Mardi 10 mai 2 10 /05 /Mai 01:44

Stephan, Benoît, Flav ne pense plus qu'au second...

 

-Que viens-tu faire ici?

-Bonjour!

-Bonjour! Si tu me l’avais dis par tel que tu comptais venir ici, tu aurais pu épargner un voyage.

-Tu n’es pas un peu content de me voir?

-Non… Je suis navré, mais en plus tu choisis mal ton moment, j’ai plusieurs rendez-vous important qui doivent se succéder. Je ne te mens pas la preuve écoute, j’entends une voiture dans l’allée.

-C’est bon, je me barre!

Le lendemain de ce que je qualifie de rupture. Dans une Peugeot identique à celle qu’il avait loué aux States, de couleur différente, alors qu’il arrivait au centre de la cour au volant de son bolide, le sourire en coin, les lunettes de soleil sur le nez, déjà mon cœur s’emballait.

-Si tu ne viens pas à Lagardère…

-Lagardère vient à toi!

-Comment vas-tu?

-Bien, fort bien même et toi?

-Depuis que tu es en face de moi, ça va. C’est vraiment sympas par ici, moi qui pensait que tu tomberais sous le charme de ma Bretagne, je comprends mieux ce que tu me disais maintenant.

-A quel sujet?

-Sur le fait que tu avais investis dans un beau projet, que tu n’étais pas prêt d’abandonner.

-Viens, je vais te faire faire le tour du propriétaire.

-Avec plaisir!

-Tu permets deux petites minutes, je décroche, ça pourrait être l‘entrepreneur.

« Non Stephan! … Je pensais avoir été clair! … Tu exagères. …Quand bien même … Je suis occupé là, je te rappel plus tard. »

-Ce n’était pas l’entrepreneur.

-Non, en effet.

-Peut-être celui qui appelait déjà en Virginie?

-Pourquoi dis-tu ça?

-Comme ça! Moi qui espérait vraiment que tu apprécierais ma région, la tienne n’a vraiment rien à envier à la mienne. Chez nous, les maisons traditionnelles sont toujours en pierre, ici on mélange la brique à la pierre, et elles n’ont rien à envier aux nôtres. On bâtissait aussi costaud par ici.

-Je ne sais pas pourquoi la brique est autant omniprésente dans nos habitats, nous avons pourtant foule de carrières de pierres dans la région, de la pierre bleue bien entendu pas comme les vôtres blanche. Mais dans ces villas qui fleurissent partout comme des mauvaises herbes, les matériaux sont moins noble, d’ailleurs je ne leur donne pas plus de deux générations.

Je lui ai montré cette ferme en carré, que je fais transformé et dont je vous bassine les « yeux » à défaut d‘oreilles. Tout en m’écoutant, en me posant des questions, en s’intéressant, il n’avait d’yeux que pour moi, sans cesse nos yeux ce cherchaient… Dans l’ancienne grange, futur salle de banquet, il s’est jeté sur moi, m’a embrassé avec empressement, baisés auxquels j’ai répondu le plus simplement du monde avec envie, j’ai mis mes mains sur ses joues, j’avais envie et besoin de le toucher au visage. Lui s’est saisi de mes jambes pour que je les passe autour de sa taille, et une fois dans ses bras, à l’abris des fenêtres dans un angle de la pièce, je ne sais pas pendant combien de temps, comme des gosses, on s’est embrassé.

-Tu m’as manqué bonhomme.

-Vraiment!

-Enormément, toi et tes fautes de français, vous m’avez ensorcelé.

-Tu entends?

-Oui, il s’agit d’une cloche d’école sans doute.

-C’est en fait, l’appel du repas chez ma mère.

-Ha!

-Tu comptes resté combien de jours ici?

-Je ne sais pas.

-Tout dépendra de mon hospitalité c’est ça?

-Il y a un peu de ça!

-Dans ce cas, ne soyons pas en retard, Alyne a horreur de ça, et je vis toujours chez maman.

-Je ne sais pas, si c’est une bonne idée.

-Ma mère te fait peur?

-C’est-à-dire…

-T’inquiète pas, Alyne chez elle ou dans son bureau, ce sont deux personnages totalement différent. Ce n’est pas loin, mais on va prendre ta voiture pour qu’elle n’attende pas.

-En voiture.

-Tu sais Benoît, tu m’as aussi manqué. Voilà, on y est tu tournes à droite, tu te diriges vers la grille, je vais descendre l’ouvrir.

-C’est quoi cette baraque?

-L’appartement aux 366 fenêtres d’Alyne.

-366?

-Je ne sais pas. Enfants, on arrivait jamais au même nombre d’une fois à l’autre quand on s’amusait à les compter. Un aïeul, légèrement mégalo, a voulu rivalisé avec les Princes de Ligne, une sombre histoire de fiançailles rompues, il a déclaré que sa futur femme aurait plus de fenêtres que celle qu’il devait normalement épouser, et il était de notoriété que la demeure des Princes de Ligne en comptait 365, une pour chaque jour de l’année.

-C’est sa femme qui a du être ravie quand elle faisait le ménage.

-Moyen la blague. Evite là avec ma mère, sa maison, c’est « pas touche ».

-Vous n’êtes que deux la dedans?

-Quatre! Maman, moi et les deux personnes qui lavent entre autre les fenêtres.

-Moi qui pensait t’épater avec ma maison en bord de mer.

 

-Maman, voici B. K., il va se joindre à nous pour le repas.

-Si ça vous agrée.

-Les Biamonds n’ont jamais refusé leur table à personne. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.

-Oui, même pas à leurs ennemis, c’est te dire.

-Ca met en confiance, il n’y a pas à dire.

-Un peu de répartie, ça fait du bien, Flav m’a récemment amené quelqu’un ici, d’un ennui! Sert donc un verre à monsieur K. Nous nous connaissons déjà.

Traduction, je ne suis pas idiote, cet homme a du potentiel mon fils, gardons le à dîner, ton ex, j’aimais pas, celui-ci, je l’ai déjà mâtée.

-En effet, nous nous sommes vu pour.

-Des corners à me vendre de l’entreprise que vous dirigez.

Traduction: mauvais point, vous travaillez pour une entreprise qui n’est pas à vous.

-Un peu plus que des corners…

-Souhaitons que ce partenariat fasse augmenter nos ventes en conséquences, un essai de trois ans, pas plus s’il n’est pas concluant.

-L’équipe marketing est à pied d’œuvre pour aller dans ce sens.

-Je croyais que l’on ne parlait pas affaire ici?

-Une fois n’est pas coutume, ça m’évitera un déjeuner sur la France, et ta grand-mère ne gérait-elle pas tout d’ici?

-C’était donc la maison de votre mère.

-Elle me vient en réalité du côté de mon père, mais c’est grâce à ma mère et son sens des affaires, qu’elle est en aussi bon état. Aussi, disons qu’elle me vient de mes parents.

-Maman a pris le flambeau et ses aménagements s’inscrivent dans la lignée.

-C’est gentil ça Flav, moi qui pense toujours que tu ne vois pas ce que je fais ici. D’ailleurs ta chambre?

-Pas question d’y changer quoi que ce soit!

-Même la pièce d’eau.

-Surtout pas la pièce d’eau!

-J’aurai essayée. Parlez moi un peu de vous monsieur K.

-Il n’y a trop rien à dire que vous ne sachiez déjà.

-Vous vous êtes rencontrez ou?

-Chez des amis en commun des Strauss.

-Bien, bien… Je vais demandé qu’on ajoute un couvert. Pendant que tu sers ton invité.

-Glace ou sans glace?

-Sans je crois, que je vais en avoir besoin.

A la fin du repas:

-Donc vous connaissez Kate?

-Pour les affaires, j’ai pu traité avec elle en effet. C’est par des amis interposés que j’ai été admis dans leur cercle.

-J’aime cette franchise chez vous, je crois que c’est un peu pour ça que j’ai accepté de travaillée avec vous, vous ne misez pas tout sur des hypothèses mais sur des fais. Si nous allions prendre le digestif dans le fumoir, Flav a toujours aimé cette pièce.

-J’aime surtout les objets qui s’y trouvent, ils sont tous d’un autre temps.

-Je pense que beaucoup de choses dans cette maison sont d’un autre temps.

-Nous avons tout le confort moderne, électricité, chauffage,… Après c’est une question de goût, la maison est vivante, on n’hésite pas à déplacer, ajouter des objets, en retiré.

-Oui vous avez réussi à concilier le passé au présent, ce que je voulais dire, c’est que dés que l’on franchit la grille, on semble remonter le temps.

-Justement dans le fumoir, c’est un peu le cas, ma grand-mère ne s’en servait jamais, n’y a jamais touchée car son mari aimait cette pièce qui lui rappelait son propre père, aussi depuis les années 20, du phonographe à la table de jeux, à la déco qui s’y trouve, derrière cette porte, on remonte le temps.

-Vous aimez le jazz, les musiques d‘orchestre?

-Je ne suis pas un connaisseur. Mais Glen Miller par exemple, j’aime beaucoup.

-Parfait, Flav, regarde si l’aiguille est encore bonne, et faisons fonctionner pour notre invité cette vieille mécanique.

En bruit de fond, un 78 tours, un digestif à la main, la conversation a été plus détendue que pendant le repas. Ma mère baissant sa garde, Benoît parlant en réfléchissant moins.

-Au fait monsieur K. ou passez-vous la nuit?

-J’ai pris une chambre en ville.

-Ici à **** ?

-Oui… Réponse avec une pointe de déception dans la voie.

-Vous mentez très mal, comme vous sembliez embarrassé ou déçu peut-être en jetant des œillades à notre Flav. Sachez qu’il n’y a pas d’hôtel en ville. Que mon fils est majeur, et qu’il m’a déjà touché un mot ou deux sur vous…. Sur vous deux! Tu donneras à monsieur K. la chambre qui se trouvent en face de la tienne, moi je me retire, à demain.

-Puisque tout est dit entre nous, appeler moi Benoît.

-Ca mon petit, l’avenir nous le dira. J’espère qu’il ne s’agit pas que d’un feu de paille.

 

-Et bien, quelle femme, elle ne mâche pas ses mots, elle n’a pas été tendre non plus.

-Je trouve que tu t’en tires très bien.

-Pour un coureur de dotes. C’est-ce qu’elle doit penser de moi!

-Ca on ne me l’avait encore jamais dites.

-Encore jamais dit, pas « dites » .

-Soit! Je te montre ta chambre, ou encore on boit un dernier verre dans mon appart. C’est comme tu veux!

-Je peux me passer d’un dernier verre, et encore plus d’une autre chambre que la tienne.

-Dans ce cas, on monte!

 

 

-Bien dormi monsieur Kerch?

-Excessivement bien monsieur Biamonds.

-On descends en cuisine? J’ai une faim de loup!

-Je n’ai pas envie de tomber sur ta mère de bon matin.

-Tu veux rire là, il est près de 10h, Alyne a déjeuné il y a exactement deux heures trente!

-Donc, elle ne trouvera rien à redire si on remet le couvert.

-Je trouve que tu exagères.

-Si peu…

Une petite demi heure plus tard, après une bonne douche, direction la table du déjeuner. Alyne brilla par son absence, de toute évidence, elle n’aime pas Benoît. Pour sa décharge, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même, on n’amène pas chez ses parents des conjoints quand on est pas certain de soi. J’entends une petite voix sage, qui me demande si je suis certain de moi, et bien je n’en sais rien bien évidement. Ou du moins deux compagnons différents à des intervalles si courts!

-Un régal que ses carbonades!

-Je n’en ai jamais été un grand fan. Mais bon, ça fait partie du folklore autant te montrer tous ses aspects. Qu’as-tu envie de voir cet après midi?

-La plage. Je ne sais pas…

-Ok, va pour la plage, après tout c’est à moi de te montrer mon pays.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Lundi 2 mai 1 02 /05 /Mai 23:41

Rappel: Flav est au USA pour un petit séjour, des vacances pendant lesquels il en profite pour revoir ses amis et la famille de "L". Il fuit en quelques sortes un certain Stephan! Une certaine routine qui ne lui convient pas. Là-bas, il fait la rencontre d'un charmant français dont le prénom est celui du titre de cette quatrième partie.

 

 

 

 

Un baisé furtif sur la joue avant d’attacher ma ceinture de sécurité, nous allons vers chez ses hôtes, on ne se dit quasiment rien du trajet, il me demandera cependant comment s’est terminée la soirée de la veille.

 

-Super tôt! J’ai dormi chez Olga, on a émergé toute la journée du lendemain, quand on a été sur pieds, on est à nouveau sortit. J’aurai voulu que tu sois avec nous.

 

-Vraiment?

 

-Et toi qu’as-tu fais?

 

-Rien d’intéressant ou de palpitant. Je me suis un peu ennuyé, mais volontairement, j’aurai pu accompagné les Smiths, mais je n’avais pas envie de faire des mondanités.

 

-Pour ça ils sont fort tes amis. Dis j’ai pris mon maillot, mais je crains qu’elle ne soit pas fort chaude l’eau.

 

-Ils ont une piscine au sous sol, ne t‘inquiète pas.

 

-Cool.

 

Une fois dans l’eau, enlacés, nous sous sommes abandonnés dans les bras l’un de l’autre, embrassés, caressés. Entre deux langoureux baisés et ses mains qui passaient sans cesse sous mon maillot, j’ai bien compris son manège:

 

-On ne va pas faire ça chez les Smith quand même!

 

-Ils ne sont quand même pas là et moi de mon côté, je ne compte pas en parler et toi?

 

-Ca ne peut que dépendre de toi.

 

-C’est-à-dire?

 

-De tes prouesses en la matière.

 

-Attends voir sal gamin!

 

Comment vous dire! C’était divin, on a viré nos maillots alors que nous étions encore dans l’eau sur le rebord, j’ai mis mes jambes en tenailles autour de sa taille, mes bas autour de son cou, tout en nous embrassant, il est sortit de la piscine, m’a délicatement posé sur le carrelage du pourtour du bassin, qui était trop froid à mon goût, je lui ai donc demandé, d’allé me chercher « une essuie ».

 

-Une quoi?

 

-Un essuie, là-bas sur la banquette, excuse moi!

 

-Han un « essuie de bain ».

 

-Je ne t’ai pas demandé un torchon que je sache?

 

-Ca c’est pour la vaisselle.

 

-Te moque pas de moi pour un féminin mal utilisé, je sais très bien que les torchons c’est pour le sol.

 

-Tu iras voir au dictionnaire quand j’en aurai finis avec toi, pas avant…

 

Des détails, vous voulez? Disons, qu’il n’a pas été cherché l’essuie de bain, que je me suis habitué au froid du carrelage, ou que j’ai fais fis de ce détail glacial, pour me laisser envahir par une onde de chaleur charnelle. Nous avons échangé les rôles, lui actif, moi passif, il faut dire qu’il sait aussi y faire, une expérience évidente à la matière, mais ça a du bon parfois, une montée de plaisir crescendo, des mouvements de bassin maitrisé, des jouissances quasiment synchronisée puisque une fois que j’ai joui de ses assauts, il s’est retiré après quelques derniers va et vient pour projeter sa semence sur mon ventre, la mêlant à la mienne.

 

Une douche plus tard, on part à Georgetown, je tenais à lui faire découvrir une restaurant faisant croire manger à ses clients des mets typiquement français. Une belle aberration que cette enseigne qui sert des chips, ou des salades de fruits à côté de croissant garni de jambon cru en plat consistant. Il a apprécié l’endroit, du moins il en a rit, mais n’a quasiment rien mangé, il s’est rabattu dans une galerie commerçante sur du chocolat belge et une part de pizza. On a fait quelques boutiques, Barnes and Nobles chez qui il a désespérément cherché un bouquin en français, quelques magasins de vêtements, mes préférés, tant qu’à faire! Cher Hollister, je l’ai forcé a acheté un gilet et un t-shirt mi sportwear mi surfer, dans la boutique d’à côté, un polo, qu’il a décidé de garder sur lui comme il faisait bon. Avec ses lunettes de soleil sur le nez, un vrai petit américain que mon français. Parfois alors que nous traversions un passage pour piéton, que dans des groupes de gens, sans le vouloir, nous étions séparés par quelques individus pressé, à chaque fois, il a - je ne sais pas comment décrire ce geste - saisi à pleine main mon bras, pour m’attiré vers lui, à chaque fois nos yeux se croisaient en même temps, et ça voulaient tout dire. Alors qu’aucune parole n’était échangée! Souvent, quand je dois passé d’une langue à l’autre, j’ai besoin d’un temps d’adaptation, comme tout le monde, si je suis dans un pays étranger, je prends l’accent, moi en plus je prends la langue, aussi d’être entouré d’anglophones, et de devoir parlé en français avec mon coup de cœur, c’était très déstabilisant. D’autant qu’à la moindre erreur, il a le chic pour me reprendre, ce qui a le don de m’exaspérer, surtout quand il s’agit de bêtes fautes, qu’en autre temps, je ne ferai pas. Je crois qu’il le fait en plus pour me faire mousser. Pour utiliser cette expression curieuse qu’il emploie souvent. Il me charrie, ce qui devrait être bon signe, pourtant, j’ai peur, c’est moi qui ai été le recherché, moi qui voulait être prudent, ne pas montrer que j’étais acquis à sa cause, dans le genre, on repassera. Que voulez-vous, en plus d’être charmant, c’est un bon amant!

 

J’hésite à vous relater nos escapades, elles n’ont rien de bien excitantes, il s’agit surtout d’un couple faisant du tourisme et retrouvant à l’occasion des connaissances ou des amis pour un repas ou une sortie qui le soir se confie sur l’oreiller. Les jours passent ainsi, paisiblement, souvent ensoleillé, à une vitesse folle. Le jour de son retour pour la France arrive, mais on en parle pas, ni l’un ni l’autre. J’ai envie de dire que de mon côté, je profite, je sais que la France est grande pour les Européens, et que les distances semblent toujours plus conséquente sur le vieux continent pour qui doit les parcourir.

 

C’est lui qui parla le premier du moment de la séparation, la veille de son départ:

 

-Je dois être demain à Dulles pour 13h.

 

-Heure d’embarquement?

 

-Non.

 

-Je t‘accompagnerai.

 

-Tu n’es pas obligé, si tu veux profiter de tes derniers jours ici, je comprendrais.

 

-Non, j’irai avec toi.

 

-Tu vas me manquer durant ces quelques jours, je suppose que c’est moi qui devrait venir te voir dans ton village en premier.

 

-Tu supposes bien.

 

-Il ne faudra pas que tu oublies de me donner, ton adresse. Tu as déjà des engagements à ton retour?

 

Moment de battements!

 

-Je sais facilement me libérer du chantier, ne tourne t’il pas sans moi en ce moment d’ailleurs.

 

-Tu as l’air triste!

 

-Quoi qu’il arrive de l’autre côté de l’océan, demain sera la fin de quelque chose…

 

-Moi je préfère parler d’un début et puis la Belgique ce n’est pas le bout du monde non plus.

 

-C’est sur ça!

 

Et le jour J est arrivé, enregistrement des bagages, file pour les contrôles de sécurités, je l’ai suivi tant que j’ai pu le long de la barrière de la file, puis je l’ai suivi des yeux avant qu’il ne passe un dernier portique de sécurité.

 

J’ai rejoins Kate qui m’attendait dans une cafétéria de l‘aéroport, j’ai passé une journée comme les autre à la plantation, la nuit venue, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil avant le petit matin, jusqu’à ce que je prenne en boule dans mes bras un oreiller. Cessant de penser à lui, à Stephan aussi, à ce que je comptais faire. Ma résolution, mettre fin à ma relation avec Stephan, nouvelles de Benoît ou pas.

 

Mon séjour s’est poursuivit dans l’allégresse, quelques sorties avec mon amie Olga, quelques visites et resto en famille. Petite anecdote en passant: en allant voir Teri dans sa maison de repos, (la gouvernante de la plantation de L atteinte de la maladie d’Alzheimer) j’ai croisé Darren qui lui rendait aussi visite, normal puisqu’il est son neveu. En me voyant Teri me dit qu’elle m’avait préparé de la citronnade en m’attendant, elle me demanda aussi, si je la trouvais suffisamment sucrée. Comme je ne savais pas quoi répondre sur le coup, un peu déstabilisé, Darren répondit à ma place. Elle partit alors dans d’autres souvenirs trop lointains pour nous deux, nous l’avons laissée seule avec ses souvenirs, avant de nous quittés, nous avons été boire un soda devant un distributeur du bâtiment.

 

-Je ne savais pas que tu étais revenu.

 

-Une brève escapade, comment vas-tu? Toujours aussi… costaud!

 

-Tu as un peu changé, mais j t’aurai reconnu entre milles.

 

-Comme le dit si souvent ma mère, « on ne peut pas être et avoir été »!

 

-Je ne disais pas ça dans ce sens là!

 

-T’inquiète!

 

-Ben je vais bien, je bosse dans les beaux quartiers grâce à toi.

 

-Quand on a du talent, c’est normal.

 

-On a eu de beaux moments tout de même?

 

-C’est certain!

 

-Je suis avec quelqu’un depuis un moment déjà.

 

-Je suis content pour toi. Vraiment.

 

-Il s’appelle Gerry.

 

-Moi, c’est compliqué en ce moment.

 

-Tu es et resteras toujours une énigme.

 

-Ne dit pas ça.

 

-C’est-ce que tu es pour moi, admets que tu as l’art de compliqué les choses!

 

-Et toi de tout simplifier.

 

-J’admets que pour moi la vie, plus elle est simple plus elle est belle. Faut pas tout compliquer.

 

-C’est de loin, un des meilleurs conseils qui m’ai été donné. Tu as raison, j’ai l’art de compliqué les choses.

 

-Mais tu peux la rendre belle la vie quand tu le veux…

 

-Je ne me souvenais plus combien quand tu t’y mets…

 

-J’essais de ne parler que quand ça en vaut la peine! Faut que j’y aille, Gerry m’attends.

 

-J’ai été content de te voir. Remet mon bonjour à Gerry.

 

-Non, je vais nous épargner ça, à un de ses quatre Flav.

 

-Salut!

 

Je mourrais d’envie de lui demander pourquoi? Mais à quoi bon, quand on sait au fond pourquoi!

 

 

 

Retour sur les terres familiales, à Bruxelles, Alyne m’attends, elle qui ne me croyait pas quand je lui disais au téléphone que je revenais à la date convenue n’en revient pas. Elle m’assaille de questions, dans son salon favoris, je lui raconte tout, mes joies là-bas sur place, les amis retrouvés comme si c’était hier et ce normand qui fait battre mon cœur!

 

-Mais et Stephan!

 

-Je sais, je ne me l’explique pas. Tu sais avec Benoît, ce n’est pas pareil, j’ignore si j’aurai de ses nouvelles, mais en lui, j’ai découvert un idéal que je ne soupçonnais même pas.

 

-Mais tu l’a rencontré exactement quand?

 

-Quasiment dés le début de mon séjour.

 

-Lui voulait prendre le temps pour qu’on se découvre.

 

-Moi je bouillais intérieurement et ne voulait qu’une chose…

 

-Bon, je suis tout de même ta mère. Mais je comprends. Je ne cautionne pas ta conduite pour autant.

 

-N’ayez crainte, je culpabilise assez. Mais lui dés que je l’entendais au bout du fil, je n’avais qu’une envie raccrocher!

 

-Lui n’y peu rien, si sa voix ne te plait plus autant.

 

-Oh je sais…

 

-Non! Tu ne sais pas. Ce que je sais, c’est que ton Benoît a pensé à toi déjà. Que Stephan aussi!

 

-C’est-à-dire?

 

-Tu as dans la serre une dizaine d’orchidées qui t’attendent. Je n’ai pas ouvert les billets fixer sur les caches pots, même si j’en avais fort envie. Stephan a demandé lui que tu l’appelles à ton retour.

 

-Il a téléphoné ici?

 

-Oui plusieurs fois! Bon tu vas ouvrir ses enveloppes? Je pensais qu’il s’agissait d’une attention de Stephan, maintenant je suis certaine que non.

 

« On avait dit pas de roses, ça fait trop déjà vu, que penses-tu de cette orchidée rose? Et dans son pot, donc moins périssable. »

« Rouge, je veux… que tu reviennes! »

 

« Jaune, jeune amour »

 

« Vert, j’espère! »

 

« Blanc, comme neige, je manque d’idée pour celle-ci. Je t’imagine à ton retour la contemplant, et je fonds! »

 

« Cinq jours déjà qui nous séparent, j’ai hâte que tu reviennes »

 

« Une variété torturée (qui a dit que les orchidées c‘étaient toujours beau?), car mes proches se demandent quel mal me ronge, viendras-tu me guérir? »

 

« Es-tu prêt à ce que nous partagions nos rêves? »

 

« Viendrais-tu découvrir mon antre »

 

« Ok? »

 

-Alors c’est ok?

 

-Je crois que j’ai un truc ou deux à faire avant.

 

-Je pense aussi, petit un, matériellement sur le chantier, il y a un quelques soucis, ils t’ont notamment mis une porte en pvc imitation bois sur la façade du bâtiment. Deux, il n’y a que toi qui sait!

 

Je me suis replongé avec joie dans le chantier, qui n’en est quasiment plus un, pour l’été tout sera en théorie opérationnelle. Aussi, je n’ai pas répondu aux appels de Stephan, et quand je voulais le faire, il y avait toujours une bonne excuse pour ne pas le faire. Je sais c’est un peu lâche. Au bout de je ne sais combien d’appels manqués, ce qui commençaient à m’agacer, moi et ma messagerie, j’ai décroché. Il m’a demandé de le rejoindre à son restaurant, m’a demandé pourquoi je n’ai pas donné de nouvelles plus tôt aussi, j’ai prétexté trop de travail. Il m’a dit qu’il était impatient de me voir, je n’ai rien répondu à ça, juste que j’arriverais en fonction de l’h du train que je prendrais, et je que je ne savais pas encore lequel j’allais prendre. Ce qui était vrai, mais en raccrochant, je me suis dis que j’irai bien me balader un peu à Bruxelles. Je suis arrivé pendant le coup de feu en cuisine, aussi, je me suis fais le plus petit possible dans son bureau, j’ai surfer sur la toile, envoyé quelques mails aux USA… Dés qu’il a su que j’étais là, il est venu m’embrasser à pleine bouche. Je n’ai pas répondu à son baisé, il n’y a même pas prêté attention. Je me suis montré distant, je voulais préparer le terrain, je devais bien le lui dire, mais lui ne me laissais pas parlé. Je crois qu’il redoutait ce que je voulais dire, il faisait plein de projets, je ne l’écoutais même plus. Quand il a eu finit de parlé, alors que ma tête était lourde et vide à la fois, quand j’ai commencé à dire ce que j’avais sur le cœur, je n’ai plus su m’arrêté.

 

-Tu penses franchement que je vais te sauter dans les bras? Chacun de tes appels, on aurait dit que tu cherchais à me gâcher mes vacances. Tu n’as fais que te plaindre, être jaloux quand il n’y avait aucune raison de l’être. Tu ne savais pas m’appelé sans que ça finisse en eau de boudin, et tu crois franchement que je vais comme ça me remettre avec toi comme si de rien n’était? Mais tu t’es trompé d’adresse mon grand! J’ai beau être chrétien, je ne tends pas l’autre joue! Même pas une excuse en plus, rien, que dalle, un baisé et il croit que c’est gagné l’autre! J’ai bien eu quelques occupations depuis mon retour, mais si j’en avais eu envie, j’aurai pu venir bien plus tôt. D’ailleurs si tu avais réellement envie de me voir, pourquoi n’es-tu pas venu à Zaventem?

 

-Je n’étais pas certain que tu veuilles me voir.

 

-Pour une fois, tu avais vu juste!

 

-Si on se donnait un peu de temps?

 

-Tu sais pour moi, navré, mais la décision est prise.

 

-Laisse moi me faire pardonner au moins.

 

-Mais il n’y a rien à pardonner, le mal est fait, des deux côtés, j’ai rencontré quelqu’un.

 

-Ha! Et c’est sérieux?

 

-Je ne sais pas.

 

-La distance joue pour moi, accepte de me revoir dans les jours qui viennent, s’il te plait.

 

-A quoi bon, tu es sourd? Il n’y a pas de distance qui tienne en amour.

 

Il s’est jeter sur moi pour m’embrasser, assez sauvagement, s‘est emparé de mes lèvres, surpris par sa force et sa fouge, j‘ai entre ouvert les lèvres et ai donc un peu plus que subit son baisé.

 

-Alors, il t’a jamais embrassé comme ça lui?

 

-Il n’a jamais du me forcer.

 

Et vlan une baffe, bon je l’avais sans doute un peu chercher, mais deux secondes plus tard, c’est moi qui lui en met une. Il reste interdit, je prends ma veste, et me prépare à sortir. Il me rattrape par le bras, le sert fort, je sens ses doigts qui comprime ma chair, il me dit de ne pas partir, se saisit de mes poignets. Là j’explose, je lui hurle de me lâcher, de mauvais souvenirs reviennent à mon esprit, pour me faire taire sans doute, il m’embrasse encore, une fois de trop, cette fois, je quitte la pièce, bien que je lui ai rendu son dernier baisé, et laissé ses mains vagabonder sur mes fesses. Je sais, je suis nul. Rentré chez moi, après une bonne nuit de sommeil, je me suis replongé dans de l’administratif, j’ai écris ce qui me passait par la tête, des souvenirs récents, ou des pensées… J’ai voulu écrire une lettre à Benoît, j’ai essayé d’en écrire plusieurs, mais en vain. Stephan voulait qu’on se voit, si je prenais ses appels, je refusais ses invitations, aussi est-il venu me voir sur place. Je l’ai vu arrivé de la fenêtre de mon bureau, comme je n’avais pas envie qu’il reste, je suis sortis à sa rencontre dans la cours intérieure de la ferme.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Jeudi 21 avril 4 21 /04 /Avr 10:24

Je ne fais plus tellement de sport, mais je reste par chance relativement bien dessiné, sans avoir pour autant des muscles dessinés à outrance comme lui. Je suis assez surpris de sa silhouette, il s’entretient c’est évident. Ses pectoraux sont super musclé, couvert de poils noirs entretenus à coup de tondeuse, vu qu’il semble tous être à la même longueur, son ventre est plat épilé jusqu’à la taille, ses jambes sont aussi sont recouverte de poils, autour de l’objet du vice, de nouveau une coupe régulière courte. Il me semble plus grand nu, fort surtout, ses pectoraux et ses biceps que je n’avais pas deviné sous ses vêtements m’impressionnent et m’excitent d’avantage que je peux l’être à cause de l’alcool bu au cours de notre repas. J’ai à peine regardé son entre jambe, pas encore fièrement dressé, mais d’une taille déjà convenable subjugué que j’étais par ses yeux si persans qui ne décollait pas de moi. Nous nous sommes embrassés, caressés, il a finit par m’enlever ce dernier rempart de tissus qui emprisonnait mon membre. Moi toujours couchés sur le dos, je me suis laissé faire, quand j’ai sentis que j’allais venir, toujours sur le dos, j’ai glissé ma tête jusqu’à son entre jambe, ma tête prise de la sorte en étau, je me suis appliqué à mon tour à lui procurer des caresses buccales. Pas aussi longtemps que lui, car je n’avais qu’une envie, m’emparer de ses deux lobes fessiers que mes mains caressaient jusque là. Comme il était toujours au dessus de moi à califourchon, j’ai continué de glissé sous lui, de ses valseuses, je suis passé à sa raie, comme il se laissait faire, je l’ai poussé afin qu’il se retrouve à quatre pates sur le lit, après quelques minutes, il a cherché sa veste à tâtons, a sortit de sa poche une plaquette de condoms qu’il m’a tendu, et dont je me suis emparé. Je ne vous raconte pas la suite des évènements, nous avons enchainé les positions, jusqu’à ce que en lui ; dans le préservatif, mes ardeurs se liquéfient, apogée de notre première. Lui de son côté, avait déjà quelques minutes plus tôt, maculé de sa semence les draps. Nous nous sommes allongés sous les draps, je l’ai pris dans mes bras, nous nous sommes endormis, je pense comme deux masses. Il y avait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi.

 

-Alors la France, on dort ?

 

-Non la Belgique.

 

-Alors vous êtes en grève ?

 

-Et toi toujours sans gouvernement ?

 

-On a toujours notre roi, donc pas de lézard, comment allez-vous ce matin monsieur Benoît de France ?

 

-J’ai une faim de loup.

 

-Idem.

 

- Quel heure est-il ?

 

-9h40.

 

-Il nous reste 20 min avant que le buffet petit déj ne soit fermé.

 

-Et bien allons-y de ce pas.

 

-Sans nous laver ?

 

-Je ne le dirai à personne que tu n’es pas lavé, j’ai trop faim et dans la salle de bain, nous risquons fort de perdre du temps.

 

-Je crois que sur ce dernier point tu as raison.

 

 

 

-Super ! J’adore les petits déjeuners britanniques.

 

-Je suis plus croissants, ou toast confiture.

 

-Tu aurais pu dire pour le fun, moi aussi.

 

-Avec un café, je suppose ?

 

-« Moi aussi » !

 

-Ha moi pas, jamais de café !

 

-J’aurai essayé de te faire plaisir.

 

Nous étions un peu bête, un peu euphorique, un peu amoureux… Le repas fut léger bien que gargantuesque, je terminerai en vous racontant l’anecdote qui me fait le plus rire. Une dame d’un certain âge, très guindée, est passée près de notre table, nous avons chopper ses paroles qu’elle confiait à une fille d’une trentaine d’année, peut-être sa petite fille, elle lui disait qu’il y avait une drôle d’odeur par moment. En les regardant, je leur ai dis que Benoît ne c’était pas lavé, de l’excusé. Si la plus jeune a rit, la grand-mère a accélérée sa cadence pour sortir du restaurant, le visage décomposé. Je me suis pris un de ses fous rires, Benoît qui au début semblait un peu offusqué à suivit mon fou rire du sien. Nous sommes retournés en la chambre pour prendre un bain à bulles à deux. Se savonnant mutuellement, j’étais une fois de plus obnubilé par sa plastique, même un peu complexé, moi, à qui un peu de sport ne ferait pas de tort. De caresses en câlins, de confidences en confidences, de regards en regards, l’après midi touchait à sa fin que nous sortions enfin de la chambre. Nous décidâmes de reprendre la chambre une nuit de plus, d’allé voir les quelques curiosités du coin. A notre retour à l’hôtel, mon gsm qui sonne sans arrêt, Benoît qui me dit que c’est peut-être important et je décroche. La confrontation que je ne voulais pas qui commence.

 

-Ca va ?

 

-Oui et toi ?

 

-Tu me manques !

 

-Tu es calmé ?

 

-Un peu, tu fais quoi ?

 

-Un peu de tourisme, d’ailleurs je suis attendu…

 

-Il faut qu’on parle ça ne peut pas durer, il faut que tu reviennes.

 

-Non !

 

-On doit se voir et régler toute cette histoire, sache que je m’excuse.

 

-Pour moi c’est réglé tu sais.

 

-Tu as retrouvé quelqu’un là-bas ?

 

-Mais non, tu dis n’importe quoi.

 

-Dans ce cas, qu’est se qui te gêne ?

 

-Je ne sais pas te parler maintenant, et tu devrais le savoir ce qui ne va pas. Ton comportement déjà !

 

-Avant que ça dégénère, je raccroche !

 

-Il vaut peut-être mieux.

 

Vlan, il raccroche, Benoît a entendu mes paroles, il ne pose pas de question, mais durant le repas, je le vois par moment ailleurs, préoccupé. Il finira par me demandé qui m’a appelé.

 

-Mon ex.

 

-Ha ! J’avais donc bien compris.

 

-Je n’ai pas envie d’en parler.

 

-Très bien, moi non plus. Si c’est encore lui, ne décroche plus.

 

-C’est Olga.

 

-Bon, elle je l’aime bien…

 

 

 

-Salut chérie.

 

-Qu’est se que tu fous, je t’attendais à l’assoss.

 

-Zut, j’ai complètement oublié !

 

-Tu exagères !

 

-Ecoute, on finit de manger et on arrive, on sera là dans deux bonnes heures je pense…

 

 

 

-Donc on s’en va ?

 

-S’il te plaît ? Ca ne te dérange pas ?

 

-Explique moi plutôt ou on va ? Puisque tu as bien dit « on » ?

 

-Oui ce n’est pas encore une faute de français. Je copréside avec Olga une fondation, un mémorial pour un ami que nous avions en commun.

 

-On m’en a parlé déjà chez les Smiths.

 

-Décidément ils en savent des choses sur moi ! Soit, j’avais promis que je serais à cette remise de bourses. J’en profiterai pour te montrer des nus de moi.

 

-Tu as posé nu ?

 

-Mais on ne voit pas tout, je te préviens.

 

-J’ai quand même déjà tout vu.

 

-N’est ce pas !

 

-Tu verras, ça n’a rien de barbant, il y a pleins de mes connaissances, Kate m’avait dit qu’elle passerait aussi.

 

-C’est bon tu sais, ta présence me suffit.

 

 

 

Direction Dupond Circle, l’univers de mes folles années j’ai envie de dire. Que n’ai-je pas fais dans ce quartier, je suis un brin nostalgique à l’idée de me rendre dans l’ancienne maison de Dave. Je trouve que la façade est à repeindre, je le dirais à Olga, elle en profitera pour me dire qu’elle ne peut pas être partout à la fois. Les artistes présentés manquent tous pour moi d’originalité, je trouve l’exposition scolaire, elle manque de folies. Par chance, la sculpture que je préfère est celle de la lauréate. Je ne devrais pas faire la comédie en lisant mon speech. Des étudiants m’ont reconnu, le catalogue de Dave comme en atteste les différentes rééditions est étudié dans les écoles d’art plastique. Benoît se fond dans la masse, même s’il n’aime pas du tout l’art contemporain, rien n’y parait. Dés qu’il est seul, mes amis vont naturellement vers lui. Il est en quelques sortes déjà le compagnon officiel, il aura suffit que nous arrivions ensemble et disparaissions deux jours pour que les langues se délient… D’œuvre en œuvre, je l’observe discuter quand je vaque à quelques obligations, immanquablement nos yeux se croisent. On se sourit ! Olga tient à se que je remette la bourse, pour une fois que je suis là. J’ai beau insisté, même proposé que nous la remettions ensemble, rien n’y fait. Je monte donc sur la scène et là surprise, je suis applaudit, un peu de trop que pour rester de marbre et ne pas me poser des questions. Aussi, je ne peux réciter mon texte, j’improvise, je remercie de l’intérêt de tous pour notre association, et assure que je suis ému que le talent de mon vieil ami soit toujours une référence. Je reprends mon texte, vient le moment de la vidéo de présentation des différents artistes. La salle est plongée dans l’obscurité, ils m’ont bien eu, il s’agit d’un petit film sur moi, enfin sur la muse de l’artiste. Des images de la première campagne photo pour L, des images que je n’ai même jamais vues, on y voit aussi « L », on l’entend parlé, ça me fou un coup, il faut savoir qu’à ce jour, je n’ai même jamais su regardé une vidéo de nos vacances ou autres, ensuite viennent des images de Dave, de moi encore, d’Olga, des vidéos de jeunes qui déconnaient bien entre eux. Je suis en larmes, je ne m’y attendais pas du tout, Benoît qui est à mes côtés m’entourent de son affection. Je ne sais pas vous, mais pour moi, chapeau bas, grande classe que de consoler son mec en pleurant un autre. On arrive enfin aux présentations des lauréats, grâce à sa main qui me caresse le dos, je me ressaisis. Je lui murmure un merci auquel il me répond par un clin d’œil. Beau cadeau de la part d’Olga, j’aurais préféré être mis au courant, mais l’effet de surprise évidemment n’aurai pas été le même. Encore des applaudissements quand je remonte sur le podium, heureusement que je pouvais les renvoyer vers un autoportrait de Dave, sans ça je serais partit en courant comme un pleutre. Le calme revenu, je ne peux que rétablir la vérité, que déformait le reportage, j’ai donc expliqué, que je n’avais rien fait d’autre que d’être présent à ses côtés, qu’être la muse d’un artiste, n’importe qui peut l’être, il suffit d’un peu de complicité, de sincérité et du coup d’œil de l’artiste surtout. Le seul a applaudir. Cette petite sauterie, m’aura rapproché d’avantage de Benoît, car j’ai découvert cet aspect de lui, une épaule sur qui on peut compter. Ma conscience me dit bien entendu de me calmer, de me méfier, que ce sont ici des vacances, d’attendre de voir dans la réalité du quotidien, mais ce n’est pas vraiment mon genre, temps pis, même si la chute sera grande.

 

Nous avons passé la nuit ensemble, à la plantation après un moment charnel intense, nous nous sommes endormis l’un contre l’autre… Il était dix heure quand j’ai vu qu’il commençait à s’agiter. Il n’osait pas bouger, de peur de me réveiller:

 

-Tu ne dors plus?

 

-Non depuis un moment déjà…

 

-Idem.

 

-C’est quoi ça, tu ne débandes jamais?

 

-La trique matinal mon gars.

 

-Désolé, mais tu devras te passé de moi ce matin, mon cul n’en peut plus.

 

-Hann vous êtes grossier monsieur! En plus, je suis certain que c’est un non qui veut dire oui!

 

Je me suis allongé sur lui, torse contre torse, et l’ai embrassé, sensuellement, lèvres humectées frôlant, donnant sans trop donné, aiguisant l’appétit, quelques coups de langues dans le lobe de l’oreille, puis d’un coup en l’embrassant, mes mains ont chatouillé chaque côté de son corps de long en large, quand il a commencé à frissonner, j’ai passé ses jambes autour de ma taille, de là, je n’ai eu aucun mal à retrouver le chemin de ses entrailles, non sans avoir mouillé ma queue. Le chemin de la jouissance était libre, nous sommes vite parvenu à l’extase, sans se toucher, il a joui, ses parois se sont de ce fait contractée sur ma verge, ce qui a provoqué presque simultanément ma propre jouissance en lui. Il est partit se lever, moi je me suis rendormi quelques minutes. Le repos du guerrier, il est venu sentant le propre, me réveiller, il voulait que nous profitions un peu du soleil, avant qu’Olga nous rejoigne à DC, il voulait voir le Zoo. Nous avons été le voir, à deux pas de Dupont, ce fut bien pratique, il voulut voir la cathédrale qui était sur notre route, ce tourisme de masse, n’est pas pour me plaire. Mais bon, je peux comprendre, quand je m’étais installé à DC, comme tout le monde, j’avais été voir ses curiosités. Je l’ai donc accompagné, ravi de retrouvé fin d’après midi Olga à la « Terrasse« , comme au bon vieux temps, nous avons parlé de tout et de rien, des connaissances se sont jointes à nous. Il est frustrant de voir que sans vous, la terre continue de tourner, plaisant d’entendre dire que vous avez manqué à vos amis. Un nouveau restaurant ayant ouvert, c’est là que la troupe irait se restaurer, avant d’attaquer quelques cocktails au bar faisant karaoké ce jour là. Beaucoup de nouvelles têtes pour moi, bien que je reconnaisse ici et là pas mal de gens, pour Benoît, je pense que toutes ses présentations lui ont un peu donné mal de tête. Il s’est retiré, me disant de profiter de la soirée, de l’appeler à mo réveil sauf si mes cheveux me faisaient mal. Je suis resté, et mes amis mis dans la confidence par Olga légèrement éméchée, n’ont fait que me poser des questions sur, Stephan-Benoît, voulant savoir ce que je comptais faire. Chacun y allant de sa petite histoire, ou son commentaire. Mais que répondre quand on en sait fichtre rien, quand on ne se pose même pas la question. J’ai passé la nuit chez Olga, comme au bon vieux temps dans le même lit, après la soirée, nous avons refait le monde, échangés quelques confidences qui le lendemain se solderaient en maux de tête. Début d’après midi, petit déjeuner léger, des toasts, du soda, et on regarde au lit propret d’avoir pris une douche tout et n’importe quoi, du plus lamentable des soaps à la chaîne de télé achat. La soirée est là, elle pointe le bout de son nez, un fastfood plus tard, on reprend le chemin des bars, des boîtes, Olga m’entraine sur un podium, certains diront que ce n’ai pus de mon âge ce genre d’exhibition et pourtant je me suis déchaîné, amusé comme jamais. (Disons que ça faisait un bail!) A force de danser avec Olga, à me trémousser, le jeans m’arrivait au milieu des fesses, ne cachant quasiment rien de mon boxer rouge, en apothéose durant le classique de la boîte, elle m’ôta mon t-shirt. Il s’agit du remix d’une chanson estudiantine, ou en gros les mecs sont des objets à déshabiller. C’est souvent durant ce morceau que se crée des couples, que beaucoup se « lâchent », se « lèchent » c’est au choix… J’ai été rejoint sur le podium par un mec assez mignon, jeune surtout, après une petite hésitation, j’ai accepté de me trémousser avec lui, ne le laissant pas pour autant m’embrasser. J’ai cru voir un moment Benoît dans la boîte. Ce n’était pas lui, juste quelqu’un qui lui ressemblait un peu, mais ça m’a calmé, je suis descendu du podium fait signe à Olga que je rentrais, elle m’a bien entendu emboîté le pas. Plutôt que de rentrer, nous avons été casser la croûte chez ce bon vieux Ricardo, le seul snack qui vous sert de la pizza à 4h du matin à DC avec un bon verre de lait. C’était notre truc à nous à l‘époque, le moment du bilan de la soirée, une pensée pour Dave évidemment, un silence et nous repartons dans notre dialogue de sourds. Olga me dira ce soir là, une vérité qui me laisse encore froid dans le dos. « Je crois que tu l’aimes, mais ne lui dit surtout pas ».

 

Le lendemain, j’appelais chez les Smiths. Au bout de quelques minutes qui me parurent une éternité, il vint enfin prendre l’appel.

 

-Salut!

 

-Bonjour Benoît, tu vas bien?

 

-Bien bien et toi?

 

-Aussi, il faudrait que nous nous échangions nos numéros de portable ce serait plus simple.

 

-On pourrait le faire en effet.

 

-Tu fais quoi aujourd’hui?

 

-Pourquoi cette question?

 

-Tu veux qu’on se voit?

 

-Moué. Tu en as envie au moins.

 

-Beaucoup.

 

-Dans ce cas, je me libère et je viens te chercher.

 

-On fait quoi?

 

-Prend un maillot, les Smiths ne sont pas là de la journée, on va profité de leur piscine. Puis on ira au resto.

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Lundi 18 avril 1 18 /04 /Avr 23:33

 

Nos chambres sont au même étage, les portes sont même en vis-à-vis, je m’apprête à glisser la carte dans la serrure, après un timide bonsoir, c’est le moment qu’il choisit pour m’attirer à lui, me serrer dans ses bras, unir ses lèvres aux miennes, d’abord chastement puis de manière plus explicite en fouillant de sa langue ma bouche, m’embrassant langoureusement. S’il avait poussé la porte de ma chambre, il aurai pu m’avoir, je me serais donné à lui, sans aucune retenue, je le sais, je l’avoue… Je n’en ai pas même pas honte, ce serait mentir que de dire l’inverse. Seul dans ma chambre d’hôtel, je n’ai pas réussi à trouvé le sommeil, tiraillé que j’étais entre Stephan et lui, j’ai finis par enlacer un oreiller, pour dormir quelques heures à peine, le réveil fut difficile, au bout du combiné, il me propose de prendre le petit déjeuner dans sa chambre, tout est servi. Il a trouvé des croissants, ils n’ont pas l’air fameux, mais c’est mieux que rien. Je suis les yeux explosés face à lui, qui est frais et pimpant. Je déjeune, lui explique que j’ai très peu dormi, il me propose de me reposer un peu, et comme je suis sous mon peignoir en tenue de nuit, je n’ai qu’à utilisé son lit. Je ne me fais pas prié, j’enlève donc mon peignoir, ma tenue de nuit, un boxer, je sais être provocant à mes heures, je l’admets. De me voir en petite tenue, il pousse comme un petit rugissement de mâle en rut, lol ! Il me dit que je suis beau à damner tous les saints de la terre. Tandis que moi je m’allonge sur le ventre sur son lit, il ne tarde pas à venir me rejoindre, il me caresse le dos, me chatouille sur les côtés, j’en ai des frissons, il pose quelques baisés sur mon corps, dans le creux de mon coup, le long de la colonne vertébrale, il se fera plus entreprenant, caressant mes fesses au travers du tissus pour bien vite passé sa main sous mon boxer, au contact de sa peau sur la mienne, j’ondule bien malgré moi, ce sont des sensations non maitrisables qui me font onduler du corps. Je suis conscient d’être aguichant, léger mais sur le moment je m’en moque. Il stoppe son manège, enfin celui auquel nous nous adonnions, prétextant une réservation à faire, il est à peine sortit de la chambre que je m’endors… Sur son oreiller, une odeur d’aftershave, je m’en enivre. On me caresse la joue, je me réveille, je me sens bien, comme protégé, de quoi me direz-vous ? Je n’en sais fichtre rien. Il m’annonce le programme de nos visites, je retourne dans ma chambre me préparer. Mon état d’esprit à ce moment, confus, pourquoi n’a-t-il pas profité de l’occasion ? A quoi joue t’il, à quoi je joue moi-même ? Je vais vous passez notre périple à NY, similaire à celui de milliers de touristes, détaché, voilà ce que j’étais, pas folichonne en fait notre journée tout simplement. Nous nous retrouvons au moment du bonsoir entre les deux portes de notre chambre respective, autant je m’étais montré explicite du matin, autant, je n’en avais plus envie pour l’heure. Je ne savais pas quoi lui dire, un baisé aurait été déplacé. Je cherche la carte qui va ouvrir ma porte dans mon portefeuille, lui en profite pour m’attirer à lui, me serer, m’enlacer et m’embrasser. Dans une précipitation qui n’est pas feinte, on s’engouffre dans la chambre d’hôtel, je lui déboutonne partiellement sa chemise, il fait passer mon pull par-dessus ma tête, nous nous écroulons sur le lit, nos mains découvrant la peau et le corps de l’autre, je ne me souvenais pas avoir été aussi bien dans un corps à corps depuis des lustres. Je m’explique, avec Stephan, on était plus dans la prouesse sexuel, ici il y a de la sensualité, de la douceur, des envies à l’opposée de pulsion. Débraillé que nous étions sur le lit, enlacé :

 

-Je voudrais que notre première soit spéciale, j’aurai pu ce matin, j’aurai pu aussi commander des pétales de roses mais ça aurait fait trop kitch.

 

-Tu as bien fais, je n’aurai pas apprécié, je trouve que ça fait galvaudé et puis surtout, nous n’avons pas besoin de ça, je préfère rester dans l’authentique.

 

-Ce que je voudrais que tu sois certain, c’est que j’ai envie de toi, mais ça serait trop facile et réducteur que de passer de suite à l’acte, je te respecte, j’ai envie de te connaître d’avantage, notre luxe et notre authenticité ce serait de prendre le temps.

 

-Si c’est ce que tu veux…

 

-Non ce que je voudrais, ce que mon entre jambe veut et ce que ma tête souhaite, bien que ce soit compatible, ce sont deux choses, et je n’ai pas envie de te réduire à une pulsion. J’ai envie que nous nous donnions une chance.

 

- Quel déclaration !

 

-Bien que nous ne nous connaissions que depuis peu, j’ai murement réfléchi, et même si nous devions nous contenter uniquement de ce séjour ne le gâchons pas.

 

-Très bien et on fait quoi maintenant. On se rhabille, de toute façon tu m’as coupé tous mes effets.

 

-Ca peut vite s’arranger ça ! Gamin !

 

Il s’est couché sur moi en s’appuyant sur ses coudes afin de ne pas peser de son poids, il m’a embrassé, moi je l’ai attiré pour qu’il pèse de son corps sur le mien, devinant par la même occasion qu’il avait bien envie de moi. Dans les bras l’un de l’autre, nous avons parlé de tout et de rien, de nos amis, de souvenirs heureux, nous avons finis par somnoler, quand il a ressenti des fourmillements dans son bras que ma tête écrasait. Il m’a demandé si j’avais déjà juste dormi avec mec, je ne lui ai pas menti, j’ai acquiescé. Il a répondu que ça faisait parfois du bien… J’ai donc compris que ça lui était aussi déjà arrivé. Et durant cette nuit, j’ai du plus d’une fois luter, pour ne pas succomber.

 

Retour à la réalité, nos chemins se séparent, je reprends pieds parmi mes amis. Enfin je suis sur un nuage, merci Benoît, je savoure à pleine dent mon séjour, je ne reste jamais longtemps en place. J’attends de le revoir, j’attends et j’espère vite le revoir.

 

 

 

L’attente n’aura pas été longue, il m’avait dit que nous nous reverrions le surlendemain. Il avait quelques obligations professionnelles la veille. Il est venu frapper à la porte de la plantation comme un ami qui passe. J’avais prévu de faire une petite ballade à cheval, c’est donc tout naturellement que je lui ai proposé de m’accompagné. Je la tenais ma revanche de la partie de tennis, car cette randonnée fut son baptême, à sa façon de se tenir à la selle, j’ai vite compris qu’il n’y connaissait rien aussi c’est de bon cœur que je lui expliqué mi narquois mi satisfait les quelques rudiments de bases. La ballade a duré une petite heure, se plaignant de douleurs aux jambes, je l’ai écourtée par bonté d’âme. Qui a dit que l’équitation ça n’avait rien de physique ? Nous avons donc poursuivit notre randonnée à pieds, dans le parc même, contre un arbre nous nous sommes embrassés, main dans la main, doigts qui s’accrochent, comme des ados, à en avoir mal aux lèvres…

 

-J’ai toujours la voiture en location depuis NY, j’ai envie de te conduire dans un resto que j’aime bien ce soir ça te dit.

 

-Je n’ai rien de prévu, attends que je regarde mon agenda ! Désolé mais un certain Benoît doit venir me voir…

 

-Gamin !

 

-Je ne suis pas un gamin.

 

-Si peu !

 

-Parle-moi de toi ?

 

-Comment ces gens ne t’ont pas brossé un portrait ?

 

-Qui ne veut rien dire.

 

-Oh suffisamment de choses qui font que vous m’acceptez parmi vous.

 

-Tu parles d’un portrait économique ? Je pense que tu pèses assez, mais qu’ils ne sont pas sur de leur coup.

 

-Welcome in America ! Tu es toujours aussi franc ?

 

-Je voulais que tu me parles de toi, tu te souviens ?

 

-Il n’y a trop rien à dire. Mes parents sont deux braves gens, mon père est notaire, ma mère l’assiste en l’étude, j’ai eu un parcours scolaire moyen jusqu’à l’université, je suis ingénieur et me retrouve PDG un peu par hasard, un peu par acharnement aussi.

 

-On se retrouve tous un peu par hasard quelque part.

 

-C’est préférable que d’être nulle part.

 

-C’est juste.

 

-Tu as par moment un petit accent indéfinissable.

 

-Belge tout simplement…

 

-Oh non, vraiment pas.

 

-Je t’assure que si, je l’entends moi-même parfois. Il y a beaucoup d’accents différents dans ce si petit pays, il y en a juste un que vous affectionnez car il est tordant, celui de Liège. Et puis ma langue maternelle n’est pas le français.

 

-Tu ne disais pas tout.

 

-Tu es donc flamand.

 

-Een beetje van alles.

 

-Comment ?

 

-Un peu de tout…

 

-Trilingue alors.

 

-Je me suis même essayé à l’Allemand mais j’ai laissé tomber, une vieille histoire.

 

-De cœur ?

 

-Tout est affaire de cœur.

 

-Tu vois encore cet accent.

 

-C’est bon je vais faire attention avec mes « r ».

 

- Cette histoire de coeurrr ?

 

-Sans importance, une de ses histoires dans lesquelles on s’implique en vain…

 

-Je vois…

 

-Raconte ?

 

-Oh il n’y a trop rien à raconter d’original, je suis resté un peu moins de dix ans, fidèle à un homme marié, je l’aimais que veux-tu, jusqu’au jour ou je l’ai surpris au bras d’un autre gars sortant d’un bar dans lequel avec moi jamais il ne se serait montré puisque « gay ». Nous devions-nous cacher constamment, j’étais con, je n’avais pas compris que je n’étais rien pour lui. Enfin la situation n’était pas pour me déplaire, je ne m’assume que depuis peu, aussi c’était pratique ce sentiment d’être aimé même par intermittence. Pourquoi je te raconte tout ça ?

 

-Car je t’ai demandé de raconter.

 

-Et toi dis moi ?

 

-Que sais-tu ? Que veux-tu entendre ?

 

-Que tu m’attendais bonhomme, plus sérieusement, il est de notoriété que tu es veuf, d’après Barbara, tu as touché le pactole.

 

-C’est ce qu’elle dit ?!

 

-A demi mot, ça se dit.

 

-Et bien les gens disent n’importe quoi.

 

-Des jaloux…

 

-Les gens sont cons car je n’ai jamais eu besoin de leur argent.

 

-Je sais, je connais ta mère, j’ai même connu ta grand-mère. De vue il s’entend, toutes deux très coriaces en affaires.

 

-Il se peut que tu aies été amené à les croiser en effet…

 

-Ta grand-mère a toujours refusé net que nous vendions une de vos marques.

 

-C’est qu’elle devait avoir ses raisons. Ma mère a accepté ?

 

-Oui mais je ne te dis pas à quelles conditions. Même Kate n’a pas fait autant de chichis.

 

-Ce ne sont pas du tout les mêmes produits, l’un est connu à travers le monde, tandis que nous autres, il s’agit d’une reconversion et le grand public ne sait pas qui se cachent derrière la marque.

 

-Mais quel succès !

 

-Il s’agit de l’acharnement de plusieurs générations, il n’y a pas de miracle.

 

-Et tu comptes un jour reprendre les rennes ?

 

-J’aide ma mère, un jour il le faudra bien, quoi que en même temps, si je n’ai pas d’enfant, je ne vois pas l’intérêt de poursuivre, je vendrais à la multinational la plus généreuse, j’ai bien des cousins, mais nous nous éloignons chaque jour d’avantage.

 

-Et crois-tu un jour que tu pourras fondée une famille.

 

-Pour fondée une famille, il faut être deux déjà!

 

-Il faut aussi vouloir être deux.

 

-C’était une question ?

 

-Je voudrais juste que tu me dises, tu as perdu un être cher, crois-tu qu’il y a de la place encore pour quelqu’un d’autre ?

 

-C’est dur cette question ! Jamais on ne me l’avait posée aussi abruptement. Mais tu sais, bien qu’il comptera toujours énormément pour moi, ma philosophie de vie, c’est que tant que je vis, il vit toujours, j’ai une dette envers lui qui ne peut plus vivre, c’est celle de vivre tout simplement.

 

-Joli… Mais tu ne réponds pas vraiment à la question.

 

-Il y a de la place pour qui j’aimerai et m’aimera.

 

-Pour qui saura comment t’aimé.

 

-C’est un des mystères de la vie.

 

-Ca ne se calcule pas. C’est pour ça qu’il faut apprendre à se connaître.

 

-Bien que ton approche me surprenne, je t’ai dis que j’étais prêt à jouer le jeu et même si c’est plutôt bien partis…

 

-Bon tu sens le cheval et moi aussi ! Je rentre me changer, je reviens te chercher dans une grosse heure.

 

-Ok !

 

J’ai sans doute mis une grosse heure pour me préparer. J’étais à peine prêt qu’il m’attendait sous le porche. Nous avons été dîné, dans une sorte de pension de famille de standing, dans une vieille demeure typique au sud, un restaurant assez classe, heureusement que j’avais mis la veste d’ailleurs. Je ne vous dis pas les cocktails, au troisième, j’étais pompette, le vin rouge en mangeant ce fut le coup de grâce. Pour lui aussi, il ne se sentait pas reprendre le volant, aussi nous avons demandé à l’accueil deux chambres, il n’en restait plus qu’une, « que c’est dommage » voilà ce que j’ai répondu à l’accueil, le manque de conviction rassura la réceptionniste. Une très belle chambre, meubles en chêne clair typique, draperie et baldaquin en lin blanc, un cadre idyllique tout simplement. J’enlève immédiatement ma veste, mes chaussures, ouvre le bouton de mon pantalon, lui va fourrager dans la salle de bain. J’en profite pour sauter à pied joint sur le lit et m’affaler dans les coussins.

 

-Il n’y a qu’une brosse à dent.

 

-Tu n’as qu’à en demandé une autre à l’accueil !

 

-Quoi ? Me demande t’il avant de se gargarisé une dernière fois la bouche.

 

-Rien !

 

-Quelle vision.

 

- Dis-moi !

 

-Un petit démon pour cadeau, débraillé sur un lit.

 

-J’ai investis dans le boxer que cache ce pantalon… Braguette ouverte, j’échancre mon pantalon, et effleure de ma main mon paquet, qui par ce contact, s’éveille.

 

-Je vais défaire mon emballage pour mieux voir l’investissement.

 

-Il ne peut rester cacher plus longtemps.

 

-Il tire du bout du lit sur mon pantalon pour me l’enlever, mon boxer est un peu descendu à hauteur du pubis quasiment, je déboutonne moi-même ma chemise tandis que lui se déshabille…

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 22 mars 2 22 /03 /Mars 23:26

 

Une fois dans mon siège, une hôtesse me reconnait, elle me dit que ça fait longtemps qu’on ne m’avait plus vu. Flav devient sédentaire, j’avais du lui taper dans l’œil, elle se souvient de se que j’affectionne le plus dans leur « cuisine » pour ne pas dire ersatz de nourriture. C’est le moment du décollage, en général, je panique un peu, je me dis, j’aurai du faire ceci ou cela, ici je pense aux endroits que j’ai hâte de revoir, aux gens qui m’attendent… Nous sommes dans les airs, trois films plus tard, je débarque à Dulles. Kate m’attends avec son mec, ils vont bientôt se marier, ce sont les premières paroles qu’elle m’annonce, je ne peux qu’être content pour elle. Après les traditionnelles accolades, nous partons vers la maison, je participe à son babillage de futur mariée, nous sommes content de nous retrouver, le trajet en voiture n’est pas long, une heure tout au plus à peu de chose près. Je ne sais plus de quoi nous parlions, mais dés que j’ai aperçu la maison, je me suis tût, l’émotion, la joie des souvenirs m’ont envahit, j’ai eu comme une poussière dans l’œil. Kate m’a vite prise dans ses bras, j’ai avec un sanglot dans la voix, juste su dire que la maison et eux tous m’avait manqué. Oui, bien que je ne pense pas en permanence à eux, de retrouver cet endroit, j’ai réalisé qu’il me manquait en fait. Je pense avoir pensé aussi que je voulais mourir là aller savoir pourquoi. Autour d’une collation semblable à celle que Teri nous servait, cette bonne vieille gouvernante placée depuis qu’elle n’a plus toute sa mémoire. Kate ne sait pas comment dire que son fils et ses amis occupent mon pavillon. Si elle savait comme ça ne peut pas mieux tomber, je n’avais aucune envie de m’y rendre en particulier.

-Ca ne te dérange pas, tu en es bien certain ?

-Je ne vais pas rester longtemps, aussi si il a ses habitudes là, qu’il les garde, une maison vide, c’est une maison morte. La chambre que j’occupais avant est toujours libre ?

-Il y a même encore tes affaires dedans ! Tu sais que tu es chez toi ici.

-As-tu…

-Non, je n’en ai pas le courage, tout est toujours en place.

-Tu lis dans mes pensées Kate ?

-Je te connais tu sais… Je me dis aussi que quelque chose ne va pas là-bas !

-Mais si tout va bien, je t’assure, vous me maquiez, voilà tout.

-Je pense que c’est la piscine couverte qui attire toujours les jeunes chez toi !

-Je ne me souvenais pas qu’il puisse faire si froid et si chaud pourtant en été !

-Demain on annonce soleil.

-Parfait.

-Ce soir on mange à l’extérieur, nous avons réservé au Cheese-Cake-Factory.

-Super, ça fait vraiment longtemps que je n’en ai plus vu un de près. Je vais prendre une douche et me reposer un peu si ça ne vous dérange pas.

 

Comme c’est étrange que de retrouver des odeurs, du mobilier, des bruits familiers que je pensais avoir oublié, et qui sont pourtant bien en moi. Je vais donc occuper cette chambre qui communique avec celle de L, c’est d’ailleurs sa chambre que je visite en premier. Le couvre lit blanc est en place, il attend d’être replié, plus rien ne traine dans la pièce, il y a bien longtemps que j’ai tout rangé, j’ai envie d’ouvrir quelques tiroirs, de retrouver ses objets personnelles de faire comme si, adosser au chambranle de la porte, je ne fais que caresser des yeux, la gorge noué, ça ne m’est plus si pénible qu’avant. Mécaniquement, je referme la porte, et reprend possession de cette chambre que j’avais occupé il y a près de dix ans, à cette époque ou tout le monde m’appelait Flavio. 

 

Olga est présente au resto, quelques vieux amis aussi, je m’étais étonné qu’elle ne soit pas à l’aéroport, elle voulait que je sache que j’avais trop attendu pour revenir la voir, qu’elle n’y croyait pas à ma visite. Ils m’ont demandé de mes nouvelles, ce que je faisais en Europe, je leur ai parlé de mon projet, j’ai donné des nouvelles d’Alyne, amoureuse comme une jeune fille, mais l’idée ne m’est même pas venue de leur parler de Stephan. Olga plus perspicace et curieuse que Kate, sera la première à me faire remarquer que je passe trop de temps au téléphone, et à me demandé un nom. Mais nous sommes alors trois jours après mon arrivée. Je ne sais pas comment aborder ce qui va suivre, j’ai un peu honte, j’ai des remords, je sais que pour beaucoup, je vais avoir le mauvais rôle et ce n’est pas pour ma décharge, mais il faut avouer, aussi incroyable soit-il que lorsqu’il m’appelait, si à chaque fois je décrochais, ça terminait toujours en eau de boudin. Il n’est pas très malin de ne pas tenir compte du décalage horaire, si les premiers jours, je prenais les appels, j’ai fini par éteindre mon mobile en quête de sérénité. Lorsque je m’amusais avec mes vieux amis ou en famille, même chose, afin  de ne pas jeter un froid dans l’assemblée, je ne décrochais plus, j’ai même finit par laissé mon mobile dans un tiroir de table de nuit, lui imposant une heure fixe d’appel, en soirée pour lui, matinée pour moi. Durant ses appels, des tas de questions, des noms qu’il choppe au passage mine de rien et qu’il s’empresse ensuite de questionner. Le comble aura été sa crise de jalousie sur mon neveu, pour une photo envoyée par mail, ou il a sa main sur mon épaule dans une accolade familière pour la pose du cliché rien de plus. Mais ou veut-il en venir votre Flav? Une seconde, j’y arrive, c’est que ce n’est pas facile. A un repas dominical chez Kate, ça fait partie du rituel, dés que je suis de retour, il se doit d’inviter les proches voisins, les amis, les coqueluches du moment qui s’empresseront de nous réinvité durant mon séjour. Ca s’appelle les bonnes manières du sud. Je mentirai de dire que je n’apprécie pas ses réunions, en fait j’adore ça, converser, s’échanger une carte de visite, apprendre les nouveaux potins autour d’un verre, lors d’un repas. Ce soir là, Kate me présenta un vieil ami à elle, son clin d’œil quand elle nous laissera seul m’éclaire immédiatement sur la situation. Il a donc demandé à Kate à m’être présenté, si pendant la conversation qui va suivre, il ne parle pas du tout busines, c’est qu’il est intéressé pour autre chose, j’espère que vous me suivez.

-Vous nous arrivez donc de Brussels ?

-Indirectement oui, j’y ai pris l’avion, mais je n’habite pas là. Votre français est parfait, mais pourquoi transformer Bruxelles en Brussels ?

-Car Kate vient de le dire de la sorte.

-Ou avez-vous appris le français ?

-En France, chez mes parents.

-Vous êtes donc français ?

-Breton oui. Et vous…

-Je suis belge tant que se pourra.

-Oui la situation politique n’est pas folichonne en ce moment.

-C’est le moins qu’on puisse dire. Que faites-vous si loin de la France ?

-Affaire ! J’ai une petite affaire de prêt à porter, je prospecte, voici ma carte.

-Benoît Krech. Enchanté. Flavien Biamonds, mais je n’ai pas de carte sur moi, je suis en vacances.

- Pardonnez-moi.

-Oh non, il n’y a pas de mal. C’est moi qui m’excuse à présent, je ne voulais pas… Les américains ne se formaliseraient pas tant.

-C’est certain. Faisons comme eux, passons vite à autre chose, vous comptez rester longtemps ?

-Un mois peut-être plus, je ne sais pas encore. Et vous ?

-Ma réservation se termine le 5 avril, j’ai une cousine qui se marie le 7, il faut que je sois là le 6 pour la répétition.

-Obligation familiale.

-Je la conduis devant l’autel, vous pensez si je ne peux pas me débiner. C’est une très belle maison !

-En effet, on s’y sent bien en général.

-Je loge chez les Smith, je ne sais pas si vous les connaissez.

-Si bien sûr, j’ai habité le quartier, vous ne le saviez pas ?

-On me l’a dit en effet.

-Et du coup, je connais quasiment tous ces gens. Excepté les nouvelles têtes.

-Comme moi !

-Vous comptez habiter le quartier ?

-Je ne sais pas si un pied à terre près de DC me conviendrait, et puis mes amis Smiths m’invitent si souvent…

Nous avons parlé de tout et de rien un long moment, jusqu’à ce que Kate place tout le monde autour de la table, il était en vis-à-vis de moi, souvent mes yeux croisaient les siens, je l’ai soupçonné de me fixer par moment, ce qu’Olga aussi ma voisine de table a cru bon remarqué. Décrivons Benoît, comme je fais 172, lui doit en faire 180, corpulence moyenne, des yeux bruns perçants, des cheveux grisonnant coiffé en ce qui ressemble à une coupe au bol mais en plus élaboré, car par de différence de coupe, la peau mat, sur ses joues une naissance de barbe poivrée, sans doute rêche. A vue d’œil, on devine que chaque matin un rasoir en vain tente de donné un peu de douceur à ce visage carré et volontaire. Si je suis sous le charme, non ! Intrigué ? Oui ! Il me dévisage en s’entretenant avec ses voisines de table, je ne peux plus l’ignorer et je pique donc plus que de raison du nez dans mon assiette pour dés que j’en sors croiser son regard. Quand nous sortons de table, je me trouve vite nez à nez avec lui, je rougis comme un bleu, et je ne fuis pas sa compagnie, nous reprenons la discussion, et parlons plus que ne l’autorise la bienséance, puisque je néglige le reste de l’assemblée. Les invités finissent par partir, lui à son tour, Kate et Olga s’empressent de venir me bombarder de questions en arguant bien que je lui ai tapé dans l’œil au beau français.

 

-Il n’a pas arrêté de te regarder pendant le repas, s’en était presque inconvenant.

-Que vous êtes bien une fille du sud Kate, au moins il est explicite sur ses intentions !

-Comme vous y allez !

-Qui vous dit qu’il est…

-Il est pd comme un curé Flavounet !

-Tu le connais Olga ?

-Un peu de vue surtout, il a une chaîne de magasin de fringues qui cartonnent en ce moment, elle rassemble des griffes de standing moyen.

-Il m’a dit qu’il avait une petite affaire et qu’il prospectait.

-Je ne sais pas si il en a une petite mon petit, je te laisse le soin…

-Olga je t’en prie !

-Toujours est-il que son entreprise vaut bien celle de Kate et qu’il l’implante aussi de ce côté de l’atlantique.

-Il m’a dit qu’il était breton.

-Il t’en a dit des choses dites donc

-Je ne vois pas de chaîne de magasin qui soit bretonne.

-C’est un groupe, il y est à la tête pour le moment.

-C’est Alyne qu’il essai peut-être d’atteindre par moi dans ce cas.

-Stupid boy !

 

Le lendemain, je suis invité pour une partie de tennis chez les Smiths, le futur mari de Kate ayant envie de s’y rendre, j’accepte aussi l’invitation. Le Benoît me met une raclée, je suis ravi de le voir suer à cause des revers de Mike, il sauve l’honneur du clan, et puis surtout, je n’aime pas perdre. Pas que je sois mauvais perdant, mais je n’aime pas ça. M Smith et Mike l’ont bien épuisé, il fait moins le malin et j’ai tout le loisir de voir ses muscles en actions, ses jambes sont forts poilues, ses cuisses bien dessinées. Il sort vainqueur, à l’intérieur je ne suis pas attentif à la conversation de nos hôtes, et tout ce que je saisi au vol, et je ne sais plus de qui ça vient, de madame Smith même je pense, Benoît me demande si je veux bien l’accompagné au National Gallery vu que je suis un guide parait-il incollable. Impossible de me débiner, et après tout pourquoi pas, rendez-vous est pris pour le surlendemain. Un jeans, un polo, un pull sur les épaules, lunettes de soleil, une démarche assurée, une grande classe émane de lui, un charisme certain. Sa compagnie est agréable, il est un public attentif, parfois des touristes me posent des questions, il réécoute tout aussi attentivement mon explication en anglais, similaire à celle que je venais de lui faire à chaque fois mais en français, ça en est marrant. Nous en rigolons d’ailleurs, je lui explique que ça m’arrivait souvent avant dans ce musé que l’on me prenne pour un guide, il me flatte en me disant, que ma passion est communicative tout simplement. Alors que je suis sous le charme, voilà je l’ai dis ! Nous passons devant un nu de Botticelli et là je déchante quand il dit à peu de chose près que cette femme a un gros fessier, soit un tue l’amour, il me demande même ce que j’en pense. Je me dédouane par une explication artistique heureusement que la visite s’achève, quand je pense que j’étais sur le point de flirter avec lui. Olga va m’entendre, lui n’est pas plus gay qu’elle l’est. Nous allons manger à la Union Station, la soirée suit son cours, détaché, je suis plus à l’aise, il est en plus de charmante compagnie, la serveuse lui tourne autour, il apprécie voilà qui est claire. Il me ramène à bon port alors que m’apprête à lui serrer la main, il s’en empare l’embrasse, et sans la lâcher me propose qu’on se tutoie. Je réponds que « oui », il me demande demain d’aller voir un autre musé avec lui, je réponds que « oui » plus embêté qu’autre chose, lui me pose un baisé sur les lèvres et me dit tout simplement à demain de faire de beaux rêves ! Dire que je n’y ai pas pensé serait faux, je n’ai fais que pensé à ce baisé aussi furtif fut-il ! Quand Stephan a téléphoné, je n’ai pas décroché, j’ai attendu le lendemain l’arrivée de Benoît à l’heure convenue, j’étais prêt une heure à l’avance, je n’arrêtais pas de tourner en rond, dés que je l’ai vu, j’étais plutôt guilleret ! Détendu même, nous avons visité des musés plus légers, celui de L’air et de l’Espace ainsi que celui des Trésors Nationaux, nous avons été faire le traditionnel cliché devant la maison blanche, mangé un hot-dog. Au retour, même chose que la veille un petit baisé furtif, comme il se rassoit dans son siège de voiture, je lui en donne un à mon tour. Nous n’avions pas pris de rendez-vous, il n’avait pas mon numéro de téléphone, pourtant le lendemain, il a su ou me trouver. Je soupçonne Kate, par hasard il passa devant « La Terrasse », là ou je prenais un verre avec Olga, il demande s’il peut se joindre à nous et nous passons la journée en sa compagnie. Bien qu’Olga ne soit pas douée en français, elle est sous le charme elle aussi. Moi qui venait de lui parler de Stephan de son comportement, du mien depuis deux jours, si elle pouvait je crois qu’elle aurait applaudit, en même temps elle n’est pas objective avec moi. Nous finissons la soirée dans mon restaurant préféré « La Tomate ». Là ou cours du repas, il nous invite dans un café théâtre à NY le lendemain. Olga est prise mais bien entendu moi elle me décrète libre comme l’air.

-Tu verras, c’est sympas, il y a une chanteuse qui chante des chassons françaises qu’elle pense connue.

-Que tu ne connais pas ?

-Si moi bien.

-Je n’ai pas dis que j’acceptais.

-Mais si, il accepte. Allez écouter le chanson de France.

Et nous sommes partit pour NY, nous avons pris deux chambres au centre de Big Apple, et nous avons écouter « le chanson de France ». La chanteuse y est époustouflante, j’ai découvert quelques morceaux qui m’ont fort ému dont  « Je n’aime encore que toi » de Sylvie Vartan si ma mémoire est bonne, alors que j’étais conquis par l’artiste que ce morceau avait remué mes tripes, elle annonce une chanson de Sheila, je me tourne vers Benoît et lui dit :

-Ca va être plus gay cette fois !

- Détrompe-toi !

-Ben, ce n’est pas une chanteuse à texte que je sache.

-Tu ne connais peut-être qu’une partie de son répertoire.

-En même temps, Sheila se n’est pas vraiment ma génération.

-Quel âge tu me donnes ?

-Je ne suis pas fort à ce petit jeu, en même temps si tu me le demandes, ça pourrait vouloir dire que tu fais plus vieux que ton âge, ou c’est un piège justement.

-Dit ce que tu penses !

-Je ne sais pas, 45 ?

-Pfioouuu, 37 !

-Tu fais plus.

-Charmant ! Ecoute plutôt «  le » chanson !

-Je me concentre donc sur les paroles de « Vivre mieux » certains passages m’interpellent, me touche, je ne m’en suis pas rendu compte mais j’ai posé ma main sur sa cuisse, en voulant porter mon attention sur la scène.

-Alors qu’est ce que je t’avais dis de Sheila.

-Tu avais raison, dommage que ce genre de chanson ne soit pas plus diffusée en France, les médias sont trop réducteurs, j’ai vraiment trouvé ce morceau extra !

-Tu veux un autre verre ?

-Non merci, je n’ai pas envie d’être sur l’air.

Ma main est toujours sur sa cuisse, il la recouvre de la sienne, je réalise mon geste, moi qui ai horreur des démonstrations en public,  j’enlève donc ma main de dessous la sienne. Il fredonne « fatigué de vivre avec mes rêves sans les partager ». Je prends ça pour argent comptant, pour un message, en plus il me dévoile sans doute devant mon air déconfit son plus beau sourire pour me demander :

-On rentre ?

-On rentre…

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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