deux, un de ses jours. Je ne sais pas si c’est vraiment de l’argent, on verra bien s’il noirci. Le vendeur sur son échoppe en tout cas le prétendait.

-Il est parfait, je tâcherai de souvent le porter afin qu’il ne noircisse pas !

Une nuit, un dimanche, un au revoir, puis je sabra le champagne, la joyeuse petite équipe du film se fit ses adieux, la nostalgie nous envahissait tous, moi je devais le soir même regagner les USA, je savais que Darren serait là à m’attendre à l’aéroport. Je ne savais pas comment lui dire, j’y pensa tout le long du vol, en débarquant, dés que je le vu avec ses ballons de bienvenues, je sus que je ne lui dirais rien. Je n’en aurai de toutes façons pas eu le temps. Olga et David avaient préparé une petite fête dont ils ont le secret pour mon retour, je fus happé par ma vie américaine. Tout rentrait dans l’ordre. En fin de soirée, je me confiai à Olga. Elle me rappela que nous détestions Francis, me mis en garde en prétendant dire de ne pas le faire et elle m’apprit que Dave avait fait une expo anonyme dans une galerie de Dupont. Il souffrait que certains critiques voyaient plus en lui le metteur en scène  que l’artiste. Une critique prétendait même qu’il se servait de sa notoriété pour vendre, sans doute était-elle mal renseignée, artiste depuis toujours, il le vivait mal. Je convins avec Olga de nous y rendre et de voir. Et là quel ne fut pas ma surprise… Il fallait le connaître pour comprendre cette expo photo, quelques photos floutées en sépia de la fenêtre de chez lui à laquelle j’avais posé. Une autre de négatifs, avec pour légende, « Mes plus belles photos, les interdites », des cadres baroques vides. Olga ressentit mon trouble et me dit que la première fois qu’elle était venue dans la galerie, elle avait tout de suite compris. Je lui dis que je pensais qu’il avait tourné la page. Elle me dit que l’expo était intitulée « Nostalgica ». Je ne sais pas pourquoi il ne me demandait pas  tout simplement l’autorisation de diffuser ces vieux clichés, depuis le droit de veto de L, de l’eau avait coulée sous les ponts. En attendant, il me fallait rejoindre Darren à la plantation, la veille à la petite soirée, il avait un peu trop bu et était tombé comme une masse. Je devais me muscler pour le prochain film de Dave aussi un coach venait tous les matins très tôt pour une petite séance de footing, et je reportais le face à face. Au soir alors que je prenais une douche salvatrice, il me rejoint, la cabine étant faite en pierre et assez vaste, aucune porte pour m’avertir de sa venue. Je sentis instantanément ses lèvres dans mon cou, et son sexe au repos contre ma raie. Je fermis les yeux, je ne pensais alors à personne, cet homme aurai été un parfait étranger, je n’aurai pas réagis autrement, je me laissais faire, sans bouger. Son sexe gonflait entre nos deux corps, ses mains me savonnaient le torse, s’attardèrent sur mon haine, mon sexe,… Il m’obligea à me retourner, m’embrassa avidement, nos yeux se croisèrent et j’avais honte de moi, je l’avais bel et bien trompé. Je fermis les yeux, je pensais alors à Dave à cause de son expo, je me revis à la fenêtre de chez lui, de là mon esprit vagabondait sur le cliché que L avait acheté encore jamais exposé, mes yeux s’embrumèrent. De là, je revivais mentalement mes récents ébats avec Francis, mon baisé se fit plus fougueux, il mis fin à mes rêveries en me prenant le menton, il me dit combien je lui avais manqué, je réalisais alors que nous étions enlacés sur un tapis de salle de bain, que ses doigts s’immisçaient en moi, préparant le chemin de son intrusion.

-C’est bizarre, tu n’as pas l’air du tout serrer.

-L’excitation sans doute…

-On serait sans doute mieux sur le lit.

-Qui m’a allongé ici ?

-Qu’a cela ne tienne… Et il m’a emporter vers le lit, à peine sécher, il m’a fait l’amour, je me suis laissé faire, comme un automate, et curieusement ce fut bon. Bien que mes sentiments étaient confus, je ne me l’explique toujours pas, j’ai pris mon pied, n’ait rien fait pour l’arrêté, je n’ai même pas pensé à me confesser. Le mois qui a suivit, je l’ai passé à faire des pompes et des abdos mais surtout à courir. Tôt le matin et à 13h avec mon coach, à 19h avec Darren, en courrant, j’avais l’impression de me purifier, je ne me sentais bien qu’uniquement en me dépensant physiquement. J’étais sans nouvelle de Francis. Je ne saurais comment décrire ma relation d’avec Darren, lui bossait le jour sur ses chantiers, grâce à la construction de mon pavillon, son agenda était plus que complet, je ne le voyais que lors de notre cross, au dîner, et dans le lit, ou sans sentiment fort, je prenais mon pied, l’esprit vide. Physiquement au point, je tournais alors mon dernier grand succès au box office. Le chef d’œuvre de David, un film au budget faramineux, aux recettes équivalentes, tirant son scénario de l’Iliade. Le tournage dura au moins treize mois, il ne fut pas des plus facile, moi je devais juste retenir mon texte et faire des pompes pour être au mieux de ma forme, aussi je n’ai pas remarqué l’état d’épuisement dans lequel se trouvait Dave. Il me faut dire aussi que Darren ne supportait plus mes silences et mon éloignement, nous avons tourné six mois au moins dans le Péloponnèse et ils ont eu raison de notre relation. Il en a eu marre de mes silences trop longs, des séparations, et il m’a écrit une lettre, dans laquelle il me disait tout simplement qu’il avait embarqué toutes ses affaires et mis son double des clés dans la boîte aux lettres, que pour son bien comme pour le mien, il en restait là. Sur le coup j’ai appelé chez nous, enfin chez moi, dans cette maison que je lui ai faite construire sur le domaine de L. La lettre avait mis dix jours pour me parvenir et il était en effet partit, personne ne décrocha. Ca devait arriver, je ne m’en suis pas formalisé sur le coup, j’étais trop absorbé par la cadence du tournage et ses contraintes. En regardant les photos que j’ai prise ou que j’ai tout simplement en ma possession de ce tournage, je me rend compte combien Dave était blanc, et avait les traits tirés. Sur le coup, je m’en voudrais toute ma vie, je n’ai rien remarqué, et comme tout le monde présent alors, si je le trouvais fatigué, je mettais cela sur le dos du stress du métier. Le film bouclé, les premières se sont succédées aux quatre coins de la planète et avec elles, la promo, le succès, les bonnes critiques, toutes les épices de la réussite. Nous étions en Chine quand il eu sa seconde attaque, la première ayant eu lieu juste avant le début du tournage, un rapatriement d’urgence au bout de deux longues semaines, une semaine de coma artificielle à DC, trois jours d’agonies, en attente d’un cœur qui n’est pas arrivé à temps. Il s’est éteint alors qu’Olga et moi nous étions à son chevet, impuissant dans le dernier combat de notre ami. Je vous épargne les détails des obsèques, en grand chef d’orchestre, il avait tout organisé, jusqu’à son mot d’adieu. Olga et moi, il nous choisit comme ses légataires, son patrimoine nous sert à financer une bourse portant son nom destinée aux jeunes réalisateurs et une autre pour les jeunes artistes. La maison de Dupond, j’ai décidé de la transformer en galerie d’art, il n’aurait pas voulu d’un musé figé à son effigie. Nous n’avons cependant pas eu le courage de vider son atelier photo et de peinture, il n’est pas accessible au public, mais le sera peut-être un jour. Seul les deux premiers niveaux sont consacrés à la galerie, pour l’inauguration, c’est bien entendu par une rétrospective de son œuvre artistique que nous avons commencé. Olga et moi ayant beaucoup d’œuvre maîtresse en notre possession, la tâche fut assez simple. Le grand public a pu pour une fois découvrir des œuvres jamais exposées, je pense à celle que nous avons accrochées face à cette même fenêtre qui lui servit de décor, qui fut un de mes cadres de vie tout un temps. Comme souvent une fois mort, un génie est glorifié, les valeurs vénales de ses oeuvres deviennent exorbitantes. Ce cliché que je n’avais jamais voulu partager déchaîna et déchaîne encore toutes les passions dans le monde de l’art. Pas tellement pour le cliché, on se demande ce qui m’a uni à cet artiste, s’il était amoureux de son modèle, si c’était réciproque, et pourquoi l’œuvre n’a-t-elle été exposée que lors de cette exposition et plus jamais ensuite… Je ne réponds jamais plus aux interviews, ça entretient sans doute le mythe, Olga et moi-même, avons fait en sorte que toutes les œuvres en notre possession plus celle qu’il nous a léguée ne soit jamais vendue et soient regroupé en un seul fond à notre mort. Les œuvres étant peu nombreuses sur le marché, elles s’arrachent à prix d’or, nous faisons en sorte que celle qui ne sont pas dans des musés mais chez des privés rejoignent le fond tant que possible. Nous acceptons de confier temporairement certaines pièces pour des expos dans les grands musés d’art contemporain du monde, digne de son nom, mais celle qui nous sont propre, égoïstement disent certain, nous nous les gardons. Nous n’avons pas envie que notre histoire de notre vivant soit mise en pâture aux touristes. Nous ne voulons pas entendre les interprétations des uns et des autres, nous préservons nos souvenirs.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Darren - Communauté : Communauté gay
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Jeudi 24 juin 4 24 /06 /Juin 21:56

Darren (Première partie) :

 

Max partit sans demander son reste. Moi j’allais vite avertir Kate, qui d’abord sous le choc, appela vite nos avocats en urgence alors qu’il était quasiment minuit. Elle n’en revenait pas de ce qu’il m’avait promis comme coup bas, par contre pour Darren, elle lui donnait un peu raison, elle trouvait que nous étions étrange et louche tous les deux. Elle eut une expression disant quelques choses comme deux chiens qui se flairent avant de passer à l’acte. Max péta un câble, disant à la presse que je réclamais bien plus que je n’avais jamais travaillé, que mon train de vie était au dessus de mes moyens, que je m’achète une calculatrice avant de porter plaintes… Sous le conseil de mes avocats, je renoua avec la presse, j’accorda une interview télé, dans l’émission la plus regardée des States, Max voulait jeter le doute dans les jurés, il me fallait rétablir la vérité. Lors de cette émission, j’eus droit à une mini rétrospective de tous mes films, on me posa des questions sur chacun d’entre eux, si j’avais aimé travailler pour un tel, avec une autre, etcetera. On me demanda pourquoi j’avais fais mes adieux au cinéma, je dis alors que je n’avais pas fait mes adieux au cinéma, mais que je me prenais de longue vacances pour faire se que j’avais toujours eu envie de faire, à savoir rénové de fonds en comble une maison, voyager et m’occuper des miens. Ensuite j’eu à répondre des rumeurs que mon ancien avocat avait répandu sur moi, pour le train de vie excessif, je dis que Max aurait du se renseigner un peu car lors des tournages, tous les frais de déplacement sont pris en charge par la prod, que tout le monde savait cela… Premiers rires de la journaliste, je sus qu’elle était alors de mon côté. Ensuite, je dis que je rénovais une vieille maison bourgeoise, que j’avais engagé juste quelques gens du village, qui ne me demanderait jamais autant que les entreprises travaillant pour les fonds publics avec l’argent du contribuable. Je dus dire aussi que j’étais en parfaite santé, et quand on me demanda qu’elle serait mon prochain film, je dis que j’appréciais deux scripts en ce moment mais ne pouvait pas encore en parler, on me demanda si je travaillerai dans le prochain film de Dave. Je ne démentis pas et sur ce doute, transformer par la journaliste en probable scoop, je démontais les théories de Max. Je n’assista pas au procès, Max perdu, il dut payé et moi je dus lui racheté sa part sur la maison, un peu comme dans un divorce, j’avais signé ce papier d’achat avec lui et comme je ne voulais rien lui devoir, mes avocats déduisirent ce montant de sa dette bien qu’il n’ait rien payé du tout, puisque se servant de mon argent uniquement pour la transaction.

Dave a la suite de mon interview, cassa le contrat de l’acteur qui devait jouer le premier rôle de son prochain film pour me l’offrir. Le script : une histoire d’amour ou les protagonistes se croisent et se recroisent sans cesse par hasard sur toile de seconde guerre mondiale, pour au bout du compte se pleurer chacun de leur côté. Le tournage en studio et hors studio dura sept mois. A la fin de celui-ci, j’entrepris avec Darren mon projet de piscine couverte, n’aimant plus l’ancienne maison de madame Robinson, je décidais cependant de ne pas m’en débarrasser, elle ferait peut être le bonheur d’un de mes neveux Strauss. Au bout du jardin, je fis donc construire cette grange de bois, à la base, elle ne devait que couvrir une piscine, je fis faire deux étage en plus du rez-de-chaussée pour y aménager un appartement, une sorte de pavillon d’amis, qui pourrait le moment venu être habité à plein temps. Je surveillais le chantier, était toujours aussi proche de Darren, mais n’étais pas aussi présent que je l’aurai voulu, j’avais donné mon accord pour une comédie avec les studios pour dire d’honorer mon contrat avec eux. « Un soupçon de folie », avait tous les ingrédients pour faire le petit succès qu’il eut, les spectateurs payant surtout leurs places pour les têtes d’affiches, l’histoire était légère, la mise en scène bâclée et la bande son médiocre n’ont rien fait pour améliorer le sort de ce film. Je fis les promos pour les deux films en même temps, juste se qu’il fallait, je ne les ai pas bien défendu. Heureusement que « Silence d’armes » eut le succès escompté, que la notoriété de Dave n’étant plus à faire, ce fut un succès sans ça, on aurait pu lire que je ne remplissais plus les salles. A la plantation, je m’étais mis en tête d’habiter ma grange-piscine, aussi je me replongeai pleinement dès que possible dans le chantier. Nous étions en plein été, Darren travaillant toujours torse nu, sa peau était d’un rouge écrevisse hors norme, moi je me protégeais des uv avec des crèmes, une casquette et des vêtements de toile légère. La complicité du premier chantier était redevenue intacte, le soir je l’accompagnais parfois même dans un bar du centre boire quelques bières. La charpente était enfin terminée, dans l’espace, on pouvait imaginé le projet à présent. Lors d’une pause, le soleil étant beaucoup trop agressif, je proposa de faire quelques longueurs à la piscine, puis de se réfugier jusqu’au soir, dans la maison que tous au domaine, nous allions appelé la vieille maison après les travaux de ce nouveau pavillon, pour reprendre vers 5h, une heure ou deux. Après quelques brasses et s’être séché au soleil, nous avons pris un thé glacé dans le salon, là, il m’a posé plusieurs questions comme deux amis s’en posent autour d’un verre.

-Pourquoi faire construire cette maison en en ayant deux en l’état.

-Je n’aime pas celle de la vieille Robinson. Celle-ci, je l’aime beaucoup mais elle ne m’appartient pas, tu dois le savoir toi qui est né ici…

-On dit qu’elle est à toi.

-Et que dit-on d’autre ?

-Des trucs. Je repense parfois à ce que ton associé avait dit le jour ou je t’ai apporté les plans.

-Ha oui ?

-Oui !

-Que dit-on d’autres sur moi ?

-Que tu étais l’amant de L.

-Ca se dit donc…

-Oui. Tu l’étais ?

-Qu’est se que ça peut faire, ça te choquerai si c’était le cas ?

-Ton associé, avec qui tu as été au tribunal, il l’était aussi ?

-En voilà des questions, qu’est se que ça peut te faire ?

-L c’était un chouette gars, l’avocat ça me ferait chier quand même. En maillot, il bondit de son fauteuil pour se servir un autre verre de thé, ses grands bras semblaient lui être encombrants, il ne savait pas au juste comment les mettre sans doute à cause de cette quasi nudité. Son torse, et ses épaules bien musclées, lui donne une carrure quasi double de la mienne, tous les muscles de son corps son saillant, il est complètement glabre, ses tétons bruns tranche avec son bronzage rougeâtre, en retournant s’asseoir, j’admirera sa chute de reins. Le maillot que je lui avais prêté était un peu trop juste, au dessus de l’élastique on devinait un fessier blanc que les rayons de soleil n’ont jamais effleurés, grâce à cette bande de chair blanche qui dépasse tel une ceinture.

-Je ne me souviens pas de ce que Max a dit ce soir là.

-Que j’aurai le champ libre, qu’il partait. Je m’allonge alors sur le canapé afin de m’étendre, je n’ai pas autant de résistance que lui. Je suis aussi en maillot, je m’étire les bras tenus au dessus de la tête, je sens quelques douleurs dans les membres. Il se lève à nouveau de son fauteuil, retourne une chaise de jardin et s’y installe à la Cow-boy.

-C’est un con Max, faut pas lui accorder plus d’importance qu’il n’en a. Que dit-on d’autre sur moi dans le pays.

-J’ai tout dit.

-On dit juste que j’étais l’amant de L ?

-Le reste, les commères le lisent dans la presse.

-Que dit-on sur toi ?

-Sur moi, que veux-tu que l’on dise ! C’est toi la star.

-Moi je sais se que l’on dit. Je prends le temps de ménager mes effets, je me tais une petite minute, ce qui est une éternité pour lui. On dit que tu es un chic type, que tu n’étais pas obligé de seconder ta mère comme tu l’as fais.

-Qui d’autre l’aurai aidée, ils sont cons les gens.

-Je suis comme eux, admiratif, beaucoup aurait pris la route à ta place.

-Arrêtez monsieur, vous allez me faire rougir.

-Tiens, on ne dit plus « tu » ?

-Tu ne m’as pas répondu.

-Tu ne m’as pas posé de question.

-Etais-tu l’amant de L.

-Bien plus que ça Darren. De mon transat, j’ai vue sur la terrasse de la plantation, que de jours heureux passés ici avec L, trop peu, il y avait bien longtemps que je n’avais plus verser de larmes. Quelques unes tombent de dessous mes lunettes. Darren se lève de sa chaise, pose sa main sur mon épaule :

-Excuse moi si j’ai été maladroit.

-Oh ce n’est rien, il me manquera toujours. Je lui dois la vie après tout.

-Pour me faire pardonner, je vais t’emmener dans le pire des bars de la région.

-Vu comme ça, ce n’est pas très tentant comme invitation, je renifle mais rigole en même temps.

-C’est le bar d’un vétéran de la guerre de Corée, il n’y a que des habitués à l’accent du sud super drôle et les bières ne sont pas chères. C’est très dépaysant comme film.

-Un film ?

-Chaque virée dans ce bar me donne l’impression d’être dans un mauvais film.

-J’adore les mauvais films.

-Et bien allons-y !

Je ne vais pas m’attarder sur ce bar, une expérience cependant hilarante. Je cours avec toi lecteur jusqu’au lendemain soir. Après une journée de pose de bois et plantage de clous, quelques cloches aux mains pour moi. Teri nous a préparé un petit festin, nous sommes seuls sur la terrasse, Kate est en déplacement. Bien qu’il ne travaille plus, il est resté torse nu pour manger, je ne peux m’empêcher de temps à autre, à jeter un œil sur ses mamelons bruns qui tranchent avec son bronzage rosé, et appellent aux carsses, ses pectoraux sont fort développés, pas de tablettes de chocolats apparentes, un v qui se perd dans son short, au moindres mouvements ses muscles se tendent, pour couper sa tranche de rôti, pour se saisir de son verre et le porter à ses lèvres…

Teri vient de nous apporter un morceau de tarte aux pommes et ma liqueur préférée Le Grand Marnier. Je la raccompagne en cuisine, l’aidant à desservir. Dans la cuisine, elle me dit, que Darren est vraiment quelqu’un de fait pour moi, qu’elle ne s’y était pas trompée, que mon avocat elle n’avait jamais su le sacquer. Je suis surpris, elle me fait un clin d’œil, elle m’épate cette grand-mère de substitution, je ne lui réponds rien sur le coup. Je me surprends à dire à voix haute mes pensées.

-C’est qu’il est vachement jeune ! Elle me répond :

-J’en connais d’autre qui avait bien plus d’année d’écart et que ça ne les gênaient pas. Maintenant filez le retrouver avant qu’il ne se pose trop de question et doucement avec votre bouteille. 

Il ne connaît pas la liqueur, mais apprécie. Après deux shooter, il reprend la parole.

-Au fait, ai-je le champ libre ?

-Pour les travaux, je te fais entièrement confiance.

-Non je te demande si tu as envie de moi, maintenant que j’ai le champ libre dit-il tout en se caressant le torse dans une allure que je trouvais très suave, même aguichante. Je ne réponds rien, décontenancé par sa désinvolture. Il se penche au dessus de la table et scelle ses lèvres aux miennes. Je lui rend son baisé, la lumière des cuisines s’éteint et j’imagine un court moment Teri satisfaite dans sa cuisine.

-Et bien quel aplomb !

-C’est bien connu, qui ne dit mot consent. Il se caresse à nouveau le torse, mon dieu que j’aimerai être cette main, ou ce torse, comme j’aimerai… Il se penche à nouveau au dessus de la table, s’empare de mes lèvres, nos baisés ont un goût d’écorce d’orange… Il se saisit de ma main à même la table, tire doucement sur mon bras, je quitte mon siège contourne la table pour aller vers lui toujours assis. Je m’assieds à califourchon sur lui, passe mes bras autour de son cou, son corps est bouillant, envoûtant. Lui m’enlace à la taille, pendant nos baisés, ses mains vagabondent dans mon dos sous mon t-shirt, parfois elles se risquent vers mon fessier, et bien que ce soit furtif, ça m’électrise. J’ai le sexe bandé, lui aussi, par moment, je ressens quelques spasmes vibrants. Il se lève, me pose sur le rebord de la table.

-Tu n’es pas très lourd, mais je n’ai pas envie d’attraper des fourmillements aux jambes pendant ce qui va suivre.

-Alors que je lui demande ce qui va suivre, il m’allonge sur la table, je suis les jambes dans le vide, fesses et dos à même le bois. Il soulève mon t-shirt et cette langue experte en baisé titille mon nombril avant de s’attaquer à mes mamelons. Il défait mon short, je me soulève pour le laisser passer, il se débarrasse du sien, il me branle délicatement d’une main tandis que l’autre étale un peu de sa salive sur ma raie, un doigt y rentre comme dans du beurre, ne sentant aucune résistance, il le remplace par une bite que je n’ai encore qu’aperçu, elle me pénètre aussi facilement que son index, comme quoi le mental c’est primordial. L’envie et l’amour naissant deux lubrifiants miracles. Bien qu’en parfaite osmose, je dois le stopper alors que c’est divin, je lui demande s’il a mis une capote ?

-Mais bien sur, tu sais avec les gens du showbiz, il vaut mieux être méfiant.

-Sympas !

-Comment résister à un menuisier du Sud en même temps !

-T’est modeste c’est fou !

-Tu sais, je suis toujours en toi là, et on va faire un pacte, plus aucun mot ne peut sortir de cette jolie petite bouche, juste des cris de jouissances…

-Encore faut-il qu’il y ait jouissance.

-Tu n’aurais pas du mon petit. Après cette petite joute verbale dont le ton était léger et emprunt de complicité, il me fit découvrir l’étendue de ses talents d’amants, et parvint sans mal à me faire pousser quelques petits cris rauques de satisfactions, quand je dis quelques le mot est faible. Après avoir joui presque simultanément, il fallu à mon corps quelques minutes avant de pouvoir se remettre en marche. Labourer par mon pecno du sud, les jambes en suspension, écarté par une poigne de vrai mâle, le dos s’heurtant à la table dans ses vas et viens, j’étais comme qui dirait un peu endolori. Je me baissai afin d’assouplir mes muscles, nu, il me regardait avec des yeux de lynx.

-Reprend encore une fois cette pose, et je ne donne pas chère de ta lune.

-J’arrive à peine à me déplacer, alors tu attendras.

-Dans ce cas, puisque le fait de remettre le couvert te tente, je veux bien te porter. Il joint le geste à la parole, et je suis dans ses bras tel un poids plume. Où va-t-on ?

-Où tu veux !

-J’ai une couverture dans mon pick-up. Et sur ses belles paroles, je m’endormis le visage contre son torse, enlacé d’un de ses bras fort à l’arrière de son véhicule. A mon réveil, il était déjà sur une des poutres de la toiture, moi sans vêtements, j’allais le rejoindre envelopper de la couverture. Il m’accueillit hilare, vint me rejoindre et m’embrassa à pleine bouche. Pas de veines paroles, des gestes qui en dise long et que l’on savoure sans penser à rien.

-Pratique cette tenue, il suffit de la dérouler, pour avoir un ring passionnel à disposition. En homme de terrain, ses paroles sont toujours associées à l’action, il me couche sur la couverture, défait son short, et nous reprenons nos ébats de la veille, cette fois au milieu des copeaux, des outils, du chantier. Il joue avec ma queue alors qu’il me fait l’amour, bien bandée, elle se plaque sur mon bas ventre, et lors d’un clap, il déplore le fait qu’il doit travailler et ne peut pas venir s’asseoir dessus. Je m’empresse alors de lui donner sa journée de congé, mon ton est taquin, mais il quitte mes entrailles pour venir s’empaler sur  mon membre fièrement dressé.

-Le chantier risque de prendre du retard, mais comment veux-tu que je remonte là-haut après avoir pris !

-On va faire un jeu ! Tu ne peux plus dire aucun mot !

-Sauf des cris de jouissances !

-Correct. Une fois bien en lui, il se met sur la couverture et je prends possession de lui à mon tour. Après cet ébat, qui me laisse sans le souffle, me donne l’impression de découvrir de nouveaux horizons, nous filons vers la plantation, nous nous glissons sous les draps, on se fait pleins de papouilles, on s’embrasse, se caresse, la journée défile à grande vitesse. Arrive le soir, Teri nous oblige à goûter à son poulet curry, sans son intervention, je crois que nous ne serions même pas descendu.

Les jours passent, nous nous voyons sur le chantier le jour, la nuit nous ne nous quittons plus, tout construire manuellement sans ouvrier ça prend du temps, ça me réjouit, je me demande se qu’il adviendrait de notre union tacite sans ce chantier. J’ai le temps de voir venir, je ne m’occupe pas de la tourmente médiatique dans laquelle sans le savoir je me suis fourré, on me croit mort ou complètement camé, en cure… Sans Gina et Olga qui m’ont obligée à quitter mon isolement, je crois que je ne me serais jamais rendu à ce Golden Globe, première nomination de ce que l’on nomme consécration. Au bras de Gina, je m’y rends, je gagne, merci Dave, je l’appelle sur la scène car je le lui dédie, c’est grâce à son film que j’obtiens ce trophée. Je dis avant de saluer une dernière fois, que comme on peut le constater, je suis en parfaite santé, que ma petite pause carrière est finie, que j’attends les bons scénarios… Et ils affluent, même d’outre atlantique enfin, la France entre autre m’appelle, une petite statuette peut changée bien des choses… Je fais le tri dans les scénarios avec David, on en retient deux, un qu’il compte produire et diriger, un autre qu’il me conseille de faire.

-Pour moi c’est un petit bijoux ce scénar, si tu sais qui n’avait pas mis son droit de veto dessus, je remuerai ciel et terre pour en avoir les droits.

-C’est moyen comme histoire, rien de transcendantal.

-Tous les ingrédients du succès y sont.

-Tu as souvent raison sur ces points…

-Et puis amoureux comme tu l’es, tu ne pourras qu’être magistral.

-Qu’est se que tu racontes ?

-Ne me dit pas le contraire pas à moi. Mais tu as décidément bon goût, je me le mettrais aussi avec plaisir sous la dent et ailleurs… Nous regardons tous deux par la fenêtre, il est là mon beau menuisier en train de me construire ma dernière lubie.

-Je ne sais pas si c’est de l’amour Dave.

-Il y a dans tes yeux cet éclat qui en dit assez.

-Je ne lui ai rien promis.

-Inutile de faire des beaux serments, de rêvé aux histoires de nos films, profite de la vie, il sera toujours tant d’avisé plus tard, à partir du moment ou on se promet, ou on achète ensemble des meubles, pour moi c’est le début de la fin.

-Que tu es devenu cynique.

-Même pas, bon tourne ce film, accepte le rôle, je finis mon nanar et ensuite on retravaille ensemble. Ce tournage devrait durer huit mois grand max. Tu ne vas pas gâcher ton talent, décevoir tes fans pour construire des cabanes, quand je pense à la taille de cette maison.

-Ma nièce va se mariée, j’ai envie qu’elle soit chez elle, sans un oncle dans les pattes.

-Kate m’a dit que ta nièce voulait cette maison que tu as rénovée avec ton avocat, elle la trouve à son goût.

-D’abord ce n’est plus mon avocat, tu ne lis plus les journaux, ensuite ma nièce a un frère et je fais se que je veux… Je n’achète pas une maison hors de prix à la Tom Cruise ou consorts, dans laquelle je n’habite même pas que je sache.

-Tu sais moi, ce que j’en dis…

-Bon, allons prendre un verre sur la terrasse, je vais te présenter mon menuisier.

-Fait gaffe que je te le pique pas.

 

-Darren, voici mon ami Dave…

-Je sais qui vous êtes, enchanté.

-Moi de même, comme ça c’est vous qui rendez captif Flav ?

-C’est lui qui vous a dit ça ?

-Non je devine…

-Monsieur Biamond est libre de faire ce que bon lui plait… Moi je ne suis que le menuisier.

-Vous n’avez jamais pensé à faire du cinéma ?

-Non merci, je n’ai pas besoin de toute cette agitation.

-Pourtant il va bien falloir.

-Je peux savoir ce qui te prend Dave ?

-Vous allez devoir sortir de votre cocon douillet, on jase assez sur toi…

C’est le moment que choisit Darren pour venir passer son bras derrière mon cou, fixer sa main sur mon épaule, une étreinte virile qui voulait dire, il est bien à moi… J’en avais perdu la voie, c’est lui qui parla.

-Comme vous avez des dons de voyance, je les confirme, nous sommes bien ensemble, je suis menuisier, nous sommes liés, seulement moi, je suis menuisier, lui est acteur à midinette quoi que son champs d’investigation s’étende avec l’age. Lors des remises de prix officielles, vous serez toujours là pour l’accompagné, moi je serais ici à l’attendre.

-Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

-Tout est relatif, pour le moment on s’aime et ça nous suffit.

-Je crois Flav, que tu as donc son aval pour reprendre le boulot.

-Il n’avait pas besoin de mon aval.

-J’entends les gars, si on le prenait ce verre, je vous sens tendu.

Darren me conduisit à la terrasse sans jamais me lâcher, bien que je sois conscient que face à Dave, il marquait son territoire, que par ce geste, il fit de moi sa chose, ou soyons fou, optons pour un « sa moitié », ce qui me comblait d’aise. Finalement Dave et Darren ont sympathisé, les choses misent à plat entre eux comme entre nous…

-Bon les amoureux, demain je vous invite à un drink chez moi, que les amis, un truc tout simple, à demain sans faute.

Dave partit, Darren me demanda si il ne m’avait pas déçu en parlant comme il l’avait fait sans m’en parler avant, je fis celui qui la prochaine fois aimerait qu’il m’en parle avant de parler en mon nom, je scellai mon sermon par un doux baisé, en guise de symbiose. Le lendemain, quand je le vis arrivé avec sa chemise à carreaux et son jeans bleu ciel délavé, ma première réaction fut de rire. Pas que j’en sois fier au contraire, mais je ne pouvais pas le laissé allé à cette soirée dans cette tenue beaucoup trop décontractée !

-Viens avec moi, on va te trouver autre chose dans mes affaires, tu ne peux pas allé là-bas fagoté de la sorte.

-Je pensais que c’était un drink entre amis ?

-Tu ne peux pas savoir ce que ça veut dire, je ne t’en veux pas, mais il y aura tout ce que l’on fait de plus select à DC de présent que du beau monde. Un pantalon de toile et une chemise, feront l’affaire.

Il était là au milieu de mon dressing, à me regarder lui chercher un vêtement.

-Pas trop voyant ta chemise !

-T’inquiète, je te connais…

-Celle-ci devrait faire l’affaire. Et comme il ne bougeait pas du milieu du dressing, je me dirige vers lui, je déboutonne sa chemise en toile grossière dont j’extirpe les pans de son jeans. Je ne peux m’empêcher de passer mes mains sur ses pecs fermes et saillants, j’embrasse son cou, il pose ses lèvres sur mon front, tout s’enchaîne alors assez vite, je masse ses pecs qui me rendent dingue, pendant qu’il enroule sa langue autour de la mienne, je défais son jeans, sort sa queue de son sous vêtements et le branle à pleine mains. Il pose ses mains sur mes épaules m’intimant l’envie qu’il a de voir ma langue s’enrouler autour d’autre chose que de sa langue. L’envie grande, il ne rencontre aucune résistance, je m’agenouille à auteur de sa belle queue rose bien tendue et je l’engloutis d’une traite, la dévore comme si ma vie en dépendait. Après dix bonnes minutes de ce traitement, il jouit sur mon visage, sur ma chemise, tant il abonde. Je n’avale que quelques gouttes de son précieux nectar de mâle, alors qua bandant toujours je lave son pieu des vestiges de sa délivrance. Il me faut lui trouver une chemise et moi en changer. Je pense avoir trouvé ce qu’il lui faut, mais nous sommes hilare quand il tente de fermer les boutons de ma chemise, il arrive à en fermer un entre son nombril et ses pecs qui semble déborder de partout, on dirait d’ailleurs qu’il ne va pas supporter longtemps ce traitement, il est beaucoup plus massif que moi.

-Super ton idée…

-Je ne me rendais pas compte à quel point tu es massif.

-Ca pour ce soir, je ne saurais rien y faire….

-Ne dit pas de conneries, tu es superbe, tu vas faire fureur, je vais devoir t’avoir à l’oeil.

-J’ai une idée suis moi.

Des lustres que je n’avais plu franchit la porte de la chambre de L, de son dressing, je mets vite la main, sur des vêtements qu’il n’a jamais pu porter, qui iront très bien à Darren.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

-Il ne les a jamais porter, personne ne serait dire qu’ils sont à lui, et puis c’est du gâchis tu ne trouves pas, tous ses fringues qui dorment ici. Il va falloir que je mette de l’ordre ici dedans.

-On peut annuler.

-Mais non, on va bien s ‘amuser, j’ai hâte de te présenter mes amis, ils vont t’adorer.

-Et s’ils ne m’aiment pas ?

-Ils ne seront alors plus mes amis.

-J’ai une ceinture dans mon dressing qui ira bien avec le pantalon.

-Je ne suis pas certain que ton dressing ne nous mette pas en retard.

-Tu as déjà été contenté il me semble…

-Regarde un peu ça !

-Pas question jeune homme, on file. Inutile de te frotter à moi…

Que c’est bon pourtant ses mains fermes qui vous caressent, vous font dresser les poils, vous rendent tout chose. Et se laisser aller, succomber, oublié que l’on est attendu, fusionner, grimper au rideau, s’abandonné tout simplement à la danse de la chair.

Mon brave charpentier fit l’unanimité, Olga la première, qui craignait qu’il ne soit contaminé par notre réseau social. Il est vrai qu’en bon gars du sud, les mœurs légères de la ville, les cocktails et les critiques n’ont aucune prise sur lui, il semble blasé, alors qu’en fait, il s’y ennuie dans mon environnement favori. Il me pousse à retourner sur les plateaux, je me rends compte que souvent on prend ma vie en main, qu’on m’aiguille, je crois que je l’aime, que je vais tenir quelques engagements juste pour lui tout en me demandant si l’éloignement n’aura pas raison de nous… Car Los Angeles ou la France sont loin de DC et je ne vais pas gâcher mon immersion dans un rôle en effectuant de nombreux allers-retours. Dave me dit qu’il a commencé les prises de vues du tournage, que dans dix jours, toute l’équipe devra être au complet au studio. Que la production a mis à chacun des acteurs une villa du village de la Paramount  qu’enfin, il est reconnu. Il reste modeste Dave, je lui dois beaucoup de pouvoir tourner dans ses films, je sais en fait que je serais sur place la semaine prochaine, ce serait idiot de passé à côté d’une autre nomination. Je laisse donc Darren à ses chantiers, je pars sur le plateau de Dave, il est bien plus exigeant que d’habitude, la critique l’attends, il a investit de ses propres deniers, c’est une super production qu’il compte signé. Sans la bonne entente tacite entre les acteurs qui adorent tous la bio de cette rock star, je crois que le tournage de « Rapsody » aurait été un véritable enfer. Je vivais donc dans ce village, replié sur lui-même ou les voisins sont tous des acteurs qui vivent juste entre eux afin d’échapper aux paparazzis en tout genre. Certains montrent l’étendue de leur bêtise, par des caprices et des comportements de schizophrènes mais il arrive aussi que vous sympathisiez avec votre voisine de pallier, j’occupais une sorte de villa semblable aux autres de l’extérieur mais divisée en deux à partir du hall d’entrée. Les acteurs sans conjoints, sans famille ayant ainsi l’impression d’être sur le même pied d’égalité que leurs rivaux. Ma voisine de palier, une certaine Sarah, connue pour avoir chassée des vampires, tournait le premier volet de ses péripéties en tant que journaliste traquant un psychopathe. Grâce à elle, mes soirées et les jours de relâchent passèrent super vite, elle me fit découvrir tous les endroits in du moment, nous avons vite partagés également nos soirées autour d’une pizza, ou d’un tofu en regardant la télé, nos deux appartements se confondant assez vite. Trois coups sur la cloison signifiant, je m’ennuie, tu viens ? Nous partagions nos blues et notre solitude d’acteur, rigolant des soucis de l’un et de l’autre. Nous avions aussi improvisé un jeu, faire notre propre journal à sensation. Photographiant des coulisses des plateaux, du caviar pour la presse que nous nous gardions bien entendu  et commentions à notre guise. Une autre actrice de série était notre proie favorite, dans la série qui l’a fit découvrir elle se prénommait Monica et avait quelques « friends » qui a eux seul était le script. Elles étaient deux rivales, même parcours professionnel, réunie sur un même plateau autour d’un ex en commun, source de tous leurs désaccords. Sarah l’avait photographiée en train d’engueuler un assistant sur son café trop froid, le cliché donnait l’impression qu’elle levait la main sur le pauvre gars. Elle avait mis en légende, Monica se fâche avec son plan cul d’assistant, rien de bien intéressant ou d’intelligent, mais ça nous faisait beaucoup rire. Ce jour là, j’étais en extérieur, je n’avais pas fais attention au paparazzi, qui avait pris pour cible mon gsm sur lequel le cliché avait apparu. L’info fut colportée, bien que démentie aussi vite que possible, mon agent parlait de montage amateur, heureusement l’écran était un peu flooté. L’évènement aurait pu en resté là, mais le fait que je reçoive des photos du plateau de ma voisine donna des idées à la presse people qui nous voyait souvent ensemble, une nouvelle romance venait de naître à notre insu. Reconnu dans un univers qui refusait de lui ouvrir les portes, étant cataloguée actrice de série télévisée contrairement à moi, nous avons joué le jeu, par jeu et par profit, elle espérait s’attirer les producteurs, moi j’avais une nouvelle couverture hétéro. Je redevins l’idole des midinettes qui se massaient en nombre à chacune de mes sorties programmées, grâce aux covers de notre faux couple. J’en oubliais même mon Darren qui me pardonnait tout, se doutant que j’étais fort occupé. Il vint une semaine à la villa Paramount, repartit content de son séjour, mais surtout heureux de retrouver sa campagne et le calme. Dave aussi se calma depuis qu’un mécène avait renflouer ses caisses, un certain Francis, grâce à lui, le tournage ne s’arrêta pas, je l’appris bien plus tard, mais toute personne ayant investit dans ce film en à récolter des bénéfices, un grand succès du boxe office, les gens étant intéressés de voir pour quoi autant d’argent avait été nécessaire à la réalisation d’un film. Ma liaison avec Sarah se termina quand je partis pour Paris, aux yeux de la presse bien entendu car de temps à autre nous nous téléphonons ou nous croisons encore. Darren ne vint pas sur Paris, entre les deux tournages, nous nous étions retrouvés tout un mois, si j’étais dingue de lui, loin des yeux, loin du cœur c’est bien connu. J’étais enfin reconnu par mes pairs en Europe, je m’en délectais, voulant être sympas sur les plateaux, la star qui ne se prend pas la tête et j’aimais faire les choux gras de la presse people, me voir dans les magazines que je lisais ados, ça m’excitait. Paris étant à une heure de Bruxelles en TGV, je logeais chez ma grand-mère, faisant tous les jours l’allé retour. Le film fut bon au final, ne fit pas énormément d’entrée mais suffisamment pour ne pas être en perte, le tournage ne dura que 6 mois, et fut un tremplin pour moi sur le vieux continent. Ce fut aussi l’occasion pour Francis d’être à nouveau sur ma route, dés que je passais une nuit en hôtel, la réception avait toujours un paquet urgent pour moi. Une chevalière, un bracelet, des bouquins rares et précieux, ainsi que tous les gadget high-tech du moment, des cadeaux accompagnés de sa carte sans aucun mot. Ces présents m’agaçant, la plupart, je les ai donnés au personnel des différents hôtels. Je ne l’avais toujours pas revu, il ne m’avait jamais téléphoné depuis notre dernière altercation, je ne comprenais ce regain d’intérêts soudain. Aussi après un coup de téléphone de Darren alors que j’allais me coucher, vêtu de ses pantalons de satin que je ne porte que dans les beaux palaces. Je vis un billet glisser sur la moquette de la chambre à partir du dessous de ma porte. Bien que fatigué, ma curiosité fut la plus forte, j’ouvris l’enveloppe.

« Un dîner en ma compagnie, ça te tente ? En toute intimité, dans la chambre d’à côté ! Je t’attends, Francis ! »

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Darren - Communauté : Communauté gay
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Dimanche 20 juin 7 20 /06 /Juin 21:55

 

Rappel : Max avocat et Flav nouvelle égérie d’Hollywood forment un joli duo amoureux, bien que Flav ne lui dise jamais « Je t’aime », dans l’épisode précédent, ils font un voyage en cabriolet au travers des USA, allant de motel en motel, ils y rencontrent par hasard une vieille réalisatrice. En Virginie non loin de la maison de L, Flav flash sur une vieille bâtisse.

 

Par le biais de Kate, le maire nous vendit la maison Robinson a très bon prix, trop content qu’elle ne soit pas rasée mais bien rénovée, leur mairie n’ayant pas les moyens de la remettre en état, et les acheteurs ne s’étant jamais manifestés avant nous, Max et moi étions donc les heureux propriétaire d’une ruine à l’entendre. La fête surprise de Dave se passa sans anicroche, j’étais vraiment très heureux de retrouver la petite bande au complet. Une soirée de plus des plus mémorable. Pour enterrer la hache de guerre entre Dave et Max, je proposa un resto à trois, quand vint ce repas, Dave qui ne masqua son animosité envers Max, qui resta courtois tout le long du repas, mais m’annonça dans la voiture que plus jamais il ne mangerai en sa compagnie. Je me dis qu’avec le temps ils se calmeraient tous les deux, et n’y prêta pas attention. Nous n’avons pas eu le temps de commencer quoi que ce soit comme travaux dans la maison, il nous fallait partir de Dulles International pour l’Europe et faire la promo de mon dernier film. Max fut sous le choc de voir la maison ou j’avais grandit, peu habitué aux vieilles demeures de famille, il me dit mieux comprendre mon intérêt pour le vieux. Je ne sais toujours pas s’il parlait de lui ou de la maison, d’ailleurs c’est sans aucune importance à présent. Il faisait partie de mon staff, en tant qu’avocat, c’était notre couverture, Gina redevint mon impresario number one en Europe trop heureuse de voyager avec une bande de ricains s’émerveillant pour tout et pour rien. Chaque acteurs avaient ses agents, dans chaque grande ville nous occupions un étage voir deux des plus grands palaces et c’était la fête en permanence. Pour la première fois de ma vie, je dus faire appel à deux gardes du corps, je n’avais aucune idée de l’émoi que je pouvais suscité outre atlantique. Au states, excepté les grands évènements qui voyaient quelques fans se rassemblé pour une photo ou un autographe, je n’avais jamais été autant sollicité et la cause de débordement. Ici le moindre déplacement était un bain de foule indomptable que le moindre pas de côté mettait en branle. A Paris, la veille de l’avant première, les groupies tombaient en syncope les unes après les autres a une simple séance de dédicaces qui au lieu de duré deux heures en dura quatre, nous dûmes partir en trombe par une sortie de secours, les cordons de sécurités ayant lâchés. A l’avant première, je dus cesser de signer des autographes sur le tapis rouge, des fans se battant pour arriver aux barrières de sécurités. Je vis mon visage en tatouage sur un sein, j’ai signé au dessus de quelques nombrils, vraiment je commençais seulement à réaliser ma notoriété. Sur la première chaîne nationale française, étant le seul parfait bilingue, j’évinçais toutes les autres têtes d’affiches, les questions de la journaliste m’interpellèrent, bien que comme question, on me demandait juste se que ça faisait que d’incarner la réussite et le rêve américain, d’être dans tous les magazines… Je disais alors sincèrement que par là, se n’était pas le cas, que je ne saturais pas la presse people, que ça me faisait bien évidemment plaisir de plaire aux françaises, que je n’étais pas conscient de l’engouement que je pouvais véhiculé apparemment. Alors sans que l’on me pose de question, j’embrayai sur le film sortait les phrases toutes faites styles, ce film est excellent, les acteurs ont aimés travaillé pour le metteur en scène, ça se ressentait au visionnage, etcetera. Lors de ce même 20h, on me passa un reportage sur une adolescente qui avait tapissée sa chambre de posters à mon effigie et collectionnaient tout sur moi. Je m’excusa auprès des parents de susciter un tel intérêt, et que j’espérais qu’en cours elle soit aussi assidue que pour sa passion du moment. Cette gamine allait même régulièrement en Belgique espérant me voir et trouvant plus d’exclu dans mon pays d’origine. D’où la question de ma nationalité, qui devait être Européenne afin de satisfaire tout le monde et la phrase bateau mais j’adore votre pays, c’est le plus beau du monde et ici en l’occurrence un clin d’œil à toutes mes admiratrices françaises. La journaliste me trouva humble et par ce mot, j’entrais dans la court des grands, les propositions de films français, belge, allemand et italien se mirent enfin à affluer. Je fis aussi quelques autres émissions dont une assez tard le soir, ou j’avais été avec ma partenaire dans le film accueillit en Star annoncée dés la première minute alors que nous ne passions qu’à la toute fin. J’eus droit au lot habituelle des questions bateaux, on s’intéressa un minimum au film pour me poser un tas de question sur ma vie privée. On me demanda si ma famille approuvait ma carrière car dans la haute selon l’animateur c’est plutôt mal vu comme métier saltimbanque. Il me demanda se que ça faisait que d’être un fantasme ambulant pour des millions de femmes et d’hommes. Il me considérait aussi comme un des plus beau acteur de la jeune génération, me demanda si j’acceptais un dîner avec lui. Je jouais le jeu, et répondit se que n’importe qui aurait répondu que j’étais honoré, merci pour l’invitation, … Il me demanda se que je pensais, de mes fans, je dis qu’en général le contact passait bien, que je connaissais personnellement quelques présidents de fan club présent dans l’assemblée ce soir pour les avoir rencontré, il pensait que c’était un mythe j’alla donc vers Scot, et ses amis que pour la première fois depuis mon périple je voyais de visu alors qu’il était à tous mes déplacements. Je leur fis la bise à ses quelques présidents de fan club, ce fut la bousculade dans le petit studio, car tout le monde voulut sa bise, toute la tribune me tomba dessus. Ce passage ne fut même pas coupé au montage, il faut dire que l’animateur et ses chroniqueurs se mirent dans la file en plus d’une trentaine de personnes voulant tour à tour que je les embrasse. A Bruxelles, rebelote, la foule, les fans en délires, de retour au pays, je pris plus de temps sur le tapis rouge, à signer des autographes et à prendre la pause. J’étais content d’entendre mon nom prononcer correctement, de voir dans la foule des gens que je croisais autrefois en soirée venir me saluer ainsi que d’anciens amis. En Allemagne les propositions indécentes furent beaucoup plus nombreuses, en Italie ma partenaire avait plus la côte et sa équilibra les tensions dans le bon sens, car elle se sentait trop souvent mise à l’écart. Dans la péninsule, le succès du film était beaucoup moindre, alors que vers l’Est il faisait carton plein, déjà sortit, sur notre passage se n’était qu’honneur et foule en délire. Après ce marathon éreintant, je posais mes valises deux semaines chez ma grand-mère accompagné de Gina, Scot et Max. Quelques jours de repos, de randonnées équestres, et alors que nous décidions de sortir sur Paris, Francis nous invite chez lui pour deux jours, proposant une virée dans le club tendance du moment de Bruxelles. Nous acceptons pour Scot, bleu de Francis, et nous nous rendons chez lui. Mieux qu’un hôtel, une maison privée que j’ai tant affectionné plus jeune et transi de Francis. Je suis super heureux de retrouver cette maison, rien n’ayant changé, juste quelques papiers peints qui avaient été rafraîchi, la demeure toujours aussi belle que dans mon souvenir. J’occupe avec Max une chambre que je ne connais pas, plaisante, romantique, mais malgré tout j’ai envie de me rendre dans celle de Francis, celle qui était la nôtre, avec la salle de bain incorporée témoin de nos ébats, celle avec le dressing room que nous partagions et dont je suis certain les vêtements que j’ai laissé trône toujours dans la penderie attendant que je les réveille de leur torpeur. Max est sous le charme de cette maison, attentif aux explications que Francis donne sur ses collections, tous ses objets anciens sont neufs pour lui, certains me sont, moi, pourtant tellement familier. Je me surprends à m’énerver des questions de Max et Scot que je trouve complètement idiote, mais je ne peux que les plaindre au font c’est à peine s’ils connaissent les noms de leurs grands parents, alors n’est-il pas normal qu’ils s’extasient devant des objets de familles vieux de deux cents ans voir plus. Francis a acheté à Delft le portrait d’un de nos ancêtres commun, peint par Vermeer à l’époque où les Pays-Bas prenait leur importance soudé par le protestantisme, le ciment de cette jeune nation, prospère grâce à son commerce et ses artistes. Francis et moi avons donc un ancêtre commun, je suis piqué au vif, intéressé, mais après tout, mes archives familiales ne remonte t’elle pas jusqu’au 13ème siècle ?  Je tente alors de contrecarrer Francis et d’infirmer ses dires, me targuant de connaître la quasi-totalité de mes ancêtres. Il arrive à remonter encore plus loin dans le temps que moi avec des certificats et des toiles que je ne connais pas, cela ne peut évidement que me passionné et il le sait. Il titille en moi l’historien endormi. De pouvoir étudier du Vermeer, de le toucher sans qu’un gardien ne soit derrière mon épaule et ne m’empêche de m’approcher trop près, je frôle le summum. Je n’entends plus Scot et Max et leurs questions de profanes, je les laisses se concentrer sur des médailles de la seconde guerre mondiale plus en rapport avec leur propre histoire. Ils sont en train de lire des conserves, moi je suis plonger dans les yeux de cet ancêtres dont je ne sais encore rien, j’analyse son cadre de vie bourgeois, un simple commerçant, qui affiche un clavecin, un chien de race, quelques tapisseries… Je sens une haleine familière au dessus de l’épaule, pas besoin de me retourner, je sais que Francis me frôle presque:

-Comment as-tu réussi à remonter jusque lui, même l’évêché ne remonte pas à lui !

-Forcément c’était un protestant et donc un paria…

-Il a ton nez !

-Ma mère m’a fait la même remarque.

-Si maman de Fontfaye le dit !

-Tu me manques tu sais…

-Je ne crois pas, je crois que tu me veux, car je me refuse à toi.

-Non, tu me manques vraiment.

-Menteur, menteur, tu me veux comme tous ses tableaux que tu collectionnes, tu ne m’aimes pas, pas assez.

-Et lui t’aime sans doute.

-Je ne sais pas, moi en tout cas, il me rend dingue.

-Si tel est le cas, j’attendrai que vous soyez lasser l’un de l’autre, je t’attends toujours…

-Tu as Scot ici à qui tu fais du guigne et qui n’attends que ça…

-Il m’amuse, il est le président de fan club le plus accro à toi que je connaisse, à deux, on ne parle que de toi, de ta vie, de tes meilleures scènes, rien d’autre ne nous lie que toi…

-Tu exagères, je n’ai aucune scène qui mérite de disserter à l’heure d’aujourd’hui, je surf sur une vague du succès que je sais très éphémère, on ne m’a encore jamais proposé un rôle transcendantale.

-Tes films te survivrons, crois moi.

-J’ai l’habitude de tes balivernes, mais ne joue pas avec Scot, c’est un chouette type, fais ça pour moi, épargne le…

-Il est l’heure de festoyer !

-Si monsieur le comte convie à sa table, on ne peut le faire attendre. C’est bras dessus dessous que nous nous sommes dirigés vers la table en rigolant de nos foutaises moyenâgeuses, suivies des deux frères ébahis par la maison. A la fin du repas, j’ai mis des vieux vinils de Francis beaucoup de Petula Clark, Jane Manson, Sandy Shaw, des tubes de l’eurovision, que seul Francis et moi connaissions, surtout pour les titres ayant concouru pour le Benelux. Légèrement pompette, je me moqua de Max qui fredonnait avec son accent anglais le célèbre « Après toi » de Vicky Leandros ou encore le « Tu te reconnaîtra » d’Anne Marie David... Un accent anglais qui d’habitude me plaisait qui ici me dérangeait, aller savoir pourquoi. Gina, Scot et Max, nous quittèrent pour aller se coucher, je bus un dernier verre avec Francis, seul à seul, il revenait à la charge, je crois que je ne suis pas monter avec les autres uniquement dans le but d’entendre ses louanges. Dans le but de cette brève entrevue, susceptible de nous conduire vers n’importe quel travers,  j’attendais qu’il se manifeste.

-Ces ricains, ils ne savent rien de rien.

-Il y a beaucoup de petits européens qui en savent encore moins qu’eux.

-Sans doute… Je le trouve sympas ton Max !

-Juste parce qu’il fredonne l’Eurovision ?

-Entre autre. Je disais ça comme ça, je ne supporte pas qu’un autre que moi te touche.

-Si tu savais combien tout un tant j’ai espéré, que dis-je rêver entendre ses paroles sortant de ta bouche.

-Et maintenant que tu les entends, ça te fait quoi ?

-Ces belles paroles arrivent trop tard, j’ai appris à te connaître, je sais très bien que le moindre aveu de faiblesse, c’est une victoire pour toi et un abandon certain.

-La preuve que tu me connais mal.

-On ne va pas réécrire l’histoire…

-Si tu es…

-Oui ?

-Si tu es encore là, c’est juste que tu as besoin qu’un mec un vrai, te domine, te matte, te mette chaos et t’envois au septième ciel ! Ces paroles viriles sortant de sa bouche sont une ode à la sensualité, à la jouissance ou à l’abondon total. En homme d’action, menant le geste à la parole, il s’est approché de moi. Moi, assis sur une chaise, lui à genoux derrière, me murmure ses paroles sur un ton volontairement suave.

-Avoue que tu as envies, qu’un mec, un vrai, te chamboule dans tes habitudes, te fasse tilter… Bien autrement que ton freluquet d’avocat puisse le faire.

-Je t’arrête tout de suite, il est un point sur lequel il t’est impossible de rivaliser avec lui, c’est son manche à tilt.

-Il est mieux monter que moi, la belle affaire, sait-il seulement s’en servir comme il se doit. Ses lèvres frôlant mes lobes d’oreilles, m’électrisant de plus en plus, je me laisse faire, sa langue s’immisce et je succombe, il me soulève de terre, j’enlace son cou, dans ses bras par l’escalier de service il me conduit dans sa chambre, je reconnais parfaitement les lieux, rien n’a changer. Il me déshabille, se déshabille tout en me léchant le corps de haut en bas, il s’attarde sur mon gland mes couilles, son muscle buccal me met hors de moi, comme en transe, j’ai le sexe mouillé de sa salive, il s’attaque à mon œillet, ses caresses sont tellement bonnes que je savoure. Rien de tel finalement qu’un européen pour vous envoyé au septième ciel. Bien vite, il plante son pieu en moi, je murmure mon plaisir, je me délecte de son nom : Francis, Frannncis,… Je joui sans même me toucher, il sort de moi, éjacule aussi vite, ses premiers jets retombes sur son ventre, les derniers sur le mien. Je tente de retrouver mes esprits, je pense à Max, mais m’en moque, je ne me souviens pas d’avoir pris autant mon pied et d’être comme vidé ensuite, j’étais bien tout simplement dans l’adultère. Francis va vers sa douche, je peux le voir dans sa salle de bain, nu, muscles saillant, peau matte, poils toujours aussi bien entretenu à la tondeuse, rien ne dépasse, rien ne masque sa silhouette, que du contraire sa toison coupée court rehausse sa virilité et sa beauté extérieure. Alors qu’il prend son temps sous la douche, je quitte sa chambre sur la pointe des pieds, je rejoins Max, il somnole grisé par les différents vins et les différentes bières qu’il a tenu à goûter. Il a trop bu, il ne se rend compte de rien. Au matin je prend ma douche, détache le pommeau pour me purifier de Francis au maximum, je ne dirais jamais rien à Max, j’en suis là dans mes conclusions quand il me surprend le pommeau entre les fesses.

-Alors, on se fait du bien tout seul.

-Où je prépare la voie à suivre ? Ni une ni deux, il enlève ses vêtement la bite bien bandée, il me rejoint dans la douche, me plaque contre la paroi, me perfore petit à petit, assez vite avant d’être entièrement en moi, surpris d’être aussi vite au but, sans aucune résistance de ma part, il se déchaîne dans mes boyaux, je me branle d’une main, et accélère de l’autre ses mouvement de bassin. Une de mes mains est plaquée sur une de ses fesses et le tire toujours plus fort vers moi. Il me sort de la douche, me plaque sur la descente de bain et continue consciencieusement sa ruade en moi. Il ne sortira qu’une fois ses couilles bien vidées en moi, non sans m’avoir traité de bon petit vide couille. Il prend sa douche, moi, je vais m’allongé sur le lit, remplit, je me masturbe, je ne pense pas à Max, je repense à Francis. Je jouis seul, j’essuie ma sève avec mon t-shirt, je passe par les waters, et je vais me plonger sous les draps m’endormant nu. Max me rejoint tout propret, en pyjama, il se colle à moi, m’enlace. Je ne dis mot, je consens, je m’endors sans aucun remord. Le petit déjeuner est pesant, je suis ailleurs, Scot en a marre d’attendre un signe de Francis, celui-ci l’ignore, il n’y que Max qui me dit mon emploi du temps, et est assez excité par les visites des musés que nous allons faire. Je suis comme sur un nuage, je fais le guide dans le musé national Belge, mes cours d’histoire de l’art me reviennent, je suis intarissable sur les primitifs flamands. Vers 15h, le bal des journalistes et des interviews reprend, je réponds sans répondre, les mots sortent d’eux même. A une question banale, on me demande quels sont mes projets, si j’ai déjà signé pour un autre film, si je veux bien en parler.

-Non, car je n’ai pas de projets à venir en ce moment.

-Les propositions doivent pleuvoir, après les récompenses et la critique unanime qui vous entoure ?

-J’aurai du vous dire en fait que j’ai décidé de mettre entre parenthèses mon métier d’acteur, j’y suis arrivé un peu par hasard, et je m’en vais comme je suis venu, discrètement sans trombes et trompettes, je préfère tirer ma révérence sur une bonne note.

-C’est un scoop qui ne va pas être sans conséquence pour tous vos fans. On parlait d’une suite.

-Il y a bien des acteurs qui seront ravi de reprendre ce rôle. Personne n’est irremplaçable.

-C’est un adieu au 7ème art ?

-En quelques sortes…

Sans prévenir mon entourage, j’annonçais que j’arrêtais le cinéma, dans le public de cette interview, Scot, Francis, Max et Gina étaient médusé, personne ne dit plus un mot. Seul Gina me dit que j’avais été formidable, une vraie diva selon elle. Et elle me dit que comme j’avais du temps à présent, on irait faire la fête à Monaco ensemble. Max ne me dit rien de son côté, il respectait silencieusement mon choix. Scot pleura, fit un communiqué sur son bloc, la première étape de cet engrenage infernale que mon annonce provoqua dans la presse. Mes adieux au cinoche firent les choux gras de la presse people, on pouvait lire tout et n’importe quoi, j’étais malade, en guerre avec les producteurs, dépressif,… Scot repartit pour les Usa, furieux contre moi et contre Francis, qui l’avait utilisé et jeté comme un mal propre selon lui. J’amenais Max et Gina chez ma grand-mère, de véritables vacances, regarder la télé tard le soir, se lever à n’importe quel heure, parfois faire une petite randonnée à cheval, après les repas familiaux dans la grande salle à manger, parfois du moins les jours de week-ends, se fondrent dans la masse et sortir dans tous les clubs du moment, Paris, Bruxelles ou Londres, vive le TGV. Les cheveux teint en blond, quand on pensait me reconnaître, je rigolais et disais que ça arrivait souvent, d’où les cheveux. Les paparazzis se lassèrent de faire le pied de grue devant la grille du château. Le concierge faisant barrage avec pour mot d’ordre le fait que ma famille ne communiquait plus avec la presse et que moi de mon côté j’étais retourné aux Etats Unis. Le parc étant bien clos, je sortais toujours par une entrée connue uniquement des gens du village qui donnait dans les bois, le long d’une petite route de campagne. Max du retourné pour son travail, je promis de le rejoindre assez vite, Gina du retournée auprès de son nouveau mari, Francis vint me voir une ou deux fois, on se promena dans le parc, on parla de tout et de rien, il ne me demanda pas de retourner auprès de lui, n’eut aucun geste tendre envers moi. Je me disais que peut-être l’acteur l’intéressait à accrocher à son tableau de chasse, et qu’à présent je ne l’intéressais plus, ou bien se vengeait-il de moi qui la dernière fois l’avait jeté comme un simple plan cul. Toujours est-il que l’idée de me réinstaller chez lui à Watermael m’avait effleurer et que je n’attendais qu’un mot de lui pour reprendre la vie commune. Après ses deux entrevues d’où rien ne sortit de positif ou d’agréable, quand il se représenta à nouveau je fis dire que je n’étais pas là. Je fis beaucoup de cheval, jusqu’au jour ou je reçu de Kate l’acte d’achat à signé de la maison en Virginie. L’idée de rénover cette maison de fond en comble, de lui redonner un second souffle, me plut, j’avais complètement oublié cette lubie que j’avais eu avant de partir. Je fis donc mes valises et retourna en Virginie. En première, j’eus tout le loisir de lire les dernières absurdités qui circulaient sur mon compte, certaines étaient vraies, la Paramount m’avait bien envoyé son avocat mais pour les films qu’ils me restaient à faire selon le contrat, avant de le rompre, je pouvais prendre deux voir trois années sabbatiques, nous étions donc toujours en bon terme. Que je me cachais de la presse, c’était vrai aussi, toujours devoir me justifier sur mon choix de ne plus tourner m’énervait pas mal. Que je venais de rompre avec ma partenaire à l’affiche comme dans la vie, cela était bien entendu faux, nous n’étions jamais sortit ensemble. Que j’avais une maladie rare et incurable c’était aussi bien entendu faux… Je rentrais donc à la maison, Kate étant en déplacement, j’étais seul avec moi-même avec pour seule compagnie Thérèsa, l’intendante de la maison faisant partie des trois fois vingt ans, bien que de bonne compagnie et toujours de bon conseil, se n’était pas vraiment l’éclate. J’étais en train de siroter mon thé attablé à la cuisine, quand elle me surprit dans mes pensées.

-Vous comptez garder tous les meubles de la maison de dame Robinson ?

-Quelques uns.

-Vous avez déjà fait un petit inventaire ?

-Non il faudrait que j’y aille.

-Je vous le demande, car ma nièce crée un village, comment elle appelle ça encore ? Je ne reviens plus sur le terme exact. Enfin soit, elle et des amis recrée un petit village du début du siècle, c’est pédagogique pour les enfants mieux visualiser.

-Tu crois qu’il y a la bas quelques bricoles susceptibles de les intéresser.

-Ils font les greniers de toutes les vieilles maisons qui veulent bien d’eux. Ils n’ont pas énormément de moyens.

-Je mettrai tout ce que je ne veux pas de côté pour elle dans un camion.

-C’est bien gentil, elle va être contente. Surtout les vieux vêtements, elle aimerait habiller quelques mannequins.

-Il me faudrait de l’aide Teri. Il me faut des gens pour empaqueter, trier et rénover.

-Madame Kate doit avoir un carnet d’adresse adéquat.

-Allons, depuis le temps qu’elle n’habitait plus ici. Je suis certain qu’elle ne connaît plus personne au village.

-Pour empaqueter, je peux encore faire l’affaire, je prendrais quelques jeunes filles de confiance des environs, elles seront ravies de vous rendre service.

-Je n’en doute pas, tant qu’elle ne me pose pas trop de questions…

-Pour les réparations, il y a le fils des Drew, Darren, son père est mort d’un cancer et il a repris seul son affaire. En le prenant, vous rendriez service à une famille dans le besoin, il est très compétent, il est ébéniste, les vieilles moulures, il vous les fera à l’identique.

-Il y a des moulures à refaire ?

-Plus d’une. Vous pouvez me croire c’est moi qui entretenait la chapelle, je sais de quoi je parle.

-Très bien, tu peux me l’envoyer.

-Et après demain, nous irons avec tes jeunes voisines vider se qu’il y a lieu d’être.

J’eu donc le temps de faire mes choix en toute tranquillité, la première chose que je fis faire à ses demoiselles, c’était de vider tous les tapis présent dans la maison, ses vieux tapis rouges de style persan placer sous la moindre table, aux pieds des lits, quelques moquettes et le tapis vert pomme qui recouvrait les escaliers tout ses nids d’acariens bien rouler trouvèrent le chemin du porche en attendant de partir pour le camion de déménagement qui devait me débarrasser de tous ses encombrants. Comme Thérèsa le pensait, sous la moquette nous trouvâmes un parquet ancien qu’il serait facile de remettre en l’état. J’emportais dans la chapelle qui temporairement nous servirait de zones de stockages tous les bibelots de valeurs que je comptais garder, des lampes à pétrole en verre, quelques bronzes, des petits meubles style console et guéridon. La grande horloge du hall une fois remontée fonctionnant toujours j’interdis qu’on la déplace, en Belgique on avait eu la mauvaise surprise en déplaçant une horloge lors d’un simple nettoyage de printemps, qu’elle ne fonctionna plus jamais. Thérèsa vida les armoires de tous leurs linges, elle me montrât quelques belles pièces de literie désuètes faites main, je lui en fis cadeau. Le reste étant trop usés, troué par les mythes, alimenta le feu de joie que les jeunes filles allumèrent dans l’ancien potager.

 

Teri passa la journée à vider les meubles des chambres, les malles du grenier, mettant dans une caisse le moindre objet qui n’était pas en tissu. Nombreuses furent les caisses qu’elle classa intelligemment. Dans l’une les objets religieux, dans l’autre les jeux d’enfants, dans l’autre les petits objets du quotidien, dans l’autre les photos et les papiers, dans une autre les livres, etcetera. Un classement qu’on fit appliquer à toutes les pièces de la maison. Le tri en fut plus facile, si nous avions retourné bien des poussières, la tâche n’était pas finie. A la plantation, on fit un bon petit repas au soir, n’ayant pas faim, Thérèsa trop occupée en quête de trésor, et les filles intimidées nous sautâmes le dîner. Le repas les fit parler, elles étaient assez marrantes, je me pris au jeu, secret de plateau, potins de star, nous étions samedi, je donna rendez-vous à tout ce petit monde lundi. Dimanche, jour du seigneur, je prenais le soleil sur la terrasse, lunette de soleil sur le nez, en train de rêvasser mais surtout de bronzer, je fus déranger par un petit jeune de vingt ans à peine, costaud, avec tout ce charme juvénile des dents blanches fraîchement libérée du joug de l’appareil dentaire si fréquent aux USA.

-Excusez-moi, Thérèsa m’a dit de passer, mais personne ne répond à la porte alors je suis passé par derrière.

-Elle est en ville, elle fait quelques courses, ne vous occupez pas de moi, faites se qu’elle vous a dit de faire, la cabane à outils est toujours ouverte.

-C’est qu’elle m’a dit de venir vous trouvez.

-Ha bon ? Là je me redresse de sur ma chaise longue, tire mes lunettes de soleil, met l’extrémité d’une tige en bouche, détail ce jeune mec des pieds à la tête, dans son jeans délavé moulant on devine de ferme cuisse sculptée par le sport. Sa chemise à carreaux de bûcheron détonne avec son regard candide, autour du cou un collier de perle en bois aux couleurs de la Jamaïque est la seule parure qui prouve qu’il n’est encore qu’un gamin. Pourquoi Teri t’envois t’elle à moi ?

-Elle a dit comme ça, que vous auriez du boulot pour moi, j’ai une petite société de rénovation et Thérèsa m’a dit Darren, je connais quelqu’un qui va sans doute avoir besoin de toi.

-Je ne m’attendais pas à quelqu’un de si jeune, d’où ma surprise, je pensais que vous étiez là pour la piscine. Je vais mettre une chemise et un short et nous allons voir si le chantier ne vous fait pas peur, un maillot, se n’est pas vraiment indiquer. Je file vite m’habiller, et nous partons dans son pick-up pour ma dernière acquisition. Je lui fais faire le tour du propriétaire, lui dis se que j’envisage comme travaux, il a de tant à autre un regard qui en dit long, ce charmant jeune homme est d’un genre que j’affectionne et apparemment n’est pas inaccessible du tout. Je suis en train de me dire que je dois en rester là, nous sommes dans une petite communauté ou tout le monde connaît tout le monde et devant par choix je l’admets préservé mon intimité de toutes fuites potentielles je ne tente rien. Il me dit que le mur que je veux abattre à l’étage est sans doute un mur porteur, aussi me conseil t’il à partir d’un schéma qu’il griffonne de percer une arcade, de faire une salle de bain là plutôt qu’ou je l’envisageais. Je suis en train de me dire qu’il sent bon le Polo de Ralph Loren quand j’entends au rez-de-chaussée la voix de Max qui m’appelle. Je ne pensais plus du tout à lui…

-A l’étage, je dresse des plans avec Darren. Il nous rejoint quatre à quatre, je fais les présentations, le présente comme mon associé dans ce projet. Il échange quelques mots, Darren me reprend son explication, Max derrière lui me montre du pouce qu’il le trouve super. Sans doute super « bandant » ! Je souris et me concentre sur son croquis.

-Si vous voulez, je prends les mesures de toutes les pièces, vous dessine un plan, et vous propose quelques projets dés demain.

-Demain, je serais toute la journée ici, les mesures attendront bien, et vos plans aussi.

-Max se réveille et demande à Darren quels sont ses tarifs ? Moi de mon côté, il est déjà engagé. Il justifie son tarif, dit que si nous sommes pressés, il peut engager une équipe que c’est plus cher dans ce cas. Je rebondis sur mes pattes, je n’ai pas envie que le projet aille vite et soit bâclé. J’ai envi de m’investir dans ce projet, et n’ai pas envie outre mesure que les lieux soient trop envahis.

-Nous avons le temps, nous ne sommes pas pressé Darren, vous ne prendrez que quelques gars au moment des gros travaux quand cela sera nécessaire. M’adressant cette fois à Max, je reprends. Il est ébéniste et nous refera se que nous comptons préserver à l’identique, j’ai l’habitude de ce genre de chantier avec le château en  Belgique fait moi confiance.

-C’est une ville de la Loire ?

-La Belgique ?

-Oh, excusez ma question, j’ai vu une photo de votre maison en Europe dans un magazine, j’en ai déduis que c’était une propriété de cette région, Thérèsa m’avait dit de ne pas poser de questions, je suis désolé.

-Pas de soucis Darren, Thérèsa veut me préserver à tout prix. La Belgique c’est un pays d’Europe face à l’Angleterre juste au dessus de la France, et en Europe, il y a des châteaux de ce genre un peu partout.

-Ca c’est de la baraque, autre chose que celle d’ici.

-C’est une autre histoire. Donc, je vous revois demain ?

-Sur et merci de me faire confiance. Au revoir messieurs.

-A nous deux jeune homme, faut surtout pas me dire que tu es de retour !

-J’allais t’appelé si tu ne venais pas… Je n’ai pas encore remis en marche mon portable.

-J’ai pu le constater. Tu fais donc toujours grève ?

-Ouép. Il s’approche de moi, me roule un patin d’enfer dans cette chambre aux meubles sculptés d’un très mauvais goût. Il m’a manqué en fin de compte.

-Faudrait peut-être les garder ces meubles ?

-Tu veux rire là ?

-Ouép ! De toute façon fais se que tu veux, je suis sur une très grosse affaire en ce moment.

-Plus grosse que celle là dis-je en me caressant l’entre jambe ?

-Laissez moi regarder pour pouvoir comparer. Il défait le bouton de mon short, celui-ci me tombe sur les chevilles, et il s’empare de ma verge bien dur pour une bonne fellation qui ne s’est terminée qu’au moment ou a culminé mon propre plaisir, soit lors de ma jouissance. Je range mon matos, on s’en va dans sa berline vers la plantation, il me dit en chemin qu’il me réserve une surprise pour ce soir : un dîné chez Olga avec les amis ! Je n’ose pas demander si Dave sera là. Je me dis que finalement, si j’ai trompé Max, il n’en saura jamais rien et de mon côté, moi qui pensais ne plus pouvoir coucher avec lui, ce petit épisode me rassure, la machine n’est pas vraiment en panne que du contraire. Chez Olga, je suis heureux de les retrouver, tous mes amis bien que je me rends compte que j’ai raté pas mal de trucs. Je ne sais plus quels sont les clubs branchés du moment, il y a des petits nouveaux que je ne connais pas, je ne suis pas certain de savoir qui sort avec qui. Par chance la Terrasse est toujours là, heureusement que mes repaires essentielles n’ont pas bougé. Dave est là aussi, il s’évite Max et lui, son look est assez étrange, barbe non faite mais sa pilosité étant médiocre, on dirait du duvet d’adolescents un peu trop long, ses cheveux sont en broussaille, pas peigné, son pantalon est couvert de peinture, sa chemise kaki me fait penser à celle d’un faux vétéran du Viêt-Nam mendiant dans la rue.

-Tu fais dans l’artiste névrosé Dave ?

-Et toi dans l’Adjani ?

-Content de te revoir.

-Ton avocat nous surveille attention de ne pas trop me parler, ou tu devras lui rendre des comptes.

-Olga me disait que tu n’étais plus apparu en public depuis des mois, que tu prépares une nouvelle expo ?

-Ouais, j’ai fais quelques sculptures, si ça t’intéresse vraiment, mon adresse est toujours la même, si jamais tu la retrouves encore.

-Je ne devrais pas avoir beaucoup de mal à la retrouver en effet, mais je ne suis pas certain d’avoir envi de me faire agresser en allant voir tes sculptures.

-Fait pas ta star avec moi.

-M’enfin, dis moi se que je t’ai fais.

-J’aime pas les gens qui gâche leur talent. Et il s’en va rejoindre un petit groupe dans un autre coin de la pièce. Olga n’a pas perdu une miette de notre entrevue, si elle n’a pas tout entendu, elle vient tout de même me dire qu’il est à cran pour sa prochaine expo, qu’il a lu une mauvaise critique sur lui et qu’il y attache beaucoup d’importance. Excepté cet incident, la soirée se passe bien, on date une après midi en ville à flâner et à boire à la Terrasse, et la virée du vendredi suivant à l’habitude… Max repart à Hollywood pour quelques jours, je poursuis avec Thérèsa et sa troupe l’épurement de ma future maison, Darren me soumet ses plans après quelques petites modifications, on ne signe pas de contrat, car je le paierai en black, il a besoin de liquidité pas de payé des impôts dixit Teri. Tout ce que je ne veux pas garder comme mobilier s’étale devant la maison, l’association de sa nièce emporte le tout, mes aidant se servant au préalable. C’est dans une bonne ambiance que débute le chantier. Je met la main à la pâte, assiste Darren, qui m’apprend quelques rudiments de menuiseries. Pour les gros travaux, nous sommes assistés de gens de son entourage, ce projet me comble d’aise. Max fait quelques passages éclaires sur le chantier, en fait il se prélasse autour de la piscine de la plantation la plupart du temps quand il vient, et râle dés que nous somme seuls. S’il ne s’en rend pas compte, moi de mon côté, je me détache de plus en plus de lui, je ne peux pas lui reprocher de gagner sa vie, en plus il gère les capitaux de mon dernier film et donc mes intérêts, mais le courant ne passe plus. Sur le chantier, je ne pense plus à rien, Darren est comme un petit frère, le travail physique des travaux m’accapare, je ne lis plus du tout la presse, j’évite même DC, ne sors plus qu’uniquement chez mes bons amis, ne vais plus dans les clubs. Je me retrouve souvent seul dans la bibliothèque à écouter des vieux disques, quand je n’y suis pas rejoint par Kate, je m’y endors même souvent à même le sofa. Le chantier fut terminé au bout d’un an, Max était ravi d’avoir enfin une maison à nous deux, bien que confortable et décorée par mes soins, la maison une fois entièrement rénovée, ne parvenait pas à me faire rester entre ses quatre mûrs. Max étant souvent absent, je ne l’y attendais que quand je savais qu’il viendrait, le reste du temps, c’est dans la maison de L que je flânais. Gina m’ayant envoyé un carton de scripts, je les lisais comme on lit des bouquins. Je m’étais endormi une fois de plus à la plantation, Kate sans doute ou Teri m’avait recouvert d’une couverture, Max arriva à l’improviste pour me faire une surprise, ne me trouvant pas, il se décida à venir demander à Kate si elle savait ou me trouver. Elle lui dit que comme souvent, j’étais dans la bibliothèque. Ils vinrent tous les deux dans la bibliothèque, je le sais car mon réveil fut assez brutal. J’avais oublié que c’était notre date anniversaire de rencontre. Je dormais à point fermer, il vint me mettre la main sur l’épaule dans le but de me réveiller, somnolant, je murmura :

-J’arrive L, encore deux minutes et je te rejoins… Kate pris la parole assez fort, afin de tenter de sauver la situation.

-Flav, Max est là, debout ! Mais rien n’y fit, j’ouvris les yeux surpris, et fut déçu de le voir, il y a des expressions spontanées qui ne trompent pas, il s’en aperçu. Il sortit de la pièce en furie culbutant presque Kate au passage. Je me mis à sa poursuite, et le retrouva sous le porche de notre maison ou nous eûmes une conversation assez orageuse.

-Tu aurais pu me dire que tu ne vivais pas ici…

-J’y suis quand tu y es, c’est l’essentielle.

-Quand je ne suis pas là, tu dors chez L, toujours et encore lui, tu ne m’aimes donc vraiment pas.

-Je te prierai de surveiller tes propos et de cesser de crier surtout  !

-Je dis se que je veux, quand je dis que tu ne m’aimes pas, je sais se que je dis, il y a L et il y a l’autre là Dave ou les ouvriers du chantier que tu reluques. D’ailleurs je me demande si lui n’est pas plus ici chez lui que moi.

-Qu’est se que tu racontes ?

-Je sais très bien se que je dis, tu me prends pour un con, depuis quand tu fais en sorte d’avoir toujours quelques choses à rénover ou à construire, si se n’est depuis que le beau Darren est apparu.

-Je crois que c’est toi qui le trouves super. Et je refis ce geste qu’il fit, la première fois où il le vu.

-C’est quoi ton problème ?

-Mon problème, c’est que je me bousille à venir ici le plus possible alors que mon boulot est à des milles d’ici et que toi ça ne te fais rien, ça te dérange même. Ne pas être jaloux d’un fantôme, je suis suffisamment sensé pour ne pas l’être. Mais tu ne me regardes plus et quand tu me parles c’est pour me parler de ton Darren par ci, Darren par là, il nous est arrivé un truc dingue tu sais Max, blablabla…

-Tu délires complètement !

-Tout ça car je n’étais pas ici quand Monsieur est rentré, que veux-tu que je fasse ici tout seul… Je m’enmerde dans cette maison.

-Dit le que tu ne m’aimes plus, et on sera quitte. Réponds ! Tu ne dis rien et bien c’est moi qui vais le dire puisque tu ne veux pas, entre nous deux c’est finit. Je ne vais pas m’accrocher à un gogo qui joue avec mes pieds.

-Je ne joue pas. Il s’alluma une cigarette, je ne savais pas qu’il s’était mis à fumer, du coup par ce détail, j’admis qu’il avait raison. Pour couronner le tout, Darren vint m’apporter les plans pour la piscine couverte que j’envisageais de faire construire. Il gara son pick-up, vint sous le porche, salua Max d’un signe de tête, et me pris en aparté visuel :

-Teri m’a dit que tu étais ici, j’ai bossé sur ton idée toute la soirée, je n’ai pas su attendre mes croquis finit. Il sortit d’un porte-document, l’illustration de ma dernière lubie. Un bâtiment de bois, imitant l’architecture des granges des fermes du vieux Sud, afin d’avoir au fond du jardin une piscine d’hiver en plus de celle que nous utilisons en été.

-C’est magnifique Darren, c’est bien mieux que ce que j’avais imaginé à la base. Il passa son bras au dessus de mon épaule pour me montrer sur ses plans, son idée de porte de verre en lieu et place de baies vitrées. Max poussa une sorte de gloussement de dépit, marcha tellement vite vers l’intérieur de la maison que ses pas martelèrent le plancher et nous firent nous tourner vers lui. Il nous regarda et dit pour Darren :

-Tu vas avoir le champ libre, je dégage. Et il est rentré en claquant la porte.

-Que voulait-il dire ?

-Oh rien, il se désolidarise du projet, il trouve que je dépense de trop, mais je fais se que je veux de mon argent.

-Je ne suis pas plus cher que quelqu’un d’autre.

-Je n’en doute pas, laisse moi soumettre ses plans à Kate, je dois lui demander son aval avant de pouvoir te confier ce travail.

-Bien, tu as mon téléphone.

-On fait comme ça, je t’appel.

Darren partit, Max rassembla tous ses vêtements, valises et sacs poubelles remplirent sa voiture, je ne dis rien pour le retenir, juste qu’il avait tort avec Darren… Lui me dit que j’allais pouvoir retravailler, qu’il ne me rendrait jamais mon argent, qu’il en avait d’ailleurs beaucoup perdu en bourse.

-Tu sais Max, je ne t’ai jamais donné qu’un seul de mes cachets à gérer, un gros cachet certes, mais Kate gère bien plus que tu ne peux l’imaginer, je ne voulais pas que tu te sentes en infériorité, et j’ai bien fais de ne pas tout te confier, et puisque tu le prends comme ça, on se retrouvera au tribunal et c’est toi qui va payé, et n’ai crainte, je mettrais mes menaces à exécution ! Enfin tu te retrouveras au tribunal avec mes avocats, car moi me déplacer pour un escroc de ton genre, ça me ferait mal… Maintenant dégage d’ici et n’y remet jamais plus les pieds.

 

Inutile de vous faire un dessin, peut-être suis-je fautif de n’avoir pas essayé de le retenir, mais je n’en avais après tout pas envie. Et les dernières paroles que nous nous sommes échangés ce soir là, on eut raison de tout ce qui pouvait me lier à Max. Si nous avions eu de bons moments, à partir de cette querelle, je fis tout pour l’oublier.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flashback sur ma vie: Max - Communauté : Communauté gay
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