Samedi 22 octobre 6 22 /10 /Oct 00:32

Force est de constater chez Francis un flagrant changement dans sa façon d’être. A la réception de l’hôtel, quand la réceptionniste lui demanda si nous voulions une suite deux chambres pour notre séjour, il lui répondit que ce n’était pas la peine, qu’avec son compagnon il partageait toujours le même lit! Une grande première dans son cas, pas de partager son lit avec un autre homme, mais plutôt de ne pas le cacher. Jamais, nous n’avons partagé la même chambre au grand jamais, sur un registre du moins.

 

-C’est vraiment romantique comme endroit, un peu trop baroque à mon goût mais bon…

 

-J’ai choisi cet hôtel pensant qu’il te plairait.

 

-Je me disais aussi, ça ne te ressemble pas comme endroit. Je suis content d’être ici.

 

-Je compte sur toi pour me dire qui a séjourné ici.

 

-Je n’osais pas t’en faire la liste, mais si tu le demandes.

 

-Après le déjeuner, ça peut attendre.

 

-Là je te reconnais! Mais je n’ai rien d’approprié à me mettre.

 

-Je t’avais dit de passé par chez toi avant qu’on ne parte, de Bruxelles, on en avait pour 35min.

 

-Je n’en avais pas envie.

 

-Puisque tu lui as dis à ta mère que nous voyagions ensemble!

 

-Qui m’a promis du shopping chez Gina?

 

-C’est moi qui te reconnais bien là. Et inutile de faire diversion, j’avais bien compris que tu ne voulais pas que je croise Alyne.

 

-Si je n’ai pas la plus belle chemise de Milan sur mon dos dans l’heure qui suit, je fais grève de la faim, et du sexe.

 

-Des caprices monsieur Flavien?

 

-Ca se pourrait.

 

-Aller go! Je demande une voiture.

 

Bon j’avoue, j’ai fais le salle gosse, j’ai été infernale, d’entrée de jeux dans le magasin, j’ai foncé vers un mannequin qui de toute évidence ne faisait pas partie de la collection prêt à porter, ensuite j’ai accepté tous les services de la boutique: une boisson, une collation, j’ai fais déballer plus de cartons que de raison. Il me passait tout. Et si j’ai été infect, c’est car ma joie de faire du shopping a été gâchée dés notre arrivée, des vendeurs l’avaient reconnu et lui faisaient un peu trop de cirage à mon goût. J’ai fini par demandé si Gina était là. Il y a avait longtemps que je ne l’avais vu. Elle arriva une dizaine de minute plus tard. Egal à elle-même, ravie d’être à la page en femme couguar, étonnée de nous voir ensemble Francis et moi.

 

-Dis moi c’est sérieux avec Francis, vous remettez ça?

 

-Qui peut savoir avec lui?

 

-Enfin, je suis ravie de vous revoir tous les deux, vous allez si bien ensemble après tout. Vous restez quelques jours j’espère, on va faire la bringue comme dans le bon vieux temps.

 

-Bonne idée. Dis moi, il se les est tous tapé ici ou quoi?

 

-Que tu es rigolo! Ils ne demanderaient pas mieux, mais non, il joue dans une autre court qu‘eux.

 

-Ils ne savent pas, que c’est moi le plus riche des deux?

 

-C’est vrai?

 

-Je t’ai connue mieux renseignée, tu n’as pas eu l’édition 2011?

 

-Je saute les pages ou je n’ai aucune chance de rafler la mise.

 

-Je pourrais te mettre dans mon testament.

 

-C’est toujours bon à prendre, tu as raison, je vais être plus attentive. Tu veux quoi?

 

-Que tu m’envois le bellâtre là, qui n’a rien manqué de notre conversation! Je me le ferais bien.

 

-Très bien, mais je sais que tu ne penses pas une seconde ce que tu viens de dire.

 

J’ai donc batifoler avec Alessandro, Francis me surveillait du coin de l’œil, la ruche de Gina continuait de lui tourner autour, à ce jeu de qui allait agacer le plus l’autre, j’ai gagné…

 

-Francis, je ne sais pas quoi choisir. Je peux tout prendre?

 

-Fait comme tu veux.

 

-Très bien, tu as entendu Gina, on met tout sur sa gold, il est dans un bon jour. Et qu’Alessandro reçoive une belle commission, je ne sais pas ce que j’aurai fais sans lui, vraiment.

 

-Halala les enfants, vous avez encore beaucoup à apprendre vous deux! Bon, on se retrouve ce soir, mais prévenez moi si vous ne vous êtes pas réconcilier d’ici là!

 

Dans la voiture:

 

-Tu joues à quoi?

 

-A rien.

 

-Tu mériterais des baffes!

 

-Je sais.

 

-Franchement! Et ton Alessandro, il n’est même pas beau.

 

-Si il est beau, mais pas autant que toi.

 

-Si je devais faire une scène comme tu as fais à chaque fois que quelqu’un te regarde, je deviendrais fou et me battrais sans cesse.

 

-On recommence déjà!

 

-Faux, tu recommences, je veux que ça marche entre nous, mais tu dois le vouloir aussi de ton côté.

 

-Si ces petits jeunes, faisaient du zèle c’est qu’on leu a dit que j’étais bon client, je n’y peux rien.

 

-C’est bon, je suis désolé.

 

-Fait toi encore plus beau que tu n’es pour ce soir. Gina ne va pas se contenter d’un resto, on va faire la tournée des grand ducs et soit sage si tu ne veux pas recevoir une correction.

 

-Ne me tente pas.

 

A l’hôtel, je me suis détendu dans le bain, méditant ses paroles, tandis que lui prenait une douche et allait ensuite se mettre devant la télévision. Quand j’en ai eu marre de l’eau, il était temps de se préparer pour le restaurant ou nous attendraient Gina et son étalon.

 

-Tu compte être prêt quand?

 

-Je le serais si j’arrivais à mettre mes boutons de manchettes, qu’est-ce que ça peut m’énerver ces petits trucs.

 

-Pas de stress, Francis à la rescousse, on a juste l’ascenseur à utiliser pour arriver à destination, tu sais. Tu es très beau.

 

-Ca t’à coûté assez cher.

 

-Tu es beau même en sous marque.

 

-Toi qui est un grand consommateur en général, je suppose que c’était un compliment.

 

-Allez, kom, amène toi.

 

Gina et son babillage tout au long d’un repas, ça met beaucoup d’ambiance, et comme tout était prétexte à porter des toasts, on a tardé à manger. Si je ne devais retenir qu’un toast celui de Francis qui nous était destiné, oh je sais ce ne sont que des mots, du vent, mais ça fait toujours plaisir. Elle voulait qu’on aille dans une galerie d’art et d’essais, mais pas de chance, comme on a tardé au restaurant, (ouf), on a directement été dans son club favoris du moment. Je crois que je me souviendrais longtemps de cette nuit. Francis ne m’a pas lâché d’un pouce, son bras enserrant soit ma taille, soit se posant sur mon épaule. A ses connaissances, j’étais directement présenté comme son compagnon, ceux que je connaissais, étaient toujours assez perplexe, certains n’hésitant pas à me demander si c’était du sérieux cette fois. Des mauvaises langues… Jamais Francis ne m’aurait par le passé, tenu de prés en public, affirmé que nous étions en couple, et ne se serait autant soucié de moi. « Tu ne manques de rien? Ca va? Tu veux boire quelque chose? Tu n’as pas trop chaud? Tu t’amuses? Si pas on bouge! »

 

De quoi je me plains, mais de rien justement. Je ne peux pas dire qu’il ne souciait pas de moi avant, mais en public, c’est à peine si nous nous connaissions, jamais on ne pouvait être assis côte à côte et là, il m’étreint à la moindre occasion, j’ai envie de dire amoureusement.

 

Durant la soirée, alors que je dansais, il m’a même rejoint. Par jalousie sans doute un peu, nous n’en avons pas parlé mais un très beau mec, bien qu’il ne soit pas du genre de ceux qui me plaisent particulièrement (bien musclé le torse imberbe) me tournait pas mal autour. La soirée s’est clôturée sur des chapeaux de roues. C’est-ce qu’a affirmée Gina, et je ne comprends vraiment pas cette expression. Elle a pris une chambre dans le même hôtel que nous bien qu’habitant à 10 min de là et nous a fait promettre qu’on passerait ensemble les deux journées à venir. Francis a accepté mais pragmatique lui a dit qu’on la préviendrait dés qu’on serait debout. Seul dans la chambre:

 

-Quelle tornade!

 

-Elle ne changera plus. Je suis content de la revoir et de passer du temps en sa compagnie, j’ai fais longtemps sans la voir.

 

-Tu t’es bien amusé.

 

-C’était sympa et toi?

 

-Sympa aussi.

 

-On fait quoi maintenant.

 

-Ce que tu veux bébé.

 

-Tu te souviens de cet été ou on a cherché une maison?

 

-Evidemment.

 

-Je ne sais pas pourquoi j’ai dis ça. Je ne sais toujours pas ce que l’on fait ici Francis. On est là, à faire comme si rien ne c’était passé depuis tout ce temps.

 

-On en est là, ou on aurait du l’être depuis longtemps, ensemble tout simplement. Inutile de se faire des procès, de raviver les bons ou les mauvais souvenirs, faisons en des neufs.

 

-Je vais me brosser les dents et me rafraichir pour la nuit.

 

-Une nouvelle haleine, c’est déjà pas mal…

 

-Bête…

 

Je suis sortit de la salle de bain avec une serviette autour de la taille, prêt à me glisser sous la couette nu comme un verre, cette douche m’avait pourtant plutôt remis en forme. Francis sur le lit regardait un miroir commuté en téléviseur.

 

-Tu sais bébé, me dit-il en coupant le son, c’est pour ce genre d’apparition que je serais prêt à me damner. Tu es vraiment de plus en plus beau. Non en fait tu es vraiment celui que je veux, avec ou sans chemise, les cheveux coiffés ou en bataille pas encore séché, têtu ou docile, tout sourire ou mutin, au matin, midi et au soir…

 

-Enlève tes souliers au moins quand tu te mets sur le lit.

 

-Maniaque aussi.

 

-Frigorifié surtout en ce moment.

 

-Si ce n’est que ça!

 

Il s’est levé et jeter sur moi, il m’a fait culbuter sur le lit, frictionné énergiquement, chatouillé dés que je lâchais ses mains, avec ses lèvres, je ne sais comment, il alternait bisous et chatouilles, je n’étais sous lui que rire et soubresaut. Il s’est emparé de mes lèvres et là, et là je n’étais plus que frissons, par quelques contorsions, il s’est déchaussé, moi de mon coté, je lui ai hotté sa chemise. Je malaxais plus que je ne lui caressais ses pectoraux, car mon envie était grande de lui. D’ailleurs, je n’ai pas attendu ou tergiversé longtemps, au travers de la toile de son pantalon dés qu’une de mes mains s’est assurés de sa vigueur, je lui ai défait sa braguette, j’ai baissé slip et pantalon sous ses fesses, écartant les jambes à hauteur de son bas ventre, je pouvais sentir sa queue butter d’abord sur mes couilles puis cherchant un passage vers mon fondement. Ses mains maintenaient les miennes plaquées sur le lit à hauteur de mon visage les doigts enlacés, pour qu’il n’ai aucun scrupule à aller plus loin, j’ai amené une de ses mains à hauteur de ma bouche, sucé son majeur avidement, doigt qui a vite changer d’orifice pour me préparer à la pénétration. Il n’y a rien à faire, le sexe, l’amour quand vous êtes amoureux, il n’y a que ça de vrai. C’était bon, vraiment divin, chaque coup de reins me faisaient frissonné de plaisir, nos corps se caressant, il a eu raison de moi, et j’ai déversé tout mon trop plein entre nos deux ventres. Comme je jouissais, il stoppa ses va et vient en moi, resta immobile, pesant de tout son corps sur le mien.

 

-Francis, tu commences à peser là…

 

-Oh excuse moi.

 

-Tu n’as pas joui?

 

-Plus que tu le penses. Dormons maintenant, et vient te lover tout contre moi! Tu as toujours besoin de la radio pour t’endormir?

 

-Tu te souviens de ça!

 

-Et j’ai prévu le coup, j’ai fais un cd de chanson calme que j’apprécie, c’est un bon compromis ne trouves-tu pas?

 

-Tu sais faire des cd?

 

-J’ai demandé à ma secrétaire, qui a demandée à son fils…

 

-Je me disais, limite il a acheté un best-of…

 

-Dort bébé, on doit se lever tôt, tu as promis à Gina de l’accompagnée chez son fournisseur.

 

-Tu as dis que tu viendrais avec nous.

 

-Je sais.

 

-Fait pas comme si ça allait te peser! Genre. Et c’est quoi ces chansons?

 

-Tu n’aimes pas?

 

-Ben c’est nouveau ce romantisme jusque dans la musique.

 

-Tsss…

 

-Demain matin, j’irai faire un petit footing avant qu’on ne parte pour le petit déjeuner.

 

-Hors de question, tu ne vas pas me faire le même coup qu’à ton français.

 

-Mauvais va! J’aurai pas du te raconter.

 

-C’est vrai, je ne suis pas gentleman pour le coup, je le plains car ce n’est jamais évident de voir partir celui qu’on aime avec quelqu’un d’autre.

 

-Lui as-tu dit que…

 

-Je le quittais pour toi? Non. Ce qu’on ignore ne fait pas mal.

 

-Le pauvre, j’ai vraiment de la peine pour lui.

 

-Mon ou ton ex?

 

-Le tiens, c’est moi le mauvais vis-à-vis de lui. Vis-à-vis de Benoît aussi remarque…

 

-Tu sais Flavien.

 

-Oulà! Je ne me souviens même plus de la dernière fois ou on m’a appelé comme ça, l’heure doit être grave.

 

-Reste sérieux deux minutes et ne te débine pas une fois de plus. Je ne devrais pas te dire ceci, mais est-il venu à toi? A-t-il essayé de te retrouver? Je sais que ça ne change rien à ce qu’on a fait mais bon. Je crois qu’ils avaient tous les deux compris qu’ils ne faisaient pas le poids entre nous, ne dit pas non, j’ai bien vu comment tu me regardais alors qu’on était chez lui.

 

-Oh tout de suite c’est moi qui te dévisageais.

 

-Ne joue pas sur les mots, j’ai en réalité bien sentit que tu m’avais enfin pardonné. Comme quoi le temps… Le soir, ou je t’ai taquiné alors que tu regardais l’échancrure de ma chemise, tu penses franchement qu’ils n’avaient rien remarqué? Je ne te dis pas le scène une fois le repas terminé. Et puis décelant une faille chez toi, j’étais comme fou, je ne te dis pas depuis le temps que j’attendais. Que j’espérais!

 

-Il y a quelques années, j’aurai donné cher pour entendre ça venant de toi.

 

-Et maintenant?

 

-C’est agréable à entendre Francis, je ne dis pas,…

 

-Et?

 

-Je savoure en souvenir de cette époque ou je te croyais être un homme parfait.

 

-Mais je le suis!

 

-Mais peut-être pas…

 

-Dors, tu ne seras pas te lever!

 

Dans ses bras, j’ai passé la nuit. Dans cette chambre d’hôtel, il me déclare sa flamme à sa façon, celle qui convient à notre éducation. Pas de trémolos, de mots trop dénaturés tant ils sont employés sans respects pour leurs significations. Il n’en dira pas plus, je m’en contenterais, si je ne sais pas encore quoi lui répondre, j’espère que le lendemain, après mon petit cross, je serais quoi lui répondre.

 

-Mais bon sang, c’est toi qui a demandé à la réception de nous lever si tôt? Flav c’est toi?

 

-C’est bon dort…

 

-C’est toi oui ou non?

 

-Je te l’avais dis non? Je voulais faire un jogging ce matin. D’ailleurs j’ vais, pfff, j’suis crevé.

 

-Mais c’est qu’il est sérieux.

 

-C’est pas juste en mangeant et dormant que mes fesses sont ce qu’elles sont et te font bander!

 

-Tu me feras toujours bander!

 

-Il n’y a qu’avec toi que je peux parler de cul!

 

-Vraiment?

 

-Vraiment!

 

-C’est de l’osmose mon petit Flav.

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 4 octobre 2 04 /10 /Oct 00:09

 

J’ai dîné (soit déjeuné) avec Ben, je n’ai même pas fais semblant de l’écouter, ou tenter de m’intéresser à ses problèmes de gargote se disputant des mètres carrés de plage. J’ai laissé mon assiette à peine entamée en plan, lui ai dit que j’allais courir et qu’il m’énervait. Trente minute plus tard environ, je suis rentré chez lui, il était absent, j’ai pris une douche, je me suis coiffé bien que j’avais enfilé un training. Je pesais le pour et le contre, allais-je vraiment me rendre à cette invitation?

 

Jusqu’au dernier moment, j’ai hésité. Il ne me restait plus que dix minutes, j’ai filé dans la chambre, opter pour une tenue imparable, un jeans élimé et une chemise noir en soie or de prix, celle du genre légère, qui portée à même la peau met votre corps en évidence avec juste ce qu’il faut de bouton fermé of course.

 

Mon égo a été reboosté au cours de ce repas, il n’avait d’yeux que pour moi! Les compliments d’une platitude hors norme n’ont pas arrêté, les blagues de potaches se sont aussi enchaînées, je n’arrivais pas toujours à le comprendre en plus… Bref ce repas, une aubaine pour me recadrer. Plus dune fois, je me suis demandé ce que je foutais là. J’ai même pensé à Francis, je me suis décidément trop rapproché de lui lors de son dernier séjour. Je me suis souvenu de ce geste sensuel qu’il avait eu en se passant la main dans l’encolure de sa chemise. Machinalement, je l’ai reproduis, ce qui a eu pour effet d’excité le beau jogger. Moi de mon côté pour couper court, vive la technologie Samsung, j’ai habilement enclenché la fonction appel simulé, mis fin à notre tête à tête et je suis rentré chez Ben. Il était rentré plus tôt, avait dressé la table pour une pizza qu’il s’était fait livré ou avait ramener en rentrant.

 

Je suis monté dans la chambre, j’ai aussi vite que possible rassembler l’essentiel de mes affaires dans un sac de voyage. Une fois en bas, quand il a vu mon sac, il a compris, je ne sais pas si c’est mon imagination, mais je l’ai comme vu blêmir. Je lui ai dis:

 

-Je suis désolé Ben mais c’est finit entre nous, ce n’est plus possible…

 

-Dis moi ce que je dois faire, ou ce que j’ai fais?

 

-Rien, c’est moi, je suis vraiment désolé, mais si je reste ça va mal finir.

 

-Mais…

 

-Ne dit, rien, on n’a fait que s’éloigner depuis que je suis ici, d’ailleurs ce soir je dînais avec quelqu’un.

 

-Celui avec qui tu cours? On m’a dit qu’on te voyais souvent avec quelqu’un d’autre.

 

-La rumeur est exacte, je t’avais dis que je courais avec quelqu’un, ce soir il m’avait invité au resto, il ne s’est rien passé, mais ça aurait pu, c’est pour ça que je m’en vais.

 

-Tu as raison dégage d’ici! Ses yeux sont devenu rouge d’un mélange de larmes et de colères, j’ai saisi mon sac, en fermant la porte, j’ai entendu un objet qui venait se briser derrière moi contre un mur.

 

Avant de rentrer au Royaume de Belgique, je suis passé par chez son amie, l’avertir de mon départ définitif et de l’état dans lequel je le quittais, elle m’a rassuré en me disant qu’elle irait passée la nuit chez lui. Elle a aussi tenu à m’offrir un portrait qu’elle avait fait de moi, une aquarelle. Je l’ai remerciée bien entendu, je lui ai dit aussi que le dernier peintre qui m’avait peint ça ne lui avait pas porter chance. Elle a rit, m’a dit de lui donné un billet pour me faire pardonné, je n’avais que soixante euros sur moi, je les lui ai laissé, ça conjure le mauvais sort m’a-t-elle dit. Après une accolade, j’ai conduis d’une traite jusque Dehaan, la saison touristique étant finie, j’ai retrouvé cette ville et ma maison comme je les aime.

 

Dans la villa, je me suis réfugié dans ma chambre, j’ai mis quelques buches pour le fun, la nostalgie… Il est de repère qu’il est toujours bon de trouver. Un clin d’œil à la photo de ma grand-mère, et je me suis mis à épousseter tous nos souvenirs de famille. Elle disait toujours que c’était le seul endroit ou elle aimait faire le ménage, le seul d’ailleurs ou elle le faisait, ça lui vidait la tête, c’est-ce que j’ai fais et ça marche. Pas aussi bien qu’elle, car j’ai vite démissionné, optant pour un livre au coin du feu.

Quand il m’a appelé, il était assez inquiet, car tu ne réponds à aucun de ses appels. A force à ce qu’il m’appelle, je me suis aussi inquiété, il a quand même été jusqu’à faire en voiture la route qu’il a cru que tu avais emprunté! J’ai essayé de te joindre à mon tour, mais tu avais fermé ton GSM (mobile). Je me suis rendu chez ta mère. J’ai cru que tu te cachais là. Je ne te dis pas l’accueil glaciale auquel j’ai eu droit!

 

-Bonjour Alyne, merci de me recevoir.

 

-Je crains le pire depuis que je sais votre présence ici. Aussi, j’ai préféré être assise d’emblée. Prenez place.

 

-Flavien est-il ici?

 

-Je le croyais en Bretagne.

 

-Non il en est partit. Il y a trois quatre jours. Je n’arrive pas à le joindre aussi je pensais…

 

-Vous pensiez que je saurais ou il se trouve. Et bien non, vous auriez pu vous empêcher le déplacement et de me faire faire du soucis.

 

-Si vous saviez ou il se trouve vous ne me le diriez pas?

 

-Je ne sais pas.

 

-Vous ne m’aimez pas beaucoup!

 

-Qu’avez-vous encore fait à Flav! C’est plus fort que vous, vous devez toujours réapparaitre et semer la zizanie. Il avait l’air heureux avec le breton.

 

-Je vous assure que cette fois, je n’y suis pour rien.

 

-Vous l’admettez monsieur Fontfaye!

 

-J’ai commis quelques erreurs par le passé, et je m’en mords les doigts chaque jour.

 

-Pas assez à les voir!

 

-De toutes façons, ce n’est pas le sujet…

 

-Je n’en ficherais pas mon billet comme vous dites souvent! Pourquoi êtes-vous là?

 

-Parce que lors de mon séjour en sa compagnie en France, j’ai cru déceler au fond des yeux de Flavien une lueur qu’il n’avait plus eue depuis longtemps à mon égard.

 

-Vous voyez que vous avez encore semer le trouble chez lui.

 

-Peut-être bien, vous avez sans doute raison, mais dés que j’en ai l’occasion, c’est plus fort que moi, je dois être dans son entourage.

 

-Vous savez ce qu’il dit de vous mon fils!

 

-Rien de bien glorieux, je suppose.

 

-C’est exact, il vous dit incapable d’amour, et faible…

 

-C’est un peu dur ça.

 

-C’est pourtant ce qu‘il dit, et je ne crois pas qu’il ait tort, vous me parlez de lueurs, il en aura toujours pour vous, vous lui avez brisé le cœur après tout. Il s’est reconstruit grâce à monsieur Strauss, pas de chance pour lui, paix à son âme, ensuite je crois qu’il a toujours chercher quelqu’un de votre trempe ou de la sienne en vain. Et nous en sommes là. Vous êtes dans mon salon, lui se protège en vous fuyant, vous et vos erreurs.

 

-Je ne sais de leur rupture que…

 

-Elle n’est peut-être que passagère.

 

-Vous ne m’aimez vraiment pas.

 

-Il ne s’agit pas de moi! Mais je vous ai connu plus réfléchi par le passé.

 

-Que voulez-vous dire?

 

-Ou Flav selon vous pourrait-il se rendre pour guérir d’une peine de cœur ou mettre ses idées au clair?

 

-Chez les Strauss!

 

-Son passeport est dans mon secrétaire.

 

-La villa du bord de mer de votre mère.

 

-Ca me rassure, vous le connaissez bien malgré tout, ne gâchez pas encore tout! Et si dans la journée, je n’ai pas de nouvelles, je débarque, l’air de la mer me ferait un bien fou, allez ouste monsieur Fontfaye!

 

-Elle t’a vraiment dit « fou » et « ouste » dans une même phrase?

 

-Je t’assure.

 

-Que t’a raconté Ben?

 

-Que tu avais été tenté car ça n’allait pas fort entre vous… On est un peu pareil.

 

-Tu te trompes, moi je ne lui ai pas fait porter des cornes.

 

-Ce n’est pas ce que je voulais dire. En fait, moi je sais ce qu’il te faut, comment prendre soin de toi, je sais que tu détestes le pesto.

 

-T’est con quand même.

 

-Je sais que si on te mordille le lobe de l’oreille comme ça, tu frémis, je sais que tu aimes les caresses, surtout dans le bas du dos, sur les fesses aussi, mais ça c’est surtout un bon préliminaire pour arriver à mes fins quand j’ai faim de toi. Je sais que tu es un passionné, dans tout ce que tu entreprends, tu te donnes toujours à fond, sentimentalement, en affaire, je sais que tu raffoles des petits cadeaux, de cette maison, de la nôtre à Bruxelles…

 

-Quand tu dis la nôtre, tu parles de celle de ton mec et toi?

 

-Je n‘ai pas eu à m‘expliquer avec lui, t’inquiète.

 

-Le pauvre. Moi, je ne t’ai rien demandé, rien promis, ni même laissé envisagé!

 

-Et ce baisé!

 

-Des mordillements d’oreille!

 

-Non celui-ci!

 

-Qu’est se qui te prend Francis?

 

-Je sais que tu en as envie.

 

-L’envie et la raison, ce sont deux choses qui ne sont pas compatible. Un peu comme toi et moi.

 

-Je pourrais te démontrer le contraire.

 

-Oui mais jusque quand?

 

-Et toi, tu vas me repousser jusque quand?

 

-Tant que tu essayeras!

 

-On est pas sortit de l’auberge alors.

 

-T’est con quand même.

 

-Au moins, je te fais rire.

 

-Oui, je connais la suite…

 

-Embrasse moi!

 

-Non!

 

-Si!

 

-Si!

 

J’ai fermé les yeux, et plus rien ne comptais, c’était parfait, enivrant… Dangereux, mais tellement bon! Un peu comme un air de musique saccadé, mélodieux un instant, celui d’après vide de toutes substances, un peu comme une alerte neurologique, qui prévient que vous allez perdre pied et tomber dans le vide.

 

Quand j’ai rouvert les yeux, je me suis écarté de lui d’un bon mètre, dieu qu’il est beau… Que je suis faible, inutile de vous faire un dessin, je ne me suis posé aucune question: je me suis jeter dans ses bras, les jambes autour de ses reins après un baisé, ma tête dans le creux de son épaule, j’ai pleurer comme un gosse. Je ne sais pas pourquoi, c’est idiot mais voilà. On est monté dans ma chambre, la demi heure qui a suivie n’a été qu’amour, douceur, communion des corps, osmose…

 

En sueur au dessus des draps, nus évidement, j’ai fixé le plafond, je vous assure que je ne pensais rien.

 

-Alors bébé, tu penses à quoi?

 

-T’est un bon baiseur quand même.

 

-Merci mais c’est assez réducteur je trouve.

 

-On vient de faire une belle connerie.

 

-Non!

 

Face à face, accouder, les yeux dans les yeux, en le détaillant, j’avais de plus en plus envie de lui. Mais bon, au grand galop, première réplique cinglante.

 

-Tu n’aurais pas forci!

 

-Et toi vieilli?

 

-Je disais pas ça méchamment.

 

-On doit dire: « je ne disais pas »…

 

-C’est bon!

 

-J’ai peut-être un peu forci en effet, tout était bon là-bas, et je ne faisais que ça, manger!

 

-Et courir!

 

-Tu as vu mes cuisses! D’accord, je devrais faire quelques abdos, mais bon…

 

-Pratique pour détaler comme un lapin. Une chose est certaine, je ne te laisserai plus faire ton sport seul!

 

-Tu comptes faire ton sport avec moi? Et puis ce n’est pas drôle.

 

-Je comptes tout faire avec toi!

 

-Tu ne crois pas toi-même ce que tu dis.

 

-Tu penses franchement que je vais te laisser filer encore une fois.

 

-Je ne sais pas.

 

Je me suis assis sur lui à califourchon, je ne sais plus quelles idioties on s’est dites avant que je ne sente sa virilité reprendre vigueur. Et sans aucun remord, nous avons fait une seconde connerie. Les sensations sont décuplées quand on remet ça assez vite, je crois que je n’ai jamais autant crier mon plaisir. J’étais très expressif ce qui l’excita d’avantage, je me suis retrouvé dans un nombre de position incalculable. Face contre sol, jambe surélevée sur ses épaules, son corps écrasant le mien dans un face à face permettant les baisés à pleine bouche, ma préférée, les jambes en équerre, une jambe écartée qui fait bombée les fesses, et lui qui insert de ses cuisses celle qui est libre et qui montre l’accès à sa virilité. Il y a allait tellement fort, c’était tellement prenant, que pour étouffer mes propres cris de jouissances, je plaquais mon visage dans l’oreiller. Il m’a fait cesser ce petit manège en me tirant par les cheveux avec fermeté mais sans douleur et à dit:

 

-Tu me fais quoi là, je veux t’entendre savourer, et en redemander…

 

-Donne m’en seulement!

 

-Ca fait tellement longtemps que j’attends ça.

 

-C’est vraiment trop bon, défonce moi plus fort.

 

-Là, je te retrouve bébé. Ca vient…

 

-Reste en moi. Donne moi tout… Merde, t’est bon quand même, c’est dommage que tu sois un…

 

-C’est toi qui est bon. Tu voulais dire quoi.

 

-Dommage que tu sois un salop.

 

-Tu m’en veux encore à ce point là.

 

-Non.

 

-T’inquiète, je vais me faire pardonner. Que dirais-tu de revoir Gina mardi prochain?

 

-Faut voir dans mon agenda si je suis libre.

 

-Gina… Du shopping à Milan…?

 

-On doit vraiment attendre jusque mardi?

 

-On peut partir lundi, il suffit que je fasse avancer la réservation d’hôtel.

 

-Je te préviens, je ne t’attendrais pas sagement à l’hôtel si tu as des tonnes de rendez-vous.

 

-J’en ai juste un, et ça devrait te plaire. Une vente aux enchères!

 

-Tu as des vues sur quoi?

 

-Un portrait de famille, dérober pendant la révolution française à Malines.

 

-Fichus français…

 

-Et ça te fait rire en plus.

 

-Je ne vais pas pleurer, j’y croyais tu sais avec mon breton…

 

-Ce n’était pas moi.

 

-Non, ce n’était pas toi… Qui peut bien téléphoner ici? Je croyais la ligne désactivée, je n’ai jamais payé de facture de téléphonie.

 

-Alyne, j’avais promis de la prévenir! Excuse moi auprès d’elle.

 

-Maman?

 

-Enfin, ravie d’entendre le son de ta voie! Je me suis fait un sang d’encre.

 

-Comment cette ligne fonctionne t’elle encore?

 

-Je n’ai jamais eu le courage de la résiliée. Mais là n’est pas le sujet, d’ailleurs si tu ne te déchargeais pas de toutes tes affaires sur ta pauvre mère. Francis est là?

 

-Oui!

 

-Quel dépit dans la voix! Pas de bêtise! Je sais que tu es adulte mais bon… Je ne lui ferais jamais confiance.

 

-T’inquiète donc pas.

 

-Ne te moque pas, je suis sérieuse, quand rentres-tu?

 

-La semaine prochaine.

 

-Que comptes-tu faire là-bas tout ce temps.

 

-On va faire un petit voyage en Italie.

 

-Voilà que tu nous remets ça. Dis lui que si il joue encore avec tes pieds, toutes les maisons de bonne famille lui fermeront leurs portes! Je m’y engage.

 

-Maman vous exagérer, dis lui bien! Sur ce bon voyage.

 

-Ma mère m’a raccroché au nez! Je crois qu’elle te déteste…

 

-Pourquoi dis-tu ça? C’est elle qui m’a aidée à te retrouver.

 

-En gros, tu ne seras plus accepté à aucune table de son agenda si tu triches encore.

 

-Madame la comtesse serait prête à me brisée.

 

-Tu arriverais encore à t’en sortir pas vrai.

 

-Dis bébé, j’ai faim…

 

-Oh t’exagère.

 

-Non j’ai vraiment faim, pas toi?

 

-Allons en ville dans ce cas. J’ai envie de croquettes de crevettes.

 

On a été à pieds en ville, j’ai choisi le restaurant de prédilection de ma mère à Dehaan, dans une atmosphère belle époque, on s’est régalé, enfin moi j’ai savouré. On est rentré par la plage, sur l’initiative de Francis, on a pataugé dans la mer. Dans son pantalon de lin et sa chemise blanche, il se fondait dans le décor, je ne me souvenais plus de ce charme et charisme qui émane de lui, je ne me souvenais pas non plus qu’il a au moins 25 cm de plus que moi! Ce qui fait que quand je veux le regarder, je dois lever la tête et qu’il s’en aperçoit immédiatement.

 

-Qu’est-ce que tu regarde?

 

-Rien!

 

-Menteur…

 

-Ben toi!

 

-Et ça te plait.

 

-Tu m’as toujours plut.

 

-C’est réciproque.

 

-Tu ne m’enlèveras pas de la tête qu’on est en train de faire une belle bêtise.

 

-Ils s’en remettront. En disparaissant une semaine, ils auront eu le temps de se faire à l’idée.

 

-Mauvais. Moi, je lui ai dis à Ben que je le quittais.

 

-Moi, je ne donne pas de nouvelles, chacun sa méthode.

 

-Comme ça quand tu te seras lassé de moi, tu pourras vite retourné dans ses bras, prétextant un moment d’égarement.

 

-Que tu es bête.

 

Et un baisé, un beau baisé d’amoureux sur la plage… Qui aurai pu passé inaperçu si un groupe de jeunes ados n’avaient pas applaudit et siffler sur la plage. Francis les a saluer, il a mis un bras sur mes épaules, m’a attiré tout contre lui et nous sommes retourné comme ça à la villa. On s’est battu avec une vieille antenne dans le grenier, mais sans succès, impossible de capter quoi que ce soit. Il a un peu râler sur ma qualité d’hôte et de proprio, ce qui m’a fait rire. Après lui avoir dit que je n’avais pas besoin de télévision en vacances, j’ai donc ressortit du placard à jeux, un jeu de dames et les petits chevaux (j’ignore le nom de ce jeu en français, un jeu style celui de « l’oie ») et ça nous a divertit une bonne partie de la soirée. J’ai ensuite allumé un feu dans la cheminée de la chambre, les nuits sont déjà froide à la côte, on s’est endormi l’un contre l’autre tout simplement. Vers 10h du matin, j’ai été réveillé par sa voix, il était au téléphone dans une pièce voisine, déjà je l’avoue, j’étais aux aguets. J’ai donc été dans sa direction, il était accoudé à une poutre apparente de soupente, en boxer, super sexy entre parenthèse. Au téléphone, je compris qu’il demandait à avancer sa réservation à Milan, dés qu’il m’aperçu, il me fit un clin d’œil et continua sa conversation. De mon côté, je passais derrière lui, je lui fis dans le dos quelques petits bisous, de ceux qui chatouillent, font frissonnés, je descendis à hauteur de ses fesses que dans un premier temps je mordillais à travers son boxer noir Armani, petit bout de tissus que je fis vite glisser sur ses chevilles… La suite, vous vous en doutez, quand il a raccroché, j’étais en lui.

 

-Alors monsieur Flavien, que faites-vous là?

 

-Tu ne pensais quand même pas que ton tour n’allait pas venir.

 

-Continue à y aller en douceur, il y a un bail que plus personne n’est entré par là.

 

-Fait pas celui qui n’aime pas ça.

 

-T’ai-je dis d’arrêter?

 

-Non…

 

-God! C’est bon bébé!

 

-Je sais… Chuuut!

 

Deux jours et deux nuits câlines plus tard, nous étions à Milan!

 

Vous voulez savoir la suite, ou vous êtes déçu, je suis prêt à tout encaisser... Mais manifestez-vous que vous aimiez ou pas!

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Flav/Francis 2011 - Communauté : Communauté gay
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Jeudi 22 septembre 4 22 /09 /Sep 00:18

L’histoire se suit et se ressemble, j’écris de Dehaan dans cette bonne vieille villa en bord de mer, je tente de mettre une fois de plus mes idées au claire. Moi qui pensait pouvoir ne donner en suite que du train train quotidien, soit le résultat de deux être qui se trouvent. C’était me surestimé! J’ai l’impression d’être quelqu’un de pitoyable. Mais commençons par le début.

 

Flav, c’est moi, un peu globe trotteur, un peu fleur bleu, juste un peu beaucoup… Je vous laisse juge. Je ne suis plus tout jeune, plus proche des trente ans que des vingt. Si vous me lisez depuis le début et que vous suivez, dernièrement je roulais ma bosse en Bretagne. J’étais tombé sous le charme d’un grand français, à l’accent français! Ca ne veut rien dire pour vous, et pourtant quand on est d’origine flamande, on peut trouver cela savoureux, cet accent, enfin le sien… J’aime beaucoup.

 

Benoît est maire, en été, il a fort à faire avec les touristes et les problèmes qu’ils engendrent. Moi de mon côté, j’ai lancé en Belgique, une petite affaire, elle démarre tout doucement, prise en main en mon absence par une alliée de confiance et efficace: ma mère. Du coup, ne sachant plus me passer de lui, j’ai mis dans son coffre quelques affaires persos, et dans la tanière du loup, j’ai tenté de me faire une place.

 

Dans son univers, l‘oiseau a fait son nid, mais de « réceptions » en déception… Je me suis lassé. J’ai fini par ne plus l’accompagner. Comment décrire ces endroits ou chaque soir nous devions nous rendre, des salles de fête plus sordide les unes que les autres, tout le monde connait tout le monde, et c’est à celui qui boira le plus et payera la prochaine tournée. On vous raconte cent fois les mêmes histoires, des évènements auxquels vous n’avez pas assisté, et même avec toute la meilleur volonté du monde, impossible de rebondir sur un quelconque sujet. Trois semaines de migraine et Flav bouquine, bronze dans le jardin ou à la plage, moi qui ne suis pourtant pas asociale, enfin je ne le pense pas, je n’ai même pas réussi à me faire un ami de moins de septante ans dans son bled.

 

Aussi, comme je me décidais à partir, je l’en avertis, du coup il tente de me retenir, il me sort quelques kilomètres plus loin de son fief, je continue de découvrir sa région, il a fait des efforts, je ne peux pas le nier. Il a même inviter Francis et son compagnon quelques jours. Tout simplement car je lui avais confier avoir envie de parler un peu néerlandais, lui qui me perfectionne sans cesse en français. Mauvaises idées!? Je ne sais pas… L’intention était bonne.

 

Je me trouve beaucoup d’affinités avec le nouveau moi de Francis. Il a quelques années de moins que moi, et passe le même calvaire par lequel je suis passé. Il l’aime, et lui n’aime personne.

 

Je pense que je risque d’en choquer plus d’un, alors qu’autant se reconnaîtront dans les lignes qui vont suivre. Quand on a partagé un bout de chemin avec quelqu’un, même si ça c’est mal finit, même si on se souvient plus des mauvais moments que des bons, dés que l’on passe un peu de temps ensemble, il y a des automatismes, de la complicité qui refait surface comme si de rien n’était.

 

Des yeux qui se suivent lors de conversation, des silences lourds de sous entendu et ses mots qui glacent les nouveaux venus dans vos vies: « tu te souviens… », « tu te rappelles de… ».

 

Quelques exemples concrets: nous sommes à quatre en train de lire les menus des potentiels restaurants ou dîner. Benoît propose que nous options pour l’enseigne « Chez Thomas », une formule menu quatre service lui plait. Francis affirme que ce n’est pas un bon choix, à moins que je raffole du pesto après avoir détesté ça quand j’étais avec lui. Je ne savais plus ou me mettre, leur tête à tous les deux! J’ai beau eu bredouillé que je prendrais à la carte… Je ne vous dis pas l’ambiance du repas: d’un côté un qui râle car son homme, ne se soucie jamais de ses préférences culinaires de l’autre un Benoît qui lance un concours « à qui connait le mieux le « Flav » », cette bête curieuse assise à la table! Avec évidemment un Francis qui en remet une couche.

 

Un autre soir, alors que nous prenions l’apéro chez Benoît, Peter fait passer les plats d’amuse bouche en toute innocence et serviabilité. Il dirige vers moi, un plateau de chips, Francis lui dit que je n’ai jamais aimé ce genre de saleté, et me propose un plateau de toast qu’en effet j’affectionne. Le ton de sa voie? Le fait qu’il avait raison? En tout cas, Benoît plus qu’irrité affirme que je n’ai jamais craché sur un chips. J’en prends un, et propose une partie de badminton pour faire diversion. Mauvaise idée, Peter et moi n’avons pu qu’assisté à un combat de coqs, qui s’en prenaient à leurs co-équipiers à chaque coup perdu.

 

Un autre soir, alors que Benoît menait la conversation sur un projet de hall omnisport. D’un œil, je détaillais Francis, son polo Ralph Machin, mettait bien en évidence ses pectoraux, les boutons ouverts laissaient entrevoir un torse parfaitement bronzé. J’avoue ceci, sans trop de difficultés pour l‘avoir plus d‘une fois vu nu, j’imaginais Francis sans ses vêtements non sans quelques envies… Celui-ci toujours attentifs à tout, à vite repérer que je le détaillais, et non sans quelques fiertés, j’ai reconnu ce sourire de victoire sur son visage, pour s’assurer que je sois au fait, il a bien entendu jouer avec les pans de son col. Il a même eu le culot de me faire un clin d’œil sous le nez de nos deux compagnons.

 

Nos mecs vacant à leurs occupations avec Peter, nous allions souvent nous promener sur la plage. Là, il s’abandonnait à des confidences, je tentais de le conseiller au mieux, sans jamais rien trahir de mon passé commun avec Francis. Et je n’ai rien vu venir. Il m’a dit quelques choses ressemblant à:

 

-Moi, si je t’avais plutôt rencontré au lieu de lui, tout parait si simple avec toi!

 

Le meilleur suit ses paroles, et hop un mickey auquel je vous rassure, je n’ai pas répondu.

 

-Je ne sais pas ce qu’il m’a pris Flav. Excuse moi!

 

-C’est rien va…

 

Ce n’était vraiment rien pour moi. Je n’ai que de la pitié pour Peter, de l’amitié et curieusement, rien n’a changé depuis ce baisé. Quelques jours plus tard, ils repartent en Belgique, lors des embrassades, au contact de Francis, je ne peux le nier, j’ai encore ressenti quelque chose de fort. Mon cœur s’est accéléré, sans doute en guise d’avertissement! Ne t’approche plus de ce mec.

 

Le soir de leur départ, assis dans le jardin torse nu, je me vois un bourrelet, je me redresse immédiatement, regarde mon reflet dans la fenêtre la plus proche. Benoît rigole de me voir m’assoir, me lever, et tâter mon ventre.

 

-Il y a un clou sur la chaise longue?

 

-Regarde ce truc!

 

-Je ne vois rien?

 

-Si dés que je m’assieds, j’ai un bourrelet. On ne fait que manger ici, trois fois par jour en plus comme des ogres.

 

-Tout le monde bourrelette une fois assis.

 

-Je peux t’assurer que non.

 

-Viens pas chercher des compliments, style je suis complexé alors que tu es parfait.

 

-Il faut que je me bouge absolument.

 

-Tu n’as pas de bourrelet.

 

-Si c’est terrible! Je vais refaire de la course tous les jours.

 

-Moi, je sais comment faire en sorte que tu t’agites dans tous les sens.

 

-Je suis preneur monsieur le maire. (Avec un peu d’imagination, à moins que je doive vous faire un dessin, lol)

 

Dés le lendemain, je me suis remis à la course, dans les chemins des douaniers, je me suis dépensé un maximum tous les jours. En courant, j’ai plus d’une fois croisé un beau mec, entre trente et quarante ans, bien bâtit, cheveux brun en broussaille, sourcils épais et les yeux sombres. Au bout d’une semaine, il m’a abordé. On a vite sympathisé, on s’est mis à courir et faire nos exercices ensemble. Il m’a parlé de sa petite fille, ayant sa garde pour tout l’été, il loue pour elle une maison par là, une fois informé sur ce point, vous serez d’accord pour dire: hétéro, sympa ne pas espérer quoi que ce soit.

 

Est peut-être en cause le vent de la Bretagne, ou les courants celtiques et marins, un matin comme les autres après avoir fait notre circuit, quelques pompes et abdos, je ne sais pas ce qu’il lui a pris, il m’a embrassé. Mes lèvres se sont entre ouverte, sans pour autant répondre à son invitation, je me suis laissé faire, non sans un réel petit plaisir.

 

-Mais enfin qu’est-ce qui te prend Raph?

 

-Rien, j’en avais envie depuis un moment.

 

-Mais tu es fou! Ta fille, ta femme sans doute!

 

-Allez mec, on va refaire un petit tour pour t’aérer les méninges, tu en as grand besoin. Je suis divorcé depuis un bail au fait.

 

Je n’ai rien trouvé à lui répondre, de toute façon, il ne m’a pas laissé le temps, il est repartit en courant, moi je ne sais pas pourquoi je l’ai suivis. J’ai même eu du mal à arriver à son hauteur. Il a paru satisfait du fait que je le suive, en haut d’une montée, il m’a saisi par les épaules, m’a embrassé pour la seconde fois en 20 min. J’ai répondu à son baisé, c’est sans doute pour cette raison qu’il a laissé ses mains vagabonder un peu partout, frôlant même mon intimité au garde à vous. Quand sa main c’est fait plus pressante, ou explicite au choix, j’ai commencé à réaliser, et j’ai finis par lui dire que je devais y aller. En repartant vers chez Benoît, je l’ai entendu me crier:

 

- A demain comme d’habitude, même heure, même endroit…

 

Je ne lui avais jamais parlé de Benoît, pour une fois que je me faisais un ami dans ce bled, je n’avais pas envie qu’il prenne peur puisqu’il était censé être hétéro, père de famille. On en reparlera de ce soit disant radar! Le mien ne devait pas être en option. En même temps rien dans sa façon de parler, d’être, ne m’avait mis la puce à l’oreille, aucun soin vestimentaire, une belle gueule certes, mais pas un visage d’ange, d’épais sourcils, un menton carré, un look de rugbymen un peu.

 

Le lendemain, je n’ai pas été courir, le surlendemain non plus, le troisième jour, j’ai changé mon heure, mais il a du s’en douter que je procéderais de la sorte, au détour d’un chemin, il est apparu et il a couru à ma hauteur.

 

-Tu me fuis.

 

-Pas du tout!

 

-Menteur.

 

-Pourquoi nier, tu es autant attiré par moi que je le suis par toi.

 

-Qu’est-ce que vous en savez?

 

-On ne se tutoyais pas?

 

-Si.

 

-Mais, je suis déjà avec quelqu’un et je ne suis pas du genre à faire porter des cornes.

 

-Ha c’est donc ça! Et bien je l’envie, on peut toujours continuer à faire du sport ensemble, pour une fois que j’arrivais à frayer avec quelqu’un ici.

 

Je suis partit dans un beau fou rire dont j’ai le secret. C’est plutôt rassurant de savoir ne pas être le seul à ne pas sympathisé avec les autochtones. Aussi on a « topper » pour reprendre son expression, et on a continué à faire du sport ensemble. Je n’ai jamais rien dit à Benoît, j’ai juste fait une allusion ou deux à un type avec qui je courais parfois, mais il n’a même pas relever.

 

Alors qu’il ne se passait rien d’autre avec Raph que de l’amitié, avec Benoît on s’est éloigné, des petites disputes commençaient pour des bêtises, et la fusion des débuts disparu. Aussi il y a quelques jours, alors que je tenais Raph par les baskets pendant qu’il faisait une série d’abdos comme il peinait à finir sa série, sur le ton de la rigolade, je lui dis, tu en refais dix de plus d’affilées et je t’embrasse.

 

-Mauvais, mais je suis cap.

 

Il en a fait six de plus et je l’ai embrassé dans un rouler bouler alors qu’il était étendu au sol. Il sentait bon le mec, on était un peu dégoulinant aussi dans la poussière des sentiers, je ne vous dis pas dans quel état nous étions.

 

Il m’a invité à dîner, j’ai accepté son invitation, de toute façon c’était ça ou attendre tard le soir le retour de Ben d’un énième conseil et donc passer la soirée seul devant une télé.

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 2 août 2 02 /08 /Août 00:49

 

Une semaine que nous ne nous sommes pas vu, si mes journées sont trop courte, car je suis submerger de boulot pour ma petite entreprise, mes soirées sont calmes, voir moroses… Je m’ennuies sans toi. J’ai mis fin à mon blog après t’en avoir vaguement parlé, je ne publierais sans doute pas ce qui va suivre de toute façon. Tu m’as dis, que tu n’apprécierais pas savoir ta vie étalée sur la toile… Pour toi, il y a des choses qui doivent rester du domaine privé, le secret d’un couple est son ciment. Cette idée autant que ta personne m’a séduit. Nos ébats je laisse surtout le lecteur ce les imaginer, je ne rentre pas dans les détails, c’est encore plus « hot » à la lecture et je préserve donc notre intimité.

 

Mais seul le soir dans mon lit, je pense, je me souviens, ou je ne me sens pas bien. Je me demande ou tu es, ce que tu fais, si tu penses à moi? Je me dis que je suis vraiment accro à toi, ça m’effraye, à chaque fois, je tombe dans le panneau, je deviens dépendant… J’ai aussi l’impression que cette fois ci c’est pire encore. Quand tu es là, plus rien ne compte, juste ta présence me suffit… Quand tu n’es pas là, je me traine de pièce en pièce, ici j’écris pour m’obliger à me calmer tout en écoutant des chansons tristes sur mon pc. Enfin, j’écoute sans écouter… M’aime t’il comme je l’aime? Pourquoi ai-je besoin de preuve, pourquoi je ne sais pas me contenter du moment présent, je vous le demande! Toujours vouloir plus, ne jamais savoir vraiment… Et pourtant, ami, confident, amant, tu es tout ce que je veux… Les jours qui nous séparent sont des abimes de tourments.

 

Enfin, nous nous retrouvons, la séparation a été longue, quasiment 15 jours, quel bonheur que de te voir entrer dans mon bureau tout sourire, plus séduisant que jamais… Tu viens de m’embrasser, ce qui aurait pu n’être qu’un bonjour, je veux le prolonger en amour, je bouillonne, et je dois me maîtrisé pour ne pas me jeter sur toi, te déshabiller… Tu ne défais pas ton étreinte, tes mains sont de plus en plus vagabondes,… Tu n’es pas fatigué par la route, alléluia! Mon bureau va être le témoin d’un moment torride…

 

Nous recommençons, notre ronde, une romance faites d’aller-retour.

 

Juillet… En Belgique le bâtiment est en congé, mes travaux sont donc tous à l’arrêt. A ta demande, je t’ai accompagné, je suis en quelques sortes en vacances, en Bretagne, chez toi! Nos premières journées de 24h sur 24, s’écoulent paisiblement, je trouve facilement mes repaires dans ton antre et puis tu fais tout pour que je me sente bien. Il me présente à sa famille, ses connaissances, il officialise notre couple. Voilà pour mon actualité, je n’avais donc rien de bien particulier à vous raconter, je doute qu’un blog fleur bleu vous intéresse. Mais il m’est arrivé récemment quelques petites anecdotes qu’il me plait de partager et vous feront peut-être sourire.

 

Mon Benoît est souvenez-vous, monsieur le maire, en été, la population de son village double, les problèmes aussi, en journée, il n’est pas rare qu’il me plante, mais il sait comment se faire pardonner et j’aurai tort de me plaindre, de toute façon, je préfère quelqu’un d’actif, avec une vie sociale plutôt qu’un mollusque au chômage. Bref, le soir, il n’est pas rare que nous répondons à une de ses invitations, pour ne pas dire obligation. Des soirées au profit de l’association X, ou alors de l’entreprise Y, voir du comité Z, petits fours réchauffés sortant du congélo, mousseux de la pire espèce qui coule à flot pour un aller direct vers la migraine et les crampes. La charmante dernière sauterie du genre, c’était pour l’anniversaire d’un élu, il vaquait de poignée de main en poignée de main. Moi, je m’étais trouvé une table un peu à l’écart, que je partageais de temps en temps avec de parfaits inconnus, venus se reposer les chevilles, ou épandre leurs états d’âmes. Celui qui va nous intéresser dans un premier temps, ressemble à ce que j’apparente au parfait bobo parisien. Les cheveux longs, une mèche qui tombe sur le front pour faire style: « attends je me recoiffe quoi », un jeans délavé qui semble avoir trente ans d’usage, des godasses crados, et le pullover gris en cachemire.

 

-Que fait un beau gosse comme vous ici?

 

-J’accompagne…

 

-Laissez moi deviner, Corine, Charly?

 

-Non.

 

-Etrange et vous vous accompagnez qui?

 

-Moi personne, je suis surtout venu voir la nouvelle poule de monsieur le maire.

 

-On n’en dit pas beaucoup de bien?

 

-Je sais qu’ils ne se quittent pas d‘une semelle, il parait qu’il a de quoi être sur ses gardes qu‘il doit faire le baby-sitter pour pas qu‘on lui chipe, mon avis, une drôle d’histoire, soit le jeune lui a mis le grappin dessus pour l’argent, soit il paye quelqu’un pour faire enrager son ex.

 

-Moi, on m’a dit que monsieur le maire était pourtant quelqu’un de sérieux.

 

-Allons donc professionnellement, je ne dis pas, mais sortir avec un gamin, je n’appelle pas cela du bon sens.

 

-Vous savez à quoi il ressemble, je suis un peu perdu ici, et plutôt curieux.

 

-Non, pas encore, mais je vous tiendrai au courant dés que j’en saurai plus. Vous êtes là pour quoi?

 

-Pour un projet immobilier.

 

-Je ne vois pas d’où vient votre accent, quel département?

 

-Belgique….

 

-Ha, je vois!

 

-Vous êtes d’un ridicule, car il a fallut que je vous le dise en plus!

 

-Tsss. Vous ne voulez pas savoir.

 

-Ce que vous avez deviner après ma révélation? Dites toujours!

 

-Des bonnes blagues une fois!

-Je ne sais pas quel accent vous imitez au juste, mais je vous laisse dans vos préjugés et d’avantage dans votre bêtise.

 

Forcé de quitter ma table « refuge », je vois Chantal qui arrive, enfin une tête que je connais, qui ne me sera pas hostile. On parle de tout et de rien, Benoît vient lui dire bonjour, j’ai droit à un petit clin d’œil, le cocktail se poursuit, on me présente Pierre, Paul, Jacques, puis pour dire de souffler, je m’exile au bar, ou bien entendu, on ne me laisse pas tranquille.

 

-Salut mec.

 

-Bonsoir monsieur.

 

-Pfff, fait pas ton numéro avec moi.

 

-Combien il te paye?

 

-Pardon? Ben oui, combien tu prends, je m’amuserai bien aussi avec toi quand il aura finit.

 

Je suis vraiment resté pantois. Je n’ai rien trouvé à répondre, c’est Chantal qui de sa place a du flairer qu’il se passait quelque chose et est arrivée à ma rescousse. Elle m’a prise par le bras, et emmener vers son groupe d’amis, en me glissant à l’oreille: « tu viens de rencontrer, la plus grosse déception de ton homme ». Ben m’a rejoint, la soirée m’a semblé durer une éternité. Si je me plaisais bien en Bretagne, les autochtones ne semblent pas tellement m’apprécier eux!

 

Un moment donné de la soirée, je dois satisfaire dame nature, après quelques coupes et sodas, on y coupe pas! Pas de chance, tous les urinoirs sont pris, trop pressé, j’entre dans une cabine et ne peux m’empêcher d’entendre au vol une conversation nous concernant une fois de plus. Je reconnais le bobo, ne sais rien de l’autre.

 

-Alors la chasse est bonne?

 

-Je suis en train de faire choux blanc!

 

-Il est sans doute venu seul.

 

-Je sais pas, il ne le garde quand même pas dans son coffre à chacune de ses sorties.

 

-Si on m’avait dit plus tôt qu’il était de notre bord, j’aurai jeter mon dévolu sur lui plus tôt.

 

-Tu n’es pas son genre, tu oublies qu’il préfère les gamins.

 

-C’est peut-être une rumeur après tout.

 

-L’espoir fait vivre mon gars. Et arrête de reluquer ma queue.

 

C’est le moment que je choisis pour tirer la chasse, sortir de la cabine et me diriger vers les lavabos, vite rejoins par le bobo, l’autre sans doute trop gêner, sort sans se laver les mains. Entre deux clics de savon, deux jets d‘eau, une savonnade et un séchage des mains, je décide de narguer le gars que je devine sensible à ma personne.

 

-Vous en êtes donc toujours au même point pour votre enquête.

 

-Oué.

 

-Pas de bol! Et personne ici ne vous a aidé?

 

-Je suis de l’opposition et ils font bloc contre moi les petits moutons de monsieur le maire.

 

-Il es donc bien entouré.

 

-C’est clair! Vous êtes descendu à quel hôtel?

 

-Je suis chez un ami. Et pourquoi, voulez-vous absolument rencontré le compagnon du maire.

 

-Si la rumeur est exacte, il sort avec un gamin de pas 20 ans, et une fois que j’en aurai la preuve, j’écris un article qui va lui faire du tort.

 

-Je crois qu’il vous faudra trouver un autre article pour nuire.

 

-Ha bon?

 

-J’ai diné avec le maire et quelques uns de ses proches, il y a quelques jours, son compagnon avait plus de vingt ans. Il semblait même plus proche des trente que des vingt.

 

-Brun! Juste une dizaine d’année de moins.

 

-Ce qui n’est rien, je vous l’accorde, mais bon, il a pas mal de beaux restes, vous ne trouvez pas? Je vous laisse, on va se demandé ou je suis passé!

 

La soirée s’achevant, Il est venu au repêchage, je n’avais plus osé quitter Chantale et ses amis, tous plus originaux les uns que les autres qu’intéressant.

 

En quittant les lieux, nous sommes passé devant le bobo, je n’ai pu m’empêcher de lui faire un clin d’œil, car il allait de soi, qu’en quittant la salle en même temps que monsieur le maire, il comprendrai enfin que j’étais celui pour qui il était venu ce soir là. Quasiment arrivé à la sortie, nous tombons nés à nés avec son ex qui essaie de le prendre en aparté. Pour le coup c’était mal me connaître, je me mets entre eux deux et lui réponds à sa question, celle qu‘il m‘a posé ou jeté au visage plutôt lors de notre algarade:

 

-En fait pour répondre à votre question de tout à l’heure, je suis vraiment, mais alors vraiment trop cher pour vous!

 

J‘ai accéléré la cadence, suivit de près, mon cœur battait à tout rompre, car s’il ne me suivait pas et allait lui adressé la parole, ma décision était prise, j’ai trop longtemps nager entre deux eaux, été amoureux d’un gars qui n’en valait pas la peine, que pour devenir celui qui reste et sert de faire valoir à l’autre. Des doutes pleins la tête, à cause notamment des rumeurs, je ne comptais pas tergiverser. Mais rien du tout de cela, un mec qui me suit, m’ouvre même la portière, un gentleman!

 

Dans la voiture, il m’a demandé une explication, je lui ai donc résumé les faits. Et comme lui, je me suis mis à rire de bon cœur, je lui ai aussi raconter ce que j’avais entendu ici et là. Pas étonné pour un sous, il a ris de plus belle, il a je pense au passage insulté les intervenants du jour, mais je n’en suis pas certain, si mon français s’améliore, le breton, laisse béton. Je vais clôturer ce récit par ce que Benoît a dit pour clore la discussion et vous dit peut-être à bientôt:

 

-Alors ma poule! On prend un dernier verre au bord de mer?

 

-Avec plaisir monsieur le maire!

 

-Mais rien que nous deux cette fois.

 

 

 

Les sollicitations pour une suite éventuelle, sont les bienvenues!!!

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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Mercredi 11 mai 3 11 /05 /Mai 01:43

Rappel: Flav et Benoît font du tourisme

 

Je l’ai donc conduit dans les plaines les plus ondoyantes et verdoyantes de mon enfance, à défaut de plage et de sable blanc, je lui ai montré les curiosités locales, les plus proche de mon site afin d’être à l’heure à mon rendez-vous. Je devais voir un ardoisier, qui n’arriva jamais, contrairement à un Stefan, on ne peut plus remonté. Tandis que Benoît voulait à tout prix offrir des fleurs à ma mère pour son hospitalité, moi je m’engueulais avec un Stephan, ne voulant pas en découdre. J’ai donc du lui dire que c’était bel et bien finit nous deux, et afin que les choses soient claires, à son habituel question tu as rencontré quelqu’un d’autre, j’ai répondu par l’affirmative. Il est partit sans même un signe, et à croisé Benoît revenant de chez le fleuriste.

 

-C’était qui ce type, quel regard noir il m’a jeté.

-Sans doute un jaloux de ton bolide!

-Pas mal sa bécane n’empêche.

-Tu veux son numéro?

-Jaloux déjà?

-Rentrons, ta copine ma mère doit nous attendre.

 

Excepté le mot intriguant qui est sortit une fois de sa bouche, ma mère semblait avoir baissé la garde et a joué à la charmante hôtesse de maison. Jusqu’à son coup de maître! Comme si de rien n’était, elle me demande combien de temps doit rester Benoît parmi nous. C’est lui-même qui répond, vu que je n’en sais rien moi-même. Elle s’empresse alors de l’inviter à un dîner d’une vingtaine de convives, curieusement absent de mon agenda, mais ça ne me met pas la puce à l’oreille. Je pensais qu’elle voulait enterrer à sa manière la hache de guerre. Il s’agirait d’un film, vous diriez que l’auteur manque d’imagination, que la situation est invraisemblable. La voici que ma mère décida d’inviter quelques uns de ses proches amis, ainsi que toutes ses connaissances gays dont Francis. Tous autour de la table, étaient donc des industrielles, le plus souvent propriétaire de leur affaire, il ne fut question que bisness tout au long de la soirée. Benoît en connaissait quelques uns pour leur avoir fait signé des contrats, je ne crois pas qu’il connaissait déjà Francis. Je ne m’imaginais pas ma mère capable d’une tel mascarade. Elle savait que tous répondraient à une trop rare invitation de sa part, quand un de ses amis lui demanda quel était le but de cette invitation, par une pirouette, elle ne répondit pas à la question, parlant du bon temps, de cette envie qu’elle avait eue d’ouvrir sa table, de voir du monde… Quelques minutes plus tard, elle fit l’évènement, en émettant l’idée qu’elle pensait éventuellement à vendre une ou deux de ses filiales, comptant s’étendre sur la France plutôt que sur l’Allemagne. Mon voisin de table, Francis, s’adressa enfin à moi:

 

-C’est ta mère ou toi qui t’est entiché du français?

-De qui parles-tu?

-Ne te moques pas de moi, il n’y a qu’un seul français autour de cette table qui ne fasse pas partie du carnet d’adresse de ta mère.

-On m’a dit qu’il avait les dents longues, qu’en penses-tu?

-S’il a mis le grappin sur toi, sans doute aura-t-il les moyens de ses ambitions, dans le cas contraire, l’ambition ne suffit pas toujours.

-Quand tu auras plus d’information, tu me les transmettras?

-Tu sais bien que je ne peux rien te refuser.

 

En le voyant pour la première fois ce soir là, j’avoue que ça m’a fait quelque chose, il y a bien longtemps que je ne l’avais plus vu ce premier amour et échec de ma vie. Je pense avoir écris un constat plus qu’autre chose, je penserais encore souvent à Francis, mais il s’agit surtout maintenant d’un souvenir, je vois pour mon avenir autre chose… Il a été charmant tout au long du repas, m’a demandé de lui donner plus de nouvelles, je ne lui ai pas dit que c’était moi qui m’était entiché du français, je pense qu’il l’a bien compris. Je pensais que j’allais m’étendre sur cette soirée et mon altercation avec ma mère, et en fait ça n’est pas vraiment nécessaire tout est dit, une chose est certaine, je ne suis plus in love de Francis, merci maman, pour une fois ton complot a échoué. J’ai parlé de cette soirée avec Benoît sous la couette, il m’a dit qu’un des invités (un vieux pas beau, sic) lui avait dit que Francis et moi avions été amant longtemps. J’ai dis que c’était vrai, à quoi bon se voiler la face! Il m’a dit en me prenant dans ses bras: «  Tu n’as décidément pas mauvais goût! ».

 

-Tu veux aussi son numéro à celui-là?

-Je blague loulou. Pourquoi ça n’a pas marché.

-Car il n’avait pas confiance en moi, moi non plus en lui. Et pour un tas d’autres raisons, qui appartiennent au passé.

-Tu as raison laissons tout cela au passé. Ta mère décidément ne m’aime pas!

-On s’en fiche, à toi de lui montrer qu’elle a tort.

-Tu sais en même temps… Que dirais-tu de passer les prochains jours en Bretagne? Tu verrais mon chez moi, et on serait loin de Cruella. Chez moi pas de belle-mère, mes parents ne viennent que sur invitation.

-J’accepte, mais elle n’est pas méchante, j’espère que l’avenir lui donnera tort, qu’elle reverra son jugement.

-Tu en doutes?

-J’ai acquis une certitude dans la vie, rien n’est acquis.

 

Je ne sais pas si dans les lecteurs il y a des Bretons, voir des fans de Bretagne, moi depuis qu’il me l’a montrée, j’en suis devenu un. Lunettes de soleil vissée sur le nez, à bord de son bolide, nous n’avons fait que deux escales, avant d’arriver chez lui, l’une incontournable, le Mont St Michel, connu de tous, puis j’ai découvert les côtes d’Armor. Il a un peu jouer les guides, son enthousiasme m’a gagné, le charme, le soleil de l’endroit, l’amour tout simplement. Je vais vous épargner notre tourisme, pour vous relater, le plus beau souvenir de cette journée, si je ne devais en retenir qu’un, il serait sans doute celui-là et pour de nombreuses années. Nous nous sommes promenés sur des sentier de gardes de côte, au sommet des ruines d’un vieux fort, je me suis accoudés à la rambarde, je regardais l’horizon, lui prenait des photos, une de ses passions. Absorbé par les vagues, je n’ai pas remarqué que les cliquetis de son appareil avait cessé, il s’est placé derrière moi, m’a serrer dans ses bras, je me suis abandonné, la tête dans son cou, il a posé quelques baisés sur mes cheveux, et ce malgré les quelques badauds qui passaient par là. Quand il m’a dit: « on y va mister? », je me suis retourné et toujours dans ses bras nez à nez, il m’a embrasser. Mes yeux regardaient partout autour de nous, les gens qui nous entouraient devait être du genre ouvert, en partant un dame d’une cinquantaine d’année m’a même fait un clin d’œil. Sa maison m’a directement plût! A la mort d’une de ses grandes tantes, il a racheté à ses parents cette vieille bâtisse en pierre à l’origine incertaine. Si la porte d’entrée est basse, et les fenêtres assez petites, les pièces sont plutôt haute, les murs sont blanc, et alternent entre pierres de tailles et vielles poutres. Il a garder ici et là du vieux mobilier rustique que lui affirme être breton qu’il a marié avec de la déco design on ne peut plus contemporaine, l’ensemble est vraiment de bon ton, lumineux et chaleureux à la fois. La marche sans doute, l’iode, après un sandwich, une petite douche, dans le lit de mon beau breton, je me suis endormi. Après un sommeil réparateur, un réveil en solo, personne à mes côtés dans le lit, aussi sur son oreiller je me retourne, et m’enivre de son odeur.

-Toc, toc, on dort encore.

-Rrrr (petit grognement de ma part peu satisfait) Tu étais ou?

-Comme tu dormais à point fermé, j’ai été faire un petit footing.

-Tu aurais pu me réveiller et je t’aurai accompagné.

-Tu m’aurais trop retardé.

-Méchant!

-Tu comptes rester toute la journée, le nez rivé sur mon oreiller.

-J’adore ton odeur… Là, j’en profite pour me retourner vers lui qui est au bout du lit.

-Même dégoulinant de sueur?

-Je crois bien… Il a enlever son t-shirt, s’est débarrasser de son short et boxer pour me rejoindre au lit. Trop fatigué la veille, je n’avais gardé que mon boxer aussi en deux temps trois mouvement, je me suis retrouvé aussi nu que lui, luisant de sueur, chaque baisé avait un goût salé, chaque caresse était sucrée, pendant une bonne heure, à tour de rôle, nos sexes se sont introduits dans le fondement de l’autre, à force d’effort, ma sueur s’est mêlée à la sienne, nos queues se réintroduisait à tour de rôle sans aucune difficulté, quand il se retirait entièrement de moi, pour se réintroduire aussi vite en moi, à chaque coup de reins, j’étais au bord de l’extase. Selon la position il m’arrivait de tirer sur ses fesses pour qu’il rentre d’avantage, pour que je le ressente d’avantage, c’était à qui mieux mieux. J’ai jouis en lui alors qu’il était à quatre pattes sur le lit, de le voir par moment se retourner pour me regarder avec satisfaction alors que moi j’avais une vue imprenable sur son fessier et ma queue qui rentrait et sortait de lui, cette virilité qui émane de lui, a eu raison de moi. J’ai continué à le pénétrer tant que possible mais il n’a pas jouis, je me suis finalement allongé à ses côtés, lui est venu me présenter ses deux belles couilles au bord des lèvres me demandant de l’aidé à se vidanger. Je ne me suis pas fais prier, j’ai jouer avec ma langue sur ses deux pruneaux, les ai gobés, sucer, jusqu’à ce qu’il jouisse bruyamment sur ma joue. On est resté une bonne demi heure l’un contre l’autre, quand j’ai commencé à prendre froid, il a tiré sur nous les draps.

-Comment tu trouves ma chaumière.

-Je l’aime beaucoup, on s’y sent bien. Ce qui me dérange, c’est cette impression de ressenti.

-C’est-à-dire? Et parle français tant que possible.

-J’ai déjà connu ce sentiment de plénitude par le passé. Me sentir bien dans mes baskets, dans les pantoufles de quelqu’un d’autre.

-Ou est le mal?

-Il ne faut plus que ça me bouffe, en plus j’ai des obligations maintenant, je ne peux plus disparaître de chez moi et tout laisser en plan.

-Belgique-Bretagne, ce n’est pas l’Amérique. Et il est hors de question que je me passe de toi, on s’arrangera.

-On verra bien comment évolue les choses…

-C’est tout vu mon ami, je ne te laisserais pas filer comme ça.

Deux trois baisés à pleine bouche, une douche à se savonner l’un l’autre, un combat d’épée sous la taille pour rire, frais et pimpant, il me propose de rencontrer sa meilleure amie qui habite non loin de chez lui en bord de mer. Par une crypte qui a marée haute est inaccessible, nous arrivons dans une ancienne maison de pêcheur. Elle est peintre, fort originale, rigole de ses propres idées ou paroles, je crois qu’elle m’apprécie. Ca peut paraître sans importance, mais je sais que sa Chantal vaut mon Olga, que leurs jugements sont important. Chez Chantal donc, à sa table, il passe son bras sur mes épaules, une fois de plus, je fonds et m’abandonne, je ne me soucie pas des regards, même si ici il n’y a qu’une personne face à nous. Elle s’en moque d’ailleurs, n’a aucun jugement dans le regard, elle propose d’ouvrir une seconde bouteille de rosé pour fêté ma venue. Cette rapidité à laquelle ils boivent du vin, me rend admiratifs, au deuxième mes sens déjà s’endormais, eux deux, il s’agirait de limonade que ça reviendrait au même. Nous passerons toute la nuit chez elle, à parler autour d’une troisième bouteille de rosé, voir quatre, mais je n’en suis pas certain. Pour eux, il s’agit d’une habitude, de veiller de temps à autre toute une nuit. Ce qui me ravit, c’est qu’ils m’acceptent parmi eux comme si j’avais toujours fait partie de leur duo d’amis. Il faut absolument qu’Olga découvre la Bretagne et cette Chantal qui peint la mer dans toutes les couleurs possibles sauf celle qui se rapprochent de la réalité. Elles auront des choses à se raconter, elles qui voient autrement ce qu’il y a « à voir ». Quand nous sommes rentrés chez lui, j’étais épuisé, je me suis glissé sous la couette, et j’ignore ou j’ai trouvé l’énergie de me déshabiller, d’ailleurs, je ne m’en souviens plus. Moi il m’a fallut un tour complet de l’horloge pour me remettre sur pieds. Lui avait été faire son jogging, et avait préparé le repas, « des crêpes brunes » qui n’en sont pas, farcie et salée, au « sarrasin », j’espère que j’ai bien retenu ma leçon et ne dit pas de bêtises.  C’était de toute façon excellent. Le lendemain, nous avons été visité un producteur de cidre, celui-ci l’a accueilli en le nommant monsieur le Maire. Face à mon étonnement, il m’a fait un clin d’œil. Il m’a présenté comme un client belge potentiel, conquis par la visite, je le suis devenu, sur le site de mon projet, le cidre sera donc directement importé du producteur. Je suis devenu fan du Pommeau aussi, à consommer avec modération bien entendu. Chez lui, les explications…

-Tu m’en veux?

-Un peu…

-Faut pas, si je t’avais d’emblée dis que j’étais maire et donc fort impliqué ici dans la vie locale, nous aurais-tu donné une chance, toi qui me parlait sans cesse de ton magnifique projet encré dans ton berceau familiale?

-Je ne sais pas, je ne crois pas…

-Avoue que la Bretagne, ce n’est pas si loin que ça. Quelques heures de route et hop!

-Tout de même, il me faudra passé mon permis auto cette fois! Je me vois mal prendre la moto quand même.

-Tu n’es pas bien ici?

-Oh n’essaie même pas, je te l’ai déjà dis, je n’abandonnerais pas mon projet, mes racines, devrais-je me morfondre sans cesse à penser à toi!

-Tu comprends que je ne puisse pas tout quitter ici non plus sur un coup de tête.

-Je comprends, si tu comprends.

-Je comprends, on s’arrangera et trouvera bien une solution.

Nous avons passé une magnifique semaine en Bretagne, j’ai du absolument me rendre en Belgique sur le chantier, il m’a accompagné, et est resté deux jours, ses quinze jours de vacances se terminant, il a repris son bolide, je ne sais pas quand je le reverrai.

 

 

J’ai en terminant mon journal il y a trois jours été bien pessimiste. Durant les trois jours qui nous ont séparé, matin et soir j’ai eu droit à mon coup de file. Le soir ou je n’en recevais pas, je m’inquiétais, je pris mon mobile, content que je l’appelle, il était à environ une heure de route de chez moi! Je l’ai attendu environ une dizaine de minutes au bout de l’allée. Nous avons été dans un petit resto pas loin, ambiance cosy et romantique dans une vieille maison de maître. C’était assez cocasse comme situation, pas vraiment nouveau, puisqu’avec un goût de déjà vu. Les yeux dans les yeux, il me raconte se qu’il a fait ses derniers jours, sollicite mon avis, il m’interrogera aussi sur mes activités. Sa main frôlera la mienne sur la table, ses longs doigts caresseront le dos de ma main, à la vue de tous! Tout au long du repas, un sentiment de plénitude que je croyais vraiment à jamais perdu revint vers moi… Le soir nous avons fait l’amour intensément, passionnément, il n’y a pas de mots pour ce genre de nuit ou deux corps sont en symbiose. Je crois que tout est dit. Je referme ici mon journal, je passe le permis voiture car nous avons décidé de vivre entre la Belgique et la Bretagne, une semaine sur deux. Nous avons tous les deux trop d’obligations et d’aspirations qui nous retiennent sur les terres de nos ancêtres respectifs. Et on ne sait plus se passer l’un de l’autre longtemps. Alyne depuis que nous lui avons fait part de nos décisions, arguant que nous sommes un couple semble enfin apprécié Benoît à sa juste valeur mais on a pas fait Rome en un jour. Elle parle parfois de remariage, elle a un stock d‘argument pour ou contre très impressionnant. En ce qui concerne Francis, nous nous revoyons à l’occasion, géographiquement nous nous retrouvons fort proche et gravitons autour des mêmes personnes, j’ai beaucoup de sympathie pour son compagnon actuel et j’espère sincèrement qu’ils réussiront là ou nous avons raté. Il me fait pensé à moi plus jeune, pas physiquement mais moralement, il reproche à Francis ce que je lui reprochais moi-même. J’ai eu une petite discussion avec lui, je pense lui avoir ouvert les yeux, car quand on aime vraiment quelqu’un, on aime autant ses défauts que ses qualités. Je ne peux pas mettre un point final au blog, sans mentionner Olga, sa maison de couture parvient à maintenir le haut du pavés, elle parle d’ouvrir une boutique à Paris ou à Bruxelles afin que nous nous voyons plus. Chimère, ou réel projet avec elle tout est envisageable. Je sais que beaucoup de lecteurs appréciaient Gina, aux dernières nouvelles, elle est une fois de plus amoureuse, la nouveauté c’est que l’élu est pas mal plus jeune qu’elle, c’est en Italie qu’elle entretient son bronzage. Moi, et bien moi, j’espère que c’est le bon, j’espère aussi que je vais un peu vous manquez, je continuerai à répondre aux mails et aux messages tant que possible. Certains lecteurs se retrouvaient dans mes textes, y puisaient de l’énergie à différents degrés ;-) c’était mon seul salaire et ma plus grande satisfaction.

 

@bientôt, ailleurs… Flav.

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

Par flav1982.over-blog.com - Publié dans : Benoît - Communauté : Roman gay Rose
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