Vendredi 1 octobre 5 01 /10 /Oct 01:06

 

Le temps des affaires (Cinquième partie)

 

Rappel : Flav fait la connaissance d’Herbert Klaus un de ses managers au travers d’une belle randonnée dans la campagne de Wiesbaden. Il lui montre sa petite usine familiale. Un courant d’alchimie passe entre eux, ils vont même s’embrasser, mais Herbert ne semble pas assumer soit la notoriété de Flav, soit sa position de subalterne.

 

Le lendemain, je me rendis sans ma mère au siège administratif de notre entreprise. Dés mon arrivée, je mis les bureaux dans le branle bas de combat en convoquant les managers de chaque service ainsi que les différentes équipes marketings, tous étant avertit que je stoppais net tout ce qui était en cours de création : campagne pub, collection, fabrication… Erreur de débutant, la terreur s’installa bien malgré mois dans les différentes usines, l’information se relayant comme une traînée de poudre que tout était à l’arrêt dans les entreprises Birken. Lorsque je fis mon entrée dans la salle de réunion, mon attention fut attirée par tous ses visages déconfits, parmi eux, je dois l’admettre,  je chercha vainement celui d’Herbert Klaus.

-Est-ce que tout le monde est là ?

Ma secrétaire (autrefois celle de mon père) me fit un signe affirmatif de la tête, je me surpris à dire que monsieur Klaus n’était pas présent pourtant, elle m’expliqua n’avoir pas su le joindre.

-Voilà qui est regrettable, j’aurai voulu qu’il vous parle de sa collection. On va donc devoir se passer de lui. J’avais un peu le trac face à tous ses visages anxieux, un comble pour un comédien, mais la vieille Mercedes de ma mère fit diversion, je pu la voir braver les journalistes et délégués syndicaux qui campaient devant nos locaux, je demandais qu’on lui apporte un siège et je l’attendais avant de poursuivre. En s’asseyant, elle me dit à la dérobée rien que pour moi, fait attention tu crées un buz en ce moment même sur la chaîne nationale.

-Madame Trünk.

-Oui ?

-Quand je vous dis Birken, qu’est se qui vous vient en premier à l’esprit ?

-Chaussure…

-Fort bien et si je vous pose monsieur  Dikenberg la même question.

-Je réponds aussi chaussure.

-Et si je vous demande à tous laquelle en particulier?

La réponse que j’attendais fut soufflée par plusieurs personnes, mais assez discrètement, ne sachant pas ou je voulais en venir. Une femme de charge passa le long des vitres de la salle de réunion, chaussée des fameuses bibi, je me leva et alla la cherchée après l’avoir convaincue d’abandonner quelques minutes son chariot.

-S’il vous plait madame, venez un instant. Intimidée, elle me suivit cependant confiante. J’aimerai que vous disiez devant tout ses gens, ce que directement vous associez au nom Birken.

-Vous bien entendu.

Sa franchise dérida les visages les plus tendus, je la remercia et lui demanda ensuite ce qui lui venait à l’esprit, mis à part ma personne non sans jeter un regard sur sa propre paire de bibi.

-Les bibis bien entendu, les meilleures des chaussures allemandes.

-Merci madame, vous nous avez été d’une grande aide. Nous vous rappelerons plus tard si besoin. Maintenant messieurs dames, j’aimerai que vous feuilletez les différents catalogues que vous nous avez concoctés et que vous me disiez à quel page je les retrouve. Ma mère prit la parole.

-Ne chercher pas trop longtemps, elles n’y sont pas et j’espère que la prochaine fois que nous nous déplacerons ce genre de détails sera réglé !

-Pourtant madame Trünk, ce que vous portez élégamment aux pieds, ce sont bien des bibis ?

-Oui…

-Je sais que nous sommes en Allemagne et qu’on y produit les meilleurs « lager », mais avez-vous déjà visiter les usines Henekens au Pays-Bas. Je ne laissa à personne le temps de la réponse et repris mon exposé dont voici un bref résumé. Un long savoir faire, une bonne publicité, une histoire racontée qui fait vendre. Toutes les allemandes ont au moins une fois dans leur vie portée des bibis et vous, vous me les supprimées. Mais vous voulez ma perte et la vôtre ?

J’ose espérer que non ! Vous allez donc me retravailler ses catalogues, je veux que les meilleures ventes de la firme soient rééditées avec à côté des variantes contemporaines. Je veux au plus vite sur mon bureau les différents prototypes. Je veux une campagne axée sur la chaussure nationale qui traverse le temps sans prendre une ride, la chaussure de toute la famille. Nous allons également mettre au point un musé retraçant l’histoire des chaussures Birken,à l'image de celui des brasseries Henekens d'Amsterdam, je le veux interactifs, je veux que chaque visiteur y retrouve une paire qu’il a un jour porté, et je veux qu’à la sortie il reparte avec sa chaussure personnalisée. Je pense que vous êtes tous qualifiés puisque devant moi en ce moment, grâce à vous mes paroles vont se matérialiser et vous allez vous y mettre dés maintenant. Pour se faire... Merci de votre attention.

Les applaudissement ont suivi dans la salle de réunion, les caméras de télévision et les représentants syndicaux de l’extérieur n’en perdait pas une miette et se demandait se qui se passait à l’intérieur. La salle se vidait, je demandais qu’on m’envoie la délégation des syndicats, mais de les faire patienter quelques minutes, ensuite viendrait le temps des journalistes mais avant je devais m’entretenir avec ma mère.

-Tu as perdu la raison fils, nous faisons les flashs infos. On annonce la fermeture des usines partout dans le pays. On parle déjà d’un mouvement de grèves générales. On ne procède pas comme tu l’as fait.

-Ca ne nous fera que d’avantage de publicité.

-Ce n’est pas faux, je me demande quelle mouche t’a piquée cette nuit tout de même.

-N’êtes vous pas satisfaite ?

-Faisons entré la plèbe.

-Maman !

-Quoi, ils ne m’entendent pas, et je doute qu’ils aient jamais entendu ce mot.

La rencontre avec les différents représentants syndicaux se passa relativement bien, ils étaient rassurés, mais demandaient des garanties. Ma mère eut une idée de génie, faire une déclaration à la presse dans l’usine même de Frankfort avec le personnel afin de le rassurer, de faire d’une pierre deux coups en faisant taire les rumeurs dans la presse, en assurant que les usines restaient toutes dans notre giron. Je fis donc à nouveau un petit discours sur la chaussure, expliquait que nous nous redirigions vers ce que nous avions toujours produits des chaussures allemandes de qualités, que je comptais sur la patience de tous nos salariés, et que nous relancerions vite les machines. La garantie que je concédais aux syndicats c’était que durant l’arrêt des chaînes, personnes ne seraient mis au chômage technique, que l’on profiterait de ses jours d’arrêt pour rafraîchir les locaux de l’entreprise.  Durant ces quelques jours de battements, j'’avais laissé quelques messages à Herbert, tous d’ordre professionnel avec juste l’espoir et l’envie de le revoir, c’était après tout le seul moyen que j’avais pour rentrer en contact avec lui. Au bout de trois jours, il vint me trouver dans mon bureau tout sourire.

-Bonjour monsieur.

-Herbert, je croyais que vous nous aviez abandonné ici ?

-Pas encore non, j’étais en congé pour mes propres affaires, une commande que je devais livrer en personne.

-Une célébrité ?

-Pas de votre genre !

-C'est-à-dire ? Dis-je sur la défensive.

-Pas du genre à tout chambouler dans sa boîte en l’espace d’une demi  heure paraît-il.

-Je comptais sur vous lors de cette réunion.

-Il fallait m’en informer, et puis vous vous êtes très bien débrouillé seul. Je suis content de vos initiatives. Je pense que vous avez fait les bons choix.

-Nous verrons bien. Pensez-vous que votre amie Denise accepterait de me venir en aide ?

-Ma foi, je ne vois pas en quoi elle pourrait vous aidée ?

-C’est simple, je veux que l’on remette au catalogue les meilleurs ventes de la firme et ensuite elle a une collection d’affiche publicitaire que nous n’avons même plus ici dans nos locaux.

-Votre projet de muser n’est donc pas une rumeur !

-C’est votre muser qui m’en a donné l’idée. J’ai parlé à ma mère du repas que j’ai partagé chez votre mère en toute simplicité. Bien que nous soyons en deuil, si un dîner sans musique chez les Biamonds ne vous fait pas peur, nous serions ravi de vous recevoir à notre tour.

-Chez les Birkens vous voulez dire ?

-J’ai du mal avec mon propre nom, un comble n’est se pas ?

-Je pense que vous le défendez bien en ce moment, même si vous ne le portez pas.

-Ca me touche ce que vous venez de dire là… Etes-vous libre vendredi prochain ?

-Nous le sommes.

-Parfait, nous vous attendrons donc vers 17h30. Et autre chose, pensez-vous que le propriétaire des chevaux que nous avons monté l’autre jour me laisserait louer quelques heures par semaine une de leurs juments?

-J’en doute, car elles ne peuvent sortir qu’en duo, ce ne sont pas des bêtes de manège, il vous faudra faire une randonnée n compagnie d’un autre cavalier je le crains.

-Oh ça m’est bien égal, depuis notre ballade de l’autre jour, je n’ai qu’une envie remonter, je ne me souvenais  même plus combien j’aime ça, mais je n’ai malheureusement ici pas d’écurie à disposition.

-Dites moi quand vous aimeriez faire votre expédition et je prends contact avec le propriétaire, je vous laisserai ses coordonnées.

-J’apprécierai, même si vous en avez déjà fait beaucoup pour moi… et la société.

-C’est naturel. J’ai laissé à votre secrétaire les maquettes de mon département.

-Cette circulaire n’aurait pas dût arrivée dans vos services, c’est fâcheux.

-Une erreur qui n’est pas juste…

-Enfin, j’ai sans doute dit que chaque service devait revoir sa copie, en oubliant de mentionner le fait que le vôtre nous satisfaisait pleinement.

-Merci. Et à vendredi donc.

-A vendredi.

 

Nous étions un mardi le jour de cette entrevue, le lendemain je recevais l’adresse ou me rendre pour ma randonnée à cheval programmée selon mes disponibilités au jeudi après midi. Quand je frappais à la porte de la fermette dont j’avais reçu l’adresse personne ne vint m’ouvrir. Je patientais quelques minutes tout étant sensé être programmé et quel ne fut pas ma surprise quand je vis sortir de la grange Herbert sur son destrier menant son cheval dans ma direction tout en tenant les reines du cheval que j’allais monter.

-Bonjour ?

-Bonjour, je suis désolé mais le propriétaire n’ayant pas trouvé de cavalier pour vous accompagner, il a du se sacrifié.

-Vous êtes le propriétaire, vous vous êtes payez ma tête, mister Klaus.

-Du tout. E si ça vous dit toujours, je vous ai pris une jument de cinq ans pour vos envies de ballade.

-Et comment…

-Parfait allons-y !

La randonnée fut parfaire, dans cette campagne ou les champs se suivent à perdre de vues, à travers des chemins de terre que seul les gens du pays connaissent, nous avons alternés trots et galops. Nous étions sur nos montures depuis trois petites heures quand son mobile sonna.

-Ma moman, permettez que je décroche.

-Bien entendu.

-Comment, que dis-tu ? Elle est déjà arrivée, pas possible, je pensais qu’on ne nous l’envoyait pas avant deux semaines? J’ai hâte de la voir. Elle n’a pas subit de choc durant le trajet ? Comment ça tu ne l’as pas ! Mais il faut s’assurer qu’elle n’ait rien, ou est-elle ? Déjà à l’entrepôt ! Très bien, je m’en occupe. A tout à l’heure.

-Et bien, qu’elle entrain !

-A qui le dites vous, une merveille parmi les merveilles vient d’arrivée.

-De la famille à vous ?

-On peut dire ça. Il s’agit d’une automate du 18ème siècle. Ca vous dirait de la découvrir avec moi ? Je l’ai eue sur le fil chez Christie’s  et pour une véritable petite fortune.

-Votre engouement m’a gagné, et en plus il est temps de rentrer.

-Nous mettrons les chevaux aux boxes, comme ça nous seront tranquilles.

-Nous ferons comme vous voudrez.

-Il s’agit d’une musicienne, un plagiat de chez Jacquet-Droz, elle n’est pas aussi parfaite que celle du musé de Neufchatel, voilà pourquoi les experts ont un doute sur sa provenance.

-Je ne connais pas de musicienne de Neufchatel, excusez moi.

-C’est un automate conçu sans doute pour la court du roi de France, une dame jouant de l’orgue, ses doigts composent réellement la musique, ses yeux suivent les mouvements de ses mains, les mécanismes utilisées à l’époque pour lui donner vie sont époustouflants. La mienne fait tout ça aussi, ce qu’elle ne fait pas c’est bougé du torse et la révérence à la fin de son récital, elle a aussi moins de mouvements de tête, mais ça n’en est pas moins une prouesse technologique plus jamais égalée avant notre époque.

-J’ai hâte de voir ça.

-Rentrons les chevaux, elle nous attend dans mon petit musé.

Automates-Jaquet-Droz

 

-Herbert, rien qu’à l’arrêt on la dirait humaine.

-Elle est magnifique n’est se pas ?

-Si avec ça, vous ne parvenez pas à ouvrir votre musé, je ne comprends plus rien.

-Vous pensez que j’ai suffisamment de pièces ?

-Vous pourrez toujours agrandir votre collection, ce n’est pas la place qui vous manque.

-Vous avez raison, je vais la mettre en mouvement, je n’y tiens plus.

-Pas possible, mais c’est splendide, ce visage et ses yeux qui suivent les touches comme n’importe quel être humain le ferait.

-Vous imaginez que l’orge bien qu’à son échelle soit un véritable instrument, ce n’est pas une boîte à musique à remonter, c’est la figurine que l’on actionne, et elle joue réellement. Ici elle ne joue que cette symphonie, l’original peut jouée plusieurs partitions.

-J’en ai la chair de poules, si ses habits n’étaient pas aussi sophistiqué, on la croirait tout droit sortie d’un Vermeer.

-Vous aimez l’art ?

-J’ai fait une thèse avant de faire le guignol devant la caméra.

-En plus d’être drôle et séduisant, c’est qu’il y en a dans cette jolie tête.

-Je sais que vous pourrez écouter à satiété votre nouvelle amie, mais moi je n’aurai pas cette chance.

-Ca ne tient qu’à vous !

-Ha ?

-Vous me rendez dingue monsieur Biamond-Birken, dés que je suis en votre présence, j’ai envie de me jeter sur vous. De prendre possession de vos lèvres, de tout votre corps, de vous toucher, de… Vous n’êtes pas que cette gravure que l’on voit s’animée sur les écrans de cinémas, en plus d’être naturellement séduisant, vous êtes cultivé, dynamique , souriant, tout en vous m’attire.

-Waw, n’en jetez plus !

-Je ne voulais pas vous faire rougir. J’avais promis de ne plus rien dire ou tenter.

-Comment voulez-vous que je reste de marbre face à temps de compliments ? Par contre, je pense que je n’attends que ça que vous tentiez quelques choses. Je suis atrocement attiré par vous.

A ses mots, il se rua sur moi, m’enlaça et m’embrassa fougueusement. L’alchimie était vraiment intacte entre nous, pareil à notre premier baisé soit fusionnel…

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 28 septembre 2 28 /09 /Sep 02:55

 

Le temps des affaires (Quatrième partie)

 

Rappel : Flav est partit en randonnée avec Herbert, ce dernier lui fait visiter les alentours de Wiesbaden, lui présente quelques personnages locaux dont une vendeuse de chaussures qui lui fait un exposé des chaussures issues de son entreprise familiale.

 

J’ai été le premier à me réveiller dans cette auberge de jeunesse, les premiers rayons du soleil ont eu raison de mon sommeil. Nu, j’ai enfilé mon boxer de la veille, passer ma chemise sans la boutonnée, Herbert ne se réveillant pas, j’ai passé mon pantalon. Enfin quand je dis qu’il n’était pas debout, une certaine partie de son anatomie était au garde à vous, sous un fin drap qui en occultait juste l’aspect, et les dimensions n’en était pas moins impressionnante. Ma curiosité de la veille peu rassasiée du spectacle était grande aussi quand des idées emplies de désirs peu recommandables m’ont traversées l’esprit, j’ai tout simplement quitté les lieux. Direction le réfectoire, un petit déjeuner copieux plus tard grâce au bon soin du cuistot qui savait que Flavio Biamonds était dans les lieux, n’ayant toujours pas de nouvelles d’Herbert, je retourne au dortoir. J’admets qu’inconsciemment j’espérais le retrouver dans la même position, voir surtout nudité, je n’aurai de toutes façons rien tenter, ma nature n’étant pas de faire le premier pas.  Et nous n’en saurons jamais rien puisqu’il était déjà dans la cour, à prendre les billets pour un retour en bas en télécabine.

   telecabine_bicable_3s_cabine_cle581ee1.jpg

 

-Flav, enfin je voulais dire monsieur Birken, j’ai pris l’initiative des billets, car j’aimerai ramener les chevaux assez rapidement.

-J’ai l’habitude que l’on m’appelle par mon prénom.

-Oui j’ai entendu les enfants la veille.

-On pourrait donc ce tutoyer.

-Après tout, j’en ai déjà vu plus que la plupart de vos fans.

Bien entendu, c’est rire que j’ai fais à sa boutade, et si j’ai cru déceler dans son sourire comme quelque chose de carnassier, à ce stade des présentations, rien n’étant vraiment clair, j’oubliais vite mon impression. Nous avons donc rebroussé chemin, une fois arrivé aux chevaux, le temps étant de la partie, nous les avons poussé aux galops une bonne heure. Afin de laisser reposer les chevaux, nous avons fait quelques pas dans un chemin de campagne, nous avons aboutit  à un petit étang dans un bosquet, en parlant de tout et de rien, je ne sais plus comment il a eu cette bonne idée de suggérer une baignade. De mon côté, on me doit l’idée de plonger en tenue d’Adam. Idée qu’il a suivie sans aucun complexe et on sait pourquoi. En me déshabillant, je n’ai plus eu aucun doute sur son penchant pour la gent masculine, un hétéro n’aurait pas autant regarder. Quand il m’a rejoint dans l’eau, nous avons barboté, nous nous sommes éclaboussé comme des gosses, quand j’ai voulu lui sauter dessus afin de le plonger quelques secondes sous l’eau, j’ai été surpris par sa force, il m’a retourné comme une crêpe et c’est moi qui ai bu la tasse. Il me maintenait fermement, et dés qu’il m’a laissé émergé, j’ai tenté un rapport de force en lui sautant à nouveau dessus, mais cette fois ci, face à face, je pensais le déstabiliser et lui faire perdre pied un moment. Au lieu de ça, je me suis retrouvé à même son corps, peau contre peau, et dans le feu de l’action, en cherchant appuis sur le fond pour rebondir sur lui, je me suis retrouvé jambes enlacées autour de sa taille. Mes mains sur ses épaules, les yeux dans les yeux, les regards cherchant des accords tacites, j’ai mis fin à ce moment, défait mon étreinte, pour retourner sur la berge d’où j’avais plongé. Là, j’ai été m’étendre sur les galets entourant la pièce d’eau. Il est venu me rejoindre, s’est allongé à mes côtés appuyer sur un coude, je devinais ses yeux qui se posait sur mon corps perlé d’eau, un regard dans lequel j’ai plongé les yeux. Avec pour conséquence, cet idiot de cœur qui s’emballe et les poils qui dressent.

-Vous regardez quoi ?

-Vous, vous êtes tellement parfait ! On vous croit tout droit sortit d’un rêve, tant vous êtes beau.

-Vous n’êtes pas mal non plus dans votre genre… Et je me suis recouché sur le dos, afin de détourner les yeux…

-C’est quoi mon genre.

-Le genre responsable d’un service marketing, trop bien doté par la nature.

-Je ne suis pas que votre responsable marketing.

-Je vous écoute, vous savez tout de moi, comme tout le monde...

-Mon père avait deux petites entreprises familiales, une horlogerie faisant aussi des mécanismes d’automates pour enfant et une autres de chaussures pour enfants. Cette dernière a été rachetée à 60% par votre père alors qu’elle était au bord de la faillite. La seconde, si vous voulez, je peux vous la montrer, elle est non loin d’ici.

-Et toujours à vous ?

-Toujours à moi, oui.

-Vous devez m’en vouloir.

-D’avoir englober notre usine familiale à votre empire de la chaussure.

-Oui ! Ce serait légitime.

-Non, elle était quasiment en liquidation, grâce à votre famille, elle n’a pas disparue, la collection s’est même étoffée, et votre père aurai pu me dénommer de mon poste, chose qu’il n’a jamais faite, il m’a même permit d’établir mes propres horaires, ce qui me permet de gérer notre petite horlogerie.

-Vous me la montrez ?

-Si vous mettez un pantalon, car je ne voudrais pas que vous effrayiez ma mère et mes quatre employés…

 

                                                                           ****

 

-Il semblerait qu’il n’y ait plus personne.

-Il est près de 19h et le patron n’était pas là…

-Ce n’est pas aussi flamboyant que chez vous, mais imaginez-vous qu’autre fois, travaillait ici plus de cent personnes, toutes à la confection de boîte à musique, automates et montres.

-Pourquoi des montres et des automates ?

-Venez dans mon atelier, je vais vous montrez. Les mécanismes sont tout simplement semblables, les échelles sont juste différentes.

-C’est magnifique !

-Attendez juste de voir ses petites merveilles dans leurs costumes. Autrefois chaque commerçant avait un automate dans sa vitrine en Allemagne. Si bien qu’ils sont divers et variés. Nous en avons une petite collection personnel que j’essais d’étoffer dans le but de créer un jour un musé.

-Vous me les montrez.

-Je ne vais pas vous faire, manquez le clou du spectacle.

Et quel spectacle ! Dans la partie désaffectée de l’usine, un musé féerique qui n’attend que des visiteurs. Bon ! Les rabats joies diront aussi une meilleure infrastructure. Mais l’endroit est vraiment magnifique, en rentrant dans un vieux hall autour d’une ancienne roulotte de cirque, toutes une compagnie d’automates n’attend qu’un tour de clé qui une fois actionnée, vous plonge dans le passé, avec des ours articulés de toutes tailles faisant des numéros, un chien jongle lui un peu à l’écart, un enfant fait le poirier avant de retrouver sa stature initiale et sur un trapèze, une demoiselle semble faire une cabriole, grâce à un mécanisme complexe. Dans la roulotte, un perroquet vert fait du vélo le long d’une corde, à ce spectacle comme un gosse, j’ai applaudit. Dans un autre espace, ce sont toutes des maquettes de taille moyenne, des scènes de vie des métiers du début du siècle : l’apothicaire pesant ses préparations,  le joueur d’orgue de barbarie, l’accordéoniste, la maîtresse d’école frappant de la règle sur le tableau noir, l'invention du téléphone, etcetera. Ensuite derrière une série de vitrines, des boîtes à musique toutes plus hétéroclites les unes que les autres. Et dans le quatrième espace, une foule de jouet à remonter, aux mécanismes oubliés, datant d’une époque où l’on ne connaissait pas encore la pile, bref des objets désuet mais non dépourvu de charmes.

    automate.jpg

 

-Alors qu’en pensez-vous Flavio Biamonds Birken ?

-J’ai adoré et quel guide vous faites ! Par contre, si vous voulez ouvrir votre musé, inversé les espaces, les deux premiers espaces sont tellement plus oniriques, ce sont les images souvenirs que garderont vos visiteurs. Et vos montres, ou sont-elles ?

-En lieu sur. Et ne vous avisez pas de faire de l’espionnage industriel.

-Allons, je ne fais que dans la chaussure…

-Bien c’est par ici. Ici mon atelier que vous connaissez déjà, par là l’atelier d’assemblage et derrière cette porte, les montres.

-Mais c’est un coffre fort !

-C’est qu’elles le méritent, conçue uniquement en Allemagne, mécanisme en or ou en argent à l’ancienne, et toutes uniques.

-Elles sont magnifiques. Moi qui pensais que les montres, c’était l’apanage des Suisses.

-C’est d’eux que nous viennent notre savoir faire.

-Celle-ci est splendide, j’aime son design, vous me la vendez ?

-Je ne crois pas non, je pourrais vous en dessiner une similaire mais celle-ci est destinée au fils du président Egyptien.

-Rien que ça.

-Rien que ça. Venez, je vais vous montrez comment on assemble un mécanisme.

-Vous allez me laissez toucher vos bébés ?

-Commençons justement par une montre pour bébé pour inaugurer votre apprentissage.

Il m’a laissé dans son atelier, est partit chercher deux mécanismes qu’il a placé sur une table ressemblant à celle des architectes et m’a fait assoire devant l’un.

-Regarder attentivement chaque geste que je vais tâcher de faire au ralentit. En gros, il suffit d’assembler chaque rouage, l’étape la plus complexe du ressort, je la ferais pour vous.

-Ok, let’s go !

-C’est que vous ne vous débrouiller pas trop mal pour un novice !

-C’est que j’ai un bon professeur. Mais ce mécanisme n’est il pas un peu trop grand pour une montre ?

-Il s’agit en fait d’un réveil.

-Et les pièces sont en argent ?

-Il faut bien se différencier des concurrents chinois. Concentrez-vous !

-Oui chef !

-Nous avons presque finit.

Il s’est placé plus près de moi pour vérifier ce que je qualifierais de rouages à l’aide d’un stylet. Ensuite, il a mis ses bras de part et d’autre de moi, sans même me toucher, pour la partie sensible que le novice que je suis toujours dans l’art de l’horlogerie ne pouvait réaliser. Celle qui consiste en quelques gestes à donner vie au mécanisme. Des gestes que ses longs doigts pleins de dextérité accomplissaient sous mes yeux assez banalement. Je pouvais en même temps  sentir sa respiration sur la naissance de mon épaule dans mon cou et ça m’électrisait. Quand le mécanisme a été monté, il est partit dans la pièce voisine, j’en étais déçu, j’espérais intérieurement que ses lèvres allaient remplacer son souffle.

-Maintenant que nous avons presque finit le travail. Reste l’assemblage.

-Allons-y !

-Ca ne vous ennuie pas ? Je devais absolument finir ce prototype aujourd’hui pour le poster demain à la première heure.

-Non ça m’amuse même. Mais si c’est un prototype finissez le vous-même, je ne voudrais pas l’abîmer.

-Il y en a une paire… Donc aucun souci.

-Bon dans ce cas…

-Vous vous en sortez ?

-Je n’arrive vraiment pas à visser cette petite visse la haut. Comment faites-vous. Mes doigts sont pourtant plus fins que les vôtres !

-L’entraînement… Et j’ai de belles mains ! J’arrive vous aider.

Il s’est replacer derrière moi comme précédemment, à en quelques mouvements de poignets finit d’assembler sa petite horloge. Le travaille accomplit, il est resté là planté derrière moi, j’ai donc tourné mon visage vers le sien, nos lèvres n’étant qu’à quelques centimètres, ses yeux plongeant dans les miens, j’ai uni ma bouche à la sienne. Quelques secondes plus tard, sa langue s’entortillait autour de la mienne, dans une pelle magistrale il m’a rarement été donné de connaître. Il s’est ressaisit, à reculer de quelques pas, il allait dire quelques choses mais lui s’étant écarter de moi, je me suis levé du tabouret sur lequel je me trouvais pour aller vers lui, et ne voulant pas entendre ce qu’il comptait me dire, j’ai à nouveau uni mes lèvres aux siennes. Ses bras restant ballants, c’est moi qui l’ai enlacé, tout en l’embrassant, j’ai passé mes mains sous sa chemise et lui ai caresser le torse, enfin il a passé ses bras autours de moi, oser quelques caresses dans le bas du dos. Je pouvais sentir son sexe en érection se frotter au mien tout deux encore bien à l’abris de nos pantalons. Son portable s’est mis à sonné, et à rompu l’enchantement. Je devinais à la conversation qu’il s’agissait de sa mère qui s’inquiétait de savoir si le prototype était prêt à être expédié, se que je n’avais pas envisagé c’est qu’il lui parle de moi, de ma présence tardive en leurs locaux. Quelques minutes plus tard, j’étais convié à leur table, en toute simplicité, une simplicité équivalent celle collé monté de ma mère. Madame Klaus parlant le français couramment c’est dans cette langue que son fils ne maîtrise pas qu’elle s’adressa à moi tout au long du repas, aller savoir pourquoi. Elle avait par contre vu quelques uns de mes films, et on en parla un chouya. Bien entendu, il fut énormément question des entreprises Birken, tout de go, elle me demanda si je comptais les vendre. Une question que personne excepté elle, osa jamais me poser, quand tout semblait à présager que je m’en déferai. Je fus honnête dans ma réponse, je lui dis que je ne savais pas encore. Je pense qu’elle répéta ma réponse et sa question pour la première fois en allemand à son fils. Puis nous conversâmes encore longuement sur tout et sur rien en français. Au moment de me retirer, elle reparla à nouveau à son fils dans cette langue dont je ne maîtrisais rien. Herbert partit dans un fou rire dont il eut du mal à se débarrasser. Mais en chemin, il me répéta les dires de sa mère, elle me trouvait tout simplement parfait pour son fils, et qu’au passage je leur ferais une pub gratuite sans précédent pour leurs montres.

-Au moins, elle est franche madame Klaus.

-Ca en est parfois gênant !

-Et donc elle sait qu’elle ne sera jamais grand-mère ?

-Elle espère bien l’être un jour, mais je n’ai pas encore trouvé l’âme frère pour ça.

-Votre maman est résolument moderne.

-Excusez moi pour tout à l’heure, je n’aurai pas du succomber à la tentation.

-C’était agréable, je ne regrette pas.

-Ca ne se reproduira plus, je vous le promets.

J’étais arrivé à bon port, je sera la main qu’il me tendait, descendit de voiture et rentra assez dépité me glisser sous les draps, en évitant bien de passer par les appartements de ma mère…

 

montre-meca.jpg

 

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, vos impressions, ça m'encourage vraiment à poursuivre... Flav ;)

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Vendredi 24 septembre 5 24 /09 /Sep 01:40

 

Le temps des affaires (Troisième partie)

 

Rappel : Flav est en Allemagne et coacher par sa mère, prend en main l’héritage de son père, lors d’un cross, il fait la connaissance d’un certain Herbert Klaus. Ils doivent se retrouver dans les lignes qui suivent pour un nouveau défi.

 

-J’arrivais en trottinant à la croix de fer dressée au centre du bois, en faisant le moins d’effort possible afin de m’assurer une seconde victoire, tout en étant suffisamment échauffé.  Herbert m’y attendait déjà…

-J’étais persuadé que vous viendriez.

-Je suis là en effet. On la fait cette course ?

-L’arrivée, notre point de départ, d’ici nous filons jusqu’à la chapelle, en faisons le tour et que le meilleur gagne, je vous laisse donner le top.

-Top… Dis-je, tout en démarrant notre course, certain de ma victoire. Un sentiment qui s’accru quand au bout de quelques minutes, en me retournant pour voir la distance qui nous séparait l’un de l’autre, je ne le vis pas. Je continuai ma course de plus belle, ayant envie de le croiser dés lors  que je serais sur le chemin du retour. Mais qu’elle ne fut pas ma surprise en haut de la côte qui menait à la fameuse chapelle, de le voir s’étirer sur une marche du perron. Dés qu’il m’aperçu, il fit sous mes yeux le tour de l’édifice, et me croisa bien vite à contre sens, certain de sa victoire. En bon mauvais perdant, je continuais tout de même ma course, réfléchissant à ce que je pourrais lui dire…

-Vous êtes un tricheur monsieur Klaus.

-Pas le moins du monde monsieur Biamonds. Nous étions d’accord sur trois points, faire le tour de la chapelle, revenir à la croix, et que le meilleur gagne, n’est se pas ?

-Vous m’avez bien eu en effet…

-Comme en affaire, il faut toujours connaître le terrain avant de se lancer.

-C’est la deuxième fois, que vous insinuez sur mes capacités de gestionnaire, j’aimerai que vous me dites clairement les choses, si vous voulez jamais encore courir en ma présence.

-Je vous l’ai déjà dit, vous ne connaissez rien des fabriques de votre famille.

-Car vous oui ?

-Je pourrai vous en dire pas mal en effet, mais là, je vois que vous êtes surtout essouffler, ça vous dit un verre d’eau fraîche chez Beth ?

-Ma fois oui, mais je n’ai rien sur moi pour payer.

-Moi non plus, mais Beth mettra ça sur ma note, je suis un habitué.

-Dans ce cas…

Voilà comment nous avons atterrit dans l’auberge de Beth, seul débit de boissons du coin « authentique » d’après Herbert, avec les typiques nappes à carreaux rouges et blanches et les chopes en grés peintes. Je n’ai rien compris au dialecte de Beth, je me suis laissé servir par Herbert, et même bercer par sa voie. Son anglais avec une pointe d’accent allemand, je le trouvais plutôt plaisant et même s’il ne m’avait pas répondu à ma question, je le laissais me raconter son pays, un peu le mien. Le soir tombait, je le fis remarquer alors que de plus en plus de jeunes gens remplissait les lieux, j’appris plus tard que le soir, c’était le point de ralliements des jeunes de la région. Il me raccompagna jusque chez moi et me nargua en me montrant quelques raccourcis à travers bois.

-Avant de nous quitter. Vous m’avez beaucoup parlé de la région, de ses gens, mais pas des Birken !

-Vous faites quelques choses ce samedi ?

-Pas que je sache.

-Au lieu d’une course, du tourisme instructif ça vous dit ?

-Avec vous ?

-Oui et sans raccourci, 8h à la croix de la fin.

-Vendu, la croix du bois c’est bien ça ?

-Oui on l’appelle « de la fin » car elle a été érigée pour marquer la fin d’une épidémie de fièvre espagnole.

-Et bien, elle est attestée depuis le 14ème siècle alors ?

-Je suppose, je n’ai jamais vérifié.

-Bien à samedi.

-C’est cela, oui !

 

                                                                      ***

 

-Qui était ce jeune homme avec toi Flavien ?

-Un voisin avec qui j’ai sympathisé et avec qui je cours à l’occasion.

-Je suis contente que tu te plaises ici, bien que ça ne vaille pas chez nous.

-Ne sommes-nous pas ici aussi chez nous.

-Si bien entendu, mais chez nous, c’est chez ta grand-mère, promet moi de ne jamais t’en défaire.

-Ou de la céder à une ville comme votre amie Gaby

-Bandit !

-Demain, qu’est se qui nous attends ?

-On va passer dans les différents services de l’usine, je ne doute pas qu’un grand nombre d’ouvrières rêvent de te voir en chair et en os.

-Ca me manque les autographes et les photos, ça tombe bien.

 

                                                                      ***

 

Durant cette visite, dans les ateliers, je me suis de bonne grâce plier au jeu des photos et des autographes, il n’y avait que dans les bureaux que l’on n’osait pas me demandé pareil chose. C’est dans les bureaux que je croisa Herbert, le costume lui seyant bien plus que les vêtements de sport. Il demandait à une secrétaire que tout soit prêt demain sur son bureau. Alors que nous arrivions en escorte dans le service marketing. Soit le directeur et quelques cadres des différents services, comme Herbert arrivait dans notre direction, je devinais que le directeur était embêter de nous le présenter, mais il nous fut présenter comme étant le sous directeur de la section enfant. Directement, ma mère demanda pourquoi il n’était pas présent lors de la réunion des directeurs. Herbert lui répondit tout de go :

-Car il y a incompatibilité entre moi et vos autres directeurs. Et que eux comme vous, vous ne pouvez pas vous passez de moi tant que je génère des bénéfices.

-Monsieur Klaus je présume, mon mari aimait beaucoup votre franchise et m’a louée plus d’une fois vos talents.

-Merci madame.

-Je compte bien en effet que vous ne nous quittiez pas, de plus, j’adore le nouveau catalogue pour enfant que vous nous avez concocté cette année. Bien, maintenant continuons messieurs.

Ainsi donc, ce samedi, j’allais faire du tourisme avec un de mes sous-directeur, je me posais quelques questions et si mon instinct me disait de lui faire confiance, je ne voulais pas refaire la même bêtise qu’avec Max. C’est donc sur mes gardes, que la semaine s’étant écoulée, je me rendis à la croix de la fin.

-Vous êtes pile à l’heure monsieur, c’est parfait.

-Je le suis, mais je n’ai pas encore pris de petit déjeuner.

-Allons chez Greta, la boulangère, avez-vous déjà mangé un « mètre de fraise ».

-Ma fois, j’ai faim, mais un croissant suffira.

-Laissez-vous tenter. Ca ne fait pas réellement un mètre et c’est délicieux !

-Ok.

Cette pâtisserie, est une sorte de milles feuilles à la chantilly, les pâtes sont plus épaisses et plus sucrée que dans la recette traditionnelle française, dans la chantilly entre les deux pâtes, des fraises, et sur la couche du haut des spirales à nouveaux de chantilly, soupoudrée de sucre impalpable. Tout en marchant hors du bois vers des champs, le savoureux déjeuner terminé, alors que je me pourléchais les lèvres, afin de me débarrasser de cet excès de sucre éparpiller par le vent, en riant il me dit que j’en avais encore un peu au dessus des lèvres vers la droite, et ma langue ne parvenant pas à cet endroit, de son majeur, il me débarbouilla, son doigt effleura mes lèvres un bref instant. Ce moment aussi succinct fut-il, ce contact m’électrisa, aussi embêté que moi par ce geste spontané, un chouya tendancieux ou spontané, j’hésite, je me mis à rire pour détendre l’atmosphère. Nous étions arrivé à une petite ferme, deux chevaux scellés nous attendaient attaché à un chêne, ainsi que deux vélos contre une rambarde.

-Je ne savais pas si vous saviez manqué, alors j’ai fais préparé deux vélos au cas ou.

-Imaginez que je ne sache pas faire du vélo non plus.

-Je n’avais pas envisagé ce cas de figure.

-N’ayez crainte, j’adore les chevaux, et je n’en fais plus suffisamment à mon goût.

-Dans ce cas, Isabella sera pour vous. Moi je prends Xanthos.

-Elle est magnifique.

-Je crois que c’est une jument qui vient de l’élevage de votre grand-père.

-Vraiment ? C’est une championne alors.

-A la retraite bien méritée…

Durant cette petite randonnée d’une heure, Herbert était un guide parfait, il savait tout sur les différents monuments ou constructions devant lesquelles nous passions, je buvais littéralement ses personnes, quand il passait devant moi, je ne me lassais pas de le détaillé. Un cavalier sachant se tenir, c’était indéniable, aucune manie de ceux qui on apprit à monté sur le tas, les étriers bien positionné, des talonnades invisibles, un jeu de raines parfait. Lorsqu’il se retourna dans ma direction, je ne pus cacher mon trouble, je rougis comme un gosse avant de rire en guise de diversion, d’un de ces rires nerveux incontrolables.

-Qu’est se qui vous fait rire ?

-Je me demandais ou vous aviez appris à monter comme ça ?

-Au manège de Düsseldorf, puis avec mon père, il avait quelques chevaux. Vous voyez ce village devant nous, c’est là que nous allons.

-C’est vraiment très pittoresque ici.

-Figurez-vous que le village a pourtant été complètement détruit en 45 sous les bombardements, la volonté des villageois a été de tout reconstruire à l’identique. Je pense qu’ils ont eu raison. Il est tellement reposant, le temps semble s’y être arrêté et pourtant il est bien réel et vivant.

-Vous aimez ce village ?

-C’est celui de mon enfance, ma mère en est native. Mais là, nous allons laisser les chevaux à l’auberge de l’entrée du bourg et nous allons nous rendre chez Denise, une femme adorable dont le magasin vaut le détour.

Comment décrire à l’aide de mots cette boutique, un maison blanche typique, au colombage vert pâle, derrière les petites fenêtres des chaussures bien mise en évidence sur des socles, et à l’intérieur un capharnaüm de boîtes de chaussures, un fourbi organisé ou seul sa propriétaire s’y retrouve. (En italique, dialogue se tenant en allemand)

-Et bien Herbert, tu as besoin de quelques choses ?

-Pas vraiment Denise, je suis venu montrer ta boutique à un ami, mais qui sait, peut-être trouverons-nous, notre bonheur.

Alors que la vendeuse en question me détaillait, je lui dis en allemand.

-Enchanté madame.

-Ca alors, il y a une éternité qu’un Birken n’a pas mis les pieds dans ma boutique. Grand-pa vivait encore, et votre grand-père avait du insister pour qu’on prenne vos chaussures à l’époque et depuis on ne vend plus que ça.

-Excusez moi, je ne suis pas certain d’avoir compris.

-Par chance pour vous monsieur Birken ou Biamond comme vous vous faites appeler en Amérique, j’ai eu un Yankee pour amoureux et je me débrouille encore un peu dans la langue de Shakespeare.

-Même brillamment.

-Alors mon petit Klaus, dites moi, pourquoi vous êtes là.

-Le monsieur ici aurait besoin d’un petit exposé sur les Bibi.

-Les Bibi ?

-Les meilleurs chaussures que l’Allemagne a jamais fabriquée, et que pour une raison qui nous échappe à tous, vous avez décider d’en arrêté la production. Voyez un peu, ces chaussures que j’ai au pied, chaque allemande, en a portée au moins une fois dans sa vie. Moi toute ma vie, et heureusement que j’en ai en stock pour finir mes jours. Allons derrière, que je vous fasse une petite rétrospective. Vous prendrez un choco tous les deux ?

-Oui Denise, mais prend ton temps, nous avons le temps et il faut que le petit apprenne sa leçon!

-Bien, dans cette boîte, les premières affiches des Bibi, sortie tout droit des ateliers de chez les Birken. Votre arrière grand-père a tout simplement eu la bonne idée de commercialiser les sandales de notre région, en les simplifiant des artifices inutiles style pompons ou clochettes, que les jeunes filles ajoutaient le jour de leur mariage. Je n’ai bien entendu pas connue cette époque, ce sont des héritages ses affiches, j’y tiens et j’en prends grand soin par égard pour ceux qui les ont conservées avant moi. Mais vous pourrez jugez grâce à ses affiches que le modèle en lui-même a traversée bien des générations. Sans jamais prendre une ride. C’est un peu la chaussure du peuple, celle qui en plus d’être joli ne vous fait pas mal aux pieds ! Ne riez pas, c’est important pour une chaussure. Dans cette boîte, le regain de la chaussure dans les années cinquante, dans cette autre, les modèles des glorieuses, la Bibi avait tellement été simplifiée, que s’était quasiment devenu une pantoufle de mamy. Votre père nous l’avait rendue, avec chaque année une variante pour la contre façon. En nonante deux, un scratch, en nonante trois un bouton pression, en nonante quatre un bout plus épais, en nonante huit, ma préférée celle avec un petit talon plat plus haut. En 2002 la mixte, ça s’était encore une bonne idée de votre père. Et 2003, plus de Bibi au catalogue, excepté dans la collection enfant ou elle se décline dans toutes les couleurs et en daim, dommage que j’ai un grand pied, et que les pointures enfants cessent au 36, sans ça je me chausserai au rayon enfant. Et cette boucle que tu nous as remis au goût du jour Klaus, qu’elle merveille.

-Elles se vendent bien ?

-Pardis, j’en suis à ma troisième commande depuis qu’elles sont sorties.

-Vous avez des affiches de cette nouvelle collection ?

-Dans la fenêtre sur le pignon en sortant vers l’Eglise.

-Nous devons poursuivre notre route, j’ai encore d’autre chose à lui montrer, et nous sommes pris par le temps.

-Repasse me voir à l’occasion.

-Bien entendu Denise, à bientôt.

 

                                                                       ***

 

-Elles sont mignonnes vos chaussures pour enfants.

-Vos chaussures, moi je les ai juste mis au goût du jour et en évidence.

-Comment se fait-il que le département enfant et adulte ne travaillent pas en synergie.

-Car ce sont des usines bien distinctes depuis toujours.

-Allons voir le mémorial de la place du village de plus prêt. Ne remarquez-vous rien ?

-J’hallucine au ce soldat porte des Bibi.

-Pas des Bibi, mais des Birken, le pendant masculin pour homme. Ici c’est un mémorial aux canonniers de 14, l’ancêtre des chaussures de sécurité si vous voulez.

-Et vous et Denise, me faites comprendre que par ignorance, je supprime des rayonnages allemands une chaussure nationale…

-Elle existe toujours pour les enfants. Si vous le voulez, nous allons maintenant nous rendre au fort, mais pour ça nous devons prendre la télécabine.

-Encore des chaussures ?

-Un chouya, mais surtout une vue imprenable.

La vue en effet était splendide, la visite du fort fut très intéressante, nous nous attardâmes quelques minutes de plus que le groupe sur une vitrine dédiée à l’habillement des militaires, dans laquelle, on rendait une sorte d’hommage au Birken pour homme. Des chaussures de sécurité sur lesquels même un camion pouvait rouler sans broyer les pieds du militaire. Ses quelques minutes, nous valurent de raté la dernière cabine, ils commençaient à pleuvoir des trompes d’eau, le responsable de la boutique souvenir nous conseilla de passer la nuit dans l’auberge de jeunesse attenante au site, que seul occupait un groupe d’enfant d’école élémentaire avec leurs instituteurs. J’étais épuisé par la randonnée, je ne me le fis pas dire deux fois, je dormirais en auberge de jeunesse. Dans le réfectoire, on nous servit une goulache élémentaire et des pommes de terre rissolées. Je n’avais qu’une hâte prendre une douche et me coucher, manque de bol, un des enfants reconnus en moi un certain « Kevin », un personnage que j’avais joué dans une comédie pour ado ayant eu un grand succès en Allemagne. 25 photos et autographes plus tard, je me dirigeais vers ce dortoir que je devais partager avec Herbert, j’entendais les jets d’une douche qu’il devait prendre, me doutant que les cabines douches devaient être en enfilade à proximité, je me dévêtit, ne garda que mon boxer, muni de la serviette que j’attrapa au vol sur un des lits, je me rendis dans les douches. Dans mes souvenirs de colonies de vacances, les douches n’étaient pas communes dans les auberges de jeunesse, en Allemagne bien. Je tombais directement sur Herbert, nu en train de se savonner, ses jambes poilues contrastait avec son torse quasi imberbe, excepté une ligne reliant son nombril à son pubis, et quelques poils autour des tétons. Je fixa furtivement bien malgré moi, cette impressionnante verge au repos qui semblait avoir été greffée par erreur et importée d’Afrique sur son corps. Pour enfin me reprendre et m’excusez.

-Excusez-moi, je ne savais pas que les douches étaient communes, j’étais fatigué et…

-Ne vous excusez pas, pour avoir une musculature comme la votre, ne me dite pas que vous n’avez jamais pris de douche collective. Et puis comme ça on est quitte.

-On est quitte ?

-Moi j’ai déjà vu sur grand écran votre derrière.

-Oh, il est aussi sur Internet celui-là… Et si ça ne vous dérange pas, je suis tellement fatigué, que je n’ai qu’une hâte…

-Venez, on est quand même tous fait de la même façon.

J’enlevai donc mon boxer, et choisit un pommeau qui se trouvait en vis-à-vis du sien, pas à côté, par peur qu’il me voit bandé. Par chance, ma queue reprit sa taille normale. Mais je n’avais pas de savon. Je dus donc me retourner pour lui en demander.

-Vous avez du savon ?

-Dans le distributeur près du pommeau.

-Le mien est vide.

-Pas le mien.

Je me déplaça donc et pris ma douche juste à côté de lui. Je ne pus pas faire sans regarder son impressionnant engin qui pendouillait mollement entre ses jambes. Je me demandais même ce que ça pouvait donner en érection un braquemart pareil, et le plaignait même un peu, j’imaginais que des filles auraient pu en être effrayé. Ensuite je me dis que sur ce terrain là, aucune chance de m’y mesurer, et cela me fit rire.

-Pourquoi riez-vous ?

-Je n’oserai jamais vous le dire.

-Mais si dites. Que je rigole moi aussi.

-Et bien, je me disais qu’à la course c’est indéniable, je vous bats. Mais qu’il est un terrain que maintenant que je le connais, je ne vous défierai jamais, ne faisant pas le poid.

-Ha oui et quel est-il ?

Pour réponse, je fis un mouvement d’épaules, et étant face à face lui chercha dans mes yeux, une réponse, ou sur mes lèvres, une réponse qui ne venait pas. Je baissa donc sur son insistance les yeux vers mon sexe, puis je regarda le sien et ainsi de suite une ou deux fois. Il fit de même et s’esclaffa assez fort.

-Se n’est pas une raison pour vous marrez ainsi, je vais finir par mal le prendre.

-C’est que je n’y suis pour rien, si mère nature m’a mieux pourvu que vous.

-Ca reste encore à voir tout de même, si elle n’est pas là à son maximum.

Il s’esclaffa encore un peu plus…

-On dirait deux ados qui découvrent des « choses ». Et il sortit pour s’essuyer. Moi de mon côté, je prolongeais encore un peu ma douche, au moment ou je sortis à mon tour, je le vis se glisser nu sous un drap, après m’être essuyer je fis pareils que lui sur un des lits voisins. J’éteignis l’éclairage, et avant de m’endormir, j’avoue que je scrutais dans la pénombre, la bosse blanche que formait son paquet sous les draps.

 

(Voulez-vous savoir la suite, faites le moi savoir avec vos commentaires!)

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 22 septembre 3 22 /09 /Sep 02:09

 

Le temps des affaires (seconde partie)

 

Rappel : Flav part avec sa mère à la découverte de l’héritage de son père. Il ne sait plus vraiment ou il en est avec Francis…

 

Ma mère avait tenu à prendre la vieille Mercedes familiale pour notre périple. Je n’avais qu’une seule crainte, que je sois reconnu durant le voyage, mes arguments ne l’ont pas fait plier d’un iota, c’est dans cette voiture que nous roulerons ainsi en avait décidé Alyne. Un chauffeur, nous deux à l’arrière suivie par une berline récente de la même marque que l’ancêtre qui nous véhiculait, dans laquelle au pire, je pourrais me réfugier parmi les bagages fut sa solution. Excepté quelques banalités de la Flandres à la Bavière, nous ne nous sommes guère parlé, le voyage promettait d’être ennuyeux ! J’avais juste oublié que les gens du monde, ne parlent pas si la domesticité peut entendre. Arrivé à notre hôtel, je constatai que ma mère y avait ses habitudes, on la recevait selon tous les égards dignes de son rang, maintes et maintes courbettes ou fausses sollicitudes, c’est au choix, qui la comblent et la combleront toujours de bonheur, qui empêcheraient par contre toute personne censée de vivre pleinement. Elle voulu bien entendu se rafraîchir, se changer avant de prendre une collation, qu’elle ne savait pas encore si elle allait la prendre dans le petit salon, ou dans sa suite, pour la satisfaire, en plus de me rafraîchir, je me changeai. Nous nous retrouvâmes dans sa suite, car nous avions à parler. Un billet écrit de sa main, me fut apporté, alors que nous occupions les deux seules chambres du même étage. Je pourrais encore me confondre en détail pour que le lecteur cerne celle qui me mit au monde, mais je pense que c’est bien assez, je peaufinerais son portrait en disant que ses yeux semblent toujours lire dans vos pensées et que la plupart des personnes redoutent chacune de ses paroles. Enfant, j’entendais souvent la nounou dire à ma grand-mère, comment une femme aussi belle, peut-elle être aussi méchante ? Les gravures de mode ont souvent leur caractère répondait-elle ! Je présume de mon côté que grâce à sa beauté, on lui a toujours tout passé. Lors de notre entrevue, elle me donna l’horaire de notre plan d’assaut de l’Allemagne, m’octroyant ici et là quelques plages de détente « libre ». Lorsqu’elle me montra le manoir dans lequel, elle avait rencontré mon père, je fus étonné de voir que cette femme n’était pas dénuée de sentiments, transformé en Hôtel de Ville, la propriété n’était bien entendu plus se qu’elle était, mais je l’imaginais bien dans ce décor, joué la scène de sa vie. J’ai cru voir par moment ses yeux se couvrir d’une fine bruine, mais ce fut à chaque fois éphémère, et rien ne me permet de confirmer ce sentiment, reine du maquillage qui ne se voit pas, son visage tout le long de notre visite est demeuré intacte.

-Je ne comprends pas Gaby, vendre sa maison de famille pour un chalet en Suisse.

-C’est peut-être tout simplement pour des raisons économiques ?

-Permets moi d’en douter, connaissant bien Gaby, la raison serait plutôt un moniteur de ski…

-Cesse de me regarder avec cet air là, je ne suis pas faite de bois.

-Mais enfin…

-J’en ai assez de cet endroit, partons. Le cabinet de ton père doit nous attendre, je les ai avertis de notre arrivée pour après demain, ils doivent se douter que nous arriverons la veille mais pas l’avant-veille. La surprise joue toujours en notre faveur, retient cela, en affaire comme dans la vie. J’ai dans ma mallette, fait faire à ton intention, un dossier avec tous les ponces qui entouraient ton père dans ses affaires. Photo + curriculum, ainsi que quelques notes personnelles. Il faut que tu saches qui tu auras face à toi.

-Vous auriez pu me les donner la veille, si vous les aviez déjà avec vous !

-Comment ? Je pensais que tu apprenais tes scénarios avec une rapidité telle que ça faisait de toi la coqueluche des ricains !

-Il ne faut pas croire tout ce que l’on écrit dans le Paris-Match mère.

-Je ne crois pas avoir lu cela dans ce canard-là mais un autre du même acabit. Moi qui pensais que tu tenais cela de moi.

-Je retiens vite en effet, vous me la donnez cette liste ?

Dans ce dossier, les directeurs dont je devais me méfier, ceux dont mon père par le biais de tractations en bourse avait dépossédé de leurs propres entreprises mais laisser dans des postes de directeur. Ceux qui ne valaient rien et donc remplaçables, et enfin les différents bras droits de mon père, les alliés fidèles. Bien que la plupart soit tous des pères de famille, en les détaillant, je me disais que je n’allais pas m’ennuyer en Allemagne, et que de travailler avec tous ses gars là, ça ne me dérangerait pas, tous dans les plus de trente ans voir au-delà de quarante et pour qui les costards sur mesure Armani semblait avoir été créé pour eux.

-Maman, je me demandais, sont-ils tous bilingues anglais allemand ?

-Pour la plupart, certains parlent même le français, mais ne t’attends pas à du néerlandais.

-Le néerlandais excepté avec vos employés, je ne l’entends guère.

-Si j’étais amené à reprendre le flambeau sans doute devrais-je me mettre à l’allemand. Mais ne vous réjouissez pas, c’est surtout une hypothèse.

-Il est plus facile d’apprendre l’allemand que le français pour un flamand.

-Si vous le dites, mais je me vois mal devenir quadrilingue.

-Je le suis bien moi.

-Je sais.

-Il faudra surtout te méfier de ce Hans Gertreed, il veut récupérer à tout prix sa société. Ton père, comptait lui mettre des réviseurs sur le dos, un doute de fraude dans les ventes internationales. Et son flair avait souvent du bon.

-Je note.

-Je ne te vois pas écrire.

-Ne vous inquiétez pas, je tiens bien quelques choses de vous. J’ai une excellente mémoire.

-A Frankfort, je te présenterai nos alliés fidèles, ceux sur qui tu peux compter. Si nous n’étions pas en deuil, j’organiserais un petit repas avec des jeunes gens de ton âge, j’ai peur que tu t’ennuies un peu.

-Vu le travail qui nous attend, pensez-vous que nous en aurions le temps.

-Je disais ça pour toi surtout.

-Nous en reparlerons le moment venu. Je ne suis pas énormément venu chez mon père, je ne me souviens plus tellement de sa maison.

-Nous y avons habité pourtant jusqu’à tes six ans.

-C’est fort vague.

-C’est une belle maison, située au sommet de la colline, quand le temps n’est pas couvert, on peut voir Frankfort au loin d’un versant et de l’autre Wiesbaden. Il faudra que tu jettes un œil dans ta chambre d’enfant rien n’a jamais été fait dedans depuis que tu l’as quittée.

-Et pourquoi êtes-vous retournée chez votre mère au bout de ses six années, ton père avait été muté en Belgique, quoi de plus naturel dés lors que d’être retournée chez nous.

-Vous n’aimiez pas cette maison ?

-Oh si beaucoup, autant que la demeure de Flandres. J’y ai beaucoup de doux souvenirs… Elle a été préservée durant la seconde guerre mondiale car elle était sans doute trop éloignée des villes névralgiques, bien qu’ayant une position centrale. Et puis tes grands-parents ont toujours pris les bonnes directions, bien qu’ils aient parait-il du vendre leurs plus beaux atours jusque dans les années cinquante, ils ont tenu bon. Ton grand-père s’acharnait à rechercher les objets pillés lors de la débâcle de son pays, si bien qu’une partie des cadres et buffets ont retrouvé leurs murs, sauf quand ils ont complètement disparu de la circulation. Ce que j’aime bien dans cette maison, c’est justement qu’ils ont du racheter du neuf, ton père et moi-même avons acheté quelques bricoles ici et là dans la maison. Elle est moins figée que la maison Biamonds. Mais bon tu verras bien par toi-même.

En effet, je pus vite voir par moi-même, le manoir de taille modeste était en effet particulier dans ce sens que tous les styles s’y confondent et créent une certaine harmonie de confort. Pas de fauteuils Henri II inconfortables mais bien des divans et sofas de cuir marron dans les salons, dans lesquels à ravir on a envie de se vautrer. Un agencement sobre et moderne dans de vieux murs avec ici et là quelques antiquités qui se font toutes discrètes à côté des flamboyants tableaux impressionnistes en tout genre. A notre arrivée un gros labrador nous accueillit comme s'il nous connaissait depuis toujours. Le chien de ton père me dit ma mère avec cette fois les larmes aux yeux. N’étant pas habitué aux effusions familiales, bien que j’en aie l’envie sur le moment, je faillis l’étreindre, mais par retenue je n’en fis rien, ce que je pense elle apprécia. Elle me présenta bien vite les trois personnes de maison, je fis avec elle un petit tour du propriétaire, et je fus surpris de voir toutes ses photos de moi, jusqu’à des posters de film dans lesquels j’avais joué, encadré et accroché aux murs, notamment dans son bureau. Il me suivait donc de loin, moi qui le pensais occupé à courir les maîtresses, vraiment je m’en voulais de m’être éloigné d’eux, mais on ne peut pas vivre de regret. La gouvernante de la maison, me dit combien mon père était fier de moi, pour que vraiment il soit fier de moi, je décidais de ne pas le décevoir, et de faire avec ma mère de mon mieux pour maintenir à flot son univers de chaussures, que je dusse même pour se faire puiser dans ma propre fortune. D’emblée je décidais de m’informer à ma manière sur les usines de mon paternel, en surfant sur le web, la pièce qui s’imposa à moi comme une évidence fut le bureau de mon père, parmi mes affiches de film, j’allumai son portable, je visitai virtuellement tout ce qui m’était possible de voir, je regardai aussi les différents catalogues en ligne, dans ceux-ci, je mémorisai quelques modèles que je trouvais porteur, juste au cas ou. J’allai ensuite consulter mes mails, je donna quelques nouvelles à Olga qui se languissait de moi, et qui me rappela quelques dates auxquelles je ne pouvais me défiler pour la fondation que nous cogérons. Ensuite seulement j’ouvris les mails de Francis, aucun mail n’était affectueux, ils ne transpiraient aucun sentiment, excepté le business. Si j’avais besoin d’une info, d’un conseil, etcetera il voulait s’assurer que j’irai frapper à sa porte. Voilà tout ce que j’en retins et bien entendu je me gardai bien de répondre ou de donner suite à ses propos. Le lendemain après une bonne nuit de sommeil, ma mère me présenta aux alliés de notre cause. De longues réunions qui se déroulèrent en anglais, je compris que ma mère avait les reines en mains, que la situation n’était nullement critique. Elle m’expliquait en aparté, ses impressions, se qu’elle pensait que nous devions faire, en gros elle me mettait au parfum tout en déplorant le fait que je ne porte pas de cravate en réunion. Je préférais continuer avec le style décontracté made in America que j’avais adopté par là, et ainsi me différencier de mon père afin surtout que ma mère ne se fasse pas d’idée. De tous les mecs que l’on me présenta aucun ne retint mon attention, trop de visages en emmagasiné en trop peu de temps. Une impression générale, je trouvais tous ses allemands en costume fort séduisant, athlétique et svelte à la fois, pas de muscles saillants bien visibles sous les chemises comme les américains. Souvent quand une réunion traînait en longueur, j’avoue que ma libido me jouait des tours et que je fantasmais sur l’un ou l’autre spécimen en présence, mais c’était à chaque fois suffisamment bref pour ne pas attirer les soupçons. Quand un interlocuteur, me parlais en allemand, je me servais de mes notions pour répondre que bien vite je pourrais leur répondre dans leur langue mais qu’en attendant, il faudrait qu’il se contente des trois autres langues que je pratiquais régulièrement. Ma mère à chaque fois souriait, je pense qu’elle savait la partie gagnée pour elle. Avant le repas que je prenais chaque soir en sa compagnie, notre périple prenant des allures de résidence, je partais faire un petit footing en plein air. Derrière la propriété dans un parc publique, entouré d’une zone résidentielle. Je m’aventurais chaque soir un peu plus loin dans ce paisible quartier et c’est dans celui-ci que les évènements prennent une tournure que vous allez préférer chers lecteurs, le décor étant maintenant bien mis en place. Comme ma mère me l’avait prédit, je n’avais pas eu d’embarras dus à ma célébrité en Allemagne, il sembla même que mon personnage public disparaissait au fur et à mesure des jours. Dans ce quartier huppé, les gens se saluent toujours quand ils se croisent, bien qu’ils poursuivent leurs routes sans même s’arrêter. Je m’étais vite fait à cette tradition et envoyais à tout va des « Guten tag » totalement impersonnels durant mes footings. Lors d’une de mes escapades sportives, j’aperçu ce que je pensais être un jardinier, tailler des haies, au sommet d’un escabeau juste vêtu d’un short un peu trop court pour le jardinage. Alors que je passais sous son nez quelques peu essoufflé, le « guten tag » traditionnel était transformé en un « goeiedag ». Soit un bonjour flamand, ma langue natale, surpris, j’ai poursuivi mon cross sans rien répondre, en me retournant un peu trop dans la direction de ce parfait inconnu. Le mètre nonante, la trentaine affirmée, une parfaite condition physique, un mauvais goût pour les vêtements de jardinage, un menton carré, les cheveux ébouriffés châtains foncés, des yeux verts pénétrant. Le dimanche se terminait pour moi, le lendemain, une longue journée s’annonçait pour moi. En compagnie de ma mère, nous allions devoir donner notre assentiment sur la nouvelle collection, la campagne pub, discuter salaires, chaînes de distributions… Un marathon éreintant, un double test, celui que m’imposerait les collaborateurs de mon père, et pour moi un baptême de l’air, qui serait décisif sur les tournures que prendraient les évènements. Le travail nous avait été mâché, j’avais d’emblée été séduit par les différents speechs proposés par nos cadres. J’avais juste du choisir entre différentes campagnes publicitaires, entre différents catalogues, le tout se faisait au feeling, ma mère me laissait faire, je ne saurais dire si elle était d’accord ou non, son visage était celui que je lui connaissais le plus, complètement hermétique. Le soir, juste avant de dîner, j’allais faire mon petit footing habituel dans les bois. Dans une pente, je me fis dépasser, le sourire en coin du jogger qui venait de me dépasser me piqua au vif, s’il voulait du défi, il serait servi, j’accélérai la cadence, le dépassai à mon tour assez facilement et lui rendi son ironie en haussant des épaules au moment ou je le doublais. Instinctivement, il accéléra la cadence, j’entendais derrière moi ses efforts pour me rattraper, dés que je suspectais un rapprochement j’accélérais. Il parvint cependant à mon hauteur, je ne sais combien de temps dura cette course, mais elle fut intensive, j’étais en sueur, il en allait de même pour mon adversaire. Mais ni l’un ni l’autre n’avions envie de perdre, le destin joua en ma faveur, son lacet se défit, et il admit sa défaite, mais assez ironiquement pour que je m’arrête aussi.

-Foutu godasse, mais je capitule quand même, vous êtes au moins plus fort que moi à la course pas comme pour le reste.

-Je crois vous reconnaître ?

-Herbert Klaus, un de vos directeurs marketing.

-Nee, je bent de « goeiedag ».

-Oui je le suis aussi, mais je ne parle pas le flamand.

-Je ne me présente donc pas, puisque vous me connaissez, mais dites-moi en quoi êtes-vous plus fort que moi, vous voulez piquer un sprint pour voir si je ne vous met pas la pâtée une seconde fois.

 -Sportivement, vous avez plus d’entraînement dans les jambes que moi, c’est clair. Je parlais plutôt business. Vous n’avez pas fait les bons choix aujourd’hui, je trouve.

-Je vous écoute !

-Si je vous dis, ce que je pense, je serais viré.

-A la première faute ! Je rigole, donnez moi votre avis, ça me changera.

-Je pense que vous n’avez pas compris votre firme, que vous êtes à côté de la plaque tout simplement.

-Parce que vous, bien entendu vous la connaissez mieux que moi.

-Vous en seriez surpris !

-Je suppose que je n’ai pas choisi votre campagne pub ce matin ?

-Elle ne vous a de toute façon même pas été présentée.

-On reprend notre course ?

-Je suis mort, et demain matin, je dois me lever tôt. Par contre demain si ça vous dit de mordre la poussière rendez-vous à la croix au centre du bois à 17h !

-A demain monsieur Klaus. Et n’espérez pas gagner…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Roman gay Rose
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Jeudi 16 septembre 4 16 /09 /Sep 23:34

 

Merci aux bloggers qui mettent mon site dans leurs favoris, à mon petit niveau, je fais de même pour eux ! Merci à Groumph et à ses fans, ainsi qu’à tous les mecs qui sont venus poster, j’ai vite eu grâce à vous mes 15 commentaires de soutiens.  

 

Si vous avez des questions, des suggestions, n’hésitez pas ! Je réponds toujours dés que possible, et l’intérêt que vous portez à mon texte, fait que je continue à vous le diffuser.

 

:x :D :x

 

Flav

 

Par flav1982.over-blog.com - Communauté : Gay
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