Lundi 22 novembre 1 22 /11 /Nov 18:22

 

Constat de la lettre de Frank

 

Volontairement car certaines lignes de sa lettre étaient vraiment trop « privées », je ne les ai pas traduites et donc pas publiées, je me les gardes, enfin je nous garde encore quelques souvenirs…

 

En règle générale, vos commentaires sont contre Francis et donc contre Frank. De mon côté, je pense que Frank est de ses gens qui ne savent pas aimer. Enfin, à sa manière peut-être m’aime t’il un peu, mais ce n’est pas suffisant…

 

Je vais sous peu écrire l’épilogue Flav-Herbert… Je ne vous en dis pas plus…

 

J’attends vos commentaires pour reprendre de la plume,

 

@+

 

Flav

 

Par flav1982.over-blog.com - Communauté : Gay
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Lundi 22 novembre 1 22 /11 /Nov 17:57

 

Maintenant explique-moi veux-tu, qui est David ? Car à partir de lui, ta vie m’échappe. Est-il complètement fictif ? Est-ce le photographe de la campagne publicitaire qui t’a amené chez Ted (« L ») ? Ta chère amie Olga existant bel et bien, et étant devenue une tombe depuis que je lui pose trop de questions, si tu veux bien m’éclairer… De plus, la confrontation au Ritz est incérée dans cette partie, celle qui a abouti à notre partie de jambes en l’air sur une console, qui elle n’est pas fictive !  

 

Je pense et dis-moi si je me trompe, que c’est un journaliste avec qui tu as travaillé à plusieurs reprises qui parallèlement à votre métier est photographe, métiers qui ne sont pas indissociables, sans cette histoire de fondation, j’en mettrais mon billet ! Cette partie est peut-être plus romancée que les autres ? Cet adversaire que je ne connais pas m’intrigue !  

 

Que de questions et j’en ai encore bien d’autres en stock ! Un repas aux chandelles ça te dit ?  

 

Comme je sais pertinemment que tu me diras non ! On continue, avec Ted, Gina, deux amis que tu as retournés contre moi. Dont tu t’es peut-être juste servi pour m’atteindre en fait ! Ton tour de cochon dans mon complexe de Frankfort, je ne suis pas prêt de l’oublier ! Preuve s’il en fallait qu’à nous deux, nous pourrions faire de grandes choses en affaires…  

 

Ce que je trouve remarquable dans ton texte, c’est que tu admettes tes moments de déprime, rappelle-toi la fois où je t’ai secoué, lorsque nous nous sommes croisés dans le Bruxelles by Night, charmante soirée où je reçus une gifle en public que je ne suis pas prêt d’oublier ! Bon je ne vais pas être cynique et retourner le couteau dans la plaie, on a dit qu’on en parlait plus ! Ce qui ne transpire pas dans ton récit, c’est par contre cette fâcheuse manie que tu as de passer en boucle les mêmes chansons, de les fredonner selon tes humeurs à tout va, excepté dans la romance Flav et Zorro alias Ted !

Je crois qu’il a été ton sauveur, à un moment ou je ne te suivais que de loin, si ça ne t’a pas plus que je garde un œil sur toi au travers de mes sbires! Force est d’admettre que Ted a pu te secourir car il payait lui aussi des gens pour veiller sur toi. Ton chauffeur n’en était pas un, je le payais moi-même de mon côté, comme tu le sais, je ne vais pas te dédire. Et comme il n’est plus là pour se défendre, on va passer. Si j’ai lu ton texte en long et en large, il est des lignes que je passe, celle de ton intimité avec Ted, ma jalousie est sans borne, je préfère me remémorer nos souvenirs communs !

Par contre, j’ai vraiment dit ça ? « Tu as besoin d’être dompté, couvert voire même protégé ». Je n’aurais pas plutôt dit quelque chose comme tu as besoin d’un mec comme moi, fort, viril qui sache te protéger et prendre soin de toi ? Cette façon que tu as de courir parfois vers moi de te plaquer tout contre moi m’enserrant de tes bras pour qu’à mon tour je t’enlace ! Avec qui d’autre peux-tu faire ça ? En plus tu l’admets que je te manque, que je suis ton premier amour, comment veux-tu que je ne sois pas sûr de moi quand je lis, je te cite : « Je crois qu’en fait le premier amour, on a beau faire et vouloir se prouver du contraire, jusqu’à la fin de ses jours on pense à lui, on regrette, et même si nos chemins se séparent lors de nos derniers instants sur terre  c’est encore à lui que je penserai». Pourquoi regretter quand on peut tout reprendre comme on l’avait laissé !?

Par contre que tes lecteurs me détestent quand on peut lire que je t’ai donné un jour une baffe mais aussi, que je t’ai quasiment ensuite violé comment veux-tu qu’il en soit autrement. La situation était particulière, un peu folle, je ne crois pas t’avoir forcé cette nuit là, ni t’avoir entendu me demander d’arrêter. Tu étais plutôt conciliant et comme tu l’as écrit « chatte ». Je ne regrette rien, c’était un bon plan que cette baise là, sensation étrange de remettre le bon ordre des choses en place.

Je savais par Gina que tu avais eu une nana tout un temps, je n’arrive franchement pas à t’imaginer brouter du minou. Dis-moi, une couverture pour la famille ? Ils font toujours semblant de ne pas savoir et toi de même ? Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, et encore moins sur ton avocat, quel con ce type, je vais faire un trait d’humour, tu devais faire comme ton égérie de taper un looser ?  

Par contre remettons les pendules à l’heure, je ne me suis pas fait le frère de ton merdeux d’avocat ! Il aurait bien voulu mais pas moi ! C’est toi que je voulais récupérer et de le fréquenter ça me permettait d’être proche de toi, car qui voudrait confier ses affaires à ce mec ! Je me demande vraiment ce qui t’a pris.

Par contre pour Darren, là, il n’y a pas photo, je sais, c’était physique avoue ! Quelle belle bête !  Raaaaa ! Que dire de plus… Tout est dit non ?

Et maintenant parlons peu, parlons sérieusement mon cœur… As-tu remarqué ceci, je t’aime, tu m’aimes, mais nous ne le sommes jamais simultanément. Quand l’un est prêt, l’autre pas, on cherche ailleurs l’évidence et on en revient toujours au même point ! Mon poulain par exemple, oui j’ai pris du bon temps avec lui, je n’ai pas de compte à te rendre, tu as de ton côté mené ta vie. Il n’avait aucune importance pour moi, il en a eu d’avantage quand j’ai vu qu’en étant avec lui, je t’atteignais. C’est puérile, certes, mais que veux-tu ? La raison a ses raisons, que la raison n’a pas ! Il me rappelait toi à nos débuts. Avant que tu ne t’endurcisses. Mais chez lui ce n’était qu’une façade, j’en ai vite pris conscience, il a eu sa promotion-canapé, moi j’ai pris du bon temps, mais pas vraiment mon pied bébé ! Je ne sais pas pourquoi je te fais ces confidences…  

 

Sans doute, j’ai pris ton site pour une lettre ouverte… Et j’y réponds…  

 

Au risque de me répéter, je ne sais pas pourquoi je continue à écrire, car j’ai envie de te faire du mal dès que je lis tes textes, alors qu’à la base je veux te convaincre pour que tu me reviennes. T’atteindre en te disant que mon poulain, je l’ai baisé dans le lit, celui-là même dans lequel nous avons fait l’amour, ou encore dans la pièce d’eau du parc à Watermael, ou sur mon bureau à Bruxelles sauvagement ou tendrement selon tes envies… Il n’en est cependant rien, je ne brade jamais mes bons souvenirs et ne compte pas les dénaturer…

Pour moi les dernières années qui se sont écoulées, bien que nous ne nous sommes vus que par intermittences, tels deux amants se voyant toujours en cachette, m’ont été agréables, mais ne m’ont jamais satisfait pleinement. Si nos retrouvailles m’étaient agréables, c’était de te retrouver au gré de nos pérégrinations qui me permettaient de tenir, car dés que tu es loin de moi, je ne suis pas bien… De te retrouver comme ça à chaque fois sur ma route que ça aille ou pas et bien c’est une de mes raisons d’être, même si nous ne sommes jamais d’accord pour faire pleinement notre vie à deux, c’est vraiment idiot ! Mais je gage que nous finirons par nous trouver…

L’heure, la date, dépends de toi, évitons les quais de gare ça ferait déjà vu ! Fais-moi un signe et je serai aux pieds de ce bon vieux cardinal.  

 

Affectueusement, amoureusement tien !  

 

Frank

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav vs Fr... - Communauté : Roman gay Rose
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Samedi 13 novembre 6 13 /11 /Nov 14:15

Suite première missive

Si j’y allais fort en amour, je pense que ce n’était pas pour te déplaire, nos séances au lit des plus pimentées du début de notre relation, je pense que tu les as admirablement dépeintes et je pèse mes mots. J’ai plus qu’apprécier le voyage en arrière, tu m’as rappelé d’excellents moments, oubliés certains qui pourtant me hanteront jusqu’à la fin de mes jours !

Tu as une excellente mémoire, tes mots et tes flash-back m’ont indéniablement émoustillé, à mon tour je vais te remémorer quelques souvenirs, et j’espère que ta braguette en explosera. Moi aussi je me souviens…

Tu vivais quasiment à la maison, enfin, tu allais et venais entre chez moi et ton université, tu combinais tes horaires aux miens, mea-culpa, je ne faisais aucun effort et pourtant dès que je revenais d’un déplacement pour le travail, tu étais là. Je nous revois comme si c’était hier, moi remontant l’allée de la maison à moto, toi revenant de tes cours. Tu étais vêtu d’un jeans large, d’un pull ligné dans les tons bleus comme c’était alors à la mode, autour de ton cou une écharpe grise qui flottait au vent, un sac en bandoulière sur l’épaule, des écouteurs vissés sur les oreilles, tu ne m’as même pas entendu te dépasser. Quand j’ai posé un pied à terre, ôté mon casque et que je me suis retourné vers toi, tu m’as souri quand nos yeux se sont croisés. Dieu que tu étais beau, un homme à l’allure juvénile… Comme souvent quand mon regard se posait sur toi, j’ai eu envie de toi… Je me suis dirigé à ta rencontre, n’y tenant plus, nous ne nous étions pas vus depuis trois jours, je t’ai pris à bras le corps, ton sac est tombé dans l’allée, je me suis précipité vers l’intérieur, j’ai gravi les escaliers et sur le pallier à l’étage, j’ai du te poser pour reprendre mon souffle, mais surtout pour t’embrasser. Nous pouvions nous embrasser alors des quarts d’heure entiers, je t’ai déshabillé, tandis que nos langues se goûtaient. Je  t’ai à nouveau levé dans les airs, mais cette fois je t’ai plaqué contre les boiseries, je t’ai fait sucer mon majeur, doigt que j’ai introduit en toi afin de détendre, avant de le remplacer par mon dard. Je t’ai butiné, non je t’ai fait l’amour tout habillé, tes cheveux en bataille, ton écharpe autour du coup, tu ondulais tout ton corps, tu gémissais de plaisir et je n’ai pu retenir longtemps mon nectar. Comme tu en redemandais, alors que je refermais ma braguette, je me suis servi de ton écharpe pour t’attirer dans la chambre, un geste qui t’a rendu tout « chose », tu t’es mis à quatre pattes sur le lit, ta splendide croupe ainsi offerte à mes yeux, à ma libido, je me suis cette fois déshabillé pour jouir pleinement de toi. Tes belles fesses rebondies qui tapaient sur mes reins, mon pieu que je voyais coulisser en toi, que tu sois en levrette ou que tu t’abandonnes à moi sur le dos, quand dans cette dernière position, nos yeux se défiaient, c’était moi qui était tout « chose », chamboulé par ta beauté, perdu d’amour…

J’ai été con de t’avoir présenté à Gina, mais j’adorais te gâter, le moindre présent et tes yeux brillent, que le cadeau te plaise ou non d’ailleurs, aussi c’est tout naturellement que nous avons atterri dans sa boutique. Je m’en mords pourtant les doigts, si je ne te l’avais pas présentée, tu n’aurais jamais fait ses maudites affiches et tu ne serais pas parti à la conquête de l’Amérique. Bon ! Je ne vais pas refaire le monde avec des « si » je te rassure. Dans les lignes qui vont suivre, je vais te reparler de Gina, il faut que je me confesse, que tu saches, mais chaque chose en son temps.

Notre relation s’affirmant de jours en jours, quand je t’ai emmené dans mes bureaux, présenté Claire mon bras-droit, ce n’était pas anodin ! Je comptais te faire travailler à mes côtés, t’associer à mon business, te former… J’ambitionnais de faire de toi mon acolyte, j’avais envie que nous devenions un duo redoutable. Quand je me suis donné à toi, j’en avais envie, d'un pour ne pas mourir idiot et secundo car ça faisait partie de mes plans, je voulais que l’on soit complices et complémentaires. Et puis je t’aimais, je t’aime toujours, et jamais avant toi, je n’ai eu ce sentiment de dépendance et puis l’envie tout simplement. Aussi, ce n’était pas du vent, j’étais vraiment puceau. Je pensais que j’allais pouvoir te façonner, un étudiant en art et journalisme sans attache familiale voilà aussi se que je pensais que tu étais. Quand ma mère t’a reconnu, j’ai pensé immédiatement au complot,  étant entourés de requins dans les affaires, je ne sais plus faire la part des choses, je pense que tout le monde est machiavélique et fomente des plans à la suite un parti automatiquement est lésé.

Je t’ai lu, j’ai analysé, je me suis dit te connaissant bien, que tu n’as pas biaisé, tu ne savais pas mon nom, je ne savais pas le tien, moi qui aime me renseigner à outrance en autre temps quel comble ! J’ai été con, il n’y a pas d’autre mot de penser que tu t’étais servi de moi. Tu m’avais bien dit que ta famille vivait un revers de fortune, j’aurais pu te dire, si j’avais su qui tu étais qu’il s’agissait juste d’un bras de fer entre membres d’une même famille, un match dans lequel ta grand-mère a su remettre de l’ordre et rétablir votre train de vie habituel. Toi de ton côté, tu n’as vu que les changements, des réalités dans l’air du temps, les privilèges étant abolis depuis pas mal de temps, les pays royalistes comme les nôtres étant juste un peu à la traîne.  Soit passons ! Nous nous étions trouvés, par hasard nous étions du même monde et j’ai été vraiment stupide, je me répète ! Je n’ai pas su faire la part des choses, je t’ai laissé filer… Je t’ai même chassé de mon domaine…

Pourquoi n’as-tu pas lutté, quand tu dis, je te cite, « voilà pourquoi mon petit cœur finit par ne  plus battre », grâce à ton journal intime, je sais que tu m’aimes ou que tu m’as aimé et que par conséquent rien n’est impossible. Je gage qu’un jour tes sentiments reviendront à de meilleurs auspices.

Je vais faire l’impasse sur ta relation avec « Hakim », je pense qu’elle ne compte pas. A demi mot, tu admets que je te manquais, et je comprends avec regret que quoi que tu me dises de vive voix, je t’ai blessé et que donc, je compte pour toi.

Maintenant revenons à Gina ! Francesca X pour ceux qui la connaissent aussi bien que moi ! Je vais te parler d’une période de ma vie dont je ne t’ai jamais parlé encore. Alors que j’étais encore étudiant à Yale University. Je partageais une chambre avec ton « L » dans la même fraternité, pour moi c’était Ted, nous étions deux potes hors paire, un américain descendant des fils de l'Indépendance, et moi un européen issu de la vieille Europe. 

Nous étions inséparables, inscrits en droit dans l’ensemble des mêmes cours, et fou amoureux d’une européenne ; Gina ! Imagines-tu dans quel trio amoureux tu t’es immiscé ? Gina était à 18 ans déjà une splendide créature, son sex-appeal faisait se retourner dans la rue tout se qui portait un pantalon. Ses courbes, sa chevelure, ses manières vielles France, nous étions tous fous d’elle sur le campus ! Moi je la connaissais de par le réseau social de ma mère. Si tout le monde la désirait, elle n’avait guère d’amis aux USA, aussi me connaissant de vue, nous sommes devenus proches. Elle m’a toujours considéré comme un grand frère, un ami, or à l’époque j’étais amoureux transi. Je n’étais pas le seul à être fou d’elle, Ted l’était tout autant.

Elle passait souvent nous voir, nous sortions ensemble, nous étions trois gais lurons à qui la vie souriait, des jeunes loups. Au moment des slows, nous nous la disputions, elle souriait, faisait sa diva, jouait avec nos pieds. En cachette, nous lui volions des baisers, innocents, nous pensions chacun de notre côté être son chouchou. 

Lorsqu’un soir après une longue virée nocturne, nous nous sommes retrouvés tous les trois dans notre chambre d’étudiant, Ted a voulu jouer au coq, il a embrassé Gina, l’a pelotée, elle grisée par l’alcool piaffait comme une pie, se laissait faire. Elle s’est retrouvée entre nous deux, deux ados maladroits, malhabiles, à pouffer sous nos caresses. Ne rencontrant pas de résistance de sa part, nous nous sommes enhardis, dans notre empressement à la caresser mes doigts frôlèrent ceux de Ted, nos regards se croisèrent plus d’une fois. Elle mit fin à ce qui aurait pu devenir une partie à trois, en se levant, en prenant le contrôle des opérations et en nous sommant de continuer nos caresses entre nous. 

Elle trouva les mots qui firent que nous avons laissé tomber toutes les barrières que la décence nous imposait. Nous promettant de dégrafer son soutien-gorge si nous nous embrassions, nous nous sommes embrassés. Nous caressant les torses, nous nous sommes laissés déshabiller. Elle a guidé nos mains à la découverte de nos corps d’hommes, et ayant les mots justes, elle a juste dit que grâce à elle, nous allions un peu plus loin dans les œillades de notre quotidien quand nous espionnions l’autre dans la vie de tous les jours. Elle a encore été plus loin, une fois que nous étions nus, elle nous a branlés chacun à notre tour, puis simultanément, elle a dirigé nos mains sur le sexe de l’autre, elle a applaudi quand elle a vu que nous nous efforcions de nous faire du bien en nous branlant. Se caressant à son tour, elle nous a d’avantage émoustillés, elle a dit à Ted que s'il me suçait, elle ferait l’amour avec nous, je lui ai dit "fais un effort Ted !", j’ai de mes mains dirigé son visage vers mon entre-jambes, branché cul, je m’étais déjà fait sucer, je savais que lui était puceau et qu’il ne sortirait pas indemne de cette nuit… Mais j’en avais alors envie et Gina dès lors ne comptait plus.

Dès qu’il a posé ses lèvres autour de ma verge, Gina s’est rhabillée et est sortie de la chambre. Tant qu’elle était présente, il s’est activé sur mon membre, bien que ce fut bref, c’était fort bon, dès qu’elle est sortie, il s’est mis dans son lit, je me suis mis dans le mien et nous nous sommes endormis sans échanger une seule parole.

Au petit matin, Ted tirait la gueule, moi je ne savais pas quoi lui dire, pour briser la glace, je tentais un dialogue, il niait en bloc les évènements de la veille, ne voulait rien savoir, puis il me dit que pour être quitte, je n’avais qu’à lui rendre l’appareil. Ce que je fis, et ce fut le début d’une série de fellations entre nous, en plus d’être les meilleurs amis du monde, voilà que nous nous faisions mutuellement du bien à l’occasion.

Jusqu’au jour un soir, j’ai rencontré une fille sympa, je suis sorti avec elle et Ted a piqué une crise de jalousie énorme allant jusqu’à la chasser de notre chambre alors que je m’apprêtais à me la faire. Je l’ai traité d’imbécile, nous avons haussé la voix, eu des mots puis je me suis rendu compte de son trouble, c’était évident, il avait développé d’autres sentiments pour moi. Nous avons dormi ensemble ce soir là, nous avons été plus loin, je n’ai plus jamais ramené personne dans la chambre, une drôle de relation était née. Je ne lui ai pas été fidèle, il s’en doutait mais comme je lui revenais chaque soir, il s’en est accommodé tout le reste de nos études. Quand notre cursus toucha à son terme, nous nous sommes quittés, je lui ai promis que bientôt je le contacterais, qu’on se reverrait vite, je suis rentré en Belgique et n’ai pas tenu ma promesse. Il n’a jamais pu me le pardonner, moi je ne l’aimais pas assez, nous nous sommes revus par hasard dans les pérégrinations dues aux affaires et l’engrenage sans fin de la discorde commença.

Je ne remets pas en doute les sentiments de Ted à ton égard, mais je suis persuadé que quand il a deviné le lien qui nous unissait, de t’avoir à ses côtés, c’était pour lui une victoire et dans notre guéguerre, sa plus grande, sans conteste.

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav vs Fr... - Communauté : Roman gay Rose
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Samedi 6 novembre 6 06 /11 /Nov 20:48

 

Le temps des affaires (Partie en suspend)

 

Rappel : Flav a revu brièvement Francis en tout bien tout honneur, Herb est parti au Japon pour ses affaires. Flav et Olga en profitent

 

pour prendre un bain de jouvence et faire la tournée de Frankfort by night !

Dans les salons VIP ou sur le dance-floor, nous nous amusions comme des malades avec Olga, une seconde jeunesse voyait le jour en nous. Nous venions de faire deux clubs branchés mais pas franchement sélects, avant d’être dirigés vers le must, là dans un salon VIP, parmi les célébrités du Big Brother, les jeunes starlettes allemandes, et des chanteurs internationaux, le champagne coulait à flot. A dix milles euros la bouteille, la deuxième quasi vidée, Olga, la voix de la raison me dit que nous avions suffisamment claqué

d’argent comme ça en moins d’une heure, qu’il était temps de rentrer.

-Olga, je n’ai pas envie de rentrer maintenant, profitons il y a combien de temps que nous n’avons plus fait ça ! -Rectification mon petit, nous n’avons jamais fait ça auparavant ! Quand nous sortions à Dupont, les prix restaient toujours honnêtes, ici ç'en est honteux.

 

-Mais enfin regarde comme c’est beau, tu as des paillettes d’or dans ta coupe, la boîte est …

-Un attrape-con !

-Bon si tu veux, on démarre, rabat joie !

-Enfin la voix de la raison !

-J’hallucine regarde la deuxième table à partir du bar.

-Tu crois qu’il t’a vu ?

-Ben oui vu qu’il nous fait signe de le rejoindre.

-Ca pue Flavounet, tu devrais lui faire signe « Ciao, au revoir, auf wiedersehen » !

-Bah on ne va pas le nier, on n'est pas à la prêt de cinq minutes quand même.

A peine étions-nous à hauteur de sa table qu’il ordonnait plus qu’il ne demandait au serveur une bouteille.

-Tu sais Francis, on était sur le point de partir, Olga déteste l’endroit, et on ne s’y amuse pas des masses.

-Si vous voulez du divertissement, pas plus tard qu’hier, j’ai été dans un bar karaoké, beaucoup d’habitués à ce que j’en ai déduit et tous hauts en couleur, et les Caïpirinhas y sont succulentes !

-Là Francis, tu me prends par les sentiments.

-Si même Olga est tentée, allons-y.

Les Caïpis étaient en effet excellentes, je ne les ai pas comptées, le lendemain, je ne vous dis pas mes cheveux ! L’ambiance assez sympa, on me demanda de faire quelques photos avec les patrons, on nous offrit quelques tournées, nous faisions la fête depuis une heure que Francis prenait place derrière le micro pour nous faire son show, ou pour me faire une sérénade, en tout cas, c’est comme ça que je l’ai pris. Il a chanté : “I want to know what love is” et magistralement, j’ai envie de dire, pas une fausse note malgré l’ambiance du bar bondé, et tout cela en me cherchant continuellement des yeux... Même Olga sirotait son verre en silence, elle qui piaille sans cesse d’habitude, elle me dira plus tard qu’elle ne savait plus ou se mettre, qu’elle culpabilisait pour Herb contrairement à moi. Ce sont les applaudissements qui m’on fait redescendre sur terre et prendre pied avec la réalité. Si le moment était intense, si mes sentiments une fois de plus on été agités, je rassure le lecteur, je n’ai rien laissé passer de mon trouble, je ne compte pas gâcher une relation stable, pour retourner dans une relation tumultueuse avec Francis. Les verres ont poursuivi leur marathon, Francis nous a ramenés, comme il ne tenait plus tellement la route, je l’ai naturellement installé dans une chambre chez moi. Première erreur, non, en fait je ne dois rien me reprocher à ce stade, il était sous l’effet de l’alcool, il aurait pu lui arriver n’importe quoi, ce soir-là, j’ai fait ce que j’avais à faire. Là ou la situation s’envenime, c’est quand Olga et moi nous dînions, et qu’Herb a la bonne idée de rentrer un peu plus tôt que prévu à l’improviste. Je l’accueille comme il se doit, ce qu’il n’apprécie pas, c’est qu’après notre mickey, apparaît dans la salle un manger un Francis tout dépenaillé. Les cheveux en bataille, la chemise ouverte, pieds nus, cherchant après ses chaussures. Herb ne dit rien mais se barre en claquant la porte, je coure à sa poursuite, j’essaie de lui expliquer, mais rien n’y fait, il ne m’écoute pas, il se braque et part ! Olga, même Francis me promettent d’aller le trouver, ils me conseillent de le laisser se calmer  et m’affirment qu’ensuite il comprendra son erreur. J’ai envie de les croire, j’attends une heure ou deux, j’essaie de le joindre sur son portable mais je tombe à chaque fois sur sa boîte vocale. Deux jours passent, il ne se présente pas au boulot, ne répond pas à mes appels, je décide de lui envoyer un mail, peut-être par écrit me lira-t-il et me répondra-t-il ? Je lui explique donc qu’il s’est emporté pour rien, non sans lui avoir résumé la situation, je termine mon mail en lui disant que je l’attends chez moi, je lui demande aussi de ne pas traîner… Puisque je suis sur ma boîte mail, je regarde quelques Fwd, réponds à quelques courriels et je tombe sur un mail de Francis, en pièce jointe un fichier Words, un mail qui date de quelques semaines déjà. Je viens de finir pour la seconde fois sa lecture, je ne sais plus quoi penser, deux sentiments contradictoires m’agitent depuis. Frank, et donc Francis pour vous, vient de m’envoyer une longue lettre en réponse à mon blog. Sa lettre est en néerlandais, avec son autorisation, ou plutôt son souhait après une traduction de ma part suivie d’une correction de mon ami Centaure, je vais vous la distiller ici, à l’habitude de l’évolution de mon propre récit dans une nouvelle rubrique intitulée « Flav version Frank (Francis) ». Je vais être le plus fidèle possible à son texte, je ne vais pas intervenir, mais je compte sur vous pour réagir, m’éclairer de votre lanterne, me donner vos impressions, vos sentiments, voire vos conseils.

 

Flav vs Frank (Première missive)

 

Salut bébé, comment vas-tu ?

 

Moi bien, même si je doute que cela t’intéresse. J’ai par contre beaucoup de choses à te dire ! J’ai pris pour se faire ma plus belle plume, et me voici…

 

Ne blâme pas ton amie Olga, elle a la langue bien pendue tu le sais, et elle en avait trop dit un soir d’ivresse. Grâce à elle, j’ai pu découvrir ton dernier passe temps, à savoir te mettre en pâture sur les eaux nébuleuses du net.

 

Et pas seulement toi, il y a moi, Ted, Gina, d’ailleurs pourquoi m’avoir rebaptisé ? Francis ! Ca ne me va pas du tout, en même temps comme je trouve ta plume par bien des égards persifleuse à mon égard ça me console, indirectement ce n’est pas moi que toi et tes lecteurs vous vilipendez.

 

Je n’ai pas tellement la part belle sur ton site. Je ne t’en veux pas, mais je m’en veux, je me rends compte que bien malgré moi je t’ai fait souffrir… Qu’entre nous, il y a bien des malentendus, des situations qui auraient demandé plus de réflexions, de discernement.

 

A la base, je voulais riposter, publier ma propre version de cette histoire que nous avons en commun, je voulais me blanchir, donner un autre son de cloche, soit plus de véracité encore à ton mini Big Brother. Je voulais aussi te faire mal, et décrire peut-être pas aussi bien que toi, car je n’ai pas ton talent, mes parties de jambes en l’air. Celle dans lesquelles tu n’es pas. Je me suis dit après coup que ça ne te fera pas souffrir autant que moi, j’ai souffert de ses détails de ta vie sans moi ! Car de ton côté, tu es passé à autre chose, j’en suis conscient.

 

Je n’aime pas me sentir mal aimé, par toi cela m’insupporte, que des inconnus ne m’apprécient pas, à la rigueur je peux faire avec. Mais je ne saurais de toute façon pas jongler avec le français comme toi tu le fais, aussi, je te laisse le soin de retirer de ma confession ce qui bon te semble pouvoir intéresser tes lecteurs, eux peut-être me pardonneront-ils mes fautes, ma découvriront-ils surtout sous un autre jour.

 

Je vais donc commencer par le commencement, par une douce nuit d’octobre, alors que je feuilletais un catalogue de vente, de mon bureau à l’étage de ma garçonnière de Watermael, j’ai cru entendre quelques jurons en provenance du jardin. Quelques minutes auparavant, le système intrusion s’était aussi mis en branle, j’avais mis ça sur le dos d’une biche ou d’un renard comme c’était souvent le cas. Mais ce soir là, mon fidèle serviteur Guy ne s’en sortait pas, ce n’était pas un animal sauvage qu’il devait chasser des plates bandes mais un étudiant bitu aussi j’allais lui prêter main forte.

 

C’était toi jeune homme, tu empestais à des kilomètres à la ronde, tu ne tenais pas debout, et j’ose dire que tu étais au bord du coma éthylique. Guy ayant affirmé que tu étais un petit jeune de notre rue, je décidais de t’héberger pour la nuit. Je te proposais de te laisser cuver ton saoul ici, Guy se dit que pour que tu n’aies pas de problème le lendemain chez toi, on devait laver tes vêtements, tu n’étais pas en état de répondre et nous avons pris tes grognements pour des réponses affirmatives. Nous t’avons d’abord débarbouillé dans la cuisine, à l’aide de torchons mouillés d’eau fraîche qui n’ont eu aucun résultat sur toi, excepté celui de te purifier. Tu empestais même en caleçon toujours autant le vomi malgré ce sommaire débarbouillage. Guy n’en démordait pas, pas question que tu ailles te mettre dans les draps en empestant et que tu les souilles. Aussi nous t’avons mis sous la douche, je t’ai débarrassé de ton boxer rouge et noir, je me souviens parfaitement de ce détail ! Je me souviens aussi d’avoir détourné les yeux de ce corps d’Adonis que je contemplais impunément un tantinet de trop. Il est une certitude bébé, à peine ta route à t’elle croisée la mienne, que tu me faisais déjà bander. J’ai passé toute la matinée à te regarder dormir, j’ai lutté quand sous les draps, ta verge s’est tendue, pour ne pas enlever cette mince frontière qui me barrait l’accès à toute ton intimité dans sa splendeur. En même temps, tu étais si beau, un ange qui dormait, j’avais surtout envie de te prendre dans mes bras ! Oui dès le début. Si l’envie était grande, notre différence d’âge, ta vie dont je ne connaissais rien, la mienne, la morale, on fait que bien entendu je n’ai rien fais. Je te trouvais juste « attirant ».

 

A ton réveil, la fougue de ta jeunesse m’a totalement déstabilisé, même si on voyait que tu étais embêté d’avoir fait quelques dégâts chez moi, tu étais d’un naturel et d’un social désarmants. Quand je t’ai fait visionner la cassette sur laquelle on te voyait te soulager sur mes murs, j’ai eu la gaule, je crois que tu t’en es aperçu, et que ce n’était pas pour te déplaire que tu me fasses de l’effet. Je pensais que comme tous les gars qui entretiennent leur corps tu aimais le montrer quoi de plus normal quand on est bien foutu !

 

Puis de fil en aiguille, j’ai vu clair dans ton petit jeu, tes allusions n’étaient pas le fruit de mon imagination ou de ma libido, tu m’aguichais… J’avais envie de toi, quand tu m’as offert une vue sur ta croupe que tu m’as clairement dit que tu étais chaud ! Je n’ai pas hésité une seconde, je t’ai pris, baisé, appelle ça comme tu veux, j’ai pris mon pied à te limer, toi que je ne connaissais pas, toi qui me rendais dingue. En plus d’être sublime, d’avoir un magnifique postérieur, tu as de la culture, en visitant la maison, sans être pédant pour autant, tu as fait éloge de mes collections par ton savoir, d’emblée je me suis dit, ce petit là, ce n’est pas pour rien qu’il est atterri chez toi ! Frank, fais en sorte qu’il reste !

 

Tu dormais à point fermé quand je t’ai laissé, j’avais un rendez-vous d’affaire que je ne pouvais pas annuler, il ne devait pas durer longtemps, j’espérais être de retour assez vite et te retrouver. Je t’avais écrit à la hâte un billet, je n’en sais plus les termes exacts, mais je ne te disais certainement pas que j’avais beaucoup de boulot, c’est impossible, je te disais de faire comme chez toi, ça c’est certain.

 

Tu as donc quitté ma maison comme un voleur, j’ai été déçu de ne plus t’y retrouver, je restais avec un excellent souvenir, celui d’avoir possédé, aimé à en jouir, un jeune gars bien sous tout rapport. C’était déjà pas mal. Tu t’es rappelé à moi avec des cadeaux personnalisés qui m’ont fait fort plaisir, je trouvais le caleçon tendancieux et explicite, je me suis dit d’emblée, sans doute voudrait-il à nouveau s’envoyer en l’air avec le vieux. Je sautais donc sur l’occasion car toutes mes pensées étaient pour toi ! En Italie pour affaires, j’ai fait quelques amplettes uniquement pour toi, j’avais tellement hâte de sentir à nouveau ton grain de peau sous mes doigts, de capter ton odeur, de te faire mien, que s’en est devenu une obsession. Je regrette ma lettre qui t’a fait déchanter, tu ne pouvais pas savoir que dans la capitale du monde antique mes sentiments à ton égard devenaient incommensurables.

 

Quand grâce à Guy tu m’es revenu, je t’ai fait mien, excessif comme je le suis souvent, je ne pensais plus qu’à moi qui te voulais, je crois qu’égoïstement, je t’ai empêché de vivre, étouffé. Je m’en excuse, et d’avantage encore des événements qui ont suivi, qui en découlent





 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav vs Fr... - Communauté : Roman gay Rose
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Vendredi 29 octobre 5 29 /10 /Oct 01:18

 

Le temps des affaires (Onzième partie)

 

Rappel : Flav et Herb continuent leur petit bonhomme de chemin ensemble, tout naturellement, ils font escale aux USA où tous les deux font du business, Francis l’élément perturbateur number one de Flav tente de s’immiscer dans leur relation.

 

Durant tout le vol, entre les plateaux repas et les films, nous n’avons fait qu’une chose, débattre de l’endroit où nous allions poser nos valises. Lui avait ses habitudes, n’avait jamais quitté son foyer et encore moins sa mère… Moi je cherchais toutes les bonnes excuses possibles pour qu’il s’installe chez moi, je ne me voyais tout simplement pas vivre dans une maison, à la déco modeste, et appelons un chat à chat complètement ringarde. Je ne voulais pas non plus de la décoratrice, une belle mère fort gentille, mais qui serait trop envahissante. Il ne voulait pas faire de la peine à sa mère, moi je ne voulais pas être le méchant, me connaissant bien au fil du temps, afin d’éviter tout conflit inutile, nos valises n’atterrirent pas dans les mêmes foyers. Chacun chez soi, à nous de juguler nos emplois du temps. Je pensais que ce serait fort simple, que nous allions reprendre nos postes respectifs comme nous les avions laissés avant de partir. J’avais une petite promo à faire en Europe pour mes deux dernières comédies qui venaient d’y sortir, ce que je ne savais pas, c’est que le succès mitigé américain, était en Europe en tête du box-office. Moi qui pensais reprendre une vie pépère en Allemagne, dès que nous eûmes un pied dans l’aéroport, je sus qu’il faudrait patienter le temps que l’engouement pour le film retombe. J’avais quelques fans qui campaient à nouveau devant chez moi, chose qui n’était plus arrivée depuis fort longtemps, j’eus un mail de Scot (Flashback sur ma vie : Max) me racontant que les demandes de fans européens étaient telles que son serveur ne suivait plus. Pendant deux bons mois, je fus happé par un tumulte d’obligations, d’invitations, que je combinais avec mon rôle de PDG, délaissant un peu le bel Herb. Pour résumer la situation, nous nous retrouvions le soir, chez l’un ou chez l’autre. Chez moi, il apportait des plats traiteurs, ou je commandais italien ou chinois, des mets que nous ne savourions que très peu, trop motivés à nous retrouver sous les draps pour nos joutes de plaisirs et de passions. Chez lui, il fallait se farcir entrée, plat et dessert cuisinés par belle-maman, des repas qui duraient une éternité, qui me conduisaient immédiatement dans les bras de Morphée. Même Herb était toujours plus motivé pour les soirs où nous nous retrouvions chez moi, il lui arrivait de me sonner vers 10h pour me demander ce que j’aurai envie de manger le soir. C’est cependant lors d’un de ces repas chez madame Klaus que j’ai eu la puce à l’oreille. Alors qu’aux USA leurs montres et bijoux dérivés faisaient un carton plein depuis près d’un an. En Allemagne, la boutique n’était toujours pas ouverte. Nous avions du rentrer pour aider sa mère à faire face à des problèmes qui la dépassaient. J’avais complètement oublié ce détail et ne m’en était pas du tout soucié, mais devant la mine déconfite d’Herb, je les interrogeais.

-Que ce passe t’il exactement ?

-Maman pendant notre absence à sauté sur un bail qui n’était pas renouveler, dans le centre commercial sur lequel j’avais des vues. Elle venait de le signer, Olga avait envoyé le décorateur pour commencer les travaux, à peine les premiers coups de marteaux donnés, le syndic du bâtiment nous tombe dessus, pas de travaux pendant les heures d’ouvertures du centre, ça tu vois passe encore, je peux le comprendre, ensuite il détecte un champignon à traiter uniquement dans notre plafond, d’où les travaux sont repoussés. Ici, ils viennent de nous placarder des panneaux publicitaires sur la vitrine comme nous ne sommes pas ouverts, nous empêchant de rentrer dans les locaux.

-Mais c’est illégal, un propriétaire ne peut empêcher son locataire d’entrer…

-Oui, ce problème est déjà réglé, mais toutes les semaines, nous avons quelque-chose de différent à régler, à croire qu’ils ne veulent pas que j’ouvre. Je suis vraiment boycotté, le pire c’est que je ne peux même pas casser mon contrat, si je le fais j’y perds ma chemise.

-Et d’un autre côté, tu n’es pas ouvert !

-Tu veux que je mette un des avocats de la boite sur ton dossier ?

-Non, on se débrouille.

-Je voulais dire, que dès demain je mettrais un avocat sur votre affaire, il y en a bien de trop dans mes locaux qui n’en tapent pas une.

-S'il parvient à nous débloquer la situation.

-Tu sais que nous avons même eu une pétition sur le dos, le local dégageant selon eux de mauvaises odeurs !

-Ben ça, pour un local que vous n’avez pas encore utilisé c’est louche. Tu es certain que tes voisins ne lorgnent pas sur ton local ?

-Je ne sais pas, et je ne sais vraiment plus quoi penser !

-Demain, j’ai une petite journée, allons sur place, il est des acteurs qui parviennent à débloquer des choses que le commun des mortels n’arrive pas.

Une fois sur place, je reconnu le centre commercial, j’en étais actionnaire, Herb aurait pu choisir n’importe quel autre bâtiment, le hasard l’a voulu autrement, il est tombé sur celui de Francis. Par le passé, ma première petite vengeance fut de le destituer de son siège grâce aux concours de Gina et L, depuis il avait retrouvé ses fonctions, je recevais les bénéfices de mes actions comme l’on reçoit ses intérêts et ne me préoccupait pas du tout de cet immeuble de rapports. S’il voulait la guerre, il l’aurait, je pourrais beaucoup plus facilement le destituer cette fois, j’en avais les moyens contrairement à avant. S’il voulait la guerre, il allait l’avoir, mais avant ça, je voulais la jouer fine, parer à ses coups bas et envisager des plans b. Une fois seul, au bout de quelques jours ayant récolté tous mes renseignements, j’ai appelé le méchant gérant. Il est des numéros que l’on efface de son répertoire mais que notre esprit ne parvient pas à oublier, pour l’avoir trop composé, ou vu apparaître.

-Francis ! Je ne te dérange pas ?

-Tu sais bien que pour toi bébé, j’aurai toujours tout mon temps.

-Je me demande si tout tes ex sont tes bébés ? En même temps ce n’est pas pour ça que je t’appelle.

-Et que me vaut cet appel soudain !

-Car je suis furieux, tu me fais perdre de l’argent.

-Ha bon ?

-Ne fais pas l’innocent ! Herbert Klaus loue une de tes surfaces de ventes et tu le boycottes. Seulement je ne suis pas monsieur Klaus et je n’ai pas son calme, j’ai averti mon armée d’avocats pour harcèlement et entrave au commerce. Aussi si tu ne veux pas d’ennuis, j’aimerais que tu cesses de me mettre des bâtons dans les roues.

-Je ne vois pas de quelle surface tu me parles, viens au bureau que je vois ce que je peux faire, crois-moi je n’y suis pour rien, j’ai plus de 150 espaces, je ne les connais pas tous !

-Si tu cois que je cautionne encore tes dires !

-Tu as encore la dent dure contre moi.

-A défaut d’autre chose…

-Bon quand es-tu libre pour un entretien ?

-Demain si tu veux, j’aimerais que la situation se débloque vite !

-Viens pour 11h, tu me feras peut-être le plaisir de dîner en ma compagnie.

-A demain 11h.

-Salut bébé !

Cette voie suave et virile qui me plaisait tant naguère et qui ici m’exaspère, ne me rend pas indifférent malgré tout ! J’ai eu comme un doute qui m’envahissait, en allant à ce rendez-vous, ne me jetais-je pas dans la gueule du loup. Le jour j, Herb parti au petit matin pour son atelier, moi je traînais au lit, répétant ma future visite comme je répète mes scènes sur un tournage tout en  me tâtant si je devais m’y rendre ou pas. Décision prise, je saute dans la douche, je perds quelques minutes à contempler mon reflet dans le miroir, grâce à mes derniers films, ma silhouette est parfaite, mes fesses sont bien fermes, si je ne suis plus le gamin imberbe qui lui a plu. L’homme que je suis devrait lui faire autant d’effet, un coup de tondeuse sur la ligne de duvet sombre qui relie mon nombril à mon pubis et j’enfile une de mes tenues toute simple qui font toujours leur effet. Une chemise blanche cintrée, boutonnée au strict minimum, c'est-à-dire les boutons centraux situés entre les pectoraux et le nombril, le jeans large mais pas trop, des chaussures italiennes noires classe et la paire de lunettes de soleil d’aviateur. De peur d’en faire trop, je laisse la veste noire en cuir dans la voiture, dans mon soliloque, je m’imaginais pourtant la jeter sur mon épaule à la Top Gun. Je me perds un peu dans le dédale des bureaux, on me donne mon chemin, sa secrétaire prévenue m’attendait autant que lui, une fan sans doute. Elle me dit la voie tremblotante, monsieur Fontfaye vous attend, je rentre donc dans son bureau. Tout y est très design et épuré, je trouve que ça ne lui ressemble pas, un aquarium de verre, meublé à la New-yorkaise fashion ! Il est assis derrière sa table de verre, comme il ne se lève pas, ne me dit pas de m’assoir, je vais cacher mon trouble en regardant une vue à vous couper le souffle sur la métropole. Je ne me retourne pas pour lui parler, j’adosse mon front sur la fenêtre, machinalement je lui parle, mais mon esprit est ailleurs, dans un passé commun.

-Comment vas-tu ?

-Bien merci, je ne te pose pas la question, tu es superbe !

-Francis, Francis, on ne te changera donc jamais !

-Pourquoi voudrais-tu que je change à mon âge ?

-Ca n’est plus mon problème en même temps. Tu dois avoir la plus belle vue sur la ville ! Je ne trouve pas que ce bureau te ressemble, si la déco n’est pas de toi, au moins tu as choisi cet endroit pour la vue.

-Je ne suis pas souvent ici, j’ai chargé une décoratrice de faire le boulot à ma place, elle a respecté mes consignes peut-être un peu trop.

-Laisse-moi deviner, aérien, transparent, et froid ?

-C’était plutôt classe et épuré mes consignes.

-Si tu le dis ! Je me suis retourné vers lui, toujours adossé à la fenêtre, je lui ai fais face. Et ma petite affaire, tu as eu le temps de jeter un œil ?

-Pas vraiment.

-J’espère que tu ne m’as pas fait venir juste pour me faire perdre mon temps ! Tu sais que j’ai toujours des parts dans cette affaire.

-Et comment aurais-je pu l’oublier. Je me rappelle vaguement ta tentative de putsch !

-Nous n’allons pas rejouer à ce petit jeu, nous sommes grands maintenant…

-Et amis !

-Oui amis et depuis que j’ai les moyens je n’aime plus de jouer avec l’argent, j’aime mieux investir.

-En langage codé, ça veut dire que tu serais prêt à me refaire ton tour de cochon.

-C’est toi le cochon !

-Tu me manques tu sais.

-Je sais que tu es passé à autre chose mon Francis.

-Toi aussi bébé.

-C’est mieux comme ça. Ha ! Et tu vois tu ne nies plus.

-Je n’ai rien dis !

-Bon tu vas foutre la paix à Herr Klaus ?

-A une condition, que tu dînes avec moi !

-C’était acquis pour moi que tu me payais le resto !

-Tu ne changeras donc jamais non plus.

-Tu voudrais que je change ?

-Non que tu reviennes !

-Tu m’emmènes où ?

-J’ai trouvé un petit italien, tu m’en diras des nouvelles…

C’était étrange de me retrouver à sa table, d’être en sa compagnie, la complicité qu’il y avait entre nous n’était pas feinte, je rigolais de ces blagues de bons cœurs, c’était du grand Francis, celui des débuts, celui que j’idolâtrais tant. Ici je passais un bon moment en sa compagnie, j’étais cependant sur mes gardes, quand nos genoux se sont frôlés sous la table, j’ai directement orienté différemment mes jambes afin que nous ne soyons plus en contact. Un contact, j’en ai honte qui me grisa bien malgré moi. Il était près de cinq heures de l’après midi quand j’ai regardé ma montre ! Le moment était venu de nous quitter, dans ma précipitation pour arriver à l’heure chez Herb, je l’ai embrassé sur la joue, pas comme on embrasse un parent que l’on quitte, mes lèvres ont été un peu trop insistantes, manquant de vélocité pour ne plus être en contact avec sa joue. Quand je me suis retourné avant de quitter le restaurant, je l’ai surpris en train de se caresser la joue, j’en étais heureux. Je n’y pensais plus, mais lors de notre repas « traditionnel » chez belle maman, j’étais vraiment fort enjoué, ce que me fit remarquer Herb. Je leur dis alors que j’avais une bonne nouvelle, que les travaux pouvaient reprendre dès demain dans le centre commercial. Ils en étaient vraiment fort soulagés. Je surpris même sa mère la larme à l’œil, elle sortit de table, alla pleurer dans la cuisine. Herb m’expliqua qu’à cause des retards du chantier, ils étaient sur le point d’hypothéquer leur maison et de vendre l’atelier. J’allais donc la rechercher en cuisine.

-Mais enfin, pourquoi ne m’avoir pas demandé mon aide plus tôt. Vous me peinez à m’avoir mis de côté dans votre détresse.

-Il ne faut pas blâmer ma mère, c’est moi qui ne voulais pas.

-Mais enfin c’est ridicule, à quoi cela sert-il d’avoir les moyens si on ne peut pas aider les gens que l’on aime… Je m’en veux de ne pas avoir vu par moi-même la situation dans laquelle vous étiez.

-Voilà que c’est lui qui s’en veut maintenant ! Allez vous coucher, je vais débarrasser seule, et parle lui des chinois. Merci Flavien pour mon fils qui a retrouvé le sourire grâce à vous et merci pour mes louches qui ne partiront pas au plus offrant.

-Allons donc, je n’ai quasi rien fait, bonne nuit, à demain…

 

                                                                       ****

 

-Tu sais que tu es particulièrement séduisant ce soir !

-C’est cette chemise, un must par excellence.

-Je ne dis pas, mais je parle de toi, tu es rayonnant.

-C’est toi mon soleil. Et je ne suis pas du tout fatigué, j’ai même de grandes envies câlines.

Je me suis déshabillé en toute hâte, allongé sur le lit, lui s’est dévêtu à son rythme, ça me paru même long, il s’est ensuite allongé de tout son poids sur moi, j’ai replié les jambes et ondulé du bassin, excité comme je l’étais, lui tout autant puisque son gland pleurait de joie, il est entré assez facilement en moi. Même rapidement, il n’y a rien de plus fort que l’envie. Il m’a fait l’amour avec passion, je me suis totalement abandonné à lui. Je fermais les yeux sous ses coups de buttoirs mais je devais vite les rouvrir car se dessinait alors bien malgré moi un autre mec que le mien dans mon inconscient, celui avec lequel j’avais dîné. Les yeux ouverts, je plongeais mes yeux dans les siens et comme pour me faire pardonner mon infidélité, j’attirais plus en moi ses reins avec force. Il a joui en moi comme je jouissais grâce aux caresses de sa verge sur ma prostate. Il s’est effondré à mes côtés et ses paroles m’ont atteint en plein cœur. Comme quoi le premier qui parle après l’amour dit toujours une bêtise.

-Waw, c’était vraiment géant cette fois ! Pas comme d’habitude.

Je vous laisse imaginer mon trouble. Est-ce que le fait de penser à Francis par moment rendait plus fort notre rapport ? Est-ce que le fait de l’avoir côtoyé quelques heures me rendait vraiment différent ? Il reprit la parole pour me parler d’un nouveau contact au Japon, un riche industriel qui voulait lui passer une grosse commande afin de récompenser ses meilleurs employés. Un client qui réclamait sa présence sur place, car peut-être envisageait-il un partenariat également.

-Tu comprends ça mettrait du beurre dans les épinards.

-Tout à fait, fait ce qui est le mieux pour toi, tes affaires.

-C’est que tu m’avais demandé d’assister à ton émission sur la 1 et ça tombe en plein dans mon voyage.

-Ce n’est qu’une émission de variétés, rien d’important, il y en aura d’autres, un client japonais pas forcément.

-Tu ne m’en voudras pas ?

-Mais non enfin… Je ferais peut-être venir Olga un chouya plus tôt si je m’ennuis.

-Elle doit venir pour superviser la boutique en théorie.

-Un chouya, un peu plus tôt…

-Ok ! T’es un amour tu sais ça ?

-Non c’est toi !

-Non toi…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Le temps des affaires - Communauté : Intergénérationnel Gay
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